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 Wenceslas de Karlsburg - Seigneur de Karlsburg

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Wenceslas de Karlsburg
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Wenceslas de Karlsburg


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MessageSujet: Wenceslas de Karlsburg - Seigneur de Karlsburg   Wenceslas de Karlsburg - Seigneur de Karlsburg I_icon_minitimeJeu 18 Juil 2013 - 20:20

Nom/Prénom : Wenceslas de Karlsburg
Âge : 27 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Particularité : /

Alignement : Loyal Neutre
Métier : Seigneur de Karlsburg, prétendant au Comté d'Arétria
Classe d'arme : Corps à corps

~~ Équipement ~~

Bien qu'il ait déjà prit part à des batailles, Wenceslas n'est qu'un combattant très moyen. Aussi délaisse-t-il souvent son armure de plates pour revêtir des étoffes plus confortables. Il n'a pas un goût prononcé pour la mode vestimentaire mais n'ignore pas non plus qu'un noble de son rang se doit de bien paraître s'il ne veut pas perdre le respect de ses semblables. Par conséquent, ses armoires regorgent de tissus relativement bien travaillés, mais aux couleurs toujours sombres. Wenceslas n'est pas le genre d'homme à aimer porter des couleurs criardes, et on le verra rarement porter autre chose que du gris ou du noir.
Outre ses habituels pourpoints et tuniques, Wenceslas porte la chevalière de feu son père, un anneau d'argent frappé d'un aigle, emblème de la Maison de Karlsburg. Son géniteur lui a par la même occasion transmis une épée longue du nom de Crépuscule, un héritage familial remontant à plusieurs générations. Son pommeau d'argent et sa lame d'acier semblent tellement intacts qu'il est probable qu'elle n'ait jamais servi sur un seul champ de bataille, et il ne faudra pas compter sur Wenceslas pour changer cet état de fait. Il est probable que Wenceslas usera moins de cette arme que des autres legs de son père : le fief de Karlsburg, et l'influence nécessaire pour espérer se voir remettre le titre de Comte d'Arétria.


~~ Description physique ~~

Si l'on s'arrête à la taille et à la corpulence de Wenceslas, on ne trouve rien d'impressionnant au futur Comte d'Arétria. C'est un homme assez jeune de constitution plutôt chétive, de petite taille puisqu'il mesure environ un mètre soixante-cinq. Le teint blafard, sa peau pâle semble dépourvue de toute pilosité, aussi lisse que celle d'une pucelle. Le nez court, la mâchoire lourde et les lèvres fines, de longs cheveux noirs tirés en arrière, il est clair que Wenceslas n'est pas le genre d'homme qui se fait aimer au premier regard, et son succès auprès des femmes est très limité. Cela étant, son physique bien que disgracieux dégage comme une aura étrange qui rend mal à l'aise ses interlocuteurs, surtout lorsqu'il les fixe de ses yeux gris profonds au regard impénétrable. On dira de lui que, bien qu'incapable de susciter l'admiration des hommes, il sait user de la peur pour se faire obéir.


~~ Description mentale ~~

Wenceslas de Karlsburg n'a jamais été un grand bavard. Détestant parler pour ne rien dire, il n'a rien de ces nobles et courtisans qui jacassent à la cour pour se faire bien voir. Il n'est pas non plus de ces gens qui vont enjoliver les choses pour se faire aimer. D'une franchise sans égale, il sait dire les vérités blessantes lorsqu'elles doivent être entendues, mais sait aussi se comporter de façon mesurée. Il fait toujours preuve d'une grande maîtrise de lui-même, d'un calme déconcertant même dans les heures les plus sombres, et n'hésite pas à prendre des décisions radicales lorsqu'il fait face à une situation difficile. Ses colères sont rares, du moins ne les exprime-t-il jamais en public. Il considère que le fait de montrer ses émotions, quelles qu'elles soient, c'est faire preuve de faiblesse. Et dans le monde impitoyable de la politique humaine où les coups bas sont légion, nul ne peut se permettre de passer pour un faible, Wenceslas moins que quiconque.

