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 Aboutissement et Action d'éclat

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Enrico di Montecale
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MessageSujet: Aboutissement et Action d'éclat   Aboutissement et Action d'éclat I_icon_minitimeVen 7 Nov 2014 - 23:52

Ignacio de Perrigione:

C'était encore le matin à Boniverdi, et le doux roulis des vagues sur la côte semblait organiser un concerto incongru avec les mouettes, qui émettaient ce que les marins appelaient entre eux leurs "rires". Le soleil n'était pas encore si haut dans le ciel, et pourtant, il y avait de l'activité dans le port. Dans les arsenaux, pour être plus précis. Des hommes étaient comme sur le pied de guerre, s'affairant dans tous les sens, montant et descendant des bateaux avec différentes affaires; caisses, outils, ustensiles... armes. Les matelots ne faisaient qu'obéir aux ordres, ne posant aucune question. Que pouvaient-ils donc demander? Ca ne les regardait pas, de toute façon. Mais dans le lot, seul un vieux loup de mer semblait préoccupé par tout ce remue-ménage. Un homme si vieux qu'il était étonnant de le retrouver encore sur un bateau. Et pourtant, Pescadiló, le fidèle bosco du capitaine de Perrigione, n'était pas un homme à sous-estimer. Il avait vécu sur un navire plus longtemps encore que n'importe quel marin dans ce port, depuis sa plus tendre enfance, bercé par la houle et encensé à l'iode marin. L'ancêtre se gratta le menton, faisant sans le vouloir remuer sa petite pipe en bois, avant de se diriger vers son supérieur.

Ignacio était assis sur une table, à compléter une liste d'affaires, lorsque le vieillard se présenta à lui. Relevant distraitement la tête, le capitaine soltari annonça:

"Qu'y a-t-il, Pescadiló? Un souci avec le débarquement?"

L'homme âgé se gratta une nouvelle fois la barbe sous son menton, avant de retirer la pipe de sa bouche et de répondre:

"Por súr qué non, Capitaine. Jé mé démandé juste l'utilité d'un tel imbarquément, si? Loin dé moi l'idée dé juger dé vos ordrés, ma... Ces listas né concernent qué certaines imbarcazione... Et... Elles sont tutti aux hombres dé Monteglione, et ceux del capitaine Salazar... Ces hombres ont quelqué chose en commún... On est pas en train dé faire cé qué jé crois qu'on fait, señor de Perrigione?"

L'officier jeta un regard froid à son bosco, avant de répliquer sèchement:

"Nada qué té importé, Pescadiló. Suis-je bien clair? Ces ordres émanent du commandant di Montecale. Allez, retourne surveiller les autres maintenant. Et, au fait, demande à quelques hommes d'aller voir quand arriveront les équipages concernés."

Le vénérable matelot acquiesça, avant de remettre sa pipe en bouche et de suivre les ordres à la lettre, reprenant donc le chemin inverse. Le très occupé capitaine se mit alors à souffler, avant de reprendre sa paperasse, marmonnant dans sa barbe:

"Pourvu que tu l'aies joué finement, Enrico..."

__________________________________________________________________________________________


Pendant ce temps, à la cour du Grand Soltaar, le matin avait déjà réveillé la plupart des courtisans, qui s'étaient empressés de se retrouver dans une immense salle. Seigneurs de tous acabits, religieux riches et "pieux", penseurs et artistes en vogue, femmes à la beauté fatale et à la culture acérée... Ils étaient là pour bavarder, mais surtout se montrer; montrer à quels points ils étaient puissants, ou beaux, ou riches, ou tout cela à la fois. Et pendant que par petits groupes, les conversations étaient animées de mondanités ennuyantes au possible, un homme d'importance se régalait de mets divers et variés, comme chaque matin depuis des années et des années. L'amiral Tibaldo de Martirigi aimait manger, et malgré les vilains quolibets auxquels il avait droit à la cour, il ne changerait ses habitudes pour rien au monde. C'était un homme gras, certes, et vieux, oui. Mais il était noble avant tout, et l'amiral, s'il vous plaît! En Soltariel, on ne rigole pas avec ces choses là.

