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 Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être

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Serzin
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Serzin


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MessageSujet: Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être   Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être I_icon_minitimeSam 29 Juin 2013 - 13:23


Prénom/Nom : Serzin Nua’than
(Il n’utilise actuellement presque jamais son nom, celui ci lui rappelant trop sa jeunesse)

Âge : 290 ans (28 ans d'apparence)
Sexe : Masculin
Race : Elfe noir
Particularité : Deux cicatrices, une sur son torse et une sur son épaule gauche, signes de ses duels passés qui n’ont pas toujours tourné pour le mieux. Et un caractère parfois difficilement vivable.

Alignement :
Le bien et le mal ne sont que des notions futiles à ses yeux, et il n’hésite pas a commettre certains actes si cela est dans son intérêt. Il ne se plie aux règles que très rarement et uniquement lorsque cela l’arrange, mais possède lui même son propre code qu’il suit assez scrupuleusement.  Donc un bon chaotique neutre.

Métier :
Mercenaire est le métier qui lui convient le mieux, puisqu’il monnaie ses services. Toutefois,  contrairement à d’autres mercenaires accomplissant n’importe quelle tâche, il est spécialisé dans certains domaines particuliers. Espionnage, infiltration, contrebande, trafic en tout genres, enlèvement ou récupération de documents ou d’objets divers sont les missions qu’il accompli généralement. Il sait également de faire parler les captifs, ou intimider une cible, même s’il y est un peu moins doué, et surtout pas forcément très inventif, l’essentiel étant d’avoir un résultat. Quant à tuer, il estime que c’est  souvent une perte de temps et d’efforts. Si vous souhaitez voir votre rival exécuté plutôt que capturé, soyez prêt à débourser de fortes sommes, ou adressez vous à un assassin professionnel.

Il maitrise quelques notions d’herboristerie pour la concoction de poisons et potions hallucinogènes à effets temporaires. Cela ne suffit pas à en faire son métier, mais l’aide parfois dans sa profession (voir l'histoire pour plus de détails).

Classe d'arme : Corps à corps (dague et épée courte)/A distance (arbalète et dagues).
Le corps a corps est prédominant, la distance servant un peu plus rarement, lorsqu’elle se révèle plus pratique que le corps à corps généralement. Il est peu précis pour ce qui est de viser un point vital ou sensible, mais beaucoup plus habile pour ce qui est des tirs ou lancers reflexes (parvenir à toucher une cible, peu importe sur quelle partie du corps, en un temps très court suite à une acrobaties ou après avoir surgi d’un angle). Quant au corps à corps, il n’est absolument pas spécialisé dans le duel où l’on croise le fer et où l’on combat à l’honorable. Il use généralement de feintes, d’esquives et de tromperie pour placer un coup vicieux ou inattendu.

Possession/Équipement :
Armes : Une dague à lame recourbée, avec une gravure sur la lame et un tranchant effilé. Deux dagues de lancer, une épée courte au côté. Il possède également deux petites arbalètes de poing, dont les projectile ont très peu de chance de tuer la cible de part leur taille (à moins de n’atteindre un point vital ou très sensible, tel un œil). L’une de ces deux arbalètes est une petite merveille de conception : les deux branches de l’arc peuvent se replier pour en faciliter le rangement dans un étui, et la fixation de tir est prévue pour accueillir au choix un carreau de taille adapté ou un petit grappin. Ce dernier est bien sûr trop mince et léger pour soulever une personne bien haut, mais il est davantage utilisé pour agripper une victime afin de la précipiter au sol. Les carreaux sont pour la plupart équipés de points creuses servant à accueillir poisons ou autre potions.

Vêtements : Il possède plusieurs ensembles de vêtements. Ses capes et capuches sont noires et peu amples, pour le dissimuler au mieux. Il possède une tenue sombre et proche du corps, faite d’une armure de cuir, de canons d’avant bras en cuir renforcés, et bottes de cuirs noires, le tout utilisé lorsqu’il remplit ses contrats. Il aime également se vêtir de manière un peu plus « colorée » hors de ses missions, portant tuniques mauves, rouge ou bleu nuit, certaines étant plutôt élégantes, qu’ils réservent pour les occasions particulières lorsqu'il souhaite se mettre en valeur.

Sa ceinture dispose de plusieurs emplacements : outre les fourreaux des armes (au nombre de cinq s’il portait toutes ses armes, ce qui n’est jamais le cas, il préfère sélectionner en fonction de ses besoins), on y trouve une bourse détenant l’argent dont il a besoin (celle ci est maintenue par plusieurs lacets de cuir, de sorte à limiter au maximum le bruit des pièces s’y trouvant), deux étuis circulaires dans lequel il range toute sortes de documents, comme le contrat en cours d’exécution ainsi que ceux devant être récupérés. Il peut également y placer une petite fiole de contenance très limité. La dernière partie est une petite aumônière dans laquelle il range les éventuels objets dont il peut avoir besoin (la contenance est là aussi très limitée, au maximum trois ou quatre petits objets).

Il dispose d’une demeure plutôt vaste dans le premier des étages des nobles, étant donné sa petite fortune. L’habitation est composée de plusieurs salles, notamment un salon dans lequel est dressé une table et plusieurs chaises. Un bureau plutôt vaste, avec un large meuble et un fauteuil confortable, ainsi que d’une bibliothèque, cette pièce lui servant à accueillir ses clients. Deux chambres, l’une très simple, la seconde plus riche. Une cuisine attenante au salon, un assez vaste laboratoire d’herboristerie où il conserve son matériel et ses ingrédients, et une pièce « secrète », dont la porte est verrouillée par six serrures et fortement renforcée. Il y stock son argent, ses contrats, une partie de ses armes et récompenses, et tout autre objet auquel il tient.


Description physique :
D’une taille moyenne pour les siens (un mètre quatre vingt deux),  Serzin possède la musculature sculptée des mâles de son peuple. Sa peau sombre légèrement grisée, laisse clairement apparaitre cette force physique qu’il a su exercer au cours des années passées. Il fait également preuve de souplesse et d’agilité, qui l’ont tiré plus d’une fois d’un mauvais pas. Quelques cicatrices sont visibles çà et là, sur son torse ou son épaule, signe que parfois sa vivacité n’était pas suffisante pour lui éviter une blessure. D’après les critères de sa race, son corps relève d’une beauté certaine, les muscles visibles et le corps bien proportionné, ce qui  est une excellente chose pour lui.
Ses cheveux blancs descendent légèrement en dessous des épaules, et il préfère les laisser ainsi plutôt que de les attacher. Ses yeux couleurs rubis et son visage ont tendance à traduire ses émotions ... Du moins, les émotions qu’il souhaite bien laisser entrevoir. La couleur de ses yeux varie très légèrement (presque imperceptiblement), s’éclaircissant lorsqu’il est amusé ou apaisé, s’assombrissant quand l’énervement se fait sentir. 


Description mentale :
Comment  décrire facilement la mentalité de cet elfe noir ? C’est une tâche difficile...
Vigilant et très attentif, il cherche à ne jamais se faire surprendre, ce qui n’est pas toujours un succès. Toutefois les années passées à toujours surveiller ses arrières font que son état de vigilance en devient presque naturel. Sournois, calculateur, rusé et manipulateur, il essaie de se tailler une réputation dans son domaine, n’hésitant pas à faire appel aux ruses et aux mensonges. Ses contrats sont généralement respectés, mais cela n’empêche pas qu’il ait également une autre affaire commanditée par votre adversaire. Pour lui, il n’y a pas de bon ou de mauvais camp: tout ce qui peut rapporter est bon à prendre. Il s’instruit dès qu’il le doit sur ce qui peut l’aider à remplir son contrat, accumulant des connaissances au fil de ses affaires, mais uniquement sur ce qui est dans son intérêt. N’attendez pas qu’il parle de la théologie ou de l’histoire des familles nobles. Comptez plutôt sur un détail des habitudes connues et lieux de résidences des personnes ayant eut trait avec ses affaires, commanditaires ou cibles.

Il a hérité de la plupart des vices des siens. Encore que cela ne soit des vices qu’aux yeux des autres, car pour les sombres ce sont des qualités. Orgueilleux, il se considère comme un des meilleurs dans son domaine, et utilise bien souvent un ton moqueur envers ceux n’ayant pas gagné son respect. S’il n’est pas bon assassin, c’est qu’il pense que le meurtre est une perte de temps et de plaisir. Pourquoi exécuter un adversaire, quand vous pouvez en tirer un maximum d’informations ? Il ne tue que s’il en a envie et qu’il pense que c’est nécessaire. De plus, il n’apprécie pas vraiment qu’on lui rappelle d’où il vient. Seul le résultat compte, peu importe qu’il fut un jour parmi ceux de la rue. Il se fiche des titres et des règles instaurées. Tout ce qui importe c’est le pouvoir réel, la richesse et la puissance. Un simple titre ne vous attirera pas son respect, mais des actes le peuvent.

L’appât du gain est indubitable chez lui. Ceux qui essaient de le spolier ou de ne pas honorer le paiement d’un contrat devraient engager quelques protecteurs pour ne pas avoir à subir la colère de Serzin. Car il dispose également d’assez d’argent pour engager lui même des assassins pour exécuter ses envies. Le mercenaire peut devenir lui même commanditaire! Toutefois, il est possible de le rémunérer autrement qu’avec de l’argent : objets de valeurs, plantes ou venins servant pour ses potions, voir même certains services particuliers.
En effet sa plus grande faiblesse est la luxure. Très sensible aux charmes des plus belles sombres, c’est là un des rares cas qui pourront le faire abandonner une mission. Il pourra refuser de voler ou d’exécuter une cible simplement parce qu’il juge sa beauté trop grande pour lui faire du tort. Ce n’est pas le cas de toutes les femmes sombres, uniquement de celles qu’il juge réellement trop belles, d’après ses propres critères qui sont ceux de son peuple. C’est en quelques sorte la seule trace de « bonté » que l’on pourrait trouver chez lui. Poitrines et formes généreuses, démarches séductrices, regards aguichants sont autant de d’éléments qui peuvent le déstabiliser. Aimant séduire, Serzin n’est pas pour autant une brute, bien au contraire, il préfère user de grâce à d’agilité, à la recherche d’une sorte de perfection charnelle. Il est capable de se contrôler et de jouer au jeu de la séduction. Mais au final, il reste tout de même avide de la chair et du désir. Cette faiblesse lui a plusieurs fois joué des tours, au point qu’il lui arriva d’accepter d’autres formes de paiement que ceux auxquels il était habitué, voir même ne percevoir aucune autre monnaie. Mais en tout les cas, soyez certains qu’il faudra le payer, de quelque manière que se soit.
Il aspire à devenir l’un des meilleurs, et pourquoi pas monter son propre réseau, sa propre confrérie, afin de faire comprendre sa puissance et son "indispensabilité" aux siens. Cela le mène parfois à se mesurer à plus fort que lui, dans un élan d’arrogance ou pour prouver qu’il en vaut la peine, et l’oblige à se tirer de biens fâcheuses postures.

Méprisant voir haineux à l’égard des autres races, Serzin accepte pourtant de réaliser certains contrats pour eux. Il voit les humains comme faibles et éphémères,  n’étant là que pour servir et obéir. Les nains sont des bagarreurs grossiers, mais il admet qu’ils font preuve de certains talents dans une bataille. Et bien sûr, les elfes, êtres dont le nom même irrite l’esprit du mercenaire, qu’il se fait un grand plaisir d’éliminer chaque fois qu’il le peut. S’il accepte les contrats des nains et des humains, il privilégiera le plus souvent les siens. C’est une des rares raisons qui peuvent l’amener à refuser un contrat. Quoique parfois, il juge bon de nuire à un autre sombre au profit d’un autre peuple si c’est dans son propre intérêt.



Dernière édition par Serzin le Mar 2 Juil 2013 - 14:03, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être   Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être I_icon_minitimeSam 29 Juin 2013 - 13:26

Histoire :

Naissance d'un sombre
Serzin Nua’than est né dans l’hiver de la 757ème année du 10ème cycle. Fils de deux elfes noirs issus du peuple, dans les rues du Puy. Il était le second enfant, sa grande sœur Nirshalia ayant douze années de plus que lui. Petit nourrisson au physique commun chez les elfes noirs, sa vie allait désormais débuter, le menant des ruelles sombres jusqu’à certains sommets.

