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 "Les prémices du destin" (PV)

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Oschide d'Anoszia
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MessageSujet: Re: "Les prémices du destin" (PV)    "Les prémices du destin" (PV)  - Page 2 I_icon_minitimeMer 13 Aoû 2014 - 16:19

Durant tout le reste de la chevauchée, Oschide avait réfléchit aux paroles de la duchesse. Son but était de tenir Langehack éloigné de toutes les guerres destructrices qui sévissaient dans la péninsule, mais jusqu’à quand elle y arriverait. Tous ces nobles, pédants, orgueilleux et avides de pouvoir ne sauraient se contenter de la paix. Lors d’une conversation qu’il avait eu avant avec elle, il s’était dit être celui qui pourrait empêcher ce fléau d’arriver, mais qui était-il ? Lui qui n’avait pas d’hommes et qui ne possédait que des terres en sursis. Tristement, l’unique espoir de préserver des terres était bien de montrer que l’on pouvait les défendre, mais également riposter et fortement. Néanmoins, il n’avait pas envie d’ensevelir la duchesse avec ses inquiétudes. Aujourd’hui était un jour qui lui était dédié à elle et à sa fille et il ne la tracasserait plus avec ça.

Ils arrivèrent à Leliande lorsque le soleil était sur le point de se coucher. Un magnifique paysage s’offrait à lui et lorsqu’il vit la mer au loin et en sentit l’iode, il se souvint de Velmonè… Mais le temps n’était plus aux désappointements et il se garda de faire un commentaire. Ils arrivèrent ainsi sur la grande place ou un marché nocturne était en train de s’installer petit à petit. En voyant autant de monde, Oschide serra la bride de sa monture et se rapprocha de la duchesse par crainte que quelqu’un l’agresse. Sa paranoïa revenait et il ne pouvait lutter contre elle. Autant de gens, autant de chances de se faire assassiner. Mais lorsque la duchesse se retourna pour lui dire qu’elle souhaitait gagner directement sa demeure, il ne put qu’acquiescer et être soulagé.  

-Je vous escorte altesse, répondit-il avec un bref sourire.

Lorsqu’ils arrivèrent à l’immense propriété, la duchesse se précipita dans les jardins avant même qu’il n’ait descendus de sa monture. Sachant éperdument qu’elle était partie retrouver sa fille, Oschide préféra rester avec l’escorte et bavarder quelque peu tout en rentrant à leur tour dans la propriété. Quelques secondes plus tard, en la voyant au loin parler avec une jeune demoiselle qui ne devait être autre que sa fille, Oschide fit mine d’attendre et lorsqu’elle lui fit signe, il s’avança tranquillement. Lorsqu’elle l’eut présenté, Oschide s’inclina respectueusement pour baiser la main de la jeune fille. Il savait que les jeunes nobles vouaient une fascination débordante pour les chevaliers, ainsi, il joua le jeu, mais fut aussitôt surprit lorsqu’elle lui demanda s’il était le prétendant de sa mère.

Oschide prit la réplique avec humour et ne put répondre qu’avec un sourire étant donné que la duchesse reprit aussitôt la parole. Mais la jeune fille n’en resta pas là et chercha un peu plus à connaître les raisons de sa présence. Sans sourciller, ni afficher une quelconque gêne, Oschide prit à son tour la parole.

-Ne voyez en moi qu’un invité de votre mère, demoiselle. Et pardonnez notre présence impromptue en vos lieux, mais votre mère souhaitait vous retrouver et je l’y ai encouragé.

Sans attendre, un intendant vint quérir la duchesse et elle dû les laisser tous les deux. Il se retrouva ainsi avec la jeune demoiselle qui avait l’air d’être bien mature pour son âge et ils marchèrent côte à côte dans les jardins. Lorsqu’elle l’assaillit avec ses questions, Oschide ne vit là qu’une enfant souhaitant protéger sa mère des prétendants avides. En étant jadis passé par là, il trouva tout à fait légitime qu’elle lui pose cette question. Que souhait-il ? Lui-même ne le savait pas. Les événements s’étant enchaînés trop vite, et trop brutalement.

