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 Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann

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Le Vaisseau de la Voilée
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MessageSujet: Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann   Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann I_icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 14:32

Au début, Katalina n’avait pas remarqué de différence. Il avait fallu la caresse d’une brise légère et la main de Johann serrant son épaule pour lui faire comprendre qu’elle n’était plus prisonnière du Rêve. Qu’elle ne sentît rien rendait la chose difficile à accepter, et pourtant, elle dut bien vite se rendre à l’évidence ; l’Esprit de Tyra s’en était allée, et avec lui, c’était la force qui avait animé le corps de la Gardienne qui s’en était allé. Il allait devoir réapprendre à se passer de cet incroyable pouvoir, et se satisfaire de ses propres ressources, malheureusement bien amoindries par la possession divine. Un long travail de réappropriation attendait Katalina, un labeur de longue haleine dont elle se souciait peu, en réalité. Incapable de marcher, plongée dans un mutisme inquiétant, elle semblait toujours ailleurs, comme si finalement, son esprit était en parti resté dans le Rêve. Elle avait appris, lors d’un semblant de conversation avec Hithiel, que le Voile et sa possession avait duré un mois, ce qui expliquait en grande partie son état déplorable. La belle héritière Noblegriffon avait laissé sa place à une femme épuisée, aux traits tirés, aux cernes immenses et à la conscience tourmentée. Le Voile ne se résumait pas pour elle à un mois de léthargie, comme on aurait pu le penser. Elle avait été plongée dans un monde qui n’était pas le sien, avait eu accès à des connaissances dont elle n’aurait même pas dû soupçonner l’existence, et devrait vivre jusqu’au dernier de ses jours avec la certitude que jamais elle ne pourrait oublier.

Et puis il y avait cet appel, cet élan lancinant. Elle voulait rejoindre l’ouest. Son être tout entier le voulait, tant qu’elle en souffrait parfois. Elle savait qu’à Serramire l’attendait ce trésor qu’elle avait cru perdu quand, en se réveillant, elle s’était découverte seule. Elle avait cru mourir, mourir de ne pas savoir, mourir de cette perte qu’elle n’avait jamais imaginé devoir vivre. Sans Tyra, elle serait sans doute devenue folle, mais la Déesse l’avait rassurée. Son enfant avait survécu, et l’attendait. Dès lors, Katalina n’avait cessé de tourner son regard aveugle vers l’Ouest. Peu importait les chemins qu’on lui ferait prendre, tant qu’elle ne s’éloignait pas de son objectif, la Gardienne était satisfaite, si bien qu’elle évita sciemment les houleux débats qui opposèrent régulièrement Hithiel à Johann ; chose difficile quand le seul moyen de se déplacer était d’être hissée sur la monture de la Haute Prêtresse. Etrangement, elle n’était jamais aussi peu loquace que quand les deux femmes se disputaient sur la marche à suivre. L’une arguait que la forêt d’Aduram était trop dangereuse et que leur protégée avait besoin de repos, l’autre ne démordait pas qu’il y avait un enfant qui attendait sa mère. Elles avaient raison toutes les deux. Car si Katalina brûlait d’envie de rencontrer le fruit de son union avec Aerandir, elle devait se rendre à l’évidence : le voyage l’épuisait. Les longues heures qu’elle passait avec Johann y était pour beaucoup, la cavalière s’était mise en tête de l’obliger à marcher, afin qu’elle retrouve plus vite ses facultés motrices. Un exercice parfois douloureux et toujours harassant, auquel Katalina avait fini par se plier de mauvaise grâce. Elle comprenait leur utilité, transporter une invalide n’était en effet pas aisé et les différentes étapes du voyage recelaient leur lot de dangers. Néanmoins, elle n’était jamais aussi heureuse que quand sa « torture » prenait fin.

Pour l’heure, elle reposait contre Hithiel, qui l’avait prise sur sa monture. Bercée par le pas régulier de l’hongre, elle somnolait sans prêter attention à ce qui pouvait se passer autour d’elle. Elle avait cru comprendre que le soleil se coucherait bientôt, et savait donc que le groupe s’arrêterait dans la foulée. Les humains n’étaient pas aussi à l’aise que les elfes dès que l’obscurité se faisait trop opaque, et elle avait de toute façon besoin de repos. Ils arrivaient en bordure d’Aduram, et Katalina savait très bien ce que cela signifiait ; bientôt, Johann et Hithiel viendraient la trouver et lui demanderait ce qu’elle comptait faire. Les deux femmes en étaient venues inconsciemment à cette conclusion qu’elles étaient incapables de trouver un terrain d’entente et qu’il fallait que la principale concernée fasse son choix.
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MessageSujet: Re: Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann   Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann I_icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 15:21

Le voyage de retour avait été une véritable horreur. Pourquoi ? Et bien il fallait additionner toutes les raisons les plus valables du monde pour le comprendre ! Mais avant il faut d'abord les énumérer... Et évidemment certaines étaient compréhensibles, d'autres moins.

