Soeur Ithe-Choum

Nom/Prénom: Soeur Ithe
Âge: 20ans
Sexe: Féminin
Race: Humaine

Particularités:
Elle aurait fait l'utilisation de magie divine avant même le début de son noviciat. Cependant, cela demeure dans le domaine des rumeurs, la vie recluse d'une soeur ne permettant pas d'avoir une réelle confirmations sur le sujet.
Une faible rumeur veut qu'elle aurait été investie par le pouvoir de Néera suite à son viol pour détruire Sardar, c'est une explication un peu fantasque du fait qu'elle soit une des rares survivants mais elle existe tout de même.
Elle est enceinte d'une demi-naine, fille de son violeur, Dun Eyr.

Alignement: Chaotique Bon
Métier: Soeur au service de la Dame-Dieu
Classe d'arme: Magie Divine et Défensif

Équipement:

La besace de voyage en cuir élimé par l'âge qui lui a été fournie par le couvent l'accompagne dans toutes ses péripéties à travers la péninsule. Elle contient habituellement de quoi écrire, des feuilles de parchemins, avec naturellement de l'encre et une plume, un livre de prière, un briquet, des bandages, une pharmacopée de base, du fil et une aiguille, une scie et une bande de cuir à mordre (reliquat de son service en tant que soignant lors de la guerre de Sainte Berthilde).
Elle porte aussi une gourde à la ceinture et emporte toujours avec elle son chapelet et un pendentif contenant une icône de la Dame-Dieu. Elle a également une dague liée à la cheville, au cas où elle serait en danger, quelques expériences lui ont appris que l'acier n'était pas toujours un ennemi... A cette petite collection d'objets divers s'ajoute son bien le plus précieux: l'Apocryphe de la Pèlerine, dicté par Katalina Noblegriffon elle-même et rédigé par la nonne. Si elle n'y accorde plus vraiment une valeur sacré, sa valeur sentimental est très forte et il s'agit de son seul réconfort les nuits où elle se réveille en hurlant...

Description physique:

Ithe était la frêle incarnation de la jeunesse, malgré ces vingt ans, elle en paraissait toujours dix-sept. La peau pâle, les cheveux châtain, des yeux ambrés et les lèvres roses. Elle rendrait fou n'importe quel homme et elle a eu le malheur d'en faire les frais. Son petit mètre soixante n'enlevait rien à sa détermination et à son caractère, désormais, il semble trop haut que pour lui permettre de disparaître et fuir ses démons. Son physique était élancé suite aux privations et au travail monastique, il l'est resté par perte d'appétit et de joie de vivre. Son corps tend à changer lentement cela dit, étant donné l'enfant qui grandit en elle.

Depuis sa terrible mésaventure à Sardar, Ithe ne porte plus que du blanc et n'a plus la chance d'avoir son écharpe, offerte par sa mère. Pour lui tenir chaud, elle met désormais un châle de grosse laine brute que ces compagnons de voyage lui ont gracieusement fournis. Ces traits sont désormais tirés et ses yeux cernés par les nuits de cauchemars. Elle n'a rien perdu de sa fraîche beauté cependant, mais au lieu de paraître trois ans de mois, elle en fait désormais trois de plus.

Description mentale:

Naïve, Ithe ne l'est plus. D'innocence, il ne reste plus que sa jeunesse. La naïveté n'est plus non plus vraiment là. Ithe n'est plus que l'ombre de cette jeune fille qui quitta Cantharel avant que les heurts n'éclatent. Elle est désormais plus confuse qu'autre chose, elle fuit ses souvenirs et elle fuit les implications de tout ce qui s'est produit. Elle n'ose pas rechercher la vérité parce qu'elle ne peut être que blessante et la précipiter dans l'abîme. Elle se raccroche à sa ferveur, à sa croyance, à Néera. Elle est la seule qui lui soit venue en aide qui a rasé cette ville de démons et l'a libérée de son tourmenteur. Et pourtant, elle l'a laissée seule dans la boue sans répondre à ses prières pendant tellement longtemps. Elle lui a infligé tant de souffrance pour n'arriver à aucun dénouement heureux. Mais qui est la pauvre nonne pour juger la Dame-Dieu? Et ainsi vont les questions auxquelles il ne faut surtout pas trouver réponse.

