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| Devoir d'émissaire [Harald] | |
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Salfaryl le Sombre
Nain
Nombre de messages : 144 Âge : 33 Date d'inscription : 14/03/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 306 ans Taille : Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Devoir d'émissaire [Harald] Dim 26 Jan 2020 - 14:46 | |
| 2ème jours, 1èreénneade de Barkios d’Automne, an 17ème du 11èmecyle Palais de Lante, Cité de Lante, Zagazorn
Vivre à Lante n'avait pas que des inconvénients.
L'air y était pur, le vent y était frais, les rayons du zharrat y étaient doux et par dessus tout, la vie y était simple. Pour lui qui était née dans le pays des dunes, le dépaysement y était total et pourtant, il revenait de loin. Quand son père lui avait annoncé son affectation à la Cité de Lante en tant d'émissaire des Mille-Caves en Zagazorn, il était entrée dans une colère sourde. L'idée même de rejoindre le Grand Nord, lui semblait être la plus coriace et injuste des punitions.
Aujourd'hui le ressentit était passé, aujourd'hui, il n'en ressentait que plaisir et fierté.
En une centaine d'années d’existences, il devait bien l'avouer, Gandar Oeil-de-Verre n'avait jamais atteint tel état d'émotion. Sa vie passée lui semblait bien aujourd'hui bien plus fade, oisive à outrance et vide de sens. Ses journées passées à fumer le hook et à dilapider la fortune de ses aïeux n'avaient maintenant plus grand sens. Il s'en sentait presque honteux, presque.
Bien sur, il avait mit du temps à s'intégrer, en réalité, il doutait même l'être totalement car nombreux étaient les poilus à lui lancer encore de courroucées œillades. Ils le toisaient comme un réel étranger, sans point douter peu digne de confiance et dans le pis des cas, le prenaient t'ils même pour un traitre à la race. Hors, ce n'était point le cas, il était simplement un fils de marchand aux origines différentes mais appartenant au même et unique peuple, celui des montagnes.
En cette matinée d'automne ou perlait une fraîche rosée, l'émissaire quitta d'un pas pressée, sa demeure quosi du centre de la Cité. L'architecture naine, la vraie, avait tout de séduisant à ses yeux et la demeure qu'on lui avait alloué en était une digne représentante, dotée de tout le confort possible. Il vivait dans un luxe moins élevée qu'en Itrhi'Vaan, et pourtant il se sentait bien plus riche d'esprit et de corps.
Gandar Oeil-de-Verre
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Son chemin le mena à la hâte jusqu'au dit Palais de Lante. Se présentant devant les portes, il toisa les mines des cognards aux airs patibulaires se trouvant devant les battants. Pour sûr qu'ils ne devaient point l'apprécier non plus. Mais qu'importe, sa mission était d'une importance capitale.
« Baruk, annonça t'il en se feignant d'une révérence du chef, son khazalid fortement teinté d'un accent étranger. J'en viens mander une entrevue avec le Gazanundi. Des nouvelles urgentes me sont parvenues. Des nouvelles qui ne seraient attendre. »
Appuyant ses derniers mots, il patienta, pose fier, espérant ne mourir de froid avant d'avoir put délivrer son message aux bonnes esgourdes.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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| Sujet: Re: Devoir d'émissaire [Harald] Lun 27 Jan 2020 - 17:29 | |
| L’automne, dans les plaines du Brissalion, était une saison intéressante et curieuse. Les plaines se drapaient d’une couleur quelque peu orangée, l’herbe et les quelques broussailles, se mouvant au rythme des vents des plaines. Les couchés de soleil étaient magnifiques en cette période, le ciel, se parant de ses plus belles couleurs. Magnifique. L’air pur des plaines, venant du Nord et purifié par les Monts, était revigorant et une source de fierté pour les nains du royaume du Nord. Nul doute que cet air, pur, frais et revigorant, était un des facteurs de la longue vie en bonne santé des Nains rustres et fiers.
