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 Lorsque la colère est maitresse | Pierrick

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Faustine d'Escault
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MessageSujet: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeMar 31 Aoû 2010 - 13:50


La colère était maitresse. Suprême et pourtant, il était rare qu'elle s'exprime. La Dame d'Escault parcouru les couloirs de son manoire, indifférente, presque dédaigneuse. Non son humeur n'était pas a compulser les livres de doléances. Non son humeur n'était pas a s'ouvrir a ses gens. Son humeur était massacrante et la faute encombait a un seul homme. Elle le briserait dusse -t-elle y perdre son ame. Elle se l'enchainerait si fort qu'il ne pourrait envisager de lui échapper. Elle monta a l'étage houspillant les servantes, réclamant un bain. Froid. Puis elle s'enferma dans ses appartements. Voiles et teintures légères. Il y régnait une chaleur presque obsédante, presque enivrante...Le baquet d'eau lui fut rapidement apporté et elle congédia sa femme de chambre.

Seule, dans le silence de ses alcoves, elle se déshabilla. Ses gestes étaient lascifs, presque destinés a un amant invisible. Son corps reflétait les lueurs faibles et languissantes des chandelles. Nue, envoutante, elle glissa lentement dans l'eau froide, un soupir naissant au coin de ses lèvres.

« Approche Pierrick, je sais que tu es là, dans l'ombre...J'ai besoin de toi. »

murmure a peine audible, a peine chuchoté et pourtant elle savait que celui a qui il était destiné demeurait caché, quelque part. Faustine savait, entendait parfois ses soupirs mais n'avait jamais ouvertement dévoilé sa connaissance. Pierrick, son frère, l'un des multiples batards de son père. Une ombre parmi les ombres, ses mains et ses actes. Elle était l'âme et lui l'exécutant. Ne faiblissant jamais, ne laissant rien se mettre sur son chemin. Un protecteur, une ombre la couvrant de ses abysses. Et aujourd'hui, encore, elle avait besoin de lui.

Elle tendit une main sensuelle.

« Approche »

répéta-t-elle nullement gênée d'être nue, nullement outrée qu'il la regarde, qu'il l'admire. Il avait hérité de leur beauté, et elle se plaisait a voir ses prunelles scintiller d'interdit.
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Pierrick Savoran
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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeMar 31 Aoû 2010 - 16:12

La colère est un bruit qui se propage si facilement dans un château, tout du moins, quand elle se dégage de la maîtresse de maison. Les serviteurs sont inquiets, plus alertes à ce qu’ils font, mais surtout, on les voit tenter d’éviter soigneusement la route de la dite dame, sans pour autant négliger leurs tâches bien sûr, il convient de ne pas trop attirer l’attention sur soi tandis qu’elle déambule dans les couloirs.

Ce n’est pas aujourd’hui que les paysans mécontents pour une raison ou une autre, effrayés plutôt même, ces derniers jours, par le sombre manteau qui s’était installé depuis quelques jours déjà, venus déposer plainte aux sujets de quelques pratiquants des arcanes dont certains disaient qu’ils étaient responsables des tourments et dévorés par les flammes sur un bûcher, le mauvais sort quitterait les terres d’Odelian. Il ne faisait pas bon être mage en Odelian désormais.
Ce n’est pas aujourd’hui également qu’une servante pourra annoncer que son ventre bombé par la grossesse dont était sûrement responsable l’un des gardes de la maison dont elle visitait les chambres pour quelques extras dans sa paie hebdomadaire ne lui permettrait plus de faire les corvées éprouvantes qu’on exigeait d’elle chaque jour.
En somme, ça n’était pas un jour pour faire part de quelques menus problèmes au combien inintéressant, surtout pas, la maîtresse de maison était d’une humeur massacrante et déjà tous le savait et avait prit leurs dispositions.

Et tandis qu’elle montait un étage, hurlant sur des servantes qui eurent le malheur et l’imprudence de croiser sa route, exigeant qu’on lui prépare un bain, froid bien entendu, comme elle préférait, soulageant finalement ses gens du fait de devoir chauffer l’eau, et veiller à ce qu’elle le reste, au moins jusqu’à ce que la maîtresse s’y soit plongé, l’ombre se glissait, invisible.
Il pénétra les appartements de sa sœur par un passage qu’eux deux seulement connaissait, reliant les appartements de la dame à celle dissimulée de son ombre et frère, ainsi qu’à différentes pièces, par des chemins aménagés à cette seule fin, et y installa préalablement un brûleur où déjà un bâton d’encens avait été mis et allumé, se consumant et laissant se propager une odeur douce aux vertus apaisantes qu’il avait acheté à une herboriste de la ville d’Odelian, qu’il savait apprécié de sa sœur.

Après cela, et avant qu’on entre, il se dissimula avec soin dans le plus sombre des coins, légèrement voilé par les tentures de la chambre, et il observa, sa sœur arrivant, et les servantes apportant le baquet d’eau froide, puis elle congédia ses dernières ainsi que la femme de chambre, demeurant seule, du moins, presque.
Elle se déshabilla ensuite, d’une manière des plus sensuelles, comme elle savait si bien le faire, l’avait-il observé, à son insu d’abord, puis avec la certitude qu’elle savait qu’il était là, en chair et os, dissimulé dans les ombres, ou à travers les yeux de son ombre… Il n’avait jamais su comment elle parvenait à le savoir présent. Mais aujourd’hui, elle le faisait, totalement consciente de sa présence, car c’était pour ainsi dire une habitude, et elle n’avait aucune pudeur vis-à-vis de lui, ce qui n’était pas forcément pour lui déplaire. Aucun homme n’aurait pu regarder cette superbe femme et prétendre à l’indifférence, c’était chose impossible, improbable, et malgré l’interdit qu’elle représentait, il ne s’estimait pas honteux d’apprécier la vue qu’elle lui offrait ouvertement.