La première était encore ce voyage avec ces elfes, et cette Haute prêtresse qui ne la lâchait pas d'une semelle, parlant de spiritisme et de dieux en permanence pour justifier on ne sait quoi, une belle prise de tête pour pas grand chose au final, vu que Joh était déterminée à ramener Katalina auprès de ses proches, vivante, en un seul morceau et surtout valide ! Deux visions des choses qui étaient littéralement opposées. L'une prenant soin du corps et l'autre ne pensant qu'à sa déesse et à l'effet que la gardienne de Tyra aurait pour que les elfes puissent pleurer la mort de leurs soldats tombés à Ellyrion... Comme si c'était le plus important ! Car tant que le corps est vivant, le reste peut suivre, marche ou crève.
Même si Katalina ne semblait pas apprécier les exercices physiques ils étaient nécessaires, c'était dans les premiers jours d'un traumatisme de ce genre qu'il fallait le plus travailler, après que le corps ait repris des forces. Et il avait fallut toute l'ingéniosité disponible pour attraper un peu de nourriture vivante, que ce soit des lézards ou encore des serpents présents dans les terres stériles. Tout ce qui avait pu être attrapé y était passé pour offrir un complément à ce qui avait été prévu initialement, surtout qu'à présent il y avait deux bouches supplémentaires à nourrir !

Évidemment, il ne fallait pas être devin pour voir que seulement ça pouvait la mettre dans un tel état de tension et d'énervement qui ne diminuait que quand elle réussissait à s'isoler avec la gardienne.

En parlant de la seconde bouche, qui était plus qu'aventureuse ! Il avait fallut à Joh des jours pour comprendre que la chose avait faim et surtout comment la nourrir sans trop attirer de soupçons, quitte à manger moins, mais là n'était pas le seul drame... Le petit lézard grossissait et avait quasiment doublé de taille ! De plus sa curiosité se faisait grandissante, augmentant ses petites escapades généralement noctures en dehors de l'abri que lui offrait Joh, pour revenir en trombe complètement mort de trouille... Un coup à cause d'une sauterelle... L'autre d'un scarabée, ou encore d'un grain de sable qui brillait trop... Manquant à chaque fois de faire louper un battement de cœur à Joh qui ressentait en même temps que celui-ci. Ou comment voir son temps de sommeil cruellement diminué à cause de ça, de 3h il était passé à moins de 2.

Et comme si c'était la seule conséquence ! Évidemment ses hommes avaient remarqué un certain changement ! La voir se réveiller en sursaut de temps à autre alors qu'habituellement elle dormait comme un loir, ou encore disparaitre parfois plusieurs minutes, sans revenir aussi rapidement qu'avant. Heureusement qu'il y avait les séances de rééducation de la noble pour justifier ces escapades et que celle-ci était aveugle, sinon bravo la galère avec ce petit jeu de cache-cache ! Et le clou du spectacle, le changement de couleur de ses yeux n'était pas passé inaperçu avec des "j'ai l'impression que quelque chose à changé." qui avaient remplacé les "Ça va vous y voyez ?" que Joh ne comprenait évidemment pas encore, n'étant pas du genre à se promener avec un miroir ou a regarder son reflet dans la moindre flaque d'eau. Et surtout elle n'y croyait absolument pas à ce que ça soit possible, les hommes ayant vite renoncé à la convaincre face à ses colères noires qui leur signifiait qu'ils valait mieux pour eux qu'ils cessent.
Et évidemment, il fallait en rajouter encore une couche, sinon ce n'était évidemment pas drôle ! Iris qui faisait sa jalouse, à ca... Il n'y avait pas besoin de faire un dessin pour voir que quelque chose ne plaisait pas à la jument, bien que toujours obéissante faisait tout pour attirer l'attention sur elle...

Aduram, enfin. Les choses allaient devenir beaucoup plus simple. C'était là qu'avait débuté le voyage avec les elfes et c'était là qu'il allait se terminer, avec le choix définitif de Katalina pour la direction vers laquelle elle se sentirait le mieux. Surtout que maintenant elle avait retrouvé une partie de ses facultés motrices et d'expression.

"Nous y voilà." Signala un des deux soldats.
"On va enfin rentrer à la maison, j'en avais raz le bol des esprits et des cadavres !"
"Tu vas surtout retrouver ta chère et tendre hein ?" répondit le premier avec un air entendu.

Le tout se termina en petite pugilat devenue classique dans le groupe et mettant un peu d'ambiance face aux elfes et à Joh qui semblaient tout faire pour la plomber. Mais leurs propos étant inutiles, ils ne seront pas tous retranscrits, mais ils étaient visiblement beaucoup plus détendus maintenant qu'ils étaient dans ces territoires neutres.