Depuis son accession au poste de Gazanundi, en l’an 12, Harald avait eu toutes les occasions de se former aux responsabilités d’un gardien des plaines. L’économie, la diplomatie, la politique, l’entente inter-cité, il eut énormément de choses à apprendre sur son rôle et lui-même, en quelques années. Le vieux soldat qu’il était avait du tout apprendre, et cet exercice, fastidieux, important, difficile, apportait son lot de fierté et d’honneur. De soldat, il devenait garant de l’intégrité de toute une région, et une personnalité importante. D’aucun dirait qu’il s’était adouci, d’autres, qu’il s’était assagi. Mais tous s’accordaient sur une chose : le Gazanundi saurait envisager toutes les opportunités, assister à toutes les réunions, travailler avec une rigueur toute Dawi et toute militaire, mais il restait un soldat prêt à se battre pour ses frères et pour sa nation. Si les Dawis, du Zagazorn ou d’ailleurs, pouvaient en témoigner par son allure, les étrangers, eux, pourraient se laisser berner et s’en mordre les doigts.
Il était dans son bureau, au cœur de la Granloge de Lante, lorsqu’un garde vint lui annoncer la venue de l’émissaire des Nains d’Ithri’Vaan. Ce dernier était présent depuis quelques temps déjà au sein de la cité de Lante, sans doute s’étaient-ils déjà croisés il y a peu, lorsque Harald inspectait Fort Hardrek, les fortifications de la cité, les Faubourgs ou encore l’Enclave. Nombre de Dawis composaient sa garde et sa suite lorsqu’il réalisait de telles inspections. Notamment depuis qu’il avait lancé la rénovation et la construction d’ambassades destinées à accueillir les émissaires et futurs ambassadeurs des nations qui, il l’espérait sans trop se l’avouer parfois, accepteraient de renouer des liens économiques, d’une part, et politique plus tard, avec le Zagazorn. Comme disent les Dawis, « il ne faut pas mettre la pierre dans la charrue avant de l’avoir extraite », mais Harald, Lantais de souche, descendant d’un clan de guerrier cycléen, avait des projets intéressants pour la cité et le Zagazorn. Chaque en son temps cependant.
- Baruk, Gazanundi ! Un Nain à l’accent pas d’ici demande audience. Il dit qu’les nouvelles peuvent point attendre. Qu’est-ce qu’vous souhaitez ? - Baruk fier cognard. Faites le v’nir jusqu’à la salle d’réception, je l’recevrais. Le cognard, discipliné comme seuls les soldats Dawis savent l’être, s’exécuta dans l’instant. Il descendit les escaliers et se rendit au rez-de-chaussée afin d’annoncer lui-même au visiteur :
- L’Gazanundi vous attend dans la salle d’réception. Suivez-moi. Bloïn fit un demi-tour typiquement militaire, et s’engouffra à l’intérieur de la Granloge, dont les grandes et larges portes étaient maintenues ouvertes par les deux gardes. Si la Grandloge n’était pas de l’acabit de la salle du trône qui fut jadis construit à l’intérieur de Kirgan pour accueillir la couronne, il n’était tout de même pas trop en reste. La pierre était taillée et polie selon l’art des Nains, de manière à durer et à n’être endommagés par le temps que dans plusieurs siècles. De grandes baies vitrées laissaient entrer les rayons lumineux du dehors, tandis que les colonnes, faites de marbres, rendaient une impression de richesse toute Dawi. Pourtant, nul draperie ou boiserie d’aucune sorte. Le mobilier, de pierre la plupart du temps, était similaire aux pierres qui composait la bâtisse. Et, bien-sûr, aucun tableau. Ce genre de choses était typiquement trop Umgi pour que des Nains les envisagent.