Quand elle fut glissée dans son eau, elle l’appela, exprimant le besoin, et un sourire sur les lèvres, qu’il dissimula en partie, il sortit de son coin, sans pour autant approcher davantage, simplement se mettre en vue, portant une tenue des plus sombres et simples dans ses coutures, idéals pour passer inaperçu mais également pour se déplacer sans bruits et sans gène jusqu’à ce qu’elle lui demande de faire plus. Et seulement quand elle lui demanda d’approcher, il se le permit, prenant la parole, un ton familier, ne s’embarrassant pas de formalités depuis bien longtemps rejeté par les deux.

« Qu’est-ce qui te rend aussi furieuse, Faustine, pour que tes gens tremblent à l’idée de te croiser ? »

C’était dit sans sérieux, presque sous le une moquerie dissimulée, puis, la regardant dans les yeux, les mains croisées dans son dos, il demanda avec un peu plus de sérieux.

« Que puis-je donc faire pour satisfaire tes besoins, ma chère sœur ? »

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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeMar 31 Aoû 2010 - 16:37


« Tremblent ils réellement ou ne me jouent ils pas comédie. Et toi, trembles tu ? » répliqua la Dame d'Escault, coulant un regarde étrange, presque trop brulant a celui que tout le monde ignorait être son frère. Sa blondeur éclairait les ténèbres qu'elle se plaisait a distiler. Quiconque les verrait se retournerait, honteux d'assister a une scène presque trop sulfureuse pour leur conscience. Mais la belle se moquait de cela. Elle se retourna, offrant la vue de son dos, de ses fesses, sans une once de pudeur. Elle posa ses bras sur le bord du baquet dans un soupir ulcéré. Son menton calé, elle dirigea le feu ardent de ses yeux sur son frère. Son âme damnée dirait certain. Son arme, que personne ne voyait venir mais dont ils sentaient la morsure venimeuse.

« Frottes moi le dos. »

Ordre sans appel et pourtant ses lèvres s'incurvaient doucement. Un sourire presque mesquin, presque amusé, presque...désolé ? Peut être.

« Mes besoins...Qu'imagines tu en formulant cette phrase mon frère ? »

Cette fois, l'éclat de ses prunelles revelait l'ambivalence des sens. Des tabous qui n'existaient pas pour elle. Qu'importe en vérité. Elle tendit la main vers un objet imaginaire, vers un objet qu'elle voulait sien, dans toute son essence. Un objet qu'elle briserait. Elle ne supporterait pas le contraire. Ces doigts se refermèrent sur le vide, mais avec une telle force qu'on ne pouvait ignorer que le vide eut un visage.

« Je veux Loup de Rochefort. Je veux sa vie, ses désirs, je veux les maitresses qui hantent sa couche. Je veux la vérité sur ses rumeurs de parricide. Je veux tout de lui et...Je sais que tu me les offriras. »

En parlant, elle avait plongé son regard azur dans celui plus sombre de son frère. Il ne pouvait nier la volonté qui s'échappait a gros bouillons d'elle. Il ne pouvait ignorer l'espèce de rage qui l'animait. Un peu comme si elle detestait cet homme. Mais cela était pire, bien pire.

« Pierrick...Je veux savoir ce qui l'abattra. »

finit elle dans un souffle intense, brulant, comme l'appel d'une femme alanguie devant son amant.
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Pierrick Savoran
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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeMar 31 Aoû 2010 - 17:22

« Certains sont des comédiens c’est vrai, mais la plupart craignent vraiment ton humeur du jour. » répondit-il simplement avant d’ajouter. « Crois-tu que je tremble ? »

Et quand bien même l’aurait-il fait apparaître, ça n’aurait pas été la peur absente qui aurait provoqué les tremblements, mais il avait apprit à maitriser ce genre de choses, à éviter soigneusement de le montrer, quoique sa sœur puisse le deviner, sachant déjà qu’il n’était jamais resté indifférent face à elle.
Elle se retourna ensuite, offrant une nouvelle vue à son attention, tout aussi agréable que les précédentes, et que toutes celles qu’ils avaient pu apercevoir durant ces deux dernières années, et lui ne se lassait pas, estimant sa chance d’avoir sœur aussi belle, quoiqu’elle put et devait être au cœur de bien des convoitises parmi les nobles, tant odélians que des cours qu’elle avait déjà visité. Puis à l’ordre donné, et au sourire qu’il lut sur le visage de sa sœur, s’amusant d’une telle demande, il retroussa soigneusement ses manches jusqu’aux coudes afin d’éviter de les tremper et s’approcha encore, posant un genou à terre, à quelques centimètres seulement du baquet.
S’emparant ensuite d’un savon posé là qu’il trempa dans l’eau froide, il s’exécuta donc, frottant le dos de sa sœur avec une délicatesse et une certaine lenteur, afin qu’elle en profite, et bien qu’il se permit de descendre parfois bien bas, il ne se permit pas une fois de ne serait-ce qu’effleurer les fesses de sa sœur, peut-être serait-elle déçue par cette précaution, mais au moins n’aurait-il pas fauté à sa seule initiative.
Elle décela un sous entendu dans sa question, et il en sourit, amusé qu’elle put penser cela, sans être pour autant surprit, ce n’était pas des sujets tabous, pas pour eux qui partageaient tant depuis que leur père les avait finalement présenté, ainsi que leur rôle respectif.