Etant donné la relative pauvreté de ses parents, il dut tout comme sa sœur apprendre bien vite à se débrouiller. Dès son plus jeune âge, sa mère lui apprit les méthodes possibles. Rien n’était réellement interdit, si ce n’est peut être tuer un des siens, plus par peur des conséquences que pour le meurtre en lui même. Vol, cambriolage, mendicité, tout était bon pour trouver de l’argent et de la nourriture. Et cela lui plaisait, en un certain sens. Priver les autres pour pourvoir vivre, et montrer qu'il était au dessus de ceux là. Malheureusement pour lui, la compétition était rude. D’autres enfants tentaient parfois de lui dérober le fruit de sa journée, de le molester voir de se débarrasser de lui. Quoique pas forcément faible, Serzin n’était pas très costaud face à certains d’entre eux, bien plus âgés. Et il rentra bredouille plusieurs fois. Le pire étant que lorsqu’il parvenait à ramener un quelconque butin, sa sœur, ayant la préférence des parents, héritait généralement de la plus grosse part, ne lui laissant que les miettes. Ainsi en allait-il chez les sombres : les forts prennent la part des faibles, qui la plupart du temps finissent par mourir. Ce ne fut pas le sort de Serzin, qui se tailla son chemin au fil des années. Une fois parmi les plus âgés des gamins des rues, il utilisa les mêmes méthodes que celles qu’il avait subit autrefois, volant les plus jeunes ou les plus faibles. Mais à son retour, c’était à chaque fois sa sœur qui empochait la plus grosse part de ses rapines, même elle amenait souvent bien moins que Serzin. Il la détestait pour cela. Parfois il en souhaitait pouvoir l'étouffer de ces propres mains. Plus que ses rivaux des rues, elle était pour lui une véritable ennemie, une plaie dont il fallait se débarrasser. Mais étant plus jeune, et n'ayant aucun appui, pas même ses parents, il n'en prit pas le risque. L’adolescence passa, son corps se fit plus musclé et plus fort, et chaque jour réservait son lot de rapines. Il découvrit au fur et à mesures les différentes facettes de l’existence d’un sombre. Tromperie et mensonges, méfiance permanente. Il expérimenta pour la première fois les plaisirs de la chair et ce fut pour lui une sorte d’échappatoire dans cet enfer quasi permanent. Il s'en délectait, et l'appréciait, le plaisir croissant contrebalançant la haine de sa sœur et de sa condition.

Il en fut ainsi jusqu’à ce que Nishalia atteigne ses quatre vingt ans, et qu’elle dû choisir sa voie. Elle décida (et bénéficia de quelque chance pour cela) d’emprunter celle des dieux, et s’engagea comme servante de Teiweon. En temps normal, très rare étaient ceux venus des rues à pouvoir y accéder. Mais les parents Nua’than avaient contribué à l’aider, versant le peu qu’il leur restait pour s’assurer l’appui de dignitaires. Ce fut une réelle bonne nouvelle pour Serzin, qui bien que n'ayant pas pu l'exécuter lui même, la voyait quitter sa vie, et il l’espérait pour toujours. Désormais, tout ce qu’il entreprenait et gagnait lui revenait de droit, mais son état auprès de ses parents ne s’améliora pas pour autant. Son père fini par être tué suite à une dispute quelconque au sujet du montant d’un objet de valeur. Son fils ne s'en ému point, il ne le voyait que peu, et n'avait aucune relation avec lui. Il n'était son père que parce qu'il l'avait engendré, rien de plus. Mais il comprit alors qu’il allait devoir se former à manier des armes pour pouvoir se défendre et éviter le sort de son géniteur, ce qu’il fit sans grand entrain, la brutalité du combat ne le satisfaisait pas, préférant la ruse et la sournoiserie, qui apportaient avec elles le délice de l'adversaire encore vivant contemplant son échec. Il poursuivit ses activités peu licites, et parvint à se procurer ainsi quelques armes de mauvaise facture, puis commença à s’entrainer avec, lorsqu’il en trouvait le temps. Ce qui contribua à forger son corps, le rendant plus puissants et plus agile, à même de pouvoir survivre dans les rues du Puy.

Nouveau maître, nouvelle vie
Ce fut suite à l’une de ses rapines, une tentative pour dérober une bague d’une valeur marchande peu élevée dans un étage inférieur à celui dans lequel il résidait, qu’il fut prit par un serviteur, qui l’amena à son maitre elfe noir. Ce dernier était manifestement versé dans la magie, et ne tolérai pas qu’une jeune vermine vienne dans l’une de ses demeures lui dérober quoique se soit. Toutefois, plutôt que de simplement l’exécuter, il décida de le faire enchainer, et le conduisit jusque dans les sous sols de sa demeure. Là, il fut confié à plusieurs sombres au service du sorcier, qui prirent « grand soin de lui ». Il lui firent subirent des tortures douces, uniquement pour le plaisir de leur maître. Et le jeune drow, au milieu des cris de douleurs qu'il ne parvenait pas à retenir, leur lanca toutes sortes d'insultes. Elle ne changeait guère sa situation, mais semblait soulager un peu sa douleur. Le maître des lieux, entre deux « sessions », lui parlait de ses projets. Sorcier de moyenne envergure, il souhaitait faire reconnaitre comme étant digne de figurer avec les plus puissants, et d’intégrer un jour le C’Nros, ce qui lui avait était refusé pendant sa progression dans les études de magie, ce qui laissait Serzin quelque peu indifférent. Il lui proposa d’entrer à son service, de le servir le temps qu’il effectue sa montée, et qu’il saurait le récompenser pour ses actes. S’il venait à refuser, il serait torturé pour son plaisir jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ce n’était pas vraiment un choix aux yeux du jeune drow, qui dû alors accepter l’esclavage bien malgré lui.

Les premières années furent pénibles. Serzin fut chargé d’effectuer des tâches ingrates et difficiles, ne dormait que peu et n’avait aucune autre alternative. Il détestait être considéré comme une bête de somme, un esclave corvéable à merci, mais il savait que la fuite n'était pas possible, et se résignait en grinçant des dents. D’autres servants lui firent comprendre qu’ils en étaient tous passés par là. Le sorcier, dont il avait apprit le nom, Kalar’sh Trastern, insistait pour découvrir lui même les éventuels talents de ses serviteurs, pour les employer au mieux par la suite. Les éventuels fuyards étaient torturés puis exécutés. Ce fut aussi durant ces années qu’il découvrit sa très forte attirance pour les femelles sombres. Il avait maintes fois porté les yeux sur des femmes depuis le début de son adolescence, mais pas plus qu’un autre elfe noir en pleine adolescence. Or le sorcier possédait de nombreuses esclaves, et Serzin ne pouvait s’empêcher d’en admirer certaines, souhaitant pouvoir profiter de leur compagnie dans des conditions plus appropriées. Ce qu’il parvint à réaliser quelques fois, ces plaisirs charnels devenant un véritable désir, une passion s'éveillant lorsque son regard pouvait se délecter des formes d'une femme.

Lorsqu’il eût atteint ses soixante quinze années, le sorcier pensa avoir discerné le potentiel du jeune elfe noir. Un soir que Serzin était occupé à transporter une lourde caisse contenant probablement des ustensiles variés, un autre serviteur vint le chercher. Il lui demanda de confier la caisse à un autre esclave, puis de le suivre jusque dans l’un des appartements privés du sorcier, ce qui étonna quelque peu le jeune drow, qui le suivit, curieux. La pièce était à l’image de son propriétaire : vaste, emplie de trophées et  de babioles visant à mettre en avant son œuvre, de livres et de parchemins. Plusieurs larges fauteuils recouvert de tissus précieux étaient installés autour d’un large tapis au prix probablement excessif. Cet étalage de richesse fit grincer des dents au jeune elfe noir, mélange de colère et d'envie, mais il tint toutefois sa langue. Kalar’sh était confortablement installé dans un des fauteuils, et le voyant arriver, l’invita à s’asseoir, avant de claquer des doigts. Des servantes amenèrent des verres et une carafe, servirent dans deux des verres un liquide qui s’apparentait à du vin, puis repartirent. Serzin ne put se retenir de les suivre d’un regard plein d’envie et de désir, et ses pensées s'imaginèrent les délicieux instants dont il pourrait profiter. Ce fut la voix du sorcier qui le ramena à la réalité. Celui ci, avec un sourire à demi mauvais, l’invita à boire, et lui expliqua qu’il l’avait observé ces derniers temps, admirant la ténacité avec laquelle il menait ses affaires, et la facilité avec laquelle il parvenait à passer inaperçu lorsqu’il souhaitait se retrouver en charmante compagnie. Ce dernier point étonna à demi Serzin, lui qui avait cru que personne ne l’avait vu. Il soupçonnait que les servantes avec lesquelles il avait profité n’avaient pas tenu leur langue. Le reste du discours le flatta, quoiqu'il se méfiait de tant de compliments. Kalar’sh lui fit alors comprendre qu’il entendait exploiter ses aptitudes. Balayer, transporter des caisses, tout cela n’était qu’un gâchis inutile. Il posa alors un petit parchemin qu’il déroula sur la table, à côté de la carafe, et qui présentait un dessin grossier d’une personne, un autre sombre manifestement. Un nom était noté juste en dessous. Serzin observa le parchemin, puis releva là tête vers son maître avec un regard interrogateur, ne comprend aucunement pourquoi ce parchemin était là. Ce dernier ne put s’empêcher de rire. Il lui expliqua que cet individu lui avait causé quelques soucis. Rien de bien grave, mais il entendait le faire payer pour son imprudence. Ne souhaitant pas se déplacer lui même pour une tâche aussi insignifiante et sale, il demandait à son serviteur de se rendre sur place, et de s’emparer de l’individu, ou s’il ne le pouvait pas, de lui dérober tout objet de valeur qu’il pouvait trouver et qui pourrait servir à faire pression, puis de revenir ici afin que le sorcier puisse disposer des fruits de sa mission. Il ne voyait aucun inconvénient à brutaliser un peu si le besoin s’en faisait sentir. Sceptique, Serzin lui demanda pourquoi il lui confiait cela, à lui. Le sorcier n’eut d’autre réponse qu’un léger rire, avant de lui dire que c’était ca, ou retourner transporter des caisses. Le choix fut rapidement fait, d'autant que le jeune drow se savait largement capable de le faire. S’équipant de quelques vêtements simples, il partit peu de temps après cette entrevue, espérant pouvoir faire très forte impression.

Le lieu qu’avait indiqué le sorcier ne fut pas compliqué à trouver. C’était une maison quelconque dans les quartiers pauvres. Plusieurs ouvertures faisant office de fenêtres s’y trouvaient, et la porte en bois de mauvaise qualité pouvait probablement être défoncée d’un simple coup de pied. Ce n’était cependant pas le but, et Serzin préféra commencer par une période d’observation qui lui permit de s’assurer que la demeure était vide. Il entra sans difficulté par l’une des fenêtres, et d’un regard fit le tour de la salle dans laquelle il se trouvait. Une table, quelques chaises, un lit, une armoire, un bureau avec des papiers. Et un collier posé sur le bureau, qui étant donné son aspect, devait valoir une forte somme. Le jeune drow avait trouvé sa cible. Il s’avança et s’empara du bijou, qu’il glissa dans sa poche. Ce fut à cet instant que la porte s’ouvrit, et qu’un elfe noir, à peine plus âgé que lui, entra. Ayant aperçu l’intrus, il ouvrait des yeux ronds, ne comprenant manifestement pas ce qui se passait ni ce que cet individu pouvait bien faire chez lui. Serzin profita de cette courte hésitation. Vif comme l’éclair, il se rua sur la porte qu’il ferma d’une main, pendant que l’autre vint frapper celui qui venait d’entrer en plein visage, le faisant tituber. La main se posa sur sa bouche, l’empêchant de crier, pendant que l’autre vint lui saisir le bras, et le coinça dans son dos, l’immobilisant pour de bon. Il en profita pour observer très rapidement sa victime. Un elfe noir, encore jeune, vêtu très simplement. Aucun signe distinctif, aucune arme. Rien qui n’expliqua en quoi il pouvait nuire au sorcier. Mais les apparences étaient souvent trompeuses, aussi Serzin ne prit aucun risque, l’assommant d’un grand coup sur la nuque, puis il sortit précipitamment de la maison, et revint chez le sorcier, un sourire mauvais aux lèvres. Cela avait été facile, sans aucun doute parce que l'autre n'était pas de taille à s'opposer à lui. Son maître fut à demi surpris de le voir revenir si vite, et lorsqu’il vit le collier, il eut un sourire en coin, récupéra le bijou, avant d’expliquer que tout cela n’avait été qu’une simple mise en scène. La « cible » était l’un des hommes de main du sorcier, qui avait été informé qu’il allait devoir se tenir sur ses gardes. Manifestement, il n’avait pas été assez bon. Kalar’sh, qui reconnaissait que la tâche avait été exécutée brillamment,  lui annonça que désormais, il ferait partie de ses « ombres de main », qui étaient chargées d’aller exécuter le plus discrètement possible ce genre de petites missions. Mais gare à lui s’il se faisait prendre. Cet avertissement fut illustré avec le sort qui fut réservé à celui qui avait subit sa visite. L’elfe noir fut gratifié quelques tortures, et fut exécuté avec la plus grande cruauté. Serzin ne s’en ému point. Il avait vécu l’enfer des bas quartiers, où il savait que pour survivre, il fallait faire sa place, parfois au détriment des autres. Le sorcier lui attribua une chambre pour lui seul, au lieu des salles communes réservées aux serviteurs. Chaque mission qu’il accomplirait avec succès lui vaudrait une petite récompense. Et il savait déjà que l’échec ne serait pas permit, s’il voulait rester en vie. Il s'arrangerait pour que ce soit le cas.