Tibaldo de Martirigi:

Profitant de son petit-déjeuner, tout en ayant une discussion plutôt ennuyeuse avec l'un de ces courtisans hypocrites, Tibaldo vit les portes s'ouvrir, laissant passer une tête qu'il ne connaissait que trop bien depuis quelques temps, et qu'il avait appris à détester; Enrico di Montecale. La simple vue de ce parvenu parvenait à retourner l'estomac gargantuesque de l'amiral obèse. Toujours à se trouver plus compétent, plus savant, plus expérimenté... La plaisanterie sur sa jambe de bois n'était pas passée, mais Martirigi avait eu une pléthore de piques à lancer à cet arrogant commandant, qui commençait sérieusement à marcher sur ses plates bandes. Conseiller naval... Commandant de la Flotte du Soleil Blanc... Mais quelles billevesées... Jamais Tibaldo ne s'était senti autant ignoré par le pouvoir ducal. Et c'était d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle il détestait la duchesse. Maciste était un personnage beaucoup plus facile à cerner. Elle, en revanche, était une princesse étrangère, emplie de mystère et d'imprévisibilité.

Le commandant de la Flotte du Soleil Blanc se dirigea alors vers l'homme à qui la duchesse estréventine avait confié les rênes durant son absence, un Ysois dont Enrico avait malheureusement oublié le nom. Mais il n'en aurait pas besoin pour ce qu'il allait faire. Le grand homme le regardait avancer, ainsi que la plupart des courtisans, tous attirés par le mouvement soudain d'une silhouette marchant à grands pas et avec détermination. Seul Tibaldo, pour signifier son dédain, avait détourné le regard et continuait à cuver son vin en compagnie de sa goûteuse cuisse de poulet. Et lorsque l'estropié arriva en face du grand Ysois, il s'inclina modestement devant lui, avant de sortir de sa chemise trois parchemins, dont les sceaux brisés portaient pourtant les armoiries reconnaissables de l'amiral. Puis, s'éclaircissant la voix, Enrico annonca:

"Messire, je suis colporteur de bien affligeantes nouvelles. J'avais déjà eu l'occasion de nourrir quelques soupçons sur l'amiral de Martirigi, mais jusque-là infondés. Ce sont sur ces récentes affirmations que je base de nouvelles accusations. Vous pouvez parcourir ces lignes et y trouver une odieuse entreprise qui se préparait au sein même de ces murs."

Intrigué, Tibaldo releva la tête. Les courtisans regardaient à présent le commandant Montecale, qui avait haussé le ton et s'était retourna vers l'homme au centre de son discours, un obèse assis sur une chaise, qu'il pointa du doigt.

"A la lumière de ces nouveaux éléments, il est à présent établi que l'amiral a mis sur pied une tentative de coup d'Etat! Le félon Martirigi a tenté de prendre le pouvoir!"

L'homme concerné recracha son vin en pleine poire de l'un des serviteurs venus justement le resservir.

"Plaît-il? Auriez-vous bu de l'eau de mer, marin de pacotille? Qui êtes-vous pour m'insulter ainsi?!"

L'estropié répliqua d'un ton cinglant:

"Je suis un serviteur du Grand Soltaar, traître. Mais lisez, lisez donc cette partie de la correspondance que cet énorme félon entretenait avec ses partisans. J'aurais d'ailleurs quelque chose à vous montrer à Boniverdi, pour affirmer plus encore ce plan machiavélique."

Même si tout semblait dit avec emphase, Enrico tentait par ce biais de conquérir le plus de courtisans possible dans la salle. Attirés par ce genre de comportement, peut être se rangeraient-ils alors du côté du parvenu, qui avait eu un mal fou à se faire respecter au sein de cette cour. La naissance faisait tout ici. Mais il avait décidé de prouver que ce gros lard vissé sur sa chaise ne pouvait pas être meilleur que lui.
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Enrico di Montecale
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MessageSujet: Re: Aboutissement et Action d'éclat   Aboutissement et Action d'éclat I_icon_minitimeJeu 11 Déc 2014 - 16:40

Alors que l'embarquement des armes se déroulait à merveilles, un grain de sable se mêla au bon fonctionnement de l'engrenage, comme si le destin abattait sa hache de façon inexorable et dramatique en direction de l'arsenal. Le destin avait pris la forme d'un groupe d'hommes se rendant sur les quais. A leur tête, les capitaines Salazar et Monteglione, suivis de leurs équipages respectifs, et accompagnés par une bonne centaine d'autres hommes armés. Ils déboulèrent tous ensemble dans le grand arsenal soltari, prenant de court les marins occupés à charger les navires. Même Pescadiló ne put avertir l'entrée en scène des victimes du complot, ayant une lame délicatement posée sur la gorge. Les deux hommes firent ainsi leur entrée dans la place, déployant leurs hommes aux alentours. Pris au dépourvu, la plupart des dockers s'arrêtèrent dans leur travail, et d'autres encore lâchèrent instinctivement les caisses qu'ils transportaient, laissant quelques-unes faire éclater une planche, laissant entrevoir leur contenu métallique et tranchant...