Le garde emmena alors l’émissaire dans la grande salle de réception, anciennement salle du trône de Lante lorsqu’il y avait un Roi. La table, faite en granite, était si grande qu’elle pouvait accueillir une quinzaine de Dawis sans qu’aucun ne se sente serré d’aucune manière. L’émissaire fut placé à la droite de la place réservée au Gazanundi, lequel présidait toujours les séances du conseil de Lante. Le garde, lui, se plaça devant la porte.
Harald arriva à son tour, deux ou trois minutes plus tard. Vêtu de sa célèbre armure de plate noire de jais, aux formes géométriques couleur carmines et à la jupette couleur or, il entra dans la salle sans autre forme de cérémonie. Dés qu’il eut posé son postérieur sur l’épaisse chaise qui l’attendait, le garde fit demi-tour et ferma la porte derrière lui.
- Baruk, Dawi. Je me nomme Harald Barbe-Sanglante, Thane du clan Brise-Os et Gazanundi de Lante. Bien’vnue dans la salle du trône de la Grandloge de Lante. Mes esgourdes m’ont rapportée qu’vous aviez des nouvelles d’grande importance à m’donner. Par ma barbe, j’vous écoute, qui qu’vous soyez. Pour le tact, on repassera.
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| | | Salfaryl le Sombre
Nain
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| Sujet: Re: Devoir d'émissaire [Harald] Ven 31 Jan 2020 - 22:15 | |
| Gandar Oeil-de-Verre
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« Oh mais, je sais qui vous êtes Gazanundi.» s'exclama t'il de son ton nasillard, la voix forte et teinté d'un soupçon de surprise. Avait t'il réellement crut qu'il lui était inconnu ? Impossible, du moins l’espérait t'il. Néanmoins, il regretta rapidement ses paroles, craignant avoir était mal comprit, souhaitant que sa stupéfaction ne soit pas interprété comme de la moquerie. Se feignant alors de sa fidèle révérence officiel, un demi quart de trogne en direction des pavés, Gandar se rattrapa sur une ligne plus franche et posée. « Du moins, aurais-je été un bien piètre émissaires dans le cas contraire. Ainsi, fier Thane du clan Brise-Os, veuillez accepter mes salutations et celle de mon maître, Salfaryl Braamylsson du clan Trois-Diamants qui espère avec insistance et bienveillance que vos affaires, celle des vôtres, celle de l’entièreté de la Cité de Lante se portent au mieux.» Relevant du front à la fin de sa tirade, il se tenait alors de tout son long, dos droit et arqué dans la salle majestueuse qui l’accueillait aujourd'hui. De sa mire à loupes grossissante, Gandar se permit un instant de contemplation. Le Gardien des Plaines avait tout de l'archétype du cognard en ayant vue des vertes et des trop mûrs. Son armure entière devait peser une quinte qu'il lui semblait à lui impossible à soulever. Dormait t'il avec ? Ne pouvait t'il rien que l'enlever ? Gandar s'en sentait s'en tout point impressionné. Néanmoins, il n'en perdit d'apparence, pas un seul poils de constance.