« Malheureusement rien de bien attrayant, ma sœur, rien que ce pour quoi j’ai été formé. »

Mais il ne niait pas partager la pensée qu’elle avait insinuée, mais finalement, elle connaissait déjà la réponse, et c’est en se saisissant d’un objet imaginaire, elle lui expliqua avec une lueur qu’il connaissait rarement à sa sœur de rage, une haine qu’elle ne lui cachait pas pour un homme, dont elle lui donna finalement le nom.
Loup de Rochefort… Il était le nouveau seigneur d’Assar, héritier de Jehan de Rochefort, décédé depuis bien peu de temps des suites d’une mauvaise chute à cheval, et parfois surnommé déjà « Le Parricide » car cette mort ne semblait pas accidentelle à certains, son frère Thibault, entre autre, et peut-être n’avaient-ils finalement pas tord. Connu également pour ses nombreuses conquêtes, c’était un homme à femme, et peut-être avait-il jeté son dévolu sur sa sœur, d’une manière qu’elle avait peu apprécié, pour qu’elle soit dans cet état.
Elle lui demanda ensuite dans un souffle ce qui abattrait cet homme, aussi en conclut-il qu’il devrait l’approcher et le tuer, ce qui apparaissait banal, quoiqu’il n’avait jamais eu comme cible un seigneur, ce pouvait apparaitre comme un défi supplémentaire.

« Tout dépend de ce que tu désires, Faustine… Veux-tu qu’il souffre, mourant lentement, à petit feu, douloureusement ou bien rapidement, subitement ? »

C’était là des mots prononcés comme le ferait une serveuse à un client, demandant sa commande et des précisions avant de servir, à voix basse toutefois, par prudence.

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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 0:05

« Non, tu me connais trop bien pour ça. »

Sourit elle, allumeuse, aguicheuse mais toujours auréolée d'une certaine classe. Car quoiqu'on en dise, personne ne pouvait avoir Faustine ou pretendre la connaître. Qu'elle lui offre ce spectacle affolant qu'était la chute de ses reins et la finesse de son dos, n'était peut être pas totalement innocent. Mais elle jouait, comme elle seule savait le faire.

« Menteur »

susurra-t-elle, allanguie dans sa colère, venimeuse dans sa rage, terrible dans son désir de destruction. Mais qu'importe. Elle savait lire dans les yeux des hommes et son frère en était un. Le sang était dilué, un peu mais les tabous étaient si vivaces, ridiculement vivaces d'ailleurs.

Ce qu'il dit provoqua une réaction étrange, violente de la Dame d'Escault. Elle se retourna soudainement, vive comme une vipère, elle se saisit du menton de son frère, l'eau dégoulinant sur son bras sans qu'elle ne s'en rende compte. Farouche, presque volcanique, elle plongea son regard dans celui de son frère. Image d'une walkyrie en rage.

« Je ne veux pas qu'il meure » feula-t-elle, sa voix aussi claquante qu'un coup de fouet fendant l'air, aussi froide qu'un glacier et aussi brulante que les forges de Mogar. Puis, elle se radoucit brusquement, c'était elle rendu compte de son erreur ? Possible. Pierrick était ce qui lui tenait lieu de famille. Il état tout ce qu'elle n'était pas et vice versa. Elle qui avait enfoncé ses ongles dans la joue de son frère se prit a la caresser, avec...tendresse. Une tendresse viciée, sulfureuse presque..indécente.

« Non la mort serait trop douce...Il y a pire que cela. Je veux le briser Pierrick. Donne moi les armes pour le faire. »

Murmura-t-elle contre ses lèvres. Etrange caresse que celle ci, a peine esquissée et pourtant aussi volcanique d'un véritable attouchement.

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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 0:46

« Je ne mentais pas… Jusqu’à ce que tu mettes ces idées là en premier plan. »
répliqua t-il avec amusement tandis qu’elle le disait menteur. Ce n’était pas forcément vrai, mais de toute manière, elle savait déjà tout, depuis le temps, mais jouer un peu n’était pas déplaisant, au contraire.
Lui ne voyait pas le mal à désirer sa sœur, tant qu’il se gardait bien de devenir possessif cela n’aurait pas le moindre désagrément puisque tout demeurait caché, à l’abri des regards et des oreilles les plus indiscrets.

Elle le surprit en bien des façons à la réaction qu’elle eut tandis qu’il énonçait les possibilités pour répondre à ce qui lui avait apparu comme le besoin qu’elle exprimait, après tout, il était peu d’autre chose pour lesquelles elle ferait particulièrement appel à lui, mais il ne tenta pas de se défaire de sa prise tandis qu’elle lui saisissait le menton, non sans enfoncer ses ongles dans sa joue, mais il ne bougea pas, ne détournant pas même son regard de celui de sa sœur.
Il aurait presque voulu l’interrompre tandis qu’elle criait de telle chose, et se promit de prendre une initiative au moment même où elle le lâcherait et lui laisserait le droit à une liberté… N’avait-elle ce jour là si peu de maitrise qu’elle parle à si haute voix de mort ? Et si une servante était passée par là, qu’en aurait-elle conclut ? Il était dangereux d’évoquer certaines choses avec si peu de précautions.

