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| Entre Négociations et rébellions | |
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| Sujet: Entre Négociations et rébellions Ven 4 Mar 2016 - 20:40 | |
| Le soleil apparaissait par éclats dans un ciel clair et pourtant enfumé. De lourdes colonnes d’épaisses cendres et autres débris calcinés s’élevaient du petit village, ou ce qu’il en restait dans ce brasier de l’enfer. La colline qui aurait dû protéger les habitations de toute tentative d’attaque s’illuminait de rieuses lueurs rougeoyantes, comme l’éclat narcissique et sadique d’un bourreau à sa victime et qui semblait s’adresser aux survivants qui se réconfortaient comme ils le pouvaient en regarde les maigres possessions qu’ils avaient réussi à sauver du désastre. Quelques hommes en arme essayaient vainement de s’approcher d’une grange encore épargnée par les flammes mais que la chaleur du brasier environnant repoussait. Mais si une Pentecade avait été dévolue à prendre soin et protéger les malheureux c’était près de cinq centuries qui s’achevaient de se mettre en position face à une armée comptant deux ou trois cent guerriers supplémentaires. Mais si la peur se lisait sur certaines visages les ordres des officiers fusaient, cinglants et sûrs d’eux, et les hommes obéissaient. Mais si les positions commençaient à se faire la bataille ne débuterait pas avant que le soleil ne soit haut dans le ciel et que le vent eût cessé de souffler car la lourde fumée se rabattait sur les deux forces en présentes qui en étaient quittes pour des yeux larmoyants, de terribles crises de toux et un visage couleur cendre.
Ainsi une tente avait été montée aussi loin que possible et on l’avait rabattu ses différents pans pour protéger l’atmosphère intérieure. Un petit brasero s’était vu farci de différentes herbes qui embaumaient doucement l’air et dont la douce combustion créait une vapeur s’enroulant autour des pieds d’une table. Table autour de laquelle s’étaient réunis sept hommes et une femme. Cinq Hécatontarques, et leur commandant Brandenarque sans compter la multitude d’officiers subalternes et autres messagers qui multipliaient les allers et retours. Le dernier homme, vêtu d’une armure assez légère bien qu’ornementée, n’était autre que le Duc Kodratos menant lui-même ses troupes en ce jour fumeux. La femme quant à elle n’était autre que la représentante des quelques trois cent mercenaires qui accompagnaient les kataphraktoi pour prendre à revers les forces ennemies à travers les bois qui entouraient la colline. Le Duc était penché sur les cartes qui étaient étalées sur la table. Se frottant la barbe d’une main distraite son regard brillait d’adrénaline retenue et on sentait l’appel du combat. Cela était étonnant car lui-même n’appréciait guère guerroyer. Mais à l’approche d’une bataille il se sentait toujours bouillant, comme si son corps n’attendait qu’une seule chose : manier l’épée. Ou la rapière dans son cas.
« Rats… Je n’aurais jamais cru que ce traître oserait monter une force contre nous… »
Le venin qui venait de Kodratos était adressé à Tyrrhus Iolinus, anciennement trésorier du Duché et maintenant traître à la Couronne. Non sans emporter plusieurs milliers d’écus il avait fomenté un complot et réussi à réunir quelques officiers de l’armée et surtout à embaucher plusieurs centaines de mercenaires. Ainsi tout en crachant sur la légitimité de Kodratos il s’était, non content de son coup d’éclat, efforcé de piller chaque village au nord des Septmont. Jusqu’à ce que le Duc intervienne. A la tête de mille hommes il avait lancé plusieurs escarmouches contre les rebelles qui s’étaient repliés. Lorsque ses éclaireurs avaient repéré la force ennemie celle-ci était considérablement affaiblie et fuyait vers la frontière de Naelis où elle s’était attaquée à un dernier village que les deux puissances se disputaient. Sûr de lui Kodratos avait fait partir un Bandon de ses forces pour éviter de graves répercussions sur la stabilité et la sécurité des Septmonts et fort d’avoir engager des mercenaires il avait demandé les meilleurs. Se tournant vers la jeune femme il lui parla d’un ton respectueux et calme, loin de l’arrogance des grands seigneurs et de la faiblesse des miséreux lâches.
