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 Une promesse

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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Une promesse   Une promesse I_icon_minitimeJeu 18 Fév 2016 - 17:57

Le sire Hernan de la Puistinière, chevalier du comté au service du régent menait une délégation d’une dizaine d’hommes. A cause du blocus maritime qui encerclait l’archipel de Nelen, il avait dû prendre un navire pour Thaar et ensuite un deuxième pour le port de Naelis pour enfin accoster à Etherna, car aucun navire ne partait pour Odélian ce jour-là. De là, ils avaient continué à cheval jusqu’à Alonna. Ils avaient tous entendu les rumeurs d’une armée noirelfe sévissant en Oësgard, et bien qu’en sécurité derrière les montagnes les séparant de ces barbares, Hernan restait sur ses gardes le long de la route.

Ils arrivèrent en milieu d’ennéade, en début de matinée. L’étendard du dragon de Velmone flottant bien au grès d’une brise estivale. Pendant que ses comparses allèrent se restaurer, Hernan demanda à un responsable qu’on porte sa missive à la baronne d’Alonna. Cette mission était sa première en dehors des terres méridionales, et comme lui avait enseigné son mentor lors de ses jeunes années, ce n’était pas à lui de demander une audience auprès de son hôte mais à son hôte de le convoquer à son grès. Ainsi en attendant, le chevalier de la Puistinière saura profiter des joies de la capitale nordique.
       

Citation :

A la Baronne Alanya d’Alonna, de la maison Broissieux.

Votre Honneur, comme convenu il y a quelques mois à Ydril lors de votre visite en nos terres, la présente délégation a pour mission d’escorter votre sœur Angélique de Broissieux à sa nouvelle demeure ydriaine en vu de son mariage avec le bienheureux Sisyphe d’Anoszia.  Que les Cinq vous préservent.

Arichis d’Anoszia, Régent d’Ydril et Grand Argentier de Sa Majesté le Roy Bohémond Ier de Diantra.
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Alanya de Saint-Aimé
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MessageSujet: Re: Une promesse   Une promesse I_icon_minitimeJeu 18 Fév 2016 - 19:45

Le 4ème jour de la troisième énnéade du mois de Verimios, de la 8ème année du 11ème cycle.

Le temps filait sans nouvelle du front. Fulcran gérait au mieux les affaires de la baronnie en compagnie de sa soeur Angélique et de sa mère – étrangement éteinte depuis son mariage avec le seigneur de Chtoll, Monsieur d'Eskil. Alanya et Duncan étaient partis avec cinq milles hommes pour bouter le Sombre hors des frontières du Royaume, les laissant seuls avec les vassaux et les obligations de la terre. Des obligations qui ne faisaient que croître avec l'afflût des hommes d'Oësgard, cherchant en Alonna et Serramire un foyer et une chance de vie prospère.
Les frontières entre les deux contrées était attentivement contrôlée: quelques personnes présentaient d'infectes bubons et venaient à mourir quelques jours plus tard. La Noire Mort était un fléau pour le moment assez conscrit mais la menace planait toujours. L'on faisait bouillir l'eau avant de la consommer et les contacts avec les infectés étaient réduits autant que possible. Le Conseil avait fait déployer quelques volontaires pour s'occuper des pestiférés et envoyé deux prêtres de Néera en soutien. Mais l'aide apportée n'était que minime fasse au désarroi de ces hommes partis de leur pays pour fuir la mort – quelle vienne de la maladie ou des Puysards.
Le jeune Fulcran avait reçu quelques jours auparavant une femme qui habitait un petit village près de Nubelheim. Le récit avait été si éprouvant que le jeune cadet n'avait réussi à trouver le repos que le surlendemain, les pleurs de la paysanne résonnant parfois dans le silence du castel d'Alonna.
La liesse qu'avait laissé le mariage puis le départ à la guerre du couple baronnial s'était peu à peu essouflée, laissant place à l'habituel animation de la cité. Peut-être les petites gens étaient-elles moins enthousiastes qu'à l'accoutumé... La guerre civile avait laissé des balafres encore sanguinolente. On avait fait mettre en jachère les champs ravagés au profit de ceux qui semblaient assez saints pour porter la prochaine récolte : les Alonnais travaillaient durs et ils ne voyaient que la guerre qui se profilait par delà les Monts d'Or. Quelques rixes avaient éclaté dans les campagnes entre les habitants et les réfugiés, un conflit que les seigneurs tentaient tant bien que mal d'enrayer avant qu'il ne prenne plus d'ampleur. Pouvaient-ils cependant en vouloir à ces gens ? Même la noblesse était anxieuse et les plus vindicatifs semblaient même doux comme des agneaux.
Les jours passaient dans cette étrange immobilitée, comme l'accalmie annonçait la tempête.
Un ventripotent héraut ne prit cependant même pas la peine de s'annoncer auprès du jeune homme qui était affairé avec quelques commerçants. S'il levait les yeux vers ce dernier, il ne lui accorda pas plus d'attention.
« Si l'Ethernan croît pouvoir se permettre de refuser quelques accords commerciaux avec notre terre et bien soit. Portez votre marchandise à Odélian-la-ville, le marquis a toujours été un homme censé lorsqu'il s'agit d'affaire. »
« Mais mon Seigneur... La Licorne a rendu son hommage à Gaston voilà plusieurs énnéades. Pourquoi un suzerain accepterait-il d'avantage nos marchandises que son vassal qui nous porte si peu d'estime ? »
Fulcran darda un regard courroucé au marchand. Etait-il si idiot qu'il n'entendait pas ses paroles ? « Gaston et Madelyne d'Odélian ont toujours été plus prompt à comprendre les choses de la politique que le seigneur Clairessac. Et par les Cinq, je gagerai qu'ils trouvent tout deux les actions de leur vassal aussi stupide que votre question ! ». Le jeune homme se calma. Il avait toujours été ainsi: tempétueux, désinvolte et borné. Pourtant la baronne se fiait encore à ses jugements et ce, malgré l'échec des négociations avec Aymeric de Brochant. Il remerciait les Dieux qu'Odias eut su lui sauver la mise alors même qu'une fois encore son caractère avait bien faillit lui coûter gros. Peut-être était-ce là un moyen de se racheter auprès de sa soeur ? Il aimait à le croire.
« Maintenant disposez. Vous nous tiendrez informé de l'avancement de la situation dès que possible. S'il advenait qu'on vous refuse aussi le marché odéliannais, nous veillerons à trouver une solution convenable pour tous. ». Fulcran avait mûrit, et ce malgré son comportement d'enfant capricieux. Il se mettait à réfléchir quelques fois. Et il était bon de le voir à l'oeuvre. Sidoine l'avait longtemps préparé mais jamais il n'avait été réellement intéréssé par la politique, préférant de loin son apprentissage militaire. La guerre lui avait permis de grandir tant sur le premier plan que sur l'autre.
Lorsque les marchands furent dehors il invita le héraut à s'avancer. Si son ouïe était aussi fine que son ventre était gros, il avait certainement dû se régaler des derniers potins Alonnais. Quelques seigneurs payeraient certainement cher pour ce genre d'informations et l'air coquet qu'il abordait n'aider en rien à se rassurer sur les futurs intentions de l'homme.
« Seigneur Fulcran », le héraut eut une révérence grotesque, de celle que l'on réservait à un roi, « je cherchais votre mère et les conseillers mais je n'ai su trouver ni l'un ni l'autre. »
« Ils sont en conseil. Peut-être puis-je aider ? ». Fulcran fronçait les sourcils. Que pouvait bien vouloir ce gros monsieur à Sidoine ? Pour un héraut, il semblait plutôt étrange et il restait sur ses gardes.
« Alors peut-être pourriez-vous porter cette lettre ? Des hommes à la bannière du Dragon se restaurent en ville. Ils ont envoyé un soldat me porter ceci. ».
Une lettre lui fut tendu. Le sceau était celui d'Arichis d'Anoszia, le Dragon d'Ydril. Il savait que son ainée était partit quelques temps là bas afin de conclure des accords dont il ignorait la teneur. Devait-il l'ouvrir ou bien la porter à sa mère ?
« Accompagnez-moi...». Le hérault eut un petit rire. « Hugues ». « Bien, accompagnez moi Hugues, nous allons le porter au conseil. »