Et à cette brutalité succéda une tendresse, une tendresse que lui-même trouva étrange, apparaissant indécente là où finalement, d’autres choses comme la vue du corps nu ne l’était pas tant que ça, mais il ne dirait rien, apprécierait même la douceur de cette main sur une joue endolorie sur l’instant. Mais plus encore, c’est le murmure et le rapprochement qu’elle avait décidé, effleurement des lèvres à peine perceptible mais pourtant bien là, qui aurait donné des idées à tant d’hommes mais qui appelait à la contenance, à la retenue plus qu’en aucun moment…
Elle était femme, délicieuse et désirable, d’une beauté que tant envierait, elle pouvait se trouver au milieu de disputes pour ses faveurs, pour même un regard… Mais à cet instant, il dut se rappeler qu’elle était sa sœur, et plus encore, sa Dame, sa maîtresse, non l’objet de bien des désirs masculins à portée de lèvres.

Il écarta légèrement la tête et un instant, il parut dans le vague, les yeux assombrit, tandis que discrètement, l’ombre qui était la sienne s’échappait et se glissait sous la porte, allant errer quelques instants dans les couloirs avant de revenir, faisant retrouver à Pierrick son état normal, la chose n’avait duré que quelques secondes, mais elle était nécessaire.
La regardant dans les yeux, il plaça un doigt sur ses lèvres, se permettant une initiative c’est sûr, mais elle comprendrait et n’en tiendrait pas rigueur.

« Faustine… Ce n’était pas très sage de ta part. »

Il n’y avait aucun reproche, il n’aurait pas pu prétendre à ce droit de toute manière, à cela, il ajouta calmement, comme rappel à une chose qu’elle savait pourtant parfaitement, mais il voulait à nouveau la rassurer.

« Tu sais bien que je n’agirais jamais sans ta complète approbation, ma sœur, ne t’inquiète pas. »

Il considéra dès lors l’incident clos, se concentrant sur la rectification faite, et sur ce que cela nécessiterait. Elle voulait des informations, donc, des preuves peut-être ? Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus facile à obtenir, mais qui sait… Il lui faudrait simplement trouver les bonnes personnes, celles qui sauraient le renseigner.

« Faustine, je comprends et j’obtiendrais les armes que tu me demandes… Par contre, aurais-tu prétexte sous la main, que je puisse me rendre à Assar, dans le château du seigneur ? »

Discuter avec les gens d’un château, de toute fonction, servantes, cuisinière, maître d’écurie, pouvaient apparaître très instructifs, car ils étaient les plus au courant de ce qui s’y passait, et c’est pourquoi il souhaitait pouvoir les approcher, sous un prétexte quelconque, endossant son rôle de serviteur de sa Dame.

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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 9:42

« La sagesse semble m'avoir quittée. » chuchota-t-elle agacée, énervée, emplie de cette haine incompréhensible et pourtant, quelque part si enivrante. Comme un goût d'interdit divin qui se répand dans les veines. Faustine était consciente de son erreur, elle qui n'en faisait que rarement. Eut elle le désir de gifler Pierrick pour ses mots ? Soulignant cette faute qu'elle aborait ? Peut être, mais elle ne le fit pas. Elle sentit la magie a l'oeuvre et esquissa l'ombre d'un sourire amusé. Pierrick n'oubliait jamais. Il était sa sécurité, le receptacle de ses actes immondes et d'une loyauté sans faille. Lapointe de sa langue franchit les limites de l'inceste, redessina une seconde cette bouche qui n'était pas la sienne. Puis une moue adorable se peignit sur le visage de la belle.

« Je t'ai fait mal, excuses moi. »

susrra-t-elle avant de se lever subitement, tendant le bras vers le linge qui n'attendait que sa peau pour la débarasser des gouttes qui le parcourait. Elle s'enveloppa dedans et sortit du baquet, une main dans les cheveux, l'autre tenant négligement le linge humide.

« Je ne m'inquiètes pas, je sais que tu feras ce que je te demande. Comme toujours, en cela tu m'es précieux, Pierrick. » fit elle en le regardant par dessus son épaule. L'onde bleuté de ses prunelles prenant des reflets noirs comme la nuit.

« Demain. Je vais me rendre en Assar pour l'enterrement de Jehan. Tu m'accompagneras. Mais sois discret surtout, Loup est particulièrement perspicace. »

Elle lui faisait face maintenant, presque enfantine ainsi vêtue, mais le linge collant sa peau, moulant ses formes rappelait qu'elle n'était plus une enfant.

« Le comte et sa dame seront présent, donc peut être ne prêtera-t-il pas attention a toi. »
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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 10:40

« Rien qu’une seconde, mais elle est déjà revenue. » répondit-il tout bas.

Puis son esprit vagabonda au côté de son ombre, allant vérifier la présence d’une possible oreille, mais il n’en trouva pas trace et cela suffit à le rassurer, on n’avait pas entendu sa sœur parler de mort, à haute voix, criant, dévoilant la possible présence d’une autre personne dans la pièce.
Faustine fit alors une chose qu’il n’attendait pas, encore une dirons-nous, glissant une seconde la pointe de sa langue sur les contours de ses lèvres, dans un geste qui aurait paru indécent aux yeux de ceux qui savaient les liens du sang qui unissaient les deux, fort heureusement, il n’y en avait pas tellement, et aucun présent dans cette salle, excepté les deux concernés, bien sûr.

« Ce n’est rien. » fut une bien courte réponse aux excuses faites, qu’il accepta, se retenant bien de dire qu’il les trouvait inutile, puisque finalement, il n’y avait rien à pardonner.