-Ne voyez point en moi une menace pour votre mère. Lorsque je suis revenu blessé des campagnes d’Oesgard, elle m’a recueilli et ses mots ont permis d’apaiser des souffrances et inquiétudes que je pensais être là à tout jamais. Votre mère est une femme de bien et est bien trop rare dans ce monde sans honneur, sachez-le et soyez fier d’elle jeune demoiselle. Je ne nierais pas que votre mère est dotée d’une beauté comme il est rare de voir, mais je ne suis pas là pour sa couronne si c’est ce que vous voulez savoir… Je suis là pour guérir.
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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: Re: "Les prémices du destin" (PV)    "Les prémices du destin" (PV)  - Page 2 I_icon_minitimeMer 13 Aoû 2014 - 21:21


La fillette considéra le capitaine un bref instant, posant son regard innocent sur lui, tandis qu'elle semblait méditée sur le sens de ses paroles tout en en jugeant la sincérité. Finalement, dans une révérence gracieuse, elle s'inclina avant de lui sourire. Veuillez me pardonner ces quelques mots capitaine, que puis je invoquée si ce n'est les inquiétudes d'une fille pour sa mère. Comprenez qu'il m'est surprise que de voir ma mère en visible amitié avec un homme, autre que sir d'Olside bien entendu.  Son visage se tordit en une grimace comique alors qu'elle balayait l'air de sa petite main. Mais lui ne compte pas, il est si vieux n'est ce pas ? C'était la plus une affirmation qu'une question. J'ai été étonner par votre apparition a ses cotés, je vous l'avoue. De prime abord, j'eu crains un instant que sa couronne n'ait amenée quelques vautours autour de sa personne.  Elle leva la tête pour poser son regard dans le sien. Maintenant a entendre vos mots, il m'est presque un regret que vous n'ayez nul autre but qu’être son ami. Je croies qu'il serait temps pour mère de penser a être a nouveau une femme, son deuil a duré plus longtemps que ma vie. J'aimerais voir quelqu'un prendre soin d'elle, la voir sourire et être aimé ..

Son regard se fit soudainement mélancolique, ses épaule s’affaissant sous un poids visiblement bien trop lourd pour ses jeunes épaules. C'est de ce fardeau sans doute qu'elle tirait cette maturité et ce regard adulte qui a son age devrait encore lui faire défaut. Je crains que père n'ait pas été un bon époux ..  Lacha t'elle subitement dans un souffle. Bien qu'elle se soit toujours efforcée de me le cacher, le regard lui ne ment pas. N'est il pas le reflet de nos cœurs ? Quand le sien se pose sur moi,  il y'a cette lueur qui passe dans ses yeux, comme si ma vue lui était douloureuse ..  Sa petite tête se secoua tandis qu'un sourire triste s'affichait sur ses traits. Je suis semble t'il le portrait de mon père et bien que je ne puisse doutée de l'amour que mère me porte, je crains d'être par la même le souvenir vivant de choses qu'elle préférait oubliée. Elle cligna des paupières une fois puis deux, de manière rapide, puis toute trace d'émotion quitta son visage, tandis qu'elle semblait se rendre compte d'en avoir trop dit. Sir veuillez me pardonner, que penserais mère si elle me voyait en l'instant, il n'est guère convenable pour une damoiselle de parler de choses privées qui concernent ses aînés. Sans lui laisser guère l'occasion d'ajouter quoi que ce soit et reprenant soudain une attitude propre a toute fillette de son age, elle glissa sa main dans la sienne avant de l’entraîner en avant. Venez, je vais vous faire visiter, mère m'en voudrait si elle savait que je manque a mes devoirs d’hôtesse.