La porte de bois s'ouvrit sur une petite atablée. On y retrouvait Sidoine et Angélique, le seigneur d'Eskil, l'intendant de Rodem et de Jersada. Il formait le conseil décisionnaire en attendant le retour du couple baronnial – même s'ils n'avaient pas autorité. Ils étaient là pour gérer au mieux les quelques déconvenus qui pouvaient arriver en Alonna en l'absence des Barons. La terre n'était pas en état de crise mais les quelques problèmes engendrés par la guerre de Sgarde méritaient leur interêt. Fulcran s'approcha, saluant respectueusement chacun des membres.
« Une mabassade venue des contrées suderonne envoie cette missive. »
Un bras tendu invita Hugues à donner à Sidoine le papier, dans un silence qui ne lui ressemblait guère. « A qui est-elle destinée ? »
« A son Honneur votre fille, ma Dame. »
« Ma fille est au front. L'ignorez-vous ? »
« Non ma Dame, mais l'ambassade semblait importante, assez pour que sois à cette heure auprès de vous ma Dame. Le soldat qui me l'a remis à largement insisté sur ce point. »
La mère d'Alanya marqua une pause. « Ouvrez la Sidoine. Je doute que l'on envoie une ambassade pour des broutilles, surtout lorsqu'on se trouve à l'autre bout du Royaume. ».
Le seigneur de Jersada était un homme de raison, dont la droiture en aurait fait pâlir plus d'un. Il était toujours de bon conseil et s'il avait connu la baronne comme sa propre vassale, il était aujourd'hui heureux de servir à la justice baronniale pour une femme de cette poigne.
Le sceau se brisa sous la main experte de Sidoine qui parcouru à la hâte les lignes apposées sur le vélin. La calligraphie était soignée et la lettre somme toute impersonnelle. Impassible à la lecture, son coeur se serra néanmoins. Alanya n'avait rien dit à personne concernant ses échanges avec Ydril et voilà qu'aujourd'hui le Dragon venait réclamer son dû. Amer, elle se tourna vers Hugues:
« Nous les attendons dans l'heure. ».
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MessageSujet: Re: Une promesse   Une promesse I_icon_minitimeVen 19 Fév 2016 - 23:43

Hernan mastiquait une cuisse de dindon lorsque des gardes alonnais l’interrompirent à l’auberge de la Rivale d’Antan quelques heures plus tard. Il leur demanda quelques instants pour revêtir son armure pour se présenter devant la baronne avant de les suivre avec ses hommes qui portaient une sorte de boîte qu’ils devaient présenter. Le pas lourd, ils remontèrent jusqu’au castel, gravirent les marches en pierre de la citadelle avant que des gardes ne leur ouvrent les portes en bois de leur grande salle.

