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 Le chemin [PV Ithe]

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Cécil Heiler
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MessageSujet: Le chemin [PV Ithe]   Le chemin [PV Ithe] I_icon_minitimeDim 16 Fév 2014 - 17:57

Cécil tenait tranquillement les rênes de sa jument, le claquement de ses sabots contre le petit chemin de terre battue sonnait en rythme avec le crissement de la poussière sous les roues du véhicule qui grinçait légèrement dans leurs essieux... Au loin, le son d'un cours d'eau, le chant de quelques oiseaux invisibles qui se répondaient inlassablement, et , tout proche, le bruissement régulier des insectes qui s'ébattaient sous le soleil matinal.
Le guérisseur avait l'esprit encore légèrement embrumé, les yeux mi-clos, un petit sourire aux lèvres. Il s'était levé aux aurore, à l'heure ou la rosée perle sur les toiles d'araignée et sur les pétales des fleurs sauvages. Mais il fallait au moins cela pour trouver l'espèce végétale qu'il cherchait tout particulièrement. Elle poussait à l'ombre des buissons et ne s'ouvraient que la nuit afin de se refermer doucement aux rayons du soleil trop agressifs pour elles. Ces fleurs délicates, que l'on nommait perles de nuit, se présentaient sur une courte tige au bout de laquelle se trouvait la fleur, d'un violet sombre légèrement nacré, comme une marguerite aux multiples pétales. Le jour venu, elles se refermaient, et la partie de leurs pétales la plus nacrée la recouvrait entièrement, formant une sorte de perle dont elles tenaient leur nom.
Mais le plus important était leur propriété principale : combattre les angoisses et la fatigue de l'esprit, soulager les cœurs perdus...
Ce matin la, Cécil n'en avait cueillit qu'une petite poignée, peut être suffisamment pour remplir deux fioles si il diluait un peu plus qu'à l'accoutumé la préparation.

Le jeune passa une main sur son visage, chassant les larmes de sommeil de devant ses yeux, et bailla longuement avant de s'étirer, tenant les rênes d'une seule mains tandis que son dos craquait légèrement.
Il retira alors sa mante à capuche, l'atmosphère commençait à se réchauffer maintenant, car le soleil était déjà bien levé. Il prit une grande inspiration : la journée commençait plutôt bien, comme si elle promettait d'être paisible.
Cela dit, trop paisible signifiait pas de clients, et cela n'arrangeait pas vraiment ses affaires. Non pas qu'il souhaitait que quelqu'un se blesse, mais il souhaitait se trouver sur le chemin de ceux qui l'étaient déjà.
Soigner les gens... Les soigner de manière à ce qu'ils n'aient plus besoin de vous le plus longtemps possible... Le métier de guérisseur était l'un des plus étranges, dont le but était de ne pas fidéliser la clientèle. Du moins pour ceux qui étaient honnêtes.    
Cécil se mit alors à chanter à voix basse, comme pour se réveiller. Mais il avait surtout une chanson tenace dans la tête, qu'il avait entendu d'un barde en s'arrêtant dans un petit village il y a quelques jours à peine.


-J’en ai tant bu, de ce bon vin nouveau, qu’il m’a troublé l’esprit du cerveau. Avant que j’y meure, versez moi sur l’heure, de ce bon vin clair qui brille dans nos verres, et qui fait chanter, tous les amants sur terre.



Il sifflota et fredonna le reste de la chanson de taverne qu'il ne connaissait pas par cœur, ayant surtout retenu l'air diablement entrainant qui ne voulait plus quitter sa tête depuis qu'il l'avait entendue...
Le guérisseur cligna alors des yeux et plissa les paupières en se penchant légèrement vers l'avant, croyant apercevoir quelque chose sur le bord du chemin. Il pouvait s'agir d'un animal, ou bien d'une personne, mais de toute évidence écrouler juste la, dans l'herbe basse.
Cécil donna des rênes pour faire trotter Enny, passant à une vitesse un peu plus cadencée, les vibrations de la roulotes eurent pour effet de réveiller le jeune homme en le secouant légèrement ; il espéra avoir correctement ranger ses ustensiles à l'arrière, afin qu'ils ne se brisent pas à cause de la route cahoteuse...
Arrivé au niveau de ce qui semblait être un humain, ou plus précisément une humaine, le guérisseur tira sur les rênes et mit pied à terre pour venir s'accroupir près de la demoiselle, avec un visage sérieux et un œil perçant. Il posa sa main sur elle... Elle était encore vivante. Soulagement. Il tapota légèrement son épaule.


Ma demoiselle... Vous m'entendez ? Je suis guérisseur, vous avez besoin d'aide ?...