Quelques minutes plus tard alors qu'ils revenaient vers la demeure familiale, Méliane vint les rejoindre, un doux sourire se peignant sur ses traits dés qu'elle les aperçue. Si elle s'étonna de voir la fillette tenant fermement la main du capitaine dans la sienne, elle n'en laissa rien paraître. Il était si bon de voir sa fille si enjouée, si insouciante, telle qu'elle aurait toujours aimée la voir être. Trop souvent, elle se faisait la réflexion de la trouver trop mature et le regard trop grave pour son age. De cela, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable. Elle avait eu beau mettre tout son cœur a l'aimer, elle avait toujours craint que la fillette sous ses airs enfantins ne comprennent trop bien la lutte qui faisait rage en elle a chaque geste aimant ou simple regard qu'elle avait pour elle. Se refusant a gâcher ce moment, elle chassa ses tristes pensées de son esprit et alla les rejoindre, glissant a son tour sa main dans celle de sa fille. Capitaine que pensez vous dont des lieux ? J'imagine que cette damoiselle ici présente vous a fait la visite comme il convient ? Vous plairait il de faire une ballade aux marchés ? A moins que vous ne désiriez prendre quelques repos ? Elle posa un regard quelque peu soucieux sur lui, chose qu'il lui était devenue habitude depuis son arrivée a Langehack. Une fois de plus, elle craignait que cette petite escapade puisse être néfaste au capitaine encore convalescent. Elle s'en voudrait qu'il présume de ses forces juste dans le but de la satisfaire.

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MessageSujet: Re: "Les prémices du destin" (PV)    "Les prémices du destin" (PV)  - Page 2 I_icon_minitimeSam 16 Aoû 2014 - 23:40

Par surprise, la fillette ne le testa pas plus longuement et par un bref sourire, elle lui exprima ses inquiétudes vis-à-vis de sa mère. Il était tout à fait logique qu’elle s’inquiète autant, il le comprenait parfaitement. Sire d’Olside était en effet trop vieux et les vautours devaient déjà l’entourer. Si la jeune demoiselle qu’il avait en face de lui s’était dit cela, alors d’autres le penseraient aussi. Alors qu’il se remettait à peine de son voyage dans le nord et de la mort de celle qu’il avait aimé, il n’avait même pas eu ne serait-ce l’idée d’entre apercevoir un mariage avec la duchesse. Il avait pourtant connu depuis sa rencontre, des moments privilégiés avec elle et il avait senti qu’une amitié de confiance était née. Mais accaparé par les agissements dans le sud, il réalisait aujourd’hui que quelque chose de plus devait transparaître.

Et la jeune fille aborda un sujet qui lui était complétement inconnu. Avec un visage mélancolique exprimant le malaise qui enveloppait ce sujet, la jeune demoiselle parla de son père et des temps tristes qui étaient survenus. Comme un secret qui avait dû être caché depuis des années, il apprenait maintenant à quel point le mariage de la duchesse avait pu la rendre si triste. Voyant la détresse de la jeune fille lorsqu’elle lui confia qu’elle était le vestige brutal de la vie passée de sa mère, Oschide se mit à genou et regarda l’enfant dans les yeux.

-Votre mère vous aime, croyez-moi.

La demoiselle sécha alors ses larmes et ils purent continuer à marcher ensemble. Dans le calme absolu, Oschide pu profiter de la vue des jardins qui s’offraient à lui. Comme si la confiance avait été instaurée entre lui et la petite fille, il marchait avec elle comme si elle avait été une de ses sœurs ou même sa fille se dit-il. Seulement, il n’avait ni femme, ni enfants et été pourtant l’héritier de sa maisonnée. Oscario était père, mais lui non. Qu’avait-il fait de travers pour que cela en soit ainsi ?

Peu de temps après, la duchesse revint à eux toute souriante.

-Capitaine que pensez-vous dont des lieux ? J'imagine que cette damoiselle ici présente vous a fait la visite comme il convient ? Vous plairait il de faire une ballade aux marchés ? A moins que vous ne désiriez prendre quelques repos ?

-Vos jardins sont magnifiques votre altesse, comme votre demeure et votre fille m’a fait visiter comme il se doit tous les recoins qui n’ont maintenant plus de secrets pour moi. Et c’est avec grand plaisir que je continuerais cette visite au marché. Répondit-il poliment.

Accompagné encore de leur petite escorte, ils prirent ainsi le chemin du marché. Une douceur étonnante enveloppait la cité et les odeurs de poissons, de viandes et de pains chauds commençaient à attiser son appétit. En marchant dans les ruelles, les gens n’avaient d’yeux que pour leur duchesse qui parcourait avec élégance et pourtant aussi beaucoup d’humilité les allées. Certaines personnes exprimèrent leur reconnaissance, tandis que d’autres ne firent rien. Mais il n’y eut aucun signe à son encontre. Cette journée était la leur et personne ne leur prendrait. Oschide vint alors se mettre aux côtés de la duchesse afin de lui glisser quelques mots avant d'arriver sur la grande place.

