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 Des nouvelles d'Ydril. Missives pour la péninsule.

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Angelina De Draycan
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Angelina De Draycan


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MessageSujet: Des nouvelles d'Ydril. Missives pour la péninsule.    Des nouvelles d'Ydril. Missives pour la péninsule.  I_icon_minitimeDim 22 Juin 2014 - 17:53

8ème année du 11ème cycle, Favriüs, cinquième ennéade. Lendemain du massacre sanglant d'Ydril.


Sitôt quitter le massacre sanglant d'Ydril et les menaces de morts imminentes. Ange avait conduit Cornelia d'Anoszia et les enfants du frère de cette dernière dans un petit village voisin ou elles firent une halte rapide afin de se munir de provisions et de montures. La dame de Solaria en profita pour écrire une même missive en plusieurs exemplaires qu'elle fit envoyée a toute la péninsule. Il fallait que le reste de la péninsule prenne connaissance des tristes événements qui agitaient Ydril. Tous devaient pouvoir s'assurer que ce genre d'horreurs ne se reproduisent pas a l'avenir.


A qui de droit,

Que tous apprennent les tristes événements qui se passent en Ydril sous la folie d'un jeune homme soit trop avide, soit trop ignorant. Que ce soit par soif de pouvoir ou par la manœuvre de mauvais conseillers, cette nuit Ydril fut le théâtre sanglant d'un massacre. Des hommes ont péris sous le coup des épées, des femmes furent violés en place public alors que leurs demeures étaient pillés. Tout cela sous le motif d'accusations n'ayant pour seule vérité que la jalousie et le sentiment d'insécurité d'un enfant n'ayant pas les épaules suffisamment solides pour porter la couronne qui est sienne. Maintenant tous les yeux du peuple du duché de Soltariel, toute baronnies et comtés confondus se tournent vers leurs duchesse dans l'espoir qu'elle accomplira justice et ne laissera point les actes de cette nuit impunis. Pour ce faire, joignez vous a mes prières, vous peuple de la péninsule, afin que nos réclamations de justices ne restent pas silencieuses. Puisse la couronne elle même nous entendre et faire résonner sa voix bienveillante dans nos contrées. Que notre bon roi prenne en pitié, les malheureux qui souffrent et a qui tout fut arraché en une seule nuit.

Une triste spectatrice du massacre sanglant d'Ydril qui par la grâce des dieux a pu fuir avant que ne vienne la mort. Sans doute pour que puisse être délivré ce message.



Hrp: Veuillez prendre en compte le fait que selon l'endroit ou arrive la missive, un certain nombre d'ennéades peut s’être écoulées depuis l'envoi.
Hrp 2: A ceux qui voudraient se servir de cela contre Ange. Les messagers n'ont rien vus de plus qu'une dame brune, a demie cachée par une cape, envoyant quelques missives.
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Cléophas d'Angleroy
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Cléophas d'Angleroy


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MessageSujet: Re: Des nouvelles d'Ydril. Missives pour la péninsule.    Des nouvelles d'Ydril. Missives pour la péninsule.  I_icon_minitimeDim 6 Juil 2014 - 17:30


Tu les regardes. Ils puent. Ils sont laids et tu te demandes instamment pourquoi le peuple n’a pas encore reçu la notion du Beau. Même après avoir étouffé le charbon sous la myrrhe et le copal, tu arrives à sentir l’odeur âcre qu’ils traînent derrière eux comme une ménesse la vérole. Patiemment, tu les écoutes, hochant la tête comme pour leur dire qu’ici ils seront pris en compte. Mais en vérité, tu ne penses qu’au moment libérateur où sonneront les cloches, pour te délivrer de cette cage sans barreaux que sont les doléances. De temps à autre, tu t’autorises une rasade de coulindrum, afin que passe plus facilement l’amertume de la situation ; mais rien n’y fait, l’ennui s’est épris de toi et le voilà pesant de tout son poids sur tes genoux, t’empêchant de te soulever de cet infâme fauteuil de pin –dont tu te dis qu’il aurait fallu le changer dès ton arrivée. Avant que la pensée ne t’échappe, tu te charges de l’accrocher à un vélin qui traînait que tu remets avec une solennité peu circonstancielle à un page de ta maison. Il y est écrit : « Chaise curiale, pourpre, Merval. » En y repensant, tu es fier de cette rime inopinée : elle est venue t’apporter une bouffée d’air frais, brise légère caressant tes narines et tes pommettes comme cet embrun chargé d’iode qui lave les côtes de ton pays.

Plus que jamais, tu ressens la mélancolie qui est celle des marins et des insulaires. Malgré l’encens et la liqueur de groseilles, tu ne te sens pas à l’aise en ces lieux. Tu mets cela sur le dos des pécores, qui à ton grand étonnement n’ont toujours pas fini de défiler. Machinalement, tu leur ressasses les mêmes phrases au point que ton esprit ne prend plus compte de ceux à qui ils parlent : pour toi, le temps s’est arrêté au moment où tu as posé le postérieur sur ce bois incroyablement bien ciré. Honteusement, tu envisages l’inenvisageable : que ton fessier devînt chiffon, que ta sueur se transformât en cire. Ton esprit te rappelle à l’ordre avant de se raviser lui-même « Pense à ton siège Cléophas, c’est toujours plus intéressant ». Ta propre voix résonne repue de lassitude et de nonchalance : celle du pouvoir dit-on dans les campagnes.