« Votre Honneur, c’est avec une grande joie que nous venons à votre rencontre. Je suis le chevalier Hernan de la Puistinière et voici mes aimables comparses. Nous nous excusons du temps que nous avons mis pour rejoindre votre noble cour mais à cause des guerres qui ravagent la péninsule, nous avons dû faire moult détours par l’Estrevent avant d’accoster sur les côtes du nord. »

Hernan pensait s’adresser à la baronne d’Alonna. Il s’écarta sur le côté pour laisser passer les deux hommes portant la boîte verticale qu’ils ouvrirent ensuite sous les yeux des alonnais, elle contenait un tableau d’un mètre cinquante de hauteur représentant le benjamin de la fratrie Anoszia, Sysiphe. Le blondinet n’avait pas la mine aussi sévère que les autres hommes de sa famille, et des traits candides de son visage on devinait assez aisément sa jeunesse.

« Voici un présent de Sa Grandeur Arichis d’Anoszia, un portrait de son fils qui épousera une fille d’Alonna. Une œuvre du célèbre peintre Giovanni Fanos dont la renommée provient de son travail à Thaar. Sa Grandeur vous offre également un tonneau de vin de Hautval, les Cinq savent combien cela est dur de se procurer cela avec les guerres dernièrement. »

Le chevalier n’était pas très à l’aise mais prenait soin de parler avec une bonne articulation pour se faire entendre de tous et comprendre malgré son accent. Il espérait que la baronne ne s’attarderait pas d’avantage, il n’avait plus grand-chose à dire et ne rêvait que d’un confortable lit où passait la nuit en attendant de reprendre la route le lendemain.

« Sa Grandeur vous félicite également pour votre mariage. »

Encore une fois, il pensait s’adresser à la baronne et non pas à sa mère qui a été victime d’un triste mariage avec un non moins charmant bonhomme.
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Alanya de Saint-Aimé
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MessageSujet: Re: Une promesse   Une promesse I_icon_minitimeLun 14 Mar 2016 - 16:45


Sidoine eut un rire clair et tonitruant, faisant taire les quelques bavardages des seigneurs attablés. Ce petit conseil, elle l'avait elle-même instaurée en attendant l'entière viabilité des ministères que sa fille et son époux avaient cru bon de mettre en place.
Une perte de temps !
Parmi les bons hommes desquels le couple avait choisi de s'entourer, un seul était d'une noble lignée. Cela, elle ne l'acceptait pas. Elle était de celle qui pensait comme autrefois, à croire en la pureté du sang et la noblesse de l'âme. Quelle erreur d'avoir envoyé son ainée auprès de son défunt frère. C'était lui qui lui avait certainement farcie la caboche de toutes ces idioties. Et son jeune époux – Ah ce Duncan du Lys – n'y était pas entièrement innocent non plus. Ce blondinet Ethernan qui avait réussi l'exploit de faire de lui quelqu'un d'un peu plus important. Si la mère respectait les choix de sa baronne, elle ne comprenait et n'acceptait pas ceux de sa fille.
Les chevaliers en armures rutilantes lui faisait face. Leurs mines déconfites laissaient apercevoir l'étonnement, certainement dû à la réaction théâtrale de celle qu'ils prenaient pour la baronne. La toile qu'ils tenaient était en effet de très bonne facture et le sujet arborait une toison blonde magnifique. Ses traits juvéniles trahissaient son jeune âge. Alanya lui avait parlé de ses tractations Ydrilotes, mais jamais elle n'en avait réellement révélé la teneur à sa jeune sœur. Ce jourd'hui, c'était à elle, Sidoine, sa génitrice, d'annoncer le mariage imminent.
Mais si la mère n'avait pas tout les vices politiques de sa suzeraine, elle n'était néanmoins totalement sotte.
« Messieurs, le tableau est fort beau et nous acceptons ce très dispendieux présent. Votre voyage a dû être fort long, aussi m'excuserais-je de mon hilarité, mais bien que le compliment me flatte, je ne suis pas celle que vous attendiez. »
Elle eut un sourire poli et un hochement de tête respectueux. Des salutations somme toute de bon usage. D'un geste de la main, elle fit emmener la peinture par quelques serviteurs qui se trouvaient non loin de là. Il faudrait de la patience et de la compréhension pour présenter le futur époux à la belle Angélique. Si douce et si fragile. De ses enfants, c'était bien pour elle que Sidoine craignait le plus. Elle n'était pas faite pour les affaires de la noblesse et la cour du Soltaar n'était pas un endroit pour une fille si naïve.
« J'aurais pensé que le héraut mandaté vous aurez fait savoir que ses Honneurs sont présentement sur le chemin de la Sgarde afin de protéger notre Royaume de la menace Puysarde. »
Elle choisissait ses mots avec pertinence. Les nouvelles entre le Nord, le Médian et le Sud étaient grandement altérées mais elle n'ignorait pas la proclamation du royaume du Soltaar par la petite Estréventine et bien qu'il y eu deux Bohémond Ier, elle se fichait pas mal de savoir qui mentait et qui était en possession du roy. Ce qui comptait, c'est qu'il y avait encore en ce monde des gens attachés à des valeurs royalistes perdues par les jeunes dirigeants.
« En son absence, c'est son jeune frère Fulcran d'Entiane et ce conseil qui sommes chargés des affaires courantes. »
Fulcran se tenait auprès du seigneur de Jersada. Même sans un œillade, la femme savait la mine déconfite qu'il arborait. Le jeune homme avait pour ses sœurs un amour profond et sincère. Et depuis sa prime jeunesse, il s'était fait promesse de toujours veiller sur son Angélique; il n'était clairement pas près à la voir devenir femme et pire encore, à quitter le Nord pour les contrées chaudes et lointaines d'Ydril.
« Venez Messieurs. Installez vous. Nous vous entendrons avec plaisir. »
Elle ne s'était pas séparée de son sourire engageant et tandis qu'elle lisser les pans de sa robe pour s'asseoir, elle fit amener le vin.[/color]
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MessageSujet: Re: Une promesse   Une promesse I_icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 20:54



