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| "Les prémices du destin" (PV) | |
| | Auteur | Message |
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Méliane de Lancrais
Humain
Nombre de messages : 193 Âge : 39 Date d'inscription : 14/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29 Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: "Les prémices du destin" (PV) Sam 21 Juin 2014 - 15:11 | |
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L'après midi était belle et ensoleillée, une douce brise printanière faisait virevolté les branches des arbres en même temps que les cheveux de la duchesse. Le cadre était reposant, propice a quelques détentes et a même de réchauffer quelques cœurs inquiets. C'était d'ailleurs précisément pourquoi ils se trouvaient la. S'étant acquittée de ses taches journalières, Méliane avait profité sitôt un instant de libre de rejoindre sir D'anoszia pour le traîner tant bien que mal dans les jardins. Avouons que ce ne fut pas chose aisée, tout occupé qu'il était a envoyé maintes missives tout en laissant les soucis l'accabler, mais pas question de le laisser se morfondre plus que de raisons, précisément ce qu'elle le soupçonnait de faire depuis qu'ils s'étaient quittés la veille au soir. C'est pourquoi les voila tout deux déambulant cote a cote dans la beauté des jardins ducales. Ici tout n'était que nature luxuriante, arbres, rosiers, par terre de fleurs, fontaines. Superbe paysage que voila, agrémentait ici et la d'une belle architecture en quelques arches et bancs de pierre. La tenue qu'elle portait était simple, légère et pratique, bien loin du faste de celle dont elle avait parée son corps la veille. Une tenue destinée a la matinée de travail qu'elle avait passée enfermer dans son bureau, occupée a travailler sur quelques édits et lois avant de s'en venir a répondre aux missive quotidiennes. Chaque courrier reçu revêtait a ses yeux de la même importance et elle leur accordait a tous le même intérêt, qu'il soit en provenance de la péninsule ou d'ailleurs, écrit de la main d'un noble ou d'un simple paysan. Toutes missive n'était pas agréable bien sur et il n'était pas toujours tache aisée de trouver les mots juste pour contenter tout a chacun mais elle s’y efforçait, prenant a cœur de ne point décevoir ceux qui par acte de confiance l'avaient placée sur le trône ducale, sans pour autant en renié ses convictions. C'est pourquoi, quand pareilles taches l'attendaient, nul n'était besoin de s'adonner a quelques frivolités vestimentaires. En accompagnement de la robe, ses cheveux flottaient donc librement autour d'elle tandis que pour seul bijoux, reposait un délicat collier sur sa poitrine. Comme toujours sur son visage, nul reflet d'un quelconque fards ou artifices ne venaient entachés la beauté naturelle de ses traits. A l'abri dans les jardins ducales, seules deux de ses dames de compagnies et accessoirement membre de l'escouade des lames de soies, les suivaient a distance respectable. Ce qui leur permettait d'avoir une discutions a l'abri de possibles oreilles indiscrètes, si tenter qu'il y'en ai besoin. Mais pour l'heure, le but n'était pas la, il était questions d'apportait quelques distractions au capitaine. Après quelques politesses d'usage, elle lui glissa dont quelques mots sur un petit ton de conspiratrice. Alors capitaine êtes vous prêt a vous octroyez la vue d'une merveille .. Tout du moins a condition que vous ne soyez point peureux. Leurs pas les avaient portés comme la veille vers un jardin intérieur quelque peu différent des autres, celui aux grilles de fer forgée et a la porte solidement cadenassée. Un jardin qui de toute évidence contenant trésor aux yeux de la duchesse. D'ailleurs son regard brillant ne quittait pas celui de Sir d'Anoszia, visiblement fort impatiente qu'elle était de lui faire découvrir.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Sam 21 Juin 2014 - 16:48 | |
| Le capitaine en convalescence avait peu dormi, voire pas du tout. Il s’était pourtant allongé du mieux qu’il avait pu sur le lit qui avait été mis à sa disposition, mais rien n’y avait fait. Assaillit de toute part par ses idées, craintes et doutes, la seule chose qu’il avait eu à faire fut de se saisir de son épée et d’aller se déchaîner sur de pauvres mannequins empaillé dans la cour d’arme. Bien sûr, il avait passé de longues heures à écrire ses missives qui partiraient incessamment sous peu. Mais son premier entrainement depuis longtemps fut bel et bien ce qui le défoula le plus.
Ses hommes l’avaient donc rejoint en début de matinée et après leur avoir fait un discours poignant sur l’événement qui s’était produit en leur terre, tous s’étaient mis à redoubler d’effort pour se remettre à parer, attaquer, etc… Ces hommes aussi avaient laissé leur famille derrière eux et alors qu’ils pensaient être les plus exposés au danger en partant dans le nord, ils se rendirent tous compte que ce n’était plus le cas. Ce n’était plus un combat pour l’ambition d’un roi qu’ils menaient, mais c’était bel et bien pour la survie de leur famille et seuls les dieux pouvaient savoir à quel point un homme pouvait se transformer en tueur lorsqu’il s’agissait de protéger les siens.
Ignazio lui avait servi de partenaire lorsqu’il en eut finit avec les mannequins totalement éventrés. Son bras gauche le faisait encore souffrir, mais il était droitier et compensait les coups comme il pouvait. Finalement, les gestes et les réflexes revinrent assez vite. Sa démotivation ayant laissée place à une force de conviction démesurée, Oschide ne comptait plus les coups qu’il recevait et ceux qu’il donnait. Au moment où il trouva une faille dans la défense de l’officier, il vit au bout de la cour Sire d’Olside qui le regardait avec un sourire en coin des lèvres. Oschide, toujours affublé de multiples bandages aux bras, torses et visages, s’avança vers lui en se servant de son épée en bois pour garder l’équilibre.
-Croupir sur place n'est pas une de mes qualités, je n'ai pu m'en empêcher.
-Fort bien capitaine, voyons ce que vous valez alors, dit-il sur le ton de plaisanterie qu’Oschide prit sans le moindre mal.
Le vieux prit alors une épée en bois d’entrainement et se mit face à lui en position défensive. Le petit duel dura alors quelques secondes seulement avant que le capitaine ne se fasse désarmer bêtement à cause d’une parade qu’il n’avait vu venir.
-Vous êtes encore rouillé, mais vos réflexes reviennent vite. Une fois votre force récupérée, ça ne pourra qu’être mieux.
Le capitaine resta humble à ces propos. Fut un temps, il se serait vexé d’entendre cela d’un homme qui avait presque le double de son âge. Mais aujourd’hui, il prenait ces conseils à pleine dent. Alors qu’il rangeait son arme dans l’établi prévu à cet effet, le Sénéchal de Langehack revint se mettre à ses côtés.
-Son Altesse la duchesse vous propose de la rejoindre en début d’après-midi au jardin dans lequel vous vous trouviez déjà hier soir.
Heureux de l’apprendre, Oschide se mit à sourire en repensant à la duchesse et il eut pendant quelques secondes l’impression que le Sénéchal l’eut remarqué.
-Avec plaisir.
************ Arrivé dans ce même jardin qu’il avait déjà vu la veille, il put l’admirer en plein jour et remarquer les milliers de couleurs qui le composaient. La duchesse, accompagnée de deux ses protectrices, semblait l’avoir attendu sans se soucier de son retard dû à son passage dans les bains. Il lui fit un sourire qui exprimait toute la complicité qu’ils avaient eu la veille en prenant néanmoins garde à ce que les dames derrière ne le remarquent pas. Le fait d’avoir écrit ses missives et de s’être défoulé avec une arme l’avait rendu pour la première fois depuis longtemps, bien. Et ce, même s’il gardait pour lui toute la rage qui bouillait au fond de son cœur. Celle qui n’avait qu’un seul but, le désir de voir la fin du comte.
Toujours aussi magnifique et élégamment vêtu, Oschide eu comme l’impression de retrouver une de ses sœurs dans les jardins d’Ydril. Ils marchèrent quelques pas côte à côte jusqu’à ce que la duchesse lui repose une question qu’il avait déjà entendu, mais dont il n’avait jamais pu encore répondre.
-Alors capitaine êtes-vous prêt à vous octroyer la vue d'une merveille… Tout du moins à condition que vous ne soyez point peureux ?
-Votre altesse, ce serait avec un grand plaisir si vous me promettez néanmoins que je ne dégusterais pas une fois de plus vos parterres !
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Sam 21 Juin 2014 - 17:20 | |
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Elle ne put se retenir de laisser échapper un léger éclat de rire quand vint la réponse du capitaine. Voila plaisanterie qui devenait une habitude entre eux, les ramenant toujours a leur première rencontre, quand le capitaine ne savait pas encore qu'elle était duchesse de Langehack. Je vous promets que je ne vous laisserais pas vous étalez sur les pauvres fleurs de ce jardin, mais allez savoir quel genre de danger se tient derrière cette porte. Termina t'elle d'une voix tintée d'amusement alors qu'elle ouvrait la dite porte toute grande. Visiblement ravie de ce qui allait suivre, la duchesse marqua néanmoins un petit temps d’arrêt avant de pénétrer a l'intérieur. Ne tremblez pas voulez vous, je vous protégerais. Elle se moquait bien sur. Tant d'une peur qu'il n'affichait pas, que du fait qu'elle serait bien incapable de le défendre. En cas de besoin, certes comme tout a chacun, elle saurait se débattre, mordre ou griffer, mais elle serait bien incapable de manié une arme. Elle n'en avait d'ailleurs jamais touchée .. Son regard s'obscurcit brièvement, son sourire se fana un bref instant. Vérité voilée que voila. Elle avait déjà tenue une arme, une fois, une seule .. Un souvenir qu'elle ne pourrait jamais oublié, quelques fussent ses efforts pour y parvenir. Reprenant court a la réalité, se rappelant qu'elle n'était pas seule, elle se fit violence pour chasser tout cela au fond de son être. Elle s'écarta dont pour laisser entré sir d'Anoszia, le suivant de prés alors que venait les accueillir un homme au teint bronzé et a l'allure soigné. Il n'en avait pas toujours été ainsi, mais sa nouvelle vie lui donnait le choix d’être ce qu'il avait envie d’être. Ce qu'il ne possédait pas encore deux ennéades plus tôt. Il lui avait été offert comme esclave par une princesse marchande. Celle la même qui lui avait offert ce qui reposait derrière les grilles de fer forgé qui les entouraient. Contre toute forme de domination sur les autres quelle qu'elle soit, Méliane lui avait rendue pleine et entière liberté, lui proposant gîtes et rémunérations contre ses services. Il vouait a la duchesse depuis lors, un respect et une admiration sans faille. Il s'inclina a son approche, saluant par la même le capitaine. Votre Altesse, Sire. Je ne m’attendais point a votre visite aujourd'hui. Il était vrai que malheureusement, aux prises avec ses responsabilités, elle n'avait pas le loisir de se rendre en ce lieux aussi souvent qu'elle l'aurait souhaitée. Je voulais montrée notre merveille a sir d'Anoszia ici présent. D'un geste de la main, elle le désigna avant de lui présenter l'homme qui leur faisait face. Capitaine je vous présente Silad, un homme talentueux qui nous vient des contrées d'Ithri'Vaan. Jetant ensuite un regard impatient aux alentours, elle demanda. Ou est elle ? Elle eu vite faite de trouver ce que ses yeux cherchaient. Sortant d'un buisson quelques mètres plus loin, leur apparaissait un fier animal blanc et gris, a la fourrure dense et aux longues oreilles. Elle accorda un bref regard a sir d'Anoszia avant de concentrer a nouveau toute son attention sur la petite boule de poil qui les fixait de loin. C'est une jeune Lyngre, peut être connaissez vous cette espèce ? Elle nous vient des contrées elfiques. Elle m'a était offerte par une princesse marchande il y'a deux ennéades de cela. Ce n'est encore qu'un bébé mais n'est elle pas déjà merveilleuse ? Elle se dirigea ensuite vers celle qu'elle avait prénommée affectueusement Grinewina. Le pas était léger, impatient, nullement craintif. Elle s’arrêta a un petit mètre de l'animal, lui laissant le soin de rompre la distance qui les séparait encore. Cette dernière contempla un moment la duchesse, le regard farouche puis subitement s’élança au petit pas avant de venir se frotter contre ses jambes, visiblement en l'attente de quelques attentions. Méliane s'agenouilla devant elle et de par habitude, la laissa reniflée ses mains avant de se permettre a lui faire quelques grattouilles, tant appréciée, derrière ses fines oreilles. Un œil extérieur aurait pu avoir quelques craintes de par la façon dont l'animal s'était dirigée vers elle ou de par la proximité qui les lier désormais, mais Silad lui ne bougea pas a un seul instant, preuve que cela était coutumier et que nul danger ne subsistait. Si craintes il y'avait eu de la part du capitaine, pour sur il aurait su y mettre un terme. Alors qu'elle contemplait l'espace qui les entourait jusqu'aux grilles de fer forgé et a la porte, son regard se fit mélancolique. L'ancien esclave, comme s'il sut lire en elle, répondit a une inquiétude qu'elle n'avait pourtant point formulé a voix haute. Je sais qu'il peine a votre altesse de la laisser ainsi enfermer, mais je n'ai commencé a la dre ... Il se reprit de justesse, bien conscient que le mot qu'il avait failli employer déplaisait a la duchesse. ..l'éduqué il y'a quelques ennéades de cela. Il serait prématuré de lui laisser plus de libertés. Une fois encore prouvant qu'ils avaient du avoir cette discutions déjà a maintes reprises, il répondit avant que nul mots n'aient eu le temps de quitter les lèvres de la dame. Je suis d'accord avec votre altesse, elle n'est pas agressive sauf cas de nécessité, mais je crains qu'elle ne s'échappe. Il faut vous la fidélisé totalement avant de penser a la laisser sortir de cette cage. Une bien grande et somptueuse cage aux demeurant, vu qu'elle s'étendait au delà de ce que pouvait voir l’œil, mais une cage néanmoins. Visiblement déçue, Méliane acquiesça a cela, ne retrouvant le sourire que quand l'adorable Lyngre vint a nouveau frottée sa tête contre ses jambes. Elle leva son regard vers sir d'Anoszia, restait jusqu'alors a distance. Vous pouvez vous approchez, elle est plus impressionnante qu'elle n'est dangereuse. Demie vérité en bien des sens. Elle était pour l'heure impressionnante seulement aux yeux de sa maîtresse, boule de poil adorable, elle n'était que l'ébauche de ce qu'elle serait a l'age adulte. A ce moment la alors, bien que d'une nature affectueuse, elle serait au besoin se faire bien plus dangereuse qu'impressionnante. Grinewina jaugeait le capitaine du coin de l’œil tout en se pliant avec délice aux attentions que lui accordait la duchesse. Probablement valait il mieux pour lui qu'il s'approche doucement et se mette l'animal en confiance avant d'envisager de la toucher, sans quoi il en viendrait peut être a tester ses petites dents encore peu développées mais déjà bien aiguisées. Ce qui au vu de son état encore convalescent, n'était que peu recommandé. N'est elle pas adorable ? Regard de pure ravissement, visiblement la duchesse était bien loin de considérer que sa magnifique Lyngre pourrait en venir un jour a devenir menace contre qui oserait lui faire du mal, tant son attachement envers l'animal était palpable. Mais c'est justement de par cet attachement réciproque qu'elle se trompait. Avec le temps et au besoin la Lyngre saurait devenir une protection non négligeable contre toute personne hostile a sa maîtresse. Une garde rapprochée qui pourrait bien un jour s’avérer inestimable. Posant délicatement sa tête au dessus de celle de l'animal, elle murmura d'une voix douce. Grinewina, je te présente Oschide. Première fois qu'elle s'osait a l’appeler ainsi juste par son prénom. Permission qu'elle ne s'accordait que par ce qu'elle parlait a la jeune Lyngre et bien a l'abri de toute forme de protocole. Capitaine, je vous présente Grinewina, demoiselle chère a mon cœur. Ce qu'elle n'ajouta pas, c'est que la jeune Lyngre était une distraction plus que bienvenue pour palier au manque causer par l'absence de sa fille. Probable d'ailleurs qu'était la le motif de son attachement rapide et absolue envers l'animal.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Dim 29 Juin 2014 - 19:17 | |
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Sous les rayons chauds du soleil qui ensevelissaient le petit jardin du palais ducal, Oschide attendait avec impatience la surprise que la duchesse s’apprêtait à lui montrer. Il tenta alors de se souvenir de la dernière fois qu’un sentiment d’excitation l’avait envahi. Mais il ne voyait rien à part la guerre, souffrance et les traumatismes. Non, il n’y avait rien de plus s’était-il dit. S’il paraissait en forme ce jour-là, ce n’était qu’en apparence puisque ses nerfs étaient encore mis à rude épreuve. Il tentait néanmoins de paraître le plus serein possible et à vrai dire, il y parvenait bien. Comment pouvait-il une fois de plus montrer tout le malheur qu’il supportait à cette duchesse qui semblait elle-même cacher des blessures aussi graves que lui ? Ce n’était donc pas en continuant à s’apitoyer sur lui-même qu’il réussirait à prendre les devants. De plus, à chaque sourire de cette jeune femme, un sentiment de sérénité et de paix l’envahissait. Finalement, il semblait bien plus dépendant d’elle qu’il ne l’aurait cru.