Tout comme il est difficile de deviner ce qu'il pense lorsqu'on fixe son visage impassible, il est parfois difficile de connaître ses intentions. Wenceslas est clairement un homme ambitieux, mais on ne sait jamais à quoi s'en tenir avec lui. Il semble respecter sa parole quand il la donne et attacher un certain respect aux lois et traditions, mais au fond il ne semble jouer qu'à un jeu : le sien propre. Car Wenceslas n'a aucun véritable allié : si les hommes parvenaient à lire ses pensées à travers le mur de ses yeux gris, ils y trouveraient un paranoïaque qui se méfie de tout le monde, et qui n'a confiance qu'en lui et en lui seul.


~~ Histoire ~~

Il est des hommes qui, lorsque les choses suivent leur cours normal sans interruption, sont appelés à demeurer dans l'ombre. Il est certaines familles qui, sans le jeu du hasard et les coups de pouce du destin, suivent les siècles sans jamais s'élever, jusqu'à parfois s'éteindre.
Il est des hommes qui consacrent une vie entière à se battre pour échapper à cette fatalité. Il est des hommes qui ne trouvent pas le repos tant qu'ils n'ont pas atteint ce but qu'ils se sont fixés : s'élever plus haut que l'on ne pourrait raisonnablement le prétendre. Et bien souvent, ces hommes meurent avant d'avoir atteint leur but. Mais leur combat n'est pas vain pour tout le monde.
Tout ce qui l'attendait, Wenceslas de Karlsburg le devait aux efforts déployés par son père, et aux coups de pouce du destin.

Son père, Sigurd de Karlsburg, ne possédait qu'un fief sans grande renommée, perdu dans le comté d'Arétria. Possession de la famille depuis des siècles, la châtellenie de Karlsburg jouissait, à en croire son seigneur, d'une histoire et d'ancêtres glorieux, mais nul n'était dupe. Karlsburg n'était qu'une terre assez petite, où trimaient des serfs pour le compte d'une famille sans renommée, mais néanmoins fière et qui ne semblait manquer de rien si ce n'est de gloire.

Fiers, les Karlsburg l'étaient, et Sigurd plus encore que ses prédécesseurs. Désireux d'élargir son domaine, ce que la famille n'avait jamais réussi à faire, il tenta bien de nouer des alliances profitables par le biais de mariages. Lui-même avait épousé la seconde fille du seigneur de Wenden, Alyna. La dot fut salée, mais n'élargit guère l'influence des Karlsburg dans la région. Toutefois, il ne désespérait pas de pourvoir ses fils de partis profitables.

Seulement voilà, des fils, il eut bien du mal à en avoir. Des filles aussi, d'ailleurs. Les premières années ne furent qu'une succession de fausses couches, d'enfants morts nés et de faux espoirs. Plusieurs fils décédèrent au bout de quelques mois. Puis vint finalement Daric, plus robuste que les autres, plus viable. L'enfant vécut, et quatre ans plus tard Alyna donna à son seigneur de mari un deuxième fils, Wenceslas. Les espoirs de Sigurd étaient saufs.

C'est en l'an 980 du dixième cycle que naquit Wenceslas de Karlsburg. Deuxième enfant survivant du couple seigneurial, on ne pariait pourtant pas sur sa santé : beaucoup plus maigre que son frère aîné, il tomba souvent malade pendant l'enfance et frôla la mort à plusieurs reprises, mais survécut toujours. Constamment inquiète pour sa santé, Alyna le tint à l'écart du monde, interdisant à son époux de le faire voyager ou de le soumettre à des conditions de vie trop rudes. Sigurd aurait probablement fait la sourde oreille si Wenceslas avait été son fils unique, mais il avait déjà Daric. L'aîné faisait la fierté du seigneur de Karlsburg, qui voyait en lui le futur seigneur du domaine, un fils à qui il devait enseigner les rudes conditions de vie du nord. Pendant que Daric voyageait avec son père et apprenait à se battre, Wenceslas était cloîtré à Karlsburg, entouré de ses précepteurs, apprenant à lire et à écrire. On formait l'aîné aux armes et aux sports virils, tandis qu'on instruisait le second.

En grandissant, les deux fils de Sigurd devinrent de plus en plus radicalement différents. Wenceslas devint certes plus solide qu'il ne l'avait été, n'étant plus à un âge où la moindre fièvre pouvait l'emporter, mais il demeurait un jeune garçon maigre et imberbe quand son frère, à peine de quatre ans son aîné, était une montagne de muscles avec une barbe hirsute qui lui mangeait le visage. Les jeunes filles raffolaient de Daric; la ganache de Wenceslas les faisait fuir. Daric savait se faire écouter et se faire respecter, et il appréciait le contact des autres; Wenceslas fuyait la foule et préférait sa solitude.
Sigurd était certes déçu de son deuxième fils, mais le premier faisait toute sa fierté. Seule Alyna voyait les choses différemment. Seule une mère connaît assez ses deux enfants pour savoir lequel était le plus apte à exercer un jour de hautes fonctions. "Il est intelligent", disait-elle à son époux. "Un jour, tu verras, tu auras besoin de lui."

