Ëalas
~ Les esprit d'Anaëh ~
"Ëala", est un mot elfique que l'on pourrait traduire par "esprit" en langage des Hommes. Si Anaëh est la première fille de Kÿria, les ëalas sont assurément les êtres les plus proches d'elle. Aspects de la nature dans toute sa diversité et protecteurs d'Anaëh, ils tiennent plus de demi-divinités que de simples esprits. Certains sont plus destructeurs que les plus dangereuses des créatures de la forêt. D'autres des protecteurs farouches ou des guides spirituels.
On sait très peu de choses sur ces êtres mystiques tous très différents les uns des autres. Certains revêtent des formes uniquement constituées d'éléments naturels épars, d'autre ont un corps plus simple ou même une apparence bipède.
On sait très peu de choses sur ces êtres mystiques tous très différents les uns des autres. Certains revêtent des formes uniquement constituées d'éléments naturels épars, d'autre ont un corps plus simple ou même une apparence bipède.
Les elfes citadins ont retenu sept d'entre eux, les sept plus puissants, et de loin. Ils représentent les aspects les plus fondamentaux de la nature, immuables et immortels. Tous les elfes connaissent au moins des légendes à leur sujet et leurs actions sont une partie intégrante de l'histoire d'Anaëh.
Cependant, il existe sans doute une infinité de ces esprits, attachés à des lieux importants, des rivières, des créatures particulièrement anciennes ou des aspects très restreints des Ëalas majeurs. Certaines Noss comptent des dizaines de ces esprits plus faibles dans leurs légendes et leurs traditions. Nul ne sait combien ils sont en réalité, ni même si leur nombre est fixe.
La seule chose qui est sûre, c'est que, s'ils ne se montrent presque jamais et que s'il existe une infinité d'entre eux, nul ne rivalise, même de loin, avec la puissance incommensurable des Sept Ëalas principaux. Ils sont même peu à avoir assez de force pour influer directement sur le monde à la demande du peuple. Pourtant, ils sont bien plus proches de Kÿria que le peuple immortel ne le sera jamais.
Les Ëalas dans la pratiqueDans la pratique, les Ëalas ne sont pas priés. En effet ce ne sont pas des dieux, mais on les considère comme les représentants de certaines valeurs ou de certains aspects de Kÿria.
Ainsi, si l'on verra quelques elfes prononcer des phrases telles que "Puisse Hwestalindë porté cette flèche." ou "Que Maurquimellë me donne l'inspiration.", c'est en revanche aux dieux que seront adressées de vraies prières.
Pourtant nul n'invoque un Ëala a la légère. Tous les elfes savent que ces entités puissantes sont bien réelles et que faire appel à elles ne se fait pas pour n'importe quoi.
Les Ëala sont libres de juger de s'ils doivent ou non vous accorder leur aide et n'iront jamais contre les lois naturelles, allant jusqu'à punir sans compassion les impudents qui oseront faire appel à eux dans un tel but ou tenter d'aller contre la nature même de l'Ëala.
Voir avec le staff pour toute intervention d'un Ëala IRP. (même les non-majeurs)
- Comment jouer les Ëalas ?:
Vous pouvez contacter le staff pour intégrer des Ëalas à n'importe quelle trame se trouvant en Anaëh. Si la trame est validée, soit vous pourrez les jouer directement, soit Entité vous accompagnera le temps dont vous avez besoin.
Petites choses à savoir sur le comportement des Ëalas :
- Les Ëalas sont amoraux et feront en sorte que l'Anaëh survive d'une manière ou d'une autre, même si elle doit être transformée ou dévoyée pour cela.
- Ils ont une raison d'exister qui est tout pour eux et leurs buts échappent souvent à la compréhension des humanoïdes.
- Ils n'ont pas vocation à avoir un impact définitif ou à être incontournables pour avantager les elfes ou servir de deus ex machina.
Origines des Ëalas
Il n'existe aucune certitude concernant les origines des Ëalas. On peut évidemment trouver des dizaines de légendes et de preuves qui différeront d'une Noss à l'autre, d'une région à l'autre voir d'un individu à l'autre, mais certains courants sont bien plus répandus, aucun d'eux n'excluant totalement les autres.