La mine peu fraîche, les cernes tracés comme deux sillons d’émeraude sur ta peau terre-de-bronze, tu te laisses voguer. L’indolent Gryffon avachi dans un cèdre attendait. Ton attente sera vite récompensée, tu t’en rends compte au mouvement général de soulagement dans l’assemblée de bureaucrates qui t’entourent : le dernier des gueux a quitté le terrain, place au négoce ! Là, ton corps se ressaisit, ton esprit s’éveille et tes yeux pétillent à la vue d’autant de couleurs de peaux, de tissus, de langues. Suivant tes commandements, les renforts de parfums ont chargé la puanteur : l’intouchable ennemie boutée hors-les-murs, la paix peut être enfin discutée. Tu fais venir un page à nouveau, tu lui tends ta coupe qu’il remplit de liqueur et intéressé, tu laisses la journée s’étirer. Par une merveille que tu ne saurais nommer, la cour des miracles s’est transformée en une cour thaarie, toute remplie de négociants, de banquiers, d’appareilleurs et de courtiers tout droit sortis des bouges de la capitale.

Riante, elle l’était toujours à tes yeux. Comme cette entremetteuse, diseuse-de-fortune, qui disait s’appeler « Pimponne la Mège » et qui avait apparemment tout vu sauf ton jugement hâtif –mais juste, tu en étais persuadé. Ragaillardi par cette face déconfite et par cette déception qui se faisait un chemin parmi la multitude de ses mentons, tu t’es dit que la journée pouvait tout de même valoir quelque chose. Un étrange cheval rayé vint grossir la ménagerie du palais –qui n’existant pas revenait à celle de Merval ; un orphelin que l’on se disputait comme esclave fut rendu à sa mère : la rue ; quant au marchand d’épices venu d’une contrée bien lointaine et qui avait trouvé au palais porte close, il lui fut confirmé qu’elle ne lui serait pas ouverte. Vraiment, tu t’es senti débordé par un sentiment de justice impartiale, si bien que lorsque les cloches sonnèrent, ton sourire restait au coin de tes lèvres.

Ceci dit, tu t’allas retirer dans tes quartiers, épuisé par cette journée qui ressemblait malheureusement à toutes les autres dans un palais aussi vide que celui de Diantra. Epris par la passion des solitaires, tu avais hésité à faire venir une courtisane du « Palais des Mille Délices ». Le souvenir de ta dernière nuit avec l’une d’entre elles, passée à tailler à blanc l’épineux buisson qui couvrait ton sexe et à le frotter de camphre pour faire décamper une armada de tiques t’en dissuada. Cette soirée serait chaste, arrosée de lettres diplomatiques, entretenue par un long souper que tu passerais à discuter l’oliyan avec un de ces érudits qui rodent à la recherche de protecteurs dans le palais.

Dans l’avant-goût de pénombre qui caractérisait le crépuscule diantrais, tu avais longé la cour encore encombrée des palanquins, des montures et des chargements de denrées qui venaient d’on ne sait où. Là, derrière les lignes de gardes tu avais entendu crier ton nom par une voix suraigüe ; qui paraissait être celle d’un jeune hongre. A ta surprise, il fut juste question d’un jeune messager, sans livrée apparente qui le souffle lourd et les cheveux gras t’avait tendu un parchemin sans cachet. Tes yeux parcoururent le vélin jauni, remontèrent sur cette main noircie par les voyages, sur son surcot de laine grossière, sur son cou encore couvert du duvet des jouvenceaux, sur sa mâchoire encore ovale, sur son nez trop aquilin et son front trop grand. En toi, il était difficile de savoir laquelle de la perplexité ou du dédain était la plus convenue des réactions devant cet épouvantail de courrier. Il était de notoriété publique que les messagers étaient rarement proprets en fin de voyage, les tiens même t’arrivaient souvent empestant la sueur et le cheval mouillé.

Pris d’un élan de compassion pour ce jeune homme, tu fis montre de courtoisie en t’adressant à lui.

« D’où est-ce que vous sortez ? »
« De Soltariel. »
« Messire. »
« Comment ? »
« De Soltariel, Messire. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, nous ne sommes pas chez une bande de pégus garçon, mais à Diantra. Qui vous envoie ? »
« Je ne sais pas Messire. »
« Co…qu’est-ce ça signifie ça, je ne sais pas ? »
« Je ne sais pas Messire. Une femme, vêtue d’un capuchon me l’a donnée de la main à la main et m’a dit de venir ici, alors je suis venu. »
« Ce n’est pas possible d’entendre ça ! »
« Je n’y suis pour –»
« Vous, taisez-vous vous en avez assez dit. »
« Je suis venu exprès pour - »
« Mais je ne sais, retourner voir votre femme invisible, jouez aux dames, aller ramasser le typhus ! Faites ce que vous voulez mais décampez moi de là ! »
« Mais »
« Gardes ! Débarrassez-moi ce béjaune de la cour. Et fermez les portes, la nuit va tomber et je ne veux pas que d’autres turlupins de la sorte viennent nous déranger. »

Tu tournes le dos avec déférence et te félicite de ton sang-froid. Tu te dis que ce brave gaillard allait quitter le palais avec une bonne image, le sourire aux lèvres, traité comme n’importe quel autre ambassadeur. En rentrant dans la tour, ôtant la fourrure qui pesait sur tes épaules, la plume qui coiffait ton couvre-chef, tu te demandes si cette lettre était de quelconque importance. Manifestement, ce ne pouvait être qu’une erreur, sans cachet, sans livrée…mais malgré tout, tu t’étais demandé quel était la personne qui s’était permise de monnayer un messager pour délivrer un simple courrier…La question ne te tourmente pas longtemps, tu regagnes tes chambres habitées par les mêmes vapeurs de sandaraque qu’à l’habitude.

Tu t’y retrouves. Tu t’y recentres. Tu t’y sens bien.
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