-Votre fille s'inquiète de vous voir mariée altesse. N'y a-t-il aucun prétendant qui ait été séduit par votre beauté ? dit-il sur le ton de la plaisanterie en espérant qu'elle en ferait de même.
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MessageSujet: Re: "Les prémices du destin" (PV)    "Les prémices du destin" (PV)  - Page 2 I_icon_minitimeDim 17 Aoû 2014 - 11:24


La soirée était douce, rendant la ballade dans les rues puis aux marchés des plus agréables. Il était un plaisir manifeste a la duchesse que de retrouver ses terres de naissance, ses gens les plus proches, sa fille. Cette dernière se baladant joyeusement d'étales en étales semblait avoir acquis la même popularité que sa mère. Pas un pas ne se faisait sans que leur petit attroupements ne reçoive révérences, sourires ou présents. Il était évident que la population était heureuse d’accueillir sa duchesse et elle le leur rendait bien. Pendant les longues heures confinées dans son bureau ou en salle du conseil, Méliane n'avait pas réaliser a quel point ces lieux, cette ambiance lui avaient manqué. C'était libérateur d'évoluer ainsi sans contraintes, mais rien ne valait le bonheur qu'elle ressentait en serrant la main de sa fille dans la sienne.

La distance avait finalement fait merveille, bien qu'elle serait a jamais le souvenir vivace de ce qui avait été. De ce passé qu'elle désirerait tant oublier, sa fille lui avant tant manquer que nulles sensations ne primaient sur le bonheur de la retrouver. Rien ne devait pouvoir leur voler ces quelques instants dérobés au temps. C'est pourquoi la duchesse s’efforçait simplement de savourer ces quelques moments, le visage détendu, le sourire aux lèvres, son esprit s'évadant au gré des étales qu'ils croisaient.

-Votre fille s'inquiète de vous voir mariée altesse. N'y a-t-il aucun prétendant qui ait été séduit par votre beauté ?

Elle jeta un coup d’œil surpris vers la fillette qui s'était éloignée de quelques pas pour admirer un délicat travail de verrerie. Elle ne se doutait pas qu'elle avait a son égare ce genre de préoccupations. Était ce le manque d'un père qui se faisait ressentir ou quelques craintes de savoir sa mère seule ? Voila qui la perturba quelque peu, c'est néanmoins tout sourire et sur le même ton de la plaisanterie utilisée par le capitaine qu'elle lui répondit. Et bien j'ai pensée un moment a épouser Sir d'Olside, mais il est si vieux n'est ce pas ? Plaisanta t'elle sans se rendre compte qu'elle était en l'instant le portrait de ce qu'avait été sa fille quelques instants plus tôt alors qu'elle faisait visitée leur propriété a sir d'Anoszia. Elle reprit ensuite plus sérieusement. Pour tout vous dire capitaine, ce genre de préoccupations m'est parfaitement étrangère. Sans doute que les dames du palais sauraient mieux vous répondre a ce propos que moi, voir même mes ministres. Elle lui adressa un sourire discret. Je croies que le fait que je ne sois pas remariée ne viennent pas de ces messieurs mais de moi. La fillette qui ne semblait ne pas avoir perdue une miette de leur discutions malgré ce qu'ils auraient pus croire se glissa soudainement entre eux. Ce que veut dire mère c'est qu'elle s'est toujours arrangée pour être bien trop occupé pour accorder quelconque attentions a ses prétendants .. Enfin jusqu’à votre arrivée. Termina t'elle malicieusement avant de s'éclipser a nouveau.