Elle se leva subitement, offrant une vue agréable à son frère avant de se couvrir d’un linge qui n’attendait que de sécher le corps mouillé de cette superbe femme, et il eut un sourire léger, amusé, à l’idée que bien des hommes avaient du rêvé d’être une serviette, ou du moins, le feraient-ils en découvrant les courbes et les formes de certaines femmes des cours autant que des provinces, d’ailleurs.
Quand elle fut sortie de son bain, il se redressa à son tour, la suivant du regard, remettant correctement sa manche, sans la quitter des yeux. Il apprit ainsi la visite en Assar, à l’occasion de l’enterrement de feu le Seigneur Jehan. Elle avait déjà prévu les choses, volontairement, ou était-ce un hasard ? Non, ça n’était sûrement pas un hasard, elle connaissait ses méthodes après tout, tout du moins… Dans les grandes lignes.

« Demain... Bien, ça ne devrait pas poser de problèmes. »

Elle appela à sa vigilance vis-à vis de l’hôte, ce à quoi il répondit simplement.

« Je ferais ce qu’il faut pour demeurer invisible. »

Puis il fit une chose qu’on pouvait lui blâmer, dans un certain sens plus encore que les regards sur sa sœur, car allant à l’encontre de certains points de sa formation...

« Faustine… Je sais que ce ne sont pas mes affaires, mais qu’a fait ce Loup ? N’ais crainte, quoique tu répondes, ça ne change rien pour moi… Mais je t’ai rarement vu dans un tel état, aussi, je m’interroge. »

Normalement, il ne se le serait pas permit… Il était l’instrument, le poignard, la main, non une tête qui pense et s’inquiète des causes… Il devait agir et c’était tout, mais pour le coup, voir sa sœur dans un tel état appelait à la curiosité, et c’était peut-être déplacé, mais il tentait tout de même sa chance.

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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 16:31

« Oui demain, nous n'aurons pas d'autres occasions aussi belles. »

affiram-t-elle en souriant, presque diabolique dans son désir d'écraser, de soumettre.

« Je le sais. Parfois je me demande comment tu fais pour espérer passer inapperçu »

fit elle presque songeuse en le caressant du regard. Il était beau, presque parfait. Comment pouvait il passer telle une ombre sans que personne ne le remarque ? Chose étrange, a ses yeux, Pierrick était un homme magnifique. Mais elle chassa vite cette pensée. C'était son frère.

Sa question souleva un mouvement d'humeur de la Dame d'Escault. Sa belle bouche se pinça soudainement et son regard prit des accents presque dédaigneux.

« Serais tu jaloux ? »

jeta-t-elle presque méchante avant de se passer une main lascive sur sa gorge. Elle devait se reprendre. Jamais jusqu'à présent elle n'avait fait preuve de violence ou de méchanceté gratuite avec Pierrick, pourquoi cela devait il commencer maintenant ? Décidement, ce Loup méritait le sort qu'elle lui reservait !

« Oublies cela »

soupira-t-elle en s'approchant de lui, posant ses mains sur sa poitrine et levant le visage. Dieux qu'il était grand.

« Il prétend m'enchainer...Il le prétend avec tant d'arrogance que je me dois de le détruire. Le briser, car je me prends a songer qu'il pourrait réussir là où tant d'autre on échoué. Je ne peux tolérer cela, tu comprends ? »
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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 17:50

« Pourquoi te le demandes-tu ? Y a-t-il chez moi quelque chose qui pourrait y nuire ? »

Mais c’était une question dont il connaissait finalement déjà la réponse, et que le regard et l’air qu’eu sa sœur ne fit que confirmer. Oui, il était bel homme, l’héritage du goût des belles femmes de son père, qui avait donné la sublime sœur qu’il avait face à lui, et lui… Quoique sa propre beauté lui paraisse atténuer, ce qui n’avait rien de surprenant, du souvenir qu’il avait de la femme légitime de son père, tout aussi resplendissante que sa fille.
Mais elle devait nourrir des pensées indécentes, bien qu’elle finisse par les chasser, réagissant finalement à sa demande indiscrète.

Elle se montra presque méchante, violente, mais il se dit qu’il n’était pas vraiment l’origine de ce sentiment… Il tâtait simplement un sujet qui l’agaçait, et il en avait pour preuve la mission qu’elle lui avait donnée. Il n’esquissa pas même une réponse à la jalousie dont elle parlait, et quand demanda d’oublier, il murmura simplement un « désolé ».
Elle s’approcha, posant ses mains sur sa poitrine, leurs regards se croisant, quoiqu’elle dut lever la tête pour l’atteindre, et il eut un petit sourire, sans être pour autant moqueur. Il écouta son explication et l’histoire qui concernait ce Loup.
Il eut un sourire amusé, comme première seule réponse à ce qu’il venait d’entendre. Oh, ce Loup pouvait bien prétendre à tout ce qu’il voulait, il connaissait assez sa sœur pour savoir qu’elle ne se laisserait pas avoir si facilement, mais soit… Il lui offrirait les armes, tant pour le défendre que pour riposter et passer à l’attaque.

« Oh, il doit être doué pour faire douter ma sœur… »

Ou alors simplement très sûr de lui, et audacieux surtout, suffisamment pour ne pas montrer la moindre fragilité dans une démonstration de domination purement masculine. Il était surprit qu’elle se laisse finalement aller et toucher par ce genre de manière, lui qui la pensait rôder et préparer, avait-elle trouvé un homme plus doué que les autres ?

