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 De craintes et de larmes. (PV)

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Angelina De Draycan
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MessageSujet: De craintes et de larmes. (PV)   De craintes et de larmes. (PV) I_icon_minitimeSam 5 Juil 2014 - 20:31


Il leur avait fallu 5 journées et 4 nuits pour regagner le domaine de Solaria. 5 journée et 4 nuits oh combien éprouvantes a galoper aussi vite que possible avec deux enfants sous le bras dont un nouveau né. Par chance Cornelia d'Anoszia s'était avérée être une excellente cavalière. Elles ne s'étaient permises que peu d’arrêt au cours de leur voyage, simplement le temps tout au plus d'acheter de quoi nourrir les enfants et somnoler quelques instants.

Elles n'avaient pas étés poursuivies, nul n'avait su qu'elle avait été a Ydril et qu'elle en était repartie avec 3 Anoszia, mais mieux avait valu mettre le plus de distance entre Ydril et eux. C'est pourquoi quand au terme de la cinquième journée, elles parvinrent jusqu'au manoir, le soulagement se lisait sur leurs traits. Pourtant le futur restait des plus incertains. Avoir sauver Cornelia et les enfants, les avoir fait quitter Ydril saufs était certes une bonne chose, mais ensuite quoi ? Rester a déterminer ce qu'il était advenu des autres Anoszia.

Elle avait fait installée Cornelia au premier étage dans l'ancienne chambre de Ambre, la chambre ducale. Pour sur la belle Anoszia y trouverait tout le confort et le luxe nécessaire a ce qu'elle s'y sente bien. Les enfants avaient étés placer quelques chambres plus loin, dans la seule nursery restante du manoir. Agnès et quelques domestiques s'étaient efforcer de la rendre plus accueillante et plus fraîche, après des années sans présence d'enfant dans les lieux. Il en fut de même pour les quelques caisses de vêtements et de draps ressortis pour le nourrisson et le le jeune Arichis.

Elle aurait aimée pouvoir fournir quelques robes a Cornelia, malheureusement sa garde de robe était plutôt dépourvue de ce genres de choses, par chance celle d'Ambre était toujours intacte et en débordait. Elle conseilla donc a la damoiselle de se servir a son aise, la sœur d'Oschide et sa chère Cousine ayant un peu prés les mêmes mensurations, cela ne devrait guère poser problème d'ajuster quelques vêtements. Elle lui avait ensuite fait servir un repas dans sa chambre la laissant a un repos dont elle avait besoin, mais aussi par la décence de la laisser a sa peine et a ses craintes. Quand la damoiselle d'Ydril voudrait parlée, elle saurait ou la trouver.

Ange regagna sa propre chambre bien plus tard, alors que la lune était haute dans le ciel. Elle s'était délectait d'un bon bain, avait délaisser ses vêtements tachés de sang et de poussière pour se glisser dans quelques tissus soyeux, il y'avait même eu le luxe de brosser longuement ses cheveux. Quelques instants de répits après ces quelques dernières journées, mais elle ne s'était accordée cela que après s’être charger de faire envoyer a Ydril, a Soltariel et  dans les contrées familiales des Anoszia, quelques hommes de confiance, afin d'y quérir des nouvelles, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Si des quelques paroles échangées pendant le voyage avec la sœur d'Oschide, elle s'était toujours efforcée de la rassurer sur le sort des siens. Clamant avec confiance que d'ici leur arrivée a Solaria tout se petit monde aurait sans doute été  libérer par la duchesse, elle n'avait pas la naïveté de réellement y avoir crue. Elle aurait aimée s'appuyer sur l'espoir que le duché de Soltariel reposait sur les épaules d'une duchesse altruiste et compétente, mais il n'en était visiblement rien. La nouvelle duchesse était au banquet, elle avait assistée a l'arrestation et aux décisions du comte d'Ydril, si tenter que ce gamin mérite de se faire appeler ainsi. Si elle avait due agir, elle l'aurait fait avant qu'une nuit sanglante enveloppe la cité, les poussant a fuir dans la hâte.

Toutes ses espérances envers la duchesse semblaient désormais tellement illusoires. Les murmures qu'on lui avait conter se vérifiaient dont de manière fort tragique. Duchesse .. Le mot tourna un instant en son esprit lui arrachant quelques regrets. Nuls regrets quand au titre, si elle l'avait voulue, elle l'aurait eu. A l'époque de la disparition d'Ambre, le roi et les nobles de Soltariel avait maintes fois fait pression sur elle pour qu'elle fasse la couronne sienne. Elle s'y était pourtant toujours refuser, se contentant de la régence. Accepter plus aurait revenue a accepter la disparition définitive d'Ambre et a accepter sa mort. A l'époque elle en avait été tout bonnement incapable.

Peut être les choses auraient elles étés différentes si elle avait acceptée le titre et les responsabilités, voila qui aurait pu l’empêcher de fuir pour courir après des illusions, Ambre, Haize .. Pensées douloureuses que voila, constate t'elle alors que son cœur se tord sous les peines que lui infligent quelques souvenirs malvenus. Elle chassa cela de son esprit tant bien que mal se concentrant donc sur les quelques regrets non pas du titre, mais de l'époque ou Soltariel avait une duchesse soucieuse du bien être de ses sujets. Une duchesse comme Ambre. Bien loin de l'image que semblait donnée Kahina d'Ys. Le petit comte d'Ydril, tout au plus une marionnette et la duchesse, tout deux ne portant leurs titres que de noms. De par leurs actions, ils ne méritaient aujourd'hui rien de plus que mépris.

Elle faisait les 100 pas rageusement entre les 4 murs de sa chambre, retardant le moment de se coucher et l'arrivée des cauchemars qui immanquablement l’assailliraient sitôt les yeux fermés. Elle était en colère, elle était épuisée, elle était bouleversée et tout cela étaient des bien mauvais conseillers, elle n'en avait que trop conscience, mais qu'y pouvait t'elle ? Il y'avait des décisions a prendre. En rentrant a Solaria, voila quelques ennéades, elle n'avait aspirée a rien d'autres qu'a une vie tranquille loin des affres du pouvoir. Mais aujourd'hui, après cette triste nuit a Ydril pouvait elle encore se le permettre ? Qu'adviendrait il si les Anoszia avaient péris par la main folle d'un gamin cruel et ignorant ? La pauvre marionnette de quelques vassaux habiles et assoiffés d'argent et de gloire, ayant que faire de leur comte.

Trop de questions, trop peu de réponses. Puis la lassitude, la fatigue. Vaincue, elle alla se glisser entre ses draps, ses paupières se fermant rapidement sous le coup de la rude fatigue qu'elle avait imposée a son corps depuis de trop nombreux jours. Pourtant ce ne fut pas un sommeil calme et réparateur qui vint. Ce fut  l'agitation et les images sournoises des cauchemars qui l'envellopérent vite, trop vite. Il y'eu Ydril, tout se mélangeant, maintenant et il y'a 8 ans, le massacre précédent, la fuite .. Les fuites, celle avec Oschide, celle avec Cornélia et les enfants. Du sang, des cris .. Une pauvre femme mourant dans une modeste maison sur une table délabrée alors qu'elle ne pouvait strictement rien pour la sauver.

D'autres images se succédèrent avec pour toile de fond d'autres paysages, le nord, une guerre dévastatrice. Haize, Oschide tombant seuls sous les coups d'épées ennemis, mourant seuls la bas sans qu'elle n'ait pue les revoir. Une dernière image s'imposa a elle alors qu'elle se redressait brusquement dans son lit, en sueur et le corps parcouru de frissons. Oschide dans les décombres du domaine des Anoszia découvrant toute l'horreur de la situation, lui hurlant quelques paroles qui ne faisaient que tourner en boucle en son esprit, heurtant douloureusement son cœur. "Vous auriez du empêcher tout cela, pourquoi n'avez vous rien fait." Elle mit de longues secondes, voir minutes a se convaincre que tout cela n'était que cauchemars, que rien n'était réel .. Ou presque, car en ses nuits tourmentées se confondaient souvenirs et cauchemars.

Dehors l'aube pointé a peine a l'horizon. Elle s’extirpa de son lit, brossa rapidement ses cheveux avant de s'envelopper dans un peignoir de satin assorti a la délicate nuisette qu'elle portait. Le manoir était encore endormie. Elle se permit un coup d’œil dans la nursery et c'est l’espérance de l'avenir qu'elle y aperçue. Cornelia d'Anoszia était assoupie sur une banquette, le petit Arichis non loin d'elle et sa nièce serrait contre son cœur. Elle referma la porte avec précaution, veillant a ne pas les réveiller puis regagna le rez de chausser.