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« On vous a bien renseigner sur mes attentions Gazanundi. Vous n'êtes peut être pas sans savoir que dans le lointain sud, le chaos et le danger menace a tout instant. Un quotidien banal en somme me direz vous, mais j'ai reçu par la voix des cieux une missive des plus alarmistes.» Tirant de sa manche un vélin plié en plusieurs pans et crayonné entièrement de runes, il le tendit en direction du Gardien et s'empressa d'en faire la lecture dans le même temps. Son parler était fleurit, peut être un brin trop, mais il avait été élevé sous le signe de l'éloquence et maîtrisé plusieurs langues, aussi était ce la un de ses meilleurs atouts. « Mon Maître Salfaryl le Sombre souhaite vous faire part de quelques précisions qui n'auraient su vous atteindre avant des mois. Il précise dans ce message, qu'un vélin identique fut envoyé à Fort-Garmin directement à l'intention du Grand-Roi, mais il me charge aussi de vous préciser, que mon rôle dans cette belle cité de Lante en fait un atout pour la communication entre notre communauté et nos cousins du Grand Nord. Mais je m'égare. Venant en a l'essentiel : Depuis des ennéades, les armées drows venus du Volcan d'Elda se sont rassemblés autour de la cité de Sol'dorn. Un bien drôle de siège qui s'il ne nous atteint pas directement, complique indirectement notre commerce avec le Zagazorn. Pis de tout cela, il semblerait que les noirelfes se soient ralliés autours de la bannière d'une nouvelle reine autoproclamée. La sus nommée Krish Al'Serat. Ce nom ne vous ai peut être pas inconnu Gazanundi ? Il s'agit la d'une princesse marchande, congénère de mon Maître, mais aussi sa principale ennemi. Le Maître des Caves souhaiterait attirer votre attention sur la dangerosité qu'une telle noiraude s'octroie autant de pouvoir et joue sur plusieurs plans simultanément. Ses craintes se dirigent sur l'intégrité de la communauté, qu'il pense menacé par les agissements sournois de cette reine drow, sans parler de la sanité du commerce, qui pourrait sans conteste s'en trouver on ne peut plus dégrader. »
Remarquant qu'il avait ostentatoirement parlé, l'émissaire n'avait en réalité que fait son travail. Sa tirade terminé, il prit une pose plus ouverte, signifiant non verbalement qu'il en avait enfin terminé.
« Mon rôle se cantonne à celui de l'émissaire Gazanundi, je répondrai néanmoins à vos questions si vous en disposez, Thaar et ses alentours n'ont point de secrets pour moi. Aussi me ferais je un plaisir de transmettre votre réponse à mon Maître, si bien sur, vous jugez bon de souhaiter y répondre. »
La, il avait vraiment terminé.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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| Sujet: Re: Devoir d'émissaire [Harald] Dim 2 Fév 2020 - 15:22 | |
| La stupeur était quelque peu de mise lorsque l’émissaire des Nains des dunes s’était exclamé de manière fort intrépide via une voix forte. Le fait qu’il fasse preuve d’une forte dose de diplomatie en revanche, éveilla la curiosité du Gazanundi. Si la diplomatie n’était pas inconnu des Dawis du Grand Nord, qu’elle soit faite d’une façon si mielleuse trahissait toute la présence des Umgis et de leur culture, qui déteignait au travers du discours du Nain ayant vécu toute sa vie loin du Nord. Les us et coutumes des Umgis ayant influencées, très certainement, la façon d’être du Nain qui, cependant, et à la grande surprise du Gazanundi, demeurait encore Nain en grande partie. Si l’on oubliait toutefois l’accent résolument étranger qui teintait ses paroles.
Harald fit un signe en direction de l’émissaire lorsque ce signifia les salutations de son maître, baissant le visage et indiquant à l’émissaire l’endroit où il lui serait possible de s’asseoir. Puis, il écouta les propos de l’émissaire avec avidité. Et le message ne semblait que peu reluisant. L’avantage de diriger une cité qui possédait une Enclave occupée par nombre de commerçants Umgis, c’est que, un jour ou l’autre, les informations provenant des évènements extérieurs au Zagazorn arrivent jusqu’aux oreilles des Nains du Nord. Aussi Harald avait-il entendu parler de cette fameuse Reine, et des évènements à Sol’Dorn, cependant, les possibles conséquences et les inquiétudes que tous ces changements font planer sur la communauté Naine d’Ithri’Vaan, n’étaient encore que difficilement mesurables pour Harald, aussi éloigné qu’il était de tout ce théâtre géopolitique qui se jouait à des milliers de kilomètres de chez lui. S’il estimait ses cousins du Sud, le fait qu’ils soient aussi loin de leurs terres ancestrales et que les Nains des Dunes soient connus comme plus pernicieux et plus aptes aux intrigues que leurs ancêtres du Nord, était source d’inquiétude et de colère chez Harald, pour qui un Nain, un vrai, demeure un Nain du Nord faisant passer le clan et la nation avant le profit. Mais il devait bien l’avouer. La communauté Naine d’Ithri’Vaan était un partenaire économique privilégié, et perdre cette enclave, alors que le Nord faisait son possible pour s’ouvrir au commerce afin de grandir et prospérer, serait un véritable cataclysme qui renverrait le Zagazorn où il était après la Voile, en quelques années seulement.
