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 Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]

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MessageSujet: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMar 24 Juin 2014 - 1:44

Troisième jour de la huitième ennéade de Favrius de Printemps, An 8,  Cycle XI

....Le déclin de l’astre solaire peignait le ciel en rouge lorsque Rhys passa les portes d’Alonna. La ville était morose, l’ambiance lourde. Il était cependant surpris de la trouver intacte, et en déduit que la bataille déterminant sa prise avait dû se jouer hors de ses murs. Il était également surpris de la facilité avec laquelle il avait pénétré la cité : si les portes étaient, bien entendu, gardées, il n’y avait que peu de contrôle. Mais surtout, il était heureux d’arriver à destination.

....Voilà une ennéade qu’il avait quitté Thaar. Il avait embarqué dans la précipitation, faisant jouer ses relations dans la cité pour trouver une place dans un navire sur le départ. Le voyage en mer avait été difficile : entre le mal de mer dont il était sévèrement atteint et la couchette à même les planches que le capitaine avait daigné lui concéder, il avait eu bien du mal à trouver du repos. Le confort, cependant, était la dernière de ses priorités. Il voulait arriver à Alonna le plus vite possible, et si le prix de la vitesse était une couchette miteuse dans un navire, cela lui convenait parfaitement. Ses conditions s’étaient néanmoins considérablement améliorées depuis qu’il avait débarqué à Kreskan deux jours plus tôt. Il s’était même autorisé une nuit de sommeil en bonne et due forme dans un lit avant de reprendre la route, sur le raisonnement qu’il ne serait d’aucune utilité exténué. Chevaucher plutôt que naviguer y était, forcément, aussi pour quelque chose. S’il avait peu dormi la nuit précédente, ne faisant halte qu’une demi-douzaine d’heures dans une auberge pleine de soldats, n’ayant ainsi pas même le temps d’en profiter pour amasser un peu d’or facile, il était en bien meilleure forme qu’à son débarquement.

....La seule raison pour laquelle il supportait des conditions de voyage aussi mauvaises et cherchait à tout prix à arriver le plus vite possible tenait sur une feuille de papier manuscrite soigneusement gardée dans une poche intérieure de son manteau. Une lettre posthume qu’il avait lue et relue un nombre incalculable de fois, tant et si bien qu’il en connaissait chaque mot, chaque virgule, comme si elle avait été écrite directement sur le papier de sa mémoire. Elle lui était parvenue le même jour de son départ :



    Rhys,

    Si tu reçois cette lettre, c’est que j’ai perdu la vie dans cette guerre qui a déjà emporté des centaines d’hommes. Il n’y a pas de tristesses à avoir ou d’amertumes. La mort faisait partie des risques et je le savais. Je regrette profondément de ne pas eu avoir plus de temps pour pouvoir continuer nos conversations, mais ce n’est qu’une fin pour moi et un commencement pour toi. Je t’en prie, garde de moi l’image de celui qui aimait la vie et qui en aura profité pleinement et vis la tienne en continuant ce que tu fais et ce que j’ai toujours voulu faire. Malheureusement pour moi, tu as été le plus courageux d’entre nous et tu as mené ta vie comme tu le souhaitais. Tu me manqueras mon ami, sache-le.
    J’aurais un ultime vœu à te demander. Une personne qui m’est importante se trouve à mes côtés dans cet enfer. J’ai fait l’erreur de lui faire courir un risque que je ne soupçonnais pas. Je t’en supplie, trouve-la, protège-la et amène-là en sécurité chez toi ou n’importe où d’autre que dans ce chaos. Si j’ai échoué à la mettre en sécurité, je ne serais apaisé que lorsque toi tu auras réparé mon erreur. Il faut que tu saches que je l’ai fait mettre dans la cité d’Alonna, elle se nomme Castielle et travaille comme herboriste et soigneuse des blessés. C’est elle qui t’aura fait envoyer cette lettre.

    Puissent les dieux te protéger mon ami et que tu ne fasses pas les mêmes erreurs que moi…

    Oschide d’Anoszia, capitaine de l’armée royale.



....La nouvelle de la mort d’Oschide avait eu sur Rhys l’effet d’un raz-de-marrée : elle était arrivée sans crier gare, massive, brutale, et toute l’absurdité du monde l’avait heurté, emportant tout sur son passage. Elle l’avait laissé dévasté. Et froid. Oschide était son premier ami, son meilleur ami. Rhys le considérait comme un frère. Il était l’homme le plus droit, le plus intègre qu’il ait connu. Ensemble, ils avaient tout vécu, tout partagé, dans cette enfance à Diantra qui lui semblait maintenant si lointaine. Ils avaient bu côte à côte, avaient aimé côte à côte, s’étaient battus côte à côte. Certes, ils s’étaient surtout battus l’un contre l’autre, se provocant sans cesse l’un l’autre en duel, le vainqueur étant celui qui remporterait deux combats de suite. Oschide étant le meilleur épéiste que Rhys ait connu, lorsque l’un remportait un combat, l’autre remportait le suivant, et ils étaient ainsi enfermés dans une chaîne sans fin, aucun des deux ne parvenant à enchaîner deux victoires. La dernière fois, c’était Rhys qui avait vaincu. Il garderait cette victoire d’avance pour toujours. Et jamais victoire n’avait eu un goût aussi amer.

....Il n’avait pas pris le temps de le pleurer ; il pourrait le faire plus tard. Pour l’instant, il devait mettre Castielle à l’abri. Pour l’instant, il devait accomplir les dernières volontés d’un vieil ami.

....Castielle. L’herboriste qui avait traité l’épaule d’Olvar portait le même nom. C’eût été une incroyable coïncidence que celle-ci et celle dont Oschide faisait mention dans sa lettre soient la même personne. D’autant que cette Castielle et Oschide semblaient étonnamment proches : dans un billet qu’elle avait joint à la lettre, elle avait écrit « mon seigneur Oschide d’Anoszia », et non « sa seigneurie » comme n’importe qui d’autre l’auraient fait. Peut-être n’étaient-ils pas n’importe qui l’un pour l’autre… Bah, c’était sans importance.

....Il était donc parvenu jusqu’à Alonna. La ville, cependant, lui était totalement étrangère, aussi n’avait-il pas la moindre idée d’où se diriger. Il mit pied à terre pour s’approcher d’un garde, afin de lui demander où étaient soignés les blessés. Le garde, visiblement agacé de sa présence, se contenta de lui répondre sèchement et de lui indiquer vaguement une direction, s’adressant à lui comme on s’adresse à un vagabond gênant, ou à un étranger. Peu d’humeur à supporter son attitude, Rhys réprima cependant l’envie violente de lui faire avaler ses dents à coups de genou et se remit en selle. Il demanda sa route à deux autres personnes, qui lui indiquèrent la même direction, avec cette fois plus de précisions. Il remarqua que les gens s’écartaient de son chemin mais continuaient de le fixer alors qu’il passait. Quelque chose dans leur posture exprimait ce qui ressemblait à de la crainte, comme s’il avait l’air d’être là pour commettre quelque exaction. Certes, il était armé, Nuit pendant à son côté, mais c’était chose normale en temps de paix, d’autant plus en temps de guerre.

....Il parvint au camp dans les dernières lueurs du jour. Çà et là, on commençait à allumer les feux et les torches pour la nuit, à préparer les ragouts pour le souper. Plus qu’un réel campement, il s’agissait en réalité d’un groupement disparate de tentes, certaines contenant des blessés alités, d’autres servant de réserve ou de logement pour les guérisseurs sur place. Rhys repéra une auberge non loin, dans les écuries de laquelle il laissa son cheval, avant de pénétrer le campement à pied.

....- Où puis-je trouver la tente de Castielle de Sombrerue ?, demanda-t-il à la première personne qu’il croisa.

....Pas de salutation, pas de formule de politesse, pas de phrase fleurie pourtant si coutumière. Si Rhys n’était d’humeur à rien, il l’était encore moins aux bonnes manières et aux sourires. La jeune femme lui adressa le même regard que tous les autres, lui indiquant la tente presque sans dire un mot, apparemment intimidée ou terrorisée. Rhys s’y dirigea sans lui adresser un mot de plus. Il s’arrêta juste devant la petite tente, et, faisant fi à la fois de l’étiquette et du respect de l’intimité de Castielle, annonça simplement…

....- J’entre.

....… Avant de s’exécuter.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMer 25 Juin 2014 - 4:45


Castielle ouvrit un petit carnet de note qui lui avait aussi servi de journal à quelques reprises. Elle trempa la pointe taillée de sa plume dans un récipient contenant de l'encre de bonne qualité, puis inscrivit élégamment la date au-dessus de la page. Elle écrit quelques notes concernant son séjour dans le nord qui s'allongeait paresseusement puis quelques observations au sujet de baies qu'elle avait recueilli plus tôt au cours de son voyage sur le terrain froid. Après avoir consulté ses divers bouquins empruntés et offerts par son maître avant son départ, elle en avait conclut que le fruit mystérieux ne poussait pas autour de Diantra ou du moins, pas dans les espaces dans lesquels son maître et elle faisaient leur cueillette. Une pensée nostalgique s'empara d'elle lorsqu'elle repensa à Adrian et elle se demanda comment il allait.

L'herboriste ferma les yeux un moment. Son esprit se détourna de la réalité et elle se remémora le beau visage de son capitaine. L'instant douloureux passé, elle chassa froidement son chagrin auquel elle ne croyait pas avoir droit, puis tourna la page de son carnet de note. Sur la nouvelle page vierge, elle écrivit une courte prière en l'honneur du seigneur Oschide d'Anoszia et souhaita du plus profond de son cœur qu'il se portait bien peu importe où la mort l'avait mené. Par habitude, elle signa son nom au bas de la page, puis se redressa avec une lenteur qu'elle ne reconnaissait pas chez elle. Lasse, elle referma son carnet, une expression triste au visage, puis l'encrier avec un bouchon de liège.

Elle se dirigea ensuite nonchalamment vers son modeste lit de camp et s'étendit sur la paillasse avec un soupir. Ses émotions lui pesaient lourdement sur les épaules et c'est avec un coeur endolori par la peine qu'elle ferma les yeux à nouveau, puis sans même s'y étendre, s'endormi tranquillement. Au moins, fut-elle sereine lorsqu'elle s'assoupissait.


Robert redressa le bout de son museau boueux lorsqu'il entendit le son de pas qui s'approchèrent très rapidement de la tente de sa maîtresse. Un grognement bref s'échappa de sa gueule canine lorsqu'il entendit la voix typique d'un homme qui entra en même temps que s'être annoncé. L'animal aboya un fois, puis confus, s'assit et observa le visiteur en penchant sa tête un peu sur le côté. Il s'approcha prudemment, renifla le jeune homme, pour ensuite aboyer une nouvelle fois joyeusement. Le fidèle animal bondit sur l'homme sans violence et apposa ses pattes sur son torse.

Ce fut le vacarme de Robert qui réveilla avec une délicatesse inexistante, une Castielle aux yeux cernés de noir pour avoir très peu dormi au cours de la dernière ennéade. La demi-elfe se leva de son lit peu confortable, puis sorti de derrière son paravent improvisé, c'est-à-dire un amoncellement de vieilles caisses qui permettait de préserver décemment son intimité lorsqu'elle dormait.

Elle interpella son chien, mais s'arrêta au milieu du chemin en apercevoir un visage familier à l'entrée de sa tente. Elle fronça des sourcils, un peu confuse parce ce qui se déroulait devant elle.


-Je, elle hésita, ne nous sommes nous pas déjà rencontré auparavant? remarqua-t-elle ensuite.

Si autrefois elle l'avait accueilli avec un grand sourire et des manières affables, aujourd'hui, cela n'était pas le cas. Elle trouvait même que revoir cet homme en ces lieux était fortement suspicieux.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeDim 6 Juil 2014 - 2:49


.....L’intérieur de la petite tente était plongé dans l’obscurité, aussi Rhys ne distingua-t-il pas grand-chose de prime abord. Il fut cependant accueilli par un aboiement et, alors que ses yeux se faisaient petit à petit à l’absence de clarté, il remarqua le chien qui en était responsable qui le dévisageait, la tête légèrement inclinée, comme s’il se demandait si cette personne qui venait d’entrer ne lui était pas familière. A l’exception de l’animal, tout était calme et silencieux ; on aurait juré que la tente était inoccupée. La présence du chien, cependant, invalidait cette hypothèse : s’il était là, c’est que son maître, ou plutôt sa maîtresse, l’était aussi. Et puisqu’elle n’avait pas réagi à son entrée, elle était probablement en train de dormir, malgré que la soirée commence à peine.

.....Le jeune homme reporta son attention sur le chien, maintenant que ses yeux s’étaient habitués à la pénombre. L’animal lui était familier, c’était incontestable, sans pour autant qu’il parvienne à le situer. Lui, en revanche, sembla le reconnaître pour de bon et, après un aboiement cette fois enjoué, s’approcha en remuant la queue pour venir poser ses antérieurs sur son torse. Dans d’autres circonstances, Rhys aurait joué avec, mais il n’était présentement pas d’humeur. Il repoussait l’animal sans méchanceté lorsque du bruit s’éleva de derrière un paravent. Apparut alors une silhouette féminine, dont Rhys distinguait difficilement les traits, mais dont il remarqua une caractéristique : de petites oreilles pointues. Les pièces s’emboîtèrent alors et tout lui revint d’un seul coup : Diantra, Lanier, la blessure d’Olvar et la demi-elfe qui s’en était occupé, dont le maître possédait un chien nommé Robert. Il y avait pensé plus tôt, mais la coïncidence était tellement énorme et elle lui avait semblé tellement improbable qu’il l’avait oubliée derechef. Mais non. La Castielle dont parlait Oschide dans sa lettre était bel et bien la même qu’il avait connue pendant son hiver à la capitale de la Péninsule.

.....La voix et le ton de la jeune femme étaient las, et il devinait ses traits tirés par la fatigue malgré l’obscurité ambiante. L’ennéade avait été difficile pour les deux, mais semblait avoir le plus de répercussions sur elle. Si elle et son ami avaient réellement été amants, elle devait probablement souffrir autant, voire plus que lui. Il se sentit tout à coup un peu moins seul.

.....En temps normal, il aurait éclaté de rire à l’apparition de la jeune femme, aurait sorti un commentaire bien senti mais un peu salace sur la relation de Castielle et d’Oschide, aurait glissé un clin d’œil ici et là. Mais pas là. Il se contenta juste de répondre :

.....- Si. À Diantra, cet hiver. Vous avez soigné l’épaule de mon ami blessé par un coup de hache. Je suis Rhys Dora’an.

.....Pas de sourires, pas de clin d’œil. Juste des faits. Il enchaîna, coupant l’herbe sous le pied de la demi-elfe en anticipant sur les questions qui n’allaient, de toute façon, pas tarder :

.....- Oschide était un vieil ami.

.....Il sentit sa gorge se serrer à l’évocation de son nom. C’était la première fois qu’il le disait à voix haute depuis qu’il avait reçu la lettre, et toute l’émotion qu’il retenait depuis près de neuf jours ne demandait qu’à se déchainer. Il la contint, mais ce n’était pas l’envie de la libérer qui manquait ; ouvrir les vannes et laisser aller, juste cette nuit. Il était bon juge de caractère : si Castielle était la moitié de la femme pour laquelle il l’avait prise, il n’y aurait ni jugement ni pitié. Mais s’effondrer en larmes devant un (presque) inconnue représentait des soucis autant à son ego qu’à son sens de la dignité. Aussi n’en fit-il rien.

.....- Je, reprit-il avant de se racler la gorge, celle-ci étant encore un peu nouée. Je suis ici pour vous mener en sécurité.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMer 9 Juil 2014 - 3:48


Le chien se laissa repousser sans rechigner, il semblait même ressentir la mauvaise humeur et le chagrin qui régnait dans la tente et se contenta d'aller se placer loyalement aux côtés de sa maîtresse. De son côté, Castielle avait prudemment reculé d'un pas en observant le jeune homme devant elle. Son habillement et ses armes démontraient un homme prêt pour une expédition et elle savait fort bien qu'il ne faisait pas du tout parti de l'armée, alors que faisait-il réellement ici? Sous sa tente, parmi ses affaires? Et pourquoi lisait d'elle de la peine dans son regard semblable au sien.

- Si. À Diantra, cet hiver. Vous avez soigné l’épaule de mon ami blessé par un coup de hache. Je suis Rhys Dora’an.