La compagnie s’installa sans tiquer au mot « royaume ». Ils avaient reçu comme consigne de ne pas aborder le sujet avec les gens du nord qui ne s’étaient pas encore prononcé en faveur de l’un des deux Bohémond ou pour les félons du Médian.
« Si vous nous le permettez, nous aimerions reprendre la route dès deux jours. Nous avons déjà perdu énormément de temps lors de notre voyage aller à éviter tous les traquenards des chemins. D’autant plus que Sa Grandeur a hâte de découvrir sa prochaine belle-fille. Le Comte-Régent honorera comme promis son contrat après l’arrivée de votre fille. »
"Nenni noble chevalier. Nous entendons vos revendications et nous comprenons votre envie de rentrer au plus tôt chez vous mais nous ne pouvons accepter d'offrir délibérément un tel joyau à des hommes dont nous n'avons pas même eu vent de l'arrivée" Elle avait un ton calme et détaché tandis que les quelques privilégiés présents hochèrent conjointement la tête. "Je vous demande de bien vouloir trouver en votre cœur la force de croire qu'il ne s'agit ici d'aucune ruse, mais sans ne serait-ce que le versement d'un acompte de la part de sa Grandeur, Angélique de Broissieux restera une fiancée tristement éloignée de son futur époux, mon gendre".
 « Notre arrivée a été annoncé par une missive. Je crains que nous n’ayons le choix ma Dame, nous sommes venu sans aucun acompte et il vous faudra faire confiance à notre seigneur pour que notre contrat soit empli. »
"Nous enverrons une missive dès ce soir pour votre suzerain afin de lui expliquer la situation que nous vivons là. Je gage qu'elle partira dans l'heure suivante. Nous attendrons une réponse de sa part avant de vous confier un si précieux chargement" Elle bu une lampée du vin doux qu'elle venait de faire servir. "Nous ne parlons pas de broutilles ici mais d'une alliance très importante que nous ne pouvons nous permettre de perdre, l'entendez-vous Sir Hernan ? Vous serez ici nos invités et vous pourrez vous entretenir à loisir avec ma fille si vous le souhaitez".
 « Bien que ne comprenons pas votre méfiance à notre égard, mes hommes et moi acceptons votre hospitalité. Une fois rassurée auprès de Sa Grandeur, nous espérons pouvoir reprendre la route assez rapidement. »
"Pour sûr, vous avez la parole du conseil et la mienne"
« Ainsi soit-il, si vous nous le permettiez nous aimerions nous retirer pour une nuit de repos. »
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MessageSujet: Re: Une promesse   Une promesse I_icon_minitimeLun 21 Mar 2016 - 19:06


« Sèche donc tes larmes Angélique ! ». Voilà près d'une heure que la jeunette versait toute l'eau de son corps. Sidoine s'impatientait et si elle avait su faire preuve de compassion les premières minutes, la situation commençait à l'agacer sérieusement. « C'est un bon parti et je gage que le froid du Nord ne te manquera en aucun point. »
« Mais si je ne l'aimais pas Mère ? »
« Eh bien tu t'y feras ! ». La réponse avait le mérite d'être brève et sans détour. La petite repris ses sanglots qui animaient les murs de pierre de sa chambre. On y avait fait porter le tableau du jeune Anoszia mais la déconvenue avait été si grande pour la cadette qu'elle n'avait même pas pris la peine de témoigner de son interêt pour son prétendant. L'avait-elle seulement vu ? Sysiphe d'Anoszia n'était pas le plus laid de la fraterie. Il avait du beau sang et même si la matriarche redoutait le jour où ses enfants partiraient loin d'elle, elle ne pouvait nier la nature avantageuse d'un tel lien. Il hériterait un jour de quelques terres où il pourrait vivre paisiblement avec sa fiancée. Et si elle n'avait jamais vu l'Anoszia, ce qu'elle avait pu entendre – des bruits de cour – la rassurait un peu sur l'avenir de sa précieuse fille, du temps où ils seraient toujours alliés.
« Tu n'es plus une enfant. Cois-tu seulement que j'aimais ton père lorsque nous nous sommes mariés ? Ou même, crois-tu que ta soeur à épouser Desmond par plaisir ? Nous avons retardé ce moment assez longtemps, il me semble, pour que tu puisses agir comme une adulte responsable et non comme une gamine mal élevée. ». La mère se tenait face à la petite, ses servantes poliement muettes dans un coin de la pièce. « Je vais écrire de ce pas à ton futur tuteur, et tu auras plutôt interêt à te montrer éduquée Angélique. ».
Dans un bruissement de tissus, elle se retira, laissant la petite seule aux mains réconfortantes de ses dames de compagnie. Elles sauraient trouver les mots pour lui faire accepter la fatalité. Elle-même se souvenait de la première fois où on lui avait annoncé son mariage avec le seigneur d'Entiane. Quel chagrin ! Mais elle s'en était remis plutôt rapidement et elle avait appris à aimer son époux, quand bien le mariage fut-il arrangé. On y parvenait toujours...
Ses pensées s'arrêtèrent sur son nouvel amant, le seigneur d'Eskil. Un homme brutal qu'elle haïssait. Qui pourrait croire que derrière les sourires et ses manches longues se cachaient le désespoir d'une mère qui, par amour pour son ainée, avait accepté un tel sacrifice. Elle l'aurait fait pour Fulcran comme pour Angélique d'ailleurs. Sa sévérité et son intransigeance faisait écho à son adoration pour sa progéniture. Elle n'avait jamais rien fait d'autre que veiller au mieux sur les interêts de sa famille et plus la vieillesse avait raison d'elle, plus elle se trouvait satisfaite du chemin parcouru pour chacun d'entre eux.