Pendant vingt années, il œuvra pour le compte du sorcier. Il aurait pu voir cela comme une contrainte. En réalité, il s’en satisfaisait très bien. Accomplissant des missions variées, il se débrouillait toujours pour réussir ou du moins pour limiter l’échec pour éviter tout châtiment, si bien qu’il s’était fait une petite réputation parmi les hommes de main de Kalar’sh. Celui ci le payait bien, le logeait et lui fournissant une protection adéquate, en échange des services qu’il lui demandait. Ainsi Serzin ne manquait de rien. Argent, réputation, nourriture, et des femmes dont il voulait disposer, pour peu que son maître ne souhaite pas lui même s’en occuper. Il s’assurait de se faire bien voir auprès des servantes, de sorte à ce que celles ci soient satisfaite à l’idée de venir « tenir compagnie » au nouvel homme de main du sorcier. La fin de son adolescence fini de forger son corps, lui offrant une jolie musculature qui le rendait de plus en plus désirable. Il prenait plaisir à parfois jouer de cela, essayant de provoquer la jalousie et les ragots. Il s'en amusait, amenant dans sa couche celles qu'il désirait, s'offrant ce dont il avait besoin, et profitant pleinement de son existence, sans même se rappeler d'où il venait. Tout semblait aller pour le mieux pour lui, et il ne voyait pas comment les choses pourraient changer. Ce qui était bien sûr mal connaitre les affaires des puissants chez les sombres...


Le confort ne dure jamais
Il arriva le temps où son maitre se décida enfin à étendre un peu plus son pouvoir et tenter d’intégrer le C’Nros, de prouver à tous ces ambitieux aveugles que lui, Kalar’sh Trastern, valait bien la peine d’être prit en considération. Le sorcier mobilisa tous ses serviteurs, associés et hommes de main, les envoyant s’occuper de divers concurrents, dérober certains objets magiques ou ingrédients de puissance, espionner ceux qu’il souhaitait impressionner ou éliminer. Il mit tout en marche pour un coup d’éclat qu’il s’imaginait imparable et superbe. Serzin reçu bien sûr sa part, une mission qui pouvait paraitre simple étant donné ses compétences, à savoir récupérer certains parchemins sur lesquels étaient notés des essais d’études magiques, ceux ci étant situés dans un bâtiment gardé par quelques serviteurs en armes. Une tâche facile, qui lui offrirait plus d'argent et de plaisir, et peut être qu'avec l’ascension de son maitre il pourrait encore profiter davantage. Il prit le temps de se préparer, recueillant les informations qu’il pouvait, et sélectionnant son équipement. Ses années de « services » lui avait permit d’acheter de quoi se défendre et agir quand la situation l’exigeait. Outre des vêtements et une petite armure de cuir, il avait également investi dans une dague, une épée courte et une arbalète de poing. Une fois qu’il s’estima prêt à partir, il prit soin de sortir le plus discrètement possible de la demeure de son maitre. Il se doutait que ses mouvements étaient surveillés, et plus tard ses adversaires sauraient qu’il n’était plus ici, plus long serait le temps dont il disposerait sans avoir à s’inquiéter d’une recherche active de sa personne. Il fit volontairement quelques détours afin de brouiller les pistes, et fini enfin par arriver à sa destination. La demeure possédait un étage. A l’entrée, deux esclaves montaient la garde, armés d’épées et de haches. L’intérieur semblait très calme. Serzin profita d’une ouverture qui devait servir de fenêtre, qu’il força sans l’abimer, et entra. Sachant par avance que le bureau était à l’étage, il se dirigea vers les escaliers de pierre, qu’il grimpa. Deux elfes noirs, probablement des mercenaires, attendaient devant le bureau. Une pièce aussi gardée recelait sans doute un véritable trésor, aucun doute permis sur le fait que c’était là sa cible. Comme c’était le seul accès possible, il allait falloir jouer d’audace. Les gardes ne possédaient pas de signe distinctif, ne portant qu’une armure simple et des armes quelconques. Serzin retira sa tunique sombre, dévoilant ses vêtements et son armure. Prenant soin de vérifier que ses armes étaient à portée de main, il dissimula la tunique dans un recoin, puis s’avança sans se cacher. Les deux gardes se tournèrent brusquement vers lui, les épées au clair. Il tenta de les calmer, leur expliquant que leur maître souhaitait voir l’un des deux pour une affaire urgente, et qu’il était envoyé pour le remplacer. Sa ruse fonctionna, car celui qu’il avait désigné grommela quelques mots avant de partir en direction des escaliers, le laissant seul avec l’autre. Serzin n’eut aucun mal à se débarrasser du second, l’assommant par surprise d’un coup dans la nuque tout en posant une main sur sa bouche pour éviter qu’il ne cri. La serrure fut plus résistante, mais après quelques essais il en vint à bout, et entra. La pièce était richement décoré. Une large bibliothèque emplie de livres couvrait le mur de gauche, mais il se doutait que ce qu’il cherchait se trouvait dans l’un des tiroirs de l’énorme bureau au centre. Il ouvrit les tiroirs précipitamment, empochant l’or qu’il trouvait dès qu’il le pouvait. Après tout, il devait ramener les parchemins, et rien ne l’interdisait de s’enrichir au passage. Il finit par trouver lesdits parchemin, qu’il glissa dans un tube, et ressortit. Il prit soin de refermer la porte et de la verrouiller comme il le put, de cacher le corps du garde inerte et de récupérer sa tunique. Esquivant quelques gardes, il revint jusqu’à la fenêtre avant que l’alerte ne fut donnée. Mais c’était déjà trop tard, et il disparu dans les ruelles.

Son opération s’était révélée plus facile qu’il ne l’avait cru. Étant donné la valeur des parchemins, il se serait attendu à plus de résistance ou de surveillance. Il fit taire sa méfiance en se convaincant que c’était ses aptitudes et son talent qui avaient rendu tout cela si simple. Après tout, n’était-il pas devenu l’homme de main favori de son maître ? Pourtant, son retour à la demeure du sorcier lui fit comprendre son erreur. C’était alors la 852ème année du 10ème cycle, et sa vie allait de nouveau changer...

Lorsqu’il arriva en vue de la bâtisse, quelque chose attira son attention. Habituellement, plusieurs esclaves sentinelles gardaient l’entrée. Or personne n’était visible, et la porte était entrouverte, chose inhabituelle. Intrigué mais nullement inquiet, Serzin décida de s’avancer prudemment, utilisant tous les couverts possibles pour ne pas se faire repérer. Il finit par apercevoir plusieurs hommes en arme installés prêt de l’une des façades. Ils riaient et plaisantaient, se félicitant de l’élimination du sorcier qui désormais ne poserait plus aucun soucis à leurs maitres. Ils évoquèrent un espion dans la demeure, qui avait manifestement transmis toutes les informations nécessaires. Et lorsque Kalar’sh avait décidé de frapper en dispersant ses hommes, ses ennemis profitèrent de cette faiblesse pour frapper. Tout cela expliquait pourquoi l’opération avait été si facile, le but était de le retenir éloigné. Il ne sut jamais ce qui l’incita à entrer tout de même dans la demeure, par l’une des portes dérobées qu’il avait maintes fois utilisé. L’intérieur était dévasté, les riches tapisseries arrachées et couvertes de sang, les meubles renversés, et des corps gisaient çà et là, la plupart étant d’anciens serviteurs du sorcier. Tant de destruction le perturbait un peu. Pas tant pour les cadavres, exceptés ceux des belles servantes qu'il regretterait, mais davantage pour ces richesses détruites dont il aurait pu profiter. Serzin fit le chemin jusqu’à ses appartements sans rencontrer personne, mais dans sa hâte il ne s'en soucia pas. Il sembla que le travail avait déjà été achevé, et il n’entendait que quelques soldats qui s’affairaient à piller ce qu’il restait. Lorsqu’il arriva dans sa propre chambre, la pièce avait déjà subit le même sort que le reste de la demeure. Il ne put récupérer que l’argent qu’il avait si bien dissimulé, une assez grosse somme, en regrettant son petit confort désormais disparu. Puis il quitta la pièce, et croisa en route deux serviteurs elfes noirs, un mâle et une femelle. Le mâle se targuait d’avoir initié tout cela avec plusieurs de ses complices, et exhibant son « intelligence », il incitait à femme à le servir, et semblait vouloir commencer immédiatement. En temps normal, Sezrin n’aurait guère prêté attention à ce genre de choses. Mais la servante, qu’il avait plusieurs fois côtoyé, était d’une réelle beauté, et l’idée que quelqu’un d’autre que lui, qui plus est un tel idiot, puisse profiter de ses charmes lui était insupportable. Le désir prenant le pas, il sortit d’un angle, et d’un coup de dague ferme en plein cœur, élimina le servant avec un sourire mauvais plein de satisfaction. Puis il fit comprendre à la femme qu’elle avait deux choix : le suivre et sortir vivante, ou rester là en attendant que les hommes armés fassent leur œuvre. Dans tous les cas, il tourna les talons et sortit, tout en espérant qu'elle le suivrait. Et la servante lui emboita le pas. Sa situation avait désormais prit fin, et il allait falloir repartir de rien. Ou presque, l’argent qu’il avait accumulé lui suffisant à redémarrer convenablement. Quant à celle qu’il avait « secouru », elle se nommait Ferlana. Elle lui demanda si elle pouvait le suivre, n’ayant jamais été habitué à vivre sans protecteur et n’ayant plus rien. Il n’accepta qu’à une condition : elle devait désormais le servir au mieux de leurs intérêts, car il se considérait comme son nouveau maître. Mais au fond, il s'en réjouissait,  espérant qu'elle servirait à assouvir ses envies. Bien qu’elle sembla un peu réticente, elle finit par accepter, comprenant qu’elle n’avait guère le choix.

Sans maître ni loi
Les deux fugitifs eurent de la chance, personne ne chercha à les suivre. Après tout, l’objectif de ce raid avait été le sorcier. Serzin estima que le plus urgent était de trouver une nouvelle situation, car il ne voulait pas rester à errer dans les rues. L’expérience qu’il venait de vivre lui avait appris une chose : quel que soit le maitre qu’il servirait, un jour ou l’autre, celui ci risquait de tomber ou de se faire abattre, entrainant  ses serviteurs dans sa chute. La somme qu’il avait récupéré était conséquente mais pas assez pour s’acheter une maison. Il demanda à Ferlana si elle avait la moindre idée de la manière dont ils pourraient se procurer davantage de richesses. Celle ci lui expliqua qu’elle avait apprit auprès du sorcier l’herboristerie, et qu’elle pourrait essayer d’en faire commerce, si toutefois elle disposait du matériel et des ingrédients. L’idée était plaisante mais le matériel d’herboristerie coutait très cher.  Il décida donc que pour le moment, ils devraient se contenter de rapines jusqu’à ce qu’ils accumulent assez d’argent. Ils revinrent dans son ancienne demeure, qui avait été depuis totalement désertée. Sa mère avait-elle été assassinée? Avait-elle fui? Il n’en savait rien et s’en moquait, ne versant pas la moindre larme pour elle. Il avait un toît, de l'argent et une femelle. C'était un très bon début.

