Stéfen Andras - Emissaire, messager et espion

Nom/Prénom : Stéfen Andras.
Âge : 31 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Particularité : Le regard vif, puis toujours à gueuler « Eh ! » pour attirer l'attention.
Alignement : Neutre chaotique
(L'alignement est expliqué implicitement dans l'histoire, avec plus de précision à la fin)
Métier : Émissaire, messager et espion.
Classes d'arme : Corps à corps (épées courtes) / Distance (arc).


Possession/Équipement :

Notre émissaire gagne bien sa vie. Une chance que lui doit sa clientèle de marque, riches seigneurs ou grands marchands. Si l'on dresserait rapidement un inventaire, il possède des vêtements de bonne qualité, son propre cheval et tout un équipement qui ne le laissera pas sans défense contre plausible attaque de bandit. Cependant la parole reste son ultime moyen le plus convaincant, mais lorsque l'on se retrouve bâillonné, le pantalon sur les pieds et à deux doigts de se faire violer, alors on a intérêt à avoir judicieusement placé à portée de main une lame cachée qui vous sauvera la vie bien plus que de longues litanie dont vous ne ferez bouffer les mots qu'à des gens civilisés.
En dehors de ce qu'il transporte, il ne possède pas de maison en raison de ses innombrables voyages, se faisant loger le plus souvent chez les personnes à qui il apporte ses messages. Un moyen très utile de s'employer à sa dernière profession.


Description physique :

Stéfen Andras, il s'appelle. Beaucoup se souviennent de son nom mais impossible de se remémorer le visage. Cependant il faudra avouer que notre messager à une tronche plutôt banale, qui n'attire pas les regards, que ce soit de curiosité ou de désir, avec ses cheveux bruns et les joues mal rasées. A moins de croiser, par hasard, ses pupilles d'un noir provocateur, vous ne vous souviendrez probablement jamais de cet homme. Qui pourtant n'est pas quelqu'un à oublier si facilement.
Pour terminer sur cette description des plus simplette, le Stéfen, il est de taille moyenne, toutes ses dents, les cuisses musclées et quelques poils qui agrémentent sa poitrine blanche. Rien de particuliers quoi. Pas la cicatrice du guerrier, la finesse du danseur ou l'intelligence de l'érudit. Non, juste un gars de plus qui a vu le jour dans ce vaste monde. Mais ne nous limitons pas seulement au physique, car là ne réside pas le caractère amusant du personnage.


Description mentale :

« Eh ! Même un orfèvre y pourrait rien y faire de ta tronche mon gars ! »

Une phrase, extrait de la bouche même de notre émissaire, dans une de ces petites tavernes de campagne. Un soir pleine à craquer de mercenaires armés jusqu'aux dents. Mais tout de même, et après quelques minutes d'hésitation, je comblerais votre curiosité en vous jurant la bagarre violente qui a éclaté après ça, et la dérouillée que c'est prise notre pauvre héros ; le sang qui lui maculait la gueule, et les trois jours qu'il a passé dans un fossé, évanoui et à poil.

Mais là n'est pas le caractère de Stéfen. Ce n'est pas un type doué pour la baston, ni à manier des épées légendaires. Non plus le bouclier des dieux ou on ne sait quelle connerie, car lui ce sont les mots qu'il utilise. Il les tourne, les mélange, les sauces à sa façon pour les faire mijoter dans les bouches des autres. Un vrai cuisinier quoi ! Sauf qu'il est émissaire et message […] Il possède l'art de la persuasion, le charisme, et malgré une intelligence que les gueux jugeront exemplaire, c'est surtout ses intonations et son vocabulaire qui impressionnent les clients, ses amis et même ceux qu'il croise, l'affaire d'une soirée.