Elle retrouva dans un petit salon privé son fils. Fulcran avait veillé depuis le départ de sa soeur sur le bon déroulement de l'installation des magistrats dans l'aile Ouest du castel. Bien sûr, elle s'était déjà entretenu sur l'avenir de sa soeur avec qui il était fusionnel mais rien n'avait parut concret jusqu'à ce jour. Il était plutôt plaisant à voir mais pour le moment aucun parti ne semblait réellement intéréssant. Il avait bien faillit marier la Clairssac mais sa mère ne se portait pas plus mal depuis que les fiançailles avait été brisées par les différents entre les deux familles: la pauvre Mathilde souffrait d'une bien triste réputation. « Mère. ». Il se leva pour l'accueillir, déposant sur sa joue un baiser.
« Là mon fils. Nos invités sont ils confortablement installés ? »
« Ils le sont. Je crains cependant qu'ils ne pestifèrent encore quelques heures du retard que nous leur faisont prendre. ». Il osa un sourire simple qui eut tôt fait de réchauffer le coeur de Sidoine.
« Qu'ils parlent donc ! Au moins donneront-ils du pain frais à nos amis de la cour. ». Elle partagea un bref petit rire. Il lui plaisait de retrouver ses enfants de temps à autre en privé. En vérité, ils lui manquaient plus qu'elle n'osait bien laisser paraître. « Mais je ne suis pas ici pour parler commérages Fulcran. Dis-moi, le ministre Galainier est-il à même d'assurer ses fonctions séance-tenante ? »
« Les affaires de l'aile Ouest sont encore trop encombrée pour qu'il puisse y réaliser un travail prompt. Pourquoi cela ? »
« J'ai juré de faire partir sous peu une missive pour l'Anoszia et je crains qu'en passant par lui nous ne perdions trop de temps – et que par la même, ma parole soit mise en doute. »
Il acquiessa du chef. Il comprenait certainement les inquiétudes de sa mère. Elle ne pouvait prendre de décisions qui mettraient en péril une entente si importante. Ils avaient besoin de l'argent promis. Bien plus qu'ils n'osaient réellement le dire d'ailleurs. « Fais moi porter ma plume et du papier, je te prie. Je l'écrirai moi-même et la cacheterait sous notre sceau. Tu te chargeras de l'envoi si tôt finie. Une partira par la route tandis qu'une autre prendra les airs. ».
« Je vais vous faire quérir tout cela, et préparer le voyage de notre coursier le plus rapide. ».
Sidoine lui offrit un sourire emplit d'amour maternel. Elle les avait élevé convenablement et elle gageait qu'ils feraient tous forte impression dans les cour d'autres nobles.
Avec une rapidité somme toute relative, on lui apporta du vélin. Il était de qualité et la plume semblait assez neuve. On lui servit une coupe de vin qu'elle sirota tandis qu'elle s'atablait tout contre le petit bureau de la pièce. La plume caressait le papier avec délicatesse et elle réfléchissait chaque mot qu'elle couchait, si bien qu'il lui fallu près d'une heure avant de faire parvenir les deux copies cachetées à son enfant, qui les envoya dès lors.


Sidoine d'Entiane, Dame d'Entiane et de Chtoll,
Au castel d'Alonna les Trois-Murs, le Panahos de troisième énnéade du mois de Vérimios, à la huitième année du onzième Cycle.

A l'attention de sa Grandeur Arichis d'Anoszia, Régent d'Ydril et vicomte de Calozi.

Pardonnez mes quelques palabres fort malvenues en ces temps troubles, tant pour vous dans le sud que pour nous au Nord. Je me dois vous informer par la présente lettre de l'arrivée toute nouvelle de vos chevaliers – des hommes forts aimables que nous recevons avec grand honneur.
Malheureusement, l'absence de ma fille et suzeraine, son Honneur Alanya de Broissieux ainsi que son époux le baron Duncan du Lys, je ne peux accéder à moi seule à votre requête. J'entends votre demande, soyez-en assuré mais comprenez que sans nos bons suzerains partis bouter la menace Puysarde hors de nos contrées il m'est difficile de vous accorder sans crédit l'un des plus grand joyaux de l'Alonnan. N'y voyez là aucune médisance ni même aucune ruse de ma part mais je me dois de protéger les interêts de notre terre qui a longtemps été flouée par d'autres, ainsi que ceux de nos alliés dont vous êtes, sans nul doute, notre plus cher.
J'espère que vous trouverez assez de patience dans votre for intérieur pour attendre le retour de ma fille qui, je le gage, enverra sur-le-champ vos hommes avec leur précieux dû par la mer pour rejoindre vos côtes au plus tôt. L'impatience dont le sir Hernan a fait preuve m'inquiète quant à la promptitude de vos attentes. Y a-t-il quelque chose de pressé dans le sud ?
Nous veillerons jusqu'à un retour de votre part aux besoins de vos vassaux dévoués, que nous traiterons avec l'égard qui vous est dû.