« Qaspiel Kassandros n’est ce pas ? J’ai entendu parler de vos exploits de… dresseuse de dragons. Magnifique représentation de l’Art n’est ils pas ? C’est un plaisir de vous voir à nos côtés. Très bien… Regardez ceci… Vos troupes accompagnent mes cavaliers lourds ici et ici, à travers ses forêts pour prendre à revers les troupes du traître. Je mènerai l’assaut parmi mes hommes et chercherai à éliminer ce rat. Lorsque ma bannière s’élèvera vous devrez charger à la suite de ma cavalerie pour couper toute retraite à ces hommes. Ce sont pour la plupart des mercenaires alors n’hésitez pas à les laisser se rendre. Cependant aucune pitié pour les Drows. Cette vermine n’a que ce qu’elle mérite. Rejoignez vos hommes. »
Satisfait de sa stratégie, longuement réfléchie avec ses hommes, Kodratos regarda la jeune femme partir. Il admirait autant la finesse de ses hanches – le Duc restait un homme – que ses capacités de commandement dont il n’avait entendu que prouesses. Ainsi il avait décidé de l’engager, non sans verser une assez forte somme d’argent pour garantir sa loyauté, au cas où, pour sa victoire finale. Sortant de sa tente Kodratos mit ses gants et enfourcha son cheval. L’heure de la bataille avait sonnée. Accompagné d’une trentaine de cavaliers lourds il prit position à l’arrière de ses troupes et observa le choc des boucliers et des lames dans un brouahaha presque assourdissant. Remarquant une petite troupe d’archers se mettant en position sur le flanc droit du Bandon Kodratos fit claquer un ordre en l’air et une petite escouade de cavaliers mis en déroute les pauvres mercenaires qui s’écartèrent brusquement pour éviter d’être écraser. La bataille dura près d’une heure sans que nul ne put prendre d’avantage, car si les troupes ducales étaient en infériorité numérique elles étaient mieux équipées et formées que nombre de mercenaires. Ayant repéré la garde du traître Iolinus et sûr que ses hommes étaient en place Kodratos fit signe à deux de ses hommes qui firent lever deux hautes bannières frappées des armoiries des Septmonts. Et tandis que son escadron cravachait ses montures deux autres soldats soufflèrent dans des cors, faisant monter dans l’air un son grave, synonyme de mort et de ralliement… |
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| Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Ven 18 Mar 2016 - 9:35 | |
| Qaspiel ne perdit pas de temps en réponse, se contentant de hochant la tête avant de trottiner vers son cheval. Kodratos était un homme flegmatique, lançant ses ordres entre deux flatteries courtes, ménageant les égos des uns et des autres. Armées de hallebardes et de fléaux, les trois régiments de la Compagnie se lancèrent à la suite du régiment ducal. Qaspiel ordonna à la Troisième de continuer un peu plus loin, de sorte à ce que les archers et arbalétriers ne se retrouvent pas à tirer sur le dos des cavaliers alliés. La jeune demi-elfe se mit à hauteur de la cavalerie septmontaise. « Hé ! Qu’est-ce qu’ils foutent, vos archers ? Ils se tirent à l’ennemi ? » fit le commandant kataphraktoi allié d’un sourire narquois. La langue était proche du thaari, malgré quelques péninsulismes, et Qaspiel n’eut aucun mal à adapter son accent thaari au leur. « Bien sûr. On s’est dit que les gars d’en face devaient sans doute mieux payer, au vu de leur équipement. » Elle sourit. « Blague à part, j’ai mis mes éclaireurs sur le coup. La force principale va se tourner vers le duc dès qu’ils les verront le duc se pointer. Lorsque nous frapperons, les archers pilonneront leur dernière issue de secours : les côtés. Ils ne sonneront pas la retraite, ils se rendront. »
Une autre raison était que la troisième centurie contenait également tous les officiers spéciaux, médecins, mage, archivistes, et que la plupart de ces derniers n’avaient pas leur placeà sur le champ de bataille. Les archers et arbalétriers nécessitaient moins d’officiers pour être commandés, mais ils devaient éviter le corps à corps pour ne pas être rapidement dispersés. Ils parvinrent enfin à la lisière du bois. Le duc semblait avoir parfaitement étudié la topographie, et les bois était légèrement au-dessus de la plaine ou se déroulait la bataille. Une charge triangulaire fracasserait les formations ennemis, et les infanteries lourdes nisétiennes aux armures à pointes achèveraient de saper le moral des troupes traîtresses. Mais en attendant... « Nichonéera, Les troupes du duc sont prises en tenailles. Il faut charger !» « Comment cela, êtes-vous folle ? s’enquit le capitaine. Le Duc vous a demandé d’attendre le signal, mercenaire. N’avez-vous donc aucune discipline ? » Le Duc comptait déployer ses armées en lignes. Les forces en tenailles l’empêchaient de le faire, et les forces numériquement supérieures des traîtres serraient les forces loyalistes, les obligeants en plus à affronter deux adversaires pour un guerrier. Kodratos, aussi preux qu’il était, n’avait sans doute pas cette vision du champs de bataille. « D'Hanning connaît le contrat. Je suis payée pour gagner des victoires, pas suivre des ordres, lâcha-t-elle, se détournant de lui. Première Centurie... A mon commandement ... ! » Et elle chargea la tête la première en hurlant Calimenthar à tue-tête. Les officiers suivirent. Les archers, à peine sortis des bois, coururent comme des diables se mettre en position. Instinctivement, elle avait calculé la chronologie de la suite des évènements. Il faudrait deux minutes aux fantassins lourds pour rejoindre les cavaliers, et une dizaine de minutes avant que les archers puissent se mettre en place. Quelques secondes avant l’impact, elle s’aplatit sur la nuque de son cheval et mit ses mains droit devant elle, dégageant un torrent de flammes droit devant et autour d’elle. Sensé protéger les armoiries de l’armée au mépris de sa vie et dans toute circonstances, il fallait quand même admettre que le plaques dorsales de son dos, rougeoyantes et cloquant sa peau comme une dinde trop cuite l’avait quand même pris au dépourvu. Juste assez au dépourvu pour lui faire faire vaciller le drapeau, et le faire tomber en même temps qu’il se faisait piétiner par la cavalerie qui les prenaient à revers. Le cheval de Qaspiel paniquait, et elle décida de l’abandonner, le laissant piétiner et frapper quiconque oserait s’approcher de lui, mettant les gens en feux de sa main gauche, escrimant de sa main droite. Un cri qu’elle ne connaissait que trop bien se fit entendre. « Drow ! » La peau sombre, le bretteur semblait montrer de la résistance, et de la compétence, mais lorsque le cri se fit entendre, deux fantassins lourds à la stature caractéristique de la première centurie, encerclèrent le salaud, stratégie classique pour faire face à un adversaire aux talents probablement supérieurs. Qaspiel disposa d’un ennemi avant d’entendre un ‘crkk’ dégoûtant : le mercenaire qui avait pris le drow à revers lui avait écrabouillé la tête de son marteau. Les drows étaient peut-être plus talentueux en moyenne, mais l’Empire Nisétien les avaient combattus pendant des siècles, et les stratégies employées pour leur faire face en combat furent étudiées et optimisées par leurs héritiers spirituels de la Compagnie. Les drows ne connaissaient peut-être pas la peur, mais ils savaient qu’il fallait prier leur fausse déesse Teiweon lorsqu’un salaud en armure pointue et marteau de guerre tentait de les prendre à revers. Qaspiel s’inquiéta. Elle avait chargé droit vers la bannière du Duc, et avait déjà percé profondément dans l’ennemi. Où diable était-il passé ? La bannière semblait avoir disparue. Elle continua de marcher, estoquant, brûlant, estoquant plus violemment, brûlant plus chaudement, ne s’arrêtant brusquement que lorsque la paume de sa main gauche se posa à quelque centimètres d’un visage familier, celui du duc. Elle se retenu de justesse, mais une petite flammèche virevolta jusqu’à sur les cheveux châtains du commanditaire. « Sonnez la cavalerie ! Ces salauds vous attaquent sur vos côtés ! On a attaqué, mais les kataph’ ont refusés de nous suivre ! » Fit-elle, excédée par l’absence d’initiative de l’officier de tout à l’heure.
