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 Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN]

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Seamus de Roncelieu
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Seamus de Roncelieu


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MessageSujet: Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN]   Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN] I_icon_minitimeLun 14 Mar 2011 - 1:32

Nom/Prénom : Seamus de Roncelieu
Âge : 31 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Particularité : Hypermnésie / Absence d'empathie (démence légère)


Alignement : Neutre
Métier : Châtelain / Mage de l'Ombre
Classe d'arme : Magie / Corps à Corps



Équipement :


De nombreux pourpoints, ainsi qu'il sied à son rang, mais sans aller dans le trop raffiné, le trop chargé ou le trop voyant. Il aime le sobre et les teintes sombres le plus souvent, à l'image du manteau qui couvre en général ses épaules et sa silhouette. Peu ou pas de bijoux, pas de chevalière, mais un unique anneau noir à l'index gauche.
On notera en cas de déplacement ou de conflit l'emploi d'un haubert de mailles sergées portée sous le vêtement, de moufles - de mailles encore - et de grèves renforcées. Une épée bâtarde à la garde frappée d'un écusson vert semble être son arme de prédilection. Une dague de facture simple et solide est glissée dans la ceinture en guise de recours, mais - bien qu'elle soit convenablement affûtée - elle semble n'avoir que peu servi.

Outre l'aspect purement matériel, il convient de parler ici de ses compagnons. Grand passionné de vènerie et excellent chasseur à courre, Seamus dispose d'une petite meute de sept chiens - de type lévrier, chien courant - dont deux femelles. Ce sont des bêtes qu'il a élevées et qu'il nourrit lui-même, avec lesquelles il entretient un rapport de confiance solide (certains iront jusqu'à dire que ses chiens sans doute les seuls êtres vivants avec lesquels il soit réellement sincère). Il n'est pas rare qu'une ou plusieurs de ces bêtes l'accompagnent en cas de déplacement.



Description physique :


Une taille honorable, des épaules larges sans être carrées, une silhouette bien tournée. La fermeté du muscle et l'aisance des gestes trahissent les habitudes du chasseur qu'il est, témoignant d'une culture de l'exercice physique et de l'effort qui sont autant de garants d'une bonne santé du corps, dit-on. Toutefois, la longueur de la silhouette et l'élégance de la mise font souvent oublier cet aspect assez robuste en faveur d'un autre, un peu plus fallacieux : celui de l'intrigant et du courtisan.

Le visage allongé, bien dessiné, les mains habiles promptes au geste ou à l'effleurement sont des armes avec lesquelles il se plaît à jouer pour séduire ou captiver. L'oeil, vert tilleul, et la voix grave aux accents ronronnant sont autant d'atouts supplémentaires pour cet autre type de chasse, celle qui sous-tend, selon lui, tous les rapports humains. Enfin, la complexion pâle et le cheveu noir, porté long, sont à la fois une coquetterie entretenue et le signe caractéristique de sa race, de sa famille, de son sang.

Mais si la voix est bien articulée, plaisante et courtoise, si l'expression est attentive et impliquée, jusqu'à se faire chaleureuse lorsque cela est nécessaire, jamais l'oeil, dans sa pâleur verdissante, ne se départira de ce petit éclat aigu, analytique, qui fait dire aux esprits chagrins qu'un regard de vipère seul garderait autant de détachement et de froideur quand les lèvres, au contraire, semblent rire ou sourire.


Description mentale :


Seamus est un chasseur. Dans tout ce qu'il fait. Il ne s'agit pas que des grandes traques menées au galop dans les bois et les campagnes, quand la meute claque des crocs et crie d'impatience derrière la piste de la proie. S'il aime la vènerie, il ne sait concevoir les rapports humains autrement qu'à travers le même prisme de prédation. Chaque âme est une proie à séduire ou un rival à dominer. Tout l'art de l'étiquette ou celui de la courtoisie, et celui, ineffable, des jeux et intrigues de cour, ne masquent qu'une seule et même vérité. Manger, ou être mangé. Sachant cela, Seamus se veut lucide et méfiant, n'accorde sa confiance qu'à de rares alliés triés sur le volet ; mais autrement, il se plait à louvoyer jusqu'à tirer son épingle du jeu, quand bien même il paraîtrait servir les desseins d'autres personnes. D'esprit pointu, il peut faire un remarquable conseiller si on lui prête une oreille attentive, et s'il pense pouvoir en tirer quelque avantage ; bon menteur, bon séducteur, beau parleur, Seamus aime jouer sur de nombreux plans pour obtenir ce qu'il désire.