Rapidement, il jeta un bref coup d’œil au alentours ; l'endroit était dégagé et il n'y avait personne, alors il ne devait pas s'agir d'un piège uniquement destiné à lui faire mettre pied à terre dans le but de le détrousser... Ce qui aurait était dommage, car il ne possédait pas grand chose qu'un brigand aurait pu trouvé d'utile, si ce n'est sa maigre bourse comportant deux pièces d'argent et cinq de bronze...      
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MessageSujet: Re: Le chemin [PV Ithe]   Le chemin [PV Ithe] I_icon_minitimeMer 19 Fév 2014 - 19:56



Elle ne voyait plus le temps passé, elle ne regardait pas les feuilles tombés. C'était comme si elle avait passé tout l'automne à regarder dans le vide, caressant son ventre grossissant comme par réflexe. L'enfant qui grandissait en son sein était une véritable ordalie. Elle aurait voulu l'aimer mais comment pourrait-elle jamais la voir autrement que comme le fruit de son violeur? Et puis l'hiver avait mordu à pleines dents le Nord si frêle de la Péninsule. Et la guérisseuse en elle reprit un peu le dessus comme la pneumonie, la tuberculose et la grippe faisait à nouveau leur lot de mort. Chaque année, il lui semblait que c'était pire.

Mais au moins, cette fois, l'horreur des miasmes médicinales, des crachats répugnant et des mauvaises toux la distrayait de ses propres angoisses, de ses propres cauchemars. Il était triste de se dire que le songe de la mort d'un enfant étouffé par ses propres sécrétions avait un statut de doux et agréable rêve dans ses nuits d'ordinaire si troublées. Ithe se réfugiait là où elle pouvait et comme prier était parfois douloureux, elle se cachait derrière la souffrance des autres. Faisant acte de bonté pour en réalité se protéger elle-même, elle tentait en vain d'échapper à la vérité et se préserver de l’inévitable échéance.

Cela allait bientôt faire trois mois, elle arriverait bientôt à son terme. Son ventre rond l'handicapait mais il ne l'empêchait pas de marcher. Après tout, toutes les souffrances et tous les forts, toutes les excuses en somme étaient bonnes pour fuir les mouvements douloureux de l'être qu'elle hébergeait contre son gré. Elle avait donc marché, vers le Sud. Pas vraiment qu'elle avait envie d'aller au Sud, mais depuis qu'elle avait quitté les compagnons qui lui avaient offert un inestimable asile, il fallait bien qu'elle aille quelque part. Alors qu'elle était sur la route, elle avait entendu un bruit, elle venait de franchir le tournant et n'avait entendu que trop tard la cavalcade.

Il y eut deux effets à l'arrivée des cavalier. Le premier fut la peur, la peur irrationnelle qu'un autre souhaite à son tour la déchirer, ou bien qu'il était revenu achever sa besogne, ce qui l'avait fait bondir en arrière. Le Second n'était autre qu'elle perdit l'équilibre et tomba dans le petit talus dégagé pour s'y cogner la tête. Les ténèbres l'emportèrent pour ne lui offrir aucun réconfort. Dans ses rêves, il y avait la foudre, il y avait un nain qui riait fort et il y avait un enfant difforme qui déchirait son ventre pour le simple plaisir de la voir hurler...
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MessageSujet: Re: Le chemin [PV Ithe]   Le chemin [PV Ithe] I_icon_minitimeMer 19 Fév 2014 - 22:30

Pas de réponse de la part de la demoiselle, elle semblait avoir perdu connaissance, assommée sans doute, au regard des bleus qui ornaient sa tête. Cela dit, il y avait quelque chose d'étrange, la plupart des commotions ne semblait pas dues à sa simple chute dans le talus.
Mais l'heure n'était pas aux questions... Il passa un bras derrière les épaules de la demoiselle, et l'autre vint soutenir ses jambes tandis qu'il se redressait dans un râle d'effort. Son corps n'était pas encore bien réveillé, et ses muscles se firent douloureux sous une sollicitation aussi soudaine.


Cécil prit appuie sur le marche pied de sa roulote et y pénétra en prenant garde de ne pas trop malmener l'inconnue qu'il tenait dans ses bras. Il s'approcha du petit lit qu'il utilisait pour ses patients, véritable luxe comparé aux habituelles paillasses et grabats que l'on trouvait dans les auberges bon marchés et les bâtiments militaires ; mais l'investissement était nécessaire pour le confort des souffrants, et cela aidait beaucoup à leur rétablissement.

Le visage du guérisseur affichait une expression sérieuse, ses yeux étaient grands ouverts à présent, et il se tourna vers ses petites étagères, y récupérant un baume à appliquer sur les hématomes ainsi qu'un linge propre. Il appliqua ce dernier sur le visage de la demoiselle pour y nettoyer la crasse et la terre ; faisant de même avec les parties de son corps auxquelles il pouvait décemment accéder.

Mettant de côté l'étoffe, il appliqua doucement le baume à base de plante, une douce odeur particulièrement familière envahit alors tout doucement l'espace de la roulote.



