Et que brûle les récoltes.

    Il faisait beau ce jour là, le soleil brillait haut dans un ciel bleu dans lequel passait paresseusement quelques nuages blancs que poussait un léger vent vivifiant. Ce type de temps est connu pour être le bon temps pour beaucoup de chose. Les paysans diront que c'est un bon temps pour faire les récoltes, les marchands diront eux pour leur part que c'est un bon temps pour faire des affaires ou voyager, les nobles diront eux que c'est un temps pour faire ce que font les nobles quand c'est ce genre temps quoique ce soit. Et d'autres enfin, les militaires, les mercenaires et les guerriers en tout genre diront toujours que c'est un bon temps pour faire la guerre, pour conduire les troupes vers la gloire et la mort, souvent plus vers la mort que vers la gloire.
    Assis sur une souche à lisière d'une forêt et d'un champs, un sombre mercenaire se tenait là, méditant sur ce qu'il allait arriver, aiguisant une dernière fois son épée. A côté de lui un bouclier abîmé était couché dans la terre, on pouvait encore deviné dessus les restes d'un emblème mais le temps et l'usage avait fait leur œuvre et il était difficile de pouvoir distinguer ce que put être un jour cet emblème. Derrière lui d'autres hommes armés finissaient leurs propres préparatifs. Certains bandaient leurs arcs ou vérifiaient leurs flèches tandis que d'autres finissaient de sangler leurs sombres armures.
    Sans faire beaucoup de bruit, un groupe de cinq autres hommes en armures sombres et avec une épée au côté vinrent rejoindre le groupe déjà rassemblé là. Comme un signal attendu par tous, les hommes se relevèrent les uns après les autres, sortant leurs épées de leurs fourreaux, agrippant leurs boucliers, préparant leurs arcs. Celui qui aiguisait son épée en regardant le ciel fit de même et commença, sans un mot dire, à s'avancer dans le champs devant lui vers le petit village non loin et la trentaine d'hommes qui l'accompagnait fit de même dans un silence seulement brisé par le cliquetis des armures.
    De fines langues de fumées sortaient de la plupart des maisons du village, ce dernier n'était pas bien grand, une vingtaine de maison réunis de manière plus ou moins ronde autour d'un puits central le composait. Les gens s'activait de droite et de gauche dans le village, femmes et enfant de tout âges allaient et venaient entre les maisons avec moult cris et rires de joies tandis que les hommes s'activaient dans les champs alentours malgré le froid. Ce furent ces derniers qui remarquèrent les premiers le sombre groupe qui avançait vers le village. L'un des hommes poussa un cris d'alerte à l'attention de ses compagnons juste avant qu'une flèche ne vint se ficher en travers de son torse le repoussant à terre, sans vie.
    Comme un signal du début de l’assaut, les guerriers en noir accélèrent le pas, poussant des cris de rage en direction des paysans qui hurlèrent de peur en réponse, courant à leur tour vers le village de la panique dans les yeux. Suivant la première d'autres flèches s’élancèrent alors dans les airs à leurs tour, volant vers le village, vers les villageois sans défense. Si certaines finirent au sol sans toucher personne, d'autres furent plus meurtrières et arrivèrent à leur fin et versant le sang des villageois, et quand les flèches arrêtèrent de pleuvoir se furent les coups d'épées, de haches et de masses qui pleuvèrent sur les villageois semant la mort parmi eux.
    L'affrontement ne dura que peu de temps, une poignée de minutes mais il avait rempli son office, de nombreux villageois gisaient maintenant sur le sol, inerte et sans vie. Certains avaient néanmoins réussi à s'enfuir des griffes de la mort et plus loin sur la route, dépossédé de tout, veuf, veuves et orphelin il voyait maintenant leur village s'embraser tandis que les soldats en noir repartait à travers le champs, butin sur le dos.
    Un autre village connaîtrait le même sort cette après midi là avant que la nouvelle ne parviennent aux autorités d'Euphémion.

    La nuit était maintenant bien avancé, derrières les sombres nuages qui ornait maintenant le ciel, la lune avait succédé au soleil. Un petite pluie tombait sur le pays tandis qu'Ethan avalait son repas du soir. Autour de lui les hommes qu'il avait rassemblé fêtaient leur journée de massacre et de pillage facile. La plupart étaient de vieilles connaissances toujours partante pour un peu d'argent facile et s'il devait tuer quelques paysans pour cela, ce n'était le genre que cela pouvait déranger. Des mercenaires et des ex-brigands rompu à ce genre d'action pas très reluisante pour le commun.
    Ethan les avait tous recruter après avoir lui même été recruté par un commanditaire anonyme, très certainement un noble, un homme de pouvoir à nul doute. Ce dernier avait d'ailleurs préféré rester dans l'ombre lors des négociation et laisser un vieil homme parler pour lui, bien des manières pour pas grand chose de l'avis d'Ethan. La mission était plutôt bien payé et ne présentais pas trop de difficulté, il faudrait juste faire plus attention à partir de demain mais brûler quelques récoltes, tuer quelques paysans, semer un peu le trouble, faire les brigands en soi, à moins que toute l'armée ne débarque ce ne serait pas trop dur. Ethan se demandait ce que tout cela pouvait bien apporter à son commanditaire puis avala une gorgée de bière et profita de sa soirée sans plus se soucier des manigances politiques dans lesquelles il pouvait bien s'être retrouvé embarqué.