Jeune fille, qu'est ce dont que ces manières. Vous aurez a en répondre devant moi. Gronda la duchesse d'une voix néanmoins trop douce pour qu'elle ne soit prise au sérieux et les yeux chargés de tendresse. Elle se tourna quelque peu gêné vers le capitaine. Voila que sa fille avait réussie a la mettre dans l’embarras, si la vie ne l'avait guérit de ce genre d'émoi, probable qu'en l'instant elle ce serait faite rougissante. Veuillez la pardonner capitaine, il est vrai qu'entre les terres familiales, et maintenant mon titre de duchesse, j'ai toujours été très occupée. Je crains de ce fait que vous voir en ma compagnie l'ait induite en erreur. Pourtant fallait il bien se l'avouer, les propos de la fillette n'étaient pas dénués de vérité. Elle s'était toujours servit de ses occupations pour repousser tout prétendants se présentant a ses portes. Sans même l'honneur de partager quelques instants avec elle, les pauvres bougres n'avaient jamais eu la moindre chance de trouver grâce a ses yeux. Tout jusqu'au capitaine, qui désormais lui était un ami très cher. Comment avait il réussi ce tour de force ?

Elle l'observa un moment alors qu'il fixait son attention sur les étales abondantes et colorés qui s'offraient a leurs yeux. Elle était a l'aise avec lui, comme si il en avait toujours été ainsi. Elle lui parlait de tout sans ombrages et s'était même risquée a quelques affections sans craintes aucunes. Il avait percé la carapace qu'elle s'était forgée sans qu'elle n'y prenne garde. Un pas après l'autre, il avait fait sa place dans sa vie, a tel point que désormais l'idée de son départ se faisait douloureuse. Qu'avait t'elle vue en lui qui la fasse baisser les armes avant même que le combat ne soit engagé ? Était ce son regard vulnérable et fort a la fois ? Les blessures apparentes dans le fond de ses yeux ? Son cœur honnête et généreux ou peut la façon dont il s'était écroulé devant elle lors de leur première rencontre. Oui, c'était peut être bien cela, pensa t'elle non sans sourire. Si de base l'événement avait été tragique lui causant quelques frayeurs, il était depuis devenue une plaisanterie récurrente entre eux. Et au vu de ces derniers questionnements, c'était peut être bien grâce a cela, qu'elle s'était rapidement sentie proche de lui au point de s'en faire, contre toute attente, un ami.

Dans l'urgence de la situation, elle l'avait cueillie dans ses bras, ne prenant pas garde a son geste. Ce fut le premier contact, non réfléchi et naturel. A la vue de son sang et de son triste état, son cœur s'était inquiété pour lui et de sa profonde nature aimante, elle lui avait soufflait quelques paroles réconfortantes. Les premiers sentiments, non prémédités et arrivés sans qu'elle n'ait put se les interdire. De la que dire, si ce n'est que le destin s'était mêlé du reste, de quiproquo en tragédies, c'était un chemin de tout et de rien qui les avaient rapprochés, les conduisant la ou ils en étaient aujourd'hui. La question qu'elle se refusa a se poser était de savoir ou en étaient ils exactement ? Elle porta soudain un regard grave sur lui.  Capitaine si vous me permettez une question, je me demande pourquoi votre père n'a point encore veillé a votre union. En étant qu’aîné, il est rare qu'un fils est pareilles libertés dans sa vie. Elle lui adressa un sourire compatissant, accrochant son regard au sien. Si ma question devait vous peiner d'une quelconque façon, je vous pris de ne pas y répondre. Je ne souhaite en rien vous ramené a quelques souvenirs malheureux, il m'est juste un étonnement que vous ne soyez pas encore marié.

Elle n'oubliait rien de la perte récente qu'il avait connue. Cette femme qu'il avait du profondément aimé et que la guerre lui avait semble t'il arrachée. Elle ne souhaitait en rien lui rappeler ces tristes événements, sa curiosité était ailleurs. Elle se doutait bien que la capitaine, doté de quelques charmes qui devaient plaire de façon indéniables aux dames, devait avoir eu son lot de conquêtes en 28 années de vies, ajoutant a cela le nom des Anoszia, elle peinait a croire qu'il n'ait jamais pu être question de mariage.