- Effectivement, les évènements dans le lointain Sud sont par’vnus à mes esgourdes. Les Drows sont une espèce sournoise, qui n’méritent rien d’autre qu’un coup de Az au coin d’leurs oreilles noiraudes ! Il frappe de son poing ganté d’acier sur la table. Le sang des Nains n’a déjà qu’trop coulé par l’passé sous les coups des Drows, et leurs pensées sournoises. Ainsi tuèrent-ils deux d’nos Grands Rois, au cœur d’Kirgan, v’la des années maint’nant. Et encore une fois à Almis, l’Insoumise du Nord. A chaque fois, des Drows furent ram’nés sur l’territoire, et des bavettes pleurèrent la mort d’fils, d’père, d’thanes. Pour sûr qu’j’aimerais envoyer une armée direct’ment au cœur d’leur volcan maudit pour tous les massacrer ! Ip ! C’pendant, j’dois dire qu’le fait qu’c’te Reine soit une adversaire d’votre Maître, tous deux Princes Marchands, m’chiffonne que’qu’peu. L’appétit Drow est inquiétant, et pour sûr, c’la m’inquiète égal’ment pour mes frères du Sud. Mais j’suspecte une raison plus prosaïque, une inquiétude d’vantage liée à c’te querelle d’Prince Marchand en quête d’richesse et d’pouvoirs. Parlez sans crainte émissaire, mais m’surez vos paroles. Car si vous d’mandez l’aide d’vos frères du Nord pour couvrir une tentative d’pouvoir personnel, ou pour protéger les intérêts individuel d’votre maître, sachez qu’aucune vie de Dawi ne sera risquée pour votre entreprise. Une petite pause. Trop parler assèche le gosier. Qu’as-tu à m’dire ? Ah ! La bière ! Il tape du poing sur la table et un garde apparait. Apportez nous d’la bière ! Nos gosiers s’assèchent ! Une telle discussion ne devait jamais avoir lieu sans bière pour pouvoir s’humecter le gosier, et ainsi ne jamais perdre la parole.
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| | | Salfaryl le Sombre
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| Sujet: Re: Devoir d'émissaire [Harald] Dim 9 Fév 2020 - 11:23 | |
| Gandar Oeil-de-Verre
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Gandar patienta sans mots dire tandis que lui parvenait les senteurs houblonnées du liquide divin fraîchement tiré. Pour sûr qu'il en appréciait le goût lui aussi, à vrai dire, il n'avait jamais but t'elle breuvage dans le sud ; la bière y était chaude, insipide et aux arômes peu expressif. Ainsi, dans sa courte existence, il n'avait connut que le vin, les breuvages de miel et les alcools de distillation à base de fruits. Remerciant le Gazanundi et trinquant à son honneur en suivant une formule rituel, l'émissaire des Mille-Caves en apprécia un moment la saveur avant d'éponger d'un coup de paluche la mousse épaisse lui collant la broussailleuse aux lippes. S'éclaircissant le glissoir, il reprit sur un ton des plus affable.