Les quelques années qui suivirent, Serzin et Ferlana essayèrent de satisfaire leurs besoins d’argent. Les parchemins magiques qu’il avait récupérer furent revendus pour une assez belle somme, quoiqu’il soupçonna qu’ils en valaient beaucoup plus. Mais il n’avait pas le luxe de marchander trop longtemps, même s'il était presque écœuré à l'idée de perdre de l'argent ainsi. Quant à elle, aussi étrange que cela parut, elle se fit à l’idée d’avoir un nouveau maitre, celui ci se montrant moins impitoyable que le précédent. A vrai dire, il la considérait davantage comme une associée et une maitresse, même s’il s’estimait plus talentueux qu’elle. Il en profita pour apprendre d’elle quelques notions d’herboristerie suffisantes pour concocter certains poisons ou potions hallucinogènes basiques, le sorcier lui en ayant apparemment apprit beaucoup en la matière. Il n’hésita pas non plus à abuser d’elle, ce à quoi elle ne résista pas vraiment longtemps. Même s’ils dépensaient parfois tous deux une partie de l’argent gagné dans certains plaisirs dans les divers établissements de la cité.

Leurs rapines leurs permirent de vivre agréablement. Certaines personnes commencèrent à faire appel à eux pour des missions plus ou moins délicates. Aidé par les prouesses des potions de Ferlana, Serzin parvenait la plupart du temps à réaliser les contrats, accumulant encore davantage d’argent. Vol, cambriolage, interrogatoire, capture, intimidation, tout était bon. Il se lança même dans la contrebande et le trafic de certaines denrées, armes, nourriture ou autre, profitant parfois de la pénurie de certains pour en tirer bénéfice, sans pour autant trop marchander. Et il prenait plaisir à tout cela, extorquer l'argent, voler les faibles, et pouvoir vivre à son gré. La seule chose que Serzin refusait de faire, c’était d’éliminer complètement une victime par l’assassinat. Les corps des femelles qu’il avait aperçu dans la demeure de son ancien maitre avaient fait naitre quelques regrets sur ce point, et de toute façon, le meurtre lui paraissait trop fastidieux. Non qu’il se fut attaché à l’existence de qui que se soit (encore que Ferlana ait une certaine valeur à ses yeux), mais l’idée même d’une femelle d’une telle beauté se fanant si vite sans qu’il puisse en profiter le navrait. Certains elfes noirs issues de basse extraction leurs proposèrent de les aider. Ils prenaient un malin plaisir à accepter leur aide, les envoyant dans les missions les plus périlleuses et s’assurant qu’une partie d’entre eux périssent, ne gardant que les plus doués. Ces décès tragiques passaient la plupart du temps pour de malheureux incidents survenus dans le cadre des missions, et étant donné la provenance desdits individus, personne ne les réclamaient. Serzin se permettait toutefois d'émettre un avis opposé lorsqu’il s’agissait d’une femme non dénuée de charme. Ferlana voyait cela d’un assez mauvais œil, mais elle commençait à s’habituer à ses excentricités, d’autant que le sorcier Kalar’sh avait commit bien pire en son temps. Lui se contentait de profiter un peu des nouvelles venues, de leur faire comprendre qu’elles étaient les bienvenues pour une autre tournée, avant de les renvoyer. Car Serzin ne voulait pas pour le moment d’un entourage aussi fourni que celui de son ancien maitre. Il préférait agir presque seul, n’ayant que quelques contacts, quelques hommes de mains, et Ferlana. La plupart des missions, il s’en acquittait seul, ou avec un a deux acolytes. Et étant donné le fort taux de changement desdits acolytes, qui la moitié du temps venaient à se perdre malheureusement au court des missions, il ne s’y attachait guère. Et il en fut ainsi jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de cent trente années.

Les deux mercenaires, car leurs activités ressemblaient désormais bien à du mercenariat, avaient accumulés de fortes sommes. Mais Serzin comme Ferlana commençaient à vouloir voir plus grand. Ils voulaient davantage que des petits contrats et de pauvres incapables comme acolytes. Ils décidèrent d’espionner les quartiers nobles, et de se tenir à l’affut d’une occasion de pouvoir proposer leurs services à l’un d’entre eux, de gré ou de force, afin d’étendre leur réputation. Cela prit du temps, mais ils finirent par avoir vent d’une noble souhaitant pouvoir capturer un de ses rivaux afin de lui faire payer certains affronts. Elle engagea pour cela quelques mercenaires. Serzin n’en faisait bien sûr pas partie, mais cela ne le dérangea pas. Il su identifier l’un de ceux qui avaient été commandités par la noble, profita d’un endroit isolé pour lui tomber dessus, l’assommer et le ligoter avec un certain plaisir, puis s’empara de l’ordre de mission et de tout ce dont il avait besoin, et s’en alla exécuter sa tâche. Ce fut réalisé rapidement, bien qu’il eut à se débarrasser de quelques concurrents en cours de route. Il s’abstint de les tuer autant que possibles (certains refusant hélas de se rendre ou de se laisser assommer, il dut alors les supprimer malgré tout), mais ne se fit guère prier pour leur dérober toute richesse ou objet utile. Quant au rival, il profita simplement d’une « promenade » de celui ci, deux jours plus tard, après avoir soigneusement guetté une telle occasion. Etant de moindre envergure, il ne disposait que de trois gardes. Serzin profita de l’instant où l’un d’eux s’éloigna pour un besoin urgent et le neutralisa simplement, en prenant soin de ne pas masquer totalement le bruit. Ses deux comparses se retournèrent dans sa direction, et leur maître envoya l’un d’eux vérifier. Devant tant de facilité et d’idiotie de la part du noble, Serzin n’eut qu’à répéter la manœuvre, raillant intérieurement le noble, puis à éliminer le dernier garde avant de se charger de sa cible. La cible tenta bien de crier, mais le mercenaire prit soin de l’assommer pour le compte, sans le tuer. Puis il lui fit boire une potion concoctée par Ferlana, dont l’effet était simplement un sommeil profond et sans rêve pour une durée suffisante. Il le bâillonna et le ligota, lui posa une cagoule sur la tête pour que personne ne le reconnaisse, et le ramena. Arrivé devant la résidence de la noble, les gardes refusèrent de le laisser entrer. Il prétexta avoir une  affaire de la plus haute importance à traiter, leur montrant l’ordre de mission. Si celui ci paru tout à fait réel, les deux gardes n’avaient pourtant aucun souvenir de cet elfe noir. Ils allèrent en aviser leur maitresse, qui accepta de le faire entrer tout en le maintenant sous bonne garde. Ses armes lui furent retirées, et il amena le corps jusque devant la noble, laquelle haussa un sourcil interrogateur.  Lorsque Serzin retira la cagoule, elle reconnu bien celui qu’elle avait souhaité « inviter » chez elle, et elle eut un petit sourire. Puis elle fit signe à un individu, probablement son conseiller, qui vint donner au mercenaire la somme convenue. La noble le remercia, et s’empressa de lui dire qu’elle referait appel à lui s’il souhaitait lui laisser son nom, ce qu’il fit sans aucune réticence, lui adressant le plus beau sourire qu'il pouvait, et savourant intérieurement son succès autant que les formes de celle qui venait de le payer.

La si douce richesse...
Depuis ce jour, le renom de Serzin ne fit que s’accroitre. Même si les plus hautes instances n’avaient pas encore recours à ses services, plusieurs nobles venaient parfois faire appel à lui. Ferlana pu enfin se fournir un véritable établi pour ses concoctions, et lorsqu’ils eurent suffisamment de richesses,  ils en arrivèrent même à s’acheter une maison dans le premier des quartiers nobles. Quoique n’appartenant pas véritablement à la noblesse, leur fortune et leur influence suffit à leur fournir le droit à celle ci. Cette acquisition récente (seulement une année avant la fin du millénaire) a déjà subit plusieurs modifications pour répondre à leurs besoins. Le mercenaire se délectait de sa situation, et en faisait largement état, profitant de son nouveau statut pour s'attirer davantage de contrats et de conquêtes. Il put faire appel à quelques acolytes occasionnels lorsque les contrats devenaient trop nombreux. Toutefois, Serzin n’est pas parvenu à créer pour le moment une véritable entité de mercenariat. Son tempérament y est un peu pour quelque chose : il considère qu'aucun mâle ne peut être meilleur que lui, et qu'ils lui coûtent la plupart du temps trop chers pour ce qu'ils apportent; quant aux femmes, il a tendance à les préférer dans sa couche à le satisfaire plutôt qu’en mission. La plupart des personnes avec qui il collabore sont vite remplacées, sans qu’un partenariat durable ne s’installe. Toutefois, l’idée suit son court, Ferlana l’ayant plusieurs fois poussé à l’entreprendre, sans qu’il n’ait encore trouvé de partenaires dignes d’intérêts. Pourtant il trouve l'idée intéressante et l'envisage très sérieusement. Il profita de sa richesse pour compléter également son panel d’équipement et ses tenues. Plusieurs tuniques et vêtements luxueux vinrent enrichir sa garde robe pour ses entrevues avec ses clients, mais aussi des tuniques plus adaptées à ses missions. Son arsenal vint se compléter avec plusieurs dagues et des arbalètes de poing, dont l’une lui coûta particulièrement cher, mais la petite merveille de technologie valant bien son prix. Malencontreusement, son créateur disparu peu après la vente, probablement victime de son succès. Il n’oublia pas sa partenaire qui s’acheta des composantes et du matériel pour sa profession, ainsi qu’une série de tenues plus provocantes les unes que les autres.

La grande période de trouble qui précéda la fin du cycle, et l’arrivée du « voile » furent des événements plutôt troublants. Mais pas assez pour perturber tellement Serzin, qui s'inquiéta à peine. Ses affaires tournaient au ralenti, mais le grand remue ménage dû à la course au pouvoir lui permettait de tirer son épingle du jeu, parvenant à s’enrichir dans certaines affaires. Il dut engager plusieurs acolytes, comme à son habitude, le dernier étant un mâle du nom de Reldorn, à qui il fit bien comprendre qu’il était le seul maître dans les affaires. Tous les trois travaillent à accumuler une fortune, si bien que le mercenaire comptent désormais parmi les plus riches de sa profession au sein du Puy.


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Serzin
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MessageSujet: Re: Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être   Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être I_icon_minitimeDim 30 Juin 2013 - 20:05

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Glinaina
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MessageSujet: Re: Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être   Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être I_icon_minitimeSam 6 Juil 2013 - 16:04

Bon alors, cette fiche "pas du tout" longue ! Razz

On a pu en discuter hrp et je n'ai rien d'autre à ajouter.^^
Tu connais le chemin, aussi je vais juste te rappeler de ne pas oublier de créer un inventaire - et de ne pas trop torturer les Elfes.

Te voilà donc walidé Serzin, bon rp à toi ! :D
Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être Tampon13

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[Métier & Classe] : Mercenaire

[Race & Sexe] : Sombre & Masculin

[Classe d'arme] : Corps-à-corps / A distance

[Alignement] : Chaotique Neutre
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MessageSujet: Re: Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être   Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être I_icon_minitimeDim 28 Déc 2014 - 19:10

Bon, me revoilà après une (trop) longue absence. J'actualise donc ma fiche. Quelques modifications mineures, corrections de fautes, et surtout l'ajout d'un paragraphe à la fin qui permet de resituer un peu la situation pendant cette absence. J'espère avoir été correct dans ce résumé.
Prénom/Nom : Serzin Nua’than
(Il n’utilise actuellement presque jamais son nom, celui ci lui rappelant trop sa jeunesse)

Âge : 290 ans (28 ans d'apparence)
Sexe : Masculin
Race : Elfe noir
Faction : Ithri'Vaan
Particularité : Plusieurs cicatrices, sur le torse ou les épaules, signes de ses duels passés qui n’ont pas toujours tourné pour le mieux.