Nettoyant ses mains rendues grasses par la pommade en utilisant le même linge que tout à l'heure, il déposa ce dernier dans un panier ou il entassait sa maigre lessive à faire, espérant bientôt croisé un court d'eau ou il pourrait s'occuper de tout cela.
Méthodique, il tira le seul tabouret à sa disposition près du lit et s'y assit avant de poser délicatement sa main sur le ventre de la demoiselle. Elle était enceinte, de plusieurs mois semblait il... Le bébé bougeait doucement, il était relativement faible... Ce qui n'était malheureusement pas rare en cette époque trouble pour les royaumes humains. Il vivrait, cet enfant. Si sa mère prenait soin d'elle, et donc de lui.

Le guérisseur se pencha alors en gardant ses mains sur ses genoux, plissant légèrement les yeux pour examiner les blessures... Parmi celles-ci, il y avait quelques trace de coup de sabot, très caractéristique. A force de soigner des blessés revenus du champ de bataille, Cécil avait apprit à les reconnaitre, sur les pauvre soldats piétinés par la cavalerie adverse. Il y avait aussi pas mal de blessures dues à la violence de la chute.

Il aurait aimé faire un examen complet afin de voir si tout allait bien, mais son code éthique l'empêchait de faire quoi que ce soit sans l'aval de la demoiselle. Elle respirait tranquillement ; ses doigts bougeaient par intermittences, ses yeux bougeaient doucement sous ses paupières... Elle était passé de l'évanouissement au sommeil, ce qui était une bonne nouvelle.

D'une voix douce il commença doucement à l’appeler.

-Ma demoiselle ?... Réveillez vous doucement... Vous êtes chez un guérisseur, tout va bien.

Dit il en espérant qu'elle l'entende. Il ne manquerait plus que, désorientée, elle se mette à crier et à paniquer. Ce qui ne serait bon ni pour elle ni pour le bébé qu'elle portait... Mais comment prévoir la réaction d'un patient ?   
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MessageSujet: Re: Le chemin [PV Ithe]   Le chemin [PV Ithe] I_icon_minitimeDim 2 Mar 2014 - 15:58



Le néant et l'ombre, l'absence de rêves avait été tellement douce. Au début, elle s'était inconsciemment tétanisée comme sa conscience partait, et puis elle avait plongé dans le vide. Elle n'était pas vraiment au fait du temps qu'elle avait passé dans cette océan à la fois chaud, liquide et doux qu'était ce sommeil sans rêve, sans vision. Pourtant, ce n'était pas ce à quoi elle s'était attendu au premier temps de son coma. Et comme elle était lentement remonté dans le sommeil, elle avait pu voir à nouveau les cauchemars qui hantaient désormais sa vie.

Elle s'était évanouie sous le rire d'un nain et avec des visions d'horreur emplissant sa tête. Désormais, sa remontée dans un stade d'assoupissement plus normal s'accompagnait par les cris d'un enfant. Un enfant abandonné le long d'une route. Il n'était pas beau, il était difforme même. Mais ça n'en restait pas moins un petit enfant, une pauvre créature. Une petite chose fragile qui n'avait rien demandé à personne, qui ne savait ni comment, ni pourquoi il était né. Elle pouvait savoir qu'il avait froid, seul dans la boue entrain de pleurer et de hurler.

Elle s'approchait du petit paquet emmailloté. Il lui sembla que la distance était immense entre elle et ce petit être. Mais finalement elle pu s'accroupir à ses coté. Elle défit son écharpe rouge et la posa sur autour du bébé pour lui tenir chaud. Mais quand elle voulu s'en saisir pour le bercer et le réconforter, celui-ci s'éleva dans les airs et prit la voie d'un homme... Non d'un Nain. Qui lui murmura ou lui cria, ou bien les deux à la fois:

"Tu as aimé ça, hein? Catin d'humaine!"

Et puis, l'enfant ricannait avant de se projeter contre son ventre et de la mordre. Elle tomba à la renverse et comme elle atterrissait dans l'eau boueuse qui la trempa, elle se réveilla en hurlant. La douleur... la douleur était réelle. Tout son ventre semblait vouloir se contracter, comme si il voulait lui même la broyer. Et l'humidité aussi était réelle. Pourtant, elle n'était pas dans la boue, elle était dans un lit. Et il y avait quelqu'un à coté d'elle.

Mais elle ne pouvait pas le voir, elle se demandait juste ce qui lui arrivait. Elle ne savait pas ce qui se passait. Un instant, elle devient comme folle et agitée de gestes incohérents et désordonnés. Puis, soudain, elle s'arrêta nette. Une terrible vérité qui tenait en une phrase venait de la percuter: Tu viens de perdre les eaux. Et alors, les gémissements et les mouvements laissèrent la place à un hurlement. Pas de douleur, ni de joie, mais d'horreur et d'angoisse. Elle avait redouté ce moment depuis des mois.

