Dame Elyabel

Nom/Prénom : Prénommée Eliabel, elle préfère se faire appeler Elyabel ou mieux, Elya. Quant au patronyme de sa modeste lignée il s'est éteint avec le temps et l'application qu'elle met à la faire oublier
Âge/Date de naissance : 28 ans / Du moins, c'est ce qu'elle prétend, étant incapable de dater sa propre naissance et personne ne pouvant l'attester. La fraîcheur de ses trait tendant même à la rajeunir encore
Sexe : Le beau, le faible
Race : Humaine avec des reliquats d'origines Elfiques par un métissage éloigné
Faction : Estrévent
Particularité : Physique? Aucune. Outre son maquillage singulier, son accoutrement et son comportement tout aussi saugrenu, rien de notable ne la rend remarquable. Aussi discrète qu'une ombre, aussi fade qu'un quignon de pain rassis. Sa démarche voulue vaporeuse peut vous rappeler son existence, tout comme ses mains aux doigts infiniment longs qu'elle ne cesse de gigoter dans tous les sens lorsqu'elle s'exprime.

Alignement : Loyal Neutre
Métier : Elle se présente comme Sybille, Oracle du divin barde Arcamenel mais apparaît plus souvent comme une mystique délurée aux délires psychotiques puissants.
Classe d'arme : Magie / Défensif

Équipement : Mis à part l'intégrité qu'elle souhaite se figurer, Elyabel ne possède rien, du moins, pas grand chose. Des poudres plus ou moins rares lui permettant de parfaire ses artifices. Toutes sortes de produits psychotiques ou spiritueux l'accompagnant dans ses délires mystiques, breuvages, plantes, et autres cochonneries que les âmes égarées de ce bas monde consomment pour fuir la misère de leur enveloppe physique. Des tas de sacoches et autres fioles viennent contenir tout ce ramassis de ressources bizarroïdes. Des osselets gravés de symboliques obscures ainsi,des cartes aux figures effrayantes ainsi qu'une mystérieuse figurine taillée dans un bois précieux viennent parfaire ses possessions.


Description physique : Plus jolie qu'elle n'est belle, passable, sans charme particulier. Elle ne brille point par l'aura qu'elle dégage ou la fulgurance de sa beauté. Pour autant elle n'est pas vilaine, loin de l'imaginaire de la sorcière sordide et affreuse. Mais elle est fade, sa peau d'une blancheur de porcelaine fragile et sa crinière corbeau emmêlée ne facilitent point la contestation de ce constat. Pour ne rien arranger elle arbore plus de noir sur le visage que de raison, les lèvres ainsi obscurcies d'une substance pâteuse accompagnée de lignes sur les joues masquant d'anciennes mais douloureuses cicatrices toujours vivaces. De belle taille, elle surplombe la plupart des dames et toise frontalement le regard de ces messires. Ses guenilles sont plus que humbles et elle préfère le confort de pratiques vêtements de voyage avec lesquels il est aisé de passer inaperçu.


Description mentale : Le caractère de la mystique est difficile à cerner, plus de part sa filiation à l'occulte et au spirituel qu'à cause de la complexité de sa personnalité. Disons que chacune de ses réactions, de ses paroles, est parsemée de relents exaltés qui viennent parasiter ses intentions et attitudes personnelles. Elyabel représente bien ses confrères et consœurs religieux, se voulant comme un intermédiaire entre le divin et le mortel, dénigrant sa propre existence au profit d'une dévotion sans failles. De façon exagérée elle se considère comme un instrument physique d'une puissance céleste inaccessible au commun des humains. Son discours est rarement subjectif et ne pas exprimer sa foi profonde à Arcam lui est difficile. Pourtant elle a des compétences bien plus terre-à-terre, comme le marchandage puisqu'elle monnaie sans honte ses prédispositions divinatoires. Elle possède aussi une attirance particulière pour le spectaculaire, la mise en scène, et ne peut s'empêcher d'en faire plus que nécessaire lors de l'exercice de son art.


Capacités magiques : Elyabel ne possède pas de capacités magiques stricto sensu. Ancienne servante du Culte Païen de Karamstra, à son sens et selon les dogmes de son ordre tout n'est qu'équilibre face aux forces naturelles du Karam et Stra. Aussi c'est en acceptant ces croyances et en s'élevant au rang d'adepte qu'elle découvrit l'existence des puissances magiques de ce monde, sous la vision erronée d'une idéologie particulière. Cela ne lui a d'ailleurs guère permis de réellement se former à l'Art, simplement d'effleurer l'existence de l'immatériel et d'exercer sa sensibilité quant au ressenti à ce sujet. A ce jour, bien qu'exilée du Culte, il lui arrive encore de percevoir l'état des énergies Karam et Stra chez ses interlocuteurs, quand ceux-ci lui sont particulièrement ouverts.


Histoire :

D'un geste morne, elle trempe son index gracile dans l'insipide mixture de graisse charbonneuse qu'elle vient appliquer généreusement sur les sillons meurtris de son visage pâle. Cette conduite, devenue rituel quotidien, n’apaise plus que momentanément les entailles du passé trônant sur le masque ravagé d'Elyabel. Pourtant il lui est indispensable de toujours masquer à autrui ce qui fait d'elle le personnage qu'elle incarne à ce jour, errant sans but précis si ce n'est de survivre dans ce monde qui a altéré son existence.