Que les Cinq vous garde,
Sidoine d'Entiane.

Post Scriptum: Je ne saurais que vous remercier pour le dispendieux présent que vous nous avez offert. Votre fils est fort beau et il plait déjà à sa fiancée, qui semble terriblement éprise de ce bel homme d'Ydril. J'espère qu'elle saurait combler tout autant les attentes du jeune Sysiphe d'Anoszia.
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MessageSujet: Re: Une promesse   Une promesse I_icon_minitimeVen 25 Mar 2016 - 16:37


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Quatrième jour de la quatrième ennéade de Verimios, à la huitième année du onzième cycle.

Ma Dame, c’est avec tristesse que je lis vos mots. Je note avec une certaine déception l’oubli de mon titre le plus honorable, celui de Grand Argentier de Son Altesse Royale, le Roi Bohémond Ier de la dynastie des Phiirams.

Les accords entre votre fille, la baronne Alanya et moi-même ont été ratifiés il y a deux mois cela, et malgré les guerres qui nous ont occupés au sud et à nos frontières nous n’avons pas oublié leurs fondements. Un mariage entre mon fils, et Angélique de Broissieux né en 987, de quatre années l’ainée de votre fils Fulcran né en 991 ce qui fait d’elle la deuxième héritière de l’Alonna après votre petit enfant. Votre méfiance est ainsi compréhensible, mais notre parole est d’or. Si nos enfants se marient sous la bénédiction de Néera et d’Arcamenel, vous aurez vos souverains et écus.

Toutefois, les récents évènements qui ont secoué la péninsule nous poussent à nous interroger sur la validité de nos accords. Voyez-vous, cela fait six ennéades que la péninsule est divisée entre les royalistes, défenseurs de la Couronne octroyée par la DameDieu, et ceux épris du désir de se voir couronné. Au Médian, il s’est raconté qu’un parent de feu Trystan d’Erac a tenté d’usurper la couronne et s’est fait proclamé roi des hommes avant d’être renversé par les siens. A notre avis, il est peut-être le premier à oser blasphémer ainsi mais non pas le dernier. Le silence du Nord, et plus particulièrement de l’Alonna que nous comptons comme précieux allié de la famille est troublant. Comme vous le savez, moi Arichis d’Anoszia, a été nommé par Sa Majesté argentier de son bon royaume. Je suis membre de son conseil de régence, de cela en découle des responsabilités vis-à-vis de mes terres mais également des siennes. Actuellement, je ne vais pas peser mes mots, mais l’absence de serment de votre terre à notre roi est considérée comme de la traitrise, et étant son plus fervent serviteur, vous comprendrez que je ne peux afficher mon alliance au grand jour avec ce que certains nomment déjà des « félons ».

J’espère sincèrement que dès le retour de votre baronne, la situation d’Alonna sera éclaircie. Nous connaissons tous le tragique destin de la dernière baronne à avoir posé une couronne sur sa tête. Ainsi ma dame, dans l’attente de voir votre serment à la Couronne renouvelé nous sommes dans l’obligation de suspendre nos accords.

Que les Cinq vous éclairent.

Arichis d’Anoszia, Grand Argentier de Sa Majesté Bohémond Ier, et Comte-Régent d’Ydril.        
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MessageSujet: Re: Une promesse   Une promesse I_icon_minitimeVen 25 Mar 2016 - 19:02


Sidoine d'Entiane, au castel d'Alonna les Trois-Murs
Septième jour de la cinquième énnéade, de la huitième année du onzième cycle.