L'enfant arrivait, et elle ne savait même pas comment elle pourrait s'en occuper. Elle ne savait même pas si elle aurait la force de l'aimer. Devrait-elle au contraire le noyer? Serait-il atrocement laid? Lui arracherait-il la dernière chose qu'il lui restait, la vie? Et puis, au milieu de toutes ses question morbide, une autre surgit: Comment allait-elle l'appeler?* Et aussi étrange qu'avait été sa crise hystérique, elle s'acheva sur cette phrase. Le reste fut emporté par la nécessité de se concentrer sur le travail à faire. L'enfant était en route et rien ne le stopperait. Il faudrait qu'elle fasse avec.

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MessageSujet: Re: Le chemin [PV Ithe]   Le chemin [PV Ithe] I_icon_minitimeLun 3 Mar 2014 - 2:27

Cécil n'eut pas de réponse ; la femme enceinte allongée là avait le sommeil agité depuis qu'elle était sortit de son état comateux, elle semblait faire un mauvais rêve.

Elle devait être très fatiguée, autant physiquement que psychologiquement, lorsqu'elle s'était effondrée sur le bord de la route. La grossesse était une épreuve difficile, autant pour le corps que pour l'esprit, et le fait qu'il ai trouvé cette femme seule et évanouie ne présageait rien de bon quand au soutien extérieur qu'elle avait pu avoir.



L'inconnue s'agita un peu plus, en proie à une crise de panique nocturne, pour ainsi dire, vu qu'il était bientôt midi. Le guérisseur se retourna alors vers son atelier et tendit la main vers un tiroir, y farfouilla quelques secondes et en sortit un encens particulier qu'il fit brûler sur un petit support en bois. C'était un prêtre désœuvré à qui il était venu en aide un jour, qui lui avait offert en guise de paiement. Au départ il voulait refuser, car la valeur de ces essences ainsi que leurs qualités étaient largement supérieures à ce qu'il aurait pu normalement réclamer en guise de rémunération.

Cet encens était fait de plantes trempées dans des huiles secrètes, puis séché selon un procédé complexe dans les temples ou il était fabriqué : il avait comme propriété principale de supprimer l'angoisse du cœur des gens qui en respirait le parfum. Enfin, cela était la version moniale de l'histoire ; car en réalité, la fumé qui se dégageait de l'encens transportait de puissantes essences naturelles anxiolytiques qui agissaient par simple inhalation. En faire brûler un dans l'espace clos de la roulote était une bonne idée pour maximiser son effet ; l'aération étant tout juste suffisante pour que l'air soit pleinement respirable.


Mais alors, pourquoi sacrifier un ingrédient si rare et précieux pour une patiente qui ne pourrait manifestement pas rémunérer le guérisseur ? La réponse était simple d'évidence... Elle était une femme, et entant qu'homme, Cécil ne pouvait pas simplement la regarder souffrir. De plus, elle était enceinte, il y avait donc deux vie à protéger.

Et puis, il y avait le fait qu'elle semblait avoir une histoire douloureuse à racontée.



Soudainement, la femme s'agita plus violemment, se réveillant trop brutalement, trop vite, ne laissant pas le temps à son esprit de faire le point. Sa terreur et son angoisse ayant surgit dans son sommeil ne se dissipant que lentement. La chose était courante chez les personnes sujettes à divers sources d'angoisses ; ce qui justifia d'autant plus l'utilisation du précieux encens.

Le guérisseur faisait de son mieux pour tenter d'apaiser sa patiente, murmurant que tout allait bien, qu'il s'occuperait d'elle... Mais ce qu'il remarqua ensuite lui fit frissonner toute la colonne vertébrale, de la première à la dernière vertèbre. Cette tache sur les draps : elle venait de perdre les eaux.



Le guérisseur essaya d'agir de la manière la plus professionnelle possible, se retournant pour prendre un linge propre, un des derniers qu'il possédait, et le mettant de côté.
Il sortit aussi quelques outils de chirurgie, juste dans le cas extrême ou il pourrait en avoir besoin, et sortit une puissante drogue contre la douleur. Au stade de l'accouchement, celle ci ne ferait pas grand mal au nouveau né, mais mieux valait l'utiliser avec prudence.

Il se tourna alors à nouveau vers la femme qui venait plus ou moins de retrouver ses esprits ainsi qu'un calme relatif. Elle avait déjà l'air concentrée sur son travail, certainement poussée par la magie de l'instinct maternelle.  

-Bonjour ma Dame. Je suis guérisseur, et tout va bien se passer...

Dit il d'une voix confiante en se plaçant correctement face à elle, pressant délicatement ses mains sur les genoux de la future mère afin de la mettre dans la position la plus optimale possible.

Il retroussa ensuite ce qui devait l'être et ôta tout obstacle de tissu qui pourrait l'empêcher de mener sa mission à bien.