Quelques heures plus tard alors que le petit déjeuner venait a peine d’être servie, elle accueillie Cornelia d'un sourire, se levant de sa chaise puis l'invitant a prendre place. Venez dont manger un morceau, il ne faut pas négliger votre santé. J'espère que vous avez pue vous accorder quelques repos. Elle attendit que la damoiselle d'Anoszia prenne place avant de se rasseoir a son tour. Je sais que ce que je vais vous dire vous sera d'un bien piètre réconfort, mais sachez que j'ai fais envoyée quelques gens a Ydril, Soltariel et dans vos contrées familiale afin que nous soit rapporté au plus vite des nouvelles. Elle se permit de glisser brièvement sa main sur celle de Cornelia, un sourire sincère s'étirant sur ses lèvres. En attendant ne perdez pas espoir et restez confiante, je suis sur que nous en saurons bientôt plus, pour l'heure considérez vous chez vous a Solaria. Vous y êtes en sécurité.

D'accord il fallait avouer que de ses dernières paroles n'étaient pas forcément le parfait reflet de la réalité. Pour deux choses évidentes. La première étant que nul ne savait ce qu'il adviendrait si quelqu'un découvrait la fuite de quelques Anoszia et leurs présences en ces lieux. Deuxièmement, bien qu'ayant sauver la damoiselle, elle ne savait pas avec exactitude ce qu'elle pensait de se retrouver ici. En tant qu'Anoszia, il était évident qu'elle avait reconnue le domaine bien avant qu'elles n'y pénètrent. Elle se savait dont sur les terres des Soltariel et probablement qu'elle en était venue a la conclusion qu'Ange en était une. La voyait elle dont comme une menace ? Une ennemie ? Tout cela restait a déterminer. Elle espérait juste que le fait d’être une amie d'Oschide, de l'avoir accessoirement sauver et le fait que le nouvelle duchesse n'avait plus forcément les faveurs de la damoiselle d'Anoszia joueraient en sa faveur. Du moins il fallait l’espérer, sans quoi la situation deviendrait encore plus compliquer qu'elle n'était déjà et l'une comme l'autre, elles n'avaient absolument pas besoin de ça.  
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MessageSujet: Re: De craintes et de larmes. (PV)   De craintes et de larmes. (PV) I_icon_minitimeSam 5 Juil 2014 - 23:18


Du haut de ses neuf ans, Arichis le Jeune avait du mal à retenir ses larmes. Il faisait mine de dormir, sa tante était assoupie sur une banquette avec sa sœur dans ses bras. Sa petite sœur sur qui il veillera maintenant que leur mère était morte, leur père également sans doute. Il ne comprenait pas bien ce qui s’était passé là-bas à Ydril. Il savait seulement que quelque chose de grave s’était produit, et que sa famille était en danger. Il entendit des pas et ferma les yeux, c’était Dame Angelina qui était venu les voir. Une fois repartie, il les rouvrit, rouge de larmes. Non, il ne devait pas pleurer, il était un homme maintenant ! Il sera bientôt écuyer ! Il était un homme ! Un homme !

Sur cette pensée, il s’endormit pour se réveiller quelques heures plus tard. Il alla prendre sa sœur dans ses bras, personne ne lui avait encore donné de nom. Un domestique lui montra où le petit déjeuner sera servi, il y alla et retrouva sa tante avec la femme qui les avait sorti d’Ydril. Il tenta de prendre une voix pleine d’assurance, bomba le torse et déclara ces quelques mots.


« J’exige des explications ! Où est mon père ? et grand-père ? »
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MessageSujet: Re: De craintes et de larmes. (PV)   De craintes et de larmes. (PV) I_icon_minitimeJeu 10 Juil 2014 - 1:50


Cornélia s'observa longuement dans le miroir. Son teint laissait vaguement à désiré, quelques marques foncées avaient fait leur apparition sous ses grands yeux verts, vil démonstration de la fatigue qu'elle ressentait depuis quelques jours. Leur fuite n'avait pas été facile, elle avait même nagé de plein gré dans les égouts, une expérience qu'il ne lui avait pas réellement plu, mais qui avait été nécessaire à la survie de tous. Ensuite, ils avaient parcourut une longue distance à cheval qui avait eu don de laisser son corps endolori. Heureusement, sur la route, elles avaient eut la chance de rencontrer des femmes généreuses prêtes à donner un peu de leur lait pour sa nièce.

La jeune Anoszia soupira longuement et se pinça les joues pour les faire ressortir un peu. L'enfant n'avait même pas encore de nom et elle n'était pas prête d'en avoir un si elle ne revoyait pas son frère Oscario. Le sort que subissait sa famille lui revint alors en force et elle dû contenir de force les larmes qui lui piquaient sournoisement les yeux. Pleurer ne servait à rien, elle l'avait déjà fait pendant qu'elle prenait un bain durement mérité la soirée d'avant. Avant de partir au repos, elle avait exigé de son hôte qu'elle trouva une nourrice compétente pour nourrir la fille de son frère et il s'agissait bien de sa seule exigence.

La dame fouilla un peu dans la chambre qui lui avait été si généreusement offerte par son hôte, puis jeta un œil aux robes qu'il lui était possible de porter. Le passage dans les égoûts et la chevauchée avait ruiné celle qu'elle portait présentement, mais au moins, elle n'aurait pas à se promener nu entre les murs de cette fameuse amie de son frère! Elle harponna la robe la plus modeste qu'il y avait. Une robe de coupe simple et d'une couleur uniforme lilas. La seule extravagance était la petite broderie discrète sur le corset d'un blanc très pâle. Elle ne demanda pas d'aide de la part d'une servante et s'habilla par elle-même. La robe était à peu près à sa taille, un peu serré au niveau de la taille, mais rien de bien encombrant.

Quelques minutes plus tard, elle rejoignit son hôte pour son premier repas de la journée. C'est avec élégance qu'elle pénétra dans la petite pièce et fit signe à Ange de se rasseoir lorsque celle-ci se leva pour l'inviter à la rejoindre.


-J'ai eu un sommeil agité, mais cela aurait pu être bien pire, répliqua-t-elle doucement sous un ton neutre, j'aurais pu m'endormir pour ne plus jamais me réveiller, mon corps subissant les assauts de la folie des hommes.

Cornélia prit place sur une chaise confortable et observa les belles assiettes et les plateaux qui contenaient la nourriture dont les délicieuses effluves vinrent taquiner ses narines. Cependant, elle devait admettre que son estomac était encore noué par les épreuves des jours précédents.

-Je sais que ce que je vais vous dire vous sera d'un bien piètre réconfort, mais sachez que j'ai fais envoyée quelques gens a Ydril, Soltariel et dans vos contrées familiales afin que nous soit rapporté au plus vite des nouvelles.

La jeune femme lui adressa un sourire sincère, puis posa sa main sur la sienne. Cornélia lui força un sourire, autant pour son hôte que pour elle-même. Si elle arrivait encore à sourire, alors rien n'était perdu pensait elle de manière encourageante. Il ne lui fallait pas perdre espoir.

-Des nouvelles, bonnes ou mauvaises est toujours mieux que pas de nouvelle du tout, ma dame, je ne souhaite pas vivre dans l'ignorance, vous avez bien fait et je vous en remercie, commenta la jeune femme.

Elle tendit la bain vers une brioche qui semblait délicieuse et la déposa sur son assiette. Cornélia en arracha un morceau et le porta à sa bouche. Une petite bouchée pour se redonner un peu de force et de courage pour affronter une nouvelle journée!

-En attendant ne perdez pas espoir et restez confiante, je suis sur que nous en saurons bientôt plus, pour l'heure considérez vous chez vous à Solaria. Vous y êtes en sécurité.

Cornélia déposa ensuite une serviette de table sur ses genoux puis leva les yeux vers son hôte. Son regard était affable et d'une confiance qu'elle n'aurait jamais dédiée avec telle facilité envers une personne qui était encore une étrangère pour elle.

-Je souhaiterais avoir les moyens de vous remercier convenablement pour votre remarquable hospitalité, ma dame, mais pour le moment, vous devrez vous contenter de ses simples mots: «je vous remercie humblement pour votre générosité et votre hospitalité».

Elle sourit.

-Vous avez... un bien joli domaine, commenta l'Anoszia sous un ton presque complice.

Cornélia ne savait pas vraiment quand son grand frère était allié avec une Soltariel, mais quelque chose lui disait qu'elle finirait bien par savoir ce qui unissait cette étrangère à son frère un jour ou l'autre.

C'est alors que des pas retentirent dans son dos et elle tourna doucement la tête en direction de son neveu qui avait fait son apparition dans la salle de repas. Elle lui envoya un sourire rassurant et l'invita à les rejoindre. Elle remarqua que sa nièce se tenait tranquille dans les bras du jeune Arichis, cependant elle ne pouvait pas permettre à celui-ci de se balader aussi simplement en ces lieux étrangers avec sa nièce dans les bras.


« J’exige des explications ! Où est mon père ? et grand-père ? »  

La jeune dame ferma les yeux l'espace d'un instant. Elle savait que ces questions finiraient pas arriver, elle ne souhaitait pas mentir à son neveu. De toute façon, à son âge, même si cela pouvait prendre un peu de temps, il était assez intelligent pour s'informer lui-même sur ce qui se passait, alors il valait mieux que la vérité vienne d'elle.