« Nous partageons vos craintes Gazanundi. Il est vrai que vu d'ici, la situation de Thaar puisse sembler bien lointaine, que les puissances en jeux semblent teinter d'une avarice profonde et d'un jeu de dupe éloigné de tout honneur. Mais Gazanundi, sachez que mon Maître le Sombre ne saurait trahir les siens, jamais. Aussi éloigné que nous le sommes, nous Durgazdawi, restons des nains. Nos intérêts peuvent sembler tourner uniquement vers l'acquisition de souverains et le prestige découlant de la richesse, mais n'est t'elle pas un symbole de réussite elle aussi comme elle le fût pour Heidum le Gardien du Pont ? Si nos chemins sont différents, nous partageons les mêmes ambitions et nos braises-vies ne seraient se contenter de la médiocrité d'une vie sans prestige. Trempant à nouveau les lèvres dans sa chope, Gandar en profita pour observer la réaction de ses mots sur le faciès de son hôte avant de reprendre sa tirade. Ainsi,je ne serais vous mentir, les actions de mon Maître son bien sûr motivé par la soif de pouvoir et par le prestige en découlant, il en fût toujours ainsi. Et c'est ce prestige et cette soif de pouvoir, qui permit à notre communauté de grandir et d'acquérir le statut qu'elle possède aujourd'hui. Vous êtes sûrement bien placé pour savoir que la richesse découlant de ce statut, nous profite aussi largement, qu'elle profite au commerce du Zagazorn et cela, depuis plus de quatre cent ans. Il insista sur les derniers mots. Cette querelle est donc bien celle de mon Maître, qui possède une ennemi dangereuse, possédant un pouvoir tout aussi dangereux. Mon message n'a que pour but de vous avertir à ce sujet, car si cette ennemie en vint à remporter la partie, les conséquences pourrait être désastreuse, aussi bien pour nous, que pour nos frères du Zagazorn. Thaar est un endroit subtil, remplis de vice ou les lois et les codes sont bien différents de ceux ayant cours ici. Mais Gazanundi, comprenez que cette entreprise est nécessaire, mon Maître se doit d'agir pour la sanité de sacro-commerce et la santé de notre communauté. S'il en venait à échouer, des vies Dawi seraient en danger, peut être pas en cet endroit j'en conviens, mais le sang d'un nain est t'il vraiment si différent, doive t'il s'en trouver à l'autre bout du monde ? »
Il en profita pour vider d'un trait le reste de sa bière s'écoulant au fond de son bock. Le Gardien des Plaines avait raison, parler, attisé la soif.
« Enfin, sachez que mon Maître ne soumet la aucunes demandes, aucunes requêtes. Ma présence a vos côtes ne relève, que d'un avertissement sur la situation. Nous savons que le Zagazorn fait face à des dangers aussi grands, si ce n'est plus, que ceux qu'affrontent les nôtres. Nous souhaitions simplement mettre en lumière par le détail, ce qui pourrait devenir un problème dans le futur, mais aussi, vous faire savoir que nous sommes prêts à affronter nous même ce danger. Une aide de votre part, quelconque soit t'elle, serait apprécié à sa juste valeur et raviverait d'autant plus nos liens, mais nous ne serions demander l'impossible. Vous êtes seul juge Gazanundi et quelque soit vos décisions, nous les respecterons sans faillir. »
Il finit son discourt par une nouvelle courbette du front, signifiant qu'il n'avait plus rien à dire de particulier, mais peut être le Gazanundi lui, pouvait t'il encore être avide de parole ? Si oui, Gandar serait prêt à l'écouter et à retranscrire ses mots.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
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| Sujet: Re: Devoir d'émissaire [Harald] Lun 10 Fév 2020 - 8:05 | |
| Harald agrippa fermement sa chope dès lors que celle-ci fut posée devant lui, sur l’épaisse table de la salle du trône de Lante. Le précieux liquide ambrer, de forte teneur en houblon, au gout si fort et si prononcé, chanta alors de douces mélodies à mesure qu’il était versé depuis l’amphore jusque dans la chope, le trait ambré, toujours continu et assuré par un geste mainte fois répété et amplement maîtrisé. Le garde devait avoir lui-même un bon levé de coude, pour ne point mettre une seule goutte à côté du contenant qui recevait le précieux nectar. Satisfait, Harald gratifia son obligé d’un geste de la tête, et s’empressa d’ingurgiter une grande lampée, son gosier, enfin humidifié et prêt à reparler de nouveau.