Cependant cette facilité de parole s'avère lui porter défaut plus souvent que l'on y croit. Il ferait un conteur d'une renommée prodigieuse, mais comme il dit : « les conteurs ça fait seulement rêver, moi je balance la vérité ! ». Et rien de plus véridique ! Cela exprime parfaitement le malheur de Stéfen à clamer tout haut des pensées dont certains se dispenseraient volontiers. Surtout quand il ajoute derrière : "Eh ! Elle te fait mal celle là non ? Cette vérité en pleine tronche !"
Cependant, on lui reprochera peut être son caractère un tantinet trop relâché, mais auquel il se prête uniquement lorsque cela n'empiète pas sur son travail ! Jamais il n'osera demander à un gars de la haute noblesse s'il utilise du parfum avec des excréments trouvés en écuries, ou si c'est sa femme qui aime autant les chevaux.



Histoire :

Dans son enfance, le petit Andras aurait partagé son toit avec une lavandière bavarde, affamée de commérages, et un marin carré d'épaule, la trogne sympathique. Le couple se serait rencontré brutalement une nuit de fête, où chacun n'apprenait le nom de l'autre que quelques jours plus tard. Et malgré toutes ces incertitudes, c'est bien à Dovéan Andras que Stéfen doit son héritage. Du moins le nom et la prose railleuse qui se lègue du père au fils.

Déjà tout gosse, alors que la morve lui pendait encore au nez, la voix fluette de Stéfen résonnait à travers la pénombre d'une vieille cabane. Toute une bande de gamins venaient s'y rassembler les soirs, discuter et boire leurs premiers alcools en cachette, loin de l'autorité parentale, et hors de portée des miliciens. Cela permettaient ainsi à tous les enfants vagabonds de venir profiter de la chaleur de quelques couvertures, les fesses enfoncées dans de vieux fauteuils récupérés, à gueuler et rigoler jusqu'à des heures outrancières pour l'éducation de certains mômes. Ce qu'ils pouvaient s'amuser ! Ici, on ne parlait pas de mendiants, d'enfants de bas quartiers, ni même de gosses de riches. Ici, ils parlaient tous. Ils débattaient sur leurs rêves et leurs idéaux, chevaliers et dragons venaient croiser les guerres et les princesses. Les garçons balançaient des blagues, les filles des injures, et inversement. Et tout ce remue ménage créait un véritable bordel cacophonique où le but du jeu devenait le nombre de décibels qu'ils leurs seraient permis de dégobiller avant de se faire gronder par des habitants.

Donc c'est dans cette ambiance que Stéfen a raconté sa première plaisanterie, lui qui était si timide tout le temps, à simplement observer et sourire. Rigoler, parfois, mais doucement. Et alors que deux de ses amis le poussaient à raconter ce qu'ils avaient vu, le petit Andras n'y tint plus, et c'est d'une voix minuscule qu'il récita : « Ben... Ce matin, ça bougeait beaucoup dans la ville, et... euh... les soldats de la garde...

- Ce sont les soldats du roi ! » Éructa un autre gamin qui ne s'attira que des « chuuuut !! ».

« Les gardes, y z'étaient trois, on les a croisé avec Moi, Tommy et Léo. » Il parlait doucement, et le reste de l'assemblée ne pipait mot, pendue à ses lèvres. Et ce fut comme une musique qui prend une ampleur fiévreuse : sa voix gagna en assurance tandis que ses lèvres se tendaient en un sourire à mesure que le dénouement approchait. Ses gestes passaient de petits mouvements saccadés à des ampleurs affolées. En face, les yeux étaient tous braqués sur lui, certaines bouches oubliées d'être refermées et des lèvres s'étiraient doucement, apparaissaient déjà les fossettes. « Y'en a un, celui qu'avait une armure rouge brillante, ben y pissait sur l'vieux Gary, vous savez ? Le vieux gary c'est le papy qui crie pour avoir du pain dans la rue. Il dort toujours avec un tapis qui pue trop !

- Attendez ! C'est là que c'est beaucoup trop drôle ! S'exclama le dénommé Tommy qui s'esclaffait déjà avant tout le monde.