-Tu n'exigeras rien, jeune homme, le sermonna-t-elle sous un ton maternel, tu vas venir t'asseoir à cette table comme un gentilhomme et saluer convenablement notre hôte et manger ton petit-déjeuner sans rechigner, tu m'entends?

Après cela, elle déposa un peu de tout dans l'assiette attribuée à son neveu, puis lui confisqua gentiment sa nièce qui restait tranquille depuis le début. La santé de l'enfant l'inquiétait un peu. Un passage dans les égouts pour un nouveau-né n'avait rien de rassurant, mais la jeune fille n'avait dévoilé aucun signe de maladie ou de faiblesse jusqu'à maintenant. Peinée de ne toujours pas pouvoir interpeller sa nièce par un vrai prénom, elle la tendit à une servante qui était sur les lieux.

Lorsqu'ils furent tous assit, elle se tourna vers son neveu.


-Nous parlerons lorsque nous aurons fini de manger, d'accord?
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MessageSujet: Re: De craintes et de larmes. (PV)   De craintes et de larmes. (PV) I_icon_minitimeJeu 10 Juil 2014 - 9:55


La damoiselle d'Anoszia avait l'air quelque peu éreinté, rien de bien étonnant la dedans quand elle repensait au périple qu'elle lui avait fait vivre ces derniers jours. Si la sœur d'Oscide s'était montrée parfaitement a la hauteur, il n'en restait pas moins qu'elle ne devait pas être accoutumer a des escapades dans les égouts ou a des nuits de cheval. Ange, elle ne s'en formalisait plus depuis bien longtemps, passant sans mal du confort et du luxe de Solaria a un dispensaire miteux au fin gond de Diantra. La force de l'habitude. Malheureusement rien nous vous habituer jamais a ce qu'il avait fallut vivre a Ydril. C'était cela qui probablement marquait le plus les traits de son invitée forcée.

Si votre sommeil se fait trop agité, faites le moi savoir. Je vous ferais préparais une tisane de plante propice a un sommeil détendu. Voila bien longtemps, que toutes ses décoctions ne faisaient plus aucun effets sur elle, mais elle savait pour les avoir utiliser sur d'autres pendant des années, qu'elles faisaient merveilles. Elle ne releva pas la mention des sévices que la damoiselle aurait pue connaitre, a quoi bon, cela n'aurait été que poids supplémentaire sur ses épaules déjà fort éprouvées. Il était bon néanmoins qu'elle n'ignore rien de ce a quoi elle avait échappée. L'ignorance n'était pas toujours un bien. Et au vu de ce que l'avenir pourrait être, valait mieux tristement qu'elle s’endurcisse. De cela Ange ne pouvait pas la protéger, a son grand regret.

Vous me pardonnerez de ne point avoir mentionner votre présence en ces lieux en vos contrées familiales. Je ne veux pas ajoutée a votre fardeau, mais ne sachant guère ce que les messagers trouveront a leurs arrivées, il n'aurait pas été prudent ni pour vous, ni pour les enfants, de faire part de votre survie et de votre endroit de résidence. Elle aurait aimée pouvoir ajouter a cela, qu'elle rejoindrait bientôt les siens ou qu'elle pourrait sous peu leur faire part de sa présence a Solaria, mais cela elle ne pouvait l'affirmer. L'avenir restait alors des plus incertains et ce malheureusement pour toute sa famille. Même Oschide, au loin pouvait ne pas être sauf, prit dans une guerre destructrice. Son cœur se serra douloureusement en pensant au fait qu'elle n'avait plus de nouvelles de son ami et que c'est cette raison qui l'avait conduite a Ydril. D'une certaine façon c'est Oschide qui avait sauver sa sœur et les enfants, elle espérait bien pouvoir le lui apprendre un jour.

Une fois de plus, elle se retrouva a sourire a la damoiselle d'Anoszia qui depuis le début de leurs périples n'avait eu de cesse de la remercier. Comme je vous l'ai dis, nuls remerciements ne m'est nécessaire. Je l'aurais tout aussi bien fait pour quiconque j'aurais pue sauver, mais votre sauvetage ne m'est que plus légitime car vous êtes la sœur d'Oschide. Comment aurais je pue lui faire face a l'avenir, si de passages a Ydril en ces tragiques circonstances, je n'avais pas tout tenter pour venir en aide aux siens. Elle pensa un instant aux images de son cauchemars mais par chance l'arrivée d'un petit bambin ne lui permit pas de s'en tracasser plus que de mesure.

Le ton du petit Anoszia, son regard, un mélange subtil de différentes choses lui firent penser une fois de plus a Oschide. Arichis le jeune avait cette fierté palpable que posséder tout les Anoszia. Un jour a son tour, il ferait probablement quelques ravages chez les dames. Pour l'heure et ce malgré son jeu age, il se donnait bien droit devant elle, ayant probablement rassembler tout son courage pour leur faire face et demander quelques explications. Elle se serait volontiers laisser allée a la sensiblerie d'aller le prendre dans ses bras, ébouriffer ses cheveux et le réconforter, mais la n'était pas sa place. D'ailleurs a la façon dont sa tante lui répondit, elle se rendit vite compte qu'elle avait bien fait de ne pas le faire. L'éducation noble, se rappela t'elle pour en avoir souffert jadis, ou l'on faisait des enfants, des adultes bien trop tôt.

Elle ne put s’empêcher néanmoins de lui adresser un sourire, ajoutant après les mots de la damoiselle d'Anoszia: Votre père serait sans doute mécontent que vous donniez quelques tracas a votre tante n'est ce pas, veuillez dont déjeuner et ainsi évitez a votre tante qu'elle n'ait quelques inquiétudes sur votre santé. Attendant que le jeune homme s'installe a son aise, elle jeta un regard vers l'adorable nourrisson que l'on confier a une servante, il ne lui aurait pas gêner de la prendre dans ses bras, mais la encore, elle ne voulait pas heurter les habitudes de la damoiselle d'Anoszia. Elle prendrait néanmoins bien garde a la santé de la fillette, une ballade dans les égouts n'étaient pas forcément sans avoir laisser quelques traces, au moindre signe d'une quelconque infection ou maladie, elle interviendrait.
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MessageSujet: Re: De craintes et de larmes. (PV)   De craintes et de larmes. (PV) I_icon_minitimeDim 20 Juil 2014 - 6:53


-Si votre sommeil se fait trop agité, faites le moi savoir. Je vous ferais préparais une tisane de plante propice a un sommeil détendu.

Une tisane dont les propriétés lui serviraient à mieux dormir, cela pourrait en fait être utile, mais Cornélia avait toujours eu une santé solide depuis sa naissance et elle n'avait que très peu consommé des herbes aux propriétés médicinales et de plus, elle ne possédait pas un goût très prononcé pour les fluides amers. C'est donc sur cette pensée qu'elle refusa poliment l'idée de la jeune femme avec un sourire un peu triste. Elle préférait encore trouver le sommeil de manière naturelle, même si celui-ci se faisait récalcitrant et capricieux.

-Vous me pardonnerez de ne point avoir mentionner votre présence en ces lieux en vos contrées familiales. Je ne veux pas ajoutée a votre fardeau, mais ne sachant guère ce que les messagers trouveront à leurs arrivées, il n'aurait pas été prudent ni pour vous, ni pour les enfants, de faire part de votre survie et de votre endroit de résidence.

La dame ferma les yeux un moment. Une triste prière alla à sa fidèle servante qui l'avait quitter quelques temps avant le massacre qui avait lieu. Elle espéra que sa bonne amie resterait en sécurité chez elle et qu'elle ne chercherait pas à savoir où elle était où à montrer publiquement de l'intérêt pour sa famille. Non seulement elle se mettrait elle-même en danger, mais aussi celle de sa propre famille et Cornélia ne souhaitait nullement avoir du sang sur les mains.

-Vous avez bien fait, ma dame, souffla-t-elle désespérée. Je dois admettre que je préfère cela ainsi. Je dois rester calme et attendre le bon moment avant de riposter, si riposte il doit y avoir. Je suis... très déçue du comportement du comte.

Déçue? C'était une façon extrêmement polie de dire que cela ne lui aurait pas déranger de voir SA tête à lui planté sur une lance, son sang poisseux dégoulinant sur les beaux pavés de la demeure familiale et son corps jeté aux porcs. Si cet adolescent osait s'en prendre à un seul des membres de sa famille, il allait amèrement le regretter. Cornélia n'était peut-être pas une guerrière, mais elle ne resterait pas là à attendre pendant que celui-ci piétinerait les siens sans vergogne. L'image violente la fit frémir d'horreur, mais les choses étaient ce qu'elles étaient et elle ne pouvait rien faire, pour le moment.

-Comme je vous l'ai dis, nuls remerciements ne m'est nécessaire. Je l'aurais tout aussi bien fait pour quiconque j'aurais pue sauver, mais votre sauvetage ne m'est que plus légitime car vous êtes la sœur d'Oschide. Comment aurais je pue lui faire face a l'avenir, si de passages a Ydril en ces tragiques circonstances, je n'avais pas tout tenter pour venir en aide aux siens.

