Les secrets de Faelia I [Quête]

Asald'Hin se tenait contre la porte de l'hôtel de Li'Ssin. L'humain, la mine joyeuse faisait tourner dans ses mains un petit cube. Le casse-tête de fabrication Thaari lui résistait encore et toujours. Cela le rendait bougon d'ordinaire de ne pas réussir à percer son secret. Pourtant aujourd'hui, il avait avancé dans la résolution du puzzle, et pour cela, cette journée ne pouvait être plus radieuse. A ses côtés deux esclaves Zurthans à la peau bronzée tenait chacun un long sabre qui raclait le sol. La compagnie attendait le départ de leur maîtresse et de sa coterie. Il leur fallut attendre un petit moment, la sorcière du Tzerle ne tarda pourtant pas à jaillir hors de sa demeure. Elle était dissimulée dans son palanquin d'où des voluptés de voiles d'ombres jaillissaient, rendant impossible de voir à l'intérieur. Derrière elle, plusieurs de ses disciples l'escortaient, certains à pieds, d'autres montés sur des morgals. Et encore derrière plusieurs dizaines d'esclaves, certains jouant de la flûte, et d'autres d'instruments tout aussi étrange. La musique n'en était pas pour autant déplaisante, elle s'envolait dans les rues, distrayant les marchands, faisant s'écarter la foule - bien que les coups de bâtons et les claquements de dents des morgals fassent le gros de la besogne -, une journée bien habituelle dans ce pôle urbain où dix milles cultures s'encontraient.

La compagnie sortit ainsi docilement de la ville. Un campement avait été monté un peu plus loin sur une colline jouxtant les murailles. Celui-ci grouillait déjà d'esclaves et serviteurs s'apprêtant à préparer le voyage de leur maîtresse. Li'Ssin se préparait pour un bien long périple, et non moins intéressant. Ces dernières semaines d'érudition lui aurait fait découvrir quelques secrets et non moins avare d'informations, elle n'en avait laissé filtrer que peu de chose. Oh, cependant, ce n'était pas les rumeurs qui manquait. Et la plupart parlait de montagnes d'or ! Cela avait fait se hâter toute forme de compagnie, mercenaire et aventuriers de tout genre à la rejoindre. La dame du Tzerle n'ayant lésiné à s'entourer de tout ceux pouvant lui être utile pour son périple. Asald'Hin, aussitôt arrivé c'était hâté de rencontrer plusieurs autres disciples pour prendre la mesure des hommes s'étant joint à la Dame du Tzerle.

Si Thaar grouillait d'action, le campement de la Sorcière s'en faisait un glorieux ersatz. Les esclaves allaient et venaient chargeant les lourds animaux pour le voyages. De doux chameaux à d'étranges animaux plus massifs couvrant de leurs ombres les tentes. Des marchands étaient venus vendre leurs bibelots, espérant y trouver plus d'exclusivité que dans les rues de la ville Estréventine. Attendant depuis une semaine, certains avaient monté des débit de boisson à l'intérieur des tentes. D'autres encore se livrait à quelques spectacles pour amasser quelques pièces. Ainsi aller la vie en Estrévent, il ne manquait jamais une occasion pour que la populace s'amasse, comme une mouche sur une friandise oubliée. Li'Ssin finit par sortir de son palanquin, des myriades de voiles d'ombres s'agitant autour d'elle, seul son visage se discernait. Sans attendre un ordre de sa part, Asald'Hin accourut avec à ses côtés un petit nain, la mine malsaine, la pilosité d'un noir de corbeau et le teint bronzé par le soleil. On n'aimerait que peu l'avoir pour compagnon, assurément. Kalzi, le court, tel qu'on l'avait susnommé tenait un registre dans ses mains. Ce dernier disposait de plusieurs noms, tout les portes-sabres s'étant joint à la compagnie du Tzerle. Li'Ssin y jeta un rapide regard avant de rejeter le papier dans les bras du nain. Elle fit quelques pas pour rejoindre au centre du campement, une large place. Les esclaves y passait portant diverses sacs et autres affaires. Trônant sous une tente, une large table accueillait un petit banquet. L'entré était férocement gardé par plusieurs esclaves Zurthans, saluant avec respect leur maîtresse à son passage. Le surplombant, une chaise en bois gravée attendait que la Sorcière, s'y assoit. Cette dernière ne fit guère attendre sa coterie. A ses côtés, hors Kalzi le nain, et Asald'Hin, d'autres de ses fidèles disciples l'entourait. Tandis que de l'autre côté, on avait convié les portes-sabres, mercenaires et autres convives, envoyés imminents de grands dignitaires, curieux de l'affaire qui se préparait.