Lentement cependant, Ithe retrouve des forces. Réfugiée dans les souvenirs de temps heureux, réconfortée par une troupe de voyageur charitable et plongée dans la prière tout entière, elle exorcise petit à petit ses démons. Mais les cauchemars restent et la volonté de retrouver la grandeur est encore lointaine. Parfois, elle se dit qu'elle va se relever qu'elle va devenir Prêtresse pour répandre les enseignements de Néera et pour que plus jamais les choses qu'elle a subies ne se reproduisent. Mais bien vite la folie et la faiblesse la reprenne. Ithe est une jeune fille brisée. Et qui sais si quelqu'un pourra la reconstruire. Sans compter qu'un jour l'enfant qui croît dans son ventre la remettra en face de ses monstres qui hantent ses nuits.

Prologue:

Issu de la famille d'un nobliau de cours Berthildois, quatrième d'une fraterie de huit enfants, dont seul quatre survécurent, Ithe passa une enfance pour le moins normal dans la demeure familiale. Recevant l'éducation qui sied à une jeune fille de sa condition, elle maîtrise naturellement ses lettres et sa lithurgie. Comme souvent pour les cadette, le destin de l'enfant aurait du être le mariage, au fils de l'une ou l'autre famille noble dans l'espoir de voir une amélioration de la condition sociale familiale. Mais c'était sans compté les évènements sur Voile.

Ithe était agée de treize ans lorsque les dieux revinrent sur Miradelphia. Elle fut profondément marquée par cet évènement et trouva en elle une foi extra-ordinaire pour la Dame-Dieu, qui lui serait apparue en rêve. La rumeur veut même qu'elle démontra des habilité à la magie de la déesse avant même d'intégré les ordres. Aussi à l'âge de quatorze ans, elle demanda à son père l'autorisation d'entrer dans le couvent Sainte Berthilde de la ville de Cantharel. L'autorisation lui en fut naturellement accordée, parce qu'il n'est pas de plus grand honneur que de servir la Dame-Dieu.

Les trois années qui suivirent, elle se consacra à son noviciat et à l'étude du dogme de Néera. Montrant une ferveur qui étonna même ses supérieures, elle était assurément douée que ce soit pour le respect des préceptes divins ou pour la manipulation des forces qu'offraient la déesse à ses fidèles. Bien sûr, tout exceptionnel qu'étaient ses talents, elle ne faisait que se démarquer un peu du lot des novices sans pour autant s'en dicerner par une puissance considérable.

Le jour de ses dix-sept ans, elle put enfin prononcer ses voeux devant la mère supérieure et abandonna ainsi toute appellation la reliant à sa famille. Elle conserva cependant son prénom, malgré qu'elle eut pu en changer, trouvant honorable d'arborer le prénom de la soeur de Sainte Berthe qui fonda la cité. Ses yeux brillaient de fierté et d'amour pour la mère de tous qu'elle pouvait enfin servir de son mieux. Elle choisit la voie des soeurs, voulant consacrer sa vie à prier sa bienfaitrice et à aider ceux qui en avait le plus besoin. Elle put donc poursuivre sa formation dans le couvent, loin des bruits de la rue et des intrigue de la cours. Elle appris l'art de guérir, que ce soit par les plantes ou la magie.

A ses dix-neuf ans, elle partit pour le front sous l'ordre de la Mère Supérieure, non pas pour combattre mais pour soigner les soldats blessés et aidés les populations si besoin en était. Elle apprit là bas les rudiments de la chirurgie. Comment recoudre une plaie, traiter une blessure, atténuer la douleur, même comment amputer un membre. Assez étonnamment par rapport à son habituelle douceur, elle excellait dans ce dernier domaine, capable sans sourcillé de délester un souffrant de son membre en trente minute. On raconte qu'elle faillit se faire violer par un soldat ivre et fut contrainte de verser le sang. Depuis elle ne se sépare jamais d'une dague. Elle a beau respecté les dogmes de Néera à la lettre, elle ne laissera pas un enfant de la Dame-Dieu la souillé dans son égarement.