Ambitieux, rusé, volontaire, il n'en demeure pas moins fier de son sang roncelier et reste entièrement dévoué à sa Famille, partage ses objectifs et ses aspirations. Cette seule ligne de conduite fait de lui une personne capable de loyauté quand il serait simple de le prendre pour un entier indépendant que ne retiendrait aucun scrupule. Toutefois, Seamus a du Bien et du Mal une approche aussi théorique que lointaine, comme il en est de l'éthique ou des rapports sociaux. Bien des valeurs morales, de part son éducation très marginale et très orientée, lui échappent totalement - il leur préférera les concepts de Correct et d'Incorrect, sur lesquels il base, d'ailleurs, les fondements de son code de conduite.



~~~~~


Comment trouves-tu le forum ? :Nul à chier, c'est d'ailleurs pour ça que j'y ouvre un troisième compte.
Comment as-tu connu le forum ? :Me souviens plus !
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Compte autorisé par : (Uniquement en cas de compte supplémentaire bien entendu) Callista (again)


Dernière édition par Seamus de Roncelieu le Mar 15 Mar 2011 - 21:37, édité 1 fois
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Seamus de Roncelieu
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MessageSujet: Re: Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN]   Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN] I_icon_minitimeLun 14 Mar 2011 - 1:44

La Maison Roncelieu

Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN] 725470chadblason2
-
« Bone rasse ne puet mentire »
De sinople aux deux leus de sable contrepassant
-



Racines d'un bien vieil arbre


Le fief Roncelieu est un petit territoire seigneurial situé aux pieds des Monts-Corbeaux, en Olyssea. Issue de la prime noblesse, la Maison Roncelieu aurait su étendre son influence – à force d’alliances contractées et de mariages de circonstance – à d’autres territoires limitrophes, joignant à ses premières terres, boisées et giboyeuses, l’un des vignobles hérités de l’influence hautvaloise, quelques parcelles agricoles ainsi qu’une mine de fer sise aux environs de Karhak.

Gens de chasse à l’origine, la Maison Roncelieu jouit d’une tradition séculaire en matière de vènerie : ses représentants ont pour réputation d’exceller en matière de traque montée ou encore dans l’élevage des chiens courants. L’activité est très souvent pratiquée dans le domaine seigneurial, aux bois ou au-delà, avec une préférence marquée pour le gros gibier. Il est d’ailleurs probable que le terme de « Roncelieu » ne soit que l’évolution phonétique déformée d’un originel « rosse-leu », en hommage à la dite coutume chasseresse glorifiée par la lignée depuis ses premières générations.

Les Roncelieu livrèrent bataille avec les Hommes lorsque le baron l’exigeait, participèrent à l’effort de guerre lorsque la situation les y forçait, mais ne s’illustrèrent pas particulièrement dans aucun conflit que ce fût. Et ce n’était pas tant leur valeur guerrière qui fut en cause car, bons olysséens et bons chasseurs, ils avaient dans cet art toute l’instruction nécessaire ; mieux valait chercher la raison de cette « médiocrité » du côté de leur position de retrait vis à vis du monde. Leur art, en vérité (se targuaient-ils), s’exprimait plutôt à travers stratégies et intrigues mais – de part leur position sociale autant que par goût du secret – il ne se manifesta jamais réellement au grand jour.

Toutefois, lors de la Guerre Civile, les Roncelieu ne prirent les armes ni pour un camp ni pour l’autre. Au lieu de cela, le château s’enferma derrière ses propres murailles, engloutissant entre ses vieilles pierres les roturiers du domaine à avoir réclamé l’asile et laissant, muet, les troupes de soudards olysséens piller sa campagne. Il fallut attendre un mois entier avant que ses portes ne se rouvrent – un mois durant lequel ceux qui se terraient dans le château ne donnèrent pas un seul signe de vie à l’extérieur lorsque celui-ci pansait péniblement ses blessures. Les paysans furent rendus aux campagnes, et nombre d’entre eux tinrent des propos étranges quant à leur long séjour. Il fut question d’ombres qui n’en étaient pas ; de rumeurs et de bizarreries ; de pierres qui respiraient ou saignaient comme si elles eussent été vivantes ; des histoires trop étranges, absurdes ou grotesques pour n’être pas mises sur le compte d’hallucinations. Au final, il fut admis que les réfugiés n’avaient du avoir pour tout aliment durant leur retraite que la seule et fameuse Teigne Rouge, bien connue du côté des Monts-Corbeaux, d’où le dérangement passager de leur esprit. On en rit grassement dans certaines campagnes, on ricana un peu plus jaune au fond d’autres vallées, avant que l’anecdote, désormais gravée dans le folklore local, ne soit chassée des préoccupations les plus urgentes.