Il devait se montrer fort et rassurant pour le bien de sa patiente, mais il n'en menait pas large. Des blessures terribles, des amputations, des morts, des agonisants, des malades plus ou moins grave, il en avait eu, il en avait soignés... Mais des naissances, jamais il n'avait eu à mettre un enfant au monde. Généralement, les femmes enceintes exigeaient des sages femmes, chassant les hommes de la pièce, à raison. Mais la, il ne pouvait en être autrement. 

Très bien ma Dame, respirez au mieux, laissez venir les contractions...


L'excitation qui envahissait son corps l'empêchait de laisser de la place à l'anxiété ; et l'odeur douceâtre et épicée de l'encens de devait pas y être étrangère non plus. Il devait mettre sa patiente en confiance ; faire en sorte qu'elle ne se pose pas trop de questions pour ne pas qu'elle stresse.

Cécil tenta alors quelque chose, une pratique usitée des sages femmes et des mères expérimentées : relativiser la situation pour montrer qu'on en a le contrôle.

Il regarda donc l'inconnue dans les yeux avec un sourire, jetant de bref coup d’œil un peu plus bas pour surveiller l'état de la dilatation, et lui adressa la parole sur un ton léger mais néanmoins marqué de l'urgence de la situation.

Je me présente, je m'appelle Cécil. Je vous ai trouvé pendant votre petite sieste. Il laissa échapper un vague rire nerveux. Et maintenant que vous avez ruiné mes draps propres, dit il avec humour, on va s'occuper de faire naitre ce petit garçon, ou cette petite fille.

Il posa alors un bref instant sa main sur le bas ventre de la future mère afin de voir comment évoluait la situation. Tout semblait aller pour le mieux.


Respirez, respirez bien fort et préparez vous à poussez. Tout se passe bien. 

Il respira profondément lui même, dans l'espoir d'être imité par l'inconnue, et continua de surveiller ce qu'il se passait tout en racontant une anecdote.

Vous savez, ma mère voulait m’appeler Cécil, que je soit un garçon ou une fille. Alors pendant ma naissance, il n'y avait pas eu d'hésitation à ce sujet.

Nouveau rire nerveux, froncement de sourcils. Il se concentrait pleinement sur son rôle à partir de maintenant. Voilà bien un savoir théorique qu'il mettait en pratique pour la première fois.

Bien... Maintenant poussez !  
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MessageSujet: Re: Le chemin [PV Ithe]   Le chemin [PV Ithe] I_icon_minitimeJeu 13 Mar 2014 - 10:32



Il y avait un homme dans la pièce, elle ne pouvait pas voir son visage, ou plutôt elle ne voulait pas. Elle avait peur, c'était la première fois depuis la destruction de Sardar qu'elle se retrouvait seule avec un mâle. Elle en avait côtoyé, elle avait même voyagé avec certains d'entre eux, mais se retrouver isolée et surtout acculée, immobilisée par une douleur croissante et des contractions toujours plus violentes, elle ne pouvait que voir une angoisse animale se mêler à celle de ces cauchemars.

Elle avait beau savoir qu'elle devait se calmer, respirer plus lentement, se concentrer pour pousser, rien n'y faisait. A ces yeux, son souffle était anarchique, son corps refusait de lui obéir et de la laisser mener à bien son travail. Et pourtant, elle pouvait sentir que la chose qui avait coloniser ses entrailles avançaient inexorablement vers la sortie, vers le monde, vers la vie. Elle commença à pleurer dans sa panique et sa douleur. Elle entama une prière,  une supplication plutôt à Néera.

L'homme lui parlait mais elle ne comprenait pas, elle était insensible au langage toute absorbée par la douleur et sa psychose. Pour elle, il était une menace, une menace pour elle et son enfant. Elle avait beau redouter cette chose qui se frayant un douloureux chemin à travers son vagin, elle ne pouvait s'empêcher de vouloir la protéger. C'était un cadeau de Néera, un cadeau qui lui paraissait parfois plus un fardeau mais elle ne pouvait laisser cette vie en danger.

L'homme lui sourit, il n'avait pas l'air mauvais, ni libidineux. Mais elle n'avait pas confiance, dans sa folie elle ne pouvait plus faire confiance à personne, ni même à elle-même, seule la Dame-Dieu importait, c'était sa seule source de force et de courage. C'est pour cela qu'elle priait encore et encore, pour un peu d'aide, un peu de réconfort, n'importe quoi pour la sortir de ce monde fou. Et la douleur qui n'en finissait pas, rythmique, toujours plus forte.

Toute à ses prières décousues, confuses et angoissée, elle n'avait pas pris conscience encore que sa respiration avait fini par adopter un certain rythme, ni même qu'elle commençait à suivre les conseils qui filtraient du guérisseur. Il y eut une contraction plus forte et plus douloureuse. Sous l'impulsion, elle laissa échapper un cri et commença psalmodie sa prière à voix haute, si insensée qu'elle fut, haussant le ton en suivant les aléas de la souffrance. Dame-Dieu, pourquoi était ce si douloureux? Et la drogue qui n'arrivait pas à faire son effet ou alors son effet qui n'était pas suffisant, elle ne savait pas, elle ne savait plus rien.