Tandis qu’il observait la scène avec un œil presque amusé, il fit la rencontre d’un homme dénommé Silad. Sa couleur de peau trahissait ses origines et tout laissait à présager qu’il n’était pas de Langehack. La duchesse lui donna alors aussitôt la réponse à ses questions et Oschide le salua brièvement, se méfiant un tant soit peu de la chose qui se préparait. Cette « chose » se faisait appeler « merveille », il lui tardait donc d’en apprendre un peu plus. Aussitôt pensé, aussitôt fait, un lyngre surgit d’un bond hors d’un buisson et vint se mettre à leur niveau. Resté impassible devant la scène, Oschide mit tout de même quelque secondes avant de savoir si le fauve lui sauterait dessus, mais il n’en fit rien. Voyant qu’il n’y avait alors aucunes craintes à avoir, le capitaine s’agenouilla auprès du lyngre pour tenter de le caresser. Il écouta les explications du dresseur et comprit qu’il ne risquait absolument rien.
Oschide connaissait la réputation de ces lyngres blancs et savait à quel point ils ne leur suffisaient que d’une poignée de secondes pour tuer leur proie. De plus, les rumeurs donnaient à ces fauves l’image de se battre jusqu’au dernier soupir lorsqu’ils se sentaient traqués. Oschide se compara subitement à eux et s’imagina avec un tel animal à ses côtés sur le champ de bataille. Avec cet animal, il retournerait à Ydril et donnerait l’enfant comte à manger et tous les conspirationnistes. La chose le fit rire quelque peu jusqu’à ce qu’il relève les yeux en direction de la duchesse toute en joie de revoir son animal.
-Elle est magnifique, altesse. J’aimerais tant en avoir un avec moi… savez-vous si cela serait possible ?
Bien entendu, il se doutait bien que ces animaux étaient beaucoup trop rares dans leurs contrées. Ce lyngre là était déjà un véritable bijou. Mise à part si Grinewina avait eu une portée, il ignorait comment trouver pareil animal.
-Ses yeux sont magnifiques, dit-il en caressant la fourrure du lyngre. Je n’en ai vu que rarement. La seule fois étant quand j’accompagnais mon oncle en estrévent. Je me souviens alors de ce prince marchand tenant à ses côtés cet animal bien plus gros que Grinewina. Symbole de richesse et de puissance m’avait dit mon oncle.
Tout en se relevant tranquillement, Oschide alla s’asseoir sur un petit banc en pierre non loin de là. Ce même banc sur lequel il s’était assis la veille et qui lui rappelait déjà les mauvais souvenirs.
-Je vais mieux, altesse. Et tout cela grâce à vous. Dit-il d’une voix grave et franche. Une fois que mon oncle arrivera, j’attendrais le temps qu’il faut, mais sachez que nous nous préparerons de nouveau pour le départ. Tout ça pour dire qu’il ferait en sorte de repartir dans le sud pour mener sa guerre. Il resterait assez de temps pour que ses hommes se reposent et puissent se réarmer suffisamment, mais il ne pourrait rester indéfiniment dans les parages. A moins que d’autres nouvelles plus réjouissantes ne leur viennent. Mais avant ça, ils avaient encore du temps.
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Dim 29 Juin 2014 - 19:50 | |
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Elle regarda le capitaine s'approchait de la Lyngre quelque peu craintive de la réaction de cette dernière. Il était téméraire pour sur, a moins qu'il ne la croit totalement docile. Grinewina n'avait guère eu l'occasion de connaitre autre présence que la sienne ou celle de Silad pour l'heure, par chance elle sembla bien acceptée le capitaine. Après l'avoir reniflée, elle se laissa volontiers allait a ses caresses. Cela arracha un sourire a Méliane, trop heureuse de constater que sa foi en l'animal était justifié, elle ne ferait de mal a personne a moins d'y être obligée.
-Elle est magnifique, altesse. J’aimerais tant en avoir un avec moi… savez-vous si cela serait possible ?
Bien consciente de la proximité qui la lié a Sire d'Anoszia alors que tout deux caressaient la Lyngre, elle se redressa et fit un pas de coté. Ils avaient pourtant étés bien plus proche la veille, probable d'ailleurs que son embarras venait de la. Si lui avait déjà du oublié la scène de la veille, cela était un peu plus délicat pour elle qui s'était imposé une absence de contact avec les autres, entendons par la les hommes, depuis de nombreuses années déjà. Ma foi, je suppose qu'il y'a moyen de vous en procurer a Thaar. Certains marchands sont capables de dégoter tout et n'importe quoi a condition que le client puisse y mettre le prix m'a t'on dit. Ou si vous êtes téméraire, un petit séjour en Anaeth devrait vous permettre d'y trouver votre bonheur. Elle s'était toujours refusée a cette seconde option, refusant de priver un animal libre de ses attaches et de son milieu naturel. Pour Grnewina c'était différent, comme Silad le lui avait apprit, elle était née en captivité a Thaar. La relâcher en Anaeth aurait probablement signifié son arrêt de mort. Son cœur se serra a cette simple pensée, mais cela rendait l'obligation de cette cage plus acceptable. Puis tout ça n'était que temporaire.
Elle regarda le capitaine se prendre d'affection pour sa Lyngre avec délice, visiblement Grinewina avait conquis un cœur de plus. Elle l'écouta sans un mot lui raconter un souvenir, espérant que ceci ne le ramènerait pas a sa tristesse de la veille, causer par les récents événements. Bien qu'il lui sembla en tout point plus serein, elle misa que cela n'était qu'apparences. Pourtant elle n'en laissait rien paraître, ils n'avaient pas le genre de relation qui permettait qu'elle s'inquiète pour lui de manière si ouverte. Je vous avouerais que le seul symbole qui m’intéresse en elle, c'est l'affection que je lui donne et le réconfort qu'elle m'apporte en retour. Votre oncle a l'air de bien connaitre l'estrevent, avez vous de la famille la bas ? Les Anoszia avaient l'air de former une grande famille fort soudée, chose qui lui était étrangère en tant que fille unique. Heureusement elle avait désormais sa fille, puis Lid sa chère cousine .. Un coup d’œil vers Grinewina, puis maintenant elle bien sur.
Elle alla rapidement rejoindre le capitaine, rassurée de l'entendre se dire en meilleure forme. Néanmoins elle ne prit pas place a ses cotés, se contentant de rester face a lui, écoutant presque avec mélancolie la fin de ses paroles. Étrangement son possible départ amenait en elle quelques vagues de tristesse, elle s'était habituée a sa présence plus vite qu'elle ne l'aurait crue. Elle allait regrettée leurs discutions et cette façon si simple d’être elle même en sa présence. Cachant au mieux ses émotions, elle lui répondis le sourire aux lèvres alors que derrière eux Silad fermait discrètement la grille avant de prendre congé.
Je comprends que vous soyez pressé de retrouver les vôtres. J'espère que d'ici la nous recevrons de bonnes nouvelles, ce qui vous permettra de faire voyage le cœur plus léger. Elle vint finalement s'asseoir a ses cotés, gardant une distance respectable entre eux, du moins autant que le lui permettait l'étroitesse du banc de pierre. J'aurais beaucoup aimée que vous puissiez rencontré ma fille avant votre départ, elle aurait adorée que vous lui parliez du sud. Elle a toujours rêvée aux voyages qu'elle ferait plus tard. Son sourire se fit mélancolique, sa fille lui manquait cruellement, chaque jour un peu plus. Heureusement il restait les lettres, mais elle suffisait de moins en moins a apaisé son cœur meurtri. Qui aurait pue prédire qu'un jour ce petit être, qu'elle avait lutée pour ne pas rejeter, lui manquerait a ce point. Elle essaya de ne rien laisser paraître des tristes pensées qui l'accablaient tout en ayant bien conscience que c'était peine perdue. Le capitaine avait due remarquer son trouble. Avec tout autre, elle ne l'aurait pas permis. Montré sa vulnérabilité étant chose dangereuse, mais curieusement en sa compagnie, elle se sentait libre de se laisser aller a quelques sensibleries sans craintes qu'il ne s'en serve ensuite a ses dépends. L'idée qui avait tracée son chemin un peu plus tôt dans son esprit, s'imposa en certitude. Il lui manquerait.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Lun 7 Juil 2014 - 17:50 | |
| Toujours assit sur le petit banc en pierre, Oschide profitait de chaque moment passés aux côtés de la duchesse qui s’avéraient être toujours de plus en plus plaisant. Cela ne faisait aucun doute qu’il préférait se trouver ici plutôt que dans le nord, et ce, même s’il regrettait d’avoir quitté si subitement les siens. Ayant toujours une petite pensée pour eux dans le coin de sa tête, il avait peur de perdre leurs visages de sa mémoire. Trop de morts, trop de peine, mais aujourd’hui, toute sa concentration était orientée vers le sud. Lorsque la duchesse lui demanda s’il possédait de la famille en estrévent, il prit la question avec sourire.
-Mon oncle Simèon est un véritable estréventin maintenant. C’est lui m’a fait découvrir ces cités marchandes. Mais sinon, nous étions tous originaires du Sud de la péninsule.
Oschide avait l’impression de parler de sa famille au passé, comme si le présent et le futur ne pourrait plus exister. Mais c’était bel et bien ce qui se produisait. Cela lui laissa un goût amer jusqu’à ce que la duchesse poursuive ses propos tout en s’asseyant à côté de lui en faisant attention néanmoins de garder une distance respectable. De toute évidence, elle ne lui témoignait que de l’empathie et ne s’opposait nullement à ce qu’il parte. Mais elle exprima néanmoins ses regrets de ne pas avoir pu lui présenter sa fille. Chose qu’il ignorait grandement et qui ne manqua pas de le mettre mal à l’aise.
-J’ignorais altesse…j’ignorais que vous aviez une fille. Dit-il pour tenter de se rattraper. Comment se nomme-t-elle ? Si elle se trouve ici, je peux la rencontrer pour lui faire les récits de mes terres si elle le désire. Cela me ferait plaisir. Finit-il par dire en souriant à la duchesse.