Votre Grandeur,

Je dois dire que je suis plutôt surprise de recevoir votre missive si tôt. Les nouvelles sont rares de nos jours et il faut souligner que depuis la création de la Ligue, beaucoup des papiers sont interceptés. Je suis heureuse de voir que celui-ci fait exception, bien que son contenu nous laisse – le ministre Galainier et moi même – décontenancés.
Accuseriez-vous notre famille de cautionner la sédition qui semble être à la mode par de-là le marquisat de Sainte-Berthilde ?
Permettez moi, messire, de vous rappeler qu'aucune position n'a été prise plus au Nord car nous ne pouvons nous permettre d'accorder de l'importance à des conflits intestins basés sur le mensonge des uns et des autres. Si vous l'ignoriez, notre frontière est aujourd'hui en proie à un danger bien plus grand -que cela soit pour nous ou pour vous. Les puysards me semblent plus menaçant que vos futiles revendications. Pardonnez mon emportement mais je ne peux retenir toute la haine qui me ronge quant, pour vous préservez vous gens du Sud, nous avons envoyés des hommes mourir. Aucun de vous n'a-t-il jugé utile de nous venir en aide ? Ou bien alors, Grand Argentier, étiez-vous plus préoccupé par les hommages non rendu que par la sécurité du royaume que vous revendiquez ?
Je trouve toute cette histoire regrettable, et d'autant plus que j'espère – oui je le crois – que votre amalgame entre votre titre de Grand Argentier et celui de patriache de la famille d'Anoszia n'est qu'une erreur fortuite de votre part.
Je tiens à rappeler à votre bon souvenir que l'accord sus-cité a été établi non pas en votre qualité de Grand Argentier mais de régent d'Ydril, aussi me semblerait-il plus approprié que nos discussions à venir se déroule sous les mêmes auspices et à l'égard que nous devons porter mutuellement.
Soyez assuré messire que notre alliance est la même qu'au jour où vous avez vu ma fille. Certaines choses néanmoins viendront en leur temps et il ne m'appartient pas de vous donner quelques réponses que ce soit. Son Honneur vous a décrit comme un homme fort instruit et je gage que si elle dit vrai, vous saurez faire la part des choses le moment venu. D'autant plus qu'il me faut vous informer aussi du retour de l'Alonnan sous le joug Serramirois, qui par la main du marquis Aymeric de Brochant, s'est montré bon envers notre terre.
Vous comprendrez alors les réticences que nous avons aujourd'hui à vous envoyer un tel joyaux alors même que vous nous accusez à mi-mot de félonnie. Encore une fois, j'espère me méprendre monseigneur. Je ne voudrais peiner le coeur empli d'amour de la charmante Angélique, soeur cadette de la suzeraine d'Alonna.
Nous vous invitons à prendre la route pour notre castel qui saura vous accueillir avec déférence, comme une amie et une alliée se doit de recevoir. Vous pourrez ainsi profiter du retour de ses Honneurs pour discuter de la situation plus aisément et trouver une solution qui convienne à tout les partis. Par ailleurs, je suis persuadée que si vous voulez porter des revendications auprès de notre bon suzerain, nous pourrons le persuader de faire audiance pour vous. Et en temps que mère, je serais d'autant plus rassurée de laissé ma jeune et douce fille aux mains d'une personne qui la traitera avec le respect qu'elle mérite – comme vous avez su le faire avec son aînée.

Que les Cinq protègent votre famille et votre nom,
Sidoine.
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MessageSujet: Re: Une promesse   Une promesse I_icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 1:23


Une promesse 189066ANOSZIAblason

Troisième jour de la septième ennéade de Verimios, à la huitième année du onzième cycle.

Ma dame, soyez honnête avec nous et soyez le avec vous-même. Vous n’avez pas envoyé vos soldats mourir pour la protection du sud mais pour celles de vos frontières. Votre nature de femme campagnarde vous excuse de votre ignorance quant aux domaines politiques et militaires mais les noirelfes n’ont jamais menacé nos landes et jamais n’auraient pu le faire que cela soit avec votre intervention ou pas. Cette menace venu de l’extérieur est dû à la mauvaise gestion des terres du nord que vos seigneurs successifs ont sacrifié au profit de leur cupidité, si vos terres avaient été uni autour de votre suzerain, comme elles le sont à présent, et nous saluons d’ailleurs cet hommage, jamais les puysards n’auraient osé s’approcher des marches du royaume. Le Roi, que Néera le préserve, n’a pu venir en aide au Marquisat car ses domaines et ses armées ont été attaqués sous l’œil passif de vos voisins.

Ce que vous ne comprenez pas, c’est que le Patriarche des Anoszia est à présent un représentant de Sa Majesté Bohémond Ier et que ses actions en tant que tel doivent être dignes de la charge qui lui a été octroyée. Ainsi une alliance officielle avec une terre dont le statut n’est pas encore clair ne peut être.

Nous sommes heureux d’entendre que l’Alonna a décidé d’effacer les actes de la précédente baronne Constance, et de retrouver sa place légitime qui est auprès de Serramire en tant que vassal tel que cela était lorsque le nord était encore uni sous le duché des Seraphins. Alanya a bien été éduquée auprès de son tuteur le seigneur Philippes, et il est bon de voir qu’elle tient son bon sens de celui-ci. Vos mots sont insolent ma dame, mais pour l’amitié que j’ai pour votre fille je les ignorerais mais sachez que cette missive est la dernière que vous recevrez de ma part. A partir de maintenant je ne traiterais de ce sujet qu’avec la baronne Alanya de Broissieux.

Que les Cinq vous éclairent d'avantage.

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MessageSujet: Re: Une promesse   Une promesse I_icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 23:46


L'an Huit du onzième cycle
8ème ennéade de Verimios
Le 8ème jour.