Après la guerre, elle revint à son couvent, fit son rapport à la Mère Supérieure et prit quelque jour pour se consacrer à la prière pour les malheureux tombés au combat et pour demander pénitence pour son meurtre, priant les cinq ce qui reste assez rare dans son cas. Malgré les circonstance atténuante et le pardon de la Mère Supérieure, elle eut du mal à se séparer de la culpabilité qu'il lui inspirait. Peu après, elle fut de nouveau envoyée sur les routes, avec pour mission finale de rejoindre le monastère Sainte Gudule de Serramire. Une fois là bas, on l'enverra probablement en Oesgardie, où la famine menace et la guerre civile ne semble vouloir finir.

La Pèlerine

La vie aurait pu s'écouler tranquillement pour Soeur Ithe dans la paisible cité de Cantharel. Cela en aurait été autrement si sa route ne l'avait pas mené au début du mois de Favrius de l'an 7 dans les geôles de la cité porter comme à son habitude, un peu de pain pour les prisonniers. Là, elle rencontra Katalina Noblegriffon, ancienne Gardienne de Tari, dans une cellule minable où elle avait été jetée pour trouble de l'ordre publique. En effet, depuis la fin inexpliquée de son gardiennage, Katalina avait répandu sur la Péninsule de nouvelles idées et une nouvelle manière d'aborder la foi. Une vision du Culte Pentien qui ne plaisait pas à tout le monde. Alors qu'elle massait autour d'elle de plus en plus de fidèles, la tête du clergé de la Dame-Dieu choisit d'arrêter là les frais. Et c'est ainsi que le hasard plaça celle que l'on avait surnommée la Pèlerine, eut égard à sa nouvelle vie de nomade et à son bâton gravé, véritable symbole, sur le chemin droit et paisible d'Ithe. Depuis le Voile et ces étranges manifestations de Néera, elle avait toujours été fragile psychologiquement, c'était d'ailleurs là la vraie raison qui avait poussé son père à la faire entrer au couvent plutôt que de lui laisser exprimer sa foi dans le domaine plus politique de la prêtrise. Pour se préserver des horreurs qui se déroulèrent à cette occasion, elle ne se concentra plus que sur les lumières et les miracles de guérison. Depuis lors, elle avait tendance à vouloir trouver en toute chose une manifestation bonne et bienveillante de la déesse. Et c'est à nouveau ce qui se produisit. Etait-ce la faim? La fatigue peut-être? Ou bien une moisissure à laquelle elle aurait été particulièrement sensible dans ce donjon humide? On ne le saura jamais, mais elle crut voir en Katalina une envoyée de la Dame-Dieu comme un rayon de lumière vint frôler celle-ci. Alors se mêlant dans son esprit avec les souvenirs de la Malenuit et les mensonges dont elle avait fini par se persuader, elle crut à ce nouveau mensonge comme si il s'était agit d'une vérité écrite. N'ayant d'autre personne à qui se fier, Katalina se servit de la jeune nonne comme messagère pour prévenir Pierre, son fidèle disciple. Ce que la jeune fille fit. La suite ne fut qu'une longue suite de conséquences qui s'enchaînèrent dans le paisible marquisat. Ithe quitta son couvent sur un coup de tête, suite à une dispute avec sa supérieure. Il s'en suivit un embrasement du marquisat tout entier. Katalina avait de nombreux fidèles qui souhaitaient la voir libre. A ceux là devait s'agiter les mécontents éternels, les traîtres et agitateurs en puissance ainsi que ceux qui avait été gravement lésés par la guerre. Mais la marquise n'était pas prête à faire preuve de faiblesse. Et ses nobles non plus d'ailleurs, la répression fut donc sévèrement matée. Par un autre hasard, un peu calculé celui-là, il fallait bien l'avouer, le noyau dur des plus fidèles disciples de la Pèlerine purent s'échappé grâce à Ithe elle-même. Sous la tutelle de Pierre, ils attendirent que les choses se tassent lorsqu'on leur apprit que Katalina allait être libérée et reconduite à la frontière nord du marquisat. De loin, ses disciples la suivirent jusqu'à tomber sur l'horrible désastre: le convoi avait été attaqué. Mais pire que tout, Katalina avait disparu. Ils la cherchèrent longtemps, jusqu'à atterrir à Tertre. Lieu de résidence d'une partie du culte qui avait été largement écartée de l'influence des hautes sphères, la vieille forteresse devint leur demeure autant que la prison de la Pèlerine. C'est là que Ithe rédigea sous la tutelle de sa guide les paroles qui devait sceller la vision théologique de la Noblegriffon. On lui confia alors le livre et elle prit la fuite avec les fidèles qui souhaitaient l'accompagner, principalement des dissidents des différents cultes qui pouvaient mieux se retrouver dans son propre parcours. Ithe reprit le titre de celle qui portait précédemment le fardeau de la bonne parole. La nouvelle Pèlerine prit le chemin du nord et développa un syndrome psychotique sur le culte. Pour elle, ils étaient poursuivis depuis Cantharel par les viles représentants du culte ivres de vengeance. Mais au milieu de son délire, elle demeurait un tantinet lucide: elle et les siens n'étaient pas en sécurité en péninsule. Le régent et le roi étaient morts et la rumeurs parlaient déjà de guerre civile. Et puis, il y avait l'hiver également...