« Mais quelle déception tout de même… Moi qui t’avais élevé sur un piédestal, tu semblais si parfaite et si forte, je découvre que finalement, il est encore des simples hommes pour te faire trembler. »

Il prit un ton faussement dramatique et ouvertement moqueuse, cherchant à la provoquer, non sur le terrain d’une méchanceté et d’une agressivité réelle, du moins, l’espérait-il, mais plutôt sur le simple et délicieux domaine de la taquinerie.
Et il prit une moue triste, passant une main sous un œil, comme pour sécher une larme et renifla, faisant mine de pleurer, appuyant cette déception qu’il mentionnait, comme si son monde s’était effondré.
En cet instant, il n’y avait plus devant Faustine l’assassin, l’ombre, l’âme damnée…

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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 8:30

« Non je ne te flatterais pas, Pierrick, j'entends les murmures du manoir. J'aimerais que tu évites de semer des batards dans ma maisonnée. »

Mutine, espiègle ? Oui, Faustine pouvait être cela aussi. La Dame d'Escault était étrange, versatile parfois, mais elle ne démordait jamais. Violente une minute, douce et caline dans l'autre. Fascinante. Envoutante. Mais qu'importe ces qualificatifs, un seul lui allait. Dangereuse.

Jouait il de ses nerfs ? L'étincelle rageuse qui anima les prunelles azurs de la belle s'enflamma. Incendiant complètement son regard. Elle fondit sur lui avec une souplesse sensuelle, la colère la rendait mille fois plus désirable mais, étrangement, celle ci sembla fondre comme neige au soleil et ses doigts remontèrent doucement le long du torse de son frère. Ils s'égarèrent jusque sa nuque, audacieuse, elle franchit la distance qui séparait frolement de caresse, la frontière entre caresse et tenèbres indécentes. Elle se haussa sur la pointe des pieds, son corps lascivement collé a celui de son frère. Presque ondulante, terriblement vénéneuse.

Ses lèvres frolèrent dans un murmure languissant le lobe de l'oreille, son corps frémissait doucement.

« Sais tu ce que cela fait d'être confronté a sa propre faiblesse, Pierrick ? De savoir qu'elle est là, rampante, qu'elle n'attends qu'un geste pour franchir les seuils du contrôle ? Dis moi... »

Subtilement, elle baisa la peau fine qui se cachait derrière l'oreille tandis que la serviette ne tenait plus qu'a leur étreinte, un pas en arrière elle échouerait a ses pieds. Faustine coula un regard brulant, presque hypnotique. Séductrice, sirène, terrible mélusine aux pouvoirs infinis sur les sens.

« Cette faiblesse qui s'insinu doucement dans tes veines, charriant les déviances de l'interdit...Mmmh ? »

Puis, soudainement, elle s'écarta, le repoussant presque violemment.

« Tu m'agaces ! »

cracha-t-elle sans réellement pouvoir lui faire sentir sa colère. Elle marcha rapidement vers sa coiffeuse et, nerveusement, se saisit d'une petite fiole d'huile parfumée. Effectuant une volte légère, elle revint vers son frère et la lui tendit.

« Rends toi utile au lieu de me chercher des poux dans la tête. »

décréta-t-elle avant d'aller s'allonger sur sa couche, sur le ventre, son menton soutenu par ses mains croisées. Par les Cinq ! Elle était contrariée, en vérité, plus que contrariée. Elle s'en voulait d'avoir dévoilé cette faiblesse immonde a son frère.

«  Toi mieux que quiconque devrait comprendre. »
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Pierrick Savoran
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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 9:47

« Mais tu l’as déjà fais, Faustine. » répondit-il avec un sourire amusé.

Il n’en dit pas plus, c’était suffisant… Oui, elle savait qu’il avait vu son regard glissé sur son corps, et la lueur dans les yeux, au moins un court instant avant de s’éteindre devant la réserve qui existait entre un frère et une sœur, même aussi proche que ces deux là.
Vint ensuite les jeux qu’il engageait bien volontairement, titillant l’égo de sa sœur pour la faire réagir, oh, il savait qu’elle n’apprécierait pas, et qu’elle se vengerait, mais c’était en un sens le but, car oui, son geste était bien loin d’être irréfléchi. Au moins penserait-elle à autre chose que les tracas que lui causait ce Loup, pour se concentrer sur les bêtises et les taquineries de son frère, mais surtout, sur la réponse à y donner. Et elle ne se fit pas attendre…

Elle fondit sur lui comme une lionne sur sa proie, et la chevelure d’or offrait même plus d’intensité à cette seule image, et la proie, pour le coup, c’était lui. La colère la rendait délicieuse et plus magnifique encore, un véritable plaisir pour les yeux ravis de Pierrick, quoiqu’il dut chasser toute idée et image obscène, déviance née de ces rapports étroits, justement. Mais cette colère semblait s’effondrer comme si elle reposait sur un château de carte soufflé par le vent tandis qu’elle réduisait la distance qui les séparait, si bien que quand elle fut presque nulle, ce n’est pas une gifle qu’il reçut, mais des doigts remontant son torse, s’égarant sur sa nuque, non sans le faire frémir, ne relâchant pas l’attention qu’il portait au visage de sa sœur, du moins, jusqu’à ce qu’elle franchisse un nouveau point dans l’indécence et dans la sensualité de l’instant, se dressant sur la pointe des pieds, reposant contre lui.
Un nouveau frémissement accueillit le souffle et le frôlement des lèvres sur le lobe de son oreille, mais il garda son calme, gardant à l’esprit que cette superbe femme était sa sœur, et qu’il ne ferait pas bon de la prendre dans ses bras pour la porter jusqu’au lit et l’honorer de la meilleure des façons afin de se montrer digne des merveilles qu’elle affichait… Non, vraiment, il fallait chasser ses images.