Des souvenirs du passé lui revinrent doucement. L'image d'un jeune homme au comportement décontracté, au sourire malicieux et au clin d'œil enjôleur fit son apparition dans son esprit et elle fronça des sourcils. Elle se souvenait de lui, effectivement et de son compagnon dont l'épaule avait été la proie d'une vilaine blessure causée par une hache bien aiguisée. Cependant, sa présence ici lui donnait un mauvais pressentiment et elle n'aimait pas cette étrange coïncidence qui les avaient réuni à nouveau alors que la péninsule était aussi grande. Une myriade de question lui brûla les lèvres, mais le monsieur prit rapidement la parole à nouveau, ses mots la déboussolant!

- Oschide était un vieil ami.

Ses yeux s'agrandirent soudainement avec une certaine stupeur. Elle se souvint de la lettre qu'elle avait envoyé précédemment, puis se remémora le nom de l'un des destinataire. Non, cela était impossible! Les coïncidences étaient trop fortes pour être réelles, elle n'en croyait pas ses oreilles. Elle avait envoyé les lettres comme son capitaine lui avait demandé, alors pourquoi ce vieil ami venait la déranger ici au milieu de nul part?

La mention du nom de l'homme qu'elle avait osé l'aimer était la même chose qu'un coup de couteau dans la poitrine. Des larmes vint lui piquer les yeux, mais elle les retint de justesse. Non, elle ne s'effondrerait pas à nouveau pour un homme mort et devant un étranger qui plus est! Ses poings se serrèrent, elle voulait que cet homme quitte ces lieux pour ne plus jamais revenir. Elle ne voulait pas de lui dans sa vie! Que l'on la laisse tranquille, au nom de Nééra!


- Je, il se racla la gorge avant de poursuivre,je suis ici pour vous mener en sécurité.

Elle lui jeta un œil suspicieux, elle n'arrivait pas à croire les mots qui sortaient de sa bouche. La mener en sécurité, elle? Pour quelle raison et de qui venait pareil ordre? Castielle était en sécurité ici ou du moins le pensait elle sincèrement. De plus, avec le capitaine décédé, elle n'avait plus rien à craindre, n'est-ce pas?

-Me mener en sécurité, moi? soupira-t-elle doucement, ses épaules s'affaissant soudainement sous le poids de son chagrin encore récent. Vous vous trompez d'elfe, monsieur Dora'an, je suis très bien ici et j'ai promis à quelqu'un que je m'occuperais des blessés revenant du champ de bataille.

La demi-elfe toisa Rhys, son visage restant captif d'une expression impassible qu'elle n'aurait jamais cru avoir autrefois, elle qui était pourtant d'un caractère si affable. En fait, elle avait commencé à détester cet homme au moment où il avait osé prononcé le nom d'Oschide devant elle.

-Je ne sais pas ce que vous êtes venu chercher ici, mais ce ne sera pas moi, déclara-t-elle sous un ton presque autoritaire. Si vous êtes venu pour partager votre deuil avec moi, alors je dois vous dire que vous perdez votre temps, je ne suis qu'une servante dont la tâche était d'envoyer les lettres d'un seigneur.

Voilà qui était dit! N'était-ce pas la vérité? Elle ne pouvait pas se permettre de considérer un noble tel que son capitaine comme ami ou alors plus... Castielle n'avait pas le droit de porter son deuil ou du moins, par parmi le public, n'est-ce pas?

-Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai beaucoup de travail qui m'attend.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 18 Juil 2014 - 22:10


.....Rhys dévisagea la demi-elfe. Il avait observé ses réactions alors qu’il lui expliquait pourquoi il était là : sans le vouloir, elle avait confirmé ses spéculations. Elle et Oschide avaient été proches, et elle portait son deuil. Son discours, en revanche, était diamétralement opposé à son langage corporel. Elle lui avait répondu avec froideur, voire avec autorité, et la seule fois où elle avait été autoritaire avec lui avait été pendant qu’elle s’occupait d’Olvar, dans le cadre strictement formel de son travail. Dans leurs interactions plus informelles, elle avait été douce, timide et affable. Tout le contraire de la jeune femme qui se tenait devant lui, dans la pénombre de sa tente. C’était comme si elle semblait désespérément chercher à paraître détachée, comme si elle n’était pas concernée par tout cela. Elle n’avait pas l’air de se rendre compte que cette attitude même indiquait le contraire. Il avait également ressenti de la colère, contre lui, comme si elle le détestait pour une raison qui lui échappait. Mais qu’importe, au fond.

.....Son refus était catégorique et quelque chose dans son expression disait à Rhys que, quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, sa réponse resterait la même. Il aurait pu lui montrer la lettre, lui dire qu’Oschide lui-même lui avait demandé de prendre soin d’elle. Il aurait pu lui expliquer calmement, la convaincre par les mots, comme il savait si bien le faire. Mais sur le moment, l’idée ne lui traversa même pas l’esprit. Peut-être par chagrin, peut-être par lassitude, il se dit qu’il n’avait aucune envie de discuter l’affaire. Son ami lui avait demandé, il le ferait. Il avait tenté de la convaincre de le suivre de plein gré. Elle avait refusé.

.....Elle le suivrait donc de force.

.....Mais pas maintenant. Pas comme ça. Le camp était encore éveillé, on risquerait de le surprendre. De plus, il avait besoin d’y réfléchir. Il avait besoin de détails. Il lui fallait connaître le camp et sa disposition géographique ; déterminer le point d’extraction le plus proche, ou, à défaut, le plus sûr ; prévoir un point de chute ou emmener Castielle avant de quitter la ville ; trouver un moyen de transport… Et il ne pouvait rien faire de tout cela depuis l’intérieur de la tente. Il devait partir.

.....Il ne s’était passé que quelques secondes depuis que Castielle lui avait signifié de façon détournée qu’elle voulait qu’il quitte les lieux. Laissant passer encore un peu de temps, puis poussant un soupir las de pure circonstance, le jeune homme répondit simplement :

.....- Très bien.

.....Il s’inclina légèrement, lança un dernier coup d’œil à Robert, se remémorant par la même son existence et se rendant compte qu’il allait être un problème, puis quitta la tente et, peu après, le camp.


*


.....Minuit le trouva allongé dans une chambre qu’il avait louée pour la nuit. Après avoir fait mine de quitter le camp, il avait en réalité encore rôdé quelque temps autour, dressant un plan mental de l’endroit, pendant qu’il mettait sur pied un plan simple : se débarasser de Robert, neutraliser Castielle, quitter le camp pour revenir à l’auberge, puis quitter la ville. Le chien avait été son problème le plus épineux : il était presque certain que l’animal le laisserait approcher sans réveiller toute la ville, mais peut-être ne le laisserait il pas quitter l’endroit sans rien faire, avec sa maîtresse sur l’épaule qui plus est. Ou peut-être que si ? Peut-être même les suivrait-il sans rechigner ? C’était le meilleur déroulement possible, mais Rhys devait être paré à toutes les possibilités. Même à la plus vile…

.....Pour ce qui était de neutraliser Castielle, il répugnait à l’idée de devoir employer la violence, même minime, sur elle. Aussi avait-il dérobé un flacon d’Essence de Fleur-de-Brunante dans l’une des tentes près du bord du campement. Son contenu était une sorte d’huile légère, rosâtre, indétectable au goût mais possédant une forte odeur légèrement fruitée. Il avait appris dans l’un des livres de Nymael qu’il s’agissait d’un produit tout à fait inoffensif mais possédant de puissants pouvoirs calmants : ne serait-ce qu’en respirer les vapeurs suffisait à induire un sommeil profond et imperturbable. Une idée lui traversa alors l’esprit et s’imposa à lui comme une évidence qu’il n’avait pas vue depuis le début : il comptait s’en servir uniquement sur Castielle, mais peut-être cela marcherait-il aussi sur Robert. En neutralisant ainsi l’animal, il serait peut-être même capable de l’emmener avec eux. Cela apaiserait sans doute la colère de la jeune femme quant à son enlèvement…

.....Une fois son plan établi, il était revenu dans l’auberge ou il avait laissé Arod un peu plus tôt. Il y avait pris un repas frugal, loué une chambre et avait négocié avec un marchand présent dans la salle pour qu’il lui cède un de ses chariots de transport inutilisés à un prix exorbitant. Il comptait quitter la ville dans la nuit, avec Castielle à bord du chariot et Arod aux rennes.

.....La nuit était noire et fraîche, idéale pour ce qu’il avait à faire. Armé, vêtu de la lourde cape à capuche qu’il avait emmenée en cas de mauvais temps, il quitta l’auberge en direction du campement.
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Jesbel de Velteroc
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeSam 19 Juil 2014 - 19:32



Rp fait avec Asgeir

La nuit avait gagné l’Alonna et la frappait dans son manteau de ténèbres. C’était ces nuits-là, froides et moroses, qu’Asgeir aimait. Il les aimait parce qu’elles lui rappelaient ces mêmes nuits où il éliminait les ennemis de son culte. Voilà deux ennéades qu’il accomplissait les souhaits de la Voix, sans jamais faillir. Après le double assassinat qu’il avait commis, il s’en était retourné dans les rangs de ses ennemis et avait établit le contact avec les adeptes qui s’étaient immiscés dedans. Mais contrairement à lui, ces hommes étaient des soldats, pas des tueurs. Il n’avait su alors ce qu’il ferait d’eux. Le principal était qu’ils y restent jusqu’à ce que le moment opportun se présente. Alors à ce moment-là, le tueur verrait le sérieux de ces hommes.

Mais pour l’heure, une toute autre mission l’attendait. L’assassinat des hommes du roi avait fait jaser dans tout l’Oesgard. Certains y avaient vu une trahison, d’autres un acte isolé. Depuis, les gardes avaient redoublés d’efforts. La surveillance s’était vu accroître et empêchait ainsi toute nouvelle occasion d’agir. Mais cela, il l’avait prévu et autant dire qu’il s’en foutait. Pour lui, la seule chose qui dérangeait, était que l’homme qu’il avait visé n’était pas mort. Du moins, c’était ce qui se disait. D’habitude fermée aux ragots et racontars des ivrognes, là, il l’avait entendu de la bouche d’un des nobles qui servait sa future cible. Ni une, ni deux, il s’était souvenu de la scène et se revit déraper sur l’épaule de l’officier royale. A la normale, il aurait dû se vider de son sang, mais non.

Comment avait-il pu se rater alors ? L’homme avait vu son visage avant de mourir, il lui fallait en finir au plus vite et saisir l’occasion de retrouver le blessé. Il ne lui fut pas difficile de comprendre que des convois de blessés étaient envoyés jusqu’à Alonna. Grâce à cela – et pour éviter d’être seul sur les routes montagneuses – il se glissa à l’intérieur d’un de ces convois et se fit passer pour un soldat blessé.  

*******************

Durant leur voyage, ils durent affronter plusieurs embuscades dans la montagne. Plusieurs y laissèrent leurs vies, mais lui et quelques autres purent s’en tirer indemne, du moins, pour les blessés qui n’avaient pas encore succombés. Le convoi rentra alors sans difficulté dans le petit campement qui avait été organisé aux alentours de la cité. Avec de la chance, il réussirait à retrouver cet homme pour en finir une bonne fois pour toute, mais pour l’heure, il lui fallait trouver ses marques.

Le convoi s’arrêta dans le campement et plusieurs personnes s’afférèrent à venir les aider. Un vint alors l’aider à marcher et Asgeir le remercia d’un sourire disgracieux. On le déposa alors sur un lit de camp et il attendit qu’on vienne prendre soin de lui. Lorsqu’une soigneuse s’avança vers lui, il l’arrêta et l’obligea à ne pas l’ignorer.

-Quand est arrivé le dernier convoi ?

-Plusieurs jours…. lâchez-moi maintenant ! lança la vieille femme en tentant de se dégager.

-Un officier de la couronne ?

-Pas de ça non, arrêtez maintenant ! répliqua une nouvelle fois la soigneuse en affichant un regard terrifié.

Etait-il possible alors que l’homme ait perdu la vie à cause de ses blessures. Il n’en savait rien et il devait en apprendre plus. Il laissa la vieille femme partir et se remis sur ses jambes pour quérir d’autres informations dans le campement. Sans savoir pourquoi, il chercha dans une de ses poches, le ruban que le capitaine lui avait laissé et renifla une fois de plus l’odeur parfumée qui s’en dégageait.

Tout d’un coup, sa jambe fut prise dans la gueule d’un chien qu’il n’avait pas vu venir. D’un coup sec et bien placé, il frappa les côtes du chien qui partit aussitôt en boitant d’un pas quand même vif. Intrigué par cet animal qui avait voulu lui dévorer la jambe, Asgeir le suivit jusque dans son repère qui n’était rien d’autre qu’une tente comme tant d’autres dans le campement. Mais à l’intérieur de celle-ci, il découvrit une odeur qui lui était devenu avec le temps, bien plus que familière. Ainsi, il y rentra sans qu’on l’invite et trouva une femme assise face à un petit bureau improvisé.

Tout doucement, Asgeir sortit sa dague et se prépara à frapper. Mais avant, il lui fallait savoir ce qu’il en était de l’homme qu’il recherchait. Ensuite, il la tuerait. D’un coup vif, il lui mit la main sur la bouche pour éviter qu’elle ne donne l’alerte et l’immobilisa du mieux qu’il put contre le bureau. Il en profita pour jeter le ruban en face de la femme et lui affichait par la même occasion, le même sourire sadique qu’il avait déjà donné avant.

-Est-ce à vous ?

Petit à petit, le tranchant de sa dague venait s’aplatir sur la gorge de la jeune femme. Une réponse d’elle, et il en aurait fini…


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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeLun 21 Juil 2014 - 18:00


Castielle s'était amèrement détournée de son visiteur. Sa froideur n'était pas habituelle, mais elle n'y pouvait rien. Le nom d'Oschide qu'il avait prononcé de manière si concerné l'avait bouleversé avec la même violence que lorsqu'elle avait appris sa mort. Lorsqu'elle entendit à nouveau ses pas frôler le sol et quitter sa tente, elle soupira longuement de soulagement. Son chien l'observa curieusement, la tête penché sur le côté, la langue pendant nonchalamment au bord de ses lèvres. La demi-elfe fronça des sourcils, puis força un sourire en coin.

-Ne me regarde pas comme ça, se contenta-t-elle de lui dire en se massant les tempes.

Sa migraine était revenue.


La soirée était bien avancée et il commençait à être difficile de voir le bout de ses pieds dans l'obscurité qui se faisait envahissante. Castielle avait allumé quelques bougies qu'elle plaça sur son bureau. Devant elle trainait une concoction encore fumante qui devrait l'aider à combattre son mal de tête envahissant. Aidée d'un petit couteau bien aiguisé, elle trancha en petits morceaux quelques brins d'herbe dont elle connaissait les propriétés curatives. Une fois cela fait, elle laissa les petits morceaux tomber dans son bol aux effluves aromatisées, puis fit glisser le petit couteau dans la poche de son tablier. Elle bu quelques gorgées et se détendit en sentant la boisson chaude couler dans sa gorge et réchauffer son corps frissonnant en entier.

Soudainement, elle entendit les pas précipités de Robert sous la tente et celui-ci alla se réfugier rapidement derrière son paravent improvisé et constitué majoritairement de vieilles caisses et de boîtes contenant de multiples ingrédients dont elle seule pouvait se servir. Intriguée, elle chercha à se lever, mais quelque chose se matérialisa devant sa bouche et elle sentit rapidement une main se presser fermement contre ses lèvres closes. La demi-elfe se sentit ensuite immobilisée par la présence ferme d'un homme dans son dos. Puis, elle sentit avec horreur le froid d'une lame sur sa gorge laiteuse. Ses yeux s'agrandirent de stupeur en sentant le visage de cet étranger près du sien. Son cœur manqua un battement en apercevant son sourire sadique, mais ses yeux clignèrent plusieurs fois lorsqu'elle vit un ruban glisser délicatement sous ses yeux pour s'installer confortablement sur son bureau. C'était... son ruban?

Son cœur se mit à tambouriner très fort contre sa poitrine. Des images lui revint à l'esprit avec violence. Il se souvint avoir donné un ruban similaire à son capitaine, cela avait été un simple témoignage de son affection pour lui. Elle avait offert ce ruban au capitaine Oschide d'Anoszia et non à ce sauvage au visage étranger!

Malgré sa stupeur et les questions qui lui brûlaient soudainement les lèvres, elle conserva un silence, et ce, même quand il osa s'adresser à elle. Non, elle ne parlerait pas. Elle ne connaissait pas cet individu aux manières violentes. Castielle se remémora la présence de son couteau dans son tablier et glissa discrètement sa main dans la poche même si pour l'instant, elle pouvait à peiner mouvoir sa tête. Elle tourna sensiblement la tête dans la direction de ce sombre individu, puis baissa les yeux vers sa jambe qui avait été attaqué plus tôt. Le tissu recouvrant sa jambe était partiellement déchiré à un endroit précis, les déchirures semblaient avoir été causé par une animal... Elle pensa aussitôt à Robert.