Occupé, le seigneur de Perrigione ne releva sa tête que lorsque les bruits des hommes au travail ne résonna plus dans ses oreilles. Souhaitant voir ce qui perturbait ainsi l'avancée du plan, il fut saisi d'effroi lorsqu'il vit Salazar et Monteglione se présenter près de sa table, encadrés deux hommes costauds et au regard irascible. Il voulut parler, mais sa bouche était devenue comme sèche d'un seul coup. Alors, un sourire sur le visage, Salazar s'exprima à sa place:

"Messire de Perrigione. Ça par exemple. Je suppose que vous vous demandez ce que nous faisons ici, à une heure à laquelle nous ne devrions pas y être, et pourquoi nous sommes venus accompagnés d'autant d'hommes, alors qu'il n'y a pas lieu d'y avoir autant de marins en cet endroit. Et bien, c'est très simple, capitaine. Disons que ce 'vieux sénile de Tibaldo de Martirigi' s'est montré plus malin que vous, voilà tout."

Une réplique se forma dans la tête d'Ignacio, qu'il ne put cependant dire, le fait de les trouver ici étant totalement imprévu.

"Bien. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, nous allons attendre sagement ici l'arrivée inéluctable de la cour soltarie. Vous n'avez pas le choix, car nous pouvons très facilement mettre fin à vos jours dans les minutes qui suivent. Alors, pas de vague. Il y en a déjà assez qui roulent sur la mer."

__________________________________________________________________________________________


A la cour, cependant, après le monologue d'Enrico, l'amiral obèse se fendit d'un large sourire, et ricana de l'intervention du boiteux. En fait, il rit tellement qu'il frappa la table de son poing, attirant plus l'attention que l'emphase qu'avait mis Enrico dans son discours. Tout le monde regardait à présent le gros homme en murmurant. Et ce dernier s'essuyait une larme au coin de l’œil.

"Avec un peu plus de discrétion, votre plan aurait marché, messire di Montecale. Franchement, je dois admettre que vous avez œuvré avec brio. Mais vous devriez, à l'avenir, mieux surveiller les personnes avec qui vous tentez de vous acoquiner."

Intrigué, le commandant regarda Tibaldo avec un sourcil arqué. De quoi parlait-il donc?

"Comme je comprends votre perplexité. Ce n'est pas facile à avaler, n'est-ce pas? Je veux dire, que votre plan vienne de lamentablement échouer? J'ai cru comprendre que vous n'aimiez pas l'échec. Alors voilà qui devrait vous horripiler plus que de raison, n'est-il pas? Allons! Pressons! Ecoutez le commandant di Montecale! Tous à l'arsenal! Vous y verrez une scène ambiguë qui, je l'espère, ravira votre curiosité!"

Une sueur froide coula le long du dos d'Enrico. Comment pouvait-il être au courant? Et qu'était-il donc arrivé aux hommes de l'arsenal? Un doute effroyable l'envahit alors. Ignacio, mort? Son plan, à l'eau? Que ferait donc la duchesse si tout cela s'avérait? Elle avait bien mentionné qu'il n'aurait qu'une seule chance de parvenir à ses fins. Les gens de la cour commençaient déjà à se piquer de curiosité et, tous ensemble, souhaitaient descendre en masse voir ce qu'il se passait dans ce fameux arsenal. Enrico leur demanda d'attendre un peu, mais cela ne fit que renforcer les suspicions.
De toute façon, personne n'aimait le parvenu en ce lieu mondain.

La suite fut une longue déchéance pour le commandant du Soleil Blanc; la découverte du complot, sous l’œil critique et outré de la noblesse du Grand Soltaar, fit prendre à l'homme à la jambe de bois un immense coup dans son estime. Ils le traitaient tous de traître, de félon... Mais pis encore, le travail qu'il avait fait durant toutes ces années pour se rapprocher de la duchesse, puis saisir sa chance de commander la flotte, venait d'un seul coup d'être balayé comme un château de cartes. Sa patience et sa minutie venaient d'en prendre un coup. Et sous la pression de tant de pertes, il quitta l'arsenal en disgrâce, accompagné d'un Ignacio amer et frappé de mutisme.

Aucun doute sur la suite des événements; Enrico allait être déclaré traître, Tibaldo allait se gausser, et la famille Montecale allait déchoir de son statut confortable. Aussi, le marin réunit toute sa famille dans ses anciens appartements, pour décider de la marche à suivre...

__________________________________________________________________________________________


"Imbécile..."

Hernán était en train de faire les cent pas, en face du bureau de son fils Enrico. A côté de lui, Albano, Raúl et Piezarre étaient assis, le premier tenant sa tête entre ses mains, le second regardant fixement son frère avec un regard haineux, et le troisième tentant de réconforter sa femme Amelia, assise à côté de lui également. Le capitaine infirme était penché sur son bureau, le regard vers le bas, fulminant intérieurement.

"Nous étions confortablement installés au sein de ce duché prospère depuis des générations... Et il a fallu qu'en une seule journée tu viennes détruire des centaines d'années de labeur!"

La tête d'Enrico se relva, laissant entrevoir la colère sur son visage.

"Oui! J'ai raté mon coup! J'avais remarqué, père. Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. Mais ce qui est fait est fait. Et il reste cependant à choisir à présent."

Raúl cracha alors son venin.

"A choisir entre l'exil au côté d'un traître comme toi, ou bien rester ici affronter le courroux ducal, mon choix est déjà fait!"

"Ne dis pas n'importe quoi, Raúl! Tu sais très bien que tu auras à souffrir de beaucoup de restrictions sur tu restes ici. Personne n'aime les traîtres, ni les frères des traîtres."

"Tu aurais dû réfléchir, espèce d'idiot! Par ta faute, nous voilà dans l'impasse!"

Alors, Piezarre se leva, avec sa femme à côté de lui.

"Arrêtez de vous quereller! Je vous signale que nous sommes encore une famille. Nous devons agir de concert, pas nous déchirer entre nous. Et je reste du côté d'Enrico, malgré la perte de mon titre de capitaine. Je pense que c'est celui qui, parmi nous, a le plus perdu. Et bien qu'il nous ait fait perdre à nous également, il reste mon frère, et je le suivrai là où il aura besoin de moi."

Le marin boiteux regarda avec fierté son frère se rasseoir, alors qu'un silence était tombé dans la pièce. Ignacio, qui ne se sentait pas vraiment à sa place dans le coin de la pièce, resta dans son mutisme.

"Dis-moi que tu as au moins une issue de secours."

Enrico reprit alors du poil de la bête, et exposa son plan à tous.

"Je compte tout de même m'installer dans un endroit où la marine reste puissante. Et comme Soltariel et Ydril me sont interdites, et que le domaine royal est en pleine guerre civile en ce moment, je pense que nous devrions nous diriger vers Langehack. Nous n'avons point de griefs avec les Cérulyse, les Lancrais, ou encore les Anoszia. Je pourrais proposer mes services à la cour. En revanche, il faudra que nous vivions temporairement sur nos économies, étant donné que nous prenons un nouveau départ. Mais il y a moyen de se reconstruire dans le Langecin. Ce sont des terres riches. Quant à toi, Ignacio, tu pourras toujours trouver refuge avec nous si tu le souhaites... Je sais que tu m'en veux beaucoup pour tout ce qui s'est passé. La perte de tes titres me pèse beaucoup sur la conscience, et je comprendrais que tu ne veuilles pas me suivre. Alors, peut être trouveras-tu une place en Missède? Puisses-tu un jour me pardonner, mon ami."

L'homme concerné ne tourna même pas son visage vers Enrico, et resta de marbre, comme s'il était ailleurs. Un malaise s'installa dans la pièce, juste avant que Hernán, en patriarche, ne se prononce sur la proposition.

"Nous sommes déchus, de toute façon. Par ta faute, certes, mais si tu promets de nous faire retrouver notre situation, alors je m'en remets à toi, mon fils. Toute la famille t'accompagnera dans ton errance. Nous n'avons pas trop le choix, bien évidemment. Et nous ne pouvons plus compter que sur nous-même. Les Nicolosi ne viendront pas nous aider, ni même les Menella. Quand partons-nous?"

"Le plus tôt possible. Rassemblons nos richesses transportables, et allons nous en. Nous n'avons plus rien à faire ici. Que fais-tu, Ignacio?"

Le noble déchu de ses titres regarda Enrico d'un œil torve, avant de dire:

"Va pour Missède, Enrico. Peut être trouverais-je sur le chemin l'envie et le temps de te pardonner."
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