Dernière édition par Qaspiel Kassandros le Sam 19 Mar 2016 - 18:24, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Ven 18 Mar 2016 - 14:20 | |
| L’escadron d’une trentaine d’hommes traversa sans hésitation la morne plaine qui le séparait de la bataille. Montés sur des purs sangs de la Péninsule ils étaient parmi les meilleurs hommes que comptaient l’armée des Septmonts et n’attendaient qu’une chose, se jeter au cœur de la bataille, tout en veillant sur leur chef, le Duc en personne. Tous étaient équipés de la même arme noble qu’était la longue lance de cinq pieds gravé aux armoiries du Duché et leur armure était sensiblement similaires exceptées les pourpres de leur commandant et les dorures de leur protégé. Leurs montures étaient elles aussi bravement équipées pour survivre aux coups les plus vicieux, bien qu’une bonne lame bien trempée et tranchant fermement pouvait enfoncer la cuirasse et blesser sérieusement la bête. Ainsi les cavaliers lancèrent sur les cinq derniers mètres leur monture au trot, se plaçant dans une position en coin pour enfoncer la ligne ennemie, alors même que les troupes ducales s’étaient soudainement reculées. Pensant avoir percer une brèche dans la formation ennemie les rebelles s’étaient engagés en poussant des cris de victoire, transformés en hurlements d’effroi lorsqu’ils découvrirent trente lances lancées à pleine vitesse dirigées vers eux.
La peur viscérale d’une charge de cavalerie eut raison de leur moral et les reîtres se poussèrent violemment, n’hésitant pas à donner du coude, désorganisant la charge tournant à la retraire générale. Avec un hurlement de gloire les troupes ducales forcèrent l’avantage, enfonçant la masse ennemie. La stratégie se révéla cependant périlleuse car, menés par des officiers compétents, mercenaires et rebelles reprirent pied et confiance et contre attaquèrent de part et d’autre de la brèche, essayant de briser l’élan ducal et de séparer la tête de pont du principal corps d’armée. Cela faillit réussi si ce n’était sans compter sur l’arrivée providentielle des mercenaires engagés par Kodratos . Leur arrivée surprise sur les arrières ennemis brisa sa tentative et l’équilibre se rétablit entre les deux armées. Le Duc, profitant d’une accalmie tandis qu’il achevait d’un coup de sa rapière un ennemi et que ses hommes formaient un mur protecteur autour de lui, put observer le professionnalisme des mercenaires et apprécia grandement leur formation nette et précise ainsi que leurs coups meurtriers. Mais leur arrivée ne suffisait pas à faire tourner la balance en faveur des troupes ducales. Pestant contre sa cavalerie absente Kodratos comprit que ses deux porte-étendards gisaient à terre, le crâne fracassé par quelques masses ou gourdins. Grommelant le Duc se lança de nouveau dans la lutte, échangea quelques passes d’armes et trancha d’un geste brusque la jugulaire d’un adversaire trop sûr de lui et recula de nouveau, avant de se tourner vivement vers une source de chaleur brutale qui s’avéra être la délicate main de la chef mercenaire Qassandros.
« Magicienne en plus d’être une beauté ?, lança t’il échauffé par la bataille et son adrénaline, n’ayez crainte pour la cavalerie cet imbécile paiera pour son insubordination ! Merci à vous gente dame pour votre secours ! Maintenant à la bataille ! »
Kodratos ordonna à deux soldats lever haut ses couleurs et un profond bruit fit trembler la terre tandis que plusieurs centaines de cavaliers dévalaient la pente en direction de l’arrière ennemi qui soudainement pressa les soldats au front, qui paniqués par ce brusque mouvement de foule cherchaient à reculer. Profitant du déséquilibre causé par l’arrivée tardive mais fortuite des cavaliers le Duc leva haut sa lame et fit signe à la jeune femme de le suivre. Il était d’en finir et de débusquer le traître. |
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| Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Sam 19 Mar 2016 - 21:44 | |
| Les cavaliers ducaux avaient fort heureusement attaqué peu après, la violente et lourde charge des kataphractoi empêchant l'étau des armées traîtresses de se renfermer, piégeant ainsi les soldats ennemis. Comme attendu, les archers de la Compagnie vinrent en renfort. Et comme attendu, le flanc droit de l'ennemi fut complètement décimé, tandis que Casse-Pied mettait à bas le dernier drapeau du flanc, affaissant complètement l'offensive.