-Vous êtes blessé, remarqua-t-elle simplement, une expression lasse sur son visage.

Elle ne comprenait pas pourquoi cet homme était en possession de ce ruban et d'après le comportement qu'il avait envers elle, il ne devait certainement pas être un ami de son précieux capitaine.

-Qui êtes-vous? demanda la demi-elfe sous un ton exigeant.

La vérité était qu'elle ne craignait pas la mort en ce moment-même. Malgré son cœur qui semblait vouloir sortir de sa poitrine, elle ressentait un certain calme, peut-être était-ce dû à la boisson qu'elle venait tout juste de boire et dont les propriétés calmantes étaient extrêmement puissantes et le somnifère aussi...
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 25 Juil 2014 - 3:13


.....Le campement semblait endormi lorsque Rhys y parvint, à l’exception des rares guérisseurs de garde, supposés rester éveillés et disponibles en cas d’urgence pendant la nuit. Ceux-ci s’étaient réunis dans une tente près du centre de la grande place, et l’on pouvait distinguer leurs ombres, projetées par la lumière d’une lampe à huile, sur le tissu de la tente. Ils semblaient jouer aux cartes.

.....Pas un problème, donc.

.....Il commença par faire le tour du campement, tout en restant à sa périphérie. Minuit était à peine passée, il disposait donc encore de plusieurs heures pour attendre le meilleur moment de mettre son plan en route. Il nota au passage que la tente de Castielle était l’une des seules abritant encore de la lumière ; il devrait de toute façon attendre qu’elle s’endorme. Et puisqu’il avait encore du temps devant lui, il alla vérifier que son point de sortie, une ruelle partant de la place pour déboucher sur un axe peu fréquenté en journée et donc vide à cette heure, n’était pas compromis, bouché par une charrette ou quoi que ce soit d’autre. Cela fait, il revint à un point d’observation plus propice, là où il pourrait observer presque entièrement le campement tout en étant relativement proche de son objectif, et attendit.

.....Il devait s’être écoulé une dizaine de minutes, peut-être moins, lorsqu’un convoi arriva, apparemment chargé de blessés. Les guérisseurs de garde se précipitèrent pour aider : on déplaça des brancards, on posa de nouvelles couchettes, on aida ceux qui avaient de la peine à se déplacer à trouver un endroit où s’asseoir. Pendant quelques moments, la moitié inférieure du campement fourmilla d’une activité fébrile, ou l’on tentait de faire vite et bien sans réveiller tout le campement, tout en y parvenant que très moyennement. Patiemment, le jeune homme attendit que la tempête se calme, gardant toujours à l’œil la tente de Castielle. À l’ombre qu’elle projetait, celle-ci était d’ailleurs seule ; Rhys balaya le campement du regard à la recherche de Robert, et il finit par le repérer, vagabondant à sa guise entre les tentes un peu plus loin, reniflant le sol de la place. Celui-ci sembla flairer quelque chose qui ne lui plaisait guère, car son attitude changea. Soudainement, il fixa un point du campement avec intensité, tout en restant immobile. Suivant le regard de l’anime, le jeune homme posa le sien sur un individu de taille et de stature parfaitement moyennes, voire quelconques. Son regard revenant sur le chien, il constata que celui-ci se penchait en avant et dévoilait ses crocs à mesure que l’homme avançait vers lui. Son attitude laissa Rhys perplexe : Robert ne lui avait pas laissé un souvenir de chien hargneux et violent, bien au contraire… Et tout à coup, l’animal se jeta sur l’inconnu, enfermant la jambe de celui-ci dans sa mâchoire, avec la manifeste intention de lui arracher. Cela lui valut un solide coup dans les côtes qui le renvoya, jappant et boitillant, mais d’un allure vive, en direction de la tente de Castielle. Bien que manifestement blessé et se trouvant probablement dans l’endroit d’Alonna le plus à-même de traiter sa jambe, l’homme suivit Robert et, sas même s’annoncer, pénétra l’abri de toile. Son ombre s’approcha vivement de celle de la jeune femme, et il y eut très vite et très manifestement contact.

.....En temps normal, il aurait attendu que l’intrus s’en aille. Mais il ne s’agissait manifestement ni d’un ami ni d’un amant, ce qui aurait expliqué l’intrusion non annoncée, puisque Robert l’avait agressé avant même qu’il s’approche de la tente. Il passa alors en revue toutes les hypothèses restantes.

.....Elles impliquaient toutes de mauvaises intentions.

.....Sans même se rendre compte de l'ironie qu'induisait le fait de considérer les intentions de l'inconnu comme mauvaises, il quitta sa cachète, se faufilant dans le campement, de tente en caisse, de caisse en charrette, progressant rapidement au détriment de la discrétion absolue. Il se rapprocha rapidement de la tente, et y entra sans s’annoncer lui aussi, dans un froissement de toile sonore, au moment ou Castielle demandait d’un ton autoritaire à l’individu qui la retenait clouée sur sa chaise qui il était.

.....Sans dire un mot, Rhys dégaina.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMar 29 Juil 2014 - 15:55



Rp fait avec Asgeir

Asgeir sentait la respiration de la jeune femme sur sa main qui recouvrait sa bouche. Elle se faisait de plus en plus rapide et il comprit aussitôt que l’effet de surprise avait été total. Néanmoins, elle ne lui avait pas résisté et semblait presque prête à mourir. Et c’était justement ce qu’il comptait faire, mais avant, il devait savoir. Mais sans qu’il n’ait eu le temps de poser sa question, ce fut elle qui lui en posa. Elle lui demanda alors s’il était blessé. Bien sûr que non, il ne l’était pas. C’était juste ce stupide chien qui l’avait mordu, mais la douleur passerait. Et elle enchaîna directement en lui demandant qui il était… Allait-il vraiment prendre le risque de divulguer son identité à une morte ? Bien sûr que non. La seule chose qu’elle devait savoir, c’est que le Stra s’abattrait sur elle, pauvre pentienne.

-Ce n’est pas vous qui posez les questions !

Il comprima un peu plus sa dague sous la gorge de la jeune femme pour qu’elle ne lui parle plus inopinément.

-Mais moi, je vous ai posé une question, est-ce que ce ruban vous appartient ? Répondez et j’abrégerais vos souffrances comme celui sur qui j’ai trouvé ce…

Avant qu’il n’ait pu terminer une fois de plus, un homme déboula à l’improviste dans la tente, le prenant sur le fait. L’homme avait dégainé, mais ça tombait bien, lui aussi. Il affligea un coup violent sur le crâne de la jeune femme qui s’écroula aussitôt sur le sol. En relevant ses manches, il dévoila brièvement le tatouage au fer rouge qu’il avait dessus comme pour attirer le regard de l’homme et il se jeta directement sur lui.

Sachant très bien que des bruits de lame dans un camp aussi rempli, susciterait instantanément de la curiosité. Ainsi, il lui fallait faire vite, ce pourquoi il enchaîna quelques parades, mais trouva en face de lui un adversaire bien plus redoutable et résistant qu’il avait plus affronté. L’endroit était exiguë en plus et ne jouait en la faveur d’aucuns des deux. Mais il réussit néanmoins à provoquer une petite entaille chez son adversaire, qui lui rendit aussitôt en le coupant au bras. Voyant que le combat n’avait que trop duré, et que les bruits alentours commençaient à se rapprocher, Asgeir jeta un bol d’eau sur la tête de l’homme envers qui il adressa un léger sourire comme pour dire « A plus tard l’ami », et partit par l’arrière de la tente.

Se retrouvant dans l’obscurité, il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour arriver aux écuries du campement et subtiliser une monture. Cette soirée lui rappela étrangement celle de l’assassinat des deux suppôts royaux, sauf que cette fois-ci, il y avait versé du sang. Et tous hommes faisant verser le sang d’un adepte serait considéré comme ennemi juré et mort en sursit.  

En repensant à la jeune femme, elle n’avait pas eu l’air d’être au courant de la survie du noble qu’il avait assassiné. Au moins sur ça, il pouvait en être sûr. A partir de maintenant, une autre mission l’attendrait et le Karamstra pourrait révéler enfin son vrai visage.


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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 4:02



Les quelques jours de trajets avaient été pénible. Malgré ce qu'il avait dit à Damas, Barb' était fichtrement lourd. En fait, non, Sick avait pu porter Barbaque sans problème. Mais le trimbaler, jour et nuit, durant ces quelques jours l'avait, il devait se l'avouer à lui-même, fatigué. Il se doutait bien que les efforts de la guerre des semaines précédentes y étaient pour beaucoup. Il ne se souvenait pas avoir dormi plus de quelques minutes bout à bout. Oh, il était du genre à pouvoir dormir n'importe ou et n'importe quand. Mais il avait parfois besoin de quelques heures de sommeil. Oui, il était épuisé. Non, juste fatigué. Le voyage avait été monotone. Habituellement, il trouvait des tas de trucs à faire pour se divertir durant les déplacements, mais cette fois, il devait trimbaler Barb'. Il s'était fichtrement emmerdé quoi. La veille, à l'aube, ils avaient croisés un groupe transportant, vers Alonna, des blessés. Ils s'étaient joint à eux, puis avant que les guérisseurs ne s'occupent d'eux, il avait réussit à savoir ou se trouvait Castielle. Il se fichait des autres guérisseur, lui, il voulait Castielle.

Certes, il était lourd, de plus en plus lourd, mais il portait Barb' sur son dos avec une aisance remarquable. Sa fatigue est presque imperceptible. Mais il en a marre, il a bien hâte de le poser. Et il aura enfin l'occasion, puisque la tente de Castielle est en vue. Et plus jamais il n'aura à le trimbaler. Oh, il ne s'est pas plaint. Pas une fois. Du moins pas sérieusement. Enfin, si, c'était sérieux, mais il se plaignait avec sa désinvolture habituelle, avec une légèreté sans conviction que personne n'y a cru. Il est une force de la nature, non ? Mais même la nature a ses limites, non ? Il s'arrête pourtant brusquement, juste devant Finnegan. Il se fige, aux aguets. La faible lumière dans la tente jette des ombres explicite sur la toile. Finnegan le dépasse, pour voir et il le retient par l'épaule.

- Aide-moi à me débarrasser de ton fardeau...

C'est ainsi qu'il le nomme depuis leur départ. C'est Finnegan qui l'a poignardé après tout. Le temps qu'ils délestent Sick du fardeau de Finn, et un second type s'est introduit dans la tente de Castielle. Ils déposent délicatement Barb' pas très loin. Moqueur, sick lui tapote l'épaule.

- Bouge pas, on revient. On doit aller sauver ta soigneuse.

L'altercation a déjà débuté entre les deux type, du moins c'est ce que Sick estime, parce qu'il a vu le second type entrer et que le premier était nettement plus massif que Castielle. Ce qui en y réfléchissant n'est pas vraiment une surprise. Il fait signe à Finnegan de faire le tour par l'arrière et lui se dirige vers l'entrée de la tente, au moment ou un des type en sort. Il se dit que c'est parfait, comme ça, s'ils se poursuivent et fichent le camp, mais le second sort presque, mais semble changer d'idée et il retourne à l'intérieur, emboîtant le pas à celui qui a rebroussé chemin. Finn est déjà près de Castielle et l'homme semble surpris. Tant mieux, l'effet de surprise est toujours agréable. Pour lui du moins. Il ne lui laisse pas le temps de se remettre de sa surprise et il lui passe un bras autour du cou et lui glisse Marion contre la gorge et le pique juste un peu, question qu,il comprenne bien que a situation est délicate.

- Si tu tentes quoi que ce soit, je vais te montrer Marion de l'intérieur. Allez, maintenant, raconte-moi pourquoi la guérisseuse se retrouve inconsciente. Et me cherche pas, j'ai trimbalé un corps toute la journée et je suis plutôt de mauvaise humeur, gronde le mercenaire tout près de l'oreille de l'inconnu.
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Finnegan Sidhe
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 13:52


Damas avait annoncé la couleur : moins d’une semaine, quelques jours. C’était une estimation in situ, sans crapahuter par mont et par vaux avec le blessé sanglé sur un brancard. Damas était un optimiste, il était toujours conservateur. Les frères pouvaient donc s’estimer heureux que leur recherche d’un guérisseur ne les ai pas forcé à la dernière extrémité : abréger les souffrances du lieutenant.

Ils y étaient… Sickert avait l’air fatigué… Finnegan, lui, était au bout du rouleau… Il avait atteint sa limite morale bien avant sa limite physique. Il marchait 2 pas derrière son frère ainé pour garder un œil sur Barbaque. Parce que Finnegan ne voulait pas être responsable de sa mort. C’était un accident malheureux mais c’est lui qui avait tenu le poignard. C’est donc avec un réel soulagement qu’il pénétrèrent dans le cas. Aussitôt qu’ils auraient retrouvé Castielle, la responsabilité de la vie ou de la mort du lieutenant reposerait sur elle. Il pourrait partager son fardeau.

Sauf que l’elfe reçoit beaucoup de visiteur pour une heure si tardive…

Suivant les ordres de Sick, Finnegan contourne la tente en quelques bons silencieux et se positionne à l’opposé de la porte. Agenouillé dans la boue du camp, il tire sur la toile rigidifiée jusqu’à déloger deux piquets du sol meuble et s’aplatissant avec la souplesse d’une couleuvre, s’introduisit dans la tente. Dissimulé par ses vêtements d’éclaireur, la crasse des derniers jours et la boue toute fraiche dans laquelle il venait de se vautrer, un homme lui marcha littéralement dessus en prenant la fuite. Finn eu à peine le temps de l’apercevoir dans la pénombre.

Entraver sa fuite précipitée? Lui courir après? Ha! Finn est un éclaireur… Un ennemi qui prend la fuite est un bon ennemi : c’est un ennemi en moins… Finn acheva sa reptation et rejoignit l’elfe affalée sur le sol. Eh merde! Elle était inconsciente. D’un coup d’œil, il aperçut le deuxième assaillant qui avait remarqué sa présence mais Sickert s’en occuperait. Sickert était là, juste derrière lui, Marion à la main. Sickert assurait toujours ses arrières.

Finnegan fit rouler la jeune femme sur le dos, délicatement, protégeant sa tête et sa nuque. Qui sait ce que ces barbares avaient pu infliger à cette pauvre créature. D’une main particulièrement sale, il balaya ses cheveux de son visage et se pencha sur elle. Elle respirait régulièrement mais elle avait la pommette écorchée. Vraisemblablement estourbie par une baffe puissante. Les RATS! Finn arracha son écharpe de son col et l’humecta avec l’eau de sa gourde pour en faire une compresse. Il l’appliqua doucement sur la figure de l’elfe pour la rafraichir et l’appela bien inutilement par son nom :

« ………?!? ………! ………-….! … .’…. … .. ……..!! »

De sa main libre, il explora le corps de l'elfe pour vérifier si elle avait d'autres blessures pouvant expliquer son état, quand il grognement sourd lui suggéra d'arrêter: Un énorme chien venait de sortir de derrière un amoncellement de caisse, s'approchant lentement... Il se déplaçait la tête basse, le regard braqué sur l'éclaireur, les babines retroussée, ses dents blanches claquant entre 2 grognements. Agressif.

« .........! .. .. ... ..... ... .. ...!!! »




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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 1:32


.....L’affrontement ne dura guère. Quelques passes tout au plus, un échange succinct de courtoisies mêlées d’une envie de meurtre presque palpable. L’autre n’était pas idiot : parfaitement conscient qu’ils risqueraient d’attirer des curieux si leur petite sauterie s’éternisait, il avait mis le paquet dès le premier assaut, avec l’intention manifeste d’en finir immédiatement. Rhys, néanmoins, lui donna la réplique, mettant un terme à ses projets. Il trouva toutefois un adversaire féroce, contre lequel il ne put que réagir, incapable de prendre l’initiative. Il encaissa les assauts, parant coup sur coup sans pouvoir rendre les gentillesses, forcé de reculer. Constatant que l’autre n’hésitait pas à employer des astuces de voyou, enchaînant les coups bas littéralement comme si sa vie en dépendait, Rhys se dit qu’il allait suivre le valeureux exemple de son adversaire. Il ouvrit son flanc gauche avec la ferme intention de pousser l’homme au capuchon à se saisir de l’occasion, et ne fut pas déçu : apercevant la brèche, l’autre s’y engouffra.

.....Ce qui suivit s’était cependant mieux déroulé dans la tête de Rhys. Ce qui aurait dû être un risque calculé débouchant sur une mise à mort propre se transforma en esquive tardive qui aurait pu le mener à son propre trépas. Son cachotier d’adversaire l’avait surpris en élevant brusquement sa vitesse de mouvement, bousculant ainsi sciemment tout le rythme que Rhys avait prévu. Décidément, il était bon. Mais pas assez. La pointe de Nuit trouva son adversaire, et il répondit à son entaille à l’épaule en infligeant une sacrée estafilade au bras. Ça ne l’avançait certes pas autant que le résultat qu’il avait prévu, mais qu’est-ce que ça faisait du bien… Atteint, l’autre se désengagea un instant. Croyant qu’il ne faisait que reprendre de l’élan, Rhys n’anticipa pas le bol qui vola vers son visage et ne l’esquiva que de justesse, juste à temps pour voir l’autre quitter la tente avec un sourire en coin à son intention. Jurant, le jeune homme se jeta à sa poursuite, mais l’autre filait déjà dans la nuit relative du campement. Rhys hésita un instant – il ne serait pas difficile de suivre l’autre, avec son bras pissant le sang – mais il se ravisa en se disant que son objectif était la sécurité de Castielle, pas l’appréhension de son agresseur. Il revint dans la tente en rengainant…

.....… pour découvrir un jeune homme blond penché sur la demi-elfe inconsciente.

.....Quand était-il entré ? Par où ? Figé de surprise, il n’entendit pas le second trouble-fête s’approcher derrière lui. Soudain, il avait un bras autour du cou et une dague contre la jugulaire, et le responsable de son état prit la parole.

.....- Si tu tentes quoi que ce soit, je vais te montrer Marion de l'intérieur. Allez, maintenant, raconte-moi pourquoi la guérisseuse se retrouve inconsciente. Et me cherche pas, j'ai trimbalé un corps toute la journée et je suis plutôt de mauvaise humeur.

.....En temps normal, Rhys aurait probablement coopéré. Il aurait cherché à convaincre le type collé à son dos qu’ils pouvaient discuter sans que le moindre faux mouvement ne risque de le faire se vider de son sang par la gorge, puisqu’après tout, son sang, il y tenait un peu. Mais il n’était pas d’humeur à obtempérer. Il n’était pas d’humeur à discuter calmement. Son bref combat lui avait laissé un goût doux-amer de « j’en veux encore » sur le palais, et puisque cet inconnu-ci ne voulait pas qu’il le cherche, c’était précisément ce que Rhys allait faire.

.....- Parle-moi de mauvaise humeur, copain… Bon, faut croire qu’après le hors-d’œuvre, t’es le plat principal. J’espère que t’aimes la boue.

.....Sans laisser le temps à son nouvel adversaire de répondre, il vint tirer sur le poignet tenant la dague, histoire de l’éloigner un maximum de son cou, en même temps qu’il écrasait violemment les orteils de l’autre du talon. C’était bas, mais il n’était pas non plus d’humeur à faire dans le moralement acceptable. Profitant de la douleur et de la surprise qu’il avait sans nul doute infligées, il poussa violemment sur ses jambes, contrôlant toujours le bras armé par le poignet, poussant l’autre en direction de l’extérieur sans se défaire de sa douce étreinte. Alors qu’ils sortaient, quelque chose emmêla ses pieds, lui faisant ainsi perdre l’équilibre. Il chuta dans la boue glaiseuse qui entourait la tente, entraînant avec lui son nouvel ami.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeLun 4 Aoû 2014 - 6:12


-Ce n’est pas vous qui posez les questions !

Castielle eu bien de mal à conserver une respiration plus normale en sentant la lame froide se presser davantage sur sa gorge. Cet homme s'attendait-il vraiment à ce qu'elle ose lui parler davantage avec cette dague qui menaçait de l'égorger à tout moment? Non, elle n'avait pas envie de discuter davantage avec ce sombre individu. Elle mémorisa par contre le ton grave de sa voix confiante, son odeur de soldat et l'endroit où il avait été blessé. Quant à ses lèvres, elles restèrent irrémédiablement fermées.

-Mais moi, je vous ai posé une question, est-ce que ce ruban vous appartient ? Répondez et j’abrégerais vos souffrances comme celui sur qui j’ai trouvé ce…

Malgré son étrange lassitude face à une mort certaine, la demi-elfe ne put s'empêcher de réagir sous les mots glacés de l'étranger. Ses lèvres s'entrouvrirent, mais elle n'eut pas le temps de dire ou de penser, car une surface dure percuta son crâne avec une violence dont heureusement elle ne serait pas en mesure de se souvenir. Le corps inerte de la guérisseuse s'écroula sèchement sur le sol froid, du sang dégoulinant de sa tempe jusqu'à la commissure de ses lèvres pâles.


Une silhouette s'approcha un instant après du corps de la demi-elfe. Il fit mouvoir le corps longiligne de la jeune femme qui n'était pas en état de se plaindre. Robert s'approcha prudemment du blond en boitant, ses dents clairement à la vue de tous. Il grogna, lança un jappement féroce et ses griffes étaient sorties. Qui était-donc cet individu qui osait toucher le corps de sa maîtresse? Il en avait mordu un, un peu plus tôt, il pouvait bien en mordre un autre et lui arracher la jambe à cet inconnu! Robert jappa à plusieurs reprises, menaçant le blond avec agressivité.


Castielle sentit quelque chose de frais se presser contre sa peau, mais son esprit était encore ailleurs. Elle entendait du bruit autour d'elle. Des jappements? Elle reconnu la voix de Robert et une douleur fulgurante à la tête l'assaillit. Un gémissement plaintif s'échappa de ses lèvres pâles et cela lui prit un effort surhumain pour ouvrit les yeux. Ses paupières se soulevèrent péniblement et elle remarqua un ombre près d'elle. Qui était-ce? Une nausée la prit par surprise et elle déglutit douloureusement. Sa vision revint lentement à la normale. La silhouette aux cheveux blonds avait reculé un peu, ce qui était l'action la plus logique à faire lorsqu'un chien enragé lui faisait face.


-Robert, gémit Castielle faiblement en levant doucement la main pour indiquer à l'animal de se taire. Sa main retomba mollement sur le sol glacé, où était-elle déjà? Ah oui, elle était toujours sous sa tente, mais elle s'était écroulée par terre et elle avait froid malgré sa robe d'hiver et la boisson chaude qu'elle avait consommé peu de temps avant son altercation avec...une personne?

Les souvenirs l'assaillirent et elle remémora avec horreur une lame glacée qu'elle avait eu sous la gorge. Tout ce bouscula très vite dans sa tête, elle ne savait plus où se mettre. L'herboriste cligna plusieurs fois des yeux et redressa faiblement la tête. Elle sentit le corps de Robert s'étendre près d'elle. Elle bougea son corps douloureux et se tourna, posant un coude sur la terre froide. Quelque chose glissa de son front et tomba sèchement sur le sol. Une compresse? Aie. Elle porta rapidement ses doigts à sa tête. Elle sentit immédiatement une petite bosse qui n'était certainement pas arrivé là grâce à sa chute.

Un chien se glissa près d'elle et Castielle l'observa longuement. Elle connaissait bien ce chien, car il était le sien. Enfin, elle croyait qu'il était le sien, mais comment être certaine de pareille chose? Étrangement, elle savait aussi qu'il se nommait Robert, elle avait même l'impression de l'avoir nommer elle-même.

La tête qui tournait toujours et les mains sales, elle se tourna vers l'ombre qu'elle avait aperçu un peu plus tôt. Il s'agissait d'un homme aux allures adolescentes dont la tête était recouverte d'une chevelure blonde, quoique la blondeur disparaissait un peu sous la poussière et la négligence. Elle trouva qu'il avait l'apparence d'un aventurier. La demi-elfe fronça de sourcils. Ce jeune homme lui semblait familier, mais elle n'arrivait pas à mettre un nom sur son visage.


-Qui... êtes-vous? dit-elle péniblement vers l'étranger dont la présence avait tant agité son animal de compagnie. Je... qui suis-je?

Les yeux de l'apprentie s'agrandirent avec stupeur sous ces nouveaux faits, elle ne se souvenait plus de son nom. Comment pouvait-on oublier quelque chose d'aussi... important? Elle paniqua et se tourna vivement vers la sortie de sa tente lorsqu'elle entendit subitement les bruits d'une bagarre. Par tout les dieux, que se passait-il donc? Par réflexe, elle se pressa contre son chien.

-Que se passe-t-il?

Elle osa frotter sa tempe douloureuse et fixa avec horreur ses doigts lorsqu'elle y remarqua du sang. Même si la vue de son propre sang n'était pas le meilleur spectacle, elle fut surprise de la froideur avec laquelle elle le fixait telle une personne qui avait aperçu beaucoup de sang au cours de sa vie.



Et toc, une petite perte de mémoire, juste pour vous!
Ça vous apprendra à lui mettre un coup à la tête.
xox
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Finnegan Sidhe
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeLun 4 Aoû 2014 - 22:23


Des gémissements et des plaintes : une vraie de vraie elfe!

Originaire des Wandres, descendant de Daoine Ingrid, ce genre de chose n’était pas dans les mœurs de Finnegan. Mais il y a des circonstances où un filet de sang, un hématome, des gémissements, des soupirs, des plaintes, des paupières papillotantes et des nausées sont de bonnes choses. C’est quand ils ne sont pas accompagné de séquelles plus importante. Les coups à la tête ont parfois des effets insoupçonnés. Finn ne savait pas se battre, seulement se défendre, mais s’il est une chose que Sickert lui a appris, c’est de viser la tête en 2ième. La tête, c’est fragile… On perd facilement le fil…

Finn était rassuré, bien content de voir la guérisseuse rappeler son chien. Robert? C’est un nom presque humain! Confondrait-elle l’un et l’autre? Avec douceur et prévenance, l’adolescent l’aida à s’assoir, attentif à ses réactions. Avait-elle les pupilles dilatées? Difficile à voir dans la pénombre de la tente :

Castielle, est-ce que ça va?
demanda-t-il en articulant lentement. On vous a attaqué… Je crois que vous avez reçu un coup à la tête… fit-il en palpant délicatement son front pâle. La seule raison de s’attaquer à un guérisseur oeuvrant sur un champ de bataille c’est de l’empêcher de sauver une personne particulière. Parce qu’un blessé convalescent mobilise beaucoup plus de ressource qu’un blessé agonisant. Dans une guerre, on souhaite toujours faire un maximum de blessé. L’un de vos agresseurs s’est sauvé et Sick est en train de régler son compte au deuxième… annonça-t-il pour la rassurer. La jeune femme avait la chair de poule aussi Finn alla-t-il fouiller derrière le paravent pour lui trouver une couverture… Il l’arracha du lit et c’est en revenant vers elle pour l’en draper que l’elfe sembla finalement émerger de sa prostration.

Allons Castielle! Finn, c’est Finnegan! répondit l’adolescent enjoué… Qui se figea, la couverture tendue devant lui lorsqu’après lui avoir demandé qui il était, elle lui demanda qui ELLE était… Finn se figea. Oh merde… Oui, il faisait sombre et elle ne devait pas s’attendre à le voir là, elle pouvait ne pas le reconnaître. La seconde question ouvrait tout un monde de problème…

Que se passe-t-il? Ça c’est une très bonne question…


Bien qu’il n’ait jamais perdu l’habitude de parler, on n’entendait pas la voix de Finnegan. Cependant chacune de ses impressions, émotions, se lisait sur son visage comme dans un livre ouvert. Stupéfaction. Elle aurait dû le reconnaitre. Il s’attendait à ce qu’elle le reconnaisse et il croyait sincèrement qu’elle lui ferait bon accueil. L’adolescent la connaissait intimement, c’était visible sur sa physionomie.

Sans tenir compte du chien, parce dans les circonstances une morsure est le moindre de ses soucis, Finn saisie l’elfe par le poignet et la mit rapidement debout pour l’extirper de la tente…

SICKERT!!!!


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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMer 6 Aoû 2014 - 2:57



Sickert tuait, sans remords et sans regrets, mais quand il le pouvait, quand sa vie n'était pas si menacée et qu,il avait un peu de temps, il repassait dans sa tête la liste des trucs qui l'obligeait à tuer tel individu. S'il en trouvait au moins 5, et des bonnes, il tuait. autrement, tous les prétextent étaient bon pour le garder en vie. La preuve, Barbaque était toujours vivant. Ça restait une question de jours, voir d'heures, mais tout de même, il l'avait porté de Haurse-porc à Alonna. Bref, ce type là, à part le potentiel "assassin de Castielle", il n'avait pas grand chose à lui reprocher. Et en même temps, ils étaient deux, un avait foutu le camp et lui était resté. Le hic, c'était que Sickert était bien incapable de déterminer lequel avait menacé Castielle et lequel était intervenu. Il n'avait pas eu le temps d'étudier les ombres lorsqu'il était arrivé. Peut-être que le défenseur avait fuit et l'assassin était resté ? Il n'en savait rien. C'est pour cette raison qu'il avait posé la question plutôt que de l'égorger proprement. Enfin, aussi proprement possible.

Il était de mauvaise humeur, mais tout de même, la réplique du type le fit sourire. D'accord, être le plat principal après le hors-d'oeuvre, qui notons-le, avait réussit à fuir, lui plaisait bien. Si c'était si facile. La fatigue des derniers jours, l'amusement, la distraction ou peut-être seulement parce que c'est comme ça, il n'oppose pas une grande volonté de tuer, malgré sa menace une seconde plus tôt. Il grogne de douleur et aussi de mécontentement lorsqu'il se fait écraser le pied et même si Marion n'est plus sur la gorge adverse, il n'essaie pas vraiment de la lui enfoncer quelque part. Tout ce qu'il tente de faire, c'est de rester le plus près possible. Ne pas laisser de distance, il est toujours plus à même de bloquer s'il n'y a pas de distances.

D'accord, il était de mauvaise humeur. Enfin, il était sincèrement de mauvaise humeur lorsqu'il l'a affirmé. Mais cette nouvelle situation change son humeur du tout au tout. Sa petite voix intérieur hurle Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Le trajet l'a tellement ennuyé. Rien à faire d'autre que marcher et porter Barbaque. De l'action ! Il risque de se faire tuer ? ET PIS APRÈS !? De la boue ? Il voulait de la boue ? EH BIEN IL ALLAIT EN AVOIR hurle la petite voix intérieur de Sickert. Il le pousse ? OH OUI ! D,un coup de pied aléatoire, il se prend volontairement les pieds dans ceux de son camarade de jeu. Le crachin de la journée avait laissé le tour des tente vaseux et si en ce début de nuit, il faisait beau, le sol était encore détrempé. Spwoosh ! Les deux hommes tombent dans la boue, éclaboussant un peu partout autour. Et s'en suit une tentative plus ou moins réussit des deux types à enfoncer l'autre dans la boue le plus profondément possible. De leur point de vue, l'affrontement est épique et colossale et franchement amusant. De l'extérieur, c'est deux types qui roulent dans la boue. Même deux matous ont plus de classe. Mais Sickert se fiche pas mal de la classe en ce moment. Il se fiche même des potentiels spectateurs. Parce que nécessairement, leur affrontement de titans va attirer l'attention.

Mais le seul spectateur que Sickert considère à ce moment, c'est son petit frère. Et même s'il ne le regarde ps précisément, voir qu'il ne semble pas le regarder du tout, il entends, ou peut-être ressent, l'appel de Finnegan. Ayant la dominance durant quelques secondes, il tente d'enfoncer la tête de l'autre dans la vase, mais c'est qu'il est combatif le freluquet.

- Je suis occupé, dit-il d'un ton nettement plus amusé que véritablement en péril. Le soupire de Finnegan est éloquent lorsqu'il entend le ton presque hilare de son aîné.

Il perd l'avantage quelques secondes et ses vêtements absorbent leur quota de boue, boue qu'il sent s'infiltrer jusque dans ses oreilles. Il proteste avec un grognement, mais c'est de bonne guerre, contrairement à lui qui ramasse une pleine poignée de boue et d'herbe pour l'écraser au visage de l'autre. Avec de la chance, il va en moucher durant quelques jours. Enfin, ce qu,il constate alors, c'est que s'il a réussit à attraper une poignée de boue, c'est qu'il n'a plus Marion en main... merde ! Désarmé ! D'un autre côté, ça n'a jamais vraiment arrêté l'ex-pirate. De partout autour, ceux qui peuvent se déplacer approchent. Deux types qui se tapent dessus, c'est toujours un spectacle à voir. Quelques commentaires fusent. L'un des boueux et le p'tit qui tient la guérisseuse par la main, eh bien ils avaient un blessé. Le type là, au sol. Sickert reprend l'avantage et le dessus et deux secondes plus tard, il sent qu'on l'agrippe et, avec une force qui l'étonne, il se sent tirer en arrière et maintenu par quelques bras somme toute puissants.

- Hmpf ! proteste-t-il. On n'attrape pas Sickert comme on veut et il il secoue vigoureusement ceux qui le retiennent. C'pas moi l'intrus ! J'ai un blessé ! Il a essayé de tuer Castielle, affirme-t-il avec véhémence mais il se rétracte au moment ou il voit que les spectateur s'avancent sur l'autre boueux. Mais c'est pas sûr, il a pas répondu quand je lui ai demandé des explications ! Il y a un moment d'hésitation. Il a préféré me marcher sur le pied, complète-t-il sur un ton plaintif.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeSam 9 Aoû 2014 - 1:27


.....Enlacés comme deux amants, Rhys et le type à la dague chutèrent au sol. A sa grande surprise, le jeune homme constata que l’autre ne lui opposait aucune pression de sa main armée, ne cherchant ni à lui loger la lame entre deux côtes ni à échapper à l’étreinte que Rhys exerçait sur son poignet. Son adversaire n’avait manifestement aucune envie de le tuer, ou du moins pas dans l’immédiat. Peut-être voulait-il vraiment ses réponses ? Ou peut-être était-il conscient qu’il n’avait aucune raison tangible de tuer Rhys ? Ou peut-être la raison était-elle ailleurs ?

.....Ses questions furent chassées de sa tête au moment de leur impact, en même temps que l’air dans ses poumons. Il roula sur le côté, cherchant désespérément à récupérer son souffle, et en eut à peine le temps avant que l’autre ne lui tombe sur le râble. Rhys se débattit, roula, tenta de frapper là où il pouvait ; mais il n’avait ni assez de temps ni assez d’espace pour porter autre chose que de minables coups, à peine plus que des caresses, aussi abandonna-t-il cette idée. L’autre s’échinait à maintenir un contact physique permanant, l’empêchant ainsi de prendre l’espace qu’il aurait désiré. Pour la seconde fois dans la soirée, le jeune homme dut se contenter de réagir, ne prenant l’initiative que peu de fois, et jamais pour bien longtemps.

.....Il sentait quelque chose monter en lui. Une sensation qu’il n’avait pas connue depuis longtemps, et avait espéré ne plus jamais connaître. Une sorte de pulsion violente qui lui intimait d’annihiler son adversaire de toute sa force, cette rage mêlée de désir de meurtre qui lui ordonnait de lâcher prise et de se laisser aller à la destruction pure et simple de l’autre. Il dut lutter pour ne pas se laisser convaincre. Après tout, l’autre l’avait menacé, physiquement et verbalement. D’un autre côté, menacer, c’est tout ce qu’il avait fait. Il en avait eu plein, des occasions de le tuer, et n’en avait jamais profité. Mais en même temps, il avait besoin de se passer les nerfs, de relâcher toutes ces émotions qu’il avait retenues depuis neuf jours, et l’autre lui donnait le prétexte idéal. Personne ne lui en tiendrait rigueur, puisqu’il était l’agressé. Personne ne pourrait rien lui reprocher…

.....Alors qu’il luttait, à la fois contre l’homme à la dague et contre ses plus bas instincts, la voix de l’autre s’élève, répondant manifestement à quelqu’un que Rhys n’avait pas entendu :

.....- Je suis occupé.

.....Il y avait de la joie dans sa voix, presque de l’hilarité. De l’hilarité. De l’hilarité, putain ! Il s’éclatait, l’enfoiré !

.....Et soudain, plus rien n’existe. Contagieuse, la joie de l’autre s’empare de Rhys. Graduellement, elle chasse ses sombres désirs et ne laisse que la rage. Une rage saine, une rage de compétiteur et non de meurtrier. Une autre sensation qu’il n’avait pas ressentie depuis longtemps refait surface : l’ivresse du duel. Il s’y abandonne. Pendant un instant, il oublie tout le reste, et il n’y a plus que l’autre, lui et la boue. Et la ferme ambition de lui en faire bouffer, pour voir s’il aimait toujours autant ça. Il parvient même à prendre le dessus, avant que l’autre ne lui balance une pleine pogne de gadoue, que Rhys se prend dans la gueule comme il faut. C’était bas. Et la boue, en plus d’avoir sale goût, ça aveugle. L’enflure allait prendre cher.

.....Il n’eut cependant pas le temps de rendre la politesse à son nouveau copain de jeu. Leur étreinte prend fin avant le bouquet final, et quelqu’un tente d’empoigner Rhys. Toujours aveugle, frustré que leur bouerie soit finie, Rhys entendait bien ne pas se laisser faire. Il balança son coude au hasard, visant la position probable du visage de l’individu, et toucha. Il sentit le type lâcher prise et s’écrouler, probablement en pissant le sang par le nez. Lui apprendra, tiens.

.....Il débarrassa alors ses yeux de la gadoue qui les obstruait, juste au moment où le type à la dague prenait la parole :

.....- C'pas moi l'intrus ! J'ai un blessé ! Il a essayé de tuer Castielle ! … Mais c'est pas sûr, il a pas répondu quand je lui ai demandé des explications ! Il a préféré me marcher sur le pied…

.....Essayé de tuer Castielle ? Pardon ? Il fallut un moment à Rhys pour laisser la surprise se dissoudre, et c’est avec une pointe de colère dans la voix qu’il prit la parole :

.....- Donc tu te pointes avec une putain de dague mais c’est moi le meurtrier ? Je suis venu pour l’emmener en sécurité, moi, pas pour la tuer !

.....Bien sûr, il omit le petit détail de l’enlèvement, qui était tout de même son plan, à la base.

.....- D’ailleurs, l’autre type qui s’est barré est bien la preuve qu’elle en a besoin. Lui oui, il était probablement pas là pour lui conter fleurette.

.....Il lança un regard méchant à un des gardes qui s’approchait l’air de rien, et celui-ci, après un regard bref vers son collègue, décide que là où il se tient, finalement, c’est pas si mal. Rhys réalisa alors que celui à qui il avait probablement cassé le nez était un garde.

.....- … vous devriez probablement l’emmener voir un des guérisseurs, lâche-t-il avec un brin de regret.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeSam 9 Aoû 2014 - 18:41


Ce jeune homme ne parlait pas, ou alors très peu. Ses lèvres bougèrent en un rythme effréné et semblait vouloir lui communiquer quelque chose, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Il était muet? La migraine lui donnait beaucoup de mal à se concentrer sur le mouvement des lèvres de l'étranger. Va... attaqué... coup... tête ? Il palpa son front pâle et endolori et elle eut un mouvement de recul. Pourquoi ce garçon se permettait de la toucher aussi aisément? Malgré ses craintes, elle ne put s'empêcher de ressentir une certaine confiance envers lui. Tant de questions lui brouillaient l'esprit, mais elle ne se sentait pas en état de trier ses nombreux questionnements. Agresseur... sauvé... régler... deuxième... Elle frissonna sous ces nouvelles informations et par le fait qu'elle se tenait toujours à terre sur le sol glacé par l'hiver. Le blondinet dû le remarqué, car il la laissa le temps de quelques secondes pour lui rapporter une couverture et la draper dedans. Il hocha doucement la tête en guise de remerciement.

Puis, après s'être questionner à voix haute. Le jeune homme suspendu son geste avec une étrange hésitation dans le regard. D'après la façon dont il se comportait avec elle et la gentillesse de ses attentions, elle devina qu'il devait bien la connaître. À sa droite, Robert restait auprès d'elle, mais son comportement était beaucoup plus calme. Il avait cessé de montrer ses dents et ne grognait plus férocement face à l'étranger. Ce chien avait toujours eu un don pour lui communiquer la présence d'un individu indésirable ou digne de confiance.

Même si elle était toujours aussi confuse à propos de se qui se déroulait autour d'elle, l'adolescent lui saisit vivement le poignet et la força à se lever. Une fois debout, elle dû rapidement emboîter son pas et se dirigea péniblement vers la sortie de ce qu'elle devina être une tente.

Dehors, il y avait deux hommes qui se bagarraient dans la boue. L'eau sale éclaboussait les alentours et elle reçu même quelques éclaboussures sur le bas de sa robe. Effrayée par un tel spectacle, elle se dissimula lentement derrière le blond. Elle sursauta en voyant l'un des deux individus prendre une bonne poignée d'herbe et de terre mouillée et l'écraser sur le visage de l'autre qui allait certainement être aveuglé suite à cette action. Elle trembla, pourquoi deux hommes se battaient ici et pourquoi étaient-ils entourés de soldats? Oui, visiblement, il s'agissait de soldats.

Au bout de quelques minutes qui lui semblaient être une éternité, des hommes vinrent les séparer de force.


-C'pas moi l'intrus ! J'ai un blessé ! Il a essayé de tuer Castielle, protesta vivement un homme à l'apparence bien plus sombre que l'autre.  Mais c'est pas sûr, il a pas répondu quand je lui ai demandé des explications!

Sa migraine l'assaillit à nouveau. Castielle... C'était un joli nom, simple, mais délicat et sonnait très familier à ses oreilles. Serais-ce le sien? La demi-elfe regarda les alentours, à la recherche de signes pouvant expliquer les évènements autours d'elle. Il remarqua des marques de pied dans la terre molle à la sortie de la tente. Le genre de marques indiquant le début d'une bagarre?

Un crac dégueulasse fendit l'air et l'herboriste apporta ses mains à sa bouche, choquée de voir un soldat s'effondrer sur le sol, le visage en sang. Son corps trembla. Un mélange de froid hivernal et de peur se baladait pernicieusement sur sa chair. Elle sentit à nouveau une nausée lui monter à la gorge et chancela pour finalement se presser contre le blond aux allures d'aventurier. Il ne fallait pas qu'elle tombe, les gens commenceraient à jaser.


- Donc tu te pointes avec une putain de dague mais c’est moi le meurtrier ? Je suis venu pour l’emmener en sécurité, moi, pas pour la tuer !

L'apprentie cligna plusieurs fois des yeux. Quel vulgarité! Confuse, elle ne pouvait que jeter d'étranger regards sur les deux jeunes hommes.

- … vous devriez probablement l’emmener voir un des guérisseurs.

La demi-elfe hésita longuement avant de finalement vers quelques pas vers l'avant pour s'approcher de la scène. Son maintien était droit et elle fit signe à l'homme qui tenait l'un des deux individus de reculer avec un geste gracieux. Elle n'était pas certaine de ce qu'elle faisait ou de ce qui se passait autour d'elle et pourquoi il y avait eu une altercation violente en dehors de sa tente, mais quelque chose lui disait qu'elle ne tarderait pas à le savoir en posant les bonnes questions au bon moment.

-Je, elle hésita brièvement, vais m'occuper de ces messieurs. Son cœur tambourinait fort dans sa poitrine et elle força un sourire affable. Le spectacle est terminé! ajouta-t-elle ensuite d'une voix ferme, mais emplit d'une délicatesse que seule elle pouvait faire preuve.

Elle s'approcha alors de l'un deux, celui dont le visage lui semblait être des plus familiers, mais encore une fois, la demi-elfe se trouvait sans aucun nom pour l'identifier. Castielle fit signe aux deux messieurs de se joindre à elle sous sa tente, tirant sur sa manche boueuse pour l'encourager à la suivre. Une fois à l'intérieur, elle leur ordonna de rester à l'entrée, hors de question qu'ils mettent de la boue partout! L'endroit était déjà assez en désordre comme cela! Lasse, elle prit place sur un chaise. Robert vint immédiatement à ses côtés, ses yeux canins fixant les hommes.

-J'exige des explications! dit-elle finalement. Qui êtes-vous et pourquoi êtes-vous ici?

Ses sourcils se froncèrent et son regard se détourna. La confusion se lisait parfaitement sur son joli visage.

-Vous semblez tous me connaître, avoua-t-elle finalement. Suis-je cette Castielle dont vous avez parlé plus tôt? Mon nom m'échappe et je ne sais point ce que je fais ici.
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Finnegan Sidhe
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeJeu 14 Aoû 2014 - 0:34


Occupé? Il s’amuse alors qu’ils font face à une crise fondamentale? La guérisseuse a perdu la mémoire!!! Outre le fait que leur amie l’elfe est patraque, comment va-t-elle bien pouvoir soigner le lieutenant si elle a perdu le fil de sa mémoire?

Mais Sickert est Sickert. Et on peut toujours compter sur Sickert pour agir… en Sickert…

Mais Finnegan est également Finnegan. Et rien, ni dans son éducation ni dans sa personnalité ne le prédispose à renoncer docilement à l’attention qu’il exige. Ça va pleuvoir! L’adolescent s’agite, sautant à pied joint dans la boue, éclaboussant tout autour de lui, bottant des mottes de tourbes aux pugilats.

Non mais tu m’écoutes??? HEY!!! C’est I-M-P-O-R-T-A-N-T! ARGL!


On ignorait souvent Finnegan. Principale qualité d’un éclaireur. Finn était fin, de petite taille, d’une carrure qui n’avait rien d’imposant. Il avait des traits doux sous la crasse, et si ses expressions exprimaient son caractère sans ambiguïté et avec véhémence, son absence de voix le reléguait toujours au background. Encore une fois, on l’ignora. Castielle, même, l’ignora.

En la voyant faire signe à son frère et à l’autre hurluberlu, l’adolescent en resta les bras ballant. Elle allait s’occuper de ces Messieurs? Mais savait-t-elle seulement de qui il s’agissait? Bon sang! La seule personne dont elle eut du s’occuper, c’était le lieutenant! De dépit, Finn n’essaya même pas d’attirer l’attention de son frère. Tss, il allait faire le jar, jouer les avantageux pour ne pas céder d’un pas devant l’autre type.

Oh et puis zut… qu’ils se débrouillent!

Barbaque était toujours fixé à son brancard, les yeux clos sous le ciel. Il ne représentait pas un bien grand fardeau pour Sickert mais vis-à-vis l’adolescent, c’était tout de même un homme fait. Finn s’arc bouta sur la tête du brancard, et maintenant difficilement son équilibre, il parvint à le soulever et s’adosser aux montant. Pas peu fier de lui, il s’agrippa aux montants et traina le blessé vers l’intérieur de la tente de la guérisseuse. L’effort lui était pénible mais le sol boueux lui facilita la tâche.

Finn poussa le rabat de la tente avec sa tête et pénétra dans l’abri, bousculant les 2 hommes qui se trouvaient devant lui. Il marcha encore quelques pas pour se glisser au centre de l’attention et laissa glisser le brancard au sol.

Le regard que Finnegan jeta à la ronde n’avait pas la maturité d’un adolescent. Brave, digne, responsable, animé d’une juste colère. D’une main crasseuse il désigna le gisant impérieusement : On perd du temps pendant que vous débattez à savoir qui a la plus longue. Il va mourir et vous vous en fichez!! Il se tourna vers l'elfe et son regard prit des accents désespéré: Castielle, tu dois l'aider!


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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeJeu 21 Aoû 2014 - 4:21



Sickert se bagarre toujours et avec tout le monde. Au grand dam de Finnegan, c'était son passe-temps favoris. Alors, comme il était l'aîné, il ne s'en privait pas. Et cette petite joute avec ce type, ça lui avait franchement plut. Il avait beau protester, il rayonnait de plaisir ludique. Sickert était souvent connu et reconnu. Ça faisait parti de son charme. Personne ne se méfiait assez de Sickert. Du moins pas avant qu'il cause problèmes. Oui, à Alonna, certains des gardes avaient vu Sickert dans le camp des blessés. Sickert, lorsqu'il le pouvait, était venu prêter main forte à Castielle lorsqu'elle s'était installée. Et avec Finnegan, ça leur permettait de rester loin d'Elow. Ce qui n'était pas un détail à négliger. Et oui, il était arrivé avec la dernière cohorte de blessés et il en portait un sur son dos. De toute manière, la menace venait de l'autre type qui assène un coup à un garde, lui brisant très probablement le nez. Sickert est très calme, du moins en apparence. Il ne faudrait pas grand chose pour qu'il provoque une rixe digne d'une taverne de Meca. De quoi se divertir.

- Donc tu te pointes avec une putain de dague mais c’est moi le meurtrier ? Je suis venu pour l’emmener en sécurité, moi, pas pour la tuer !
- Tu me reproche ma dague quand tu te balades avec ça ? réplique Sickert en agitant l'épée longue que portait l'intrus à son arrivée. Il l'a récupéré en même temps que Marion. D'ailleurs, après sa déclaration, il teste du pouce le tranchant de la lame et hoche la tête, appréciateur.
- D’ailleurs, l’autre type qui s’est barré est bien la preuve qu’elle en a besoin. Lui oui, il était probablement pas là pour lui conter fleurette.
- Ouais, mais le hic c'est qu'on sait pas trop si c'est toi l'autre type.

Les gardes se rapprochent, ou pas finalement, mais Sickert voit bien qu'il ne manque pas grand chose pour que ça tourne au drame. Mais plusieurs sont aussi occupé à observer Finnegan qui trépigne, contrarié, mais Sickert l'ignore totalement. Non, il ne l'écoute pas. Il le voit, mais il fait semblant que non.

- … vous devriez probablement l’emmener voir un des guérisseurs

Et Castielle intervient, d'une voix posée, mais ou il croit entendre le doute. Mais personne ne proteste. Mais avant qu'on s,interroge et qu'on cherche des responsable, ce qui lui tombera sur le dos, à lui et l'intrus, il ponctue les dires de Castielle en rendant les événement anodins. Raconté par un type couvert de boue, on peut y dénicher du sens si on cherche bien.

- Wais, ben tout ça est probablement un malentendu, déclare Sickert en tendant l'épée longue à son propriétaire, avec un grand sourire. Navré d'avoir été si menaçant, j'ai eu une dure journée, explique-t-il n restant tout de même perplexe lorsque Castielle détaille Rhys. Ah bon, elle le connait ? Ah, non...

Et sans se faire prier, il suit Castielle et il reste sagement près de l'entrée lorsqu'elle le demande. Il occupe les quelques secondes à retirer la boue sur la lame de Marion, jusqu'à ce que Castielle ne pose sa première question. Elle exige des explications. Ah, oui, excellente idée, il peut commencer et l'autre pourra réexpliquer de son point de vue. Fidèle à son habitude de beau parleur, il inspire pour commencer, mais l'attitude de Castielle le trouble. Il fronce les sourcils prend une mine inquiète. Elle finit par expliquer qu'elle ne sait pas qui ils sont et qu'elle ne sait même pas si elle est bien Castielle.

- Oh, bon sang... elle ne se souvient pas... pour vrai ? demande-t-il au moment ou Finnigan entre dans la tente et tire Barbaque. Il ne fait aucun geste pour lui prêter main forte. Je suis Sickert et le gamin à la face toute rouge par l'effort, c'est Finnegan. Vous nous connaissez, nous avons fait la traversé tous les trois, de Diantra à ici. Il s’interrompt quand Finnegan s'impose silencieusement. Il est d'ailleurs le seul à comprendre. Non, on ne débat plus à savoir qui a la plus longue, on a fait ça dehors. Et maintenant, on sera pas plus avancé si Castielle ne se souvient même plus de son nom, clame-t-il, nullement gêné de prétendre qu'ils ont effectivement combattu pour savoir qui a la plus longue. Lui, c'est Robert, dit-il en désignant le chien aux pieds de Castielle. C'est votre chien et vous êtes Castielle, la meilleure guérisseuse que je connaisse. C'est faux, la meilleure, c'est Marion, mais mieux vaut que Castielle croit qu'elle est la meilleure. Elle doit sauver Barbaque après tout. Il transgresse l'ordre de rester devant l'entrée et fait quelques pas dans la tente. Et c'est pourquoi nous sommes ici, on a un lieut... ami à soigner et il faut faire vite, dit-il d'un ton calme et posé, malgré l'urgence de la situation. Je vais aller chercher un peu d'eau et quelques serviettes propres pour que... bah lui et moi on puisse se nettoyer un peu, pendant que vous faites ce que vous pouvez faire pour Barb', ajoute-t-il en désignant vaguement l'intrus de la main. Et je vais mettre de l'eau à chauffer par la même occasion... parce que c'est un truc de guérisseuse l'eau chaude.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMar 26 Aoû 2014 - 0:43

.....Leur petite partie fine dans la boue lui avait fait du bien. Indubitablement. Sa mauvaise humeur s’était estompée, sa colère aussi, et bien qu’il ne soit pas redevenu le Rhys jovial et souriant qu’il était d’habitude, un pas avait clairement été effectué dans cette direction.
.....Avec un grognement, Rhys reprit Nuit des mains de l’inconnu qui lui tendait, et après une seconde d’hésitation, finit par accepter ses excuses :

.....- Mouais. Ce sont des choses qui arrivent.

.....Il disait ça avec un fond de reproche, mais la vérité était qu’il aurait probablement fait pareil dans cette situation. L’autre n’avait aucune idée de qui était Rhys ni de quelles étaient ses intentions, et semblait lui-même ne rien vouloir de mal à Castielle, au contraire. Dans ces conditions, difficile de lui en vouloir. Ce qui ne voulait pas dire que Rhys était prêt à faire ami-ami.
.....Il finissait à peine de rengainer lorsque Castielle s’approcha pour le prendre par la manche et l’emmener à l’intérieur. La foule de curieux s’était dispersée, chacun retournant à ses occupations. Du coin de l’œil, il vit deux gardes aider celui auquel il avait brisé le nez et ne put s’empêcher d’éprouver des remords, bien que la faute incombe au garde : d’abord, on ne sépare pas deux bagarreurs comme ça, et ensuite, si on le fait, on doit être prêt à en subit les conséquences. Mais tout de même. Il irait probablement le voir pour lui faire ses excuses s’il avait le temps.
.....L’intérieur de la tente n’était pas joli à voir. Entre les caisses renversées, les éclats du bol que Rhys avait pris dans le coin de la gueule dispersés au sol et l’estafilade presque verticale qui tranchait l’un des murs de tissu, causée par un coup du malfaiteur que Rhys avait dévié, on devinait aisément ce qui s’était produit. Castielle alla s’asseoir, et, d’un air autoritaire et digne, exigea des explications. Mais très vite, son expression se teinta de confusion, et soudain la situation prit une tournure inattendue. Une tournure que Rhys aurait préféré qu’elle ne prenne pas.

.....-Vous semblez tous me connaître. Suis-je cette Castielle dont vous avez parlé plus tôt? Mon nom m'échappe et je ne sais point ce que je fais ici.

.....Rhys était du genre chanceux. Vraiment, vraiment chanceux. Il gagnait plus souvent que les autres aux jeux de hasard ou aux paris, et avait connu plusieurs fois des situations ou des choses qui avaient une probabilité infime de se produire lui étaient arrivées. Il avait tellement de chance que, dans plusieurs tavernes de Thaar, on lui refusait l'accès aux tables de jeu. Certes, l’inverse s’était produit plusieurs fois, aussi. Mais pourquoi, au nom de tous les Dieux, fallait-il que la malchance lui tombe dessus MAINTENANT ? Castielle était amnésique ! AMNÉSIQUE ! Alors que sa vie était en danger, il avait fallu que l’autre connard qui avait pris la fuite lui mettre un coup sur la tête et la rende amnésique. Bouche bée de surprise et d’accablement, il fixa la jeune femme, incapable de dire quoi que ce soit.

.....- Oh, bon sang... elle ne se souvient pas... pour vrai ?

.....Cela venait de l’inconnu avec qui Rhys s’était battu dans la boue. Celui-ci se présenta alors comme Sickert, présenta le gamin blond qui venait manifestement de trainer un blessé jusque de la tente, et leur apprit qu’ils étaient là pour faire soigner un ami. Ce qui semblait mal parti, se dit le jeune homme. Puis il sortit, prétextant aller chercher de quoi leur permettre, à lui et à Rhys, de se laver, sinon au moins de se nettoyer un peu, et ce n’est qu’alors que Rhys réalisa pleinement qu’ils s’étaient battus dans la boue. Ses fringues étaient dégueulasses, et il n’avait pas emmené de quoi se changer, ayant quitté Thaar presque immédiatement après avoir reçu la lettre d’Oschide… La situation ne faisait qu’empirer.
.....Agacé, il respira un grand coup avant de prendre lui aussi la parole, maintenant que Sickert était sorti.

.....- Et je suis Rhys, dit-il, toujours debout à l’entrée de la tente. Nous nous sommes rencontrés il y a quelques mois à Diantra, et je suis venu jusqu’ici pour vous emmener en sécurité, à la demande d’…

.....Sa gorge se serra une fois de plus, alors qu’il était sur le point de dire « Oschide ». Cela lui permit cependant de réaliser qu’introduire un nom de plus n’était peut-être pas une idée incroyable.

.....- … à la demande d’un vieil ami. Ce dont, manifestement, vous avez besoin.

.....Peut-être n’était-il pas nécessaire non plus d’ajouter « puisque quelqu’un vient plus ou moins d’attenter à votre vie ». Il garderait cela pour plus tard.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMar 26 Aoû 2014 - 18:33

Tout ses hommes étranges semblaient aussi confus qu'elle et cela ne la rassura pas du tout. Avant que le brun puisse répondre à ses questions, le blondinet qui l'avait aidé un peu plus tôt s'imposa entre eux, les bousculant sans ménagement tout en traînait en corps derrière lui. Elle frémit à la vue du corps, toutefois, malgré la pâleur de l'individu, elle devine qu'il était encore vivant et apte à survivre. Il s'agissait d'observation que l'on avait l'habitude de faire quand... on travaillait au sein de l'armée?

-Je suis Sickert et le gamin à la face toute rouge par l'effort, c'est Finnegan. Vous nous connaissez, nous avons fait la traversée tous les trois, de Diantra à ici, révéla finalement le brun.

Diantra, oui elle connaissait. Elle vivait là-bas, seule avec son maître, accompagnés par Robert, son grand chien et Martha, une chatte au caractère plutôt difficile, mais chaleureuse à sa façon. Son maître se nommait Adrian de Vynelle et ils travaillaient dans sa petite boutique d'herboristerie sur la rue des artisans de Diantra. La demi-elfe se sentit soudainement assaillit à nouveau par un mal de tête. Des souvenirs lointains lui frôlèrent l'esprit, des vestiges d'images qui la rassuraient quant à son identité, mais elle restait confuse et incertaine sur quoi penser présentement parmi tout ses visages étrangers. De plus, elle ne se souvenait pas d'une traversée en compagnie de ses deux hommes, mais celle-ci devait bien avoir eu lieu puisque par le décors et la température à l'extérieur, elle devina qu'elle était loin de chez elle.

-Non, on ne débat plus à savoir qui a la plus longue, on a fait ça dehors. Et maintenant, on sera pas plus avancé si Castielle ne se souvient même plus de son nom.

Elle rougit subitement, ignorant ce qu'elle devrait comprendre par cette phrase emplit de sous-entendus. L'herboriste ne fit pourtant aucun commentaire, trop curieuse de connaître qui elle était, ce qu'elle était à leurs yeux.

Lui, c'est Robert, dit-il en désignant son chien du doigt avant de poursuivre, c'est votre chien et vous êtes Castielle, la meilleure guérisseuse que je connaisse.

L'apprentie hocha doucement la tête, oui, elle se souvenait fort bien de son chien et de multiples connaissances au sujet des plantes et leurs propriétés médicinales lui revint en force. Oui, elle était Castielle, une apprentie herboriste et apothicaire de Diantra, au service du maître de Vynelle, un homme bien réputé parmi les ouvriers autant que les familles de milieu aisés.

-Et c'est pourquoi nous sommes ici, on a un lieut... ami à soigner et il faut faire vite...

Oui, il fallait faire vite. La demi-elfe baissa les yeux vers le corps pâle, puis déglutit. Serait-elle en mesure de lui venir en aide? Elle n'était plus certaine de rien. Le prénommé Sickert sorti ensuite de la tente après avoir déclaré qu'il allait chercher de quoi se nettoyer et de l'eau chaude. Certainement qu'elle aurait besoin d'eau chaude. Ses doigts se crispèrent sur sa jupe, puis elle les frotta vigoureusement l'une contre l'autre pour les réchauffer. À force de passer l'ouverture principale de la tente et l'ouverture forcé que quelque chose ou quelqu'un avait taillé de l'autre côté, l'air froid du nord pénétrait à l'intérieur de sa résidence temporaire.

- Et je suis Rhys, prononça une voix qui lui fit lever la tête dans la direction d'un jeune homme aux vêtements boueux. C'était celui avec lequel se bagarrait le prénommé Sickert quelques minutes plus tôt. Elle lui fit un sourire amical, son visage lui était des plus familiers parmi tout ses gens. Nous nous sommes rencontrés il y a quelques mois à Diantra, et je suis venu jusqu’ici pour vous emmener en sécurité, à la demande d’…

En effet, ils devaient s'être rencontré à Diantra, mais son sourire s'effaça lorsqu'il marqua une hésitation dans sa dernière phrase. Avait-il quelque chose à cacher?

- … à la demande d’un vieil ami. Ce dont, manifestement, vous avez besoin.

Castielle fronça des sourcils, puis porta finalement son attention vers le prénommé Finnegan et le corps qui traînait toujours à ses pieds. Elle se leva prestement, chancelant brièvement sur ses jambes tremblantes. Elle s'appuya un instant sur la table près d'elle, puis débarrassa celle-ci de quelques objets encombrants. La demi-elfe suspendit cependant son geste lorsqu'elle remarqua un ruban bleu. Confuse, elle hésita un moment avant de le prendre, puis le dissimuler dans la poche de son tablier. Elle était fatiguée, mais un patient ne pouvait attendre plus longtemps.

-Vous semblez être des hommes en santé et possédant une bonne force, êtes-vous en mesure de déplacer le corps sur la table? demanda-t-elle poliment en désignant la table de la main.

Elle attendit qu'ils s'attèlent à la tâche, puis alla chercher un sac en bandoulière qui contenait les accessoires et onguents de base pour traiter de nouveau patients. La jeune femme s'approcha ensuite du corps et l'examina méticuleusement. Pour commencer, elle observa son teint et les couleurs de son visage. Celui-ci était plutôt pâle, ses lèvres un peu sèche. Elle posa sa main sur son front, il avait inévitablement souffert de fièvre, mais le temps froid avait étouffé celle-ci de force. En un sens, cela était une bonne chose, mais dans l'autre, cela n'était pas tout à fait bien. Castielle frissonna, elle avait froid aussi.

-Vous l'avez traîné longtemps dehors dans cet état? commenta-t-elle, un peu choqué que l'on puisse traiter un patient de la sorte même si elle ne savait pas d'où cet ami provenait. S'il venait d'un endroit éloigné du camp où elle se trouvait, il était tout à fait normal de le traîner jusqu'à elle.

La soigneuse déboutonna la chemise de l'individu inconscient, puis eu un mouvement de recul face à la plaie qui recouvrait le haut de sa poitrine. Elle jeta discrètement un œil suspicieux vers Finnegan avant de se pencher un peu plus sur la blessure pour l'examiner soigneusement. La demi-elfe passa un doigt sous le nez du patient et découvrit qu'il respirait plutôt bien pour une personne supposément très amoché. Elle vérifia ensuite son pouls. Malgré son apparence, cet homme était en fait en voie de guérison. Malgré cette observation, elle ne fit aucun commentaire hâtif, puis utilisa une paire de ciseau pour découper les bandages qui recouvraient le torse de l'individu. La plaie n'était pas très belle, mais elle avait vu pire, ou du moins, elle croyait avoir déjà vu pire.

-J'ai besoin d'eau chaude, avoua-t-elle après avoir examiné la plaie. Il faut attendre que ce Sickert revienne.

Pendant ce temps, elle se faufila entre deux grandes caisses de bois vides, puis ressortit de là avec trois grandes bûches de bois qu'elle se dépêcha de faire glisser dans le petit foyer qui trônait au centre de la tente. Quelques minutes plus tard, l'homme tant désiré arriva avec son eau chaude dont elle se saisit rapidement, marmonnant de brefs remerciements avant de se diriger immédiatement vers son patient.

Avec l'aide de petites pinces, elle retira la chair morte dont la présence ne ferait qu'entraver davantage la guérison et empirerait la cicatrice à venir. Ensuite, avec un chiffon trempé dans l'eau chaude, elle nettoya soigneusement la blessure. Cela fait, elle alla chercher des pots contenant diverses herbes. Elle huma les odeurs, choisi les plus efficaces, puis revint à la table. Dans un bol propre, elle mélangea diverses plantes qu'elle mélangea avec de l'eau chaude jusqu'à ce qu'elles deviennent une pâte plus ou moins uniforme. Elle posa délicatement le mélange directement sur la blessure, l'étalant uniformément partout.


-Monsieur Sickert, vous voulez bien le soutenir afin que je puisse mettre des bandages propres?

Le brun vint la rejoindre et l'aide dans sa besogne. Une fois que le patient fut fraîchement enrobé de bandages propres, elle le fit à nouveau coucher sur la table, puis alla se nettoyer les mains. L'eau chaude lui fit un bien fou sur sa peau.

-Monsieur Sickert, monsieur Finnegan, je crains que vous n'ayez eu plus de peur que de mal, déclara la jeune femme. D'après sa blessure, je peux facilement deviner qu'il a déjà été traité et malgré sa pâleur et son manque de vigueur, cet homme est pourtant sur la voie de la guérison, je ne suis pas maître sur le sujet, mais je peux affirmer cela.

Elle jeta un œil aux trois hommes conscients devant elle.

-Évidemment, il n'aurait pas été en mesure de marcher par lui-même et n'arrivera peut-être pas à le faire avant quelques semaines, mais je n'ai pas non plus accomplit un miracle.

La demi-elfe se tourna ensuite vers Rhys. Son regard était neutre, mais ses yeux dévoilaient une lueur emplit de curiosité.

-Vous m'avez parlé un peu plus tôt d'un ami? dit-elle pour revenir sur les quelques mots qu'ils avaient échangés un peu plus tôt. J'imagine qu'il s'agit d'un ami commun, surtout si celui-ci désire que je sois en sécurité? ajouta-t-elle ensuite naïvement.

Étrangement, lorsqu'elle pensait à cet «ami» dont elle ignorait le nom, elle pensait immédiatement au ruban bleu qu'elle avait mis dans la poche de son tablier. Quel lien pouvait-il bien y avoir?
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMer 27 Aoû 2014 - 3:48


Finnegan se positionna aux pieds de Barbaque, attendant que l’autre géant suive les ordres de Castielle. Parce que lui, tout gringalet qu’il était, n’aurait jamais eu la force de pousser la victime sur la table. Et lorsque l’elfe lui demanda s’ils avaient longtemps voyagé, l’adolescent haussa évasivement des épaules. Les distances sont relatives. Pourtant tous se serait entendu pour : trop loin.

Barbaque n’était pas inconscient. Il ménageait ses forces. Avec raison aux vues des épreuves qu’il avait traversé. Le teint cireux, les lèvres exsangue, le regard fiévreux… À bout de force mais pas en fin de vie… Lorsque l’elfe posa sa main fraiche sur son front, il ouvrit les yeux et la dévisagea. Il y avait quelque chose d’ardent dans les yeux qu’il posa sur elle. Comme un feu qui brule de tout consumer. Barbaque se laissa déballer de son cocon, un fin sourire vicieux flottant à la commissure de ses lèvres alors que l’elfe le tripotait délicatement.

Finnegan s’était pudiquement trouvé un nouveau centre d’intérêt.

Sickert l’avait appelé son ami mais ça n’avait pas été ce qu’il avait failli dire… C’était un grand bonhomme, du genre vif et malsain. Il était pâle et maigre, et il avait une plaie profonde au haut du thorax. Les lèvres de celle-ci s’était refermée et s’il en conserverait sans aucun doute une cicatrice impressionnante, il était en bonne voie de guérison. Son cœur battait fermement et régulièrement… Et si sa respiration semblait effectivement laborieuse, elle se faisait parfaitement régulière. L’elfe eu l’air perplexe mais agit avec un professionnalisme exemplaire.

Alors tomba le verdict de la guérisseuse.

Le lieutenant sollicita l’aide de l’inconnu pour l’aider à se redresser. Il le remercia d’un hochement de tête équivoque et s’éclaircit la voix, doucement, presque timidement, comme s’il testait les nouvelles limites de son inspiration.

Lorsque Sickert revint dans la tente, il trouva Finnegan essayant de limiter les courants d’air. Il piquait de petite éclisse de bois, prélevées sur les caisses avec un petit couteau, dans la toile déchirée. Le résultat n’était pas très esthétique, mais il tiendrait bien le temps de trouver du fil et une aiguille :

- Il s’appelle Rhys…

- Hein?
- Rhys… l’autre… le géant là…
- Ri?
- Rhys.
- Riz?
- Rhys. Tu le fais exprès ou quoi?
- Rit? Riche? Rize

Finn toisa son frère d’un regard noir.

- R-H-Y-S!!!!
- C’quoi ton nom bordel? S’impatienta Sickert en se faisant couper la parole par un interlocuteur improbable.
- Merci, vous êtes tout à fait mon genre de sauveur…fit Barbaque, goguenard, d’un filet de voix rauque…

Finnegan et Sickert se retournèrent, lentement.

Assis sur la table, les jambes pendantes, le lieutenant se laissait doucement, avec beaucoup de précaution, glisser sur le sol. Il garda son appui contre la table, étirant ses muscles ankylosés.

Finn fit un pas vers le blessé et s’immobilisa.

- Pour un miracle, c’est un miracle.
Énonça l’éclaireur d’un ton cassant.

Barbaque eut un reniflement à la fois amusé et méprisant :

- Je vous ai dit que je voulais que vous quittiez la compagnie. Jeta-t-il négligemment. C’est maintenant fait. Barbaque s’adressait au gamin plus qu’à Sickert; il avait compris comment oscillait la balance des influences. Et puis j’ai été séduit, je l’admets. J’ai eu envie de tirer ma révérence. Sa voix s’affermissait à mesure qu’il parlait. Si Murmure a pu déduire mes attributions, qqn d’autre l’aurait pu. Ajouta-t-il avec condescendance pour les hypothèses de l’éclaireur.
- Sickert? Donne-moi Marion… exigea l’adolescent en tendant la main derrière lui.
- Allons gamin, soit bon joueur… Murmure? Barbaque avait toujours eu de l’autorité sur l’éclaireur. Parce que Finn était un adolescent qui respectait la hiérarchie. Cette fois cependant la situation lui échappait. Finnegan! Aboya-t-il, l’appelant par son nom véritable lorsque son frère lui remit le poignard.

Finn se retourna vers lui. Le lieutenant inclina la tête de côté, jugeant de ses intentions, soudainement sur ses gardes. Marion n’était peut-être pas une arme de jet mais il savait mieux que personne qu’elle pouvait blesser. L’éclaireur fit un pas dans sa direction, ponctuant chaque phrase en s’avançant lentement de sa démarche silencieuse.

- On t’a sorti de ce trou à rat sanglant… On s’est fait traiter de menteur… Tous les deux! On a été soupçonné d’avoir voulu t’éliminer… Presque toute la compagnie nous a tourné le dos… Elow a failli m’avoir… On t’as porté jusqu’ici dans ce pays de merde! Et t’as omis de nous dire que tu survivrais? Mais quel genre de salopard es-tu?? Questionna Finn qui semblait déterminé à l’agresser.

Barbaque éluda la question. Il omit de se justifier parce que justement les salopards ne se justifies pas.

- Tu te souviens de ce que je t’ai dit dans la pinède. Que tu sois armé n’a pas d’importance si tu n’es pas vraiment résolu à faire usage de ton arme.
Départager les hommes des enfants. Barbaque ne croyait pas en la menace qui s’avançait vers lui. C’était insultant.
- Oh mais cette fois je sais nettement mieux à qui j’ai affaire… rétorqua l’adolescent sans un son… Tu peux croire en ma résolution.

Barbaque aimait jouer au chat et à la souris, laisser à son adversaire l’impression qu’il pouvait gagner, avant de cruellement lui démontrer le contraire. Finnegan s’était approché trop près. Il ne savait que se défendre. Malgré la blessure, et peut-être à cause d’elle, parce que Benedicte savait qu’il pourrait bien ne pas avoir longtemps l’avantage, il se jeta sur l’adolescent et le maitrisa avec toute l’aisance de l’expérience. Marion tomba par terre lorsqu’il lui tordit sauvagement le poignet et il le retourna en un tour de main. Le lieutenant peinait plus que d’habitude à maintenir sa prise mais le rapport de force était encore en sa faveur. Peut-être pas pour longtemps. Le lieutenant mit le pied sur la lame de marion, l’enfonçant un peu dans le sol.

- Sickert, mon ami… Tu peux essayer de le calmer pour m’éviter d’avoir à lui casser le bras? Ils savaient tous les trois que Barbaque ne lui ferait pas de mal. Pas vraiment. La vrai question c’était : est-ce que Barbaque pensait que lui casser le bras entrait dans la catégorie ‘vraiment mal’ ou ‘juste assez mal’, considérant le genre de salopard qu’il était?

Finn lui tournait le dos… L’adolescent avait pour habitude d’appeler son frère à la rescousse en toute situation aussi, si Barbaque réalisa qu’il communiquait quelque chose, il ne se soucia pas de ce qu’il pouvait dire. Sickert ne venait pas systématiquement à son aide. Pas pour des vétilles et des broutilles. Et pourtant…

- Je t’interdis de te mêler de ça!

L’adolescent résista encore un peu, puis se calma. Il relâcha la tension de ses mouvements et se laissa aller contre la poitrine de son tortionnaire. Finn résistait toujours avant de renoncer. Il se débattait mais jamais avec entêtement, jamais sans perdre de vue ce qu’il avait à gagner ou à perdre. Son attitude était familière au lieutenant.

Aaaaah tu vois? J’adore quand tu deviens raisonnable!
Lui sussura-t-il en le libérant sèchement pour le repousser dans les jupes de son frère.

C’était une erreur.

La lame ne faisait pas plus que la longueur d’un doigt. C’était un objet usuel en acier commun forgé dans les Wandres; un pelle-patate, un objet de ménagère, une petite lame à rouler dans les plis de son tablier. Finnegan l’affutait plus que le voulait l’usage habituel. Il le gardait dans un repli de son pantalon sous sa ceinture. Sitôt libéré l’adolescent mit la main à sa ceinture et se retourna d’une vrille gracieuse. Il y eu un éclat de lumière et Barbaque n’eut que le temps de dévier la main de Finnegan en balayant l’espace entre eux de son avant-bras. Un réflexe de combattant qui lui sauva la vie.

La lame déchira l’étoffe de sa chemise que se teinta immédiatement de sang en une longue ligne transversale sur toute la moitié de sa poitrine, de la pointe du sternum jusqu’à l’aisselle. L’arme n’avait pas pénétré profondément dans la chair mais elle avait taillé peau et musque jusqu’à l’os. Barbaque n’était qu’un grand paquet d’os. Il porta sa main libre à sa blessure et s’affaissa sur les genoux. C’était justifié, c’était légitime. L’adolescent et le lieutenant échangèrent un long regard incandescent.

- T’as raison. Je le méritais. On est quitte.
Énonça finalement Barbaque sans spécifier de quelle raison et de quel mérite il s’agissait, ou comment se calculait la balance de leurs actes respectifs. Le lieutenant baissa les yeux au sol en retenant difficilement une grimace. Sick? Il faut vraiment lui apprendre à se battre… Et dans un soupir, le lieutenant perdit conscience
- Castielle? Je crois que maintenant il a encore besoin d’aide. Va falloir le porter Sickert… L'adolescent dévisagea finalement l'inconnu-ami-de-Castielle. Oui? Quoi? t'as quelque chose à ajouter? questionna-t-il avec mauvaise humeur mais sans un son. C'est mon ami... Il l'a admit; il le méritait.


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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeMer 27 Aoû 2014 - 5:27


Sickert sortit de la tente de Castielle et alla chercher seaux d'eau fraîche et il subtilisa un chaudron d'eau chaude dans une autre tente de guérisseur, qu'il remplaça évidemment par de l'eau fraîche. Il n'allait quand même pas leur piquer l'eau sans la remplacer. Ce serait méchant et inutile, l'état de Barbaque stagnait depuis plusieurs jours, il ne paraissait pas pire, ni mieux qu'il en avait l'air au départ. De toute manière, Sickert ne se faisait pas trop d'illusion sur l'état de Barbaque. Il se disait simplement que lorsqu'il commencerait à agoniser, s'ils n'avaient toujours pas atteint Castielle, qu'il l'achèverait proprement et même Finn n'y verrait que du feu.

Sick finit par revenir à la tente et de toute évidence, l'intrus avait quitté sa place devant la porte et il s'était rendu utile. L'ex-pirate alla poser le chaudron chaude sur le feu et il versa de l'eau fraîche dans un bol pour que lui et l'intrus puissent se décrotter.

- Il s’appelle Rhys…
- Hein? interroge Sickert, pas vraiment attentif. Il ne jette aucun regard sur Barbaque, il s'en fiche, il s'attends toujours à devoir l'achever.
- Rhys… l’autre… le géant là… Ah, l'intrus ? Sick commence à se nettoyer, commençant évidemment par le visage.
- Ri?, demande-t-il la barbe dégoulinante d'eau.
- Rhys.
- Riz?, tente-t-il en poursuivant son nettoyage, le traits de son visage commençant à redevenir reconnaissable.
- Rhys. Tu le fais exprès ou quoi?
- Rit? Riche? Rize tente-t-il de toute évidence sans succès. C'est pas facile de se nettoyer et tenter de comprendre son petit frère muet. Surtout un petit frère qui s,impatiente, il s'agite et devient incompréhensible.
- R-H-Y-S!!!!
- C’quoi ton nom bordel? grogne Sickert en se retournant vers l'intrus au nom incompréhensible.

Mais si l'intrus répond, Sick ne l'entends pas, parce qu'il écoute les conclusions de Castielle. Les gestes de Sickert ralentissent, jusqu'à s'arrêter totalement, dos à la voix. Son air nonchalant passe de l'incrédulité à quelque chose de dur qu'il n'avait pas encore manifesté.

- Merci, vous êtes tout à fait mon genre de sauveur…

La voix de Barbaque le fige, il prend la serviette et s'essuie les mains, lentement avant de se retourner.

- Pour un miracle, c’est un miracle.
- J'avais bien dit que Castielle était la meilleure, réplique-t-il d'un ton glacial.

Il jette la serviette près du bol d'eau et avance d'un pas. Un ami ? Barbaque était un ami ? Non, il n'a jamais été son ami. Quelle idée ! Et plus Barbaque parle, plus Sickert semble furieux. Il fixe le blessé avec une farouche envie d'aller lui démonter la gueule, mais son hésitation tient uniquement à son éthique douteuse à savoir s'il est moral ou non de tabasser un blessé qui vient d'être soigné. Et aussi parce que Finnegan se trouve entre lui et Barbaque. En fait, c'est peut-être plus ce qui le retient.

- Sickert? Donne-moi Marion…

Sans absolument aucune hésitation, Sickert tira de son fourreau la dangereuse et acérée Marion et la la posa dans la main de son cadet, sans jamais cesser de fixer Barbaque.

- Allons gamin, soit bon joueur… Murmure? Le regard incrédule de Barbaque lui fit plaisir. Finnegan!

Le fait que Marion poignarde une seconde fois Barbaque lui fit terriblement plaisir. Finn avait poignardé une fois Barb' par erreur, cette fois, il allait le faire sans erreur. Et il était tout près pour finir la besogne si jamais ça ne se passait pas comme prévu. Finnegan ne se mettait pas en colère souvent. Enfin, si, souvent, mais contre lui, ça ne comptait pas. C'était son frère après tout. Non, un saine colère envers quelqu'un qui le méritait, c'était toujours intéressant à voir. Sick laisse Finnegan cracher son venin et énoncer le pourquoi ils devaient être furieux contre Barbaque. Et c'était légitime.

- Vous approchez pas, gronde Sickert en s'adressant à Castielle ou Rhys, le premier des deux qui aurait tenter de bouger, quoi.

Sickert observait la situation avec intérêt, mais sans vraiment de plaisir. Sickert connaissait les limites de Finnegan et il n'avait pas encore besoin qu'il intervienne. Il fallait le laisser se défouler, surtout que Barbaque n'était pas très dangereux. Si Finn y mettait un peu du sien, il l'aurait à l'usure. Malheureusement pour le plaisir de Sick, Barb' savait qu'il ne serait pas résistant et il anticipa l'attaque de Finn et le maîtrisa avec une aisance qui ne résistera pourtant pas longtemps. Si Castielle avait déterminé qu'il n'était pas en danger, reste qu'il était faible. Sick eut pourtant une légère grimace quand Barbaque mit le pied sur Marion. SAlopard... la résistance du lieutenant fut rapidement consumée et il l'appela à l'aide en masquant tout ça en menaçant Finnegan. Sickert ne bougea pas d'un poil. De toute manière, Finnegan objecta à la demande d'intervention de Barbaque.

Non, il n'approchera pas. Finnegan se débat encore quelques secondes et s'immobilise. Barbaque aurait du se douter que l'absence de réaction de Sickert était louche. Barbaque était vraiment affaiblit, sinon, il aurait remarqué l'absence de réaction de Sickert. Sickert qui ne réagit pas, qui ne lance aucune vanne, ni aucune commentaire, ce n'était pas habituel. Finnegan savait se défendre, à défaut d'attaquer. Mais habituellement, Sickert intervenait avant justement parce que mieux valait garder les surprises pour les bonnes occasions. Celle-là c'était une bonne et à partir de ce moment là, toutes les raisons d'épargner Barb' étaient épuisées. Si Finn manque son coup, c'est uniquement parce que Barbaque a de toute évidence un instinct de survie incroyable. Sick apprécie ce dernier effort avant de capituler.

- T’as raison. Je le méritais. On est quitte.

Quitte ? Ils sont quitte? Surement pas. Sickert ne va jamais lui pardonner ça. Ce genre de trucs ne se fait pas. Pas à ses amis. On peut faire bien des trucs à ses amis, mais pas ça. Barbaque ne sera jamais son ami. Pas maintenant. Plus maintenant. La prochaine fois que Barbaque allait se prendre un poignard en pleine poitrine, eh bien il se débrouillera pour se faire soigner tout seul.

