Gidéon Troskri - Prince du crime

Nom/Prénom : Gidéon Troskri
Âge : 39 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Particularité : Rien de particulier

Alignement : Neutre Mauvais
Métier : Vendeur de produits exotiques, chef de la pègre
Classe d'arme : Peut se débrouiller avec une dague, mais n'est pas très doué pour se battre.


Possession/Équipement : Fût un temps où Gidéon aurait pu vous dire "je ne possède rien d'autre que mon corps", autant vous dire que ça n'est plus le cas aujourd'hui! Possédant une belle maison dans le quartier cossu de Saren, dans la grande ville de Thaar, toujours paré de beaux habits, un poignard en or trônant fièrement à sa ceinture... Non, cet homme n'est pas propriétaire de rien. Possédant au total une villa dans la ville, trente-neuf bâtiments dans les quartiers pauvres ainsi qu'une trentaine de maisons d'accueil partout dans la cité, ce bourgeois fortuné ne peut que s'enorgueillir du terrain qu'il a réussi à acquérir et qui augmente chaque mois.

Sa demeure en elle-même est censée représenter l'aspect florissant de ses affaires, il faut dire qu'officiellement il est censé faire de l'import-export de pierres précieuses dans la cité! L'extérieur est fait de pierre blanche importée de loin et des petites arabesques en feuille d'or entourent les lourdes portes de chênes de l'entrée, construite sur trois étages chaque pièce recèle un certain charme même si l'uniformité de chaque étage tend à atténuer l'impression d'un luxe tapageur. En effet le rez-de-chaussée est censée représenter la richesse elle-même, des meubles en bois précieux y côtoient l'argenterie et la soie, le premier étage est réservé aux entretiens professionnels -autant dire qu'il y a en a peu- l'ensemble est sobre, les murs couverts d'azur de l'étage du dessous sont remplacés par des teintes vertes, visiblement on ne veut pas garder les gens ici. Au second étage se trouve les chambres des invités, là le faste est au rouge et même si les divers meubles ne sont pas d'aussi bonne qualité que ceux du bas ils sont tout de même de bonne facture et très solides, il y a même des bijoux prêtés le temps du séjour!

Enfin, le dernier étage est le logement du maître des lieux lui-même. Cet endroit représente sa personnalité, les pièces se succèdent, chacune parcouru de blanc et dont les murs sont parsemés d'armes en tout genre, ce n'est que la partie visible, car on suppose que derrière la dernière porte, celle des appartements, qu'aucune personne ne doit jamais voir... Les murs de la chambre à coucher est remplie des têtes empaillées de ceux qui ont trahis Gidéon. C'est bien sûr ridicule! Ces têtes sont dans un coffre...

Evidemment il ne franchit pas ces étages par les escaliers, il faudrait être fou! Aussi a-t-il fait construire un petit ascenseur actionné par ses esclaves les plus fidèles (c'est à dire les mieux logés et nourris).



Description physique : Il n'est pas homme de très grande taille, un mètre soixante-huit lui suffisant largement pour ses petites affaires sans lui causer un trop fort sentiment d'infériorité. Après avoir été mince toute sa jeunesse, Gidéon est devenu un homme mûr presque gras, son ancien ventre plat devenue une bedaine rebondie par la viande et l'inactivité tandis que ses bras n'ont plus leur force d'autrefois. Qu'on ne s'y trompe tout de même pas, il serait bien capable d'étrangler quelqu'un avec ses grosses mains boudinées.

Pour le reste, à l'observateur habile d'en juger, les cheveux bruns qui coulent sur ses tempes commencent à blanchir et la fine barbe qu'il entretenait tant le gêne presque désormais. Son regard brun donne l'impression qu'il est constamment en train de chercher de l'or et sa peau blanche reste toujours impeccablement propre, à part quand il doit mettre les "mains dans le cambouis" comme il dit.



Description mentale : Ce n'est pas le terme "colérique" qui le caractériserait, non... Ce n'est pas de la colère qui s'échappe de ses lèvres quand Gidéon est face à une impasse ou une situation imprévue, c'est une haine froide, sourde, qui va s'abattre sur l'objet de son désarroi et avec autant de violence que possible. Voilà le trait qui représente bien le caractère de ce criminel enragé, la violence, le meurtre, le pillage, il ne recule devant rien pour se faire de l'or, ayant autant de considération pour ses prostituées ou ses clochards-informateurs que pour la boue qui macule ses bottes après un passage dans la rue.

En dehors de sa façon expéditive de régler les affaires "discrètes", dans la vie de tout les jours Gidéon est un homme hargneux, peu souriant, excepté quand le repas est servi ou qu'un client potentiel vient lui rendre visite, auquel cas il troquera sa grimace contre un sourire poupin et une attitude aimable. Vous l'aurez compris, il fait la part des choses entre le vieux grincheux acariâtre et le bon gros marchand honnête qui ne veut rien d'autre que faire prospérer son commerce.