Alignement :
Le bien et le mal ne sont que des notions futiles à ses yeux, et il n’hésite pas a commettre certains actes si cela est dans son intérêt. Il ne se plie aux règles que très rarement et uniquement lorsque cela l’arrange, mais possède lui même son propre code qu’il suit assez scrupuleusement.  Donc un bon chaotique neutre.

Métier :
Mercenaire est probablement le métier qui lui convient le mieux, puisqu’il monnaie ses services. Toutefois,  contrairement à d’autres mercenaires accomplissant n’importe quelle tâche, il est spécialisé dans certains domaines. Espionnage et infiltration la plupart du temps, mais aussi contrebande, trafic en tous genres, récupération de documents ou d’objets divers sont les missions qu’il accompli généralement. Il peut également de faire parler les captifs ou intimider une cible, mais il est un peu moins doué et surtout pas très inventif, l’essentiel étant d’avoir un résultat. Quant à tuer, il estime que c’est le plus souvent une perte de temps et d’efforts, et accompli très rarement ce genre de missions. Si vous souhaitez voir votre rival exécuté plutôt que capturé, soyez prêt à débourser de fortes sommes, ou adressez vous à un assassin professionnel.

Il maitrise quelques notions d’herboristerie pour la concoction de poisons et potions hallucinogènes à effets temporaires. Cela ne suffit pas à en faire son métier, mais l’aide parfois dans sa profession.

Classe d'arme : Corps à corps (dague et épée courte)/A distance (arbalète et dagues).
Le corps à corps est sa prédilection. La distance lui sert plus rarement, uniquement lorsqu’elle est plus pratique, ou tout simplement que le corps à corps est impossible.

Lorsqu’il se bat avec ses armes à distance, il n’est jamais assez précis pour ce qui est de viser un point particulier d’une cible, cherchant davantage à atteindre la cible, ce qui est déjà bien. En revanche, il est très doué en matière de tirs ou lancers reflexes (parvenir à toucher un individu, peu importe sur quelle zone du corps, en un temps très court, pouvant venir après une acrobatie ou avoir surgit d’un angle). Quant au corps à corps, il ne mène jamais de duel d’honneur, où l’on croise le fer et on combat à l’honorable. Son style repose davantage sur les feintes, les esquives et les tromperies, pour placer le coup le plus sournois, vicieux et inattendu possible.

Possession/Équipement :
Armes : Une dague à lame recourbée, avec des gravures sur la lame et un tranchant effilé. Il ne s’est jamais vraiment attaché à cette lame, c’est simplement celle qui lui a duré le plus longtemps jusqu’alors, mais s’il venait à la perdre il la remplacerait facilement. Trois dagues de lancer, une épée courte au côté. Il possède également deux petites arbalètes de poings, dont les projectiles ont très peu de chance de tuer la cible de part leur taille (à moins de n’atteindre un point vital ou très sensible, tel un œil). L’une de ces deux arbalètes est une petite merveille de conception : les deux branches de l’arc peuvent se replier pour en faciliter le rangement dans un étui, et la fixation de tir est prévue pour accueillir au choix un carreau de taille adapté ou un petit grappin. Ce dernier est bien sûr trop mince et léger pour soulever une personne, mais il est davantage utilisé pour agripper une victime afin de la précipiter au sol. Les carreaux sont pour la plupart équipés de pointes creuses servant à accueillir du poison.

Vêtements : Il possède plusieurs ensembles vestimentaires. Ceux qu’ils utilisent pour ses missions sont sombres voire noirs, peu amples pour ne pas le gêner et le dissimuler au mieux. Il revêt également des canons d’avant-bras en cuir renforcés, et une armure de cuir sombre, aux emplacements divers, pour y ranger ses dagues de lancer et ses fioles de poison.

Lorsqu’il n’est pas en mission, il aime vêtir de manière un peu plus « colorée », portant tuniques et gilets mauves, rouge ou bleu nuit, certaines étant plutôt élégantes, qu’ils réservent pour les occasions. Il a également un chapeau à large bords, et des bottes cirés.

Sa ceinture dispose de plusieurs emplacements : outre les fourreaux des armes (Maximum trois, il ne porte jamais ses cinq armes en même temps, il préfère sélectionner en fonction de ses besoins), on y trouve une bourse détenant l’argent dont il a besoin (celle ci est maintenue par plusieurs lacets de cuir, de sorte à limiter au maximum le bruit des pièces s’y trouvant), deux étuis circulaires dans lequel il range toute sortes de documents, comme le contrat en cours d’exécution ainsi que ceux devant être récupérés. La dernière partie est une petite aumônière dans laquelle il range les éventuels objets dont il peut avoir besoin (la contenance est là aussi très limitée, au maximum trois ou quatre petits objets).

Il dispose d’une demeure dans le premier des étages des nobles du Puy, étant donné sa petite fortune. L’habitation est composée de plusieurs salles. Un salon dans lequel sont dressé une table et plusieurs chaises. Un bureau avec un large meuble et un fauteuil confortable, ainsi que d’une bibliothèque, cette pièce lui servant à accueillir ses clients. Deux chambres, l’une très simple, la seconde plus riche. Une cuisine attenante au salon, un assez petit laboratoire d’herboristerie où il conserve son matériel et ses ingrédients, et une pièce renforcée, dont la porte est verrouillée par six serrures et fortement renforcée. Il y stock son argent, ses contrats, une partie de ses armes et récompenses, et tout autre objet auquel il tient.

Il a également une autre demeure, plus petite, mais qui reste confortable, du côté de Sol’Dorn. C’est d’ailleurs dans celle-ci qu’il passe désormais la majeure partie de son temps.


Description physique :
D’une taille moyenne pour les siens (un mètre quatre vingt deux),  Serzin possède la musculature sculptée des mâles de son peuple. D’après les critères de sa race, son corps relève d’une certaine beauté, ce qui  est une excellente chose pour lui. Sa peau sombre, légèrement bleutée, laisse clairement apparaitre cette force physique qu’il a su exercer au cours des années passées. Pourtant, il est fait également preuve de souplesse et d’agilité, qui l’ont tiré plus d’une fois d’un mauvais pas. Quelques cicatrices sont visibles çà et là, sur son torse ou son épaule, signe que parfois sa vivacité n’était pas suffisante pour lui éviter une blessure.

Ses cheveux blancs descendent légèrement en dessous des épaules, et il préfère les laisser ainsi plutôt que de les attacher. Encadrés par un visage marquant fortement les émotions, ses yeux de couleur rubis forment un regard profond, qu’il sait utiliser pour traduire ses émotions et les faire ressentir à son interlocuteur... Du moins, les émotions qu’il souhaite bien laisser entrevoir.


Description mentale :

Comment  décrire facilement la mentalité de cet elfe noir ?

Vigilant et attentif, il cherche à ne jamais se faire surprendre, ce qui n’est pas toujours un succès. Toutefois les années passées à toujours surveiller ses arrières font que son état de vigilance en devient presque naturel. Sournois, calculateur, rusé et manipulateur, il essaie de se tailler une réputation dans son domaine, n’hésitant pas à faire appel aux ruses et aux mensonges. Ses contrats sont généralement respectés, mais ça ne l’empêche pas d’avoir également une affaire avec votre cible ou votre adversaire. Pour lui, il n’y a pas de bon ou de mauvais camp lorsqu’il agit pour des sombres : tout ce qui peut rapporter est bon à prendre. Il s’instruit s’il le doit sur tout ce qui peut l’aider à remplir son contrat, accumulant un certains nombre de connaissances au fil de ses affaires, mais uniquement sur ce qui l’intéresse. Par exemple, n’attendez pas qu’il parle de la théologie d’un peuple, mais comptez plutôt sur des informations concernant les habitudes des représentants de ce culte, et le moment où ils seront le plus vulnérable.

Il a hérité de la plupart des vices de son peuple. Encore que cela ne soit des vices qu’aux yeux des autres races, car pour les sombres la majorité sont des qualités. Orgueilleux, il se considère comme un des meilleurs dans son domaine, et utilise souvent un ton moqueur envers ceux n’ayant fait leurs preuves. Lorsqu’on lui reproche de ne pas être le plus doué des assassins, il rétorque que le meurtre est une perte de temps et de plaisir. Pourquoi exécuter un adversaire, quand vous pouvez en tirer un maximum d’informations ? Il ne tue que s’il en a envie et qu’il pense que c’est nécessaire. Il n’apprécie pas vraiment qu’on lui rappelle d’où il vient. Pour lui, seul le résultat compte, peu importe qu’il fut un jour parmi ceux de la rue. Il se fiche des titres et des règles instaurées. Tout ce qui importe c’est le pouvoir réel, la richesse et la puissance. Un simple titre ne vous attirera pas son respect, mais des actes le peuvent.

L’appât du gain et le maintien de sa réputation sont très importants pour lui. Ceux qui essaient de le spolier ou de ne pas honorer le paiement d’un contrat devraient engager quelques protecteurs pour ne pas avoir à subir la colère de Serzin. Car il n’hésitera pas à engager les meilleurs assassins pour exécuter ses envies… ou montrer ce qui arrivent à ceux qui lui manquent de respect. Le mercenaire peut devenir lui même commanditaire! Toutefois, il est possible de le rémunérer autrement qu’avec de l’argent : objets de valeurs, plantes ou venins servant pour ses potions, voir même certains services particuliers. Il envisage parfois de monter son propre réseau, sa propre confrérie, afin de faire comprendre sa puissance et son indispensabilité aux siens. Cela le mène parfois à se mesurer à plus fort que lui, dans un élan d’arrogance ou pour prouver qu’il en vaut la peine, et l’oblige à se tirer de biens fâcheuses postures.

Méprisant voir haineux à l’égard des autres races, Serzin accepte pourtant de réaliser certains contrats pour eux. Il voit les humains comme faibles et éphémères,  n’étant là que pour servir et obéir. Les nains sont des bagarreurs grossiers et idiots, mais il admet qu’ils font preuve de certains talents dans une bataille, même s’ils n’ont pas de la puissance et de la grandeur des elfes noirs. Et bien sûr, les elfes, êtres dont le nom même irrite l’esprit du mercenaire, qu’il se fait un grand plaisir d’éliminer chaque fois qu’il le peut. S’il accepte les contrats des nains et des humains, il privilégiera le plus souvent les siens. C’est une des rares raisons qui peuvent l’amener à refuser un contrat. Même si parfois (et dans son propre intérêt), il préfère nuire à un autre sombre au profit d’un autre peuple.

Sa plus grande faiblesse reste probablement la luxure. Très sensibles aux charmes des plus belles femmes de son peuple, c’est là un autre des rares cas qui pourront le faire abandonner une mission. Il pourra refuser de voler ou d’exécuter une sombre simplement parce qu’il juge sa beauté trop grande pour lui faire du tort. Ce n’est pas le cas de toutes les femmes sombres, uniquement de celles qu’il juge réellement trop belles, ses critères étant finalement ceux de son peuple. C’est en quelques sortes la seule trace de « bonté » que l’on pourrait trouver chez lui. Poitrines et formes généreuses, démarches séductrices, regards aguichants sont autant de signes qui savent le faire réagir. Aimant séduire, Serzin n’est pas pour autant une brute, bien au contraire, il préfère user de grâce à d’agilité, à la recherche d’une sorte de perfection charnelle. Il est capable de se contrôler et de jouer au jeu de la séduction. Mais au final, il reste tout de même avide de la chair et du désir. Cette grande faiblesse pour les femmes lui a plusieurs fois joué des tours, au point qu’il lui arriva d’accepter d’autres formes de paiement que ceux auxquels il était habitué, voir même ne percevoir aucune monnaie ou objet de valeur. Mais en tout les cas, soyez certains qu’il faudra le payer, de quelque manière que se soit...


Histoire :

Naissance d'un sombre
Serzin Nua’than est venu au monde dans l’hiver de la 757ème année du 10ème cycle. Fils de deux elfes noirs issus du peuple, dans les rues du Puy. Il était le second enfant, sa grande sœur Nirshalia ayant douze années de plus que lui. Petit nourrisson au physique commun chez les elfes noirs, sa vie allait désormais débuter, le menant des ruelles sombres jusqu’à certains sommets.