« Vous avez fait quoi ?! ». La question claqua dans l'air avec plus de violence qu'un éclair dans une nuit d'orage. Les cheveux de la baronne léchaient son visage. Elle était appuyé sur le bureau vernis du ministre Galainier. Un homme de confiance qu'il avait dit. Peste soit ce Duncan du Lys et ses idées ! La colère se lisait sur les traits d'habitude impassible d'Alanya. La petite salle résonnait encore quand ses yeux se posèrent sur sa mère, puis sur le ministre. Qu'avaient-ils bien pu penser pour envoyer pareille missive à Arichis ? N'étaient-ils pas au courant qu'il était non seulement un homme inffluent dans les contrées suderonnes mais aussi l'homme le plus fier du Royaume ? La réaction avait été stupide.
« Par le saint con de Néera, votre action pourrait coûter gros ! ». Elle tonitruait, et même le bureau fermé elle gageait que l'on entendait ses cris au bout du couloir. Elle n'était énervée. Non, elle était furieuse. La tête fermée de ses interlocuteurs l'exaspéraient autant que leur mutisme était un demi aveu. Ils savaient qu'ils avaient fait une erreur et ils en payaient le prix aujourd'hui. « Alors ? Je vous écoute, où est-ce que vous aviez la tête lorsque vous avez cru pouvoir me supplanter ainsi ?! »
« Nous ne... Alanya, tu as été absente longtemps et cette affaire ne semblait pas de prime importance. ».
Sidoine resta coi lorsque sa fille éclata d'un rire nerveux et bruyant. Elle se gaussait très ostensiblement de sa réponse et cela l'irrita. Elle avait veillé à sa terre durant son absence et elle en était remercié comme une simple gouge. Jamais elle n'avait vu son aînée dans une pareille rancoeur si bien qu'elle préférait garder autant que se peut le silence. Les yeux grisâtres de la belle scrutaient avec aigreur et mépris, un regard presque emplit de haine. Avait-elle des choses à cacher ? Bien sûr qu'elle en avait. Alanya ne pouvait être totalement lucide quant à la situation. Après tout, elle s'était entiché du suderon et s'était comportée comme la première ribaude venue, et pourtant. Oui, pourtant elle avait toujours une forme d'affection pour le dragon Ydrilote et cela lui obscursissait son jugement dans la situation présente. Mais que diable ! Elle s'en fichait plus que jamais. Elle était dans une colère noire et ce n'était pas près de passer.
« Pas de prime importance ?! Ignorez vous Mère, des sacrifices que j'ai dû opérer pour cet accord ?! Vous êtes-vous seulement demandé, au moment où vous rédigiez vos torchons, le prix d'un tel effort ? Non bien sûr que non ! Le cul de la Sainte Deina m'en soit témoin mais je me retiens de vous envoyer tout deux au trou ! »
« Votre Honneur, un tel emportement ne mènera nul part. Vous sembliez préoccupée depuis votre retour. Nous n'ignorons pas la charge que représente les affaires courantes et l'état de votre époux... ». L'emploi soudain du titre montrait là la résignation de la mère. Elle avait fini par abandonner l'idée que sa fille pourrait se raisonner quant à l'achèvement de cette histoire. La furie ne semblait pas prête à lâcher sa rage. D'ailleurs, la baronne se permit de la couper nette.
« Alors, selon vous, il aurait été préférable que je sois des filles de Sappho ? Il serait préférable pour ma terre que je sois une mauvaise épouse et que je laisse mon mari qui a tant fait pour notre terre soufrir aux mains de gens malhabiles qui ne le connaissent pas – pour finalement qu'il meurt seul ? »
Sidoine se refusa de répondre. Elle dépassait les bornes et son entêtement avait perdu le sens de la conversation. Elle ne lui ferait pas le plaisir de répliquer à la provocation, surtout lorsqu'elle insinuait ce qu'elle n'avait pas dit. Le mépris dans sa voix était cuisant et bien que le ton se soit adoucit, l'air était encore chargé de la violence des paroles de la belle qui jurait comme les vilains. Le silence fini par s'installer tandis que la baronne se reprenait, s'asseyant de nouveau sur le siège qu'elle avait fait reculer de plusieurs pas dans sa fureur. Mathieu de Galainier, son ministre, n'en menait pas large mais elle n'ignorait pas que dans l'affaire il n'y était pour rien. Le pauvre avait été abusé par sa propre mère et ses louables intentions. Pas même installé dans la capitale que déjà il se retrouvait dans une intrigue qui le dépassait. D'un geste de la main elle le congédia sans lui accorder une parole de plus – ni même un regard. Elle était beaucoup trop énervée pour paraître bienséante.
« Douce Mère, dois-je voir là l'oeuvre d'une épouse maltraitée, d'une mère apeurée ou d'une vassale dissidente ? »
Le calme après la tempête. La lecture de la lettre et les explications plutôt floues des deux personnages l'avait rendue folle. A présent, elle avait su trouver en elle une once de paix. Bien sûr sa question restait acerbe et sa rancoeur tenace mais déjà elle oubliait avoir un instant pensé jeter les deux comparses aux geôles.
« Est-il trop tard à présent ? »
Elle eut un petit sourire narquois. « Je tâcherai à réparer vos bêtises autant que je le peux. Sachez cependant que dorénavent nous n'avez plus ma confiance. ». Sa mère avait touché une corde sensible à l'évocation de Duncan. Il était mort et à présent elle était seule. Il était mort sans rien ne puisse être fait, sous son propre toit. On l'avait tué et Alanya n'avait pas su être là. Si elle n'avait réussi à aimer le mari, elle avait apprécié le peu de temps que les Cinq lui avait accordé à ses côtés. « Votre présence sera à présent limité dans la capitale, pour vous et le seigneur d'Eskil. ».
Elle s'était levée, se dirigeant vers la porte de l'officine sous le visage défait de la matriarche. « Mais Al... »
« Tss. J'ai parlé. Il est temps que vous profitiez de votre vie ma Mère. Vous n'avez jamais aimé les intrigues de cour si je ne m'abuse, cela ne devrait donc pas poser de problème. ».
Un dernier sourire et elle s'en fut, laissant pentoise celle qu'elle avait mis au monde. Un mal nécéssaire, du moins le croyait-elle. Oh, elle lui en voudrait certainement mais elle restait sa génitrice. Il était temps que la baronne s'émancipe. Bientôt l'Alonnan accueillerait à son tour, comme Ydril avait su l'accueillir en son temps.
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