Un petit sourire curieux ourla le coin de ses lèvres rosées et une lueur d'intérêt miroita dans ses grands yeux vert. L'amitié que partageait cette jeune femme et son frère lui était très étrangère, car son frère n'en avait jamais parler. Peut-être avait-il ses raisons ou peut-être pas, mais Cornélia s'était toujours tenu au courant de la vie et des rencontres de ses frères et sœurs de manière diligente. Elle dû admettre qu'il lui était impossible de tout savoir, mais elle essayait quand même. Les connaissances étaient source de pouvoir et même s'il ne s'agissait que de ragots sans importance, il était toujours bon de savoir.

-Cette amitié que vous partagez avec mon frère me laisse très curieuse, car je connais bien Oschide et j'ai pu voir ses nombreux succès auprès des femmes, dit-elle sous le ton de la confidence.

Personnellement, elle ne ressentait aucune forme d'intimité romantique entre cette femme et son frère, mais elle pouvait bien se tromper aussi. D'après son apparence, elle devina qu'elle était tout à fait le type de son frère aîné. De long cheveux dignes d'une dame, plus grande que la femme moyenne et des courbes aux bons endroits. Elle semblait être aussi en santé et visiblement, elle savait se débrouiller à sa façon. Une femme qui portait l'épée aussi aisément, on ne voyait pas cela à tout les jours et Cornélia avait été bêtement impressionné au cours de leur fuite.

-Votre père serait sans doute mécontent que vous donniez quelques tracas a votre tante n'est ce pas, veuillez dont déjeuner et ainsi évitez a votre tante qu'elle n'ait quelques inquiétudes sur votre santé.

Elle s'était adressée simplement à son neveu, mais les mots amicaux avaient bien fait leur effet. Celui-ci prit place à la table sans rechigner et mangea ce qu'il y avait dans son assiette après avoir saluer brièvement celle qui les avait tous secouru. L'enfant mangea avec un certain appétit le contenu de son assiette, ce qui rassura la tante qui sourit tranquillement dans son coin. Au moins, elle ne manquerait pas de distraction au cours de son séjour en ces jolis lieux. Entre ses propres tracas, le bien-être de son neveu et celui de sa nièce nouvellement née et ses rencontres obligées avec son hôte, elle n'aurait pas le temps de s'ennuyer et peut-être serait-elle en mesure de d'occuper suffisamment son esprit pour ne pas être trop troublée par l'état de sa famille. Oui, Cornélia était inquiète et ne savait pas ce que le destin lui réserverait dans les prochains jours, les prochains mois, mais elle devait prendre soin d'elle même et survivre. C'est ce que son père aurait voulu.

-Je suis très heureuse de la nourrice que vous avez engagée pour ma nièce, celle-ci est très à l'aise dans ce qu'elle fait et ne demande aucune direction, dit Cornélia qui voulu rediriger la conversation vers des sujets plus banals. Pour ce qui est d'Arichis, je préfère m'occuper de son éducation moi-même pour l'instant, je ne souhaite pas vous incommodez davantage.

Elle jeta un regard presque maternel vers le garçon, puis passa quelques doigts sur son joli visage juvénile. Celui-ci avait terminé son assiette, certainement dû à un mélange d'appétit et d'intérêt pour ce qui était advenu du patriarche de la famille et d'Oscario. Cornélia réussit à manger complètement sa brioche, puis bu quelques gorgées d'un thé délicieux dont la fragrance lui effleurait agréablement les narines. Elle essuya gracieusement sa bouche avec la serviette de table qu'elle avait posé précédemment sur ses genoux, puis posa ensuite ses mains sur ses cuisses, prête à passer au sujet que brûlait les lèvres de son neveu. Il était assez vieux pour comprendre, ce qui la chagrina un peu, mais il était sa famille et la famille se devait de se faire la vérité et se soutenir. Tel était la force des Anoszia.

-Jeune Arichis, je dois spécifier que nous nous retrouvons en temps fortement troublés, commença la jeune femme sur un ton doux, car il ne servait à rien de lui dévoiler ouvertement ses inquiétudes. Ton grand-père et ton père, ainsi que d'autre des nôtres sont présentement emprisonnés par le comte Alastein de Systolie, tu te souviens de ce garçon, n'est-ce pas?

Elle n'avait pas envie de dire «homme» ou «jeune homme», car elle ne voyait plus du tout le comte de cette façon et éprouvait que du dégoût pour ce gamin qui s'en était prit aux siens. Encore une fois, son neveu n'avait pas besoin de savoir ce qu'elle ressentait personnellement envers le comte.

-Heureusement pour nous, ma dame Angelina est venu à notre aide et nous pouvons lui faire confiance, car elle est une amie de ton oncle, Oschide et une amie de la famille, ajouta-t-elle en jeta un regard emplit de confiance vers leur sauveuse. Ne t'inquiète pas à propos des nôtres et de ton père, je suis certaine qu'ils sont en sécurité.

Pour le moment...

-Le comte ne fera rien de plus irrationnel qu'il ne l'a déjà fait, affirma-t-elle même si elle n'y croyait plus vraiment. D'après le comportement qu'il avait eu envers les siens lors du banquet, elle devina que le garçon était maintenant un seigneur imprévisible et immature. Tout ira bien, dit-elle finalement pour rassurer son neveu ainsi qu'elle-même.

Elle répondit ensuite aux questions de son neveu comme elle le pu. Cornélia possédait elle-même que très peu d'informations officielles, mais elle fit de son mieux et ne dit que la vérité, aussi sanglante qu'elle avait pu être. Au bout d'une demi-heure, lorsque la curiosité du jeune Arichis fut satisfaite, Cornélia le congédia et lui permit d'aller auprès de sa petite sœur. L'Anoszia était soulagée de voir que la petite présence ne dérangeait pas les habitudes et le comportement de son neveu, contrairement à Oschide lorsque Cécyllia était née bien des années plus tôt. Heureusement aujourd'hui, tout était arrangé.

Ayant le bec sucré, Cornélia se permit une deuxième brioche et une nouvelle tasse de thé, dégusta le précieux nectar et le petit gâteau appétissant en silence, puis lorsqu'elle eut terminé et après avoir nettoyé ses lèvres, elle leva un regard sérieux vers son hôte.


-Dites moi, ma dame, dit la dame sous un ton suspicieux. Sauriez-vous m'apprendre à manier l'arc?

Oui, c'était bien la question qu'elle avait posée et non elle ne se sentait nullement embarrassé par son étrange demande. Évidemment, cette question ne devait pas réellement dérangé son hôte puisque celle-ci avait des connaissances en matière d'armes qui n'étaient pas très communes pour les femmes.

-Il s'agit d'une chose que mon père a toujours osé me refuser, mais celui-ci n'est pas là et si quelqu'un doit mettre une flèche dans le crâne de ce comte un jour, j'espère bien être cette personne, déclara la jeune femme avec un certain feu dans le regard.
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MessageSujet: Re: De craintes et de larmes. (PV)   De craintes et de larmes. (PV) I_icon_minitimeDim 20 Juil 2014 - 14:16


-Vous avez bien fait, ma dame. Je dois admettre que je préfère cela ainsi. Je dois rester calme et attendre le bon moment avant de riposter, si riposte il doit y avoir. Je suis... très déçue du comportement du comte.

Ange lui répondit d'un sourire triste alors que son esprit se perdait en des souvenirs troubles. Des déceptions, elle en avait eu elle même plus qu'a son tour. Particulièrement dans l'antre de la noblesse ou elle avait vue plus d'un homme se laissait corrompre par le nectar venimeux du pouvoir. La richesse, les complots et une bonne position pouvaient parfois conduire au pire, elle ne l'avait que trop vue. Ydril ne l'avait que trop vue. Je crains ma damoiselle que ce genre de massacre soit inscrit dans les pavés d'ydril. Sous eux se déversent encore le sang d'innocent de temps passés. Vous deviez alors être encore bien jeune, mais ce n'est malheureusement point le premier massacre au cœur d'Ydril auquel j'assiste. C'était pour tout dire le troisième, constata t'elle douloureusement pour elle même. Deux fois par la folie d'un homme et la première fois par une attaque sournoise Drow qui avait laissé la péninsule dans l'émoi. De bien nombreuses années avaient passés depuis, c'était la le temps ou sa vie avait encore un semblant de simplicité, si tenter qu'elle ai été simple un jour.