Et comme la Capitaine l'avait pensé, ça n'avait pas manqué : les hérauts restants sonnèrent la débandade. Rapidement, les cavaliers fuyaient, et les kataphractoi, plus frais que les autres, partirent à leur poursuite. Ca, par contre, il en était hors de question. Les plans de Qaspiel étaient parfaitement clairs, et la poursuite des fuyards n'était pas une option. Elle attrapa d'un geste brusque un cor, et rappela la cavalerie. Peu après, les kataphractoi ralentirent, et revinrent au trot. Le reste des soldats furent constitués prisonniers, et l'ont fit creuser aux drows les tombes des morts, ainsi que leurs propres tombes. Qaspiel s'assit, laissant là les preneurs de butin rentabiliser cette maudite bataille. Combien d'officiers avait-elle perdu ? Probablement beaucoup trop. Un seul était déjà beaucoup trop. Chaque ancien perdu au combat coûtait terriblement cher à la Compagnie. Mais il fallait se faire une raison. Les gars avaient signés pour ça, au fond, et l'attaque détournée avait permis de sauver beaucoup plus de vie qu'un affrontement direct.
"Vous... !" Fit une voix derrière Qaspiel.
C'était la voix irritante du commandant de cavalerie. Visiblement revenu à la charge, et dans l'ignorance de la sentence de Kodratos durant la bataille.
"Halios m'a dit que vous êtes celle qui a rappelé la cavalerie. De quel droit osez-vous le faire ?"
Assise par terre, elle ne daignait même pas le regarder.
"C'est pas vos affaires."
Le cavalier jura, descendit de cheval et fit un pas en avant et posa une main sur son fourreau. Soudainement, Qaspiel bondit sur ses pattes et leva son bras droit comme un bâton, la main complètement enflammée.
"Vas-y, marmonna-t-elle, fais un pas de plus. Donne moi une raison de te brûler vif."
L'homme était tout aussi en colère, serrant de toutes ses forces le fourreau de son épée, mais considérant sérieusement la chance non nulle de finir calciné s'il engageait le combat. Qaspiel, d'un naturel pourtant si enflammé -l'on pardonnera le jeu de mot, se surprit à s'entendre dire :
"La Deuxième Centurie est composée d'éclaireurs, rapportant les moindres mouvements et localisés dans les différentes cités susceptibles de regrouper les traîtres. Aussi, ne faites pas l'idiot. Il y a assez de morts à éplorer aujourd'hui."
Les deux protagonistes restèrent un instant figés... Puis l'homme se résigna, desserrant sa poignée et se détourna d'elle. Les hommes de Qaspiel étaient affairés, aidant à la création de la fosse commune et à l'amassement du butin. C'était une bonne chose. Elle reprit quelques minutes pour reccueillir ses pensées, avant de rejoindre d'Hanning, attendant que ses officiers aient tous salués et félicité leur maître avant de prendre la parole :
"Après vous avoir vu sur ce champs de bataille, commença-t-elle, je peux témoigner devant Calimenthar que vous êtes un combattant hors-pair, monseigneur. Quant aux fuyards, comme convenu, nous devrions recevoir un rapport sur la localisation des derniers conspirateurs dans les prochains jours, mais ne vous en faites pas; je doute qu'il puissent déployer une force aussi conséquente avant leur très prochaine chute. En tout cas, voyez l'efficience de la Compagnie. Un taux de survie aussi élevée dans une bataille à huit cent contre un millier...Sauf votre respect, votre armée a besoin de combler le trou que les traîtres ont creusé, messire d'Hanning."
Les centurions haussèrent un sourcil. Oui, Qaspiel était marchande à son propre stand, parce qu'il fallait bien vivre, après tout. Mais plus que le salaire, c'était l'assurance d'une position stable dans une institution plus sûre que celle de leur ancien employeur, le seigneur Gareth, qui l'intéressait fortement. Seule importait la survie de la Compagnie. |
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| Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Mar 5 Avr 2016 - 18:54 | |
| Après sa rencontre opportune avec la mercenaire, et avec un violent coup d’estoc dans la gorge d’un adversaire passant par là, Kodratos se tourna vers la bannière du traître et siffla inconsciemment ou gronda à la manière du fauve recherchant sa proie. Faisant signe à ses hommes il s’enfonce dans la mêlée, enfonçant relativement facilement la ligne ennemie. Ce n’était que pour la plupart des mercenaires de bas étage, ne fonctionnant qu’individuellement ou à travers leur compagnie. Ainsi plusieurs îlots de résistance se formaient sur le champ de bataille, au mieux d’une seule et unique ligne de défense, permettant une retraite organisée. La charge de cavalerie lourde avait réduit à néant la cohésion minimale de l’armée et désormais les forces ducales étaient victorieuses. Cependant, face à la vitesse à laquelle s’éloignait l’état major ennemi ce dernier ne comptait que sur sa fuite en forçant les troupes du Duc à s’écarter et laisser filer. Mais ce dernier ne laisserait pas faire et faisant appel à sa mémoire il fit signe à ses hommes, suivi le lit asséché d’un ruisseau - réduit à un simple filet d’eau en ses premiers jours d’été, et sa petite troupe longea les combats, rencontrant une résistante minimale. Ainsi l’avant garde du traître se heurta soudainement aux meilleurs soldats du Duché. Les combats furent violents et alors que Kodratos essayait de s’approcher du traître dont il pouvait apercevoir le casque à cimier, qu’il avait toujours trouvé ridicule. Enfin le Duc se trouva face à son adversaire et hurla de rage en se jetant sur lui.