Elle posa une question, mais il savait ne pas devoir répondre, qu’elle ne lui en laisserait pas le temps, aussi l’écarta t-il, elle et tout ce qu’elle pouvait faire germer, mieux valait éviter d’y penser et se concentrer sur le contrôle… Oui, son salut accompagnerait le contrôle dont il ferait démonstration… Quoique.
Puis soudainement, elle l’écarta, d’une manière presque violente, après l’avoir tenté, ce qui aurait fait fondre bien des hommes, les poussant à se montrer mâle, peut-être même dominateur, lui devait se contenir, pour bien des raisons, et il le fit. Et quand elle exprima son agacement, ce fut d’une manière bien creuse, une coquille vide. Elle fit volte face, se dirigeant vers sa coiffeuse sans pudeur dès lors que la serviette s’était retournée au sol, délaissant les courbes de la maîtresse de maison qui ramena et tendit une fiole d’huile parfumé… La suite était toute dessinée, mais tandis qu’elle s’installait sur sa couche, s’allongeant sur le ventre, donnant un ordre des plus évidents à son frère, ce dernier y voyait là l’opportunité de donner réponse à la provocation, peut-être pas de la meilleure des manières.

Il s’approcha donc, posant un instant la fiole au pied du lit et retroussa ses manches avant de s’en saisir à nouveau, s’installant à genoux sur la couche, au niveau des fesses de sa sœur, parallèle à elle. Il versa un peu d’huile sur ses mains, les frottant pour les faire chauffer puis doucement, se mit à la masser. Délicat et tendre dans ses mouvements, alternant les parties du corps qu’il traitait, il ne manqua pas parfois de glisser plus bas que le dos, d’appuyer certains mouvements, cherchant à éveiller tant l’envie que le plaisir, en plus de la décontraction et de la détente qu’il visait… Elle voulait jouer avec son désir… Soit, il lui rendrait la pareille.

Tout en prenant bien soin de ne pas faire le moindre geste qui casserait ce qu’il s’amusait à construire, il répondit à la remarque qu’elle venait de faire. Oui, il comprenait, mais il n’était pas un ennemi qui exploiterait les faiblesses, que dans l’intimité et pour la taquiner, non pour la faire flancher et la briser.

« Penses-tu que je ne comprennes pas ? »

Il continua, s’arrêtant un instant pour se pencher vers elle, son souffle effleurant l’oreille de Faustine.

« Mais ne puis-je pas être autre chose qu’un assassin que tu demandes et commandes ? Je m’occuperais de te fournir les armes contre ce Loup… Mais tu dois te détendre pour demain, ne pas y penser, et ton frère est là pour t’y aider… L’ombre œuvrera dans ce sens demain… Pas ce soir. »

Il se redressa et reprit de plus bel.

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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 11:51

Lorsque la vision n'est plus, il ne reste que sensations. Qu'importe a qui sont les mains, seul compte l'effet, ce qu'elles provoquent, indéniablement, lentement avec une habilité presque diabolique. Faustine sourit dans ses bras. Que cherchait il a faire ?

« Peut être comprends tu trop bien au contraire. »

Se n'était qu'un murmure qui ne pouvait pas totalement cacher l'envie qui naissait. Car le désir n'a cure des chaines du sang. Il éclot, appelé, provoqué et la Dame d'Escault savait pertinement que son frère oeuvrait dans ce sens. Finalement, il n'était qu'un homme lui aussi. Elle se laissa aller, savourant l'expertise donc Pierrick savait faire preuve. Jamais ils n'avaient autant frôler les limites de la décence. La frontière entre tabous et désir se faisait plus mince a chaque seconde. La peau s'échauffait, les sens s'éveillaient et un soupir s'échappa des lèvres entrouvertes de la belle. Relent étrange, entre agacement et incandescence. Il s'arrêta provoquant frustration...

Elle sentit son souffle sur sa nuque, la chaleur de sa bouche sur son oreille et il repartit de plus belle.Faustine entrouvrit les paupières, laissant filtrer un regard brulant qu'elle posa sans ciller sur son frère qui, dans l'instant ne se comportait pas tel d'ailleurs. Mais la chair n'a que faire de la morale et autant le dire, eux non plus. Lorsque le sang coule déjà sur vos mains, il n'est d'ignominie impossible. Finalement, elle se retourna subitement et se mit a genoux. Sans quitter son frère des yeux, elle se saisit de la fiole et en fit couler quelques gouttes au creu de sa main...

« Que cherches-tu Pierrick ? »

susrra-t-elle un sourire peint sur son visage. Elle se frotta les mains l'une contre l'autre, avec lenteur, douceur, puis elle les porta sur son propre corps en commençant par sa gorge.

« La morale n'a pas sa place entre nous n'est ce pas ? »

Murmura-t-elle en glissant les paumes sur ses seins tendus, effleurant lascivement leur pointe. Les flammes grondantes de ses yeux semblait vouloir tout écraser sur leur passage. Faustine connaissait son corps, savait comment le faire chanter, l'échauffer aussi bien que l'apaiser.

Elle se pencha légèrement en avant, ses mains continuant leur manège sur sa peau satinée. Image outrageante du désir, de l'envie débridée...Elle se pencha si prêt qu'elle pouvait sentir le souffle chaud de l'haleine de son frère sur ses propres lèvres, gonflées et carmines, celle ci se retrouvaient tout a coup délicatement emprisonnées entre des dents aussi blanches qu'une rangée de perle.