Héros elfes :Après avoir fait aux elfes le don d'immortalité, Tari voyait les Souffles des membres de ce peuple la rejoindre malgré tout. Nombre d'entre eux trouvaient le repos, mais certain étaient si proches de leur Mère qu'ils l'appelaient jusque dans la Mort. Par amour pour sa sœur, qui s'inquiétait souvent du devenir de ses enfants, et touchée par la ferveur de ces héros qui avaient donné leur vie pour leur peuple et la protection des œuvres de Kÿria, la Mort aurait voulu les renvoyer auprès des leurs.
Mais ce que la Mort a fauché ne peut revenir par le même chemin. Elle offrit donc les Souffles des plus vaillants et plus fervents représentants du peuple à sa sœur Aînée pour qu'au moins, ils soient près de celle à qui ils avaient dévoués leur vie et leur mort. La Mère, touchée par ce geste, aurait alors eu l'idée de confier les Souffles à sa Première fille, pensant leur offrir un repos bien mérité entouré de tout ce qu'ils avaient contribué à faire prospérer.
Mais au lieu de rester plonger dans un repos sans fin, les Souffles se mêlèrent à la magie d'Anaëh pour renaitre sous une nouvelle forme : celle des Ëalas.
Ainsi, chaque esprit d'Anaëh serait créé à partir d'un Souffle d'une valeur assez grande pour trouver grâce aux yeux de Tari.
Bien que ce mythe ne dispose d'aucune preuve irréfutable, il est encré dans tant de régions différentes que beaucoup d'elfes le considère comme une réalité tangible.
Arbre maître et Seigneur des bêtesChaque Ëala aurait été jadis un animal ou un végétal particulièrement âgé et puissant, que ce soit par sa sagesse, sa force, sa ruse ou quoi que ce soit d'autre. Cette puissance les auraient conduit à un nouvel état de conscience, faisant d'eux les esprits gardiens d'Anaëh.
Cette légende raconte également que les Ëalas seraient liés à un végétal ou à une dépouille animal et qu'il suffirait de détruire cette attache pour détruire l'Ëala. Cependant, jusqu'à ce jour, aucun de ceux qui ont tenté cette expérience ne put fournir de preuves de son résultat.
Aînés de la MèreLes Ëalas seraient totalement immortels et intemporels. Chacun existerait pour une raison très précise depuis le début des temps. Ils seraient les premiers enfants, les premiers camarades et les premiers Gardiens de Kÿria, ceux avec qui elle a tenu tête à Calimenthar pendant un Cycle.
Les Sept Ëalas MajeursCarpacelva l'Indompable, Ëala des animaux.
-animaux, instincts-
Les animaux furent les dernières créations de Kÿria avant les elfes. Mobiles là ou les arbres ne pouvaient bouger. Fragiles lorsque les végétaux enduraient mort et renaissance à chaque cycle des saisons. Créatures d'instincts, ils étaient ce qui ne pouvait être dompté sans perdre sa propre nature.
Le plus sanglant des Ëalas est Carpacelva. Ennemis des ennemis de la forêt et des bêtes, il ne connaît ni pitié, ni cruauté gratuite. Implacable comme la faim, les légendes le montre souvent comme un prédateur ou une chimère composée de plusieurs animaux. Lorsque ce n'est pas le cas, il est un animal aux proportions titanesques dont le crâne n'est plus qu'ossement. Tous les animaux le comprennent et répondent à son appel.
Son premier éveil remonte au temps ou les humains s'enfoncèrent dans Anaëh en brisant et tuant arbres et bêtes sur leur passage. Certains prétendent que c'est la fureur des combats et l'agonie de centaines d'animaux qui fit de lui ce qu'il est aujourd'hui.