Mais rien ne se passa comme prévu. Sachant qu’il était un piètre combattant le seigneur d’Hanning ne s’était contenté que d’une simple estocade et qu’elle ne fut pas sa surprise lorsque son adversaire esquiva aisément, enroula sa lame et tenta d’enfoncer la sienne dans la ducale épaule. Evitant de justesse la pointe de la lame Kodratos sentit le tranchant ricocher sur sa spalière et brisa l’assaut en reculant d’un bond et en se mettant en posture offensive. Le casque au cimier se redressa alors et le Duc ne reconnut pas le visage et le regard calme qu’on lui adressait. Tromperie ! Jurant dans sa barbe l’illustre seigneur garda son calme, sachant désormais qu’il avait affaire à un adversaire entraîné et dangereux. Avec un rictus amer il se plongea dans la bataille et les deux hommes échangèrent plusieurs passes d’armes furieuses, entrecoupées par des escarmouches avec d’autres soldats des deux camps. Kodratos récoltant une petite coupure sur la gorge, un gantelet enfoncé et nombres d’éraflures sur son armure. Mais le duel avait assez duré et il pouvait sentir que son corps et son âme avaient, au plus profond de lui, atteint le vide qu’il recherchait et la poussée d’art remontait doucement en lui. Il poussa brusquement un cri de guerre et enchaîna une série d’attaques aussi rapides que puissantes et força l’autre à reculer. Enfin il bondit en l’air et zébra l’air tout en tournant sur lui même. Son adversaire arrêta sans difficulté le coup et lorsque Kodratos posa pied à terre, dos à l’ennemi, il retourna vivement sa lame, la faisant passer sous son aisselle et attaque vivement. Alors qu’il sentait toute la concentration martiale s’échappait de lui la lame sembla comme parcourue d’une fumée, voir être devenu que fumée et ne rencontra aucune résistance de la part de l’acier du casque et vint s’enfoncer droit dans la gorge, la bouche et enfin le cerveau de son adversaire. Se redressant Kodratos retira d’un coup sec sa lame et regarda d’un air plein de regret et de mépris le cadavre. Un adversaire valeureux, qui aurait bien servi dans son armée. Mais un traître.
Un coup d’oeil circulaire le rassura rapidement sur le cours de la bataille, qui s’achevait. Les mercenaires avaient parfaitement emplis leur rôle, et le Duc apprécia que les cavaliers aient finalement osé lancé leur assaut. Peut être ne ferait il pas exécuter leur chef. S’il survivait à l’altercation qu’il avait avec la sulfureuse, dans bien des sens, Qaspiel. Par chance - ou peut être pas - il finit pas carbonisé et s’éloigna d’un air furibond. Détournant le regard pour observer ses officiers Kodratos écouta calmement les premiers rapports. Près de cent vingt morts, pour près de quatre cent dans les rangs adverses et les troupes mercenaires semblaient s’en être très bien sorties également. L’armée rebelle était éradiquée et seul manquait leurs officiers et le traître qui avaient fui, ou n’avaient peut être pas participé à la bataille.
« Comme promis Qaspiel le commandant de mes cavaliers sera démis de ses fonctions et rétrogradé à un simple rôle de soldat. Tout en gardant sa solde, ajouta t’il pour ses aides de camp qui hochèrent la tête d’un commun accord. Je tiens à vous féliciter pour le travail accompli et c’était avec fierté que je demande à nouveau vos services pour vous adjoindre à mon armée. A un titre spécial… Le traître n’a pas été retrouvé et court dans la nature. Retrouvez le. Et je vous donnerai le commandement de mes forces personnelles composés des hommes de votre choix. Acceptez vous ? »
Puis son regard porta au loin avec un soupçon de désir d'un jour unir Naelis et les Septmonts, unir l'Aduram...
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| | | Glinaina
Les Pommes Légendaires Salées Nombre de messages : 2952 Âge : 32 Date d'inscription : 08/09/2010 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : 136 ans.Taille : 1m68Niveau Magique : Non-Initié. | Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Mar 5 Avr 2016 - 21:38 | |
| Le pied se posa sur la pierre, dans le bruit sourd caractéristique d'une botte se posant sur de la pierre. Les mains gantées sur le manche de mes armes, je regardais à travers les quelques arbres de la forêt le joyeux tumulte qui se calmait peu à peu dans la plaine. Encore une bataille... et pour une fois, Naelis n'était pas directement liée à elle. En fait, pour l'instant, rien n'avait été demandé pour qu'une quelconque querelle naisse entre nos chers voisins du duché des Septmonts et nous. Alors qu'est-ce que je faisais là, moi la reine régente de Naelis, à regarder mes voisins s'entretuer ?