Etant donné la relative pauvreté de ses parents, il dut tout comme sa sœur apprendre bien vite à se débrouiller. Dès son plus jeune âge, sa mère lui apprit comment se débrouiller de toutes les manières possibles. Ainsi, rien n’était réellement interdit. Vol, cambriolage, mendicité, tout était bon pour trouver de l’argent et de la nourriture. Ce qui au fond ne le gêna pas. Malheureusement pour lui, la compétition était rude. D’autres enfants tentaient parfois de lui dérober le fruit de sa journée, de le molester voir de se débarrasser de lui. Quoique pas forcément faible, Serzin n’était pas très costaud face à certains d’entre eux plus âgés de plusieurs années. Et plusieurs fois il dû rentrer bredouille. Le pire étant que lorsqu’il parvenait à ramener un quelconque butin, sa sœur, ayant la préférence de leur parent, héritait généralement de la plus grosse part, ne lui laissant que les miettes. Ainsi en allait-il chez les sombres : les forts prennent la part des faibles, qui la plupart du temps finissent par trépasser. Ce ne fut pas le cas de Serzin, qui se tailla son chemin au fil des années. Une fois parmi les plus âgés des gamins des rues, il n’hésita pas à utiliser les mêmes méthodes, volant les plus jeunes ou les plus faibles. Mais à son retour, c’était à chaque fois sa sœur qui empochait la plus grosse part de ses rapines. Et cela lui profitait, car elle amenait souvent bien moins que Serzin. L’adolescence passa, son corps se fit plus musclé et plus fort, et chaque jour réservait son lot de rapine. Il découvrit au fur et à mesures les différentes facettes de l’existence d’un sombre. Tromperie et mensonges, méfiance permanente. Il expérimenta pour la première fois les plaisirs de la chair et ce fut pour lui une sorte d’échappatoire dans cet enfer quasi permanent.

Il en fut ainsi jusqu’à ce que Nishalia atteigne ses quatre-vingt ans, et qu’elle dû choisir sa voie. Elle décida (et bénéficia de quelque chance pour cela) d’emprunter celle des dieux, et s’engagea comme servante de Teiweon. En temps normal, très rare étaient ceux venus des rues à pouvoir y accéder. Mais les parents Nua’than avaient contribué à l’aider, versant de fortes sommes pour s’assurer l’appui de dignitaires. Ce fut une forme de soulagement pour Serzin. Désormais, tout ce qu’il entreprenait et gagnait lui revenait de droit. Pourtant, son état auprès de ses parents ne s’améliora guère. Son père fini par être tué suite à une dispute quelconque au sujet du montant d’un objet de valeur. Sa mère vit alors qu’il serait difficile de se protéger seule, d’autant qu’elle avait eu depuis un autre enfant, encore très jeune. Elle encouragea Serzin à se former à manier des armes. Ce qu’il du faire bien malgré lui. La brutalité du combat ne le satisfaisait pas, et l’idée de devoir protéger celle qui l’avait méprisé au profit de sa sœur pendant tant d’années, même si elle était sa mère, le rendait malade. Aussi continua t-il dans ses activités peu licites. Il parvint à se procurer ainsi quelques armes de mauvaise facture, et commença à s’entrainer avec, lorsqu’il en trouvait le temps. Toutes ces activités continuèrent à forger son corps, le rendant plus puissants et plus agile, à même de pouvoir survivre dans les rues du Puy.


Nouveau maître, nouvelle vie
Ce fut suite à l’une de ses rapines, une tentative pour dérober une bague  d’une valeur marchande peu élevée dans un étage inférieur à celui dans lequel il résidait, qu’il fut pris par le serviteur d’un elfe noir. Ce dernier était manifestement versé dans la magie, et ne tolérai pas qu’un simple jeune voleur vienne dans l’une de ses demeures lui dérober quoique ce soit. Toutefois, plutôt que de simplement l’exécuter, il décida de le faire enchainer, et le conduisit jusque dans les sous-sols de sa maison. Là, il fut confié à plusieurs sombres au service du sorcier, qui prirent « grand soin de lui ». Ils lui firent subirent des tortures douces, uniquement pour le plaisir de leur maître. Celui-ci, entre deux « sessions », lui parlait de ses projets. Sorcier de moyenne envergure, il souhaiter faire reconnaitre comme étant digne de figurer avec les plus puissants, et d’intégrer un jour le C’Nros, ce qui lui avait était refusé pendant sa progression dans les études de magie. Il lui proposa d’entrer à son service, de le servir le temps qu’il effectue sa montée, et qu’il saurait le récompenser pour ses actes. Si toutefois il refusait, alors il serait torturé pour son plaisir jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ce n’était pas vraiment un choix aux yeux de Serzin, qui dû alors accepter l’esclavage.

Les premières années furent pénibles. Serzin fut employé véritablement comme un esclave, chargé d’effectuer des tâches ingrates. Toutefois, d’autres servants lui firent comprendre qu’ils en étaient tous passés par là. Le sorcier, dont il avait appris le nom, Kalar’sh Trastern, insistait pour découvrir lui-même les talents de ses serviteurs. Ce fut aussi durant ces années qu’il découvrit sa très forte attirance pour les femmes de son peuple. Il avait maintes fois porté les yeux sur des femmes depuis le début de son adolescence, mais pas plus qu’un autre elfe noir en pleine adolescence. Or le sorcier possédait de nombreuses esclaves, et Serzin ne pouvait s’empêcher d’en admirer certaines, souhaitant pouvoir profiter de leur compagnie dans des conditions plus appropriées. Ce qu’il parvint à réaliser quelques fois...

Les années passèrent et personne ne s’inquiéta de sa disparition. De ce qu’il advint de sa mère et de son frère, il n’en sut jamais rien, et n’en eut jamais réel intérêt. Lorsqu’il atteint ses soixante-quinze années, le sorcier qui l’avait « recueilli »comprit le potentiel du jeune elfe noir. Un soir que Serzin était occupé à transporter une lourde caisse contenant probablement des ustensiles variés, Kalar’sh vint le chercher. Il lui demanda de confier la caisse à un autre esclave, puis de le suivre jusque dans l’un de ses appartements privés. La pièce était à l’image du sorcier : vaste, emplie de trophées et  de babioles visant à mettre en avant son œuvre, de livres et de parchemins. Plusieurs larges fauteuils recouverts de tissus précieux étaient installés autour d’un large tapis au prix incalculable. Cet étalage de richesse fit grincer des dents au jeune elfe noir, qui tint toutefois sa langue. Le sorcier s’installa confortablement dans un des fauteuils, puis claqua des doigts. Des servantes amenèrent des verres et une carafe, servirent dans deux des verres un liquide qui s’apparentait à du vin, puis repartir. Serzin ne put se retenir de les suivre du regard. Ce fut la voix de Kalar’sh qui le ramena à la réalité. Celui-ci, avec un sourire à demi mauvais, l’invita à s’asseoir et à boire. Puis il lui expliqua qu’il l’avait observé ces derniers temps, et admirait la ténacité avec laquelle il menait ses affaires, et la facilité avec laquelle il parvenait à passer inaperçu lorsqu’il souhaitait se retrouver en charmante compagnie. Serzin ne fut qu’à moitié étonné de cette déclaration. Il soupçonnait que les servantes avec lesquelles il avait profité n’avaient pas tenu leur langue. Kalar’sh lui fit alors comprendre qu’il entendait exploiter ces quelques talents. Balayer, transporter des caisses, tout cela n’était qu’un gâchis. Par contre,il devrait faire montre de plus de prudence, et se méfier entre autre des boissons qu’on lui offrait, car elles pouvaient aisément receler un poison. A ces mots, Serzin recracha le vin qu’il dégustait. Le sorcier eut un sourire, puis posa un petit parchemin qu’il déroula sur la table, à côté de la carafe. Il présentait un dessin d’une personne, un autre sombre manifestement. Un nom était noté juste en dessous. Serzin observa le parchemin, puis releva la tête vers Kalar’sh avec un regard interrogateur. Ce dernier ne put s’empêcher de rire. Il lui expliqua ensuite que cet individu lui avait causé quelques soucis. Rien de bien grave, mais il entendait le faire payer pour son imprudence. Ne souhaitant pas se déplacer lui-même pour une telle bassesse, il demandait à son serviteur de se rendre sur place, et de lui dérober tout objet de valeur qu’il pouvait trouver, puis de revenir ici afin que le sorcier puisse disposer des fruits de sa mission Sceptique, Serzin lui demanda pourquoi il lui confiait cela, à lui. Le sorcier n’eut d’autre réponse qu’un léger rire, avant de lui dire que c’était ça, ou retourner transporter des caisses. Le choix fut rapidement fait. S’équipant de quelques vêtements quelconques, Serzin partit peu de temps après cette entrevue, espérant pouvoir faire forte impression.

Le lieu qu’avait indiqué le sorcier ne fut pas compliqué à trouver. C’était une maison quelconque dans les quartiers pauvres. Pas très large, elle était de plein pied. Plusieurs ouvertures faisant office de fenêtres s’y trouvaient, et la porte en bois de mauvaise qualité pouvait probablement être défoncée d’un simple coup de pied. Ce n’était pas le but, et Serzin préféra opter pour une période d’observation, qui fut plutôt courte, puisqu’il s’avéra rapidement que la demeure était vide. Il entra sans aucune difficulté par l’une des fenêtres, et d’un regard fit le tour de la salle dans laquelle il se trouvait. Une table, quelques chaises, un lit, une armoire, un bureau. Un bureau avec des papiers, choses étranges pour une personne qui résidait ici. Ou bien cette demeure était là pour brouiller les pistes. Au milieu des papiers, un collier qui étant donné son aspect, devait valoir une forte somme. Serzin avait trouvé sa cible. Il s’avança et s’empara du collier, qu’il glissa dans sa poche. Ce fut à cet instant que la porte s’ouvrit. Un elfe noir, à peine plus âgé que lui, se tenait sur le seuil. Ayant aperçu l’intrus, il ouvrait des yeux ronds, ne comprenant manifestement pas ce qui se passait ni ce qu’une personne pouvait bien faire chez lui. Serzin profita de ce court instant d’hésitation. Il se rua sur la porte qu’il ferma d’une main, pendant que l’autre vint frapper celui qui venait d’entrer en plein visage, le faisant tituber. Puis la main se posa sur sa bouche, l’empêchant de crier, pendant que l’autre vint lui saisir le bras, et le coinça dans son dos, l’immobilisant pour de bon. Il observa un moment sa victime. Un elfe noir, encore jeune, vêtu assez simplement. Aucun signe distinctif, aucune arme. Rien qui n’expliqua en quoi il pouvait nuire au sorcier. Mais les apparences étaient souvent trompeuses, aussi Serzin ne prit aucun risque, l’assommant d’un grand coup sur la nuque, puis il sortit précipitamment de la maison, et revint chez le sorcier. Celui-ci fut à demi surpris de le voir revenir si vite, et lorsqu’il vit le collier, il eut un sourire en coin, et récupéra le bijou, avant d’expliquer que tout cela n’avait été qu’une simple mise en scène. La « cible » était l’un des hommes de main du sorcier, qui avait été informé qu’il allait devoir se tenir sur ses gardes. Manifestement, il  n’avait pas été assez bon, et cela était une bonne chose. Kalar’sh lui annonça que désormais, il ferait partie de ses « ombres de main », qui étaient chargées d’aller exécuter le plus discrètement possible ce genre de petites missions. Mais gare à lui s’il se faisait prendre. Cet avertissement fut illustré avec le sort qui fut réservé à sa pauvre victime. L’elfe noir subit quelques tortures, et fut exécuté avec la plus grande cruauté. Serzin ne s’en ému pas. Il avait vécu l’enfer des bas quartiers, où il savait que pour survivre, il fallait faire sa place, souvent au détriment des autres. Le sorcier lui attribua une chambre pour lui seul, au lieu des salles communes réservées aux serviteurs. Chaque mission qu’il accomplirait avec succès lui vaudrait une petite récompense. Et il savait déjà que l’échec ne serait pas permit, du moins s’il voulait rester en vie.