- Bah l'vieux Gary, y c'est fait pisser d'ssus par un soldat et y s'est pas réveillé ! Il a du croire que c'tait la pluie y tombait du ciel ! »

L'enfant avait prononcé la fin en hurlant presque, et les rires qui sortirent simultanément d'une vingtaine de bouches firent trembler les parois de la cabane, si bien que le bois vrombissait encore lorsque le silence revint lentement. Et c'est en observant le petit Léo, âgé de six ans, qui s'étouffait dans sa morve et ses larmes, que Stéfen, tout émerveillé, savourait l'instant. Il lui semblait que le privilège de retenir ainsi une attention était la chose la plus délicieuse au monde ! Surtout le fait de pouvoir déclencher tant d'émotions seulement avec des mots ! Et c'est depuis ce jour que Stéfen décida de vivre des sons qui lui chatouillaient le gosier, et venaient s'accrocher aux oreilles de ses interlocuteurs avec tant de facilité.


A dix-sept ans, Stéfen était le messager d'un petit commerçant à l'haleine fétide, pourri d'ambition. Ce dernier n'avait pas la moindre honte à vendre une farine de sale qualité et en mauvaise quantité. L'homme avait recruté ce ragondin -sa façon de nommer Stéfen- comme simple livreur. La tâche du jeunot étant d'arrimer à une lourde charrette les sacs de farine pour les transiter à une poignée de boulangers et d'aubergistes contre des pièces sonnantes et trébuchantes.
Mais en voyant peu à peu son commerce gonfler d'une manière beaucoup trop exagéré pour ce qu'il vendait, le marchand comprit que Stéfen avait pesé dans la balance. Alors il en fit son messager personnel et engagea un autre gosse pour conduire la charrette aux roues branlantes. L'adolescent fut alors chargé de débattre les prix et élargir le commerce en se rendant parfois dans certains bas quartiers pour troquer des objets qui ne ressemblaient en rien à des sacs de farine.

L'expérience du marché noir de Diantra et la soif du marchand le suivirent cinq années durant, qui, à force de combines et de manipulations, donnèrent au garçon une réputation suffisante pour qu'un noble de la ''Haute'' s'intéresse de près à ce jeune prodige. Un jour, il l'invita dans une baraque bouffée par un mécénat exorbitant, où les serviteurs grouillaient de partout, l'un à astiquer les toilettes, un autre à jouer du luth à longueur de journée, une véritable fourmilière. Il s'en souvient encore d'ailleurs, de ces tableaux moches sur les murs, la moquette qui sent le phoque et les livres de partout. La première fois qu'il en voyait autant d'ailleurs, à se demander si le noble possédait ses propres moines copistes.

« Ta bravoure est parvenue jusqu'à mes délicates oreilles, mon garçon » Lui sirota le gars d'une voix mélodique et forte à peine ils entraient dans ce qui semblait être un bureau. Les oreilles en question, cependant, n'avaient rien de délicates. Avec leurs lobes difformes, percées d'anneaux cuivrés et les poils qui dépassaient du trou. « Et tu as de la chance qu'elle soit arrivée jusque là car aujourd'hui tu vas devenir riche, mon enfant. » Stéfen s'en souvient encore, de ce moment au cours du quel sa mâchoire s'était crispée. Il comprenait déjà que le marchand voulait le manipuler, et d'une manière tellement infantile à ses yeux. « Mais je suis déjà riche, mon maître me paie de quoi m'habiller chaudement en hiver et m'offre un lit lorsque la nuit arrive. » Avait-il alors répondu de sa voix éraillée d'adolescent.

- Tu-tu-tu ! Tu n'y es pas du tout mon jeune ami ! Je ne te propose pas de te vêtir comme un mendiant, mais comme un prince ! Je te propose de quitter ce lit de paille pour venir t'installer dans ma propre demeure ! La voix du noble s'était fait plus insistante et son sourire avait gagné un stade où la lèvre supérieur se relevait jusqu'à couvrir ses narines. Je te propose de voyager à travers le royaume ! Tu auras même ton cheval ! Il ne lui manque plus que son nom et tu pourras commencer demain !