*Encore des abrutis qui veulent prouver qu'ils ont la plus grosse... -Ust... attends un peu de savoir avant de conjecturer. Visiblement ce n'est qu'un règlement interne aux Septmonts, mais le fait que ce soit si près de la frontière pourrait démontrer une mascarade. Inutile de te rappeler que leur duc comme Glenn ont des vues sur le territoire d'à côté. -Et toi ?*
Je haussais les épaules. Le haut-gradé qui se trouvait à côté de moi me regarda juste une seconde, se demandant certainement à quoi je pouvais bien "penser". Le dialogue intérieur avec mon esprit-double drow continua un petit moment, alors que nous étions rassemblés dans la forêt à quelques lieues de la bataille, jusqu'à ce que des soldats des Septmonts sûrement venus essayer de rattraper les fuyards ne finissent par nous apercevoir. J'eus un regard pour Trimack qui hocha la tête en signe d'assentiment : il était temps pour nous d'entrer en scène et de mettre les points sur les i directement avec le duc voisin. D'Erlem j'avais été appelée jusqu'ici pour défendre mon royaume et je ne repartirai pas sans que la chose soit correctement faite. Et puis, depuis le temps, n'était-ce pas une bonne occasion pour enfin rencontrer le seigneur Kodratos d'Hanning ? Il fallait dire que je n'avais jamais eu l'occasion de ne serait-ce que le croiser...
Nous montâmes à cheval et sortîmes de la forêt, nous confrontant rapidement à des soldats qui réagirent assez mal à notre présence. Je crois qu'ils se demandaient bien qui pouvait être cette elfe sans grands atours accompagnée d'humains... Il fallait dire que je n'étais pas du style à tout le temps porter couronne et autres sur moi et qu'en l'occurrence mis à part un diadème qui aurait pu ne pas être royal, seuls les chevaliers de Naelis qui m'accompagnaient faisaient comprendre qui j'étais. Aussi, lorsque je m'adressais à un thaari afin de calmer un peu ses craintes, je ne pus que lire l'étonnement sur son visage avant qu'il ne se reprenne et aille chercher son seigneur.
"Veuillez annoncer Glinaina Hereon, Reine de Naelis, auprès du Seigneur Kodratos d'Hanning, Duc des Septmonts. Je souhaiterais m'entretenir avec lui."
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| Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Dim 17 Avr 2016 - 20:32 | |
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L'affaire fut rapidement conclue. La plupart des prisonniers n'étaient que des mercenaires qui furent dans l'ensemble libérés, assez écoeurés d'avoir perdue une bataille et donc leur solde. Les rares qui résistèrent, dans une fidélité exacerbée, furent exécutés sans hésitation aux côtés des anciens soldats qui avaient trahi leur serment envers le Duché des Septmont. Kodratos alla lui même lire la condamnation de ces hommes et femmes ; au fond de lui il honora même leur courage particulièrement ceux de certaines mercenaires qui avaient le regard brûlant de la haine revancharde. Il plia soigneusement le parchemin et hurla à ses hommes de se tenir prêt. Nul peloton d'exécution mené par les archers, ni même pendaison. L'honneur voulait que les hommes fussent tous passés par la lame. Ainsi les fidèles du Duc s'avancèrent, rejetèrent en arrière la tête des prisonniers et appliquèrent une dague contre la jugulaire des condamnés. Après une dernier inspiration, Kodratos lâcha son ordre et les lames égorgèrent sans coup férir. Le Duc resta grave, les mains croisées derrière son dos en regardant les combattants mourrir. Un vrai gâchis. Mais on ne pouvait laisser la graine rebelle s'implanter. Ils avaient décidé de trahir. Ils en payaient le prix. Se retournant il fit face à ses officiers. Les regardant droit dans les yeux il fit comprendre implicitement de se qui les attendait de se soulever contre le nouveau Seigneur d'Hanning. Mais il ne lut qu'honneur, fierté et fidélité dans le regard qu'ils lui rendirent.
Loin des armées féodales de la Péninsule, les prédécesseurs avaient su une force militaire implacable, loyale dans son ensemble au Duc - tant qu'il payait la solde des soldats - et surtout quasi professionnelle. L'esclavage et surtout la liberté qu'annonçait un service sous le tabard des Septmonts permettait de garder une piétaille de qualité et en grand nombre tandis que la possibilité d'augmenter les terres familiales et se couvrir de gloire amenaient les jeunes cadets à joindre les rangs des officiers ducaux. Sans compter sur les Eternels. Au fond Kodratos aimait cette organisation et cet ordre, imaginer milles et unes façons de l'améliorer, la rendre implacable. Tout en essayant de se reposer le moins possible sur elle. Nul besoin d'une garde prétorienne capable de démettre ou mettre sur le trône le Duc, créant un pouvoir plus qu'instable. L'Estrévent avait suffisamment connu de seigneurs de guerre, et ses rustres traîtres, comme cela. Alors qu'il regagnait sa tente, Kodratos aperçut un jeune soldat qui courrait vers lui, le souffle court. Deux hommes l'interceptèrent en se plaçant devant le Duc et il s'inclina, soufflant fort mais réussissant à donner la raison de sa présence. La reine de Naelis venait de s'annoncer aux bords du champ de bataille, demandant une audience.
"Bien. Faites la venir dans ma tente. Dites à mes serviteurs d'apporter des rafraîchissements, une bouteille de blanc fera l'affaire. Ainsi que de l'eau parfumée. Et évitez de lui faire traverser ce charnier je vous prie, je ne souhaiterais pas toucher le coeur de cette dame."