- Sick? Il faut vraiment lui apprendre à se battre…
- C'est ça, t'as l'air fin, hum ? se moque-t-il en n'esquissant aucun geste pour retenir la chute de Barbaque.

Il peut bien crever, il s'en fiche. Il allait tout bonnement retourner terminer son nettoyage quand il s'arrête, parce que Finn lui demande. Il jette un regard noir sur Finn, puis un regard encore plus noir que Barbaque, puis il soupire. Il s'approche de Barbaque et sans remords, il lui assène un violent coup de pied dans les côtes, quitte à faire saigner à nouveau la plaie soignée par Castielle.

- Bah quoi ? On aura qu'à dire qu'il s'est fait ça quand il est tombé, dit-il.

Et sans douceurs, il saisit Barbaque par sa chemise et par la ceinture de son pantalon et il le soulève, avec une aisance déconcertante, s'aidant avec son pied, pour le jeter sur la table ou il était quelques minutes plus tôt. Si les ecchymoses du combat avaient guérit, il en aura de nouvelles, pas de doutes.

- Je suis désolé, Castielle d'avoir bousiller vos soins, mais on pensait que sa vie était en danger et on s'est pas arrêté d'Haurse-porc à ici pour peut-être réussir à le sauver. Je suis crevé, Finn est crevé et on a pas l'humeur pour supporter ses conneries. Il pose une main, délicatement sur l'épaule de Castielle et pour la première fois depuis de longues minutes, il sourit. Faites ce que vous pouvez pour lui, mais vous acharnez pas, il en vaut pas la peine, informe-t-il. Et vous souciez pas trop de lui faire mal ou pas, c'est pas la peine, précise-t-il. Finn, tu peux rentrer mon sac pendant que je me débarbouille, demande l'aîné à son cadet avant de retirer sa chemise maculée de boue avec un mouvement agressivement retenu, avant de déterminer que le mieux serait une immersion complète, pour lui comme pour l'autre. Et toi, le type au nom imprononçable, vient, on va se laver à la rivière. Elle est pas loin par là-bas si je me souviens bien, dit-il sans vraiment lui demander son avis.

Il le saisit par l'épaule et l’entraîne vers la rivière.

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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 29 Aoû 2014 - 2:34


.....Le sourire que lui fit Castielle surprit Rhys, après l’attitude qu’elle avait eue envers lui plus tôt dans la soirée. Il y avait de la chaleur dans ce sourire, presque de l’amitié. Pendant une seconde, le jeune homme se sentit mal d’avoir voulu l’enlever contre son gré. Il se rappela néanmoins qu’elle ne lui avait guère laissé le choix de la marche à suivre, et qu’il avait dû en arriver à ces extrémités parce qu’elle avait refusé de l’écouter. Une petite voix au fond de lui lui murmurait cependant que ce n’était pas un raisonnement valable et que ne serait-ce qu’envisager une telle solution était bas en soi ; il l’envoya se faire foutre. Ce n’était pas le moment et il n’était pas d’humeur à avoir des états d’âme.
.....Lui et l’adolescent blond s’exécutèrent lorsqu’elle leur demanda de le coucher sur la table, puis il observa la demi-elfe faire son travail. On aurait juré qu’elle n’était pas amnésique. C’était la même Castielle qu’il avait vue s’occuper d’Olvar des mois plus tôt : concentrée, méticuleuse, compétente. Il est probablement des choses qui font tellement partie de vous que vous ne les oubliez pas quoi qu’il arrive. Elle examina d’abord ce qui était directement visible, puis défit la chemise du blessé pour inspecter la plaie elle-même. Rhys eut un aperçu de là où il se tenait : c’était moche, mais en voie de guérison. Et ça laisserait une sacrée cicatrice.
.....Il trouva une chaise non loin de là où il se trouvait. Il y jeta son manteau dégueulasse et son baudrier, et constata avec tristesse que même l’écharpe de soie qu’il portait constamment à la taille, sous ses ceintures, n’avait pas été épargnée. Il était en train de la retirer lorsque Sickert revint avec l’eau.

.....- Hein ?, fit-il en arrivant.

.....Personne n’avait pourtant parlé.

.....- Ri ?

.....Rhys ne comprenait pas.

.....- Riz ?

.....Mais de quoi parlait-il ? Et surtout… à qui ?
.....Le blessé lui fit alors signe de l’aider à se relever, ce que Rhys essaya de faire aussi délicatement que possible lorsqu’il s’agit d’aider un gaillard comme celui-ci.

.....- Rit? Riche? Rize ?

.....Était-il devenu fou entre le moment où il avait quitté la tente et où il était revenu ? Peut-être qu’il l’avait toujours été, remarque. De ce que Rhys savait de Sickert, c’est-à-dire plus ou moins que dalle, ça pouvait complètement être le cas. En tout cas, entre la guérisseuse amnésique et le type taré, ça risquait d’être une sacrée fin de nuit.

.....- C’quoi ton nom bordel?

.....Ça lui était adressé, et c’était dit d’un ton impatient, presque agressif, qui surprit le jeune homme. D’où ça sortait, ça ?!
.....Il n’eut toutefois pas le temps de répondre, le blessé prenant la parole pour le remercier de son aide. Et soudainement, d’un instant à l’autre, l’atmosphère de la tente changea du tout au tout. On aurait juré qu’il était sur le point de neiger tant l’ambiance se fit froide, et une tension palpable se fit sentir. Il fit un pas en arrière, mettant de la distance entre lui et les trois hommes qui étaient arrivés dans la nuit, fermement décidé à ne pas se mêler de ce qui se passait, ou allait se passer.
.....Désormais dans le champ de vision de Rhys, Finnegan remua les lèvres sans que le moindre son ne lui  sorte de la bouche. Surpris et inattentif, le mercenaire ne distingua que le mot miracle, deux fois, en lisant sur les lèvres de l’adolescent.

.....- J'avais bien dit que Castielle était la meilleure, répondit alors Sickert, glacial.

.....Se pouvait-il que ce soit ça ? Sickert n’était en fait pas taré mais discutait avec le gamin, apparemment muet ? Rhys reporta son attention sur le gamin pendant que le blessé parlait, quelque chose à propos d’une compagnie, de tirer sa révérence et tout ça. Finnegan s’exprima à nouveau, et, cette fois plus réceptif, Rhys parvint à comprendre.

.....- Sickert? Donne-moi Marion…

.....Ce que fit l’interpelé en dégainant la dague qui avait servi à menacer Rhys quelques minutes auparavant. Marion ? Le jeune homme se demanda quel genre d’histoire il y avait derrière ce nom. Ces pensées furent interrompues lorsque le blessé aboya le nom du gosse. La tension venait de monter d’un cran, et pour avoir connu bien des situations tendues, Rhys savait que ça n’allait pas tarder à exploser. Aussi fit-il ce que n’importe qui de raisonnable ferait dans son cas : il alla s’asseoir. De toutes façons, il ne pouvait pas quitter la tente et ne comptait pas se mêler de ce qui n’avait rien à voir avec lui. Alors autant attendre que l’orage se termine. Certes, il y avait un peu urgence, mais pas tant que ça : celui qui s’en était pris à Castielle s’était barré la queue entre les jambes, et qu’il ait agi seul ou non ne changeait pas le fait qu’il ne referait pas surface avant au moins le lendemain, au bas mot. Lui et la demi-elfe devraient tout de même partir à l’aube – on est jamais trop prudent – mais cela laissait le temps aux trois inconnus de régler leurs querelles intestines.
.....Il ne manqua cependant pas une miette de la scène, curieux de savoir comment un gringalet comme Finnegan comptait s’occuper du sac à viande qu’était le blessé. Il fut un peu déçu, mais pas surpris, de voir qu’il ne s’en occupa pas : même blessé, l’autre parvint à le dominer sans trop de difficultés. Rhys n’avait cependant pas anticipé le retournement de situation, et ne put s’empêcher de penser que celle-là aussi, d’entaille, allait laisser une sacrée cicatrice. Mais tout était bien qui finissait bien, tout ça tout ça, sauf pour Castielle, qui allait devoir rafistoler une nouvelle blessure. L’autre perdit conscience, dissipant par la même la dispute.
.....Moitié amusé, moitié exaspéré, Rhys se releva en soupirant : il avait encore des ablutions à faire, et si la boue humide était désagréable, la boue sèche était presque pire. Son regard rencontra celui de Finnegan, et l’adolescent, manifestement d’une humeur massacrante, sembla prendre l’attitude de Rhys pour lui.

.....- Oui? Quoi? t'as quelque chose à ajouter? Il l'a admit; il le méritait.

.....Cela fit sourire le mercenaire : voir le gamin débraillé, ébouriffé et rougi par sa récente empoignade laisser libre cours à sa mauvaise humeur sans pour autant émettre le moindre son sinon des froissements de tissu avait quelque chose de comique.

.....- Ah non, du tout, répondit-il néanmoins avec un sourire amusé. Vos affaires, pas les miennes.

.....Sickert s’approcha alors pour mettre un coup de pied dans les côtes de l’évanoui avant de le porter sans ménagement sur la table. Si Rhys n’en dit rien, il n’en pensait pas moins : c’était bas, mesquin et vraiment pas nécessaire. Mais comme il l’avait dit au blondinet, leurs affaires.
.....Il se dirigea vers la bassine d’eau fraîche qu’avait ramenée Sickert et se décrotta les mains, le visage, la barbe et mouilla ses cheveux, avant d'attraper une serviette propre et de minutieusement débarrasser ses mains de la moindre trace restante de terre. Il était assis, la serviette sur la tête, lorsque Castielle vint le trouver.

.....-Vous m'avez parlé un peu plus tôt d'un ami? J'imagine qu'il s'agit d'un ami commun, surtout si celui-ci désire que je sois en sécurité?

.....Il repoussa la serviette sur ses épaules et observa l'expression de la jeune femme. Pas d'entourloupes : elle ne cherchait pas à vérifier s'il savait, mais bien à apprendre de qui il s'agissait. Il lui adressa un léger sourire ; son opinion sur la chose n'avait pas changé depuis tout à l'heure.

.....- Un ami commun oui. Je pense qu'il tenait beaucoup à vous.

.....Il fit une très courte pause.

.....- Mais la soirée à été plutôt intense, et vu votre état, je pense qu'il n'est pas nécessaire de la charger encore plus pour l'instant. Mais c'est promis, nous en reparlerons une fois qu'on se sera tous reposés un peu.

.....Il se leva, souriant toujours à la demoiselle, et posa sa serviette à côté de la bassine. Il n'eut pas le temps de faire plus, Sickert s'adressant à lui :

.....- Et toi, le type au nom imprononçable, vient, on va se laver à la rivière. Elle est pas loin par là-bas si je me souviens bien.

.....Avant de l’empoigner par l’épaule et de l’emmener sans lui laisser le temps de répondre.

.....- Hey !

.....Ils étaient proches de la sortie, aussi Rhys ne se dégagea qu’une fois dehors. La nuit était fraiche, surtout qu’il était en manches de chemise, chemise qui d’ailleurs était encore à peu près propre, au grand bonheur du jeune homme. Il suivit l’autre sans un mot : la rivière était effectivement la meilleure solution. Ce qui inquiéta Rhys, c’était la température : la rivière allait être froide, et le chemin du retour plus encore. Il aurait préféré un bon bain chaud dans une auberge quelconque de la haute-ville, mais il doutait qu’on leur fasse couler un bain à cette heure-ci. Quoique, tout avait son prix... Sauf que justement, il était parti sans argent, ou presque, et il ne pensait pas que Castielle, Sickert ou Finnegan auraient de quoi payer un bain dans une auberge. Résigné, il accepta la rivière.
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MessageSujet: Re: Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle]   Les dernières volontés d'un vieil ami. [PV Castielle] I_icon_minitimeLun 1 Sep 2014 - 18:55


- Un ami commun oui. Je pense qu'il tenait beaucoup à vous. avait-il répondu. - Mais la soirée à été plutôt intense, et vu votre état, je pense qu'il n'est pas nécessaire de la charger encore plus pour l'instant. Mais c'est promis, nous en reparlerons une fois qu'on se sera tous reposés un peu.

Ses paroles avaient laissé la jeune femme plutôt perplexe, mais il lui fut impossible de méditer davantage sur sa bref répondre dû à l'altercation entre son patient et monsieur Finnegan qui avait eu la bonne idée... de lui ouvrir le torse. Castielle, même en tant que guérisseuse au sein des troupes, n'avait jamais apprécié être témoin d'actes violents. La violence la répugnait, la déstabilisait, lui laissait un goût amer au fond de la gorge. Toutefois, malgré l'évènement, elle ne pouvait s'empêcher d'être furieuse face aux actions de ses deux hommes dont elle ne se souvenait pas du tout. Et ils restèrent tous là bêtement comme si rien n'était arrivé. Profondément dégoûté, elle laissa partir monsieur Sickert et monsieur Rhys sans les retenir, une expression plutôt sévère sur son visage.

Lorsque Sickert s'était adressé à elle avant de sortir, accompagné de Rhys, elle ne lui avait pas répondu. La demi-elfe s'était contentée de le regarder froidement. Cet endroit était un lieu de repos et de soin, ils n'étaient pas là pour s'arracher des morceaux et se taper dessus. Même si les actions de ses invités inopportuns l'avaient choqué, elle était surprise de réagir aussi furieusement. Ses nerfs semblaient vraiment à vif. Peut-être était-ce dû au coup qu'elle avait reçu à la tête. Sur cette pensée, elle effleura la petit bosse violacée sur sa tempe du bout des doigts et grimaça.

Une fois son cœur redevenu calme et après avoir analyser la situation, elle tourna brièvement la tête vers le blond. Ses sourcils se froncèrent, puis elle se détourna pour retourner auprès de son patient à nouveau inconscient.  Elle savait déjà ce qu'elle pouvait faire, avec un peu de chance, il n'aurait pas de séquelles trop sévères ou il ne rencontrerait pas la fatalité.


-Je ne me soucie que très peu de vos problèmes avec cet homme, mais nous sommes dans un endroit de repos et de soins, vos actions étaient nullement pertinentes, jeune homme, le sermonna-t-elle froidement. Je me fous éperdument de votre conflit avec cette homme, il est mon patient, son passé m'importe peu, qu'il soit un ennemi ou un allié, je suis une guérisseuse, je soigne ceux qui me tombent sous la main, me suis-je bien fait comprendre?

Elle se pencha sur son patient et examina ses blessures plus attentivement.

-Vous pouvez vous attelez à la tâche demandée par votre frère, je n'aurai pas besoin de votre aide, souffla-t-elle en commençant à nettoyer la plaie de son patient, soucieuse de son bien-être.

C'était une vilaine blessure, en plus de la précédente. Elle ignorait par quel miracle cela était possible, mais les côtes avaient résistées au solide coup de pied de Sickert et aucune n'était brisées, cela lui donnait un soucis en moins. L'herboriste soupira et utilisa tout les moyens possibles pour arrêter le saignement.


Castielle étendit une couverture sur son patient, alors qu'il était endormi profondément. Elle lui avait administré un puissant somnifère, il ne se réveillerait certainement pas avant douze heures. Elle ferma les yeux et se massa les tempes, oui, le sommeil était parfois le meilleur remède pour les maux assaillant une personne. Lasse et épuisée, elle se laissa choir sur une chaise qui grinça sous son poids. La demi-elfe avait bouillir de l'eau et s'était préparée une tisane dont les ingrédients devaient l'aider à se débarrasser de son horrible migraine. Le décoction refroidissait sur une petite table de chevet qu'elle avait déplacé jusqu'à sa chaise. La jeune femme soupira, puis glissa sa main dans la poche de son tablier pour en sortir le petit ruban bleu aux bouts sensiblement effilochés. En regardant plus attentivement, elle cru apercevoir les vestiges de quelques gouttes de sang. Intriguée, elle étendit l'objet su ses genoux et l'examina en silence. «Gardez le près de vos cœur, cela vous portera peut-être chance » songea-t-elle avec une impression de déjà-vu. «Prenez soin de vous et soyez heureux »...

-Soyez heureux... répéta sombrement la jeune femme à voix basse qui ne se souvenait pas d'où ses paroles pouvaient provenir.

Elle secoua la tête, effaçant les mots insensés qui l'avaient assaillit et replaça le fin ruban dans la poche de son tablier, incapable de s'en défaire. Castielle attrapa ensuite son bol fumant et prit quelques gorgées de sa tisane. Le liquide la réchauffa et la réconforta, elle ignorait la raison, mais elle se sentait plutôt déprimée soudainement. Elle était... fatiguée, si épuisée.
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