Sardar, la désastreuse.

Deux Ennéade plus tard, Ithe débarquait d'un navire de Velteroc dans le territoire nain sous la tutelle de Thanor, ou plus précisément des Soltari. Elle était allé demander de l'aide au comte de Velteroc pour embarquer vers la Nanie et fuir ainsi la guerre. Dans sa grande bonté, celui-ci avait accepté et c'est ainsi qu'elle avait pris la mer. Dés qu'elle entra dans le ghetto de Sardar, elle compris instantanément qu'elle avait commis la pire erreur de toute sa pitoyable existence.

Les rues n'étaient qu'immondices et égouts boueux à ciel ouvert. Des constructions naines en ruine d'antan côtoyaient les demeures délabrées du comptoir Soltar d'origine et les masures faites de bric et de broc. Un véritable bidonville grouillant comme Ithe n'en avait jamais vu, ni même pu imaginer l'existence. Chaque homme sur lequel se posait son regard ressemblait soit à un ivrogne soit à un bagnard lubrique. Quant aux femmes, toutes ressemblaient à des filles de joies au rabais comme on en trouvait parfois dans les plus piteux bordels des ports. Et le ciel qui s'assombrissait de lourd nuage ne faisait qu'accentuer cette impression de décadence.

A la vue de cette horreur, elle voulut instantanément faire demi-tour. Mais lorsqu'elle regardait derrière elle, elle comprit à quel point son erreur avait été colossale. Pourquoi n'avait elle pas suivi les émissaires de Velteroc vers la ville naine? Parce que le hasard voulu que le jour de son arrivé soit marqué par l'entente de Dun Eyr, Haut Prêtre de Lirgan et Intendant nouvellement nommé de Sardar, et d'Alaric Œil-Tempête sur le devenir du comptoir péninsulaire. Et cette décision était sans appel, il fallait purger cette colonie de vermines dans l'instant.

Pris entre la fange et le marteau, les pèlerins choisirent de plonger dans la boue. L'amitié n'avait plus cours, seul comptait la panique et l'instinct de survie. La fuite fut effrénée à travers les boyaux dysentériques de Sardar. Mais rien n'y fit, la "cité" était un cul de sac et ils en étaient pour qui le chaos serait une occasion de se repaître une dernière fois de plaisirs lubriques. La jeune nonne était bien belle dans sa robe encore plus ou moins blanche.