Tout du long de la prise de parole de l’émissaire du Sud, Harald s’assura une posture neutre. Restant à l’écoute, il fit son possible pour ne jamais laisser transparaître aucune émotion ni aucune pensée intérieure. Lorsqu’il lui était difficile de maintenir cette impassibilité, Harald humidifiait son glissoir à l’envie, avant de se ressaisir.
Le fait d’apporter à cette discussion une approche religieuse, rappelant à Harald qu’effectivement, l’éloignement géographique ne signifiait pas éloignement religieux ou éloignement spirituel, interpella suffisamment le Gazanundi pour qu’enfin se dessine en son regard, la lueur d’une flamme incandescente. Non s’intéressait-il maintenant à l’argumentation, mais il s’intéressait aussi à la forme et au fond, prêt à répondre, que ce soit sur le plan religieux que sur le plan plus terre à terre. Et le bougre connaissait bien son affaire.
Il exposa de forte habile manière, les implications et les retentissements des relations entre les Dawis du Nord et ceux du Sud, parlant sans détour ni langue de bois aucune, de l’implication terrestre des pouvoirs personnels et des ambitions pécuniaires. Etablis bien avant le Voile, les Nains du Sud commerçaient depuis des lustres avec leurs ancêtres du Nord, leur apportant de ce fait d’immenses quantités d’or et de marchandises, lesquelles permettent à leur tour de favoriser le commerce extérieur ou le commerce intérieur, chose qui, en période de renouveau et de développement, ne devait pas être négligée. Le commerce avec les Nains du Sud était un catalyseur du commerce pour le Nord tout entier, et perdre cette mine d’or serait, sinon un crève-cœur certain pour Lante, une calamitée pour le Zagazorn dans son ensemble. Et le Grand-Roi, sachant la présence d’un émissaire au sein de Lante ayant vu de manière officielle le Gazanundi, aurait tôt fait de trouver le vecteur sur lequel appuyer pour punir, le cas échéant, ou pour réparer, s’il le fallait. Bien que le Gazanundi puisse jouir d’une certaine amitié et connaissance vis-à-vis du Roi, il savait tout de même que le suzerain prendrait les décisions adéquates, quitte à mettre un peu la pression sur les épaules d’Harald, et à lui imposer quelques fardeaux que l’honneur Nain commanderait de relever. Lorsque l’émissaire eut terminé, Harald prit la parole à son tour.
- J’comprends bien les difficultés et craintes, ainsi qu’les fardeaux qu’pèsent sur vot’ peuple. Pour sûr qu’Heidum lui-même doit r’garder d’son œil acéré, c’qui s’passe par chez vous, afin qu’aucune valeur ne s’perde, qu’elle soit pécuniaire, mais aussi spirituelle. Pour ne point s’perdre, j’reste convaincu qu’l’honneur et l’bien commun passe avant l’pouvoir et l’écu, mais il est vrai qu’je n’saisi point les enjeux du Sud aussi bien qu’vous n’saisissez point les enjeux du Nord. C’pendant, les r’lations entre nous et nos cousins du Sud demeurent primordiales pour l’commerce en Zagazorn, et pour sa santé économique. Si l’ouverture est autorisée, celle-ci n’est point encore excessivement mobilisée par chez nous. Aussi nous vot’ survie parait-elle indispensable pour nous ! Vous comprendrez c’pendant qu’je n’puisse envoyer quelque troupe qu’ce soit, quelqu’garde, ou quelqu’armes qu’ce soit, car un tel acte aurait des conséquences diplomatiques qu’dépasseraient ma juridiction, et provoqu’rait l’courroux du Roi. Mais j’imagine qu’le roi doit être au courant d’tout ça, sans doute bien plus qu’moi. Il réfléchit avant de conclure sa tirade, sachant pertinemment que ses mots reviendraient immédiatement aux oreilles du maître des caves, qui, sans doute, spéculerait alors sur cette parole bien qu’elle soit non écrite et non officielle. S’lon c’qui s’passe au Sud, et en cas d’nécessité, Lante fournira les armes qu’il faudra. Et si vraiment la situation dépasse l’entend’ment, et qu’la sécurité des nôtres, et des vôtres, est mise en danger, alors, nous agirons. Une dernière phrase résolument forte et poignante, et quelque peu évasive, afin de ne pas donner d’indication précise de cette mesure d’action, qui restera, quoi qu’il arrive, et quoi qu’en pense le maître des caves, à le discrétion du Gazanundi.