Si elle avait pu entendre ses suppliques, elle en aurait certainement autant rougi que de l'effort dont elle faisait preuve à ce moment. Mélange incohérent de morceau de prières, de psaume, de cris, d'appels à ses parents, à d'obscure noble et souvent, inconsciemment, une mention d'une Pèlerine. Katalina Noblegriffon pour qui Ithe avait continué à vouer une admiration sans limite. Son esprit s'était toujours refuser à la cruelle vérité: si elle en était là où elle était, c'était pour avoir suivi l'ancienne Gardienne et avoir désobéi à sa supérieure. Au lieu de cela, elle avait conserver le livre contenant les paroles de celle qu'elle considérait comme sainte et s'y plongeait ou le tenait tout simplement contre elle, lorsque les nuits étaient trop difficile.

Mais comme les minutes interminable s'égrainaient, il n'y avait plus de lecture, plus de couverture usée à caresser délicatement, plus de craquement de parchemin vieilli prématurément par le voyage. Il ne restait plus que ce monstre qui lui déchirait les entrailles pour sortir, toujours plus fort, toujours plus loin. Il n'y avait plus que son souffle rapide, ses contractions et ses cris. Un monde de larme et de sueur dans le rouge de l'effort. Elle finit par saisir la main de l'homme à son coté. Peut-être avait-elle besoin de quelqu'un après tout, d'un être chaud, pensant et lucide pour éviter de perdre elle-même le peu de raison qu'il lui restait...
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MessageSujet: Re: Le chemin [PV Ithe]   Le chemin [PV Ithe] I_icon_minitimeJeu 13 Mar 2014 - 22:15

Cécil ne put que constater le triste échec de sa tentative d'apaiser la futur mère. Elle semblait en proie à une forte angoisse qui ne faisait que se décupler au fur et à mesure que les contractions se rapprochaient.
Au moment d'accoucher, la douleur et l'anxiété transforme les femmes en démons. La chose était bien connue, surtout des sages femmes ; mais le fait que le guérisseur fut un homme et que la demoiselle allongée la vienne à peine de reprendre conscience devait alimenter davantage l'hystérie...

Dans ce cas la, il ne pouvait que continuer à faire son travail du mieux qu'il pouvait, faire de son mieux en espérant que la femme allongée là se rende compte qu'il était la pour l'aider, et rien d'autre.



Elle psalmodiait à toute vitesse entre deux cris de douleurs, semblant toujours en proie à une grande angoisse. Elle venait de reprendre conscience, peut être après une agression vu les marques sur son corps, et son enfant avait soudainement décidé de sortir, déclenchant de douloureuses contractions... Cela devait représenter un traumatisme important ; traumatisme qu'il devrait tenter de gérer autant que possible.

Le vagin de sa patiente, dont il ne connaissait toujours pas le nom, était parfaitement dilaté malgré le stress ; ce qui était une bonne nouvelle pour le moment. Il était temps de commencer à pousser, si elle en avait encore la force et si elle parvenait à reprendre un souffle régulier.

-Ma Dame, il va falloir pousser maintenant. Essayer de prendre une grande inspiration et pousser !

La drogue anxiolytique qui flottait dans l'air ne semblait pas être suffisamment puissante pour calmer la futur mère. Pourtant, elle était particulièrement forte ; Cécil en ressentait d'ailleurs les effets sur sa propre personne, gardant son calme dans une situation ou la panique l'aurait normalement gagnée.
Le problème étant qu'il ne pouvait ni augmenter la dose, ni risquer d'utiliser une autre drogue, même légère, de peur que cela soit néfaste pour le bébé, ou l'organisme fragilisé de la patiente.

Aller ma Dame, l'heure n'est plus à la prière, conservez votre souffle pour pousser.

Le guérisseur voyait désormais le sommet du crane de l'enfant qui commençait à poindre ; ne pouvant pas sortir davantage sans un gros effort de la part de la mère.

Aller, poussez fort ! Un dernier effort ma Dame, vous pouvez le faire !


D'un geste vif, il attrapa sa dernière serviette propre et la jeta sur son épaule pour l'avoir à porter de main.

Grâce à l'effort fournit par la patiente, la tête du bébé parvint à sortir doucement.

Ne vous arrêtez pas ! On y est presque !

Plaçant doucement ses mains sous le crane minuscule du nourrisson pour l'aider à sortir et faire en sorte que sa nuque se tienne droite, Cécil tira doucement l'enfant, avec une délicatesse infinie, tandis qu'il continuait d'encourager la mère.

Aller ma Dame, on y est presque... Oui !

Le placenta s'écoula alors à la suite du nouveau née qui glissa presque tout seul une fois la tête passée. Le bébé bougea doucement un instant, puis se mit à pleurer, ses poumons se gonflants d'air pour la première fois.