On dit qu'à peine avait-il pris corps pour la première fois, Carpacelva aurait tenu un grand conseil avec tous les animaux, et qu'il aurait été décidé d'agir contre les humains. Ainsi pendant 27 jours et 27 nuits toutes les créatures vivantes d'Anaëh n'eurent de cesse de harceler les armées des hommes et les elfes irrespectueux. Des troupeaux entiers d'ours, de cerfs, de lynx, de loups et d'oiseaux divers et variés attaquaient sans relâche de petites patrouilles isolées, ou ravageaient des campements durant la nuit, on raconte que même les souris et les lapins vinrent saboter les équipements ou piller les vivres.
Carpacelva représente cet aspect instinctif et sauvage de la nature. L’Indomptable force de vie et de combat qui existe en chaque être. Il dirige les bêtes et rappelle aux elfes la part bestiales qu'ils ont en eux.
Dans ses aspects les moins sanglants, il est également l'instinct qui pousse les bêtes à chercher compagne au printemps.
Pratique:- Carpacelva est l'Ëala de toutes les créatures vivantes quelles qu'elles soient. Si les Citadins l'oublient facielement, les elfes des Noss se considèrent généralement comme faisant partie des animaux sur lesquels il veille.
- Il est également l'instinct du chasseur implacable, souvent invoqué lors des traques.
Turmambal le Gardien, Ëala de la terre.
-terre, pierre, volonté, endurance, golem-
"Sentez le grondement sourd de la roche ! Entendez la voix rauque des pierres ! Voyez, voyez et craignez la fureur de notre mère la Terre !" Dit un jour un poète contant la levée de Turmambal contre les humains.
Nul ne se souviens plus de sa forme ou de sa voix mais les légendes racontent que Turmambal ne se leva qu'une fois. Et cette fois, face aux hordes humaines rassemblées à Alëandir, il commanda aux golems et fendit la terre pour les punir des blessures qu'ils avaient infligées à Anaëh. Il protégea également les régiments elfes en soulevant des murs de terre.
Certaines versions ajoutent même qu'il serait le créateur des Golem et que chacune de ces créatures de pierre serrait un peu de lui-même.
Parmi les Ëalas, il est considéré comme un protecteur acharné et stoïque, un gardien de roche pour veiller sur les créations du Kÿria. Mais sous un aspect plus paisible, il est aussi le socle fertile et stable sur lequel peut s'élever le plus haut des arbres.
Pratique:- Turmambal est dans la terre, les roches, le sable et l'argile. Les architectes elfes ont souvent espéré que l'Ëala vienne investir leurs constructions de son pouvoir protecteur.
- Turmambal est également l'endurance même Jamais il ne disparait ni ne s'effrite. Lorsqu'une œuvre ou un serment doit durer, on fait appel à lui dans l'espoir qu'il lui donne la force de perdurer.
- On raconte également qu'il pourrait commander aux golems, raison pour laquelle ceux qui désirent l'intervention de ces créatures envoient leur suppliques à Turmambal autant qu'à Kÿria.
Meliën la Folle, Ëala des sources
- voyage, initiation, guérison, renaissance -
On dit que les tracés des torrents et rivières ont été gravés dans la terre par les Wagyls, créatures chasseresses au service de Tyra. Mais ces blessures comme toutes les autres ont cicatrisé. Les végétaux et la vie s'y sont répandu. Même des animaux ont commencé à y croître. De cette force retrouvée, de cette alliance entre le pouvoir de Tari et de Kÿria naquit Meliën l’Inconstante.
En dehors de l'eau, elle ne revêtirait que l'apparence d'une petite grenouille verte. Ce n'est qu'une fois dans l'eau que l'œil peut saisir sa nature réelle. Tantôt créature enchanteresse couverte d'écailles colorées ou monstre difforme aux doigts et pieds palmés, tantôt simple courant ou forme dans l'onde, elle n'a jamais participé à un conflit.
Elle apparaît ça et là dans les récits anciens, mais n'a jamais pris part directement à la défense d'Anaëh, même dans ses heures les plus sombres. Le récit le plus connu la concernant est celui de la création d'Aduram. Après que le Linoïn ait été rasé par les hommes, elle aurait participé à sa renaissance, mais elle ne voyait pas la nécessité de refaire de la forêt ce qu'elle avait déjà été. Au lieu d'aider à la guérir, elle l'encouragea à évoluer ce qui donna naissance à cette forme de nature violente et corrompue qu'est l'Aduram.