"Je crois qu'il est temps de faire une pause pour voir ce que nous allons faire ensuite." Repris Joh, laissant les deux guignols se calmer. "Qu'en pensez-vous ?"
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Hithiel Isylindë
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MessageSujet: Re: Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann   Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann I_icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 18:12

Le voyage de retour s'était finalement amorcé suite au départ de la déesse, laissant au groupe le soin de transporter à bon port une Katalina complétement épuisée. Face à tant de faiblesse humaine les Elfes n'avaient pas pu faire grand chose, ne possédant guère de sorts de soins. Ils se contentèrent se sustenter Katalina et de la laisser se reposer du mieux qu'ils pouvaient afin qu'elle supporte le voyage. La Gardienne ne souffrait pas de plaies physiques mais d'une grande fatigue due à la faim et le manque de soin, il semblait y avoir aussi une détresse psychologique face à laquelle la Haute-Prêtresse ne pouvait guère faire quelque chose.
Les Elfes lui firent boire des mixtures à base de plantes pour la calmer, usant des atouts de leur race pour apaiser au mieux son esprit avant de la hisser sur la monture de Hithiel.
Dès à présent, calée contre le corps de la Haute-Prêtresse, le groupe s'en repartit vers Aduram. Maintenant que le Royaume de Tari repartait à sa place originelle le retour se passa un peu mieux que l'aller, la principale menace venant désormais des maraudeurs et d'éventuels Drows.

Mais l'ambiance était aussi bien la même qu'à l'aller, Johann s'opposant violemment aux décisions de Hithiel. La Haute-Prêtresse souhaitait mener Katalina sur les terres des Elfes afin qu'elle y trouve soin et repos avant de repartir vers le territoire des Humains. La route était plus sûre, ils évitaient ainsi les terres neutres ainsi que la zone d'Ellyrion tombée aux mains des Drows. Depuis les terres Elfiques le chemin de retour pour Katalina serait bien mieux sécurisé mais Johann se refusait à voir cette évidence, voulant mener la Gardienne directement sur les terres Humaines, chose dangereuse pour Hithiel.
La situation s'enlisa, chacun restant sur sa décision. Parfois Hithiel songea à laisser en plan le groupe des Humains à la faveur de la nuit lorqu'ils étaient endormis. Mais Johann semblait avoir le sommeil agité depuis certains temps, ne dormant que très peu.
Même la couleur de ses yeux avait changé, chose inhabituel pour une humaine. Mais la Haute-Prêtresse avait quelques soupçons sur le lézard que dissimulait la jeune humaine. Plusieurs fois le petit dragon avait fait la rencontre d'Esgalfirin, l'esprit-compagnon de l'Elfe, à la faveur d'une nuit près du bivouac.
Même Hithiel avait aperçue le lézard alors qu'il courait pour se réfugier auprès de l'humaine, il lui avait alors semblé que la créature avait grossie depuis quelques jours.
La Haute-Prêtresse ignorait quel pouvait être ce genre de lézard, c'était trop différend d'un Dräke ou d'un lézard classique. Une fois à Aleandir elle fouillerait la bibliothèque à la recherche d'indices. D'ici là, elle garda le silence sur la créature, restant méfiante.

Après une semaine de voyage, ils étaient finalement parvenus à la naissance de la forêt d'Aduram. Dès à présent il fallait faire un choix : aller chez les Elfes ou continuer vers Serramire avec les risques que cela comportait.
Johann tout comme Hithiel ne pouvant faire fléchir l'autre, il allait falloir que Katalina tranche.
Pour le moment, la Haute-Prêtresse donna l'ordre de stopper pour le bivouac à la demande de Johann. Jetant un regard à la Gardienne qui s'appuyait difficilement à son dos, Hithiel prit la parole tandis que les Paladins aidaient la Gardienne à descendre de selle.


Nous allons faire une halte oui. Pour ma part je maintiens que la destination des terres Elfiques est la solution la plus sage et sécurisée pour Dame Katalina. Elle a besoin de soins et de repos avant de continuer vers les Terres Humaines.

Hithiel supervisa la descente de selle de Katalina. Les Elfes menèrent la Gardienne vers un endroit confortable à l'abri d'un arbre afin d'établir le bivouac. Descendant de sa monture, la Haute-Prêtresse regarda Johann pour voir si elle avait changée d'avis mais visiblement c'était peine perdue.

Rendez vous à l'évidence, la santé de Dame Katalinapasse avant tout, même ses proches. Nous avons une responsabilité envers elle et je l'ai même affirmé devant la Déesse elle-même : nous prendrons soin d'elle.
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MessageSujet: Re: Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann   Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann I_icon_minitimeMar 21 Déc 2010 - 21:39

Ne plus être capable de descendre elle-même d’un cheval n’était pas pour plaire à Katalina. Sa faiblesse la rendait malade, plus qu’elle voulait bien le montrer. Elle ne protestait jamais quand un elfe la prenait doucement par la taille pour la soulever et la poser au sol, parce qu’elle savait qu’essayer elle-même était encore dangereux, mais à chaque fois, elle tâchait d’oublier qu’elle n’était qu’une invalide, un poids pour ce groupe hétéroclite qui s’était fixé la mission de la ramener chez elle. C’en était presque ridicule… Elle aurait pu les tuer, si elle l’avait désiré. Elle aurait pu mettre fin à leur jour, même sans y penser, sans qu’ils ne puissent rien faire pour se défendre. Elle aurait pu, mais qu’ils lèvent la main sur elle, et elle était perdue. Katalina n’avait jamais été une femme dangereuse, tout du moins pas quand il s’agissait d’agresser physiquement son adversaire, mais se sentir aussi faible la minait. Les longues séances d’entraînement de Johann la minaient. Mais plus encore, les débats incessants qui opposaient Hithiel et Johann la minaient.