Chuchotements


On a coutume de faire remonter l’origine de cette vieille famille aux racines de la noblesse, et sans doute n’est-ce pas si éloigné de la vérité. On dit des Roncelieu que ce sont des gens mesurés et stricts, joignant à l’élégance qui sied aux nobles par le sang l’orgueil de l’olysséen de souche. On les dit affables avec les invités de marque, autant qu’intraitables avec ceux qui oseraient outrepasser leurs lois. On les dit aussi moins belliqueux que la moyenne olysséenne et, par conséquent peut-être, on les qualifie parfois d’excentriques ; ce sont gens prompts à mettre en avant leur culture et leur intelligence plutôt que leur force vive. D’esprit « de belle ardance » et jaloux de leur patrimoine, ils se targuent de posséder en leurs murs de solides bibliothèques ; affamés du monde enfin, ils sont sans doute parmi les seuls à ouvrir sans concession leurs portes aux bardes et aux trouvères. Qu’un conteur ait matière à rassasier leur soif de savoir et il lui sera toujours fait bon accueil.

Mais au-delà de ces rumeurs pour la plupart aimables et favorables courent d’autres murmures.
Il se sait qu’une fois leur objectif d’influence atteint, les traités convoités signés et les alliances souhaitées contractées, la vieille Famille s’est lentement refermée sur elle-même. De moins en moins ouverte sur l’extérieur, de plus en plus rare au contact de ses gens, et muette quant aux réceptions mondaines. Il vint une époque où les murs du vieux château familial parurent les avoir avalés tout à fait ; or, l’absence d’un seigneur, lorsqu’elle se fait à ce point sentir, ne peut qu’engendrer le soupçon. On finit par dire, au-delà de leurs nobles apparences, que ces gens avaient parfois de drôles de manières ; et que leur retrait du monde était probablement du à une surconsommation, entre leurs murs, du fameux alcool hallucinatoire local – la Teigne Rouge. Les plus avisés marmonnent que l’établissement monastique des Teignards, plus haut dans les montagnes, n’est sûrement pas étranger à cet état de faits. Les plus railleurs quant à eux se risquent à dire que le Roncelieu est probablement le moins bleu des sangs tant il serait rouge de la Teigne qui y coule.

Et parlant de sang...

Lignée vieille et jalouse, les Roncelieu rechignent grandement à assurer leur descendance autrement qu’entre gens de même race. Si c’est là chose commune parmi la gent noble, il est reconnu, dans la région, que la consanguinité de ces seigneurs-là a grandement dépassé le seuil acceptable – au point d’avoir engendré quelques bizarreries que l’on n’évoque toutefois qu’à mi-mots. La déliquescence de leur sang est si renommée qu’elle est passée dans le langage courant : ainsi, les gens du cru parlent de « couper la ronce au lieu » lorsqu’il s’agit de soulager un arbre de ses branches pourries ou superflues.

Et pourtant. Si comme beaucoup de rumeurs et de on-dit, toutes ces choses ont un fond de vérité, elles demeurent toutefois en deçà de la réalité – autrement plus dévoyée. Une réalité tenue au secret depuis la fondation de la lignée, lovée dans les vieux murs, afin que – malgré les divers soupçons, reportés sur l’affaiblissement du sang ou sur la Teigne – l’extérieur ne puisse se douter de ce qui s’y trame réellement.

Car la Famille, depuis ses plus lointains ancêtres jusqu’au dernier de ses descendants, est offerte, vouée, consacrée à l’Ombre et à son étude. Les – très – rares manquements se font au profit de la Nécromancie, ou à celui, plus avouable, du culte de Tyra (dans ces deux cas le dévoué quitte le domaine familial et n’y revient censément jamais) ; dans sa globalité, le sang Roncelieu tend vers la Ténèbre. Non pas dans quelque dessein malfaisant cependant, mais pour mieux la saisir, l’appréhender et la connaître, elle ainsi que l’Energie qui l’engendre. Pour cela, l’antique Famille, se nourrissant du savoir de ses ancêtres pour mieux initier ses jeunes, est prête à tous les sacrifices – au point, les générations succédant aux générations, d’en être profondément marquée. Car plus le temps passe, plus leur science s’approfondit ; et plus leur lignée affaiblie tant par l’étude que par les croisements consanguins ou la Teigne elle-même engendre de monstres, de difformités, ou encore d’enfants morts-nés. Rare sont les rejetons Roncelieu à ne présenter aucune tare, qu’elle soit physique ou psychique ; les moins affectés sont offerts à la lumière, afin de présenter au reste du monde une image honorable et digne de la Famille. Les plus marqués, en revanche, demeurent enfermés dans les murs du château. Nombreux sont ceux qui, sans doute aucun, n’en seront jamais sortis et dont l’existence, au-dehors, n’aura jamais été connue.