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MessageSujet: Re: "Les prémices du destin" (PV)    "Les prémices du destin" (PV)  - Page 2 I_icon_minitimeMar 19 Aoû 2014 - 17:20

Leur petite promenade en plein cœur de Leliande lui était tout bonnement agréable. Tout était si différent du nord ici. Cette vision froide et humide de ces contrées ravagées tant d’années par les guerres lui était encore gravée dans la mémoire, mais ici, il se sentait comme chez lui. De voir autant de personnes saluer la duchesse lui mettait en plus du baume au cœur. Si elle était aimée par son peuple, alors aucun doute qu’elle était une bonne suzeraine bien plus inquiète du sort de son peuple que la plupart des autres grands de ce monde. Lui-même s’il avait pu être un tel suzerain, il savait qu’il s’évertuerait aussi à garder la paix en ses terres, mais cela n’arriverait probablement jamais.

En entendant la duchesse lui parler du fait que ses fonctions lui prenaient trop temps pour qu’elle accorde audience aux prétendants, il se souvint des paroles de la petite demoiselle qui lui avait révélé un passé douloureux. La petite fille au tempérament bien trempé fit d’ailleurs une nouvelle interruption dans leur discussion, le faisant sourire un bref instant devant tant de préoccupations. Il comprit à ce moment-là qu’il ne valait peut être mieux pas continuer à connaître la vérité si la duchesse ne voulait pas lui dire. Mais sans qu’il n’ait vu la chose arriver, c’est sur lui que se porta toute l’attention de la duchesse.

-Capitaine si vous me permettez une question, je me demande pourquoi votre père n'a point encore veillé à votre union. En étant qu’aîné, il est rare qu'un fils ait pareilles libertés dans sa vie. Si ma question devait vous peiner d'une quelconque façon, je vous prie de ne pas y répondre. Je ne souhaite en rien vous ramener à quelques souvenirs malheureux, il m'est juste un étonnement que vous ne soyez pas encore marié.

Oschide réfléchit un bref instant aux événements malheureux qu’il ait vécu quelques années plus tôt. Mais cela ne lui faisait plus rien de les garder pour lui.

-Cela ne me dérange aucunement altesse, vous êtes en droit de demander et cela n’est pas un tabou pour moi. répondit-il aussitôt pour éviter que le malaise ne s’installe. J’ai été promis il y a quelques années de cela. Je devais épouser une jeune femme, fille d’un noble ydrilains. Mais je ne portais aucun amour en cette femme qui ne voyait en moi qu’un moyen de gagner la cours d’Ydril. A force de batailler contre mon père, j’ai fini par obtenir gain de cause et le mariage fit annulé. Mais je dois vous avouer que mes jours étaient comptés lorsque je devais regagner Ydril après cette maudite campagne. Mon père prévoyait de me marier aussitôt arrivé. J’imagine que cela ne fait plus parti de ses principales préoccupations maintenant…

Il marcha comme si de rien n’était, comme si ses propos ne le touchaient pas. Mais il savait au fond de lui que tôt ou tard, il n’y couperait pas.

-Vous savez, une amie à moi m’a dit un jour que nous devions être libres d’agir comme nous le voulions. J’aimerais encore pouvoir me le dire et vous le dire à vous. Mais dans notre monde, les regards sont en permanence tournés vers nous. Le moindre faux pas ou mauvaise parole et s’en est finit… Avec ce qui est arrivé chez moi, si nous venions à nous faire déposséder de toutes nos terres, je ne ferais plus parti de ce monde et je regagnerais peut être ma liberté qui sait. En attendant, je profite de chaque instant à vos côtés et j’espère qu’ils vous sont tout aussi agréables que pour moi altesse.
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MessageSujet: Re: "Les prémices du destin" (PV)    "Les prémices du destin" (PV)  - Page 2 I_icon_minitimeMar 19 Aoû 2014 - 20:52


Les paroles du capitaine trouvèrent un grand échos en elle. Il était de coutume dans le milieu ou ils évoluaient de marier les jeunes gens de façons hâtives et au mieux des intérêts familiaux. Quand a ce qu'il en était des intérêts des principaux intéressés et bien cela était remit au bon vouloir des dieux. Néanmoins, contrairement a elle le capitaine avait pu y échappé par une fois .. Probable qu'a l'avenir, on ne le lui permettrait plus. A cette pensée, son cœur se serra d'une curieuse façon, mais elle s'attarda guère sur le sentiment préférant se concentrer sur les mots qu'elle allait prononcé, s’efforçant de ne laisser y transparaître aucune amertume ou mélancolie. J'étais moi même fort jeune quand il a été décider pour moi de qui je devrais épousée. En jeune fille obéissante que j'étais, j'ai acceptée cela le cœur en fête ne pensant qu'a être la fierté de mon père. Néanmoins quand le père de ma fille est décédé, j'ai pris a cœur de maintenir mon indépendance et par la grâce des dieux les terres de mon défunt époux m'y ont aider. Elle lui adressa un léger sourire, s'essayant a être détendu, mais comme toujours penser a celui qui avait été son époux, n'était pas sans faire remonter en elle de douloureux souvenirs.