On l'agrippa et elle se défendit mais elle n'était pas assez forte et sa dague était trop loin. L'angoisse la submergea. Elle rua encore et encore, puis hurla comme on lui écartait les jambes de force et qu'on arrachait ses vêtements. Les mécréants ne purent jamais profiter de sa blancheur comme les nains entraient dans la masure, alertés par les cris, et les abattirent comme des bêtes sans autre forme de procès. Ithe se crut sauvée... à tort. Parce que l'un des nain poursuivit la besogne.

Lorsqu'il eut fini de prendre son plaisir, Ithe était molle le regard vide, brisée. Les cris n'avaient rien changé, se débattre ne lui avait donné que de la douleur et les prières silencieuses n'avait reçu aucune réponse. La pluie avait commencé à tomber lorsque le Nain donnait son dernier coup de rein, le plus violent de tous. Dans un dernier effort, Ithe hurla le nom de sa déesse et la tempête se déchaîna dans un accord parfait.

Ce n'était probablement pas elle qui avait provoqué la tempête, une coïncidence rien de plus. Et pourtant, ce fut la seule chose qui permit à Ithe de ne pas sombrer ce jour-là. Alors que les trombes d'eau et les éclairs noyaient et broyaient Sardar, forçant les Nains à battre en retraite et noyant les immondes bâtards dans leur propre merde amassée depuis des années, jusqu'à substituer le sol de leur tanière dégueulasse, Ithe vit la lumière l'envahir, perdant connaissance et crut à une réponse vengeresse de sa déesse. Elle sombra dans l'inconscience.

Comment survit-elle au déluge? Nul ne le sait, pas même elle. Mais il est certain qu'à son réveil, elle aurait préféré y rester. Assaillie par une autre tempête, intérieure celle-ci, elle saisit le seul objet qui lui tenait encore à coeur: le livre de Katalina. Et elle marcha en clopinant, encore douloureusement meurtrie. Errant vers le Sud, sans trop savoir où elle allait, elle serrait le livre contre sa poitrine tandis que les larme coulaient sans bruit de ses yeux et que la boue se mêlait au trace de sang laissée sur ses cuisses par son hymen brisé.

L'errance vers Oesgard.

Je me tiens seule face au vent. Je regarde filer les nuages qui masque la lune tour à tour. Il fait froid, mais cela ne m'inquiète pas. Si je ressers mon châle autour de mes épaules, c'est plus par réflexe ou par habitude que par réelle volonté de fuir la fraîcheur du début de l'hiver. Peut-être est ce un moyen de me réconforter aussi... Je ne sais pas. Oh Néera! Pourquoi moi?

Mais dernières pertes de sang remontent à avant le mois derniers, pendant la traversée de l'Eris, un peu avant... Les femmes qui voyagent avec moi ont tout fait pour éviter le sujet mais la plus âgée a fini par me dire ce qu'elles savent toutes: je suis enceinte. Je porte en moi le fruit des exaction de ce monstre du Nord. L'idée d'avoir la personnification de l'horreur de ce jour-là qui grandit en moi me révolte et me révulse. Mais que puis-je faire?

Je ne le tuerai pas, je ne peux m'y résoudre. Ce serait trahir la Dame-Dieue, celle-là même qui m'a sauvée du sac de Sardar. Je ne sais pas ce qu'était son dessein quand elle... elle... quand elle l'a laissé faire. Et je ne suis pas sûr de vraiment vouloir le savoir. Je refuse cependant de lui tourner le dos. C'est elle qui m'a toujours aidé, qui m'a guidée dans sa lumière et m'a aidée à faire face au pire. L'enfant vivra, et qui sais, peut-être qu'un jour j'arriverai à oublier d'où il vient?