De cette histoire, Meliën a gardé le surnom de Folle et elle serait aujourd'hui la seule Ëala à étendre son champ d'action jusque dans les profondeurs de l'Aduram.
Elle soigne et rend fou tour à tour, elle est présente dans les moments de changements radicaux pour atteindre un nouvel état. Elle est la vie sous une nouvelle forme, la source qui jahit des profondeurs vers la lumière, la main implacable qui vous ouvre les yeux sur la réalité des choses et la force de guérison et d'adaptation qui existe en chaque être.
On dit que c'est de son influence d'où vient l’adaption rapide du corps des elfes qui les rend insensible aux maladies.
Pratique:- Meliën est l'esprit de toute la vie qui est apparue dans les eaux douces. Elle est la nature qui s'adapte sans cesse pour croître, la renaissance. La plupart des elfes ne voient d'ailleurs que cet aspect de renaissance et les guérisseurs espèrent souvent attirer son attention.
- Les druides et les prêtres portent pourtant une attention plus particulière à Meliën car elle est non seulement la guérisseuse mais celle qui accompagnent le novice durant son initiation et qui lui permet de renaître dans un nouvel état, de découvrir ce qui est caché.
- Si Hwestalindë a éparpillé les troupeaux et les Noss dans Anaëh, Meliën est un esprit qui court en permanence. Toujours en constante évolution, s'améliorant et s'affaiblissant au gré du temps et du lieu, elle prend sous son aile les voyages et les migrations.
Liltalaima l'Harmonieuse, Ëala des plantes
-plantes, lien, harmonie, symphonie des arbres-
- Aduram:
Chaque arbre, chaque racine, chaque ronce, chaque fleur fait parti d'un tout plus vibrant de vie que la terre elle-même.
Des Ëalas, c'est peut-être celle dont on compte le plus grand nombre d'apparitions dans les anciens temps avec Maurquimellë. Elle apparaît souvent dans les récits comme une douce et insouciante fillette à la chevelure de liane piquée de fleurs et à la peau de bois vert. Chacun de ses pas ferait naître un nouvel arbre et sa simple présence ferait de la Symphonie la plus belle musique au monde, audible de tous sans distinction. Selon les légendes, elle devient également arbre mouvant ou infime fleur au bord de l'eau.
Dans les plus sombres de ses représentations, elle est une créature épineuse, empoisonnée, portant une gueule de plante carnivore affamée et difforme, souvenir du Linoïn, devenu Aduram, et du chant discordant qui s'y est installé.
Sa première apparition remonte à la rencontre des nains et des elfes. L'Ëala serait apparue en personne pour protéger une petite fille elfe qui fuyait les premiers nains. Les arbres se seraient alors penchés jusqu'à terre pour empêcher les nains de suivre l'enfant. Elle apparut également lors de la création des premières cités pour pleurer les chants de ses frères et sœurs qui se faisaient si ténus. Puis lors de l'invasion des hommes, les arbres empêchèrent les humains de se rependre dans tout Anaëh et les repoussèrent vers les armées elfes. C'est à cette occasion que pour la première fois, mue par la colère du Linoïn, elle tua.
Parmi tous les ëalas et même si tous sont liés au chant des arbres, sa voix est celle de la Symphonie. Elle est l'Ëala du lien et de l'harmonie. Elle est le lien qui unit chaque elfe a ses frères comme elle unie chaque arbre à la forêt.
Son aspect difforme et dangereux est très souvent oublié, comme l'Aduram a été purement détaché d'Anaëh.
Pratique:- Liltalaima est l'esprit des arbres, des fleurs, et de toutes les plantes, et bien que tout elfe apprécie les histoires des arbres dansant au doux chant de l'Ëala, seules les professions vraiment liées aux plantes (jardinier par exemple) s'intéressent de près à elle.