Son cœur se serra a la pensée des pauvres malheureux qui avaient péris a Ydril, combien étaient morts, combien de femmes avait été violer sous la folie d'un enfant pas encore suffisamment homme pour se rendre compte du massacre sanglant qu'il perpétrait .. Du moins étais ce la la seule excuse que l'on pouvait lui donner pour la monstruosité de son crime. Ces pauvres innocents étaient tous de parfaits inconnus pour elle, cela la touchait néanmoins alors elle ne pouvait que craindre les répercutions que cela pouvait avoir sur la sœur d'Oschide. Elle avait du perdre des amis .. Peut être même de la famille. Mais cela était la pire des hypothèses et elle ne voulait pas y penser. Non Oschide ne reviendrait pas pour ne découvrir rien d'autres que des cendres et des tombes .. Car bien sur, il reviendrait .. Il le fallait. Oui tout deux reviendrait vivant, Oschide et Sickert, tout deux prisonniers des affres de la guerre et dont elle n'avait aucune nouvelles. Mais qu'importe, ils étaient saufs, elle se devait d'y croire, sans quoi c'est son univers entier qui pourrait bien s'écrouler.

-Cette amitié que vous partagez avec mon frère me laisse très curieuse, car je connais bien Oschide et j'ai pu voir ses nombreux succès auprès des femmes.

Un grand sourire éclaire son visage, fort reconnaissante de la distraction bienvenue que lui accorder la damoiselle de par ses mots, elle chassa ses tristes pensées pour lui répondre avec amusement. Disons qu'a l'époque de nos 16 ans, votre frère enhardi par son grand succès auprès des dames a tenter de me voler quelque chose que je n'étais point disposée a lui laisser prendre. Il n'a obtenue qu'une gifle et une belle humiliation. Avec les années, je pense qu'il ne m'en a finalement point tenue rigueur .. Hésitant a raconter la suite, elle décida malgré tout de poursuivre afin de donner a la damoiselle un sujet de pensées autres que celui de ses craintes pour sa famille. Mais ça il m'a fallut de nombreuses années pour le découvrir, je ne l'ai revue que prés de 5 ans plus tard, des événements tragiques nous ont réunis. Ce fut les prémisses d'une amitié solide. Probablement que sans cette amitié, je n'aurais pas eu la force de poursuivre dans les sombres années qui ont fait ma vie a une certaine époque. Dit t'elle le regard lumineux. Votre frère est un homme remarquable quand il n’essaie pas d'abuser de son charme sur des dames non consentantes. Il était plus qu'un homme remarquable a ses yeux, il était son meilleur ami, il avait fait pour elle plus qu'aucun autre et il avait fallu que le monde dans sa cruauté l’envoi dans les affres de la guerre avant qu'ils n'aient pus se retrouver.

-Je suis très heureuse de la nourrice que vous avez engagée pour ma nièce, celle-ci est très à l'aise dans ce qu'elle fait et ne demande aucune direction. Pour ce qui est d'Arichis, je préfère m'occuper de son éducation moi-même pour l'instant, je ne souhaite pas vous incommodez davantage.

Ma damoiselle, je suis contente que ces dispositions soient a votre convenance, il fait bien longtemps qu'il n'y' a plus eu d'enfants dans ces lieux. Sachez que pour Arichis, nous ferons selon vos désirs mais il ne m'incommoderez en rien de vous faire mander un précepteur pour lui. Jetant un œil au bambin qui dévorait son déjeuner de bon appétit, elle poursuivit. A l'étage nous avons une salle d'étude qui ne demande qu'a servir. La dites salle n'avait certes pas servie depuis des années, elle avait a dire a vrai avec Ambre était la dernière a l'avoir utiliser. Pourtant elle était toujours prête a accueillir de jeunes gens en soif de connaissance. Un jour peut être songea t'elle soudain mélancolique, sans qu'elle n'en comprenne au juste la cause .. Ou plutôt sans qu'elle ne veuille s'en admettre la cause.  

Son regard se teinta de la mélancolie de son esprit quand elle écouta la damoiselle d'Anoszia expliqué au jeune garçon qu'était son neveu, la triste situation des siens. Il était accablant que si jeune, il porte déjà sur ses épaules pareil fardeau, mais ainsi aller le monde dans lequel ils évoluaient. Puis sous l’inquiétude de ses tragiques instants et malgré les pertes déjà causer, il y'avait encore l'espoir que les Anoszia aient survécus. L'espoir était des plus incertains certes, mais il était encore permis. Le jeune garçon resta sérieux tout le long de la discutions, ses épaules se relevant a mesure que sa tante parlait alors que l'on aurait pu attendre de lui de façon logique, le contraire. Mais c'était un Anoszia et malgré son jeune age, il en avait la fierté. Il lui rappelait tellement son père et ses oncles, encore plus de par son beau regard bleu caractéristiques aux hommes de la famille. Quand le bambin se leva, visiblement fort désireux de rejoindre sa toute nouvelle et jeune sœur, elle le suivit affectueusement du regard. Il ne serait désormais plus jamais tout a fait un enfant, cela lui avait été voler, arracher en même temps que le destin avait pris sa mère. Néanmoins, elle espérait que pour lui viendrait a nouveau des jours heureux. Se tournant a nouveau vers la damoiselle d'Anoszia, elle lui adressa un sourire, toute trace de mélancolie disparue ou du moins enfuie a l’abri des regards. C'est un petit homme courageux et fier, il doit faire la fierté de votre famille.

-Dites moi, ma dame. Sauriez-vous m'apprendre à manier l'arc?

Bien qu'en laissa rien paraître la question eu tout d'abord l'art de la surprendre, une damoiselle de la maison des Anoszia une arme en main, voila qui était difficile a imaginer. Mais au vu du courage dont la damoiselle avait preuve et des récents tragiques événement, cela n'avait finalement rien d'étonnant, de plus mieux valait qu'elle mette son énergie dans ce genre d'exercice plutôt que dans les regrets et la colère. Il lui fallait un exutoire pour tout cela et le tir a l'arc pourrait s'avérer en être un bon. Je ne suis pas aussi bonne au maniement de l'arc que je le suis au maniement de l'épée, mais ma chère Ambre m'en appris l'art et je me ferais une joie de vous transmettre ce savoir. A la mention de sa chère Ambre, son cœur se serra douloureusement, le temps des illusions étaient passés depuis bien longtemps, Ambre n'était plus, il avait fallut s'y résoudre. Il y'a au sous sol, une salle parfaitement équipé pour que nous, nous y entraînions. Autour d'elle, le petit personnel des cuisines s'agitaient, le petit déjeuner était terminé et il était temps de débarrasser. Dehors le jour pointer pleinement dans le ciel.

-Il s'agit d'une chose que mon père a toujours osé me refuser, mais celui-ci n'est pas là et si quelqu'un doit mettre une flèche dans le crâne de ce comte un jour, j'espère bien être cette personne.

Elle comprenait parfaitement la rage sommes toute naturelle, qu'elle décelait dans le regard de Cornelia. Néanmoins elle savait que la rage, la colère et les désirs de vengeance n'amenaient jamais rien de bon. Ces sentiments la n'étaient la que pour vous tromper, cachant par la même les véritables émotions ayant besoin d’êtres ressenties et non pas enfuies. Une dure leçon qu'elle avait mit bien trop de temps a apprendre. C'est don d'une voix douce qu'elle tenta de le faire comprendre a son invitée, espérant ne point la froisser par ses mots.Je comprends votre peine, votre colère est plus que justifiée, mais je vous pris ma damoiselle de ne pas vous perdre sur les sentiers de la vengeance. Ils sont souvent destructeurs et vous y perdrez plus que vous n'y gagnerez. Pensez a votre famille, ce n'est point la ce qu'ils voudraient pour vous. Son regard se détendit et elle poursuivit d'une voix moins grave. Néanmoins, il m'est d'avis que toute damoiselle doit être en mesure de se défendre, pour tout vous dire comme de bien entendu, mon père ne m'avait jamais donné son accord pour le maniement des armes, il me l'avait même parfaitement défendu, mais parfois une dame doit savoir se passer de permission. Un clin d’œil et un délicat sourire. Vous trouverez dans les armoires de la chambre que vous occupez, une tenue plus appropriée au tir a l'arc, n'hésitez pas a vous servir. Puis quand vous le désirerez, vous n'aurait qu'a me rejoindre dans la salle d'arme et nous pourrons commencés. Elle marqua un temps d’arrêt. Du moins bien sur, si vous vous y sentez d'attaque dés aujourd'hui. C'est la damoiselle d'Anoszia qui en avait certes fait la demande, mais elle ne voulait en rien l'inciter a quoi que ce soit, sans qu'elle ne soit sur d'en avoir pleinement envie. Ne point avoir a demander permission était chose a laquelle on prenait vite gout et qui appeler ensuite a plus de libertés. Elle ne voulait pas que quand viendrait le temps pour la sœur d'Oschide de rejoindre a nouveau une cage dorée, elle ait a en souffrir.
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MessageSujet: Re: De craintes et de larmes. (PV)   De craintes et de larmes. (PV) I_icon_minitimeMer 23 Juil 2014 - 16:20


-Disons qu'a l'époque de nos 16 ans, votre frère enhardi par son grand succès auprès des dames a tenter de me voler quelque chose que je n'étais point disposée a lui laisser prendre. Il n'a obtenue qu'une gifle et une belle humiliation. Avec les années, je pense qu'il ne m'en a finalement point tenue rigueur ...