A aucun moment, on ne lui avait averti que la duchesse était aussi une mère. A vrai dire, avant la missive qu’il avait reçue dans le nord, il n’avait vraiment jamais entendu parler des Lancrais. Mise à part que c’était une famille noble du Langecin. De ce fait, il ne pouvait pas réellement connaître la vie de la duchesse. Et si elle était seule à régner sur le duché, c’était que l’époux n’était plus présent. Autant éclaircir la situation.
-Je ne veux pas paraître indiscret altesse, mais où se trouve son père s’il ne règne pas à vos côtés ?
Sentant que la question était délicate et que la duchesse semblait garder en elle des blessures bien plus profondes que les siennes, il ne sut pas comment la question serait prise. Mais au moins, il briserait peut être un silence qui devait peser depuis bien trop longtemps.
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Lun 7 Juil 2014 - 18:28 | |
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Il eu l'air sincèrement surpris quand a la mention de sa fille. Elle ne s'en étonna guère, il revenait fraîchement du nord, elle était duchesse depuis peu et si commérages il y'avaient eu sur sa personne depuis, c'était sans conteste sur son accession au trône de Langehack plutôt que sur sa vie personnelle. Elle accueillie ses quelques questions avec un sourire, bien que son regard se fasse des plus mélancoliques. Si seulement sa fille avait pu être la. Elle aurait tant aimer la lui présenter, pour sur la fillette aurait eu vite fait de se prendre d'affection pour le capitaine. Contrairement a sa mère, la damoiselle se lier volontiers et de façon facile, charmant sans mal tout a chacun du haut de ses 10 ans. Elle s'appelle Linaelle. Il n'est guère étonnant que vous n'ayez point entendu parler d'elle. Elle séjourne malheureusement bien loin de moi depuis ma prise de pouvoir. Elle dirige d'une main de maître sa maisonnée sur nos terres familiales .. Elle se trouve dans notre châtellenie de Leliande. Malgré la tristesse qui lui broyait le cœur quand a la distance qui les séparait désormais, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une grande fierté pour sa fille. Cela transparaissait dans chacune de ses paroles.
Elle s’efforça de garder un sourire sincère, veillant a ce que sa voix et son attitude ne trahissent pas sa profonde mélancolie quand a cette séparation qui pesait sur son cœur. Ils avaient certes partager beaucoup, lui particulièrement. Allant jusqu’à se reposer sur son épaule, se souvint elle non sans gêne. Mais malgré tout elle ne saurait se permettre de se laisser aller a quelques peines devant lui. Malgré le discret lien d'affection qui semblait désormais les unir, il ne fallait pas qu'elle se laisse aller a oublier qu'il restait encore un étranger ... Un étranger qui, qui plus est serait bientôt loin. Cette simple pensée ajouta un poids a sa mélancolie. Si les circonstances n'étaient pas ce qu'elles sont, je vous aurais volontiers invitée a prolonger votre voyage. J'aurais eu plaisir a vous faire visiter mes terres natales en même temps que vous présentez ma fille. Pour tout vous dire, je vous avouerais que j'ai la sensiblerie que s'octroie une mère, elle me manque terriblement et je compte allée la visiter dés que possible. A dire vrai, probable que sans la présence du capitaine, elle s'y serait déjà rendue. Leliande n'était pas si loin, un jour de voyage tout de plus, un autre pour le retour. En moins de trois jours elle pourrait avoir vue sa fille et reprit ses fonctions. Néanmoins il n'aurait pas été convenable de laisser le capitaine et ses hommes seuls a Langehack, puis il y'avait la crainte discrète mais belle et bien présente qu'il ne soit plus la a son retour.
Perdue dans ses quelques tracas, tant du au manque de sa fille, qu'au départ imminent du capitaine, elle n'avaient pas vu venir les questions qui suivirent. Pourtant elles étaient sommes toutes évidentes. Si il n'avait pas entendu parler de sa fille, il ignorait bien entendu tout de sa situation maritale. Son regard se fit plus sombre comme a chaque fois qu'il lui fallait parlé de celui que l'on appeler son regretter époux. Comme les autres, le capitaine mettrait sans doute les émotions palpables qu'il verrait en son regard sur le compte du chagrin et de la perte. La vérité en était tellement éloignée que s'en serait comique si tout ses souvenirs n'étaient pas si atrocement douloureux. Et ce aujourd'hui encore, alors même qu'il avait cessé de tourmenter son corps depuis de nombreuses années. Malheureusement même la mort n'avait pas suffit a libérer son esprit de l'emprise qu'il exerçait sur elle et sur ses souvenirs. Point d'indiscrétions, rassurez vous, votre curiosité et somme toutes naturelle. Je suis veuve depuis de fort nombreuses années déjà. Elle plongea son regard dans le sien, parfaitement maîtresse de ses émotions, du moins en apparence. Ma fille n'a pas connue son père, il est mort avant que je n’apprenne être enceinte. Et pour cela, elle rendait grâce chaque jour. Pire que ce qu'il lui avait fait subir, aurait été que sa fille le subisse a son tour d'une façon ou d'une autre. A cela, elle n'aurait pas survécu. Pour tout vous dire, nous ne furent mariés guère plus de quelques mois. Elle ne sut pas très bien pourquoi elle avait ajoutée ce dernier point, probable qu'elle ne voulait pas qu'il s’apitoie trop sur son soit disant chagrin. Si il était coutume de jouer a cela dés qu'il était question de son époux, elle n'avait pas envie de le faire avec lui. Se rendant compte que son regard s'accrochait toujours a celui de sire d'Anoszia, elle se détourna bien consciente qu'a l'avenir, elle devrait surveillée ses mots. Leur entente devenait t'elle qu'elle se prenait a s'imaginer pouvoir se confier a lui, allant peut être inconsciemment jusqu’à désiré le faire d'ailleurs. Voila qui deviendrait dangereux si elle n'y prenait pas garde. C'est ainsi qu'elle se rappela pourquoi elle avait mit une telle distance entre elle et les autres depuis tant d'années, c'était tant par la peur d’être blesser a nouveau, que par celle de s'attacher au point de devenir l'instrument de sa propre perte en dévoilant des choses qu'elle se devait d'emporter dans la tombe.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Mer 9 Juil 2014 - 20:06 | |
| De la mélancolie…voilà ce qu’il vit chez la jeune femme qui lui faisait face. Ces mots qu’elle prononçait était emplit d’amertume et de tristesse. Oschide vit les rôles s’inverser pour une fois. Ce n’était plus lui qui portait une blessure ouverte, mais bien cette duchesse qui en passant, dévoila bien plus d’humanité qu’il n’en avait jamais vu chez une personne de son rang. A l’évocation de sa fille, il n’avait pas pensé raviver l’obscurité du passé. Sans en demander plus, ni parler plus qu’il ne l’avait déjà fait, il préféra l’écouter parler et tenter grâce à l’empathie qu’il lui témoignait, apporter son soutien, même s’il était silencieux. Il comprit alors toutes les concessions et les malheurs que cette jeune femme avait dû traverser. Se séparer de sa fille pour accéder au trône ducal, le deuil de son époux parti avant la naissance de sa fille. Elle lui fit alors l’effet d’une lionne capable de tout pour préserver son enfant. A n’en pas douter, c’est ce qu’il ferait jusqu’à mourir s’il le fallait. Mais ironiquement, dans sa situation, c’était à l’enfant de sauver son parent…
Finalement, même si la femme qui lui faisait face possédait un duché, une armée et un peuple à diriger, leur situation n’était pas si différente. Repensant brièvement aux mots de la duchesse qui aurait souhaité lui faire visiter ses terres natales, une idée folle germa dans sa tête. Ce n’était pas la fièvre qui l’emportait de nouveau, ni un vulgaire élan de folie, mais bien une chose qui le ramenait des années en arrière lorsqu’il s’éclipsait avec Rhys sur les routes comme des bandits de grand chemin. Mais cette fois-ci, ce serait avec une duchesse et il leur serait difficile de partir sans une petite compagnie avec eux.
-Demandez à une escorte de nous accompagner, partons voir votre fille ! Je suis sûr que votre intendant pourra se charger de tout pendant votre absence. Il ne pouvait pas être plus sincère qu’en ce moment-même. Mais prenons la route vous et moi, loin de toute cette agitation. Loin de ces malheurs qui sont à nos portes. Laissons de côté les souffrances pendant un bref moment et partons voir votre fille qui sera surement la plus heureuse des enfants. Elle vit encore ses derniers moments d’innocence et d’insouciance, laissons-lui l’occasion de profiter un tant soit peu de sa mère !
Oschide se leva péniblement du banc et fit face à la duchesse en lui donnant une nouvelle fois la main pour l’aider à se relever. Après le moment qu’ils avaient partagé, dans ce couloir ou toute la tristesse et les doutes avaient failli avoir raison de lui. Il ne se voyait plus comme un simple inconnu, mais véritablement comme un ami qui espérait être digne de confiance.
-Votre altesse, quel est votre choix ?
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Mer 9 Juil 2014 - 20:37 | |
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Elle fut clairement surprise de la proposition qu'il lui fit. Tout d'abord, car elle le pensait bien trop préoccupé par ses craintes, sommes toutes compréhensibles pour sa famille et d'autres part car bien peu de capitaines se presseraient a l'idée de quitter le palais ducale pour aller rencontrer une fillette dans une simple châtellenie. Il y'avait en ses mots, un désir de lui faire plaisir, elle en était certaine. Mais elle pensait pouvoir apercevoir aussi au delà de cela, le besoin du capitaine de s'évader des malheurs qui pesaient sur ses épaules. N'en avaient ils d'ailleurs pas besoin tout les deux ? Ses blessures a elle étaient anciennes et elle vivrait pour toujours avec, mais le stress, les inquiétudes et les tracas du a ses nouvelles fonctions, pas forcement acquises dans une situation optimale, elles, étaient nouvelles.
Serait ce trop demander que s'évader juste pour quelques jours, a peine un aller retour pour voir sa fille. Cela était après tout dans ses projets depuis quelques temps déjà. L'intendant et Sire Olside l'avaient eux même prier de prendre une pause tant elle se charger de travail allant jusqu’à répondre aux missives du moindre paysan vivant sur ses terres. Elle jeta un coup d’œil au capitaine qui se levait péniblement, se retenant de justesse pour ne pas l'aider. Il avait besoin de le faire seul, comme tout homme, qui plus est noble et soldat, il avait sa fierté et elle ne souhaitait en rien la heurter par une compassion mal employée. Cette escapade leur serait profitable a tout deux conclua t'elle, mettant un terme aux débats de son esprit. Ils seraient rentrés bien avant l'arrivée de l'oncle du capitaine et il serait alors bien temps de faire a nouveau face a de plus graves préoccupations.
Elle glissa dont sa main dans celle qu'il lui tendait, notant que son contact lui devenait plus facile, plus familier. Elle mettait moins de réserve face a lui, bien qu'elle ne pusse encore se résoudre a pousser le contact plus loin qu'a quelques secondes. Une fois debout, elle s'éloigna dont prestement de lui, lui faisant face tout sourire. Si vous m'assurez que le voyage ne sera pas d'un trop grand épuisement pour vous alors c'est une merveilleuse idée. L'intendant et Sire d'Olside seront bien se passer de moi pour quelques jours et en cas de problèmes nous serons seulement a une journée du palais. Oui tout ira bien se convainc t'elle. Rester a voir les détails du voyage, en tant que duchesse, elle ne pouvait guère s'offrir une escapade sans que quelques mesures de sécurité ne soient prises. Je suis sur que ma fille sera ravie de vous connaitre. Bien que probablement fort étonnée, vu qu'elle n'avait jamais vu sa mère en la compagnie d'un ami homme. Hormis Sire d'Olside, mais lui faisait pratiquement image de grand père aux yeux de la fillette, au même titre que celle de père pour Méliane. La fillette n'ayant guère la langue dans sa poche risquait peut être bien de parler un peu trop ouvertement a ce pauvre sire. Cette pensée lui arracha un sourire. Je vous propose de partir demain matin, le temps que je m'organise et que vous même puissiez informé vos hommes.Cela vous convient il ?
Elle lui laissa lui emboîter le pas pendant qu'ils traversaient les jardins pour regagner l'intérieur du palais. Elle aurait fort a faire d'ici a demain si elle voulait être prête a partir. Quelques missives a rédiger et une entrevue avec sir d'Olside et l'intendant s'imposait avant toute chose. Une petite escorte nous ouvrira le chemin quelque peu au devant de nous et une autre la fermera de la même façon. Ainsi cela apaisera la tranquillité de tous sans que nous ne fassions étalage de ma présence. J'aimerais profiter au mieux du peu de temps a passer avec ma fille sans que cela ne tourne en visite officielle et que je doive me plier au jeu des visites et des doléances.
Bientôt arrivés devant les grandes portes menant a l'intérieur, elle s’arrêta un instant, posant très brièvement sa main sur le bras du capitaine. Son regard se porta dans le sien, un sourire étirant ses lèvres. Je vous remercie pour cette proposition. C'est une délicate attention de votre part et elle me ravie. Il est tout a votre honneur que vous vous préoccupiez de mes envies de voir ma fille alors que vous êtes vous mêmes accabler de tant de peine et d’inquiétudes. J'espère que ce voyage, bien que je sache qu'il ne saura vous apaiser, vous fera quelques bien, tel un baume sur votre cœur meurtri. Chaque mot était sincère et sonnait d'une justesse délicate. Peu de gens au vu de sa nouvelle condition de duchesse pensait a se soucier de ses peines, ne pensant désormais guère plus loin que les courbettes. Une condition étouffante parfois, mais son désir d'en faire bon usage allait au delà de ces quelques inconvénients. C'est pourtant le cœur reconnaissant qu'elle accueillait le geste de sire d'Anoszia, fort désireuse de revoir sa fille et ne pensant pour l'heure qu'a cela.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Jeu 10 Juil 2014 - 20:42 | |
| Lorsqu’après lui avoir tendu la main et qu’elle lui répondit par la positive à sa demande, en omettant pas de s’inquiéter sur son état. Oschide fut ravis d’avoir suscité en elle une petite étincelle dans son regard qu’elle lui avait caché depuis le début. Aider les autres sans jamais recevoir en retour, voilà ce que devait être sa vie se mit-il à penser soudainement. Bien que Sire d’Olside ait l’air de représenter pour elle une véritable figure paternelle, il ne se douta pas un seul instant de la solitude qui devait la gagner depuis son arrivée sur le trône ducal. Solitude renforcée qui plus est par la séparation de sa fille. Tout sourire, il répondit à la duchesse sans fioritures.