Cette dernière instruction, bien qu'honnête, lui permettait surtout de gagner du temps et ainsi pouvoir se débarrasser des affres de la bataille. Kodratos se doutait bien que les éclaireurs du royaume voisin avaient épié la bataille et fait parvenir des rapports. Son pouvoir stable ne tiendrait guère en cas de conflit avec Naelis, hors cette bataille à la frontière des deux pays ne pouvait qu'être que le prétexte pour déclencher une guerre. Ainsi le Duc devait à la fois se montrer fort, honorable mais ni agressif ni passif. Entrant dans sa tente à grands pas il claqua des doigts et ses deux serviteurs - et espions par ailleurs - s'inclinèrent en approchant. Retirant son casque il le confia à l'homme tandis qu'il laissait la femme retirait les pièces les plus lourdes de son armure, tout en laissant l'ensemble élégant au regard. Avisant un bac d'eau Kodratos se lava les mains puis le visage tandis que les servants frottaient avec des tissus ses habits pour en retirer la poussière et le sang. Enfin propre et rafraîchi, il fit signe aux serviteurs de s'en aller. Regardant les deux quitter la tente il s'assit sur un siège richement brodé et décoré, observa deux autres servants en plaçaient en face de lui et enfin s'installa une table, recouverte de soieries, plateaux de fruits, de viande et de pichets de vin.
Deux serviteurs se placèrent de part et d'autre de l'entrée et inclinèrent la tête, signalant l'arrivée de la reine. Se levant, Kodratos s'inclina bas lorsque la dame de Naelis pénétra dans sa demeure temporaire. Son sourire de connivence s'agrandit d'un plaisir non feint en observant la beauté de l'elfe. Malgré la surprise qu'une être de la forêt ai su s'imposer malgré son mari grandement malade, Kodratos ne pouvait s'empêcher d'honorer la beauté de la femme, le bond au coeur devant ses cheveux de soie d'or et les troubles sentiments que son corps éveillaient en lui. Chaque femme belle, qu'elle fut de modeste origine comme Qaspiel ou reine comme Dame Glinaina, éveillait ce sentiment en lui. Celui d'un homme. Bridant sa libido, il baisa doucement la main de la femme et l'invita à s'asseoir. Une fois qu'ils furent tous deux servis d'un délicieux blanc venu du sud de la Péninsule il prit la parole.
Ma reine voilà un honneur de vous rencontrer, vous représentante de l'honoré voisin du Duché des Septmonts. Je suis Kodratos d'Hanning, Duc de ces terres. C'est une plaisir... Je vous suis gré de m'avoir rendu visite et je m'excuse humblement de l'horreur de la guerre que j'ai dû mené à votre porte. Car telle doit être la raison de votre visite. Je puis vous assurer que je ne désire que lier nos deux royaumes et plus encore. A la paix !"
Et il leva son corps en observant par dessus son verre la belle elfe.
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| | | Glinaina
Les Pommes Légendaires Salées Nombre de messages : 2952 Âge : 32 Date d'inscription : 08/09/2010 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : 136 ans.Taille : 1m68Niveau Magique : Non-Initié. | Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Ven 22 Avr 2016 - 17:21 | |
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Il nous fallut attendre un petit avant que le soldat qui avait fini par courir jusqu'à son duc ne revienne, cette fois-ci en marchant. Rapidement certes, mais en marchant tout de même. Lorsqu'il arriva à ma hauteur il s'inclina humblement et m'annonça qu'il allait m'amener jusqu'à son seigneur. Très bien. Je hochais doucement la tête pour lui faire comprendre que c'était d'accord puis je me laissais guider, accompagnée de Trimack ainsi que de quelques chevalier. L'humain nous fit éviter le charnier qu'était devenu le champ de bataille, mais cela ne m'empêcha pas de voir, d'entendre et de sentir plus qu'il ne l'aurait voulu : là était le soucis d'être une elfe, mes sens étaient plus développés que ceux des Humains. Et l'odeur de la mort se mariait très bien avec la vision des captifs abattus, du sang sur les habits et de l'écoute des gémissements des blessés. Même si je n'aimais guère les batailles, force était que je m'y étais habituée en seulement dix ans. Aussi mon coeur était bien loin de se révulser, contrairement à ce que des Humains auraient pu s'attendre d'une reine : une femme sachant gérer un domaine mais dont la sensibilité est à toucher le coeur des hommes, aussi face à cette odeur aurait-elle certainement placé un mouchoir devant son nez et sa bouche en évitant de trop regarder les détails. Contrairement à ce genre de femmes, détailler les réactions des soldats du duc m'apportait des informations sur le duc lui-même, surtout après une bataille qui avait vu des leurs mourir. Pour l'instant je ne voyais pas de mauvais point concernant ce dernier, ce qui était déjà une bonne chose. Alors que mon esprit faisait attention à tant de détails, je ressentais au fond de moi une sorte de plaisir macabre à constater l'ennemi de mon ennemi mort. Ust'kor... Décidément, nous ne serons jamais en phase tous les deux.
Après quelques minutes nous arrivions dans une grande tente pourtant individuelle. Deux personnes devant sûrement être des serviteurs inclinèrent la tête en signe de respect puis, désormais officiellement invitée à entrer dans ce lieu, j'entrais, suivie de peu par Trimack. A peine arrivée qu'un homme de haute taille, blond aux yeux verts, se leva de son fauteuil aux fines broderies pour m'accueillir. Sourire aux lèvres, la première impression que j'eus de lui était qu'une certaine sincérité émanait de son être et que ses yeux émeraude étaient très expressifs. L'autre point qui marqua le plus mon esprit en le voyant fut l'étrange cicatrice sur sa joue gauche, donnant l'impression qu'elle venait d'être faite alors que la chair était noire sur le pourtour. Le duc s'inclina devant moi tout en prenant ma main pour la baiser délicatement, geste auquel je répondis en inclinant légèrement la tête. Une fois cela fait, il m'invita à m'asseoir à une table couverte de soieries et de mets. Etant chez le duc, je le laissais le soin de prendre en premier la parole, ce qu'il ne fit qu'une fois qu'on nous eut servi du vin et que les serviteurs se soient reculés. Par mesure de sécurité, mon cher ami humain s'était positionné à quelques mètres, debout près d'un pan de la tente.