- Les druides respecte cet Ëalas souvent plus que les autres pour l'un de ses enseignements : l'interconnexion de tout être avec la forêt. Les Noss sont souvent également attirés par cet aspect.
- Liltalaima est celle qui entend et Chante la Symphonie des arbres. La personnification des désirs communs des plantes de l'Anaëh. Les malheureux qui traversent Aduram auront tout intérêt à implorer sa protection pour échapper à la folie...
Hwestalindë la Paisible, Ëala du vent.
-raison, groupe, ruse-
Là ou Carpacelva est soumis à ses instincts, Hwestalindë est le cadeau suprême qu'à fait Kÿria à ses derniers enfants: la capacité de contrôler toutes ces pulsions. A ne pas confondre avec le Choix de Néera. Elle est la conscience qui fait que les êtres ne sont pas seulement soumis à leurs pulsions les plus basses, celle qui permet aux animaux de vivre en groupe construit sans s'entre-tuer.
Hwestalindë est très rarement représentée par un corps physique. Elle apparaît parfois sous les traits d'une elfe éthérée ou d'un renard, mais la grande majorité de ses interventions ne sont que des murmures dans le vent apportant la sagesse ou de lointains messages.
Les premières légendes la concernant remontent avant même la création des elfes. On dit que Kÿria en personne l'aurait chargée de faire cohabiter les créatures animales qu'elle avait façonnées. Les plantes étaient liées les unes aux autres par leur nature et ne pouvaient le renier, mais les animaux dont la vie dépendait de la mort des autres, et pris par des instinct beaucoup plus fort, ne le sentait pas de la même façon et risquaient de s'entredétruire.
Les meutes, les troupeaux, les hordes et les Noss furent la réponse de cet Ëala au vœu de la Mère. C'est elle qui tempère les instincts de la nature pour qu'elle ne se détruire pas elle-même. Certains la voient parfois comme la forme grégaire et paisible de Carpacelva.
Les elfes citadins ont ajouté à cette idée une sorte de voix de la raison. Les murmures qu'elle envoie indiqueraient le bon chemin et aideraient à se maintenir sur la Voie de Kÿria.
Pratique:- Hwestalindë est maîtresse des vents. Il ne faut cependant pas confondre ses pouvoirs à ceux d'Elenwë. Là où la déesse de la vie dirige l'air dans sa globalité, l'Ëala du vent commande aux alizés porteurs des nouvelles et des voix des sages. Elle est une référence pour tous les archers.
- Hwestalindë est l'Ëala des groupes. Meutes, troupeaux et Noss restent soudés car elle tempère la nature chaotique des animaux. Elle est principalement invoquée pour calmer les esprits échauffés et resserrer les liens d'un groupe délité.
- Elle symbolise également la voix de la raison, celle qui conseil et oriente les décisions malgré les envies et les pulsions. "Suivre le vent" contrairement à ce que cela peut vouloir signifier chez les humains, est une façon de dire que l'on trace sa route dans la bonne direction.
Maurquimellë la Secrète, Ëala des songes.
-secret, songe, intuition, inspiration-
Les elfes dans leurs premières années avant même que ne commence le décompte des cycles, n'avaient pas encore de réelles connaissances de l'existence de Kÿria. Mais la voix d'une Déesse n'est pas directement audible pour un peuple si fragile. Aussi créa-t-elle Maurquimellë.
Il n'est pas surprenant d'apprendre que, jusqu'à présent, Maurquimellë n'a jamais revêtit de forme physique, préfèrent plonger animaux et elfes dans la torpeur pour se manifester. On dit que même dans les songes, elle apparaît souvent sous la forme d'un double du rêveur, refusant de montrer sa véritable forme.
La première apparition de cet Ëala un peu particulier remonte à la naissance même des elfes. Une nuit, dans leur sommeil, les derniers enfants de Kÿria commencèrent à voir des images et à entendre des voix. Les sensations étaient prenantes, parfois même tout autant que pendant le jour. Et dans ces premiers rêves, Maurquimellë chanta l'existence de Kÿria. Ainsi endormi, l'esprit des elfes éprouva la présence de Kÿria. Depuis, les songes n'ont pas cessé et il existe de nombreuses légendes à propos de rêves qui auraient influencé les actes des plus grands héros elfes.