-Chaque jour, je me sens plus en forme. Et je dois vous avouer, que je me languissais d’une bonne chevauchée dans la nature.
Cela parut la convaincre suffisamment puisqu’elle lui proposa de partir dès le lendemain matin. Oschide n’en avait pas demandé tant si rapidement, mais il se ferait une joie de se préparer pour ce voyage. -Cela me convient parfaitement votre Altesse. Retrouvons demain à l’aube, je vous attendrais aux écuries. Il se recula doucement en prenant soin de ne pas tourner le dos à la duchesse et fit une brève révérence afin de pouvoir partir convenablement
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Le soir, il retrouva ses hommes dans les appartements qui leur avaient été attribués. Langehack était suffisamment grand pour pouvoir héberger plusieurs centaines de personnes avait-il remarqué. La duchesse leur avait laissé une aile du palais ou un étage leur était réservé. En passant près d’eux, il remarqua que chacun de ses hommes patientait tout comme lui. Chacun voulait autant que lui avoir des nouvelles des leurs. Si loin de chez eux, si impuissants face à ce qu’il s’était produit. Il put lire sur leurs visages la tension qui s’en dégageait. Il retrouva alors Ignazio assit dans ses petits appartements. En train de fumer de l’herbe à pipe, il avait délaissé armes et armures pour privilégier une tenue simple, rouge et noir… Sa passivité ne fit que démontrer le même égarement qu’il avait perçu chez tous les autres. Mais aujourd’hui, c’était à lui de redonner de l’espoir. Ignazio le salua brièvement à son passage comme s’il n’existait plus aucuns liens de supériorité entre les deux. A vrai dire, Oschide s’en moquait. Il avait trouvé en lui un ami l’ayant sauvé et aidé à revenir jusqu’ici.
-Comment allez-vous capitaine ? Votre tête ? Votre bras ?
-Pire que demain, mieux qu’hier, Ignazio. Répondit-il sans l’intention de provoquer un éclat de rire de la part de son lieutenant. J’ai un service à te demander.
-Lequel ? Je suis à vos ordres Sire, je ne vous ferais pas défaut.
-Je dois m’absenter pendant quelques jours avec la duchesse. Je compte sur toi pour me représenter si un émissaire d’Ydril venait à arriver. S’il faut, tu parleras en mon nom ou tu tairas mon identité.
-C’est compris Sire, comptez sur moi. Mais vous ne voulez pas que je vous accompagne ? Si vous veniez à ….
-Je ne risquerais rien. Une escorte nous accompagnera durant le voyage, n’ait crainte !
-C’est d’accord.
Cette soirée-là, il l’a passa avec ses hommes pour se rapprocher d’eux. Mine de rien, depuis leur arrivée, il ne les avait que peu fréquentés à cause de ses blessures et de sa convalescence. Et puis, se mélanger à des hommes de troupes n’avait jamais fait partie de ses principales préoccupations. Alors qu’étant plus jeune, c’était avec eux qu’il vivait la plupart de son temps. En grandissant, il était donc devenu un noble comme tant d’autres se mit-il à maugréer. Mais à partir de maintenant, les choses changeraient et il passa ainsi une soirée entière à écouter la vie de l’un et les problèmes de cœur d’un autre. Il se rendit alors compte que se rapprocher des siens ne faisait que l’apaiser. Se sentir auprès de gens qui connaissaient les mêmes lieux que lui, les mêmes montagnes, cela n’avait pas de prix. Comment pouvait-il savoir s’il reverrait un jour ces beaux paysages qui avaient bercés son enfance ?
Il passa ensuite une nuit sans rêve, une nuit sans terreur et angoisse. La première depuis une éternité se rendit-il compte. Cela non plus n’avait pas de prix. Décidemment, c’était bien toute cette atmosphère hospitalière et bienveillante qui devait l’apaiser. Ici, il n’y avait pas de guerres, pas de rancunes, juste une duchesse qui voulait l’aider. Malgré le temps printanier qui régnait depuis quelques jours, il prit soin de prendre quelques affaires chaudes et laissa de côté l’armure qui méritait un bon coup de nettoyage. On y voyait encore dessus quelques traces de sang, son sang. Toujours son épée aux hanches, il entreprit de descendre les escaliers comme s’il n’avait rien eu, mais ses douleurs lui rappelèrent à quel point son corps était toujours meurtri. Dans une des cours ou se trouvait les écuries ducales, il retrouva le petit groupe qui avait été préparé pour les accompagner. « Un devant », « un à l’arrière » lui avait dit la duchesse. A son arrivée, le palefrenier lui attribua une monture qui devait sans nul doute être un mâle au crin aussi noir que du jais. « Noir comme l’avenir », mais aussi noir comme l’animal de la maison des Lancrais.
Voyant devant lui cet énorme animal, il se souvint qu’il n’avait pas chevauché depuis la veille de son accident. Et puis avec ses douleurs aux jambes et aux bras, il se demanda s’il arriverait à escalader cette montagne de muscle. Mais tandis que la duchesse arrivait, il prit son courage à deux mains par fierté et monta du mieux qu’il put. Ce qui ne fit que provoquer un large hennissement du cheval qui se cabra à son tour, mais son honneur était sauf, il était dessus.
-Voyez-vous Altesse, je crois que ce cheval m’aime déjà. Lança-t-il pour se rassurer. Doucement… dit-il moins glorieusement à sa monture qui faisait une démonstration magistrale de toute sa force. Je suis prêt pour le voyage.
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Jeu 10 Juil 2014 - 21:43 | |
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Après avoir laisser Sir d'Anoszia regagnait ses appartements, Méliane avait eu fort a faire. Partir le lendemain matin créa plus de soucis qu'elle n'aurait crue. D'abord la charge de missives était plus importante que ce qu'elle n'avait pensée, a croire que tous s'étaient donner le mot, elle y passa plusieurs heures. Vient ensuite l'organisation du voyage, un Sir d'Olside sur protecteur eu du mal a céder a ce qu'elle ne parte qu'avec une petite escorte. A l'entendre, elle aurait du emmener toute l'armée de Langehack a sa suite. S'en étaient mêlés également quelques membres de son conseil privé qui avaient longuement insister pour qu'elle face de cette escapade une sortie officielle. Sur ce point, elle n'avait pas cédée. Puis pour finir il y'avait eu l'intendant avec qui elle avait du revoir chaque chose dans ses moindres détails par au moins trois fois. Bien que fortement efficace, sir de Riveraux se montrer parfois un peu trop anxieux. Néanmoins voila de quoi la rassurer quand a sa courte absence. Nul doute qu'il serait gérait les choses, puis se rappela t'elle, en cas de problème, on la ferait cherchait au plus vite. Les terres familiales n'étaient pas si éloignées. A l'avenir, elle aurait pour sur des voyages bien plus long a effectuer, c'était la un bon entrainement pour les organisations futures. Si son sommeil fut comme de coutume, agité par de nombreux cauchemars, l'apaisement que lui procura son réveil de par ce qu'offrirait la suite de la journée, une visite a sa fille, lui apporta un réconfort bienfaisant. Sa tenue d'équitation était simple. Une agréable et légère pièce de tissu avec peu de fioritures qui se constituait d'un pantalon noir en daim, d'une paire de cuissarde en cuir noir et d'un pardessus de robe ample. La robe était ouverte de la taille aux pieds, sur ses cotés et son devant, pour permettre aisément a la cavalière expérimentée qu'elle était de galoper a son aise. Ses cheveux, habituellement libre de toute attache, se trouvaient pour l'heure confiner dans un charmant filet de dentelles, maintenue a l’arrière de sa nuque, alors qu'au devant, ondulés autour de son visage, quelques mèches rebelles. Nul bijoux pour compléter la tenue, si ce n'est un discret médaillon reposant sur sa poitrine. A l'aube, elle était prête et avait regagnée les écuries. Comme convenue l'y attendait une petite escorte. 6 hommes qui partiraient a leurs devants et 6 qui suivraient leurs progressions a l’arrière. C'était la le minimum qu'elle avait pue imposer a sir d'Olside, qui pour l'heure devait s'en faire quelques cheveux blanc de plus, bien que conscient d'a quel point sa fille pouvait lui manquer. Sire d'Anoszia était déjà la lui aussi, prêt ou presque. Elle se demanda une fois encore si l'idée de lui faire faire pareil voyage alors qu'il était convalescent était une bonne chose, mais il semblait pour l'heure maîtrisait son cheval allant même jusqu’à plaisanter. Il ne peut que vous aimer, j'en suis certaine. Il m'est un cadeau de la comtesse Blanche d'Ancenis, une de vos parentes si je ne m'abuse. Elle m'a fait l'honneur de le joindre a ses hommages. Elle lui adressa un sourire avant de se diriger vers sa propre monture. Il est un fier destrier, étant de nature fort aimable et docile, je me suis dit qu'il vous conviendrait parfaitement. Il saura vous ménagez si nécessaire. Elle espérait qu'il ne verrait nulles insultes en ces quelques mots, comme toujours, elle s'était simplement montrée soucieuse de sa santé. Elle jeta un coup d’œil a l'animal qui pour l'heure ne semblait pas si aimable. Il s'adaptait pourtant toujours fort bien a elle. Sentirait il quelques craintes chez son cavalier. Non, conclut elle Sir d'Anoszia avait forcément l'habitude de monter. D'un mouvement gracieux et parfaitement maîtriser, elle monta a son tour en selle. Son cheval a elle, une superbe jument de la même couleur d’ébène que la monture du capitaine, poussa un hennissement satisfait quand sa cavalière fut en place. Visiblement ses deux la avaient fait de nombreuses escapades ensembles. L'équitation étant une passion pour la duchesse, bien qu'elle n'en ai plus guère eu le loisir depuis son accession au trône ducale. Décidément cette journée serait placée sous les hospices de bien bonnes choses. Devant eux partait la petite trouve qui leur ouvrirait le chemin. Si vous êtes prêts, je propose que nous allions. Si a un moment ou un autre vous ressentiez quelques fatigues, veuillez m'en faire part afin que nous fassions une halte. Il apparaissait évident que la duchesse n'avait qu'une hâte, se mettre en route. La joie qu'elle éprouvait a l'idée de revoir sa fille se manifestait de son regard a son sourire. Puis il fallait l'avouer pouvoir s'évader un moment du palais et de tout ce qui accaparait ses journées depuis plusieurs ennéades étaient un luxe tout a fait délicieux qui devait se savourer comme il le méritait. Pour sur a l'avenir, les occasions se feraient de plus en plus rares. Il nous faudra moins d'une journée pour rejoindre Leliande, nous y serons en fin d'après midi ou d'ici avant la tombée de la nuit si nous venions a prendre quelques repos. Vérifiant une dernière fois sa monture, les sacoches accrochées a ses cotés et la cape reposant derrière elle, elle donna le signe du départ. Ils se mirent ainsi en route. Le ciel était clair, le soleil les baignait déjà dans une douce chaleur, la journée se promettait d’être belle et ce a bien des égares.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Jeu 10 Juil 2014 - 23:26 | |
| D’un simple hochement de tête, Oschide acquiesça aux dire de la duchesse et se mit aussitôt à éperonner sa nouvelle monture. Un cadeau de sa cousine de Hautval donc ! Pas étonnant qu’elle eut été aussi nerveuse avec lui se mit-il à penser en arborant un léger sourire. Le groupe de six cavaliers ouvrirent donc la marche et ils leur emboitèrent le pas. Pour ne pas s’éterniser sur les routes et arriver à destination le plus tôt possible, ils y allèrent au trot. Pour la première fois, Oschide sortait de l’enceinte de la grande cité ducale de Langehack et il put y découvrir toute la richesse de ces terres qu’il ne soupçonnait pas. Bien évidemment, s’il avait été plus attentif lorsque son précepteur lui enseignait l’histoire des terres et des grandes familles, il n’aurait pas été aussi surprit d’apprendre que le Langecin faisait partie des territoires les plus riches et prospère de la péninsule. Bénéficiant de relations commerciales privilégiées avec l’estrévent, Langehack avait su en tirer une richesse bien plus conséquente que les autres cités. Bien entendu, Ydril aussi avait de tout temps pu s’enrichir grâce aux cités libres, mais cela été surtout dû au commerce d’esclave que son père avait mis en place. Ne voyant pas d’un bon œil cette traite d’êtres humains, Oschide s’était toujours avisé de ne jamais en parler. Les conversations conflictuelles n’étant pas ce qui manquait, il valait mieux faire comme si ne se passait.
Alors qu’ils étaient partis tôt dans la matinée, ils arrivèrent en vue de ce qui semblait être un petit hameau composé de quelques maisons seulement. Le soleil était à son zénith et Oschide pensa qu’il était temps pour la troupe de faire une petite halte afin de reposer leurs montures et surtout, de reposer ses jambes qui commençaient à accuser le coup de la chevauchée sportive.
-Altesse, arrêtons-nous ici pour faire boire les chevaux si vous le voulez bien ? Je crois aussi que mes jambes demandent à toucher terre. Glissa-t-il pour renforcer son prétexte.