Il y eu un long silence pendant lequel Cornélia considéra le joli visage de son hôte, les yeux clignant à plusieurs reprises sous l'incrédulité. Elle imaginait cette dame aux connaissances peu communes pour les femmes de leur époque ainsi que son frère aîné un peu plus jeune, au sommet de leur fébrile adolescence, puis s'illustra un Oschide un peu penaud se prendre une gifle royale de la part d'une belle étrangère assaillit par sa confiance de mâle séduction. Sous cette image amusante qui assaillit son esprit, Cornélia éclata d'un bon rire sonore. Remarquant qu'elle riait peut-être un peu trop fort pour son statut de dame, elle porta ses doigts gracieux à ses lèvres et dissimula son rire du mieux qu'elle le pu.

-Oschide! s'esclaffa-t-elle. Giflé par vous? Cela est la plus belle histoire que j'ai entendu depuis des années!

Son éclat de rire était si fort et incessant qu'elle se mit à avoir mal au ventre. Les jours rougies, elle tenta de se calmer du mieux qu'elle le pu avec une grâce qui n'existait soudainement plus chez elle.

-Quand nous étions plus jeunes, je devais toujours remettre mes frères à leur place, notre mère était absente, voyez-vous! pouffa-t-elle. Je vois que je ne suis pas la seule donneuse de baffes ici, vous avez bien fait! Cela a certainement dû remettre ses idées à leur place!

Cornélia finit par reprendre son calme, inspira, puis expira lourdement. Cela faisait du bien de rire bêtement et simplement du passé de son grand frère. Tient, il lui manquait aussi, celui-là. Elle ne l'avait pas revu depuis son allée à Diantra et le début de sa campagne dans le nord. La dame espérait sincèrement qu'il était sain et sauf aujourd'hui. Qui sait, peut-être ramènerait-il une épouse à la maison?

-Mais ça il m'a fallut de nombreuses années pour le découvrir, je ne l'ai revue que prés de 5 ans plus tard, des événements tragiques nous ont réunis. Ce fut les prémisses d'une amitié solide. Probablement que sans cette amitié, je n'aurais pas eu la force de poursuivre dans les sombres années qui ont fait ma vie a une certaine époque, déclara ensuite son hôte avec une étrange lueur dans le regard. Votre frère est un homme remarquable quand il n’essaie pas d'abuser de son charme sur des dames non consentantes.

Son cœur rata un bond et elle porta un main tremblante sur sa poitrine, là où était l'emplacement de son cœur. Elle répondit à Ange avec un sourire chaleureux, celui d'une sœur qui aimait et respectait énormément son grand frère.

-Oui, il s'agit d'un homme remarquable, souffla-t-elle doucement, le regard prit dans le vide de sa tasse de thé. Dommage que notre père  ne puisse le voir ainsi et si Oschide pouvait prendre une épouse aussi! À ce rythme, il n'y aura que Oscario et Sisyphe pour poursuivre notre lignée!

Le relation entre Oschide et leur père, patriarche de la famille était conflictuelle, il ne servait à rien de nier cette réalité, mais elle savait que son grand frère avait beaucoup de respect pour la figure paternelle et Arichis, quant à lui, appréciait suffisamment son fils aîné, à sa façon. En fait, il était évident que leur père ne cherchait qu'à pousser son aîné par un destin plus prometteur, quelque chose que ferait tout père respectable. Dans tout les cas, il était plutôt difficile de se détester réellement entre Anoszia, la famille comptant plus que tout parmi ses membres.

Quelques minutes plus tard, Cornélia s'était mise à expliquer la situation à son jeune neveu. Il avait été compréhensif, ce qui ne l'étonna pas vu l'éducation qu'avait reçu le garçon. Elle apprécia le silence poli de son hôte au cours de cet entretien douloureux, puis lui sourit doucement lorsqu'elle remarqua à voix haute le courage du jeune adolescent.  L'Anoszia jeta un regard inquiet vers la direction qu'avait prise le petit Arichis après s'être retiré.


-Un petit homme courageux, certes, rétorqua la jeune femme, mais ce n'est encore qu'un enfant! J'aurais tant souhaiter qu'il puisse encore jouer innocemment ou être aux côtés de son père... et sa mère.

Son cœur se contracta sous cette triste pensée. Elle avait recueillit quelques trucs sur le corps de Cynn, mais elle aurait davantage préféré apporté le corps inerte avec elle. Il était de son devoir de fournir une sépulture convenable à une dame de son rang, mais surtout à la mère d'Arichis le jeune et l'épouse de son frère, et ce, même si celui-ci ne l'avait jamais réellement aimé.

-La douleur ne partira sans doute jamais, déclara-t-elle finalement. Toutefois, avec le temps, il lui fera une place.

Ensuite, la dame avait mentionné qu'elle souhaitait apprendre à maîtriser l'arc, une arme à distance par excellence! Il s'agissait d'une arme que Cornélia avait toujours trouvé joli et fascinante de loin. Chaque fois que ses frères frappaient le centre d'une cible, elle avait toujours été bêtement impressionné, mais lorsqu'elle avait demandé la permission à son père qu'elle adorait tant, elle s'était frappée de force à un refus catégorique. Elle avait rechigné, avait boudé, mais avec le temps, elle avait oublié l'idée et avait pardonné ce vilain refus de la part de son père. Au moins la laissait-il s'amuser dans la volière et élever ses propres oiseaux de proie et participer à la chasse avec ceux-ci.

-Je ne suis pas aussi bonne au maniement de l'arc que je le suis au maniement de l'épée, mais ma chère Ambre m'en appris l'art et je me ferais une joie de vous transmettre ce savoir.

Quelle modestie! Cornélia lui décocha un sourire en coin. Peut-être ne maîtrisait pas aussi bien l'arc que l'épée, mais elle le maîtrisait certainement mieux que la noble Anoszia qui se tenait fébrile devant elle. La dame fut néanmoins plus que satisfaite ne pas être face à un refus comme le lui avait fait subir son père de nombreuses années plus tôt.

-Je comprends votre peine, votre colère est plus que justifiée, mais je vous pris ma damoiselle de ne pas vous perdre sur les sentiers de la vengeance. Ils sont souvent destructeurs et vous y perdrez plus que vous n'y gagnerez. Pensez a votre famille, ce n'est point la ce qu'ils voudraient pour vous.

Cornélia soupira doucement. Les mots de son hôte avaient fait leur effet, mais sa résolution était déjà faite. Elle se contenta de sourire de manière rassurante à l'amie de son frère.

-Je comprend ce que vous dites, ma dame, mais s'il y a une chose que ma famille souhaiterait, c'est d'avoir le talent et la force de protéger les miens, dit-elle doucement. Cependant, avant de recevoir un sermon de votre part, commençons par voir si j'arrive tout d'abord à tenir un arc entre mes mains, voulez-vous? ajouta-elle ensuite avec une pointe d'humour innocente afin de détendre l'atmosphère plutôt sérieux qui s'était établit entre elles.

Elle se leva en même que son hôte, décidée à apprendre l'art de décocher une flèche et devenir maître en la matière. Sa famille ne seraient peut-être pas d'accord avec ce choix, mais c'est ce qu'elle désirait le plus en ce moment et ils n'auraient qu'à vivre avec. Pour une femme, porter une arme ne la rendait pas moins dame, elle devenait seulement plus apte à protéger ses proches.

Ange lui indiqua qu'une tenue plus appropriée l'attendrait dans la chambre qui lui avait été destiné à leur arrivée à la demeure de son hôte. Elle hocha vivement la tête. « Habiller moi comme un homme, s'il le faut! » pensa-t-elle véhément. «Je suis prête à tout!»


-Du moins bien sur, si vous vous y sentez d'attaque dés aujourd'hui.

Un sourire moqueur ourla le coin de ses lèvres rosées. Oui, il s'y sentait d'attaque pour aujourd'hui! Peut-être même arriverait-elle à atteindre une cible! Quoique, elle savait bien que le tir à l'arc n'était pas aussi facile qu'il ne le paraissait.

-J'y serrai dans une demi-heure! dit-elle simplement avant de la saluer poliment en inclinant doucement la tête et en faisant une courte révérence.

Elle se dirigea ensuite avec entrain vers les beaux escaliers. Son pas était enjoué et elle sautillait presque vers sa chambre d'invité, telle une enfante prête à recevoir un cadeau attendu depuis longtemps. Cornélia arriva dans sa chambre et fouilla la garde-robe aux multiples étoffes. Elle trouva ce qu'elle considéra être plus confortable pour l'activité à laquelle elle s'apprêtait à se soumettre. Elle enfila un pantalon aux allures masculines, mais dont la forme et la taille avaient été modifiée pour plaire au corps d'une femme. Il se vêtit ensuite d'une chemise un peu trop large, mais cela s'arrangea rapidement lorsqu'elle souligna sa tête avec un corset brunâtre simple sans décoration. Cornélia s'observa ensuite longuement dans le miroir, stupéfaite par les vêtements qu'elle portait.