« Mes tendres amis, je suis des plus aimantes de vous voir ainsi réunit. Votre courage et grande valeur saura trouver grande rétribution, soyez-en assuré. Avant toute chose, je vous prie, restaurez-vous. » Et achevant ainsi son invitation, Li'Ssin leva son verre de liqueur pour y tremper ses lèvres, dégustant avec lenteur le breuvage.

Il n'y aurait plus bigarré, plus désordonné ou plus incohérente compagnie que cette bande d'énergumène sortit tout droit qui du fond d'un trou oublié de tous, qui des routes, ou qui d'autres encore de sa retraite prospère. Li'Ssin n'avait lésiné sur les sommes à dépenser pour assembler une escorte de redoutables vauriens, de balourds qui ne fonctionnait que par la force de leurs bras, aux plus vicieux qui saluait d'une main et poignardait de l'autre, ou jusqu'au plus étrange ne sachant qu'elle état sa place. La maîtresse du Tzerle en quelques instant su qu'elle avait fait le bon choix, cette bande désorganisé n'offrirait pas l'assurance de ces bandes d'esclaves ou de serviteurs, pourtant ces hommes chevronnés d'aventures serait faire preuve d'initiative lors des différentes obstacles qu'ils allaient rencontrer, ce qui manquait cruellement à de simples esclaves. On comptait dans la vingtaine de mercenaire, une grande majorité d'hommes, pourtant il y a avait deux femmes, l'une présentait une allure assez fluette et de toute évidence civilisé par ses manières courtoises, qui firent plaisir à Li'Ssin dans ce climat de barbarisme. L'autre en état bien à tout l'inverse, Feyr Hostvana, grande femme blonde, connu dans la région comme jouant de l'arc mieux que personne. On la supposait venir des Wandres, elle n'était pas très bavarde à ce sujet. Si on passait au delà de sa musculature plus prononcé que chez une femme du commun, de sa taille approchant les deux mètres, on pourrait dire qu'elle état séduisante. Il ne fallut pas longtemps pour la chasseresse mette en avant son caractère trempé dans un fer des plus glaciale.

-"Si t'espère contenter une femme avec ta mine de goret je te conseille d'aller ramasser tes putes dans les fosses communes", se contenta t-elle de lancer au tas de muscle qui s'en était arrivé en beuglant aux putes.

D'ordinaire, elle lui aurait envoyé une claque ou deux, mais la bougre avait l'air plutôt robuste, et puis après tout elle venait ici pour l'or, il état inutile de commencer son travail sur une bagarre. A ses côtés on comptait quelques mercenaires Thaaris, le sabre pendant sur le côté, la moustache longue et bien taillé, on avait l'habitude de les voir aller et venir en recherche du contrat le plus juteux. Le meneur du petit groupe se faisait nommé Al'Dir Dal'Ash'in, la trentaine, le teint brunâtre et l'oeil mauvais, le bougre était connu pour sa manière particulièrement vicieuse de traiter ses prisonniers. Ou plutôt ceux qui tentait de s'échapper, le bougre les vendant sur le marché en tant qu'esclave. Si sa cruauté avait fait le tour de l'Estrévent, il était non moins connu pour avoir assister à de nombreuses batailles, et lui et ses hommes toujours dans les premières charges. On comptait encore plusieurs hommes inconnus, des rôdeurs allant et venant aux grées des aventures sûrement, et enfin un autre groupe de drow. Herdw Hul'Din, et quatre homme à lui. Approchant des deux cents ans, le bougre portait autant de cicatrice qu'il avait fait de batailles selon ses dires. On imaginait difficilement à la vu de son faciès combien il avait du en faire. Une masse se balançait à sa ceinture, et à côté des colliers de dents qu'il portait en signe de trophée. Si on le regardait plus en détails, on voyait des os complétait sa vêture. De tous, ce bougre là était sans aucun le doute le plus malsain, le plus vicieux et le plus immonde qu'on puisse trouver, et non moins le plus dangeureux. Li'Ssin si elle état ravit de sa présence n'en craignait pas moins qu'elle ne vienne à la gêner.

Le banquet fut vidé plus rapidement qu'on ne s'y serait attendu, les gaillards semblaient n'avait pas mangé depuis dix ans -on se contenta de penser dix jours-. La sorcière du Tzerle état resté muette durant le repas, Elle se contenta d'intensifier ses voiles d'ombres pour disparaître peu à peu de la vue de ses convives, la fumée noire magique l'entourant elle et ses disciples. Elle n'écoutait plus vraiment ses convives, ou tout du moins ne leur répondu pas, se contentant de boire un breuvage qu'un de ses esclave ne lui servait qu'à elle. Finalement, lorsqu'elle jugea qu'il ne resta du repas que des morceaux répartis partout dans la pièce, elle dissipa peu à peu les ombres l'entourant pour se lever.