Comment deux femmes pouvaient-elles avoir le même but et une vision aussi différente d’y parvenir. La Gardienne avait beau savoir qu’elles agissaient ainsi parce qu’elles étaient persuadées de vouloir son bien-être, sa patience était mise à rude épreuve. Jusqu’alors, intervenir avait été inutile, le chemin emprunté ne différait pas qu’ils suivent la Haute Prêtresse où la cavalière. Mais Katalina savait très bien qu’avec la frontière d’Aduram désormais franchie, les choses changeaient : bientôt, il faudrait faire un choix. Rejoindre Alëandir, se reposer quelques temps puis rallier Serramire, ou faire fi du repos et couper au travers de la forêt perdue des Elfes.

« Je peux marcher, merci », murmura-t-elle aux paladins qui la soutenaient.

Elle avait parlé en elfique, comme toujours quand elle s’adressait à eux. Elle avait tout de suite remarqué qu’il appréciait que la Gardienne de leur Culte parle leur langue, et comme elle-même avait un penchant pour la langue sylvaine, elle ne s’était pas fait prier. Hochant doucement – et avec hésitation – la tête, ils la laissèrent se dégager. Rassurés de la voir tenir sur ses jambes, ils s’inclinèrent avec respect et commencèrent à s’éloigner. Poussant un soupir, Katalina lutta contre le vertige qui l’assaillait, avant de se tourner vers les deux femmes qui commençaient à peine à se chamailler. Que n’ai-je l’impression de revivre soir après soir la même conversation… pensa-t-elle avec ironie. Au fond, pourtant, la serramiroise aimait entendre les deux femmes débattre de son sort avec autant d’énergie. Elles se sentaient étrangement liées à celles qui avaient tant traversés pour la retrouver. Qu’importaient leurs motivations, Katalina ne voyait que le résultat. Si elles n’avaient pas été là, elle ne savait pas très bien ce qui se serait passé. Abandonnée dans les Terres Stériles, auraient-elle réellement pu survivre, aussi puissante puisse-t-elle être ?

« Il n’est pas un elfe qui traversera Aduram l’esprit en paix, Johann », intervint-elle finalement.

Sa démarche était affreusement lente, mais elle ne menaçait plus de s’effondrer à chaque pas. Une canne aurait été utile, cependant, mais elle s’était refusé à tomber si bas. Relevant légèrement la tête, elle planta son regard aveugle dans celui de l’humaine. Elle savait que la général détestait cela, et espérait que cela suffirait à les détourner toutes deux de leur querelle inutile.

« Et pas un humain qui ne craigne la mystérieuse Anaëh », ajouta-t-elle en elfique cette fois, à l’intention d’Hithiel.
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MessageSujet: Re: Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann   Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann I_icon_minitimeMar 21 Déc 2010 - 22:55

Et l'elfe recommençait, blablabla, j'ai donné ma parole à la déesse... Comme si elle était la seule ! Par contre Joh ne l'avait pas fait à cette autre personnalité mais à Katalina ainsi qu'elle même. Et puis ce n'était vraiment pas tout.... Comment expliquerait-elle son "abandon de poste" pour aller se perdre au fin fond des terres stériles sous influence drow pour aller chercher quelqu'un qu'elle ne ramenait même pas et au final ne ramenant que ce truc porte poisse aimant qui n'avait pas finit de la perturber ou de l'empêcher de dormir avec ses escapades nocturnes.

"On dirait que vous oubliez que vous n'étiez pas la seule à être la bas" lâcha-t-elle sèchement à la haute prêtresse.

De la dite et redite dans ces conversations aussi stériles que les terres qu'ils avaient traversé, une discussion de sourd qui recommençait encore une fois, sous le regard dépité des deux comiques qui avaient entendu plus d'une fois les arguments des deux bonnes femmes qui se crêpaient le chignon.

"Et on dirait aussi que vous oubliez que mes hommes et moi avons emprunté ce chemin pour l'aller, avec le boucan qu'ils font ca ne sera pas plus dangereux."

Et bien oui, ils l'avaient fait sans être inquiétés une fois, alors pourquoi pas deux ! Sauf que cette fois ils éviteraient de passer par Assar avec ce mec à qui elle collerait bien quelques baffes s'il ne s'était pas planqué derrière son armée... Les points de vues sont difficilement discutables la dessus en passant.
Au final Katalina finit par les interrompre, qui comme à son habitude, fixait Johann droit dans les yeux. Chose qui n'avait maintenant plus trop de mystère pour la commandante, vu qu'elle savait que cette noble avec quelques dons magiques assez gênants.