- Il se nommera Dovéan ! Réagit d'instinct le garçon charmé par ce cadeau. Cependant ça ne lui empêcha en rien de reprendre, méticuleux : mais les routes sont périlleuses aujourd'hui, les soldats ne font que le rappeler en ville. »

Les yeux plissés, le noble répondait du tac au tac, tonitruant. « Mais j'ai déjà prévu, mon jeune associé ! Tu seras encore mieux munis qu'un chevalier ! Et avec de très belles armes d'ailleurs ! Tu sais combattre ? Non ? Rien de grave, mes serviteurs t'apprendront ! Tu veux quoi ? Une grande épée de chevalier ? Une lance ? Un arc ? Ou peut être une belle femme ? Une arme redoutable ah ah ah ! »

Aucun doute que le noble lui aurait payé n'importe quoi pour embaucher ce jeune homme à son service. Alors que son physique, à cette époque, ne lui plaisait pas particulièrement, mais c'était une des habitudes courantes de son maître dont fut confronté Stéfen quelques années après être entré à son service. un détail auquel il m'y fin en claquant une porte et déboitant une mâchoire.

A vingt-et-un ans, il était un homme fait, et sa réputation également. Mais il ne resta pas à la rue bien longtemps, car il lui était inutile d'écoper d'un autre travail avec sa petite réputation de bon diplomate. Alors qu'il commençait sa vie comme livreur de sac de farine, il devint messager puis, en de rares occasions, émissaire pour de petites batailles ou simplement lors de conflits entre commerçants. Sans oublier ses nombreuses altercations avec des bandits de grands chemins pendant ses voyages. Ce modeste parcours qui fit de lui un homme imbu de fierté, le sourire nonchalant et la plaisanterie toujours au bout de la langue.
Plus tard, il rajouta à ses titres celui, moins vaniteux, d'espion, lorsqu'il fut chargé de collecter quelques informations pour une femme du Marquisat de Serramire qui en voulait directement au Baron, malgré son petit statut. Et là est toute la réussite de Stéfen : le monde grouille de gens ambitieux qui font appel à ses talents afin qu'il leur porte profit, et de les aider à grimper l'échelle sociale. Réussir leur vie, posséder richesse et pouvoir.
Là où sont les vices de l'homme, son côté malsain, arrogant et sans pitié ; là intervient Stéfen Andras. Simple émissaire de bonne volonté.



[HRP] :

Comment trouves-tu le forum ? : L'arrière plan et la bannière se fondent complètement avec le thème, c'est magnifique ! Par contre il faut dix minutes pour atteindre le bas et voir les joueurs connectés, eh eh !
Comment as-tu connu le forum ? : Il était dans mes marque-pages depuis un sacré bout de temps. L'autre jour j'ai cliqué dessus sans faire exprès et le décor m'a subjugué. J'adore les rpg sur internet, je joue également à Odyssée, mais qui est totalement différent.
Crédit avatar et signature : Désolé pour lui mais je ne le connais pas, l'image a été récupérée il y a un moment sur un site spécifique aux avatars.

Petite parenthèse sur mon personnage : Je ne mets pas le lieu de départ consciencieusement car je veux d'abord trouver un noble, un seigneur ou même un gars pétri d'ambition qui m'embauche. J'ai trouvé la rubrique pour les demandes de RP, j'éditerais dés que j'aurais trouvé mon client ! (D'ailleurs si vous connaissez un joueur intéressé ?)

Code:

[Métier & Classe] : Émissaire, messager & espion

[Sexe & Race] : Humain

[Classe d'arme] : Corps à corps (épée courte) & Distance (arc)

[Alignement] : Chaotique Neutre

Bonjour.
La fiche est-elle terminée ?
Petit up pour couleur et manuscrit + archivage.

Bienvenue