Ils s’arrêtèrent devant un artiste peintre en train d'exercer son art sur une pièce de soie, un travail minutieux et magnifique qui lui permit de se concentrer sur autres choses que sur ses tristes pensées. Votre amie avait raison capitaine, le monde a beau être ce qu'il est, nos choix ne devraient appartenir qu'a nous. Laissez autrui prendre décisions a votre place, même quand il s'agit de votre père, cela peut s'avérer bien destructeur. Elle se tourna vers lui, portant un regard grave dans le sien. Veuillez conservé votre liberté de choix capitaine, pas seulement dans l’hypothèse ou votre famille perdrait ses terres, non faites le quoi qu'il arrive. Nul ne peut décider de votre avenir si vous n'y consentez pas. Elle glissa sa main sur le torse du capitaine, l'apposant sur son cœur un très bref instant avant de s'écarter. Vos choix doivent venir d'ici et seulement d'ici. Il faut parfois avoir le courage de vivre selon ses convictions, je crois que c'est la, la seule façon d’être heureux en ce monde. Un sourire. Et c'est ce que je vous souhaite. La parfaite sincérité de ses mots se refléta en son regard puis elle ajouta quelque peu hésitante. Votre compagnie m'est aussi agréable capitaine, contre toute attente et bien plus que je ne l'aurais crue. Elle concentra a nouveau son attention sur le travail de l'artiste. Il m'est agréable de voir que le monde peut encore me surprendre et m’accorder un ami la ou je pensais pas pouvoir en trouver.

L'artiste s'écarta pour que la petite foule puisse se délecter au mieux de son oeuvre. La pièce de soie était désormais le tableau fidèle d'un couple s'embrassant au coucher de soleil. Le coup de pinceau était saisissant. L'homme proposa a la duchesse de se saisir son ouvrage comme un présent, mais elle s'y refusa, récompensant son labeur de quelques pièces. Elle tendit ensuite la pièce de soie vers le capitaine. C'est pour vous, vous l'offrirez un jour a la dame qui aura dérobé votre coeur. Mais attention, cela devra être votre choix et non celui de votre père. Elle adressa un sourire conspirateur a l'artiste. Vous ne voudriez pas faire offense a ce magnifique ouvrage qui est une ode a l'amour. De peur qu'il n'hésite a accepter son présent elle ajouta. N'y voyez pas un cadeau capitaine, ce serait une erreur, c'est la un moyen sournois de vous forcer a respecter les paroles de votre amie et a être libre de vos choix. Elle lui adressa un sourire complice, non consciente qu'une petite paire d'yeux les observer non loin de la, le visage ravi.
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MessageSujet: Re: "Les prémices du destin" (PV)    "Les prémices du destin" (PV)  - Page 2 I_icon_minitimeSam 23 Aoû 2014 - 15:19


En fin de compte, malgré les différences, beaucoup de choses les rapprochaient. Cela ne faisait qu’une ennéade qu’ils se connaissaient et pourtant, ils avaient tant de choses en commun. Mais il ne fallait pas se leurrer, leur jeunesse était similaire parce qu’elle l’était pour tous ceux de leur sang. Lui avait réussi à éviter le pire, mais elle n’y était pas parvenu et gardait en fond d’elle les vestiges douloureux d’une vie passée. En l’écoutant parler, il avait le sentiment d’entendre son amie Ange. Cette jeune femme qu’il avait rencontré depuis tant d’années déjà. Celle avec qui il avait entretenu une correspondance de plusieurs années et qui s’était vue anéantir dès lors qu’il avait dû épouser sa promise… Mais alors qu’il était en campement aux abords d’Alonna, un mystérieux messager était venu lui rappeler d’une façon toute particulière qu’Ange était encore en vie. Pour elle, il ne faillirait pas et maintenant, pour la duchesse.