Cécil sentit un frisson le parcourir, un frisson de soulagement accompagné de quelques tremblements dus au stress qui retombait. Il souriait.

Félicitation... C'est une fille...


Il attrapa alors un petit scalpel et coupa le cordon ombilical avec grande attention. Arrachant ensuite ce dernier du ventre de la mère avant de s'en débarrasser.

Attrapant sa serviette propre de sur son épaule, il enveloppa l'enfant et se redressa en se dirigeant vers la nouvelle mère.


Tenez... Tenez le contre votre cœur.  

Il laissa alors sa patiente accueillir son nouveau née, et s'assit près du lit afin de reprendre son souffle. Cette première expérience avait été très éprouvante pour lui.

Il jeta alors un bref regard à la jeune fille qui venait de naitre... Elle était à moitié naine, c'était visible pour quelqu'un qui s'y connaissait. Un métissage intéressant... Qui renvoyait Cécil à son propre sang elfique. Cela lui arracha un léger sourire.

Félicitation...
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Ithe
Humain
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MessageSujet: Re: Le chemin [PV Ithe]   Le chemin [PV Ithe] I_icon_minitimeJeu 20 Mar 2014 - 10:25



Une fille... Une fille...

Elle pleure, à la fois de douleur, d'effort, de joie... Et surtout pour exorciser toute cette angoisse. Elle est vivante. Le monstre ne l'a pas déchiqueté. Il n'a pas manger ses chaires en se frayant un chemin vers la lumière du jour. Elle se sent toujours entière, extrêmement endolorie et comme distendue, mais entière. Elle sent déjà la fatigue qui l'engourdi. Mais son instinct lui souffle de rester éveillée.

Une fille...

Elle se demande à quoi elle peut bien ressembler. Est ce qu'elle ressemble à sa mère? Après tout, pourquoi devrait-elle supporter le regard de son violeur tout au long de son existence? N'y avait-il pas autant de raison, si pas d'avantage, que l'enfant ne lui montre la joie du monde? La beauté de l'Oeuvre de la Dame-Dieu se trouvait dans les enfants, disait-on. Pourquoi ne serait ce pas vrai avec celui-ci? Elle inspire un grand coup entre deux sanglots. Ces larmes refuses de s'arrêter de couler mais l'émotion désert un peu sa gorge et son ventre.

Une fille... Ma fille...

La pensée se fait jour dans son esprit. Elle est mère, comme la Déesse qu'elle vénère tant, elle a donné à sa manière la vie. Sans doute avec plus de souffrance, mais elle n'en est pas si sûr. Néera avait peut-être du endurer ces tourments pour donner la vie à chaque être et dans son mutisme, elle n'avait jamais pu s'en plaindre. Et si c'était cela le message qu'elle voulait faire passer à sa servante dévouée?

Ithe se redresse péniblement. Elle fait tellement d'effort pour un résultat vraiment dérisoire. Elle se sent à la fois si sale, si poisseuse, si lasse et en même temps tellement radieuse. Elle voudrait voir l'enfant. Mais elle n'ose pas demander. Au fond d'elle, elle a encore peur. Peur de revivre un de ses cauchemars. Ses horribles rêves où elle voit l'enfant se muer en un nain vicieux et hideux qui revient la... Mais cela ne se peut. Il a dit que c'était une fille. Sa fille.

Elle tend des bras avides dans le vide. Elle est comme aveuglée par les larmes et la tension enfin relâchée. Elle se sent en même temps transportée par sa découverte théologique. Et malgré toute l'appréhension qu'il lui reste, elle prie secrètement pour des jours meilleurs. Toute tremblante, elle ose enfin parler à l'étranger, à l'inconnu qui lui a peut-être sauvé la vie après tout.

"J.. j... je ve...veux l... La voir. J... j... je veux l... la p... p... la p... la prendre dans mes b... br... bras. Si... si... s'il vous p... p... plait."

Dans les draps souillés, elle est loin des questions qui devront la submerger. Pour l'heure toute sa préoccupation, c'est de voir l'enfant. Admirer ce bébé, l'oeuvre de la Dame-Dieu à travers elle et ses déboires. Et surtout, elle doit lui trouver un nom. C'est là ce qui lui tourmente le plus l'esprit à ce moment là. Et puis finalement. Avant même de la regarder, rien qu'à sentir son poids dans ses bras. Elle sait. Elle arrête de trembler, elle respire un grand coup et sans plus bégayer, elle le dit à haute voix. A ce moment là, pour la première fois depuis des mois, Ithe se sent une femme heureuse.

"Je vais l'appeler Begge. En mémoire de sa grand-mère qui a toujours su prendre soin des miséreux et apaiser les maux."