La duchesse acquiesça d’un hochement de tête et fit alors un geste de la main pour faire halte à la troupe de tête de réduire la cadence. Ce qu’ils firent aussitôt et la petite compagnie pu rentrer calmement dans ce qui se trouvait être en réalité un grand corps de ferme avec quelques dépendances et un petit moulin positionné au bord d’une rivière. Des moutons avalaient goulument les touffes d’herbes qui recouvraient une petite prairie. Dans un enclos un peu plus fermé, le bruit et l’odeur semblait indiquer que des porcs y séjournaient. La petite troupe passa devant eux sans qu’ils s’inquiètent le moins du monde de leur présence. Au centre de la petite place, des enfants jouaient à s’arroser dans la marre qui devait servir autant de puits que de lavoir puisque l’eau y était amené par un petit système d’irrigation creusé dans la terre. Contrairement aux porcs, les enfants remarquèrent leur arrivée loin d’être discrète. Un homme vraisemblablement inquiet de voir autant d’hommes en armes sortit de sa chaumière et fit signe aux enfants de le rejoindre.
Afin d’éviter de créer un malaise chez ce pauvre homme, Oschide mit pied à terre et alla tout simplement vers lui en affichant une tête on ne peut plus radieuse.
-Navré de vous importuner, mais nous souhaiterions simplement abreuver nos montures et nous dégourdir les pattes si cela ne vous dérange pas. « Comment pouvait-il refuser à sa duchesse de toute façon ? ».
L’air méfiant du fermier disparut alors peu à peu lorsqu’il comprit qu’il n’était pas des bandits. Puis, avec la duchesse qui arborait une robe simple, mais riche, il du comprendre assez vite qu’il avait à faire à des personnalités. Sans doute se vantait-il le lendemain de la visite qu’il avait reçu, mais ce qui l’importait à lui présentement, c’était bien de se reposer quelque peu.
-Laissez-vos montures là, mon fils va s’en occuper et les faire boire. J’sais pas d’où vous v’nez, mais z’avez l’air d’avoir bien cavalé.
-Effectivement, nous ne sommes que des visiteurs venant d’autres contrées. Vous serez remercié pour votre générosité, sachez-le.
Une fois que l’affaire fut réglée, il retourna vers la duchesse et le petit groupe d’hommes. D’un coup, il eut presque l’impression de voir une armée en guise de protection.
-Altesse, ce brave homme nous laisse son eau et ses terres pour que nous puissions nous reposer un…
Avant qu’il n’ait eu le temps de terminer sa phrase, tous les enfants se mirent dans ses pattes. Les trois garçons se mirent à admirer les armes et armures des hommes de l’escorte et les deux jeunes filles observèrent la duchesse le sourire aux lèvres et les yeux remplit d’envie. L’une d’entre elle prit son courage à demain et s’avança devant elle.
-Z’êtes une princesse ?
Oschide ne put qu'une fois de plus avoir le sourire aux lèvres en entendant tant d'innocence dans la bouche d'une jeune demoiselle bien loin du monde de la noblesse, par chance ou non.
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Ven 11 Juil 2014 - 0:05 | |
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Ils galopèrent plusieurs heures, elle veilla a ralentir la cadence dés qu'elle pensait notée chez sir d'Anoszia un quelconque signe de fatigue ou l'apparition d'une quelconque faiblesse. Elle veilla pourtant afin de ne pas le froisser, a ne pas lui imposer de haltes avant qu'il n'en fasse lui même la demande. Elle le penser suffisamment raisonnable pour ne pas présumer de ses forces par simple abus de fierté. Il était fort agréable de retrouver les sensations que lui procurer les galopades de sa chère jument, tout comme l'effet du vent venant caresser son visage. Voila seulement quelques ennéades qu'elle n'avait pas parcourue les contrées Langecines et pourtant elle se rendait désormais pleinement compte a quel point ses merveilleux paysages lui avaient manquer.
Quand le capitaine proposa de faire une halte, elle acquiesça volontiers, toute aussi désireuse que lui de veiller aux repos de leurs montures. D'un délicat geste de la main, elle invita dont la petite troupe a ralentir la cadence. Ils furent bientôt a proximité d'une ferme ou gambadaient joyeusement porcs et moutons, ainsi qu'une ribambelle d'enfants. Si la garde qui les accompagnait sembla se montrait fort étonnée de s’arrêter en ces lieux dont ils se faisaient une idée peu digne de leur duchesse, Méliane elle au contraire accueillie le charmant tableau qu'offrait les lieux, d'un sourire. Bien loin du faste oppressant de la cours ducale, la simplicité et le naturel de l'endroit apportait une bouffée d'air frais. Néanmoins, elle fut forcée de constater que leurs arrivées ne put que quelque peu perturber les habitants et dire que sir d'Olside avait été a deux doigts de la contrainte a emmener une véritable armée a sa suite. Ils étaient bien loin les temps d’insouciance ou elle galopait dans les campagnes sans autres escortes que ses gouvernantes peinant a suivre sa cadence. Tout ça datait de bien avant son mariage ... Se refusant de voir quelques ombres venir ternir son regard de par des souvenirs malvenus, elle se concentra sur sir d'Anoszia, descendu de cheval, qui semblait s’être prestement occupé de rassurer tout ce petit monde quand a leurs intentions.
Elle descendit de sa monture a son tour, lui flattant l'encolure de quelques caresses alors que le capitaine s'en revenait vers elle. Les gardes présents, visiblement soulager d'une quelconque menace hostile, mirent eux aussi pieds a terre afin de reposer leurs montures. Alors que d'un sourire elle accueillait les paroles de sir d'Anoszia, s’apprêtant a lui transmettre ses remerciements pour le propriétaire des lieux, il fut lui même interrompu par quelques fillettes. Elles étaient adorables, bien que d'apparence négliger sans doute de par les jeux auxquelles elles devaient s'amuser depuis le matin. Leurs tenues ayant visiblement connues des jours meilleurs, étaient malgré tout joliment colorés. Z’êtes une princesse ? Une bouffée d'affection gonfla le cœur de Méliane alors qu'elle les regardait sourire aux lèvres. Elle s'agenouilla pour être a leur hauteurs puis leur souffla d'une voix douce et mélodieuse. Je suis bien trop vieille pour être une princesse ne croyez vous pas, mais vous mesdemoiselles pour sur, vous êtes bien plus jolies que toutes les princesses qu'il me fut donner de voir jusqu'alors. A moins que vous ne soyez d'adorables créatures divines. Il m'est d'avis dans ce cas qu'il faudrait vous faire bien moins belles si vous ne voulez point êtres démasquées. Les fillettes rosirent de plaisir en même temps qu'elles pouffaient. Méliane fit quelques pas vers sa monture, se saisit d'une bourse de velours et revint vers les petites damoiselles. Elle donna quelques pièces a chacune d'elle, non sans leur avoir d'abord ébouriffer les cheveux. Toutes princesses ou créatures divines que vous puissiez êtres, il m'est d'avis que vous méritez de nouvelles robes.
Elle les laissa a leurs contemplations extatiques des pièces pendant qu'elle se portait aux cotés du capitaine. Elle lui tendis la petite bourse de velours, contenant encore un nombre conséquent de pièces. Veuillez la remettre au brave homme qui nous permet de faire halte sur ses terres. Voila qui devrait amplement couvrir notre passage ici. Que faisaient ils de plus que fouler son herbe ou quérir un peu de son eau, rien qui ne mérite récompenses, pourtant elle saisissait la l'opportunité anonyme de faire un geste pour ces braves gens. Que pensez vous de nos terres Langecines capitaine ? Le paysage est il a la mesure de ce que vous imaginiez ? Elle posa son regard dans le sien. Il me tarde d'arriver a Leliande pour voir ma fille bien sur, plus que toutes autres choses, mais aussi pour vous faire découvrir la beauté des paysages du berceau de mon enfance. Bien qu'il n'y ait pas que des souvenirs heureux la bas, pour l'heure, elle ne se permit pas d'y penser. Son regard s'égara sur la ferme et au delà avant de revenir un brin plus sérieux sur sir d'Anoszia. Comment vous sentez vous capitaine ? J'espère que cette escapade ne vous épuise pas plus que de raisons ? Il lui tardait certes de retrouver sa fille et ses terres natales, mais pas au péril de l'état du capitaine, c'est dont la mine légèrement soucieuse qu'elle attendit sa réponse. Après tout, ils avaient voyager plusieurs heures. Le tout a dos de cheval et alors même qu'il était convalescent, bien qu'il lui sembla en forme, elle préférait ne pas se risquer a prendre quelques risques inutiles.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Jeu 17 Juil 2014 - 12:16 | |
| Tandis que l’escorte de la duchesse avait mis pied à terre et s’afférait déjà à abreuver leurs montures et les leurs, Oschide vit d’un œil amusé les explications que fit la duchesse Méliane à la jeune fille qui s’était armé de courage pour lui poser une question. Mine de rien, il n’y avait qu’un enfant pour pouvoir poser une question aussi innocente que celle-ci et cela ne fit que provoquer en lui une certaine sérénité qui ne faisait que l’éloigner un peu plus de ses tourments. Voyant la duchesse se relever et s’amener vers lui, Oschide profita de proposer une louche remplie d’eau à la jeune Altesse. Bien entendu, elle devait être la première à boire, les lois l’obligeaient. Mais de toute évidence, il n’aurait pas bu en premier, ne serait-ce que par respect. Il en profita de même pour récupérer la petite bourse en velours qu’elle lui avait tendu pour le paysan qui cultivait ces terres.
-Vos terres sont splendides altesse. Là où il n’y a que terres et poussières en Ydril, il y a ici une richesse verdoyante sans pareil. Dit-il en repensant brièvement à chez lui. Dans le nord, je mettais habitué à la boue et aux larges étendues d’herbes encore touchée par le gel de l’hiver et la laboure des soldats. Mais je vois chez vous une terre qui n’a pas souffert de la guerre, et j’espère qu’il en sera ainsi pendant le plus longtemps possible. N’est-ce pas ?
Une fois qu’elle eut bu dans la louche, Oschide alla se resservir dans ce qui semblait être un boit et se resservit.
-Votre fille sera surement la plus heureuse du monde à vous revoir. Tandis que moi, je serais le plus heureux à découvrir vos terres. Dans cette affaire, tout le monde y gagne.
Changer d’air. Voir de nouvelles choses et ne pas se figer dans l’attente et le désespoir. Voilà ce qu’était son objectif depuis peu et la duchesse lui permettait une fois de plus de sortir la tête hors de l’eau. Sa reconnaissance ne serait jamais au niveau de l’affection qu’elle lui témoignait. Tant d’humanité de la part d’une personne de son rang était tellement inimaginable qu’il s’étonnait encore de mériter autant d’égard. Pour lui, la noblesse avait toujours été synonyme d’arène ou chacun faisaient en sorte d’égorger son adversaire. Perdu dans cette fausse aux lions depuis tellement de temps, il en avait oublié qu’il subsistait des personnes capables de sortir de cette arène. Le ton de la jeune femme devint alors un peu plus ferme lorsqu’elle entreprit de faire le point sur son état de santé. Evidemment, les douleurs étaient toujours présentes, mais ce n’était rien comparé à la joie qu’il se faisait d’être sorti du petit monde cloisonné du duché.
-N’ayez crainte altesse. Cette escapade me fait le plus grand bien, croyez-moi. Il se retourna pour aller quérir le fermier qui avait accepté leur présence. Il lui remit la petite bourse et repartit dans la cour où l’escorte et la duchesse attendait. Il sourit aux jeunes garçons qui n’avaient d’yeux que pour sa lame et revint au niveau du petit groupe. Il se remit alors sur selle et attendit que les autres en fassent de même.
-Nous avons encore du chemin altesse. Faisons en sorte d’arriver le plus tôt afin que vous profitiez plus longuement de votre fille.
L’escorte de tête prit alors la route et le capitaine adressa un petit salut de sa main aux enfants qui courraient après eux. Toujours aux côtés de la duchesse, les deux se mirent au trot pour augmenter la cadence. Sur le chemin qui se déroula en silence, il profita du mieux qu’il put toutes les forêts et collines qu’ils empruntèrent. Après avoir traversé quelques villages plus ou moins grand à chaque fois, il vit au loin se dresser devant ses yeux ce qui semblait être Leliande.
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Jeu 17 Juil 2014 - 13:17 | |
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Elle accepta avec reconnaissance la possibilité de se désaltérer qu'il lui offrait. Après avoir bue quelques gorgées oh combien appréciables après leur voyage durant depuis quelques heures déjà, elle le laissa boire a son tour tout en accueillant ses paroles sur les contrées Langecines d'un sourire. Il était plaisant de découvrir dans le regard du capitaine, la même affection qu'elle vouait a ses terres. J'avoue avoir toujours trouvée ses terres apaisantes de par leur éclat naturel, bien que je ne craigne que mon objectivité ne soit quelque peu troubler par l'affection qui me lie a elles. Ydril, le nord, maintenant Langehack, vous avez foulé de vos pieds bien des contrées capitaine. Si vous, vous laissez allé a ses confidences devant ma fille, elle n'aura de cesse de vous questionner sur tout ce que vous avez vue. Son regard se fit plus lumineux alors qu'en son esprit se dessinait l'image de la fillette. Elle est très curieuse du monde qui l'entoure et je vous avouerais que je l'y encourage fortement. Son futur est sans doute en grande partie tracé, mais je la veut prête a toute chose, après tout nul ne sait de quoi sera fait demain.