-"Voilà, je l'espère ce qui aura sûrement du vous mettre en appétit d'écouter pourquoi vous êtes ici. C'est bien pour pouvoir vous offrir de pareil repas et bien plus, seul votre imagination vous brimera dans vos possibilités. Je vous ai engagé afin que vous fournissez une protection à moi et mon convoi dans notre traversé vers les marais de Faelia et des ruines encore inexplorées. Il est évident que de nombreuses créatures nous y attendent, je n'en doute nullement, mais je compte sur vos talents de guerriers, et l'appuie de mes disciples et de ma propre magie pour nous en tirer. J'offrirais à chacun d'entre vous cent Tharns d'or ainsi que l'équipement que vous prendras dans notre armurerie, je doute que vous trouverez un jour offre aussi alléchante. Cependant elle ne vous sera donné qu'une fois le voyage achevé. De même sachez que du butin que nous trouverons, vous pourrez emporter tout or que vous pourrez porter. Si cela vous va, je vous prie de suivre Kalzi, il vous indiquera ou vous pourrez vous armer à votre désir."

Ayant finit, Li'Ssin s’éclipsa par l'arrière de la tente, elle se devait de finaliser le départ, et n'avait nul désir de perdre du temps plus que nécessaire, son offre état à prendre ou à laisser. La somme représentait une fortune qu'une mercenaire ne pouvait espérer gagner qu'après de nombreux sièges et pillages, à cela s'ajoutait un armement et une part dans les possibles pillages qu'ils auraient l’occasion d'effectuer. La sorcière n'avait pas était frigide sur ses dépenses, elle tenait cette expédition comme cruciale pour ses recherches, Faelia et ses ruines recelaient de secrets et de mystères qu'elle se devait d'apprendre, peu importe le prix.

Kalzi, le nain à la pilosité forte prononcé, eut un peu de mal à se faire entendre de la cohue, ce fut Feyr la Chasseresse qui finalement ramena le calme en écrasant une chaise sur la table - la table céda elle aussi -. Le nain, les quitta le long des tentes jusqu'à celle où était entreposé des râteliers d'armes, de cuissardes en fer ou en cuir, des cottes de mailles et celà dans des quantités assez imposantes. La grande diversité d'armes suffisaient à définir leurs provenance, les pillages de toute évidences, on y voyait des cuirasses communes des chevaliers péninsulaires qui s'aventuraient parfois en Estrévent, des cuirasses plus légères communes des Estréventins, des armements drows plus large et plus lourds, d'autres elfiques léger et finement forgés. On y avait apparemment assembler tout ce que la Sorcière et ses sbires avaient accumulés au fil du temps. Le petit nain fit comprendre que chacun pourrait prendre ce qu'il pouvait porter et pas plus -il aurait était difficile de partir avec plus-, mais il avait vu la mine mauvaise un des hommes de Herdw Hul'Din s'empressait de glisser tout les poignards qu'il pouvait tenir dans sa besace, jusqu'à ce que son meneur ne le ramène à la vider d'un coup dans les côtes. L'homme tenait à toucher l'or promit, de quoi financer une nouvelle troupe pour aller piller l'Estrévent au prochain été, il préférait faire bonne figure jusqu'à ce que l'or sonne dans ses poches.

La compagnie armée, Kalzi amena le reste du groupe auprès d'un groupe d'esclaves, Li'Ssin leur accordait les services pour monter leurs tentes et pour toute service qu'ils pourraient avoir besoin. Le petit nain cependant souligna que si le moindre mal état faite à la marchandise de la sorcière, elle retirait de leurs soldes la valeur de ces derniers. Et ainsi, le nain poilu quitta la coterie en leur disant que le départ aurait lieu le lendemain matin. Diverses tentes avaient été monté pour les accueillir la nuit, certaines destinés à une personne, d'autres à plusieurs. Les esclaves attachaient à leurs services avaient pour charge de s'occuper de les monter et démonter. La nuit arriva rapidement, et le campement loin de se vider, resta actif au sein des tentes où des débits de boissons avaient été dressé, heureux de pouvoir vendre de l'alcool peu onéreux ne devant s'acquitter de payer les taxes de la ville. De plus il y avait presque une fièvre avant le départ qui forçait la masse non pas à dormir paisiblement pour être prêt au départ le lendemain, mais plutôt à fêter dignement ce départ que ce soit de ceux qui partaient, ou de ceux qui restant n'aurait plus le camp pour s'installer. Et malheur à ceux qui désirait dormir, ils pouvaient bien essayer de faire taire la populace agglutinée sur la colline.