Tout le forçait à quitter Langehack pour retrouver ses terres en guerre. Quitter une guerre pour une nouvelle ne le réjouissait aucunement. Si seulement il avait pu avoir des informations le rassurant de la mise en sécurité des siens… En marchant tranquillement dans l’atmosphère chaude et douce des rues animées de Leliande, il se souvint alors de l’entretien qu’il avait eu avec son père avant de prendre la route pour Diantra. S’il échouait au titre de Sénéchal du royaume, alors il aurait dû être forcé de rentrer à Ydril pour assurer une quelconque tâche. Depuis qu’il s’était produit l’arrestation, il savait pertinemment que cela ne serait plus d’actualité et que même si son père, innocenté, lui demandait de revenir, il ne le ferait qu’avec les armes ou jamais. Il était devenu également évident qu’il ne pourrait plus se rendre dans la capitale du royaume sans craindre une nouvelle fois pour sa vie. Que lui restait-il alors comme option ? La guerre à Ydril ? La mort à Diantra ? Retourner en Oesgard pour reprendre le commandement de sa compagnie royale ? Avant qu’il n’ait pu trouver une réponse à ses interrogations, la duchesse lui offrit une broderie qu’il accepta avec un grand sourire enfantin.

-C’est un magnifique présent votre altesse. Je l’accepte et le garderais sur moi en toute circonstance et j’ose espérer que dans les moments tourmentés, il saura me réconforter en me faisant penser à cet instant.

Comme s’ils n’avaient été que des promeneurs lambda, Oschide ne se soucia plus des protocoles et des yeux rivés sur eux. Il avait juste l’impression de se fondre dans la masse et cela ne le rendait qu’un peu plus heureux. Ils continuèrent de ce fait leur petite escapade qui les mena à un des endroits qui semblait être un point culminant de Leliande. On y voyait la mer, le port et les grandes rues qui menaient à la citadelle principale.

-Je ne saurais dire encore le temps qu’il me reste à passer en ces contrées, mais sachez altesse qu’il me serait d’un très grand plaisir de revenir vous visiter. Dit-il en arborant un sourire à la jeune demoiselle qui avait du mal à camoufler sa curiosité.

Sans hésiter une seconde, il cueillit une rose qu’il tendit à la duchesse.

-Je n’ai pas grand-chose à vous offrir, mais on dit que les petites choses ont souvent beaucoup plus d’importances que les grandes. Acceptez à votre tour ce présent et voyez en cela que le signe de mon affection sincère et ma reconnaissance pour tout ce que vous avez fait. Si je venais à reprendre la mer pour faire la guerre au suzerain qui a répudié ma famille, j’aimerais pouvoir me dire qu’une chose vous permettra de penser à moi altesse.

Leurs regards se croisèrent en un bref moment ou il en résulta une complicité évidente sous les yeux amusés de la jeune demoiselle qui ne les avait pas quitté. Ainsi, ils retournèrent à la demeure principale en continuant leur conversation sur les terres de Langehack. Le séjour, bien que court, se déroula sans encombres. Il put échanger et discuter avec la petite fille curieuse de découvrir les endroits ou il s'était rendu et se rendre une fois de plus dans les ruelles ou les gens de Leliande avaient commencé à le saluer lorsqu'il marchait aux côtés de la duchesse et de sa fille. Le sur-lendemain, ils reprirent ainsi la route pour Langehack en adressant des tristes adieux à la demoiselle qui avait semblé être déçue de pas pouvoir les raccompagner. Des adieux difficiles pour des retrouvailles peut-être plus joyeux s'était-il dit. Néanmoins, sur la route du retour, ils apprirent par un messager l'arrivée proche de son oncle Ansaldo. La fin du voyage se déroula alors dans un silence de plomb car les choses semblaient s'accélerer. Mais Oschide ne quitta jamais la duchesse de ses yeux et la rose qu'elle portait encore sur elle. Etait-ce le signe de quelques sentiments naissants ?
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