Depuis ce jour, le sommeil de toutes les races de Miradelphia est troublé par des rêves, apportant sagesse et conseil à ceux qui savent les écouter.
Aujourd'hui, on dit que c'est elle qui garde les frontières d'Anaëh des félons mal intentionnés et qui perd les étrangers dans le dédale de branches et de bêtes féroces pour que jamais ils n'en ressortent, avide de protéger les secrets de la Mère.
Pratique:- Maurquimellë est l'Ëala des rêves et des intuitions. Elle apporte réconfort aux cœurs troublés, conseil aux âmes en déroute, et inspiration aux esprits créatifs.
- Maurquiemellë est l'Ëala qui a enseigner l'existence de Kÿria au peuple elfe, elle est donc un véritable symbole pour les prêtres, mais surtout un symbole de vérité caché. Gardienne des secrets de Kÿria, elle ne révèle tout qu'à demi mot, indirectement.
- Enfin sa facette la plus simple et quotidienne est surement celle a qui l'on demande de repousser les mauvais rêves.
Elenmár le Sage, Ëala de la magie.
-magie, mémoire, savoir-
La magie est l’œuvre des dieux: Une énergie existant par leur seule présence et baignant le monde. Mais Kÿria, lorsqu'elle foula le sol pour la première fois et créa Anaëh, instilla tant de magie en son cœur que cette énergie déborda. Une part prit alors forme et conscience, façonnant le premier Ëala: Elenmàr.
Créé par la plus puissante des magies, Elenmar est souvent représenté comme une créature âgée et protéiforme en constante métamorphose. Certaines légendes le représentent également sous les traits d'un très vieil elfe ou d'un vieux loup-mage, les deux seuls races auxquelles il a réussi à transmettre ses enseignements.
Son premier éveil est antérieur à l'apparition des elfes. Première créature consciente, il touchait tout ce qui courait et poussait dans Anaëh, espérant trouver des êtres qui pourraient le sentir, le comprendre. Il y parvint pour la première fois avec un loup. D'autres créatures réagirent plus ou moins à son touché mais nulle n'avait plus de pouvoir que le loup-mage. Puis, lorsque les elfes furent créés et reçurent le choix, il les approcha à leur tour... et leur essence vibra bien différemment de ce qu'il avait connu jusque-là.
Les légendes racontent que les premiers mages elfes avaient du mal à comprendre les natures et les règles qui régissaient la magie. Ne parvenant pas immédiatement à se faire entendre et pour transmettre les savoirs qu'il avait amassés, il leur remit un grimoire traitant de manière assez désordonnée de choses aussi diverses que la musique, la peinture, la cuisine, le temps de maturation des poires ou la reproduction des campagnols... Sur la première page était marqué ceci : "Tout sceau peut être brisé, mais l'évidence reste le plus efficace des verrous."
Le temps ne semblait avoir aucune emprise sur l'ouvrage qui est encore aujourd'hui entreposé à l'Académie de magie d'Alëandir. Des générations de mages ont étudié ces pages, y trouvant des vérités magiques si évidentes qu'ils se demandèrent après coup pourquoi ils ne l'avaient pas compris d'eux-même. La magie des elfes, tout au long de son histoire a été fortement influencé par ce grimoire et décrypter quelques uns de ses secrets est encore le rêve de jeunes initiés.
Pratique:- Elenmár est le symbole même des capacités magiques et donc une véritable icône pour nombre de mages. Dans le domaine populaire, on dit souvent d'une personne douée en magie qu'elle a été bercée par Elenmar.
- Premier des Ëalas, aussi ancien qu'Anaëh elle-même, Elenmàr est également le symbole de la mémoire et du savoir tant prisés par les immortels. On l'appelle pour retrouvé des connaissances oubliés.
Rédigé par : Halyalindë Yasairava