"Que nous soyons rassurés ou non de traverser cette foret, il faudra le faire de toute manière, et ce n'est pas une poignée d'herbes et d'arbres qui effrayeront plus que des cadavres ambulants et autres horreurs que nous avons croisé pour vous ramener ici."

"Et moi j'en ai encore l'odeur dans le nez" commenta un des deux comiques, la voix étouffée du commentaire empêchant d'identifier lequel des deux l'avait ouvert. Joh leur jeta un regard noir avant de reprendre.

"C'est à vous de voir si vous désirez repartir vers le nord et faire un détour de plusieurs semaines ou de rentrer directement chez vous. Ma dette est remboursée, je vous aurais faite conduire en lieu sûr, une vie pour un avenir. Quoi qu'il en soit, je rendrai forcément des comptes au roi qui se demandera ou a pu disparaitre un de ses généraux pendant plusieurs longues journées. Sans compter les ennuis que ce voyage m'aura attiré en plus. Et surtout qui ira croire ce que nous avons vécu, c'est complètement fou, presque autant que lors du siège de Diantra, si vous voyez ce que je veux dire."

Ah bah là c'était sûr, vu l'emmerde qu'elle se coltinait depuis des jours maintenant il fallait le voir pour le croire, et encore, même en le voyant on ne voudrait sûrement pas y croire ! Rien qu'un être humain avec des yeux d'or était quelque chose d'assez exceptionnel au point de se demander si ce n'était pas une illusion causée par de la magie.

"Ce n'est pas à nous de décider ce qui est le mieux pour vous maintenant que vous êtes capable de vous exprimer. Vous savez de quoi il retourne dans chacune des directions que nous vous proposons, libre à vous de voir si vous préférez rester dans le milieu de la mort, ou rejoindre ceux qui sont vivants et qui vous attendent. Mais je crois que je l'ai assez répété."


Un ton catégorique, pour une personne butée. A ses yeux, et ils en avaient assez parlé, chez les elfes l'attendraient encore et toujours le culte de Tyra qui l'avait mis dans cette galère avec encore et toujours des morts à pleurer, et de l'autre la vie qu'elle avait donné. Et bah oui vu que l'argument principal d'aller en terres elfes était aussi d'aider le peuple elfe a se remettre de tous leurs morts en plus de prendre du repos... Drôle de définition du repos d'ailleurs.
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MessageSujet: Re: Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann   Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann I_icon_minitimeMer 22 Déc 2010 - 23:19

Les paladins laissèrent Katalina marcher par elle-même, soulagés de voir que son état s'améliorait doucement. Leur craintes étaient plus tournées vers la nouvelle dispute que se livraient Johann et Hithiel, incapables de se mettre d'accord depuis le début du voyage. L'humaine avait du cran de toujours tenir tête à la Haute-Prêtresse, qui possédait un rang égal à celui de son roi mais il était aussi singulier de voir que la Haute-Prêtresse n'usait pas de cette "hiérarchie" pour couper court au débat. Parfois il était insupportable d'entendre les humains continuer à blasphémer sur la Mort, Johann étant des plus irrécupérables. Mais elle avait fait le voyage vers Nisétia pour sauver Katalina, non pas la Gardienne mais la personne. Le respect qu'avaient les elfes pour la Gardienne de la déesse de la Mort faisait qu'ils n'allaient pas devenir ennemis avec les proches de Katalina, même si ceux-ci les exaspéraient au plus haut point.
Pour l'heure la Haute-Prêtresse continuait à réprimander Johann, à débattre dans le vent avec elle, comme si elle espérait la faire flancher une fois pour toute.


Ne me sortez pas un discours aussi égoïste alors que vous ne vous souciez même pas de la condition de Dame Katalina. Elle n'est plus la simple noble de Serramire que vous avez connue. Pour l'heure vous vous devez de nous suivre en terres Elfiques pour que Dame Katalina s'y repose. Vous pourrez toujours rejoindre avec elle les terres Humaines lorsqu'elle ira mieux.
Le Voile est désormais terminé .. il n'y a plus de nuit permanente pour dissimuler cette troupe continuellement.


Hithiel cessa de parler lorsque Katalina prit la parole, parlant à chacune dans leur langue natale. La Gardienne ne disait ni oui ni non quand à la destination à atteindre mais son ton suffisait à faire comprendre qu'elle souhaitait que cette querelle cesse.
La Haute-Prêtresse baissa un peu le regard, un peu honteuse de n'avoir pu asseoir sa décision sur l'humaine pour finalement devoir rendre compte à Katalina.
Mais elle n'abandonna en rien le but de la conduire chez les Elfes, c'était le chemin le plus court, ils pouvaient aisément éviter les terres d'Ellyrion en suivant le long fleuve. Aussitôt au sein de la forêt d'Anaëh ils seront accueillis chez les Elfes et pourraient se reposer. Il n'y avait pas d'urgence à retourner à Serramire, juste urgence à trouver des soins pour une Gardienne arrivant à peine à marcher sur ses jambes.
Hithiel n'écouta pas les dernières paroles de Johann qui démontrait encore son dégout sur les aspects de la mort, elle avait prit l'habitude de ne plus tenter de les lui faire accepter. Arès tout elle fera partie du monde de la Mort lorsque son destin viendra.