Pendant vingt années, il œuvra pour le compte du sorcier. Il aurait pu voir cela comme une contrainte. En réalité, il s’en satisfaisait bien. Accomplissant des missions variées, il se débrouillait toujours pour réussir, ou du moins ne pas se faire prendre, si bien qu’il s’était fait une petite réputation parmi les hommes de main de Kalar’sh. Celui-ci le payait bien, le logeait et lui fournissant une protection adéquate, en échange des services qu’il lui demandait. Serzin ne manquait de rien. Argent, réputation, nourriture, et des femmes dont il voulait disposer, pour peu que son maître ne souhaite pas lui-même s’en occuper. Mais il s’assurait de se faire bien voir auprès des servantes, de sorte à ce que celles-ci ne soient pas contraintes à venir tenir compagnie au nouvel homme de main du sorcier, bien au contraire. La fin de son adolescence fini de forger son corps, lui offrant une jolie musculature qui le rendait de plus en plus désirable. Il prenait plaisir à parfois jouer de cela, essayant de provoquer la jalousie et les ragots. Tout semblait aller pour le mieux pour lui, et il ne voyait pas comment les choses pourraient changer. Ce qui était bien sûr mal connaitre les affaires des puissants chez les sombres...


Le confort ne dure jamais
Il arriva le temps où son maitre se décida enfin à étendre un peu plus son pouvoir et tenter d’intégrer le C’Nros, de prouver à tous ces ambitieux aveugles que lui, Kalar’sh Trastern, valait bien la peine d’être prit en considération. Serzin crût y voir l’occasion de nouvelle missions et de s’enrichir un peu plus. Le sorcier mobilisa tous ses serviteurs, associés et hommes de main, les envoyant s’occuper de divers concurrents, dérober certains objets magiques ou ingrédients de puissance, espionner ceux qu’il souhaitait impressionner ou éliminer. Il mit tout en marche pour un coup d’éclat qu’il s’imaginait imparable et superbe. Serzin reçu bien sûr sa part, une mission qui pouvait paraitre simple étant donné ses compétences, à savoir récupérer quelques parchemins sur lesquels étaient notés des essais d’études magiques, ceux ci étant situés dans un bâtiment gardé par quelques serviteurs en armes. Une tâche facile, pensait-il. Il prit le temps de se préparer, recueillant les informations qu’il pouvait, et sélectionnant son équipement. Ses années de « services » lui avait permit d’acheter de quoi se défendre et agir quand la situation l’exigeait. Outre des vêtements et une petite armure de cuir, il avait également investi dans une dague, une épée courte et une arbalète de poing. Une fois qu’il s’estima prêt à partir, il prit soin de sortir le plus discrètement possible de la demeure de son maitre. Il se doutait que ses mouvements étaient surveillés, et plus tard ses adversaires sauraient qu’il n’était plus ici, plus long sera le temps dont il disposera sans avoir à donner l’éveil. Il fit volontairement plusieurs détours afin de brouiller les pistes, et fini enfin par arriver à sa destination. La demeure possédait un étage. A l’entrée, deux esclaves montaient la garde, l’un armé d’une épée longue, l’autre d’une hache. L’intérieur semblait très calme. Serzin profita d’une ouverture qui devait servir de fenêtre. Il n’eut aucun mal à forcer le verrou d’entrée sans l’abimer, et entra. Sachant par avance que le bureau était à l’étage, il se dirigea vers les escaliers de pierre, qu’il grimpa. Aucun garde ne faisait attention à lui. Cependant, deux elfes noirs, probablement des mercenaires, attendaient devant le bureau. Une pièce aussi gardée recelait probablement un véritable trésor, aucun doute permis sur le fait que c’était là sa cible. Comme la pièce ne possédait que cet accès, il allait falloir jouer d’audace. Les gardes ne possédaient pas de signe distinctif, ne portant qu’une armure simple et des armes quelconques. Aussi Serzin retira sa tunique sombre, dévoilant ses vêtements et son armure. Vérifiant que ses armes étaient à portée de main, il dissimula la tunique dans un recoin, puis s’avança sans se cacher. Les deux gardes se tournèrent brusquement vers lui, les épées au clair. Il tenta de les calmer, leur expliquant que leur maître souhaitait voir l’un des deux pour une affaire urgente, et qu’il était envoyé pour le remplacer. Sa ruse fonctionna, car celui qu’il avait désigné grommela quelques mots avant de partir en direction des escaliers, le laissant seul avec l’autre. Serzin pu se débarrasser du second, l’assommant par surprise d’un coup dans la nuque tout en posant une main sur sa bouche pour éviter qu’il ne cri. La serrure lui résista un peu, mais après quelques essais il en vint à bout et entra.

La pièce était richement décorée. Une large bibliothèque emplie de livres et de parchemins couvrait le mur de gauche. Mais il savait que ce qu’il cherchait se trouvait dans l’un des tiroirs de l’énorme bureau au centre. Ne s’attardant pas, il ouvrit les tiroirs précipitamment, empochant l’or qu’il trouvait dès qu’il le pouvait. Après tout, il devait ramener les parchemins, mais rien ne l’interdisait de s’enrichir au passage. Il finit par trouver lesdits parchemins, qu’il glissa dans un tube, et ressortit. Il prit soin de refermer la porte et de la verrouiller comme il le put, de cacher le corps du garde inerte et de récupérer sa tunique. Esquivant quelques gardes, il put de revenir jusqu’à la fenêtre avant que l’alerte ne fut donnée. Mais c’était déjà trop tard, et sans s’attarder, il disparu dans les ruelles.

Son opération s’était révélée plus facile qu’il ne l’avait cru. Etant donné la valeur des parchemins, il se serait attendu à beaucoup plus de résistance ou de surveillance. Il fit taire sa méfiance en se convaincant que c’était ses aptitudes et son talent qui avaient rendu tout cela si simple. Après tout, n’était-il pas devenu l’homme de main favori de son maître ? Pourtant, son retour à la demeure du sorcier lui fit comprendre son erreur. C’était alors la 852ème année du 10ème cycle, et sa vie allait de nouveau changer...

Lorsqu’il arriva en vue de la bâtisse, quelque chose attira son attention. Habituellement, plusieurs esclaves sentinelles gardaient l’entrée. Or personne n’était visible. De plus, la porte était entrouverte, chose à priori impensable. Intrigué, Serzin décida de s’avancer prudemment, utilisant tous les couverts possibles pour ne pas se faire repérer. Il finit par apercevoir plusieurs hommes en arme installés prêt de l’une des façades. Ils riaient et plaisantaient, se félicitant de l’élimination du sorcier qui désormais ne poserait plus aucun souci à leurs maitres, qui n’était autres que les cibles du « puissant » Kalar’sh. Ils évoquèrent un espion dans la demeure, qui avait manifestement transmis toutes les informations nécessaires. Et lorsque le sorcier avait décidé de frapper en dispersant ses hommes, ses ennemis profitèrent de cette faiblesse pour l’éliminer. Tout cela expliquait pourquoi l’opération avait été si facile, le but était de le retenir éloigné. Il ne sut jamais ce qui l’incita à entrer tout de même dans la demeure, par l’une des portes dérobées qu’il avait maintes fois utilisé. L’intérieur était en piteux état. Les riches tapisseries étaient arrachées et couvertes de sang, les meubles étaient renversés, et des corps gisaient çà et là, la plupart étant d’anciens serviteurs du sorcier. Serzin fit le chemin jusqu’à ses appartements sans rencontrer personne. Il sembla que le travail avait déjà été achevé, et il n’entendait que quelques soldats qui s’affairaient à piller ce qu’il restait. Lorsqu’il arriva dans sa propre chambre, la pièce avait subi le même sort que le reste de la demeure. Il ne put récupérer que l’argent qu’il avait si bien dissimulé, une bonne somme. Puis il quitta la pièce, et croisa en route deux serviteurs elfes noirs, un mâle et une femelle. Le mâle se targuait d’avoir initié tout cela avec plusieurs de ses complices, et exhibant son « intelligence », il incitait à femme à le suivre, lui disant que si elle le servait bien, il lui assurerait un sort pas trop désagréable. En temps normal, Sezrin n’aurait guère prêté attention à tout cela. Mais la servante, qu’il avait plusieurs fois côtoyé, était d’une beauté certaine, et l’idée que quelqu’un d’autre que lui, qui plus est un tel idiot, puisse profiter d’elle l’énervait. Il sortit d’un angle, et d’un coup de dague ferme en plein cœur, élimina le servant. Puis il fit comprendre à la femme qu’elle avait deux choix : le suivre et sortir vivante, ou rester là en attendant que les hommes armés fassent leur œuvre. Dans tous les cas, il tourna les talons et sortit. La servante lui emboita le pas. Son petit confort avait désormais prit fin, et il allait falloir repartir de rien. Ou presque, l’argent qu’il avait accumulé lui suffisant à redémarrer convenablement. Quant à celle qu’il avait « secourue », elle se nommait Ferlana. Elle lui demanda si elle pouvait le suivre, n’ayant jamais été habitué à vivre sans protecteur et n’ayant plus rien. Il n’accepta qu’à une condition : elle devait désormais le servir au mieux de leurs intérêts, car il se considérait comme son nouveau maître. Bien qu’elle sembla un peu réticente, elle finit par accepter, comprenant qu’elle n’avait guère le choix.


Sans maître ni loi
Les deux fugitifs eurent de la chance, personne ne chercha à les suivre. Après tout, l’objectif de ce raid avait été le sorcier. Serzin estima que le plus urgent était de trouver une nouvelle situation. Mais l’expérience qu’il venait de vivre lui avait appris une chose. Quel que soit le maitre qu’il servirait, un jour ou l’autre, celui-ci risquait de tomber ou de se faire abattre, entrainant  ses serviteurs dans sa chute. Il avait eu de la chance de s’en sortir, et ne tenait pas à revivre ca. La somme qu’il avait récupérée était insuffisante pour vivre correctement et disposer d’une vraie maison. Il demanda à Ferlana si elle avait la moindre idée de la manière dont ils pourraient se procurer davantage de richesses. Elle lui expliqua qu’elle avait appris auprès du sorcier l’herboristerie, et qu’elle pourrait essayer d’en faire commerce, si toutefois elle disposait de quoi. L’idée était plaisante mais le matériel d’herboristerie coutait très cher.  Il décida donc que pour le moment, ils devraient se contenter de rapines jusqu’à ce qu’ils accumulent assez d’argent. Ils revinrent dans son ancienne demeure, qui avait été depuis totalement désertée. Sa mère avait-elle été assassinée, avait-elle fui, il n’en savait rien et s’en moquait, ne versant pas la moindre larme pour elle.

Les quelques années qui suivirent, Serzin et Ferlana essayèrent de satisfaire leurs besoins d’argent. Les parchemins magiques qu’il avait récupérer furent revendus pour une assez belle somme, quoiqu’il soupçonna qu’ils en valaient beaucoup plus. Mais il n’avait pas le luxe de marchander trop longtemps. Quant à elle, aussi étrange que cela parut, elle se fit à l’idée d’avoir un nouveau maitre, celui-ci se montrant moins impitoyable que le précédent. A vrai dire, il la considérait davantage comme une associée et une maitresse. Il en profita pour apprendre d’elle quelques notions d’herboristerie suffisantes pour concocter certains poisons ou potions hallucinogènes. Il n’hésita pas non plus à abuser d’elle, ce à quoi elle essaya de résister dans un premier temps, avant de finalement s’y faire.