En l'an 994, âgé de dix-huit ans Daric de Karlsburg se rendit à Diantra à la demande de son père, dans le but d'y fréquenter la cour, de se faire des amis et d'y trouver un bon parti. La capitale, si lointaine et si rêvée, semblait offrir tout ce dont Sigurd avait toujours rêvé pour la gloire de sa famille. Mais Daric n'y trouva que la peste introduite en ville par les drows, et la maladie le foudroya littéralement.

Les années qui suivirent furent bien sombres à Karlsburg. On eut dit que le seigneur avait vieilli de dix ans, et l'on craignait que le chagrin ne finisse par l'emporter.
Il n'en fut rien. Sigurd surmonta sa peine, et se tourna finalement vers Wenceslas, qui était devenu par la force des choses l'héritier de la châtellenie de Karlsburg. Il l'associa dès lors à ses décisions, lui apprenant les secrets de la politique, et il fut surprit de découvrir à quel point Wenceslas se montrait réceptif et intéressé par les jeux des seigneurs. Wenceslas reçut par la même occasion une formation aux armes, auprès d'un bon instructeur, mais se montra bien moins satisfaisant que ne l'avait été son frère. "Piètre combattant, mais habile en politique", assurait Alyne à son époux. "On ne se bat pas en lisant des livres", rétorquait Sigurd. "Ici, non. Mais ceux qui nous gouvernent le font", répliquait-t-elle.

Vint alors le temps de la guerre civile, lorsque les barons d'Oësgard, Olyssea, Ancenis et Hautval se rebellèrent contre le pouvoir royal. Les marquis Merwyn de Serramire et Aegar de Sainte-Berthilde prirent le parti du Roi. Comme les autres vassaux d'Arétria, Sigurd suivit les bannières de Sainte-Berthilde dans le camp royaliste. Âgé alors de dix-huit ans, Wenceslas accompagna son père à la guerre, et tous deux prirent part notamment au siège d'Oësgard. Piètre guerrier, Wenceslas fut rarement au coeur de la bataille, mais il connut malgré tout le choc de l'acier et l'odeur du sang. Il tua des hommes, et manqua de peu d'être tué. L'expérience du combat ne lui donna guère le goût du sang, mais ne l'en dégoûta pas non plus. Les champs de bataille le renforcèrent mentalement, et les horreurs de la guerre forgèrent son caractère inébranlable.
Lorsque les marquis de Serramire et de Sainte-Berthilde, qui avaient pourtant oeuvré pour le Roi au cours de la guerre civile, se rebellèrent à leur tour contre la couronne, Sigurd décida de ne pas répondre à l'appel du marquis Aegar. Grand bien lui en fit : le camp royaliste l'emporta une fois de plus, et les deux marquis furent déchus de leurs possessions et titres.

De retour à Karlsburg, Sigurd et Wenceslas eurent une longue discussion. Ou plutôt, un long monologue du père, que le fils écouta sans mot dire. "Mon fils, dans un an, cinq ans, dix ans, que sais-je, je ne serais plus là et ce sera à toi de défendre l'honneur de notre famille. Lorsque j'avais ton âge, mon père m'a légué ce fief que je te lèguerais un jour. Sais-tu quel sentiment m'a traversé lorsque je suis devenu seigneur de Karlsburg ?" Devant le silence de son fils, Sigurd poursuivit. "La déception. La honte. Siècle après siècle nous nous transmettons une minuscule parcelle de terre qui ne nous rapporte pratiquement rien. Nous vivons dans un minuscule château, vivons des maigres récoltes de serfs fainéants. Chaque jour avant la mort de mon père, je m'imaginais que posséder le fief de notre famille serait un honneur, une fierté qui me comblerait. J'avais tort. Notre famille vit ici depuis longtemps... nous sommes des enfants du nord, Wenceslas, nous devons être fiers de notre terre. Mais pour cela, nous ne pouvons nous contenter de léguer simplement à nos fils le peu que nos pères nous ont donné. Notre famille doit s'élever, comme elle aurait dû le faire depuis longtemps." Ce à quoi Wenceslas répondit, comme s'il lisait dans les pensées de son paternel : "J'ai appris que le Comte d'Arétria était porté disparu depuis la guerre civile..." Sigurd sourit. Son fils avait comprit où il voulait en venir.