Si les obligations de Johann entrent en conflits avec ce voyage alors je peux adresser une lettre au Roi Trystan comme quoi les actes du Commandant de la Rose Noire ont apportés une grande aide au Culte de Tari. En me portant garante de ses actions je peux lui éviter d'être limogée, le Roi Trystan écoutera ce que j'aurais à lui dire car je lui ai apporté le soutien du culte lors de la Guerre Civile des Humains.
Mais son histoire sera crue .. pour la simple raison que ce qui est arrivé durant le siège de Diantra est loin d'avoir été une illusion. Pas plus que le Voile ne l'a été ..


La Haute-Prêtresse s'adressait uniquement à Katalina, parlant par ricochet à Johann. Avec une lettre recommandée d'une Haute-Prêtresse elle n'avait rien à craindre pour son grade, sa garante n'était pas n'importe qui lorsqu'il s'agissait de rendre des comptes à un roi.

Anaëh est le territoire le plus proche, vous-même ainsi que Johann et ses compagnons seront les bienvenus. Vous y trouverez la meilleure médecine pour vous rétablir et rentrer en Serramire aussi forte que vous en l'étiez avant le Voile.
Je ne vous demande pas cela en tant que Haute-Prêtresse du Culte de la Mort mais en tant qu'amie qui s'inquiète ce que pourra avoir comme effet sur votre santé le restant du voyage vers Serramire.
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MessageSujet: Re: Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann   Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann I_icon_minitimeJeu 23 Déc 2010 - 12:34

L’ire de Johann garderait toujours la même âpreté. Jadis, Katalina avait cru pouvoir la guérir, comme si son mal avait été une épine qu’il aurait suffit de retirer. Les choses avaient changé, depuis, la Gardienne avait gagné en lucidité. Cette blessure là était trop profonde, et la cavalière trop têtue. Elle avait pu aider Aureane, parce que la jeune Ysaroise ne demandait que cela. Elle n’avait été qu’une main tendue, un guide qui lui avait montré la voie. Jamais Johann ne s’abandonnerait ainsi, ses défenses n’étaient pas de celles que la magie pouvait abattre sans risque. Katalina le savait, désormais, la seule chose dont avait besoin la « chienne du Roi » était du temps et la présence d’un être dont elle n’aurait pas à se méfier. Il s’agissait là d’une conclusion riche d’enseignements et d’humilité : elle était devenue puissante, certes, mais pas omnipotente et ne le serait jamais. L’ancienne héritière des Noblegriffon se consolait tout de même en écoutant l’ancestrale mélopée qui ne quittait plus l’humaine. Elle savait ce que la présence de sa Déesse avait entraîné, et se réjouissait de savoir que Johann pourrait peut-être trouver ce dont elle avait besoin au travers de ce lien ; elle espérait juste que sa rancœur et sa colère ne gâcherait pas tout.

Katalina avait vaguement imaginé que son intervention avait une chance de calmer ses esprits, mais ne s’étonna pas de voir la conversation reprendre de plus belle. Après tout, les deux femmes tenaient l’occasion d’y mettre un terme définitif, il lui suffisait pour cela de trancher une bonne fois pour toute. Un léger sourire ourla ses lèvres quand elle entendit Hithiel parler de son ancienne vie. Il n’était guère étonnant que la Haute Prêtresse du Culte de Tyra, elfique qui plus est, dénigre le pouvoir temporel de la Péninsule. Malheureusement, ce que la religieuse n’avait pas compris était que l’entêtement de Johann n’était absolument pas dû à la noblesse de sa protégée mais à son état nouveau de mère. Oui, il tardait à la Gardienne de serrer contre elle son enfant, dont elle ne savait rien sinon qu’il était né et en vie. Elle regretterait déjà toute sa vie de ne pas avoir été présente après sa naissance – et pendant, ce qui n’était pas réellement commun pour une mère – et de ne pas avoir pu veiller sur sa progéniture les premiers jours de sa vie sans désirer vouloir retarder encore les retrouvailles. Néanmoins, un détail attira son attention, un détail qui lui fit froncer les sourcils.