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Originaire de l’intrigante cité de Naelis, Elyabel n'a que peu de souvenirs du berceau ayant abrité la rencontre houleuse entre Drow et Humains. Du foklkore de la capitale Estreventine, elle ne garde qu'un attrait prononcé pour le spirituel, ayant développé en son sein l'ancienne foi Karamstrienne. Tout comme ses parents et les leurs avant eux, elle grandit dans la recherche constante d'équilibre des diverses violences de ce bas monde. Son endoctrinement dans le mouvement du culte est à dater de sa plus petite enfance, et bien que celui-ci fort mal vu de part son état païen, ses premiers âges furent plus que mouvementés en une cité pluriculturelle ou l'animosité des dogmes se calque aisément sur celle des races.
Aussi c'était une existence presque de fuyard qu'ils menaient en un lieu où leurs croyances n'était point les bienvenues. Rares étaient les jours où ils ne devaient lutter pour leur survie ou encore l'assouvissement de leur pratiques. Oui ils étaient dans le vrai, ce monde n'était que violence, et ils en firent la dramatique constatation. Lors d'une rixe particulièrement violente avec des fanatiques d'un autre culte très populaire en Ithri'Vaan, les parents ne purent protéger la petite Elyabel plus que leur propre peau et assistèrent impuissants à l'impensable, une épreuve d'une horreur indescriptible. L'enfant, victime d'une impressionnante chute dans la cohue générale, sombra dans une lourde inconscience, bientôt désignée comme un coma profond.
Les quelques médecins qui s’enchaînaient à son chevet donnèrent tous un avis unanime, jamais elle ne se réveillerai, son âme était condamnée à errer sans enveloppe charnelle, à demi vivante, à demi morte, telle était sa destinée.

Les années passèrent, longues et sans que l'espoir d'un rétablissement ne pointe à l'horizon. Le Karam et le Stra s'étaient douloureusement manifestés aux yeux de ses aïeux et leur dévouement ne se faisait que plus puissant encore. Tous les jours durant ils priaient, se consacraient à ces forces surnaturelles qui leur avaient enlevé leur enfant chéri. Aucun signe de vie n'émanait de ce petit corps perpétuellement allongé, reposant entre les vapeurs d'encens et autres decorum cérémonieux. Pourtant à l'intérieur de son écrin de chair immobile, l'esprit d'Elyabel bouillonne, fourmille d'énergie. Consciente, elle ne l'est évidement pas, c'est un autre état qui la maintient attachée aux vivants,seulement dans sa tête, où le drame défile et se répète inlassablement. Et c'est durant cette infinie léthargie que le miracle se produisit. Interrompant son cycle interne infernal, le maître de l'inconstance lui même, le dieu aux moult visages qui se plaisait à se jouer des mortels vint à la rencontre de cet esprit torturé, prisonnier de sa propre carcasse. Dans sa narcose, l'entité divine lui proposa un marché: elle la ferait naître à nouveau et sortir de son marasme si Elyabel se vouait corps et âme à son culte. Aucune autre issue sinon le trépas ne l'attendait, et elle accepta d'honorer la demande d'Arcam. Elle se vit aussi offrir un don, celui de la double vue. Aussi appris t-elle la teneur de cette faveur empoissonnée quand le Dieu lui révéla sa première vision ; le décès de ses parents. S'éveillant non sans mal et crainte du présent, la fillette ne trouva jamais les corps, et mis à part les images prophétiques précédant sa sortie de l'ombre, elle ne savait ce qu'il était réellement advenu de ses géniteurs.

Elle apprit seule à survivre, dans un monde plus terrible encore, redonnant quelque aspect moins chétif à son corps rachitique. Souvent elle volait pour subvenir à ses besoins. Mais la bénédiction de l'éternel insuffla en elle le goût du mystique et n'ayant plus rien à perdre, elle se donna toute entière  à sa promesse. Aussi commença t-elle user de son art, monnayant celui-ci sans plus de gène, et elle se fit une honnête réputation d'oracle nomade, voyageant en Estrévent, colportant la parole divine à ceux qui voulaient et payaient pour l'entendre. Enfin les prédictions s'amenuisèrent, petit à petit Elyabel fut obligée d'inventer des fausses réponses dignes de la mère des mortels, et finit par en faire tout son fond de commerce. Pour combler le lien rompu avec le suprême, elle s'intéressa à divers autres arts divinatoires, la cartomancie, les osselets...Ainsi elle enrichit sa collection mystique et ses prestations, pouvant proposer à qui était prêt à se voir révéler le futur diverses manières d’accéder aux réponses les plus enfouies. Bien que devenue diseuse de bonne aventure, elle se fait toujours passer pour une Oracle nomade d'Arcamenel, surtout en péninsule où les crédules humains sont très friands de ses mensonges inspirés.

NOTA BENE : Alors avant de recevoir les foudres du tabou magique qu'est la divination ; que ce soit clair, au moment du jeu, à son entrée dans l'aventure Miradelphienne, il n'est pas question de réels pouvoirs. Non Elyabel ne voit pas l'avenir, non elle ne communique pas/plus (c'est là là zone d'ombre mais si cela ne convient pas je partirai sur des délires hallucinatoires car c'est ainsi qu'elle se vend) avec le divin, et ses prédictions sont d'honteuses fourberies destinées à alimenter sa maigre bourse. Si elle a eu un pouvoir (ce que je souhaiterai pour que quelque part elle croit à son charabia) ce n'est plus à l'ordre du jour et elle solde des belles inventions bien mises en scène pour son public qu'elle prend presque plaisir à arnaquer. Elle pratique aussi d'autres arts qui ont plus vocation à la lecture des signes qu'au réel contact avec un esprit, j'imagine que c'est moins dangereux de s'aventurer sur ce terrain là.

HRP

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