Devant un tel absolu dévouement pour une magie des plus troubles, l’on pourrait parler de fascination morbide ; mais les Roncelieu, entre eux, s’en défendent, et prétextent plutôt l’abnégation. Ils ne travaillent pas réellement l’Ombre pour s’en servir, mais pour mieux la comprendre afin de mieux la combattre. Ils l’approchent et la font leur, afin d’être capables, le moment venu, de retourner contre l’ennemi ses propres armes. Ils prônent le sacrifice, et se disent élus. Mais n’en parlent guère – nul hors de la lignée ne comprendrait. Fort heureusement, les Roncelieu jouissent de serviteurs tenus au secret et au silence dans les murs de leur vieux château, des générations entières de laquais souvent aussi dévoyés qu’eux à force de côtoyer l’Ombre et les vieilles pierres ternies, usées, perverties par l’usage d’autant de magie. Il ne fait pas bon résider entre ces murs, dit-on... Aussi aimable, aussi courtois soit l’accueil, demeurera pour l’hôte de passage cette impression de malaise indéfinissable, ce quelque chose de nauséeux qui vous prend au sein de lieux trop anciens, trop souillés de souvenirs... Ou trop hantés.



Maintenant, dans les murs


Seamus est le sixième fils d’une lignée de sept enfants, et le seul survivant de la dite lignée avec son frère, Lloyd, dont il est le puîné. Tous deux grandirent dans l’atmosphère délétère, étrange et confinée du château familial, aux côtés des autres membres de leur – nombreuse – famille. Lloyd se passionna pour les études dans la bibliothèque du domaine, féru d’histoires et de légendes ; Seamus, quant à lui, préférait le Kjall et les longues chasses à courre à travers bois et campagne. Tous deux, cependant, étudièrent l’Ombre avec la même assiduité et le même dévouement ainsi qu’il seyait à leur sang.

Lloyd était de ces esprits timides et émotifs qui se cachent derrière un caractère apparemment fier et assuré. Si la finesse d’analyse de Seamus, très tôt, lui permit de voir au-delà des apparences pourtant savamment travaillées de son frère, il n’en fut pas de même pour beaucoup d’autres membres de la lignée ; et l’on pressentit Lloyd comme le probable successeur de leur vieux châtelain de père. Après tout, il n’était ni bistre, ni aveugle, ni bossu, et même l’amour honteux qu’il portait à leur jeune cousine Beth – née sans langue, la pauvrette – ne pouvait faire de l’ombre à ce joli tableau. Assurément, Lloyd saurait représenter la Famille à l’extérieur si besoin était. Instruit et avenant, il ferait un bon seigneur.

Il serait commode de dire que Seamus, que ce choix condamnait à rester dans l’ombre de son aîné, en conçut de la jalousie ou même une quelconque rancoeur. Lui savait ce qu’il en était réellement au sujet de son frère et, avec la froide analyse des esprits coupés de toute empathie, il se contenta d’attendre le moment où la belle carapace de Lloyd finirait par se fendiller. Les esprits sensibles ne font pas des esprits forts, pas chez les Roncelieu, se disait-il – à raison, sans doute. Il valait mieux une âme froide et résolue pour tenir la pression de la demeure, et la démence inéluctable qui rongeait l’engeance roncelière toute entière.

La sienne de démence, à Seamus, avait pris un tour intrigant – et ce, dès le plus jeune âge ; elle le dotait d’une mémoire parfaite, d’une incapacité maladive à oublier le moindre détail si futile puisse-t-il être. Il en conçut, au départ, une grande souffrance, et comprit qu’il lui faudrait faire preuve d’un détachement absolu pour prétendre contrôler les prémices de sa folie. Il y parvint, dit-on, avec d’autant plus de facilité qu’il n’avait pas la perspective d’un domaine à gérer – à la différence de Lloyd. Au final, ce petit « désordre » lui fut d’une certaine utilité dans ses études, qu’elles fussent des stratégies apprises au Kjall, des ficelles et des secrets dans l’art de l’intrigue et de la courtisanerie, ou bien des mécanismes hermétiques de l’Ombre elle-même. Seamus fut un élève patient, pointilleux, mesuré et appliqué. Doué, sans doute. Il ne tarda pas à dépasser les niveaux de maîtrise de son frère, et ce dans une relative discrétion – sans toutefois renoncer à ses plaisantes parties de chasse au-dehors. Peut-être, d’ailleurs, que sa propension à chercher l’air libre et son relatif attachement pour sa meute l’aidèrent-ils à supporter sur la durée l’ambiance pesante de la Famille, et à s’y faire tout à fait. Ce qui ne fut malheureusement pas le cas de son aîné.