-Quelle bizarrerie! s'exclama-t-elle devant son reflet.

Ne possédant pas des chaussures plus appropriées pour l'exercice ou de bottes, Cornélia conserva ses chaussures à petits talons typiquement féminins. Elle avait bien cherché pour ses souliers plus aptes dans la garde-robe, mais leur ancienne propriétaire avec des pieds légèrement plus grand que les siens et Cornélia voulait éviter de tomber dans les escaliers dans des chaussures trop grandes pour elle.

Elle dû demander de l'aide à une servante pour se rendre à la salle d'arme dont avait parlé Ange quelques minutes plus tôt. C'est avec une démarche un peu maladroite qu'elle débarqua finalement dans la large pièce. Cornélia lança un regard impressionné vers le décor étranger qui l'entourait, puis marcha rapidement vers son hôte.


-Regardez, je suis habillée comme vous! dit-elle avec un sourire amusé, mais sans aucun dédain. En fait, Cornélia commençait même à apprécier le mouvement libre et direct que lui procurait le vêtement masculin. C'est étrange comme sensation, le seul vêtement que j'ai porté ressemblant à cela est bien le sous-vêtement féminin.

Elle n'était pas gênée de dire pareille chose scandaleuse puisqu'il n'y avait que elles, femmes, dans cette grande pièce qui autrefois avait dû être réservé à des générations d'hommes forts et entraînés diligemment.
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MessageSujet: Re: De craintes et de larmes. (PV)   De craintes et de larmes. (PV) I_icon_minitimeMer 23 Juil 2014 - 23:12


Voir et entendre Cornélia rire, en même temps que lui faire plaisir, cela lui fit un bien fou. Cela voulait dire deux choses, que malgré le chagrin qui devait être sien, la sœur d'Oschide saurait poursuivre son chemin, ce qui était un soulagement. Et plus important, cela voulait dire que envers et contre tout, la vie continuait. Il était bon de s'en souvenir avec pareils moments. La mélancolie, la colère et les regrets étant des adversaires fort redoutables quand on ne prenait pas garde a eux. Le rire, le bonheur restaient les seules armes efficaces. Malgré cette triste nuit a Ydril, malgré les pertes, malgré ce qui en découlerait a l'avenir, il fallait regarder vers l'avenir. C'est dont tout sourire et le cœur un peu plus léger qu'elle lui répondit.

C'est visiblement un sujet qui fait beaucoup rire votre fratrie, Sysiphe a, a peu de chose prés eu la même réaction que vous a la mention de ce souvenir. Elle se demanda un instant, si elle avait déjà eu le loisir de mentionner a la damoiselle qu'elle connaissait ses autres frères. Qu'importe que cela a dire vrai, nul secrets la dedans et elle s'était sans doute montrer suffisamment digne de confiance sans qu'elle n'y voit a mal. Je ne saurais vous dire si ça a eu l'art de lui remettre les idées en place, je l'ai ensuite planter la, séance tenante. Mais ce que je peux vous dire, c'est que j'ai fais forte impression, sans doute de par cette gifle. Quand est venu le temps de nous revoir, alors que prés de 5 années avaient passés, il ne m'avait point oublier. A ce souvenir, son regard se tinta de nostalgie. Son vieil ami lui manquait, ça et aussi le fait de le savoir bien loin, pris dans les affres de la guerre. N'en n'avoir nulles nouvelles, n'aidait pas pour sur. Elle se fit sermon a elle même, l'heure n'était point a pareilles pensées. Si elle s’efforçait de sortir Cornélia de sa peine, ce n'était pas pour s'y voir plonger elle même.

Dommage que notre père ne puisse le voir ainsi et si Oschide pouvait prendre une épouse aussi! À ce rythme, il n'y aura que Oscario et Sisyphe pour poursuivre notre lignée!

Elle haussa un sourcil face a ces paroles, bien malgré elle pour tout dire. Si la première partie n'était point un mystère, la seconde elle, l'étonna. Pourtant il était sans doute naturel que la famille d'Oschide est ce genre d'aspiration pour lui. Ils avaient tout deux 28 ans et d'ordinaire, selon leurs rangs, a cet age la les gens étaient mariés et avaient déjà leurs premier héritier, si ce n'est plus. Le mariage, ce rêve lui semblait bien lointain pour sa part. Quels espoirs pouvaient elle encore mettre en cela ? Pas qu'elle soit désireuse de finir sa vie seule, mais elle préférait ne pas se bercer d'illusions au vu de sa vie sentimentale plus que désastreuse, pour ne pas dire chaotique. Il n'y avait jamais eu que deux hommes dans sa vie, et il semblait désormais évident qu'elle ne ferait sa vie avec aucun des deux. Parfois les sentiments, la persévérance et les épreuves surmontées ne suffisaient pas a vous faire sortir gagnant, surtout pas quand ce n'est pas vous qui aviez les rênes en main. Ses pensées la menèrent bientôt vers Haize, une fois encore elle se fit violence pour ne point s'égarer sur les sentiers de la mélancolie. La blessure était encore trop récente pour qu'elle puisse y penser sans que ce ne lui soit douloureux.

-Un petit homme courageux, certes, mais ce n'est encore qu'un enfant! J'aurais tant souhaiter qu'il puisse encore jouer innocemment ou être aux côtés de son père... et sa mère.

Sa mère, cette femme qu'elle n'avait pas pue sauver. Curieusement, elle la poursuivait dans ses cauchemars, allant jusqu’à une fois éveillée lui mettre le doute de la culpabilité. N'aurait t'elle pas pue la sauver ? Certes elle avait fait au mieux. Certes c'est l'accouchement qui l'avait tué et non pas une quelconque blessure ou maladie. Mais il y'avait eu ce bref instant quand elle fut délivrée de l'enfant, n'aurait elle pas pue alors se servir de son don a ce moment la ? Dans la confusion, l'agitation, l'hésitation du moment, elle n'y avait même pas songer et c'était sans doute de cela dont elle se voulait le plus. Bien qu'au demeurant l'avoir sauver, aurait bien risquer de les faire tous tuer, puisqu'elle même n'aurait guère plus était en état de les sortir d'Ydril. Mais a dire vrai son sentiment de culpabilité se soucier bien peu de ce genre de considérations. Il faut garder espoir quand au fait qu'il retrouvera son père. Mais je crains qu'en effet, jamais rien ne puisse lui rendre l'innocence et l'insouciance qu'il a perdu il y'a quelques jours en même temps qu'il a perdu sa mère. Le monde est un endroit cruel et la façon d'apprendre cette leçon est toujours douloureuse.

-La douleur ne partira sans doute jamais. Toutefois, avec le temps, il lui fera une place.

Les paroles de la damoiselle d'Anoszia trouvèrent un douloureux échos en elle. Elle avait raison, que l'on le veuille ou non, avec le temps, on s'habituait a toutes choses même au manque et a la douleur. Quand bien même cela nous changer a jamais, la tristesse et le chagrin finissaient par devenir un sentiment familier qui lui même finissait par faire parti de vous. Elle l'avait expérimentée plus que de raisons, a tel point qu'aujourd'hui il était probable qu'elle soit moins familière aux bonheur qu'elle ne l'était aux épreuves de la vie. Par chance la discutions sur les aspiration de Cornelia quand au tir a l'arc eurent vite fait de les tirer toutes deux de la mélancolie palpable qui enveloppait leurs discutions.

-Je comprend ce que vous dites, ma dame, mais s'il y a une chose que ma famille souhaiterait, c'est d'avoir le talent et la force de protéger les miens. Cependant, avant de recevoir un sermon de votre part, commençons par voir si j'arrive tout d'abord à tenir un arc entre mes mains, voulez-vous?

Têtue et volontaire et avec un bon brin d’espièglerie, elle lui rappela curieusement sa chère Ambre en l'instant. Pendant toutes ses années de fuite, années passées a refuser sa mort, elle avait souffert chaque jour de la peine causer par sa disparition. Mais curieusement, elle ne lui avait jamais autant manquer que depuis qu'elle avait acceptée d'en faire son deuil. La protection et l'attaque sont deux choses bien différentes. Veillez a ne jamais l'oubliez, voulez vous. Elle lui adressa un chaleureux sourire avant de poser sa main sur la sienne, ajoutant avec un clin d’œil. Je serais bien mal placée pour vous faire quelconque sermon. Regardez moi. Elle désigna sa tenue, l'air véritablement ravie. Je pense que je suis le dernier des modèles que votre père voudrez vous voir suivre, mais qui suis je pour aller contre votre volonté ... Puis vous l'avez dis vous même. Pour l'heure, il n'est point la. Je vous enseignerais dont tout ce que je sais du tir a l'arc pour ce qu'il en vaut de cela.