Ses pensées se tournèrent ensuite vers les dernières paroles du capitaine. La guerre. Une de ses plus grandes craintes pour le futur. Elle voulait croire en un bel avenir pour Langehack. Elle ne serait jamais celle qui déclencherait les hostilités, cela était certitude mais nul ne pouvait les prévenir de l'attaque d'un ennemi avide de pouvoir et peu scrupuleux quand aux vies qui seraient perdues. Voyant son humeur se ternir face a ses quelques préoccupations, elle les éloigna rapidement de son esprit. Croyez bien capitaine que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour tenir Langehack éloigné des guerres destructrices. Je veux un règne de paix et de douce quiétude, non pas un pouvoir fait de batailles et de désolation. Elle se laissa allée bienheureuse a la distraction qu'il lui offrait ensuite en la rassurant sur sa santé et en lui parlant de sa fille.
Après avoir profiter d'un bref moment de repos, elle acquiesça a la demande du capitaine de reprendre route vers Leliande. Elle était fort désireuse de s'y rendre au plus vite comme il l'avait deviné. Leur petite escapade serait de courte durée et seul les dieux savaient quand elle pourrait ensuite revenir voir sa fille, alors mieux valait profiter au mieux de chaque instant. Elle remonta dont prestement en scelle, accordant un dernier regard au paysage qui les entourait, puis d'un sourire attendri a la vu des enfants, elle talonna doucement sa fidèle jument pour la lancer a nouveau sur la route. Menant bon rythme en veillant pourtant a ne pas trop épuisé le capitaine, les paysages défilèrent sous leurs yeux.
C'était un plaisir manifeste que les contempler a nouveau, pourtant a mesure qu'ils se rapprochaient de leur but, l’allégresse laissait place a quelques craintes en le cœur de la duchesse. Sa fille lui avait manquer infiniment, certitude aussi véritable que l'amour qu'elle lui portait. Elle n'oubliait pas néanmoins que malgré tout ses efforts, de par les circonstances de sa naissance, sa vue lui avait toujours été des plus douloureuses. Elle se maudissait de cela, mais que pouvait elle contre ses souvenirs si vivaces que parfois elle pouvait presque encore sentir sa chère meurtrie et son esprit en lambeaux. Restait a espérer que le manque et le bonheur de revoir sa fille soit plus grand que les douleurs passés. Sa crainte majeur ayant toujours été que sa fille ne voit en son regard la bataille intérieur qu'elle menait pour l'aimer aussi fort que le méritait un enfant innocent des actes de son père.
C'est sur un paysage de soleil couchant qu'ils arrivèrent a destination. Leliande, cité haute en couleur n'en était pas pour autant calme, bien au contraire la grande place se préparait a accueillir son marché de nuit. Brillaient en tout sens, lanternes et flambeaux pour éclairer les étales qui s'installaient. La labeur de tous s'y affichait, fruits et légumes, poissons, tissus, verrerie fine, entrent autres, le tout se mélangeant joyeusement sous la bonne humeur de tous. Si le voyage jusqu'ici fut des plus discret, ici nul n'était sans connaitre la dame de Lancrais, c'est dont sous salutations et acclamations qu'ils terminèrent leurs voyages. Saisissant quelques mains, adressant paroles bienveillantes et sourires, elle se tourna brièvement vers sire d'Anoszia. Nous pourrons profiter des douceurs du marché un peu plus tard si vous le souhaitez, j'aimerais regagnée la demeure familiale avant que les rumeurs de notre présence ne s'en viennent aux oreilles de ma fille. Attendant son consentement, ils poursuivirent ensuite leurs ascension dans les rues aussi vite que possible contenue de la petite foule qui se pressait a leurs approches a mesure que la rumeur se répandait.
Quand enfin l'imposante propriété familiale se dressa devant eux, elle sentie son cœur se gonfler. Sans guère plus de préoccupations, elle sauta a bas de cheval et se précipita dans les jardins dans un bruissement de tissus. Il ne lui fallut guère longtemps pour apercevoir ce que ses yeux chérissaient plus que toute autre chose. Assisse sur un banc de pierre, plonger dans une lecture visiblement passionnante, une adorable fillette dans une robe de satin bleu leva enfin son regard vers elle. A la vue de sa mère, un sourire fendit son visage. Alors qu'elle se relevait la damoiselle avec toute la délicatesse et les manières dus a son rang, Méliane elle hâta le pas pour la rejoindre. Envolées les craintes passées, elle lui avait décidément manquait terriblement et cela allait bien au delà des souvenirs malheureux qu'elle lui inspirait de coutume. Dans un élan tout maternel, qui pourtant d'ordinaire lui était si difficile, elle se pencha vers sa fille pour l'enserrer dans ses bras. La fillette d'abord hésitante eu vite fait de nouer ses petits bras autour de sa mère. Elles se séparèrent a regret quelques instants plus tard pour fondre leurs regards l'un dans l'autre.
Mère, vous ne m'aviez point fait prévenir de votre venue. Une parfaite damoiselle, une parfaite châtelaine, une parfaite héritière aux manières et a l'éducation irréprochable tel que dans son souvenir. Adorable, le regard brillant d'intelligence et de malice également. La duchesse n'était pas peu fière de sa fille et cela se voyait très certainement en son regard. Jeune fille insinuriez vous dont par la, que ma présence n'ait point bienvenue ? Le visage de la fillette se fendit d'un sourire des plus espiègle. Allons bon mère, je sous entendais juste que nous n'avons rien pu préparer a la mesure de votre venue et que nous ne serions vous recevoir convenablement .. Son sourire s'étirant elle conclua. Mais la bienséance demande a ce que l'on prévienne son hôte avant de lui faire la courtoisie de sa visite me semble t'il. Méliane ne put retenir un doux éclat de rire. La fillette tenait pour sur le caractère de sa mère et bien sur son franc parler. Malgré le délicieux moment qu'elles partageaient, le regard de la duchesse se voila quelque peu, elle avait amenait avec elle autre chose que le plaisir de se retrouver. Elle avait de tristes nouvelles a partager avec sa fille. Cette dernière ne manqua pas de le remarquer. Quelque chose vous préoccuperait il mère ? Elle se laissa aller a caresser la joue de sa fille avant de lui répondre tristement. Je pense que vous n’êtes pas sans ignorer la maladie du fils de Sir de Tall. La fillette acquiesça doucement. Le fils de Sir de Tall de trois ans son aîné lui était promis en mariage depuis quelques mois. Je pris pour lui chaque jour ma mère et j'ai envoyée toute mon affection par missive. J'ai fais de même assurant a sir de Tall mon soutien dans cette épreuve, je crains néanmoins que les dernières nouvelles que j'ai reçue de lui ne soient guère favorables, je crains que son état n'empire ma chérie. Alors que la fillette, le visage pensif s’apprêtait a lui répondre, son attention sembla se fixer sur un point derrière sa mère. Cette dernière se trouva fort confuse de découvrir sir d'Anoszia qui attendait non loin. Le pauvre bougre, toute désireuse qu'elle était de retrouver sa fille, elle l'avait purement et simplement planter la. Elle s'en excuserait plus tard, pour l'heure la fillette le scrutait attentivement, il était temps de faire les présentations.
D'un signe de la main, elle l'invita a les rejoindre. Quand il fut suffisamment proche, elle désigna sa fille avant de le désigner a son tour. Sir d'Anoszia, permettez moi de vous présenter ma fille, la châtelaine de Leliande, Linaelle de Lancrais. Linaelle, je vous présente le capitaine Oschide d'Anoszia qui nous vient des contrées d'Ydril. La fillette étudia le capitaine un instant avant de lui adresser une œillade des plus sérieuses, curieux contraste avec le sourire taquin qu'elle affichait. Etes vous dont le prétendant de ma mère ? Ne croyez vous pas qu'il est un peu tôt pour venir me demander sa main au vu du fait qu'elle ne m'a jamais parler de vous. Méliane adressa un regard réprobateur a sa fille, fort désolée de l’embarra manifeste causer a sir d'Anoszia, s'en pour autant réussir a cacher son sourire amuser. Jeune fille, ce n'est point la les manières que je vous ai enseigner me semble t'il. Veuillez présenter vos excuses au capitaine. Et sachez que bien que votre curiosité soit des plus malvenus, il n'en ait rien. Sir d'Anoszia est un ami, rien de plus. La fillette s'amusant visiblement beaucoup leur adressa a tout deux un sourire dubitatif. Fort bien, veuillez accepté mes excuses sir d'Anoszia, il faut dire que mon étonnement de voir ma mère arrivait sans préambule, avec a ses cotés un homme qui m'est étranger plaide en ma faveur ne croyez vous pas ?
Alors que intendant et gouvernante sans venaient vers eux tout sourire, Méliane due s'éloigner du petit duo. Elle devait leur parler en privé, loin des oreilles de la fillette. Veuillez m'excuser un moment tout les deux. Linaelle pourquoi ne ferais tu pas visité les jardins a Sir d'Anoszia ? Volontiers mère. Une fois Méliane suffisamment éloignée, la fillette après avoir fait quelques pas en compagnie du capitaine se tourna vers lui, un grand sourire aux lèvres et l’œil taquin. Nous voila seuls sir, maintenant vous allez pouvoir me dire ce qui vous intéresse chez ma mère. Sa beauté, sa couronne ou peut être les deux ? Ne me donnez pas la naïveté de croire qu'aucun des deux ne vous intéressent, sans quoi vous n’êtes pas homme, ni noble. A moins bien sur que vous ne soyez déjà marié, en ce cas que mes mots brûlent ma langue. Le regard fixer sur l'homme disait clairement que du haut de ses presque 11 ans, la fillette ne le relâcherait pas avant d'avoir obtenue réponse. Pauvre capitaine.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Mer 13 Aoû 2014 - 16:19 | |
| Durant tout le reste de la chevauchée, Oschide avait réfléchit aux paroles de la duchesse. Son but était de tenir Langehack éloigné de toutes les guerres destructrices qui sévissaient dans la péninsule, mais jusqu’à quand elle y arriverait. Tous ces nobles, pédants, orgueilleux et avides de pouvoir ne sauraient se contenter de la paix. Lors d’une conversation qu’il avait eu avant avec elle, il s’était dit être celui qui pourrait empêcher ce fléau d’arriver, mais qui était-il ? Lui qui n’avait pas d’hommes et qui ne possédait que des terres en sursis. Tristement, l’unique espoir de préserver des terres était bien de montrer que l’on pouvait les défendre, mais également riposter et fortement. Néanmoins, il n’avait pas envie d’ensevelir la duchesse avec ses inquiétudes. Aujourd’hui était un jour qui lui était dédié à elle et à sa fille et il ne la tracasserait plus avec ça.
Ils arrivèrent à Leliande lorsque le soleil était sur le point de se coucher. Un magnifique paysage s’offrait à lui et lorsqu’il vit la mer au loin et en sentit l’iode, il se souvint de Velmonè… Mais le temps n’était plus aux désappointements et il se garda de faire un commentaire. Ils arrivèrent ainsi sur la grande place ou un marché nocturne était en train de s’installer petit à petit. En voyant autant de monde, Oschide serra la bride de sa monture et se rapprocha de la duchesse par crainte que quelqu’un l’agresse. Sa paranoïa revenait et il ne pouvait lutter contre elle. Autant de gens, autant de chances de se faire assassiner. Mais lorsque la duchesse se retourna pour lui dire qu’elle souhaitait gagner directement sa demeure, il ne put qu’acquiescer et être soulagé.
-Je vous escorte altesse, répondit-il avec un bref sourire.
Lorsqu’ils arrivèrent à l’immense propriété, la duchesse se précipita dans les jardins avant même qu’il n’ait descendus de sa monture. Sachant éperdument qu’elle était partie retrouver sa fille, Oschide préféra rester avec l’escorte et bavarder quelque peu tout en rentrant à leur tour dans la propriété. Quelques secondes plus tard, en la voyant au loin parler avec une jeune demoiselle qui ne devait être autre que sa fille, Oschide fit mine d’attendre et lorsqu’elle lui fit signe, il s’avança tranquillement. Lorsqu’elle l’eut présenté, Oschide s’inclina respectueusement pour baiser la main de la jeune fille. Il savait que les jeunes nobles vouaient une fascination débordante pour les chevaliers, ainsi, il joua le jeu, mais fut aussitôt surprit lorsqu’elle lui demanda s’il était le prétendant de sa mère.
Oschide prit la réplique avec humour et ne put répondre qu’avec un sourire étant donné que la duchesse reprit aussitôt la parole. Mais la jeune fille n’en resta pas là et chercha un peu plus à connaître les raisons de sa présence. Sans sourciller, ni afficher une quelconque gêne, Oschide prit à son tour la parole.
-Ne voyez en moi qu’un invité de votre mère, demoiselle. Et pardonnez notre présence impromptue en vos lieux, mais votre mère souhaitait vous retrouver et je l’y ai encouragé.
Sans attendre, un intendant vint quérir la duchesse et elle dû les laisser tous les deux. Il se retrouva ainsi avec la jeune demoiselle qui avait l’air d’être bien mature pour son âge et ils marchèrent côte à côte dans les jardins. Lorsqu’elle l’assaillit avec ses questions, Oschide ne vit là qu’une enfant souhaitant protéger sa mère des prétendants avides. En étant jadis passé par là, il trouva tout à fait légitime qu’elle lui pose cette question. Que souhait-il ? Lui-même ne le savait pas. Les événements s’étant enchaînés trop vite, et trop brutalement.
-Ne voyez point en moi une menace pour votre mère. Lorsque je suis revenu blessé des campagnes d’Oesgard, elle m’a recueilli et ses mots ont permis d’apaiser des souffrances et inquiétudes que je pensais être là à tout jamais. Votre mère est une femme de bien et est bien trop rare dans ce monde sans honneur, sachez-le et soyez fier d’elle jeune demoiselle. Je ne nierais pas que votre mère est dotée d’une beauté comme il est rare de voir, mais je ne suis pas là pour sa couronne si c’est ce que vous voulez savoir… Je suis là pour guérir.