Karlsburg était soumise à la suzeraineté directe du Comte d'Arétria, Girald d'Israïl. Celui-ci n'était pas réapparu depuis la fin des combats, et le titre était vacant. Mais alors que Sigurd espérait y voir l'occasion de s'élever plus haut qu'aucun de ses ancêtres ne l'avait jamais fait, on lui préféra un candidat de plus haute extrace et jouissant d'une meilleure réputation. La couronne redistribua les terres des barons déchus, le comté d'Arétria tomba entre les mains d'Anseric de la Rochepont, et les Karlsburg devaient se contenter, comme toujours, de leur petite châtellenie.
Sigurd vécut assez mal cet échec. Et bien qu'il dût prêter serment auprès d'Anseric, devenu son nouveau suzerain, il rumina contre ce dernier une rancune tenace. "On l'a élevé à ce rang sous prétexte qu'un de ses aïeux était duc de Serramire", maugréait le seigneur de Karlsburg. " Qui saurait dire si c'est vrai ? Nous nous sommes battus autant que lui, si ce n'est plus, et on nous ignore comme des moins que rien. Les ingrats !"

Les années passaient, et le seigneur de Karlsburg, vieillissant, affrontait avec plus de difficultés ses échecs. Wenceslas fêtait quant à lui ses vingt ans, au moment où le Voile, annonciateur de la fin d'un cycle, plongea quelque temps la péninsule dans la pénombre. Autour de lui, on s'extasiait, affirmant que c'était une chance illustre pour un homme de vivre un tel événement qui ne survenait qu'une fois tous les mille ans. Comme si le fait de voir la nuit triompher du jour pour quelques heures devait changer leur vie... peu captivé par le phénomène, Wenceslas resta un temps reclus au château de Karlsburg, puis, las d'arpenter les mêmes salles et couloirs, décida de profiter de la fin des hostilités pour voyager dans la péninsule.
Son voyage le mena tout naturellement à la capitale, où son frère se rendit jadis pour y périr. Wenceslas s'efforça de se trouver une place et des amis à la cour, bien que personne ne semblait avoir jamais entendu parler de son fief de Karlsburg - lequel se trouvait loin au nord - et que la plupart des dames et barons préféraient ignorer le personnage laid et maigrichon qu'il était. Il rencontra, ou plutôt aperçut - car celui-ci ne lui adressa jamais la parole - le Roi Trystan, et d'autres illustres personnages de son époque. Rencontrer les grands de ce monde n'avait du reste rien de bien excitant, et ne faisait que rappeler à Wenceslas ô combien il leur était désespérément inférieur.

Il ne tarda guère à se lasser de la folle vie de la capitale, si différente en tous points de la vie qu'il menait dans le nord. Aussi ne s'attarda-t-il pas davantage lorsque son père le rappela à Karlsburg, en l'an 4 du septième cycle. Sigurd avait apparemment trouvé une épouse pour son fils, et assurait dans sa lettre à Wenceslas qu'il serait ravi de l'excellent accord qu'il était parvenu à trouver. Le jeune homme quitta Diantra et se mit en route pour le nord, mais ce qu'il y trouva le fit déchanter rapidement. La merveilleuse épouse tant vantée par son père n'était qu'une fille d'un châtelain local qui allait mourir sans autre descendance, et Sigurd espérait ainsi ajouter ces terres à celles qu'ils possédaient déjà. "Je suis encore jeune, père, je peux trouver un meilleur parti que celui-ci. Lorsque Daric était vivant, vous aviez refusé des propositions plus intéressantes", lui rappela Wenceslas. "Daric est mort, et bientôt ce sera mon tour", répliqua le père. "Si je meurs maintenant, je n'aurais rien accompli de ma vie. Alors tu vas épouser cette gamine, elle va te pondre des héritiers, et tu vas perpétuer notre héritage comme je l'ai fais."
Sigurd semblait las. Toute sa vie, il s'était battu sans jamais parvenir à ses objectifs. Ses semblables le méprisaient et les barons l'avaient toujours traité comme un moins que rien. Le désespoir l'avait gagné avec l'âge, il s'était rendu à l'évidence : jamais il n'obtiendrait le comté d'Arétria, toujours aux mains d'Anseric de la Rochepont. Wenceslas accepta le mariage et épousa la jeune châtelaine, Annabelle de Styr. Ni l'un ni l'autre des époux ne semblait ravi le jour de la cérémonie. Wenceslas fut déçu lorsqu'il découvrit le domaine que cette alliance devait lui apporter, la mariée fut quant à elle déçue de la nuit de noces. Mais Wenceslas avait promis à son père qu'il l'épouserait, et il avait tenu parole.

Sigurd de Karlsburg mourut peu de temps après, emporté par une violente fièvre. Wenceslas organisa les funérailles de son père et devint seigneur de Karlsburg. Il ne tarda pas à comprendre ce qu'avait voulu lui dire son paternel, lorsque celui-ci évoquait la déception qu'il avait ressentie lorsqu'il avait prit possession du fief. Certes Wenceslas disposait de terres un peu plus grandes grâce à son mariage, mais il s'était du même coup privé de la possibilité de contracter un mariage plus avantageux. Et son épouse l'agaçait chaque jour un peu plus. La garce croyait qu'elle pouvait s'immiscer dans les affaires de la châtellenie ? Elle n'osa jamais plus insister lorsque son père décéda, lui faisant comprendre que Wenceslas devenait seul maître du sort de son épouse désormais, et que nul ne viendrait se plaindre s'il devait arriver quelque chose à la jeune femme.
Annabelle de Styr mourut à son tour quelques mois plus tard, dans des circonstances qui demeurent obscures. Et si aujourd'hui certains à Karlsburg pensent que leur seigneur pourrait ne pas être tout à fait étranger à cette mort subite, nul ne semble oser émettre cette hypothèse à voix haute.

L'an 6 fut riche en événements au sein du royaume. La rumeur soudaine de la mort du Roi Trystan et de son épouse s'était répandue comme une traînée de poudre. A Diantra, la couronne avait échu à un marmot tandis qu'un bâtard lié à la famille royale, un certain Aetius d'Ivrey, devenait régent de la couronne. Lors de son séjour dans la capitale, Wenceslas avait déjà entendu parler de lui. Wenceslas n'avait pas manquer d'éprouver une certaine admiration pour ce personnage qui avait su s'élever d'une faible condition au rang de comte de Scylla. "Aujourd'hui l'Ivrey est sans conteste l'un des hommes les plus puissants de la péninsule, et il ne le doit qu'à lui-même", songeait-il. Cela ne manqua pas de lui rappeler que lui-même n'entendait pas passer sa vie dans un fief perdu que nul ne connaissait.

Le printemps donna à Wenceslas l'occasion inespérée de poursuivre l'oeuvre de son père. Son suzerain le Comte Anseric de la Rochepont avait épousé la baronne d'Olyssea, Clélia. Tous deux fomentaient un complot contre leur suzeraine, la marquise de Sainte-Berthilde Arsinoé d'Olyssea, cousine de cette dernière. Lorsqu'il reçut d'Anseric la demande de joindre ses forces aux siennes, Wenceslas sut qu'il allait lui falloir faire un choix crucial. Il devait soit demeurer loyal à Anseric, qui était son suzerain direct mais qu'il détestait, soit demeurer loyal au marquisat de Sainte-Berthilde et à la couronne. Dans tous les cas, il lui fallait prendre un risque. Il attendit quelque temps avant de prendre une décision, préférant observer de quelle manière les choses allaient progresser. Apprenant que le régent en personne, Aetius d'Ivrey, se portait au secours de la marquise, Wenceslas n'hésita plus et prit les armes contre Anseric de la Rochepont. Il voyait là l'occasion parfaite de chasser celui-ci du comté afin de revendiquer le titre pour lui-même. Les hommes de Karlsburg se joignirent dès lors aux forces du régent, jusqu'à ce que la fronde soit matée.

"Tout n'est qu'opportunisme", expliqua Wenceslas à sa mère alors que celle-ci, étendue mourante dans son lit, écoutait son fils dans ses dernières heures. "Au cours de la guerre civile Merwyn de Serramire et Aegar de Sainte-Berthilde furent les hérauts de la royauté, puis se rebellèrent par la suite. Anseric de la Rochepont n'était pas différent : récompensé du comté d'Arétria pour sa loyauté au Roi, vois ce qu'il en a fait par la suite. La loyauté va et se perd. Le pouvoir fait perdre la tête aux hommes, il leur en faudra toujours plus. Mais je suis différent. Je peux aspirer aux plus hautes fonctions si je le souhaite, je peux manigancer bien des choses moi aussi... mais je n'oublierais jamais d'où je viens."

Durant l'été qui suivit, Wenceslas adressa une lettre au régent Aetius d'Ivrey, faisant état de sa constante fidélité à la couronne et de sa promesse de continuer d'œuvrer dans les intérêts du royaume si le régent devait appuyer ses prétentions sur le comté d'Arétria. Dans un premier temps il n'obtint aucune réponse. Ce n'est qu'au printemps suivant qu'il parvint à un accord de principe. Mais les pourparlers furent interrompus avec le décès du régent, survenu dans une étrange explosion à Diantra - les faits rapportés à Wenceslas étaient si incompréhensibles qu'il crut d'abord à une mauvaise blague et fit châtier le messager. La question du comté demeura dès lors en suspens.

Las d'attendre, et craignant que le titre ne lui file entre les doigts, Wenceslas décida de se rendre à Diantra où devaient bientôt se tenir les funérailles du régent. Il espérait arriver à temps pour y rencontrer l'épouse de ce dernier, qui n'était autre qu'Arsinoé d'Olyssea, marquise de Sainte-Berthilde : celle qui, il l'espérait, lui attribuerait enfin le comté pour-lequel son père s'était battu toute sa vie.


HRPComment trouves-tu le forum ? : Il est rare de voir un forum avec un background aussi travaillé et un niveau de RP aussi bon tenir aussi bien les années que ne le fait Miradelphia. Chapas beau !
Comment as-tu connu le forum ? : Il y a longtemps, probablement via un top-site mais difficile de m'en souvenir exactement.
Crédit avatar et signature : http://browse.deviantart.com/art/Roose-Bolton-314993202
Compte autorisé par : Ayant dialogué par MP avec Hans pour créer ce personnage (mes comptes précédents étant de toute façon en âmes errantes) je suppose avoir l'autorisation. Si j'ai mal supposé, merci de ne pas taper trop fort :)


Dernière édition par Wenceslas de Karlsburg le Jeu 18 Juil 2013 - 22:52, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Wenceslas de Karlsburg - Seigneur de Karlsburg   Wenceslas de Karlsburg - Seigneur de Karlsburg I_icon_minitimeJeu 18 Juil 2013 - 22:27

Salut Wenceslas,

C'est moi qui, tu t'en doutes, vais m'occuper de ta fiche. Attendant au quart de tour celui qui prétendrait à reprendre mon fief, je dois t'avouer être séduit de la qualité de la fiche.

Toutefois, il y a une erreur temporelle dans l'histoire (qui du reste intègre brillamment les évènements importants de la Péninsule). En effet, tu confonds l’éclipse, qui eut lieu au changement de cycle, et l'ellipse, un saut temporel de trois années que nous avons effectué entre l'an 3 et l'an 6. C'est à la fin de l'ellipse, et non de l'éclipse, qu'est mort Trystan, et qu'a commencé la régence d'Aetius (suivie, un ou deux mois plus tard, de la rébellion d'Anseric et de Clélia contre Arsinoé). Avant cela, Aetius était seulement comte de Scylla, et ne fréquentait pas la cour du Roy (qui était toujours Trystan). De fait, je pense que cela te change un petit peu ton histoire, du moins dans sa partie finale, et je te laisse donc effectuer ces modifications.
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MessageSujet: Re: Wenceslas de Karlsburg - Seigneur de Karlsburg   Wenceslas de Karlsburg - Seigneur de Karlsburg I_icon_minitimeJeu 18 Juil 2013 - 22:49

Ah oui, merci pour cette précision Wink j'ai modifié en conséquence. J'espère ne rien avoir oublié.
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MessageSujet: Re: Wenceslas de Karlsburg - Seigneur de Karlsburg   Wenceslas de Karlsburg - Seigneur de Karlsburg I_icon_minitimeJeu 18 Juil 2013 - 23:17

Eh bien, ceci réglé, il me semble pouvoir te valider! Bienvenue à nouveau sur le forum ; tu connais le chemin!

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