Elle laissa ensuite la damoiselle regagnait la chambre qui serait sienne le temps de sa présence au manoir et pris soin de consulter les quelques missives arrivaient en son absence. Son retour commençait a faire du bruit. Qu'elle le veuille ou non, elle ne pourrait pas toujours rester dans l'ombre. Bientôt sa réapparition arriverait sans doute jusqu'aux oreilles de la nouvelle duchesse et alors advienne que pourra. Après tout, si elle laissait un jeune comte manipulable, commettre folies et meurtres en bonne marionnette qu'il était entre les mains de ses conseillers, que pourrait elle bien avoir a faire de sa présence a nouveau en Soltariel ? Pourtant, inutile de se voiler la face, un jour il faudrait bien la croiser, celle qui de par les rumeurs étaient loin d'avoir portrait flatteur. Mais l'heure n'y était pas encore, s'en inquiétait plutôt que de raisons, ne la mènerait nul part.

Quand Cornélia vint la rejoindre a la salle d'armes, elle était en train de viser avec justesse une cible installée a l'autre bout de la pièce. Quand elle se tourna pour contempler la damoiselle d'Anoszia, elle ne put s’empêcher d'afficher un large sourire, la transformation était pour ainsi dire des plus troublantes mais aussi des plus réussies. Elle portait plutôt bien la tenue, s'y mouvant avec aisance, si ce n'est encore avec un peu trop de grâce de par les chaussures de dame qu’elle portait encore aux pieds. Oschide s'amuserait probablement de la voir ainsi, pour leur père par contre, probable qu'il exigerait séance tenante la tête de la dame de Solaria pour avoir pratiquer quelques actes de sorcellerie sur sa fille bien aimer. Vous portez la tenue gracieusement ma damoiselle. un clin d’œil. N'est ce pas bien plus agréable qu'un imposante robe d’apparat ? Elle ne releva pas l'allusion sur les sous vêtements, pour la simple raison qu'elle ne devait pas porter le même genre de tenue de nuit. Néanmoins les paroles de Cornélia la firent sourire, la damoiselle avait du caractère et c n'était pas pour lui déplaire. Sous ses airs timides de noble soumise, dormait pour sur une fougueuse jeune femme en soif de libertés. Probable qu'il suffirait d'un rien pour qu'elle ne se révèle a elle même et ce rien avait peut être bien été Ydril. Auriez eu vous quelque soucis a vous chausser ? Je crains que ce ne vous soit guère pratique pour l'entrainement.

Elle alla reposée son arc sur son présentoir et s'en saisie d'un autre, plus petit, plus fin et la corde plus souple. Elle tendit ce dernier a Cornelia. Prenez le, vous devez bien l'avoir en main, vous devez apprendre a faire corps avec lui avant même d'effleurer l'idée de lui faire décocher une flèche. Une fois que la damoiselle s'en fut saisie, elle se glissa derrière elle pour poser l'arc entre ses mains et lui faire adopter une position adéquate. L'arc doit devenir un prolongement de votre bras. Vous devez le tendre avec force puis le relâcher avec précision. Votre regard ne doit plus rien voir d'autre que la cible. Imaginez la trajectoire de votre flèche, quand elle sera parfaite, tirée. Elle alla se saisir d'une flèche qu'elle donna a Cornelia puis alla rapprocher la cible afin que ce ne soit pas trop difficile, après tout c'était la, la toute première fois qu'elle touchait un arc. Une fois ceci fait, elle s'éloigna prestement d'un pas, puis d'un autre et encore d'un autre, de façon fort comique jusqu’à en faire sourire la future archère. Le but était qu'elle ne se mette pas trop de pression, sans quoi, elle n'atteindrait jamais sa cible. Elle le savait, par ce que quelques années en arrière, elle avait était précisément a sa place, tenant ce même arc entre ses mains pendant que sa chère cousine essayait de la détendre tout en lui inculquant son savoir faire. Aujourd'hui c'était a son tour de le faire avec Cornelia et bien que ce ne soit pas sans une certaine nostalgie, cela lui donnait bien plus de plaisir encore.
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MessageSujet: Re: De craintes et de larmes. (PV)   De craintes et de larmes. (PV) I_icon_minitimeSam 9 Aoû 2014 - 21:39


Son hôte l'avait accueilli avec un large et agréable sourire. Cornélia, ravi, ne pouvait s'empêcher d'écarter ses bras et admirer la façon dont retombait les manches masculines et la ceinture un peu longue qui permettait de retenir son pantalon en place. Ses frères se moqueraient gentiment de sa nouvelle apparence, mais son père ne serait pas aussi ravi qu'eux. Elle le voyait bien exigé qu'elle se change immédiatement et montrer au monde qu'elle genre de dame elle était.

-Vous portez la tenue gracieusement ma damoiselle, la complimenta Ange en lui adressant un clin d'œil amical. N'est ce pas bien plus agréable qu'un imposante robe d’apparat ? La dernière remarque lui tira un sourire enjoué. Cornélia adorait sa garde-robe, ses corsets luxueux, ses jupons délicats et ses tenues soyeuses à la dernière mode. Toutefois, elle devait admettre que ces vêtements masculins lui apportaient un nouveau type de confort. L'Anoszia se voyait bien courir dans les prairies, affublée de pareilles tenues.

-Plus agréable? Je ne sais pas, admit la jeune dame en tournoyant sur elle-même, se plaisant à voir le vêtement resté en place contrairement à une large jupe dans laquelle il était facile de s'empêtrer. Cependant, je me plais fort bien dans ses vêtements, je demanderais à une couturière de me concevoir des habits similaires.

-Auriez eu vous quelque soucis a vous chausser ? Je crains que ce ne vous soit guère pratique pour l'entrainement.

Ce commentaire la fit sourire et elle hocha doucement la tête.

-Je crains que la personne dont j'ai dévalisé la garde-robe possédait des pieds sensiblement plus grands que les miens, rétorqua la jeune dame avec un doux sourire. Mes chaussures devront faire l'affaire. Heureusement que le tir à l'arc ne me demande pas de courir partout.

Son hôte déposa l'arc qu'elle avait en main sur un présentoir et en saisit un autre. En comparant les deux objets, elle remarqua immédiatement qu'un celui-ci possédait une corde plus souple. Cornélia était une débutante, cela ferait bien l'affaire.

-Prenez le, vous devez bien l'avoir en main, vous devez apprendre a faire corps avec lui avant même d'effleurer l'idée de lui faire décocher une flèche.

Cornélia se saisit rapidement de l'arc, le soupesa et titilla la corde du bout de ses bras. Elle su aussitôt que ces premiers essais offriraient de piètres résultats. Ange se glissa alors derrière elle et corrigea sa pose. Cornélia redressa son échine et corrigea sa position comme son hôte le lui enseigna.

-L'arc doit devenir un prolongement de votre bras. Vous devez le tendre avec force puis le relâcher avec précision. Votre regard ne doit plus rien voir d'autre que la cible. Imaginez la trajectoire de votre flèche, quand elle sera parfaite, tirée.

La jeune femme lui offrit ensuite une flèche que la dame encocha avec un brin d'hésitation. Son hôte s'éloigna ensuite vers la cible qu'elle rapprocha pour amoindrir la difficulté de la débutante qui observa curieusement la cible. Un sourire ourla moqueusement le coin de ses lèvres lorsqu'elle vit l'amie de son frère se retirer subitement de la cible pour aller plus loin.  Une fois que Ange fut hors de sa vue, Cornélia inspira et tendit son arc pour viser. L'action se dévoila être plus difficile que prévue, mais avec de l'entraînement, elle savait que sa force physique s'améliorerait avec le temps. Elle décocha la flèche et... celle-ci n'atteignit même pas la cible, passa juste à côté et se planta négligemment dans un pauvre mannequin de paille.

-Visiblement, c'est ce que je visais! s'exclama-t-elle avec humour face à son horrible échec. Cela ne ruina point son humeur et elle encocha une nouvelle flèche avec un grand sourire, tira, puis en prit une nouvelle et ainsi de suite pour la prochaine heure.

Les jours qui suivirent se firent dans la bonne humeur. Cornélia s'occupait de son neveu et sa nièce avec beaucoup d'attention. Lorsque ceux-ci retournaient à leurs propres affaires, elle descendait dans salle d'entraînement et faisait à nouveau connaissance de son arc et de la cible qui tranquillement s'éloignait davantage. Sa visée se fit plus certaine, sa poigne plus ferme et sa force physique plus intense. Si elle avait un peu mal au bras le lendemain, elle ne s'en contrariait point. Le fait d'avoir mal lui prouvait qu'elle travaillait fort et que chaque jour lui apportait de nouvelles améliorations.

Elle se lia visiblement d'amitié avec son hôte pour qui elle éprouvait de l'admiration et du respect. Même si les craintes concernant sa famille revenaient la hanter durant ses nuits solitaires, Cornélia savait qu'elle n'était pas seule et qu'elle n'avait pas à affronter la vie dans la solitude. Elle avait un but et devait se montrer forte pour son neveu, sa nièce et la jeune femme qui avait tout fait pour leur venir en aide. Oui. elle retrouverait sa famille.


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