Leurs rapines leurs permirent rapidement d’accumuler une somme confortable. Certaines personnes commencèrent à faire appel à eux pour des missions plus ou moins délicates, promettant des récompenses s’ils réussissaient. Aidé par les prouesses des potions de Ferlana, Serzin parvenait la plupart du temps à réaliser les contrats, accumulant encore davantage d’argent. Vol, cambriolage, interrogatoire, capture, intimidation, tout était bon. Il se lança même dans la contrebande et le trafic de certaines denrées, armes, nourriture ou autre, n’hésitant pas à profiter de certaines pénuries pour faire grimper les prix. La seule réticence qu’il put avoir fut d’éliminer une victime lorsque celle-ci s’avérait être une belle femme. Les corps des femelles qu’il avait aperçues dans la demeure de son ancien maitre avaient fait naitre quelques regrets. Non qu’il se fut attacher à l’existence de qui que ce soit (encore que Ferlana ait une certaine valeur à ses yeux), mais l’idée même d’une beauté se fanant si vite sans qu’il puisse en profiter le navrait. Certains elfes noirs issues de basse extraction leurs proposèrent de les aider. Ils prenaient un malin plaisir à accepter leur aide, les envoyant dans les missions les plus périlleuses et s’assurant qu’une partie d’entre eux périssent, ne gardant que les plus doués. Ces décès tragiques passaient la plupart du temps pour de malheureux incidents survenus dans le cadre des missions, et étant donné la provenance desdits individus, personne ne les réclamaient. Serzin se permettait toutefois de parfois émettre un avis opposé lorsqu’il s’agissait d’une femme non dénuée de charme. Ferlana voyait cela d’un assez mauvais œil, mais elle commençait à s’habituer à ses excentricités, d’autant que le sorcier Kalar’sh avait fait bien pire en son temps. Lui se contentait de profiter un peu des nouvelles venues, avant de les renvoyer. Car Serzin ne voulait pas pour le moment d’un entourage aussi fourni que celui de son ancien maitre. Il préférait agir presque seul, n’ayant que quelques contacts, quelques hommes de mains, et Ferlana. La plupart des missions, il s’en acquittait seul. Et étant donné le fort taux de changement de ses « associés », qui la moitié du temps venaient à se perdre malheureusement au court des missions, il ne s’y attachait guère. Et il en fut ainsi jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de cent trente années.

Les deux mercenaires, car leurs activités étaient bel et bien du mercenariat, avaient accumulées de confortables sommes. Mais Serzin comme Ferlana commençaient à vouloir voir plus grand. Ils voulaient davantage que des petits contrats et de pauvres incapables comme acolytes. Ils décidèrent d’espionner les quartiers nobles, et de se tenir à l’affut d’une occasion de pouvoir proposer leurs services à l’un d’entre eux, de gré ou de force, afin d’étendre leur réputation. Cela prit du temps, mais ils finirent par avoir vent d’une noble souhaitant pouvoir capturer un de ses rivaux afin de lui faire payer certains affronts. Elle engagea pour cela quelques mercenaires. Serzin n’en faisait bien sûr pas partie, mais cela ne le dérangea pas. Il sut identifier l’un de ceux qui avaient été commandité par la noble, profita d’un endroit isolé pour lui tomber dessus, l’assommer et le ligoter, puis s’empara de l’ordre de mission et de tout ce dont il avait besoin, et s’en alla exécuter sa mission. Elle fut réalisée rapidement, bien qu’il ait à se débarrasser de quelques concurrents en cours de route. Il s’abstint de les tuer autant que possibles (certains refusant hélas de se rendre ou de se laisser assommer), mais ne se fit guère prier pour leur dérober toute richesse ou objet utile. Quant au rival, il profita simplement d’une « promenade » de celui-ci, deux jours plus tard, après avoir soigneusement guetté une telle occasion. Etant de moindre envergure, il ne disposait que de trois gardes. Serzin profita de l’instant où l’un d’eux s’éloigna pour un besoin urgent et l’élimina, en prenant soin de ne pas masquer totalement le bruit. Ses deux comparses se retournèrent dans sa direction, et leur maître envoya l’un d’eux vérifier. Devant tant de facilité et d’idiotie de la part du noble, Serzin n’eut qu’à répéter la manœuvre, puis à éliminer le dernier garde avant de se charger de sa cible. Le noble tenta bien de crier, mais le mercenaire prit soin de l’assommer pour le compte. Puis il lui fit boire une potion concoctée par Ferlana, dont l’effet était simplement un sommeil profond et sans rêve pour une durée suffisante. Il bâillonna et ligota sa cible, lui posa une cagoule sur la tête pour que personne ne le reconnaisse, camoufla au mieux les corps de ses gardes, puis ramena son « paquet » sans véritable encombre. De telles affaires était monnaie courante au Puy, et nul ne se serait dérangé à la vue d’un otage, au risque de s’attirer les foudres d’un puissant. Arrivé devant la résidence de la noble, les gardes refusèrent de laisser entrer le mercenaire. Il prétexta avoir une  affaire de la plus haute importance à traiter, leur montrant l’ordre de mission. Si celui-ci paru tout à fait réel, les deux gardes n’avaient pourtant aucun souvenir de cet elfe noir. Ils allèrent en aviser leur maitresse, qui accepta de le faire entrer tout en le maintenant sous bonne garde. Ses armes lui furent retirées, et il amena le corps jusque devant la noble, laquelle haussa un sourcil interrogateur.  Lorsque Serzin retira la cagoule, elle reconnut bien celui qu’elle avait souhaité « inviter » chez elle, et elle eut un petit sourire. Puis elle fit signe à un individu, probablement son conseiller, qui vint donner au mercenaire la somme convenue. La noble le remercia, et s’empressa de lui dire qu’elle referait appel à lui s’il souhaitait lui laisser son nom, ce qu’il fit sans aucune réticence.


La si douce richesse...
Depuis ce jour, le renom de Serzin ne fit que s’accroitre. Même si les plus hautes instances n’avaient pas encore recours à ses services, plusieurs nobles venaient parfois faire appel à ses services. Ferlana pu enfin se fournir un véritable établi pour ses concoctions, et lorsqu’ils eurent suffisamment de richesses,  ils en arrivèrent même à s’acheter une maison dans le premier des quartiers nobles. Quoique n’appartenant pas véritablement à la noblesse, leur fortune et leur influence suffit à leur fournir le droit à celle ci. Cette acquisition a déjà subi plusieurs modifications pour répondre à leurs besoins. Ils purent faire appel à quelques acolytes occasionnels lorsque les contrats devenaient trop nombreux. Toutefois, Serzin n’est pas parvenu à créer pour le moment une véritable entité de mercenariat. Son tempérament y est un peu pour quelque chose : railleur et arrogant envers les mâles, qu’ils considèrent moins bons que lui, et un peu trop attentif aux femelles, qu’il a tendance à préférer dans sa couche plutôt qu’en mission. Ainsi, la plupart des personnes avec qui il collabore sont vite remplacées, sans qu’un partenariat durable ne s’installe. Toutefois, l’idée suit son court, Ferlana l’ayant plusieurs fois poussé à l’entreprendre, sans qu’il ne soit décidé. Il profita de sa richesse pour également agrandir son panel d’équipement et ses tenues. Plusieurs tuniques et vêtements luxueux allèrent enrichir sa garde-robe pour ses entrevues avec ses clients, mais aussi des tuniques plus adaptées à ses missions. Son arsenal vint se compléter avec plusieurs dagues et des arbalètes de poing, dont l’une lui coûta particulièrement cher, mais la petite merveille de technologie valant bien son prix. Malencontreusement, son créateur disparu peu après la vente, probablement victime de son succès. Il n’oublia pas sa partenaire qui s’acheta des composantes et du matériel pour sa profession, ainsi qu’une série de tenues plus provocantes les unes que les autres.

La grande période de trouble qui précéda la fin du cycle, et l’arrivée du « voile » furent des événements plutôt troublants. Mais pas assez pour perturber tellement Serzin. Ses affaires tournaient au ralenti, mais le grand remue ménage dû à la course au pouvoir lui permettait de tirer son épingle du jeu, parvenant à s’enrichir dans certaines affaires. Ils travaillèrent à accumuler une fortune, si bien que le mercenaire compte désormais parmi les plus riches de sa profession au sein du Puy.


Jamais rien ne dure.
Les derniers cycles ont été des plus chaotiques, l’évolution politique de la situation ayant de quoi faire réfléchir Serzin.

A l’Est le front elfe-drow s’était poursuivi. L’armée des sombres avait avancé, écrasant la résistance sur son passage, jusqu’à conquérir la cité d’Eraison. Il y avait eu de nombreuses occasions de missions, mais il avait pris soin de se tenir à l’écart de tout ça. Il détestait les elfes, autant si ce n'est plus que la plupart de ses congénères. Pourquoi? Difficile à dire. La haine raciale ancestrale, probablement. Mais aussi peut-être parce que ces satanés elfes se prévalaient d'être supérieurs, d'être meilleurs, alors qu'ils ne comprenaient presque rien. Ils se contentaient d'attendre et d'observer, de subir les avancées drows. Pathétiques. Cette guerre n'apporterait rien à Serzin que la satisfaction de savoir des misérables éliminés. Rien de plus.

Au Puy d’Elda, la situation était plus problématique. Les intrigues faisaient que les nobles et dirigeants se disputaient et valsaient au rythme des poignards, et qu’aucune autorité fiable n’en ressortait, excepté celle du clergé, qui n’était pas toujours prompt à faire appel aux mercenaires. Trop de flou, trop d'instabilité. Si c'était celle-ci qui créait le travail au sombre, elle devait être savamment équilibrée. Trop peu, et il n'était pas utile, les gardes et soldats suffisant à maintenir l'ordre. Trop, et les gens étaient trop occupés à sauver leurs peaux, à s'élever pour aussi vite redescendre. Il n’avait donc aucun commanditaire valable, et davantage de problèmes survenaient au fil du temps. Ferlana se faisait plus pressante et insistante sur divers sujets et projets. A tel point que le mercenaire ne trouvait plus vraiment d’intérêt à tout cela, et passait le plus clair de son temps en Ithri’Vaan.

L’Ithri’Vaan, justement, où la situation était plus clémente, en quelque sorte. L’éclatement du IVème ost a rendu Sol’Dorn indépendante, et si les drows y restent majoritaires, les autres peuples y entrent peu à peu. L'activité y était importantes, les échanges marchands notables, et la contrebande y faisait bombance. Une chance pour lui, c'était quelque chose qu'il maitrisait. Aussi venait-il souvent faire affaire ici, et en tirait des bénéfices. Il s'y taillait une réputation, et disposait d'une seconde demeure, bien moins luxueuse que celle du Puy, mais suffisante.

Les cités autour de Thraar deviennent gérées par des despotes sans foi ni loi. Qui faisaient justement appel à des mercenaires pour leurs affaires courantes, et étouffaient la population. Pain béni que cela, même si Serzin prenait soin à ne pas trop se mettre en avant. La situation ne durerait pas et finirait par imploser. Mieux valait alors pour lui être "lavé" en apparence de tout soupçon. Et quoi de mieux pour cela que de rester en arrière? Laisser ces petits seigneurs s'adjuger le mérite, qui un jour leurs retomberaient dessus. Et entre des ilots, des étendues sauvages pleines de bandits et de mercenaires. Seule Thraar avait un véritable intérêt, là où les affaires prospéraient. Si Serzin n’y avait pas de demeure, c’est parce qu’il n’en avait pas encore les moyens. Mais l’idée suivant son cours, et ce n’était pas la seule.

C'était en fin de compte territoire idéal pour Serzin, qui allait de Sol’Dorn aux dirigeants du conseil de Thraar. Il y amasse des récompenses plus qu'acceptables, mais loin d'être suffisantes pour lui, et surtout, il sent de plus en plus l’envie de diriger autant que d’exécuter. Si Ferlana s’était rendue plus insupportable ces derniers temps, il y avait une chose de vraie dans ses dires : peut-être était-il temps d’envisager de créer une véritable entreprise qu’il dirigerait.

Lorsqu’il entendit parler de la situation en péninsule, il envisagea un changement de ses plans. En effet, le haut prêtre de Kiel avait entamé une « croisade » contre les péninsulaires, et entendait soumettre les populations ou raser les cités. La religion ne touchait pas vraiment Serzin : s’il croyait plus ou moins aux dieux, il n’avait que faire de les vénérer, pensant que ce qu’il récoltait ne dépendait que de lui. Toutefois, une telle guerre laissait bien souvent place au pillage et aux rapines. Une excellente occasion de s’ouvrir un nouveau marché. Aussi allait-il probablement se décider à migrer vers la péninsule pour rejoindre cette fameuse armée, même si la décision n’était pas encore prise. Et qui sait si son retour ne verrait pas quelques changements de pensées…


Dernière édition par Serzin le Dim 28 Déc 2014 - 20:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être   Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être I_icon_minitimeDim 28 Déc 2014 - 20:18

Alors concernant ton dernier paragraphe, tu ne peux pas amasser autant de richesse juste avec ses boulots, tu vis bien mais pas plus que cela Wink

Sinon pour le moment, le HP de Kiel n'a pas ravagé cité après cité, juste une Razz
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MessageSujet: Re: Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être   Serzin Nua'than, mercenaire et fier de l'être I_icon_minitimeDim 28 Déc 2014 - 20:32

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