Demain, je rentrerai dans le royaume. Demain, je serai en quelque sorte chez moi. Aussi fort que j'essaie de m'en souvenir, je ne sais pas comment je me suis retrouvée avec ses gens, je ne suis pas sure de l'itinéraire que nous avons traversé. Je sais juste qu'ils m'ont accueillie quand j'en avais besoin, qu'ils ne demandent rien et qu'ils ont toujours été gentils avec moi. Leur présence et leur sourire me rappellent qu'il existe encore du bon et des gens de bien en ce monde. Mais je devrais bientôt les quitter. Je me dois de retrouver le culte. Tout cela n'était qu'une fable absurde. Comment moi, la petite Ithe des faubourgs de Cantharel, a-t-elle pu s'imaginer qu'elle pourrait devenir la prophétesse d'une nouvelle vision des Cinq?

Je ne renie pas l'amour que je porte à Katalina et je ne cracherai jamais sur le choix que j'ai fait en la suivant. Mais je regrette quand même, je regrette toutes ces illusions et plus encore les désillusions qui ont suivi. Dans le même temps, je me dis que c'était peut-être nécessaire, bien que cette pensée ne me soit d'aucun réconfort que du contraire. Et puis, était-ce vraiment nécessaire? Je veux dire ça? J'ai beau tenté de m'en distraire et essayer par tous les moyens, je n'y arrive pas. Je ne sais pas retrouver l'espoir que demain sera un jour meilleur. Comment pourrai-je encore espérer en l'avenir avec un tel passé?

Comment peut-on penser qu'un arbre peut fleurir à nouveau alors qu'il est pourri en dedans? Oui, je suis pourrie, voilà le terme, flétrie et corrompue en mon ceint. Et la vie qui croît en moi me paraît être les vers et les thermites qui rongent l'essence de mon bois. Pauvre enfant! Même pas encore né, pas encore certain de pouvoir vivre, que je le calomnie et le rejette. Mais suis-je vraiment à blâmer? Est-ce ma faute? Et je ne veux pourtant pas y répondre, parce que je redoute que la réponse soit "oui". Et si tout était ma faute? Si j'avais provoqué mon malheur? Aguiché mon violeur du fait de mes charmes trop outrageusement apparents? Offenser la Dame-Dieu en empruntant la mauvaise voie? Oh comme je m'en veux!

Néera! Je t'en prie, je t'en supplie! Aide-moi! Je ne sais pas où je suis, je ne sais plus où j'en suis, je ne suis même plus sûr de savoir qui je suis. Par pitié, mère de toute vie, montre moi la voie. Délivre moi de ce mal qui me ronge ou donne moi au moins un infime outil pour le faire moi-même.

Et sous les nuages qui n'arrêtent pas leur course, je m'effondre et commence à pleurer. Le lendemain, je me réveillerai encore dans un lit, sans me souvenir de la manière dont je me suis endormie la veille ou sans comprendre comment j'ai fait pour m'y glisser. Cela m'arrive souvent désormais. J'évolue dans le floue sans trop savoir ce qui m'arrive... Je suis Ithe la confuse, je suis Ithe la souillée, je suis Ithe la désenchantée.

Magie Divine, niveau Moine:

Sorts incontournables: Contrôle aérien (niveau adepte), Prière.
Sorts de niveau Adepte: Guérison (niveau Prêtre), Iridescence (niveau adepte)
Sorts de niveau Moine: Mutisme

Glinaina a écrit:

En effet, comme dit sur CB, le fonctionnement que tu as donné dans ton histoire ressemble énormément à celui des soeurs chrétiennes !^^

Citation :

Une première chose avant que je n'aille plus loin : je n'ai pas vu de petit défaut à ton personnage. Vu comme tu as écrit l'histoire je pense que tu lui en prépares quelques uns, mais ce serait pas mal de les écrire !

Code:

[Métier & Classe] : Soeur de Néera

[Race & Sexe] : Hmain & Féminin

[Classe d'arme] : Magie

[Alignement] : Neutre Bon

Spoiler: