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 [À l'extérieur de la cité]Même les plus grands tombent [PV Ëninril]

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Nienna Ancalímon
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MessageSujet: Re: [À l'extérieur de la cité]Même les plus grands tombent [PV Ëninril]   [À l'extérieur de la cité]Même les plus grands tombent [PV Ëninril] - Page 2 I_icon_minitimeMer 9 Nov 2016 - 12:13

Les heures passaient au compte-goutte. Elles avaient l’air de mois, les minutes de jours entiers et les secondes s’étaient muées en éternité. Le jour s’était transformé en nuit et le spectre de l’inquiétude grandit dans l’obscurité. Il rongea la moindre parcelle de raison, étouffa la moindre lueur d’espoir, non, non, il devait s’être passé quelque chose. Idril Ancalímon, fait les cents, les milles pas en tous sens dans sa chambre. Sa fille n’est pas encore rentrée, ça lui arrive jamais de découcher… Il tente de se rassurer à l’idée que son cerf l’accompagne… Mais comment un herbivore peut-il être une protection efficace… Il attirerait à lui plus de prédateur qu’il ne réussirait à les faire fuir. De ses yeux gris argent l’homme d’âge mûre fixe les ténèbres le souffle pris peur, il tremble presque. Sa mâchoire est crispée, il attend, de la voir, sa silhouette élancé et mince sur le dos du cervidé blanc qui lui sert de monture. L’inquiétude et les prières à la mère se bousculent en lui, faite que mon enfant sorte de cette forêt je vous en conjure et si elle ne revenait jamais. Il a attendu toute la nuit en vain, le jour ne faisait que poindre le bout de son nez quand il se jeta à son tour dans les frondaisons. Il y passerait sa vie s’il le faut, mais il retrouverait sa fille. Juchait sur le dos de son équidé, il fit rapidement le tour de la cité et s’éloigna petit à petit, agrandissant son cercle de recherche. Il passa des heures entières à crier son prénom à chaque inspiration. Il s’époumona avec force, mais aucune réponse ne parvenait à son oreille. Il ne serait dire si c’était le vent et la crinière de sa monture qui lui fouettait les yeux néanmoins des larmes y naquirent.
Les heures s’étirent à nouveau pour le père inquiet qui tourne, tourne en rond… Encore mille chose se bouscule dans sa tête, et si elle était rentrée et qu’elle t’attendait, s’il l’avait manqué de quelques mètres ? Devait-il retourner sur ses pas pour être sûr ? L’homme nageait en pleine confusion. Il s’égosilla une fois encore dans le doute :

- NIENNA ! NIENNA OU ES-TU !?


Sa gorge vibra et lui fit mal quelques secondes. Il allait recommencer à crier quand un son plus flué et familier lui parvient. Au milieu de la clairière, là où flotte un parfum d’amour naissant, une voix un peu étouffé te fit relever la tête… La forêt t’appelle… Non, ce n’est pas la forêt redescend sur terre mon enfant. Toutes ses choses qui s’était passé un peu trop vite, t’avais fait oublier, ton père… Il t’attendait depuis hier. L’idée de l’inquiétude que tu lui avais infligée te fit expérimenter une autre forme de chute. Tu regardas un instant le Noss, ça te faisait un peu de peine de devoir partir maintenant, mais tu ne pouvais plus rester. Tu avais l’impression qu’une main puissante était venue écrabouiller ton cœur dans ta poitrine. Tu répondis à l’appelle de ton père. Ëninríl c'était éloigné un moment pour s'occuper un peu de Lossë.

- PÈRE, PÈRE, JE SUIS ICI… Lossë, aide-moi !


Le cerf leva la tête de son rafraîchissement, l’oreille tendue se mit à bramer avec puissance. La voix du cerf porterait sûrement plus que la tienne. Des bruits sabots se mirent à approcher, le cerf continua d’appeler et ne se tut que quand l’équidé manqua de lui rentrer dedans. Les deux animaux s’esquivèrent de justesse, Lossë montra ses bois en signe défense et l’étalon se cabra à moitié en effectuant un déplacement latérale. L’homme aux cheveux sélénien se jeta littéralement de son cheval se ruant auprès de son enfant qu’il serra dans ses bras avec force et joie n’ayant nullement remarqué l’autre individu mâle qui se trouvait à deux pas d’eux.

- Plus jamais tu ne seras autorisé à partir de la sorte, tu m’entends !


Il avait pris ton visage entre ses immenses mains blanches, tu constatas qu’elles étaient glacées. Ses yeux d’argent liquide te regardant droit dans les yeux. Tu savais bien qu’il ne rigolait, mais que ta pseudo « punition », car tu avais passé l’âge d’être punie, ne durera pas très longtemps. Tu hochas simplement la tête, l’heure n’était pas aux engueulades tu l’avais suffisamment torturé pour les prochaines ennéades.

- Bien, rentrons maintenant, tu es gelée et sûrement affamée aussi.


Ajouta-t-il avec un visage plus doux. La pression qu’il avait enduré toutes ses dernières heures semblait enfin s’envoler de ses épaules. Sa fille allait bien… il la regarda de haut en bas. Et ses yeux tombèrent sur ta cheville légèrement gonflée.

- Je savais qu’il t’était arrivé quelque chose, tu ne découches pas d’habitude. Je vais t’amener voir un médecin…


Il ne t’avait pas vraiment laissé le temps d’en placer une. L’homme se redressa et fit finalement face au Noss. Idril saisit son arme et la pointa vers le druide. Le visage du père se ferma en quelques secondes, la colère crispa les muscles de son faciès.

- Ne vous approchez pas de mon enfant. Autrement je vous fends en deux ! LOSSË !


Le cerf grignotait son herbe, à deux milles lieux de comprendre ce qui était en train de se passer. Il leva la tête de son buffet à volonté, perplexe. L’animal ne bougea pas, il n’avait pas pour habitude que le père ne lui demanda quoi que ce soit. Lossë rumina doucement. Tu fus un peu secouée par la réaction de ton père vis-à-vis de ton sauveur. Lui qui était d'un naturel si calme voilà bien un pan de sa personnalité dont tu ne te doutais pas. Il lui arrivait de faire affaire avec des Noss pourtant, quoi qu’il faut reconnaître qu’il n’est pas aussi naturel avec eux qu’avec les citadins. Tu ne sus pas où te mettre, ton regard ondin croisa un peu horrifié par la scène les yeux vairons du sylvain. Pour la première fois de ta vis les mots te manquèrent pour dire ton père qu’il devait se calmer et que le jeune homme qu’il menaçait t’avais sortie d’un piège naturel.

- Nienna, appelle ton foutu cerf, qu’on s’en aille d’ici !


La voix de ton père de fit froid dans le dos, plus que de la simple colère de la haine s’entendait dans celle-ci. Tu lanças un ultime regard désolé à Eninril et appela Lossë à mi-voix, le cervidé approcha et tu te hissas sur son dos. Ton père lui n’eut qu’à claquer des doigts pour faire venir sa monture. L’étalon fit une révérence de façon à ce que l’homme puisse monter sans avoir à tourner le dos au druide.

- Vous n’avez pas intérêt à nous suivre, je n’hésiterais pas à vous tuer.


L’étalon alezan fit volte-face en direction de la cité. Toi, tu fis tout ton possible pour ne pas fondre en larme te résignant à suivre ton père. Tu laissas le Noss sans lui dire au revoir, bien que l’envie ne te manquer pas de le faire.
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