« Ne me dites pas que vous avez déserté pour venir me chercher ? » Et d’ajouter avec douceur, son ton ayant dépassé sa pensée. « Votre impulsivité vous perdra, j’espère que vous en avez conscience. »

Elle n’en dirait pas plus. Elle n’était pas ingrate, et se souviendrait de ce que la jeune femme avait fait pour elle, mais il était important qu’elle comprenne qu’un général ne se comportait pas ainsi, pour le Royaume si ce n’était pour elle. Une optique qui ne semblait pas effleurer Hithiel. Katalina aurait préféré ne pas l’entendre affirmer qu’elle se porterait garante auprès du Roi de son général. Elle en avait le pouvoir, bien entendu, et Trystan l’écouterait sans doute, mais avoir aidé le Culte n’était pas une raison suffisante pour garder un militaire impulsif à un poste aussi important que le Commandement de la Rose Noire. Trystan était assez avisé pour savoir si Johann était apte à le servir ou non, il n’avait pas besoin de la pression d’une entité tiers pour arrêter son choix. Mais la politique du Culte était entre les mains d’Hithiel, et Katalina respecterait cela… Jusqu’à un certain point, conclut-elle pour elle-même.

« Je n’ai besoin que de temps et de repos, mon amie, commença-t-elle quand elle comprit qu’on attendait sa réponse. Je n’ai pas l’habitude de voyager sans tout savoir de mon itinéraire, mais j’avoue être perdue… La Sirilya est-elle loin ? »

La branche est de l’Olyia n’était pas le fleuve ne plus navigable de Miradelphia, mais restait un moyen sûr de rejoindre Oësgard rapidement. Une fois la pointe nord du Royaume atteinte, rejoindre Serramire serait rapide. Néanmoins, avec la chute d’Ellyrion, il était probable que la troupe ait volontairement contourné la zone… Trop, peut-être, pour que le jeu en vaille la chandelle. Le choix de leur prochain itinéraire dépendrait donc de leur position actuelle. Mais en aucun cas elle ne s’arrêterait en territoire sylvain.

« Je suis désolée d’ajouter encore à votre inquiétude, ajouta-t-elle en elfique pour Hithiel, mais mes bras pleurent de n’avoir pu serrer la chair de ma chair. Je pleure. »

Il lui coûtait de donner raison à l’une au détriment de l’autre, et c’était sans doute pour cela qu’elle avait prononcé ses dernières phrases dans une langue que Johann ne pouvait comprendre. Avec un soupir, elle perdit sa main dans sa désormais trop longue chevelure. Des lunes sans attention, et elle avait grandi au-delà du raisonnable.

« Du fleuve ou d’Aduram, nous choisirons le plus court chemin. Pour Serramire. »
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MessageSujet: Re: Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann   Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann I_icon_minitimeJeu 23 Déc 2010 - 17:03

L'elfe ne comprenait absolument rien à ce que pouvait dire Joh, en même temps il fallait réussir à la comprendre, elle qui n'était pas des plus douée dans l'argumentation, vu que la plupart du temps ca se limitait à des débats sur une stratégie à adopter, et que convaincre n'était pas des plus difficile. Par contre, cette fois face à quelqu'un qui avait de l'éducation, ca ne se réglait seulement pas avec un haussement ou deux de voix... Non, elle n'en démordait pas restant fermée à ce que pouvait dire Joh. Discussion de sourds qui n'en finissait pas.

Elle proposa même une sorte de solution qui appuierait sa version des faits, non mais se faire trouver une excuse par un culte religieux ! Après tous les débats qu'elles avaient pu avoir la dessus, elle avait encore pensé à ça ? Il était hors de question qu'elle se cache derrière ce genre d'organisations ! Déjà qu'elle en avait horreur ! Alors en plus présenter ce genre de lettres au roi, plutôt se faire brûler vive.

"Je n'ai pas besoin de lettres quelconques, de toute manière je vous rappelle qu'il est aveugle et qu'il ne pourra pas la lire."

Excuse simple mais efficace, par contre elle n'avait pas intéret a lui sortir "mais vous, vous pourrez la lire", car là... Ca serait une catastrophe. Et puis de toute manière elle refuserait quoi qu'il arrive. Cependant ces mots firent tilter Katalina, on pouvait croire qu'elle avait déserté en effet. S'en n'était d'ailleurs pas très loin vu qu'elle avait agit sans le consentement de son état major, lui imposant plus sa décision qu'autre chose. C'était des hommes rodés après tout et avec ses dernières absences ils avaient pris l'habitude... Et pour le moment il était encore impossible de l'empêcher d'aller sur le terrain.

"Non je n'ai pas déserté, sinon ces deux comiques ne seraient pas là en escorte. J'ai pris toutes les dispositions nécessaires avant de partir, mais on va dire que je n'ai pas vraiment demandé l'autorisation du Roi. Il n'y a pas de soucis à se faire à ce sujet."

Derrière eux, les commentaires allaient toujours bon train, frôlant l'insubordination, mais restant tout de même dans les limites de la patience de Joh, après tout ce n'était que la vérité.

"Comprendre qu'elle s'est encore mise dans les emmerdes jusqu'au cou et qu'elle va encore devoir rattrapé le coup"
"Un jour elle ne réussira pas."

