Baaz'Hima comme Uldal était une cité en bord de fleuve précédemment mené par un Prince héritier de père en fils. Mais il s'est trouvé que le fils n'était pas l'enfant du dis père ! Ce qui lui l'a mené sa perte ! Ce qui est embêtant avec l'héritage de sang, c'est qu'on n'est jamais, bien sûr, de la paternité, bien qu'on ne remette pas souvent en doute la légitimité d'un enfant sauf si comme toi, on tombe sur un signe très particulier qui ne serait être lié à autre chose qu'au sang ! Voilà comment tu avais pris Uldal'Rhilz en forçant la main du prince, lui intimant la cession de la cité contre la garantie de garder un certain statut. Tu ne l'avais pas chassé, pas plus que tu ne lui avais ces commerces ou ses richesses, il faisait vivre la ville presque autant que toi. Le mettre dehors ou lui prendre tout ce qu'il possédait aurait sans doute entraîné pas mal de perte. Cela fait évidemment un ennemi assez puissant dans tes pattes, mais ne dit-on qu'il faut garder ses amis près de soi et ses ennemis encore plus près ?
Tout comme ta propre demeure, le prince avait un palais situé le long du fleuve avec un petit port qui lui était personnel qui était tout de même bien capable de recevoir une dizaine d'embarcations ce qui était bien suffisant, les hauts dignitaires de l'Estrevent n'étaient qu'aux nombres de six dont toi et Azhar Tahwi Salougan héritier Baaz'Hima.
Le prince était un de tes concurrents directs, mais ce n'est parce que vous êtes, tous les deux, opposants que vous ne pouvez pas vous apprécier. Comme avec le précédent propriétaire d'Uldal en fait, vous étiez concurrent, mais néanmoins avant que tu ne lui fasses du chantage, vous étiez capable de fréquenter la même pièce sans que ce dernier ne tente de tuer. Et même plus avec l'affinité et un peu de vin. Une fois le bateau amarré, tu te levas de ton "trône" pour quitter ton berceau qui tangue, à moins d'un pas derrière toi ta jeune sœur qui scrutait les alentours et fit signe à ta garde de vous suivre. Cinq hommes, tous d'ethnies différentes, d'anciens esclaves à la peau parsemée de cicatrices dont tu ignorais les origines et dont tu te moquais pas mal. Quelque part, ces cicatrices avaient quelque chose d'intimidant, alors ce n'était pas plus mal, il était imprimé sur leurs peaux que c'était des combattants.
Tu descendais lentement la rampe qui te menait à terre, tu avais à peine fait deux pas sur Baaz'Hima que le prince était venu te saluer. Il avait fait installer une tente pour attendre ta venue sous laquelle se tenait femmes et conseillers. Tu lui souriais en effectuant une petite révérence en guise de retour de salutation. Tu n'étais pas très forte sur les politesses de manière générale, mais tu devais bien t’y plier de temps en temps.
- Tout le plaisir est pour moi, Prince Azhar Tahwi Salougan.
Tu posais doucement ta main sur son bras qu’il t’avait tendu pour te guider. La tête haute et fière tu glissais ton regard flamboyant sur les alentours avant de finir sa course sur ta sœur. Tu tendais ton autre main vers elle afin de la présenter.
- Ezal’Thran, ma sœur.
Dis-tu en toute simplicité, la demoiselle derrière toi inclina la tête afin de saluer le prince, les gardes dernière Ezal n'étaient personne. Bien que chacun eût un nom et que tu les connaissais, mais il n'y avait aucun intérêt à les présenter. Vous vous dirigiez ensuite vers la tente rouge où vous attendez les femmes du prince ainsi que ses conseillers. Tu inclinas la tête afin de saluer ses messieurs et les dames qui avaient pris la peine de se lever pour te saluer. Celle qui était restée assise, tu devinas sans mal son statut, la première des épouses, un fin sourire moqueur et carnassier étira discrètement tes lèvres alors que tu la saluais de façon à ce que seule, elle puisse le voir. Être prime épouse donne quelques privilèges, mais elle n'en restait pas moins un objet remplaçable au moindre caprice de monsieur. Une fois les salutations terminées, vous prîtes la direction du palais. Le prince était suivi de ses femmes et conseiller et toi de ta sœur et de tes gardes.
- Il fut agréable, tout comme ton accueil. Tu me vois navrée que les précédents princes fussent aussi impolis. J’ai failli oublier quelque chose, si tu me permets.
Tu te tournais vers ton navire hurlant à l’encontre des serviteurs qui ci trouvait. Ceux-ci se hâtèrent soudainement et sortir de la cale deux immenses chevaux à la robe d’or luisante sous le soleil.
- Voici pour toi deux chevaux d’or.
Le cheval d’or ou cheval chauve étaient les surnoms que l’on donne à l’Akhal Téké une race de pur-sang très adapté au climat Estrevent. Les esclaves firent descendre les bêtes fougueuses du navire pour les céder au serviteur du prince.