En réalité, Ithe n'avais jamais connu sa grand mère, mais peu lui importait. Pour elle, cela ne pouvait être qu'une personne de bien. Nul dans sa famille n'avait jamais fait preuve d'une quelconque impiété. Elle en était persuadé. Dans le monde de Ithe, elle appartenait au camp du bien, de la justice et de la droiture. Malgré toutes les vicissitudes, ils étaient toujours restés blanc dans l'honneur et la lumière de la Dame-Dieu et il en serait de même pour sa fille.

Begge...
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Cécil Heiler
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MessageSujet: Re: Le chemin [PV Ithe]   Le chemin [PV Ithe] I_icon_minitimeLun 24 Mar 2014 - 21:05

Cécil avait eu l'impression de parler dans le vide... Une impression qui pouvait être désagréable, mais plus particulièrement en d'autres circonstances, alors il ne s'en souciait que peu.
Ses paroles de réconfort, la diplomatie dont il faisait preuve face à sa patiente et à son soudain accouchement semblaient avoir été aussi utiles que si il avait continué de chanter la chanson qu'il avait dans la tête en début de journée...
Cette femme avait sans doute été trop préoccupée par la douleur, ou par d'autres tourments intérieurs pour prendre en compte le son de la voix de celui qui lui venait en aide, mais tout de même ; le guérisseur se demandait si la nouvelle mère avait seulement pris conscience de sa présence...
C'est qu'il ne voulait pas qu'elle se mette à paniquer en le voyant dés qu'elle aurait retrouvée ses esprits.
Non, il était exagéré de dire qu'elle était trop préoccupée par son accouchement pour prendre en compte la présence de celui qui avait permit que tout se passe pour le mieux. Après tout, elle avait poussé lorsqu'il lui avait dit de le faire ; donc d'une manière ou d'une autre, elle savait qu'il était intervenu.


Entre les cris,  les psalmodies et les suppliques bégayante ; Cécil avait ressentit une étrange sensation, comme si il percevait à travers les mots et le comportement de sa patiente de quoi il retournait. Sa détresse avait semblé infiniment profonde et son anxiété à l'idée de donner la vie était peu commune chez les autres femmes... A moins, bien-sûr, que l'enfant n'ai pas tout à fait été conçu dans l'amour...
Les temps étaient sombres, les royaumes vacillaient et beaucoup de dirigeant avaient perdu la vie dans des guerres ou des assassinats. Les pillages, les meurtre... Les viols... Le chaos ambiant semblait pousser les hommes vers leurs bas instincts animaux.



La nouvelle mère parvint alors à articuler une phrase complète, donnant le nom de sa fille ainsi que sa signification. Au moins n'avait elle pas perdu l'esprit.
Cécil sourit un instant et retourna sur son tabouret face à son petit plan de travail. Il voulait créer une petite potion de vitalité pour la nouvelle mère, ce serait son cadeau... Cela lui ferait reprendre des forces et soignerait ses douleurs ainsi que ses éventuelles irritations propres à la grossesse ; le tout sans altérer la qualité de son lait.

Quelques plantes en décoction, le jus d'un fruit précieux, l'essence d'une racine et l'extrait liquide d'un champignon, un peu de magie alchimique, beaucoup de patience et d'attention... Et quelques minutes plus tard, la potion de vitalité était enfin prête. Très prisée par les aventuriers, les soldats, les malades et tous les corps de métiers physiquement pénible, cette potion rouge rubis était connue dans le monde entier pour son efficacité en toute circonstance.

En l'offrant à une nouvelle mère, Cécil perdait un peu d'argent ; mais cela valait bien la peine, pour fêter son premier accouchement et remercier sa patiente d'avoir enrichi son expérience.
Et puis, il devait bien l'admettre, il avait pitié de cette pauvre femme, surtout par rapport à ce qu'il soupçonner être un enfant issu d'une... Relation non consentante.  


Ayant laisser un peu de temps à sa patiente pour se remettre et serrer contre elle le fruit de ses entrailles, il se tourna de nouveau vers elle et tenta un nouveau sourire. Il se voulait le plus réconfortant possible après cette épreuve difficile, autant pour lui que pour la nouvelle mère.

Lissant légèrement sa tunique, il se racla la gorge et dit d'une voix douce.

-Désolé ma Dame, je n'ai plus de draps propres... Mais comment vous sentez vous ?


Il se pencha légèrement en effleurant son menton du bout des doigts et observa le bébé, son sourire s'élargit alors.

C'est une jolie petite fille... Il se redressa et afficha une expression plutôt fière. J'ai fait du bon travail avec le cordon, elle aura un jolie nombril.


Petite phrase légère, mais néanmoins véridique. Il se demandait si il recroiserait cet enfant dans quelques années, et si il pourrait voir ce qu'elle sera devenue.
il espérait, cette fois ci, que la mère prête attention à ce qu'il disait. Non pas que son égo en aurait prit un coup, quoi que, mais il avait quelques conseils d'ordre médical indispensables à lui donner.
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