Joh ne leur prêta d'ailleurs même pas attention, les laissant dans leurs discussions, ils étaient intenables, mais loyaux et très doués. A la question sur le lieu ou ils se trouvaient et du chemin à emprunter pour aller à Serramire, ce fut bien évidemment l'un des deux soldats qui pris le relai, avant même que Joh n'ait eut le temps de lui demander. Il avait déjà tout préparé de lui même.

"Pour nous rendre à Serramire, nous n'emprunterons pas les voies navigables, elles attirent trop l'attention et surtout il nous faudrait trouver un équipage. A cheval en prenant l'itinéraire le plus rapide et le plus sûr il nous faudrait environ 6 jours pour arriver à Destination. Actuellement nous sommes au Nord Ouest de Yutar, à environ une demi journée de cheval, loin des itinéraires de patrouilles." Il fit une courte pause. "Pour les deux premiers jours au minimum nous devrons avancer à rythme soutenu et dormir en selle pour mettre le plus de distance possible entre nous et Yutar en faisant bien attention de ne pas être suivis, il ne restera plus que 3 jours de trajet. Après ca ressemblera à une promenade de santé, et nous pourrons faire des pauses régulières." Il regarda Katalina "Pour passer les nuits, on connait quelques coins sympathiques, mais j'espère que vous aimez camper. Je pense que ca répond à toutes vos interrogations."

Il venait de faire un bilan complet, de façon très professionnelle et surtout à voix basse, de façon à que seul le petit groupe puisse entendre, son camarade de là ou il était n'entendait rien de compréhensibles, les explications étant couvertes par les bruits des montures. Joh quant à elle ne l'avait pas interrompu, elle n'en aurait pas besoin pour le faire retourner à sa place, chose qu'il ferait immédiatement après que la noble lui ait donné confirmation qu'elle avait parfaitement compris ses explications. Joh quant à elle ne montra rien, ce n'était pas une guerre de gamines qu'il y avait avec la haute prêtresse, il était inutile de narguer l'autre. Respecter ses adversaires est une règle d'or.
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MessageSujet: Re: Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann   Prendre soin d'une invalide | Hithiel & Johann I_icon_minitimeSam 25 Déc 2010 - 15:41

Les propositions de Hithiel ne firent aucun impact, étant rejetées par les principales concernées. Johann se perdait dans des phrases absurdes qui auraient pu faire bondir n'importe qui, le Roi Trystan n'aurait guère appréciait que l'un de ses généraux prenne sa cécité comme excuse envers une lettre de recommandations, il était évident qu'il ne pouvait pas lire ce qu'on lui envoyait.
Quand à sa "désertion", l'Elfe fut tentée de répondre mais préféra sa taire sur le coup. Il était également évident que de partir sans une autorisation claire revenait à déserter son poste, il n'y avait guère de demi-excuse pour ce genre de situations.
Mais c'étaient les problèmes de Johann, elle allait devoir se débrouiller avec si elle refusait l'aide qu'une Haute-Prêtresse pouvait lui apporter.

L'attention de l'Elfe se porta plus sur Katalina qui se mettait à formuler ses réponses en elfique. L'un des soldats de Johann lui expliqua les différentes routes possibles pour rentrer en Oësgard, que ce soit par le fleuve ou par la route. Le chemin à parcourir restait long et peu sécurisé face à la route vers les terres Elfiques mais Hithiel n'avait plus son mot à dire.
Katalina souhaitait retrouver sa famille en premier lieu, délaissant les perspectives de soins proposés par la Haute-Prêtresse. Pour l'Elfe, qui n'avait pas d'enfants et pour qui la perception du temps différait de celle des Humains, le sentiment exprimé par la Gardienne était encore à moitié incompris. A aucun moment Hithiel n'avait voulu enlever l'idée de ces retrouvailles, juste les retarder un peu pour le bien de Katalina.
Mais le ton pris par l'humaine ainsi que les mots prononcés en Elfique montraient que la décision était faite. La Haute-Prêtresse poussa un soupir silencieux en baissant la tête, marquant là qu'elle était fermement opposée à ce choix mais l'accepterait quand même.


Soit .. Nous allons continuer à vous donner une escorte jusque Oësgard, nous partirons ensuite pour Daranovar et Aleändir une fois que vous aurez franchis la frontière.

Ils seraient en sécurité dans les terres humaines mais les Elfes ne pourront pas les suivre plus loin. Avec la fin du Voile Hithiel allait être rappelée à ses responsabilités dans la cité d'Aleändir. Déjà que Dyarque lui faisait des remarques sur ses implications avec les Humains elle n'allait pas devoir rester longtemps éloignée de la direction du culte, même si son absence était due à l'arrivée de Tari sur le continent de Miradelphia. Tout allait rentrer dans l'ordre et il en était de même pour elle, comme pour tout le monde d'ailleurs.
N'ayant plus rien de plus à dire, elle quitta le groupe de discussion pour laisser passer sa déception, allant parler à ses paladins pour leur expliquer en elfique la route qu'ils allaient prendre. Si Serramire était le lieu définitivement choisi alors ils feront en sorte que cette destination soit atteinte, à contre-coeur s'il le fallait .
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