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| | | Salfaryl le Sombre
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| Sujet: Re: Devoir d'émissaire [Harald] Lun 10 Fév 2020 - 19:17 | |
| Gandar Oeil-de-Verre
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Un franc sourire naquit enfin sur le sourire de l'émissaire des dunes. Cette risette en plus d'être motivé par le succès de son entreprise, naissait d'un puissant sentiment de fierté venant de lui fracturer le palpitant. Gandar pouvait déjà sentir les retombés de sa quête, la gloire découlant de son action, les bienfaits pour sa nation. Bien sûr, les mots échangés n'avait été fait que de vent, mais il le savait : Les vents du Grand Nord était fait d'acier et il n'existait aucuns autres lieux en ce bas monde ne pouvant rivaliser de sûreté quand à la parole donné. Cette dernière n'avait pas était soumise, pourtant en son fort intérieur, Gandar était persuadé que le Gazanundi ne serait abandonner les siens, fussent t'ils habitant d'une terre étrangère. Se gardant néanmoins de tout commentaires personnels, il se frappa le poitraille d'une pogne ferme avant de brider du front en direction du sol.
« Ne portait point crainte en vous Gazanundi, mon Maître sait avec pertinence que vos forces vous sont nécessaires, que c'est de votre fait et de votre vigilance que la frontière Sud du Grand Royaume des nains se tient avec force face aux assauts des ennemis de notre race. Vous êtes l'égide du Brissalion comme le Haut-Conseil de Thanor se trouve être le pavois de l'Arkan, et nous connaissons les sacrifices qui furent nécessaires à toutes les cités naines pour parvenir à l'unité qui sied aujourd'hui au Zagazorn. Ainsi, veuillez me croire, mon Maître appréciera grandement vos mots, fussent t'ils soumis à au juste jugement du Grand-Roi et à la tournure des événements qui nous menacent. »
Réajustant son monocle de verre à plusieurs optiques, Gandar en avait terminé et ne souhaitait pas déranger le Gardien des Plaines outre mesure. Dans son esprit naissait déjà les suites de sa quête qui devait l'amener notamment à communiquer avec son homonyme logeant à Thanor.
« Afin que prime l'équité entre les cités, il me faut avertir mon compatriote situé à l'Ouest au plus vite, je fus le premier mis au courant de la situation des Mille-Caves, aussi les membres de la Salle de Granit se doivent d'être avertit. Permettez moi alors de me retirer Gazanundi, soyez sûr que je resterai disponible pour toutes interrogations supplémentaires de votre part et que e n'hésiterai point à vous tenir au courant de tout changement dans la situation qui est la nôtre. »
Reculant de trois pas, en direction de la grande porte, il clôtura par une formule des plus rituel.
« Que le Puissant guide votre bras, que le Scribe accompagne votre jugement et que jamais le Ripailleur ne quitte votre table. Baruk. »
Et Gandar disparut dans une volée discrète de bruissement de lin. Comme il l'avait annoncé, si tôt ses appartements atteint, il se mettrait à l'oeuvre afin de prévenir le Haut-Conseil de Thanor. En suite et seulement en suite, il se mettrait à écrire pour son Maître, un vélin qui il le savait, serait peut être celui consacrant enfin sa carrière d'émissaire.
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