Les cauchemars, la Teigne, une brutale faiblesse d’esprit... Quelle qu’en fût l’explication, Lloyd céda, et sa raison avec. On le retrouva une nuit penché sur la couche de la jeune Beth ; et la pauvre se débattait follement, la mâchoire ravagée, entre les serres d’un Lloyd qui avait cru voir dans les dents de la jeune fille autant de trésors à s’approprier. Une fois sa folie avérée, il n’était plus question de faire de lui l’héritier légitime. Peu de temps après – et fort inopinément – le patriarche décéda. On le dit, officiellement, foudroyé par une maladie quelconque, l’une de ces fièvres traîtres nichées dans les montagnes ; tandis que la vérité, autrement moins avouable, liait sa mort à une expérience d’Ombre particulièrement réussie. L’homme – brillant sorcier – avait élaboré de nombreuses théories selon lesquelles, notamment, l’Ombre n’aurait été qu’une anti-énergie et que par conséquent, suite à certaines manipulations, il aurait été possible d’en faire naître une forme de lumière inversée ; il fut très difficile d’étouffer ses cris lorsque – suite à son ultime et meilleure expérience – ses yeux, transformés en mélasse noire et fluide, firent fondre l’entièreté de son visage. Son sacrifice et sa bravoure émurent la Maison dans son complet. On fit donner des funérailles en grande pompe, on lui rendit hommages et honneurs – Seamus le premier ; et celui-ci, dernier candidat en lice, fut intronisé dans la foulée.

Seamus reçut ses nouvelles responsabilités avec un mélange de fatalisme et d’amusement. Il lui fut assez difficile de renoncer à une partie de ses chasses pour s’occuper de l’administratif, et il fit tout pour déléguer les tâches les plus rébarbatives jusqu’à pouvoir de nouveau jouir d’un maximum de liberté. S’il n’avait pas la mine aussi affable et rassurante que son dément de frère – trop roncelié pour inspirer véritablement confiance, disait-on – le jeune homme n’en demeurait pas moins agréable et avenant, à sa manière. Dans le secret de ses murs, la Famille se rassura. Seamus saurait porter le blason des Roncelieu au monde sans que son étrangeté ne piquât de trop les soupçons des gens, en attendant qu’un autre, moins marqué encore, finisse par lui succéder.

Sa succession, Seamus n’y pense pas encore – ou feint de n’y pas songer. Il est jeune, et il est ambitieux. Il a pour idée que la vieille Famille gagnerait à s’immiscer d’avantage dans les affaires de cour, qu’elles soient olysséennes ou d’ailleurs ; que les hommes et leurs désirs sont autant de proies à traquer puis à soumettre dans le bon intérêt roncelier. Pour la première fois depuis des siècles, s’est-il secrètement promis, le blason aux leus gemellés passera les frontières, et se fera connaître – en bien, assurément. Et ce même si cela doit signifier une prise de risques conséquente pour les siens, pour la famille qu’il sert, et pour le secret que tous, soigneusement, continuent de cacher.

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MessageSujet: Re: Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN]   Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN] I_icon_minitimeMar 15 Mar 2011 - 19:30

    Wualidé, tu connais le chemin *w*


    @ Admin :
    • PM : 75 •

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    [Classe d'arme] : Magie & Corps à corps

    [Alignement] : Neutre
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MessageSujet: Re: Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN]   Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN] I_icon_minitimeMer 23 Mar 2011 - 4:47

Yay. Merci !
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MessageSujet: Re: Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN]   Seamus de Roncelieu [Châtelain d'Olyssea] [ETHAN] I_icon_minitime

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