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Mer 13 Aoû 2014 - 21:21 | |
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La fillette considéra le capitaine un bref instant, posant son regard innocent sur lui, tandis qu'elle semblait méditée sur le sens de ses paroles tout en en jugeant la sincérité. Finalement, dans une révérence gracieuse, elle s'inclina avant de lui sourire. Veuillez me pardonner ces quelques mots capitaine, que puis je invoquée si ce n'est les inquiétudes d'une fille pour sa mère. Comprenez qu'il m'est surprise que de voir ma mère en visible amitié avec un homme, autre que sir d'Olside bien entendu. Son visage se tordit en une grimace comique alors qu'elle balayait l'air de sa petite main. Mais lui ne compte pas, il est si vieux n'est ce pas ? C'était la plus une affirmation qu'une question. J'ai été étonner par votre apparition a ses cotés, je vous l'avoue. De prime abord, j'eu crains un instant que sa couronne n'ait amenée quelques vautours autour de sa personne. Elle leva la tête pour poser son regard dans le sien. Maintenant a entendre vos mots, il m'est presque un regret que vous n'ayez nul autre but qu’être son ami. Je croies qu'il serait temps pour mère de penser a être a nouveau une femme, son deuil a duré plus longtemps que ma vie. J'aimerais voir quelqu'un prendre soin d'elle, la voir sourire et être aimé ..
Son regard se fit soudainement mélancolique, ses épaule s’affaissant sous un poids visiblement bien trop lourd pour ses jeunes épaules. C'est de ce fardeau sans doute qu'elle tirait cette maturité et ce regard adulte qui a son age devrait encore lui faire défaut. Je crains que père n'ait pas été un bon époux .. Lacha t'elle subitement dans un souffle. Bien qu'elle se soit toujours efforcée de me le cacher, le regard lui ne ment pas. N'est il pas le reflet de nos cœurs ? Quand le sien se pose sur moi, il y'a cette lueur qui passe dans ses yeux, comme si ma vue lui était douloureuse .. Sa petite tête se secoua tandis qu'un sourire triste s'affichait sur ses traits. Je suis semble t'il le portrait de mon père et bien que je ne puisse doutée de l'amour que mère me porte, je crains d'être par la même le souvenir vivant de choses qu'elle préférait oubliée. Elle cligna des paupières une fois puis deux, de manière rapide, puis toute trace d'émotion quitta son visage, tandis qu'elle semblait se rendre compte d'en avoir trop dit. Sir veuillez me pardonner, que penserais mère si elle me voyait en l'instant, il n'est guère convenable pour une damoiselle de parler de choses privées qui concernent ses aînés. Sans lui laisser guère l'occasion d'ajouter quoi que ce soit et reprenant soudain une attitude propre a toute fillette de son age, elle glissa sa main dans la sienne avant de l’entraîner en avant. Venez, je vais vous faire visiter, mère m'en voudrait si elle savait que je manque a mes devoirs d’hôtesse.
Quelques minutes plus tard alors qu'ils revenaient vers la demeure familiale, Méliane vint les rejoindre, un doux sourire se peignant sur ses traits dés qu'elle les aperçue. Si elle s'étonna de voir la fillette tenant fermement la main du capitaine dans la sienne, elle n'en laissa rien paraître. Il était si bon de voir sa fille si enjouée, si insouciante, telle qu'elle aurait toujours aimée la voir être. Trop souvent, elle se faisait la réflexion de la trouver trop mature et le regard trop grave pour son age. De cela, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable. Elle avait eu beau mettre tout son cœur a l'aimer, elle avait toujours craint que la fillette sous ses airs enfantins ne comprennent trop bien la lutte qui faisait rage en elle a chaque geste aimant ou simple regard qu'elle avait pour elle. Se refusant a gâcher ce moment, elle chassa ses tristes pensées de son esprit et alla les rejoindre, glissant a son tour sa main dans celle de sa fille. Capitaine que pensez vous dont des lieux ? J'imagine que cette damoiselle ici présente vous a fait la visite comme il convient ? Vous plairait il de faire une ballade aux marchés ? A moins que vous ne désiriez prendre quelques repos ? Elle posa un regard quelque peu soucieux sur lui, chose qu'il lui était devenue habitude depuis son arrivée a Langehack. Une fois de plus, elle craignait que cette petite escapade puisse être néfaste au capitaine encore convalescent. Elle s'en voudrait qu'il présume de ses forces juste dans le but de la satisfaire.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Sam 16 Aoû 2014 - 23:40 | |
| Par surprise, la fillette ne le testa pas plus longuement et par un bref sourire, elle lui exprima ses inquiétudes vis-à-vis de sa mère. Il était tout à fait logique qu’elle s’inquiète autant, il le comprenait parfaitement. Sire d’Olside était en effet trop vieux et les vautours devaient déjà l’entourer. Si la jeune demoiselle qu’il avait en face de lui s’était dit cela, alors d’autres le penseraient aussi. Alors qu’il se remettait à peine de son voyage dans le nord et de la mort de celle qu’il avait aimé, il n’avait même pas eu ne serait-ce l’idée d’entre apercevoir un mariage avec la duchesse. Il avait pourtant connu depuis sa rencontre, des moments privilégiés avec elle et il avait senti qu’une amitié de confiance était née. Mais accaparé par les agissements dans le sud, il réalisait aujourd’hui que quelque chose de plus devait transparaître.
Et la jeune fille aborda un sujet qui lui était complétement inconnu. Avec un visage mélancolique exprimant le malaise qui enveloppait ce sujet, la jeune demoiselle parla de son père et des temps tristes qui étaient survenus. Comme un secret qui avait dû être caché depuis des années, il apprenait maintenant à quel point le mariage de la duchesse avait pu la rendre si triste. Voyant la détresse de la jeune fille lorsqu’elle lui confia qu’elle était le vestige brutal de la vie passée de sa mère, Oschide se mit à genou et regarda l’enfant dans les yeux.
-Votre mère vous aime, croyez-moi.
La demoiselle sécha alors ses larmes et ils purent continuer à marcher ensemble. Dans le calme absolu, Oschide pu profiter de la vue des jardins qui s’offraient à lui. Comme si la confiance avait été instaurée entre lui et la petite fille, il marchait avec elle comme si elle avait été une de ses sœurs ou même sa fille se dit-il. Seulement, il n’avait ni femme, ni enfants et été pourtant l’héritier de sa maisonnée. Oscario était père, mais lui non. Qu’avait-il fait de travers pour que cela en soit ainsi ?
Peu de temps après, la duchesse revint à eux toute souriante.
-Capitaine que pensez-vous dont des lieux ? J'imagine que cette damoiselle ici présente vous a fait la visite comme il convient ? Vous plairait il de faire une ballade aux marchés ? A moins que vous ne désiriez prendre quelques repos ?
-Vos jardins sont magnifiques votre altesse, comme votre demeure et votre fille m’a fait visiter comme il se doit tous les recoins qui n’ont maintenant plus de secrets pour moi. Et c’est avec grand plaisir que je continuerais cette visite au marché. Répondit-il poliment.
Accompagné encore de leur petite escorte, ils prirent ainsi le chemin du marché. Une douceur étonnante enveloppait la cité et les odeurs de poissons, de viandes et de pains chauds commençaient à attiser son appétit. En marchant dans les ruelles, les gens n’avaient d’yeux que pour leur duchesse qui parcourait avec élégance et pourtant aussi beaucoup d’humilité les allées. Certaines personnes exprimèrent leur reconnaissance, tandis que d’autres ne firent rien. Mais il n’y eut aucun signe à son encontre. Cette journée était la leur et personne ne leur prendrait. Oschide vint alors se mettre aux côtés de la duchesse afin de lui glisser quelques mots avant d'arriver sur la grande place.
-Votre fille s'inquiète de vous voir mariée altesse. N'y a-t-il aucun prétendant qui ait été séduit par votre beauté ? dit-il sur le ton de la plaisanterie en espérant qu'elle en ferait de même.
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Dim 17 Aoû 2014 - 11:24 | |
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La soirée était douce, rendant la ballade dans les rues puis aux marchés des plus agréables. Il était un plaisir manifeste a la duchesse que de retrouver ses terres de naissance, ses gens les plus proches, sa fille. Cette dernière se baladant joyeusement d'étales en étales semblait avoir acquis la même popularité que sa mère. Pas un pas ne se faisait sans que leur petit attroupements ne reçoive révérences, sourires ou présents. Il était évident que la population était heureuse d’accueillir sa duchesse et elle le leur rendait bien. Pendant les longues heures confinées dans son bureau ou en salle du conseil, Méliane n'avait pas réaliser a quel point ces lieux, cette ambiance lui avaient manqué. C'était libérateur d'évoluer ainsi sans contraintes, mais rien ne valait le bonheur qu'elle ressentait en serrant la main de sa fille dans la sienne.
La distance avait finalement fait merveille, bien qu'elle serait a jamais le souvenir vivace de ce qui avait été. De ce passé qu'elle désirerait tant oublier, sa fille lui avant tant manquer que nulles sensations ne primaient sur le bonheur de la retrouver. Rien ne devait pouvoir leur voler ces quelques instants dérobés au temps. C'est pourquoi la duchesse s’efforçait simplement de savourer ces quelques moments, le visage détendu, le sourire aux lèvres, son esprit s'évadant au gré des étales qu'ils croisaient.
-Votre fille s'inquiète de vous voir mariée altesse. N'y a-t-il aucun prétendant qui ait été séduit par votre beauté ?
Elle jeta un coup d’œil surpris vers la fillette qui s'était éloignée de quelques pas pour admirer un délicat travail de verrerie. Elle ne se doutait pas qu'elle avait a son égare ce genre de préoccupations. Était ce le manque d'un père qui se faisait ressentir ou quelques craintes de savoir sa mère seule ? Voila qui la perturba quelque peu, c'est néanmoins tout sourire et sur le même ton de la plaisanterie utilisée par le capitaine qu'elle lui répondit. Et bien j'ai pensée un moment a épouser Sir d'Olside, mais il est si vieux n'est ce pas ? Plaisanta t'elle sans se rendre compte qu'elle était en l'instant le portrait de ce qu'avait été sa fille quelques instants plus tôt alors qu'elle faisait visitée leur propriété a sir d'Anoszia. Elle reprit ensuite plus sérieusement. Pour tout vous dire capitaine, ce genre de préoccupations m'est parfaitement étrangère. Sans doute que les dames du palais sauraient mieux vous répondre a ce propos que moi, voir même mes ministres. Elle lui adressa un sourire discret. Je croies que le fait que je ne sois pas remariée ne viennent pas de ces messieurs mais de moi. La fillette qui ne semblait ne pas avoir perdue une miette de leur discutions malgré ce qu'ils auraient pus croire se glissa soudainement entre eux. Ce que veut dire mère c'est qu'elle s'est toujours arrangée pour être bien trop occupé pour accorder quelconque attentions a ses prétendants .. Enfin jusqu’à votre arrivée. Termina t'elle malicieusement avant de s'éclipser a nouveau.
Jeune fille, qu'est ce dont que ces manières. Vous aurez a en répondre devant moi. Gronda la duchesse d'une voix néanmoins trop douce pour qu'elle ne soit prise au sérieux et les yeux chargés de tendresse. Elle se tourna quelque peu gêné vers le capitaine. Voila que sa fille avait réussie a la mettre dans l’embarras, si la vie ne l'avait guérit de ce genre d'émoi, probable qu'en l'instant elle ce serait faite rougissante. Veuillez la pardonner capitaine, il est vrai qu'entre les terres familiales, et maintenant mon titre de duchesse, j'ai toujours été très occupée. Je crains de ce fait que vous voir en ma compagnie l'ait induite en erreur. Pourtant fallait il bien se l'avouer, les propos de la fillette n'étaient pas dénués de vérité. Elle s'était toujours servit de ses occupations pour repousser tout prétendants se présentant a ses portes. Sans même l'honneur de partager quelques instants avec elle, les pauvres bougres n'avaient jamais eu la moindre chance de trouver grâce a ses yeux. Tout jusqu'au capitaine, qui désormais lui était un ami très cher. Comment avait il réussi ce tour de force ?
Elle l'observa un moment alors qu'il fixait son attention sur les étales abondantes et colorés qui s'offraient a leurs yeux. Elle était a l'aise avec lui, comme si il en avait toujours été ainsi. Elle lui parlait de tout sans ombrages et s'était même risquée a quelques affections sans craintes aucunes. Il avait percé la carapace qu'elle s'était forgée sans qu'elle n'y prenne garde. Un pas après l'autre, il avait fait sa place dans sa vie, a tel point que désormais l'idée de son départ se faisait douloureuse. Qu'avait t'elle vue en lui qui la fasse baisser les armes avant même que le combat ne soit engagé ? Était ce son regard vulnérable et fort a la fois ? Les blessures apparentes dans le fond de ses yeux ? Son cœur honnête et généreux ou peut la façon dont il s'était écroulé devant elle lors de leur première rencontre. Oui, c'était peut être bien cela, pensa t'elle non sans sourire. Si de base l'événement avait été tragique lui causant quelques frayeurs, il était depuis devenue une plaisanterie récurrente entre eux. Et au vu de ces derniers questionnements, c'était peut être bien grâce a cela, qu'elle s'était rapidement sentie proche de lui au point de s'en faire, contre toute attente, un ami.