« Tu as envie de moi. Espères tu me voir te céder ? »

chuchota-t-elle alors que ses doigts se perdaient sur son ventre, attisant un feu qui n'était pas né d'elle. Faisant s'enfler la douleur délicieuse de son désir. Elle gémit doucement et se cambra a l'instant même où ses mains dérapaient entre ses cuisses. L'azur de ses prunelles se troubla, son visage se teinta de plaisir. Elle n'était qu'indécence, que brasier en cette minute. La honte ne trouva jamais sa place dans ces actes aussi étaient ils libres...Perverti, délicieusement impurs. Une main quitta la chaleur intense de son désir, remonta sur son ventre, se perdit sur les monts parfait de sa poitrine pour finalement voler et attrapper la nuque de son frère. Elle l'embrassa furieusement au moment même où l'extase s'emparait de son ventre, la laissant pantelante, insatisfaite aussi, frustrée...sa colère n'avait pas disparue...

« Va te préparer, demain sera une longue journée. »

Mesquine, elle s'écarta de lui, le repoussant presque de sa couche, comme un objet que l'on jette. Son sourire se teintait de jubilation perverse. Il ne fallait pas la provoquer.
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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 12:55

Les minutes s’écoulèrent tandis que le massage expert se voulant sensuel, que les mains sublimaient, savantes artistes sachant toucher, art longuement travaillé sur des corps bien moins élégant et magnifique que celui-ci… Mais le plaisir qu’éprouvait la dame sous les doigts était une récompense sans nulle autre pareille pour celui qui s’exécute. Mais il y avait également dans l’air l’indécence et le vice, s’insinuant doucement, prudemment dans la scène qui se jouait… Mais était-ce là le but ?

Elle finit par se retourner et se mit à genoux, lui faisant face en s’emparant de la fiole, y faisant couler quelques gouttes. Il ignorait ses intentions à l’instant, et quand elle lui posa la question de ce qu’il cherchait… Il ne répondit que par un sourire, mais il avait sa propre idée… Elle l’avait aguiché, jouant de ses charmes sans hésiter une seule seconde, comme pour chercher à le faire céder… Il lui avait offert réponse à la hauteur de la provocation.
Mais sa sœur était savante, plus qu’il ne l’était, et possédait des cartes dont il ne pouvait ni ne savait user, et elle décida de le lui rappeler, sans hésitation et encore moins de pudeur.

Ainsi se mit elle à faire ce qu’il l’avait déjà vu faire, il y a de cela quelques années, par le biais du regard de son ombre, tandis qu’il s’était laissé aller à observer sa sœur dans la chambre conjugale. Elle connaissait son corps, comment se donner du plaisir et en offrir un, sensuel, presque vulgaire à l’observateur qu’avait été, de longue année durant, son vieil époux.
Il l’observa d’abord, une part là, à contempler cette femme qui ne trouvait que rarement d’équivalent, se donnant du plaisir, enivrante et attirante, si bien qu’il eut put là, l’interrompre et la faire sienne… Mais il ne devait pas, et une seule pensée l’empêchait de basculer dans ce qui aurait pu devenir l’une des plus graves erreurs, tant de l’un que de l’autre. Il était son frère, elle était sa sœur… Elle n’était pas une femme qu’il pouvait posséder… Elle était l’une des plus belles mais demeurerait inaccessible… Tel était la malédiction de sa naissance.
Il s’accrocha à son serment, à son devoir… Il ne pouvait faire quelque chose qu’elle ne désirait pas… Ses envies, ses désirs… Ils ne comptaient pas, du moins, pas à ce niveau. Voici les limites qu’il s’était posé, et quoiqu’elle avait prévu… Il lui faudrait trouver moyen d’étendre ce feu, et non de la manière dont les mâles se plaisaient le plus souvent à le faire, quitte à frustrer sa sœur et qu’émerge une tension.
Toutes réflexions s’achevèrent en un furieux baiser, à ce qu’il devinait être l’apothéose de ses caresses, et s’en fut finit…

Elle l’écarta comme elle l’aurait fait d'un objet après en avoir usé, lui disant d’aller se préparer pour la journée du lendemain. Il s’exécuta, sans un mot d’abord, se dirigeant vers un mur, ou plutôt une tenture, replaçant ses manches correctement.

« Pardonne-moi ma sœur, pour cette écart. »

Dit-il simplement, sans qu'il y ait de déception dans sa voix, juste de sincère excuses., sans se retourner, levant légèrement la tenture avant de disparaître derrière, un léger courant d’air frais se propageant un instant dans la pièce.
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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 13:30

La fiole d'huile s'écrasa contre le mur avec violence. Faustine retint un cri de rage. Echevelée, nue, le corps encore languissant, elle tremblait de colère. Contre elle. Pierrick n'avait été qu'un défouloir ce soir et la faute lui en incombait. Maudit soit ce Loup ! Prise dans sa colère, sa haine, elle avait franchit des limites qui n'auraient jamais dût l'être.

La phrase que lui jeta son frère avant de partir déchaina un nouveau sentiment chez elle. Sentiment que d'aucun nommerait culpabilité, mais qui n'était pour elle, que dérangeant. Son corps hurlait encore de désir et cela enflamma sa rage. Finalement toute ses fioles d'huile y passèrent avant qu'elle ne s'arrête. Une telle colère ne lui ressemblait pas. Finalement, elle se laissa tomber sur son lit, les bras écartés, l'oeil perdu sur le plafond. Sa poitrine se soulevait a un rythme effréné.

Qui était il pour oser semer le desordre dans sa propre maison ?! Elle l'aurait, quitte a y laisser bien plus que sa chère liberté. Elle lui ferait éructer ses vices et vomir ses pervertions.

Rageuse, elle fini par s'endormir lorsque la cire des chandelles fut épuisée. Et ses rêves se teintèrent d'érotisme, d'interdit...de plaisir et de sang...


[terminé]
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MessageSujet: Re: Lorsque la colère est maitresse | Pierrick   Lorsque la colère est maitresse | Pierrick I_icon_minitime

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