Histoire : Tout commença dans une rue de Thaar, tout ce qu'il y avait de plus ordinaire. Un couple travaillait dur pour faire perdurer un petit commerce de vivres, principalement des légumes, qu'il avait ouvert avec toutes leurs économies accumulées au cour des années grâce à des travaux difficiles et ingrats. Un enfant ne tarda pas à naître, le premier d'une longue lignée qui devaient tous décéder en bas âge, seul l'aîné, Gidéon Troskri, survit à cette enfance difficile où seul le travail comptait, malgré les résultats visibles sur l'échoppe.
Aux cinq ans de notre futur criminel, la situation de la boutique périclita, apparemment un riche conglomérat de marchands  trouvait que ce petit artisan lui faisait de l'ombre mais en même temps il n'était pas assez important pour être admis parmi le consortium... Aussi, d'un commun accord (qui ne dût pas demander plus de trois minutes pour être décidé) se cotisèrent-ils pour le faire couler. C'est ainsi, qu'années en années, le père de Gidéon sombra dans l'alcoolisme et que les violences devinrent courantes dans la famille tandis que l'affaire tombait à l'eau.

C'est à cette époque que l'enfant, bientôt jeune adolescent commença à basculer dans la violence: il cherchait des bagarres, volait ce qu'il ne pouvait pas obtenir et agressait volontiers les jeunes gens qui faisaient l'erreur de ne pas lui résister, avant d'avoir vidé leurs poches de toute piécettes, bien entendu. Cela étant ces gamineries ne nourrissent pas leur hommes, et à 19 ans, alors que l'affaire paternelle avait fondue comme neige au soleil, forçant les deux parents à accepter des métiers de misères, Gidéon souhaita aider sa famille en se faisant embaucher comme domestique chez une riche noble de la cité.

On pourrait se demander pourquoi une personne si influente -il s'agissait après tout de Rosa di Ortiso, femme du fameusement riche juge Ortiso- aurait fait appel à un enfant de la misère à deux doigts de chuter pour de bon dans la délinquance... La question n'échappa pas à notre héros et la réponse lui vint tout aussi vite: elle voulait se débarrasser de ce mari vieillissant qui refusait désormais de payer sa coûteuse toilette, la forçant à vivre sur la cagnotte, malheureusement le magistrat était un homme méfiant, apte à échapper aux assassins. Ainsi apparu la mission de Gidéon: ce jeune homme presque laid devait séduire son maître et l'empoisonner, en échange la bourgeoise se révélerait extrêmement généreuse, jugez-en: un quart de la fortune colossale et une introduction dans le monde des princes-marchands, des maîtres de guilde et de la noblesse. Nul ne sait pourquoi ces conditions étaient si bonnes, la peur de ce garçon inquiétant peut-être?

Toujours est-il qu'il fallu trois ans au futur adulte pour réussir, trois ans où il graissa la patte de son supérieur pour endormir sa méfiance avant de verser la poudre mortelle dans son vin, un soir. La victoire était totale, rien ne l'inculpait, tout le monde le soupçonnait évidemment mais la Rosa jurait sur ses grands dieux qu'il n'était pas coupable... N'empêche, on jasait dans les boudoirs de la nouvelle maison cossue que ce gosse de la misère dont les parents étaient mourants s'offrait, de sa présence près de la riche dame à tout les soupers et à toutes les orgies... Et on lui trouvait un air si féroce, si sauvage!
Ce que la belle dame ne disait pas,  c'est qu'à l'origine elle n'avait jamais envisagé la possibilité de donner un quart de son or final à Gidéon, elle comptait plutôt s'en débarrasser discrètement après sa besogne accomplie. Par chance pour le jeune homme, sa patience, son manque de remord et son désir d'en avoir toujours plus convainquirent la veuve d'accomplir sa part du contrat. Qui savait jusqu'où ce garçon pourrait aller avec cette somme?

De son côté Gidéon n'était guère satisfait, sa fortune était certes faite, personne n'aurait dit l'inverse, mais elle était loin d'être éternelle. Un jour, à force de loger dans ce manoir à manger des grands plats elle s'épuiserait et il se retrouverait dans son ancienne condition, ce qu'il refusait.
Son destin fût scellé le jour où, dans la rue, en train de manger la mie d'un pain, il tomba sur un de ces nombreux miséreux qui le supplia de lui donner pitance. Gidéon eût une illumination, avec un sourire il laissa le clochard dévorer la nourriture à pleine dents, ensuite, de sa voix la plus mielleuse le richou lui demanda un service, une aide très simple: attraper le pauvre marchand de légumes qui vendait à la criée pour lui soutirer sa recette du jour... Et ce fût fait.



"Ils meurent de faim, je leur donne un bol de soupe et ils me donnent leur vie, pourquoi lever une armée alors que j'ai mes refuges pour les pauvres?" -Gidéon Troskri

Bien des années ont passées maintenant, et le requin connu sous le nom de Gidéon Troskri s'est fait une mauvaise réputation dans la cité. Ses soupes populaires lui permettent de recruter du personnel, lequel va extorquer, voler, assassiner, espionner pour lui, la taille de leur plat correspondant aux nombres de "services" rendus. Peu à peu des rues entières tombent sous son contrôle direct tandis qu'il cache son activité sous le couvert d'un commerce de soieries et de fruits exotiques dans la cité.

Et que dire des soirées qu'il organise? Disons qu'elles ne sont pas fréquentées par la fleur la plus honnête de la ville, sa réputation le précède et ceux qui viennent à ses banquets ont souvent des intérêts... Criminels.

Sa richesse a montée en flèche, son tour de taille ainsi que le nombre des criminels sous ses ordres. Les maisons closes sous sa juridiction se sont multipliées, la "taxe" qu'il récolte sur les mendiants et les aventuriers de passage met la viande dans chacun de ses repas à dix plats et le meurtre sur commande ajouté au rançonnage des commerçants lui ont offerts le luxe de sa nouvelle demeure.
Bientôt le temps de l'extorsion des "petits marchands et voyageurs" va arriver à son terme, partenariat et corruption vont lui permettre de recevoir la dîme de guildes entières, les gras commerçants devront s'incliner ou subir la vengeance du groupe Troskri, quant aux jeunes loups de la pègre voulant suivre son exemple ainsi que les anciens du milieux... Ils viendront dîner chez lui, pour qu'il les salue avant de les faire égorger.



HRP
Comment trouves-tu le forum ? : Toujours bien ^^
Comment as-tu connu le forum ? : Un top site
Crédit avatar et signature : http://th02.deviantart.net/fs25/PRE/f/2008/077/d/7/fat_merchant_by_TolmanCotton.jpg par TolmanCotton
Compte autorisé par : Glinaina (premier compte Alric de Hortelant)

Salut kamarade,

C'est moi qui vais m'occuper de ta fiche. Un doute m'assaillit : visualise-t-un bien l'univers dans lequel tu te plonges ? En ce moment, certains joueurs on mis à la mode ces princes marchands, ces chefs de pègre, et ainsi de suite, mais de même que le Conan de 1982 avait été suivi d'une flopée de sous produits du genre Sword & Sorcery, j'ai l'impression ici que y'aurait un certain travail d'assimilation du contexte à faire.

Concrètement, ça se traduit dans le vocabulaire. À te lire, j'ai l'impression que tu te trouves soit dans la prohibition des années 20 ("cartels", "bars clandestins", "racket", "contrebande"), dans la comédie humaine ("le monde de la haute bourgeoisie et de la noblesse"). Cela trahit quand même une méconnaissance de l'univers de Thaar et de l'Estrévent ; hésite pas à lire un peu les rps et la fiche d'Alcide, par exemple, pour te faire une idée de ce que peut être cet univers

Voilou voilou, j'ai remplacé les termes sonnant trop contemporains pour des équivalents plus proche de la réalité tharrie (tharrienne?).

Mais dans ce cas juste une question, si il n'y a pas de contrebande à proprement parler, ils font quoi les contrebandiers? Ils revendent juste la marchandise volée?

Deux remarques sur le fond :

-"Un petit commerce d'épice" c'est un peu un oxymore ; le commerce d'épice est par essence quelque chose d'important, brassant pas mal d'argent. Il y a des petits épiciers, mais ce ne sont pas des vendeurs d'épice.

-"sa fortune était faite" ; comment un jeunet issu de la rue, embauché pour faire le laquais, et finalement l'assassin, devient il riche ? La fortune est celle de la dame, non ?

-Corrigé pour le magaso, d'épices, j'ai plutôt pris un commerce de vivres (légumes pas trop frais, fruits...), c'est un peu léger pour se faire ruiner par des marchands cupides mais finalement c'est l'un des rares types de commerce qui n'ait pas forcé Gidéon à l'apprentissage.

-Pour la dame, l'explication -développable en RP- est qu'elle a proposé à Gidéon un quart de la fortune de son mari pour l'assassinat. Comme on s'en doute elle aurait préféré le faire tuer à la fin pour qu'il ne dise jamais rien mais devant son absence totale de remords et sa débrouillardise elle a préféré l'épargner et lui donner l'argent, histoire de s'en faire un potentiel allié.

Ce salaire plus que gras me semble un peu capillotracté, mais allez, je vais être magnanime.

Je valide, tu connais le chemin.

Code:

[Métier & Classe] : Maître marchand & chef de pègre

[Race & Sexe] : Masculin & Humain

[Classe d'arme] : Aucune

[Alignement] : Neutre mauvais