Dans l'urgence de la situation, elle l'avait cueillie dans ses bras, ne prenant pas garde a son geste. Ce fut le premier contact, non réfléchi et naturel. A la vue de son sang et de son triste état, son cœur s'était inquiété pour lui et de sa profonde nature aimante, elle lui avait soufflait quelques paroles réconfortantes. Les premiers sentiments, non prémédités et arrivés sans qu'elle n'ait put se les interdire. De la que dire, si ce n'est que le destin s'était mêlé du reste, de quiproquo en tragédies, c'était un chemin de tout et de rien qui les avaient rapprochés, les conduisant la ou ils en étaient aujourd'hui. La question qu'elle se refusa a se poser était de savoir ou en étaient ils exactement ? Elle porta soudain un regard grave sur lui. Capitaine si vous me permettez une question, je me demande pourquoi votre père n'a point encore veillé a votre union. En étant qu’aîné, il est rare qu'un fils est pareilles libertés dans sa vie. Elle lui adressa un sourire compatissant, accrochant son regard au sien. Si ma question devait vous peiner d'une quelconque façon, je vous pris de ne pas y répondre. Je ne souhaite en rien vous ramené a quelques souvenirs malheureux, il m'est juste un étonnement que vous ne soyez pas encore marié.
Elle n'oubliait rien de la perte récente qu'il avait connue. Cette femme qu'il avait du profondément aimé et que la guerre lui avait semble t'il arrachée. Elle ne souhaitait en rien lui rappeler ces tristes événements, sa curiosité était ailleurs. Elle se doutait bien que la capitaine, doté de quelques charmes qui devaient plaire de façon indéniables aux dames, devait avoir eu son lot de conquêtes en 28 années de vies, ajoutant a cela le nom des Anoszia, elle peinait a croire qu'il n'ait jamais pu être question de mariage.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Mar 19 Aoû 2014 - 17:20 | |
| Leur petite promenade en plein cœur de Leliande lui était tout bonnement agréable. Tout était si différent du nord ici. Cette vision froide et humide de ces contrées ravagées tant d’années par les guerres lui était encore gravée dans la mémoire, mais ici, il se sentait comme chez lui. De voir autant de personnes saluer la duchesse lui mettait en plus du baume au cœur. Si elle était aimée par son peuple, alors aucun doute qu’elle était une bonne suzeraine bien plus inquiète du sort de son peuple que la plupart des autres grands de ce monde. Lui-même s’il avait pu être un tel suzerain, il savait qu’il s’évertuerait aussi à garder la paix en ses terres, mais cela n’arriverait probablement jamais.
En entendant la duchesse lui parler du fait que ses fonctions lui prenaient trop temps pour qu’elle accorde audience aux prétendants, il se souvint des paroles de la petite demoiselle qui lui avait révélé un passé douloureux. La petite fille au tempérament bien trempé fit d’ailleurs une nouvelle interruption dans leur discussion, le faisant sourire un bref instant devant tant de préoccupations. Il comprit à ce moment-là qu’il ne valait peut être mieux pas continuer à connaître la vérité si la duchesse ne voulait pas lui dire. Mais sans qu’il n’ait vu la chose arriver, c’est sur lui que se porta toute l’attention de la duchesse.
-Capitaine si vous me permettez une question, je me demande pourquoi votre père n'a point encore veillé à votre union. En étant qu’aîné, il est rare qu'un fils ait pareilles libertés dans sa vie. Si ma question devait vous peiner d'une quelconque façon, je vous prie de ne pas y répondre. Je ne souhaite en rien vous ramener à quelques souvenirs malheureux, il m'est juste un étonnement que vous ne soyez pas encore marié.
Oschide réfléchit un bref instant aux événements malheureux qu’il ait vécu quelques années plus tôt. Mais cela ne lui faisait plus rien de les garder pour lui.
-Cela ne me dérange aucunement altesse, vous êtes en droit de demander et cela n’est pas un tabou pour moi. répondit-il aussitôt pour éviter que le malaise ne s’installe. J’ai été promis il y a quelques années de cela. Je devais épouser une jeune femme, fille d’un noble ydrilains. Mais je ne portais aucun amour en cette femme qui ne voyait en moi qu’un moyen de gagner la cours d’Ydril. A force de batailler contre mon père, j’ai fini par obtenir gain de cause et le mariage fit annulé. Mais je dois vous avouer que mes jours étaient comptés lorsque je devais regagner Ydril après cette maudite campagne. Mon père prévoyait de me marier aussitôt arrivé. J’imagine que cela ne fait plus parti de ses principales préoccupations maintenant…
Il marcha comme si de rien n’était, comme si ses propos ne le touchaient pas. Mais il savait au fond de lui que tôt ou tard, il n’y couperait pas.
-Vous savez, une amie à moi m’a dit un jour que nous devions être libres d’agir comme nous le voulions. J’aimerais encore pouvoir me le dire et vous le dire à vous. Mais dans notre monde, les regards sont en permanence tournés vers nous. Le moindre faux pas ou mauvaise parole et s’en est finit… Avec ce qui est arrivé chez moi, si nous venions à nous faire déposséder de toutes nos terres, je ne ferais plus parti de ce monde et je regagnerais peut être ma liberté qui sait. En attendant, je profite de chaque instant à vos côtés et j’espère qu’ils vous sont tout aussi agréables que pour moi altesse.
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
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| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Mar 19 Aoû 2014 - 20:52 | |
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Les paroles du capitaine trouvèrent un grand échos en elle. Il était de coutume dans le milieu ou ils évoluaient de marier les jeunes gens de façons hâtives et au mieux des intérêts familiaux. Quand a ce qu'il en était des intérêts des principaux intéressés et bien cela était remit au bon vouloir des dieux. Néanmoins, contrairement a elle le capitaine avait pu y échappé par une fois .. Probable qu'a l'avenir, on ne le lui permettrait plus. A cette pensée, son cœur se serra d'une curieuse façon, mais elle s'attarda guère sur le sentiment préférant se concentrer sur les mots qu'elle allait prononcé, s’efforçant de ne laisser y transparaître aucune amertume ou mélancolie. J'étais moi même fort jeune quand il a été décider pour moi de qui je devrais épousée. En jeune fille obéissante que j'étais, j'ai acceptée cela le cœur en fête ne pensant qu'a être la fierté de mon père. Néanmoins quand le père de ma fille est décédé, j'ai pris a cœur de maintenir mon indépendance et par la grâce des dieux les terres de mon défunt époux m'y ont aider. Elle lui adressa un léger sourire, s'essayant a être détendu, mais comme toujours penser a celui qui avait été son époux, n'était pas sans faire remonter en elle de douloureux souvenirs.
Ils s’arrêtèrent devant un artiste peintre en train d'exercer son art sur une pièce de soie, un travail minutieux et magnifique qui lui permit de se concentrer sur autres choses que sur ses tristes pensées. Votre amie avait raison capitaine, le monde a beau être ce qu'il est, nos choix ne devraient appartenir qu'a nous. Laissez autrui prendre décisions a votre place, même quand il s'agit de votre père, cela peut s'avérer bien destructeur. Elle se tourna vers lui, portant un regard grave dans le sien. Veuillez conservé votre liberté de choix capitaine, pas seulement dans l’hypothèse ou votre famille perdrait ses terres, non faites le quoi qu'il arrive. Nul ne peut décider de votre avenir si vous n'y consentez pas. Elle glissa sa main sur le torse du capitaine, l'apposant sur son cœur un très bref instant avant de s'écarter. Vos choix doivent venir d'ici et seulement d'ici. Il faut parfois avoir le courage de vivre selon ses convictions, je crois que c'est la, la seule façon d’être heureux en ce monde. Un sourire. Et c'est ce que je vous souhaite. La parfaite sincérité de ses mots se refléta en son regard puis elle ajouta quelque peu hésitante. Votre compagnie m'est aussi agréable capitaine, contre toute attente et bien plus que je ne l'aurais crue. Elle concentra a nouveau son attention sur le travail de l'artiste. Il m'est agréable de voir que le monde peut encore me surprendre et m’accorder un ami la ou je pensais pas pouvoir en trouver.
L'artiste s'écarta pour que la petite foule puisse se délecter au mieux de son oeuvre. La pièce de soie était désormais le tableau fidèle d'un couple s'embrassant au coucher de soleil. Le coup de pinceau était saisissant. L'homme proposa a la duchesse de se saisir son ouvrage comme un présent, mais elle s'y refusa, récompensant son labeur de quelques pièces. Elle tendit ensuite la pièce de soie vers le capitaine. C'est pour vous, vous l'offrirez un jour a la dame qui aura dérobé votre coeur. Mais attention, cela devra être votre choix et non celui de votre père. Elle adressa un sourire conspirateur a l'artiste. Vous ne voudriez pas faire offense a ce magnifique ouvrage qui est une ode a l'amour. De peur qu'il n'hésite a accepter son présent elle ajouta. N'y voyez pas un cadeau capitaine, ce serait une erreur, c'est la un moyen sournois de vous forcer a respecter les paroles de votre amie et a être libre de vos choix. Elle lui adressa un sourire complice, non consciente qu'une petite paire d'yeux les observer non loin de la, le visage ravi.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29 (Mort) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: "Les prémices du destin" (PV) Sam 23 Aoû 2014 - 15:19 | |
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En fin de compte, malgré les différences, beaucoup de choses les rapprochaient. Cela ne faisait qu’une ennéade qu’ils se connaissaient et pourtant, ils avaient tant de choses en commun. Mais il ne fallait pas se leurrer, leur jeunesse était similaire parce qu’elle l’était pour tous ceux de leur sang. Lui avait réussi à éviter le pire, mais elle n’y était pas parvenu et gardait en fond d’elle les vestiges douloureux d’une vie passée. En l’écoutant parler, il avait le sentiment d’entendre son amie Ange. Cette jeune femme qu’il avait rencontré depuis tant d’années déjà. Celle avec qui il avait entretenu une correspondance de plusieurs années et qui s’était vue anéantir dès lors qu’il avait dû épouser sa promise… Mais alors qu’il était en campement aux abords d’Alonna, un mystérieux messager était venu lui rappeler d’une façon toute particulière qu’Ange était encore en vie. Pour elle, il ne faillirait pas et maintenant, pour la duchesse.
Tout le forçait à quitter Langehack pour retrouver ses terres en guerre. Quitter une guerre pour une nouvelle ne le réjouissait aucunement. Si seulement il avait pu avoir des informations le rassurant de la mise en sécurité des siens… En marchant tranquillement dans l’atmosphère chaude et douce des rues animées de Leliande, il se souvint alors de l’entretien qu’il avait eu avec son père avant de prendre la route pour Diantra. S’il échouait au titre de Sénéchal du royaume, alors il aurait dû être forcé de rentrer à Ydril pour assurer une quelconque tâche. Depuis qu’il s’était produit l’arrestation, il savait pertinemment que cela ne serait plus d’actualité et que même si son père, innocenté, lui demandait de revenir, il ne le ferait qu’avec les armes ou jamais. Il était devenu également évident qu’il ne pourrait plus se rendre dans la capitale du royaume sans craindre une nouvelle fois pour sa vie. Que lui restait-il alors comme option ? La guerre à Ydril ? La mort à Diantra ? Retourner en Oesgard pour reprendre le commandement de sa compagnie royale ? Avant qu’il n’ait pu trouver une réponse à ses interrogations, la duchesse lui offrit une broderie qu’il accepta avec un grand sourire enfantin.
-C’est un magnifique présent votre altesse. Je l’accepte et le garderais sur moi en toute circonstance et j’ose espérer que dans les moments tourmentés, il saura me réconforter en me faisant penser à cet instant.
Comme s’ils n’avaient été que des promeneurs lambda, Oschide ne se soucia plus des protocoles et des yeux rivés sur eux. Il avait juste l’impression de se fondre dans la masse et cela ne le rendait qu’un peu plus heureux. Ils continuèrent de ce fait leur petite escapade qui les mena à un des endroits qui semblait être un point culminant de Leliande. On y voyait la mer, le port et les grandes rues qui menaient à la citadelle principale.
-Je ne saurais dire encore le temps qu’il me reste à passer en ces contrées, mais sachez altesse qu’il me serait d’un très grand plaisir de revenir vous visiter. Dit-il en arborant un sourire à la jeune demoiselle qui avait du mal à camoufler sa curiosité.
Sans hésiter une seconde, il cueillit une rose qu’il tendit à la duchesse.
-Je n’ai pas grand-chose à vous offrir, mais on dit que les petites choses ont souvent beaucoup plus d’importances que les grandes. Acceptez à votre tour ce présent et voyez en cela que le signe de mon affection sincère et ma reconnaissance pour tout ce que vous avez fait. Si je venais à reprendre la mer pour faire la guerre au suzerain qui a répudié ma famille, j’aimerais pouvoir me dire qu’une chose vous permettra de penser à moi altesse.
Leurs regards se croisèrent en un bref moment ou il en résulta une complicité évidente sous les yeux amusés de la jeune demoiselle qui ne les avait pas quitté. Ainsi, ils retournèrent à la demeure principale en continuant leur conversation sur les terres de Langehack. Le séjour, bien que court, se déroula sans encombres. Il put échanger et discuter avec la petite fille curieuse de découvrir les endroits ou il s'était rendu et se rendre une fois de plus dans les ruelles ou les gens de Leliande avaient commencé à le saluer lorsqu'il marchait aux côtés de la duchesse et de sa fille. Le sur-lendemain, ils reprirent ainsi la route pour Langehack en adressant des tristes adieux à la demoiselle qui avait semblé être déçue de pas pouvoir les raccompagner. Des adieux difficiles pour des retrouvailles peut-être plus joyeux s'était-il dit. Néanmoins, sur la route du retour, ils apprirent par un messager l'arrivée proche de son oncle Ansaldo. La fin du voyage se déroula alors dans un silence de plomb car les choses semblaient s'accélerer. Mais Oschide ne quitta jamais la duchesse de ses yeux et la rose qu'elle portait encore sur elle. Etait-ce le signe de quelques sentiments naissants ?
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