"Ma reine voilà un honneur de vous rencontrer, vous représentante de l'honoré voisin du Duché des Septmonts. Je suis Kodratos d'Hanning, Duc de ces terres. C'est un plaisir... Je vous suis gré de m'avoir rendu visite et je m'excuse humblement de l'horreur de la guerre que j'ai dû mené à votre porte. Car telle doit être la raison de votre visite. Je puis vous assurer que je ne désire que lier nos deux royaumes et plus encore. A la paix !
Plus par politesse qu'autre chose, je levais mon verre à la santé de mon voisin de l'est. Mais au lieu de boire une gorgée je reprenais la discussion, gardant mon verre en main tout en regardant droit dans les yeux mon interlocuteur.
- C'est un honneur pour moi aussi, Seigneur d'Hanning. Depuis le temps que je suis devenue reine je n'ai malheureusement jamais eu l'occasion de vous rencontrer.
Je laissais volontairement un court silence s'installer entre nous, afin de faire comprendre au duc que je n'étais pas là pour simplement jouer aux dés avec lui.
- Effectivement, c'est le fait que vous ayiez eu à guerroyer si près de la frontière naelisienne qui m'a amenée ici. Mais il me semble que ce qui aurait pu être pensé comme étant une conquête de territoire n'est en réalité qu'une guerre intestine dont la bataille s'est déroulée au mauvais endroit, n'est-ce pas ?
De ce que je savais, c'était bien le cas. Mais surtout il n'allait aucunement dans l'intérêt des Septmonts d'entrer en guerre contre Naelis, loin de là : ils étaient indépendants de Thaar depuis moins longtemps que Naelis des Drows et avaient affaire à des problèmes de guerre civile, aussi ils se trouvaient dans une période où jouer à se faire des ennemis était loin d'être la meilleure solution. Au contraire même, il valait mieux se faire des alliers... idée qui semblait déjà être dans la tête du duc, vu les mots qu'il venait de prononcer.
- Je me permets de m'arrêter sur une phrase que vous avez dite, sur le fait que vous "ne désirez que lier nos deux royaumes et plus encore"... Qu'entendez-vous pas là ? Je dois avouer que cette phrase a de quoi m'intriguer."
Mon regard s'était fait inquisiteur, mais était pour autant resté amical. Cette personne m'intriguait, réellement, aussi une part de moi était curieuse. Cependant j'avais quelques craintes sur les possibles idées de mon voisin.
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| | | Invité Invité
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Sam 23 Avr 2016 - 19:07 | |
| Les différentes surprises passaient, Kodratos prit réellement la reine pour ce qu'elle était. Certes c'était une femme de la forêt, une elfe sylvaine - loin des plantureuses et mille fois maudites Sombres de l'est -, et sa beauté était simple, presque naturelle si l'on souhaitait jouer sur les mots. Un charme naturel émanait d'elle, ses cheveux blonds ainsi que son regard et ses différentes formes corporelles ou faciales, donnaient un air d'innocence, candide. Mais sa posture restait à la fois gracieux, martial et surtout royal. Il n'eut guère été étonnant que la, d'apparence, jeune femme se fut élevé elle même au sein de la noblesse de Naelis de part ses propres choix et talents. Le Duc comprit aussitôt qu'il allait devoir se défier de la beauté de la douce et se préparer aussi bien à des discussions profondes que des négociations âpres.
En fine politicienne, à peine les premières salutations ayant eu lieu, la reine prit les rênes de la conversation et Kodratos la laissa s'avancer. Autant briser les premiers froideurs du protocole aussi vite que possible. S'il avait l'esprit clair et préparé pour la rencontre la bataille l'avait épuisé et il n'avait guère la patience de respecter les moindres aspects de l'étiquette. Tout du moins les plus difficiles. Prenant garde à seulement tremper ses lèvres dans le vin - il n'appréciait guère cette cuvée qui pourtant était renommée - il écouta Glinaina, hochant la tête. Il avait ainsi parfaitement deviner la raison de la présence de la garde de Naelis et de son illustre Seigneur. Comme son interlocutrice Kodratos laissa planer un silence pour montrer qu'il n'était pas non plus l'obligée de la dame de Naelis et qu'il se considérait comme son égal, ce qu'il était en tout point.
"En effet ma dame. Non point une guerre intestine mais un ancien fidèle du Duc, devenu brigand en l'Aduram et qui crût d'amener le fer et le sang sur mes terres. Son sort en est scellé ainsi que les criminels qui le servaient. Mon armée se retirera une fois nos hommes en terre et les leurs brûlés. Vous comprendrez que la proche Aduram fit qu’il pénétra mes frontières non loin des vôtres. »
Kodratos laissa la reine réfléchir à ses propos, sachant qu’il disait la presque-vérité et que nul n’était au courant de la véritable traîtrise du conseiller. Une fois satisfait de son petit discours il sourit d’un air innocemment contrit, comme un enfant pris en faute.
Je m’avoue vaincu douce reine… Mon accession au pouvoir a été remarquée par nombre de réformes à mettre en oeuvre, dont la fortification de mes frontières orientales pour empêcher le fléau Sombre d’à nouveau ravager ses terres. Mon prédécesseur était un idiot, doublé d’un monstre d’avarice. Thaar, les Drows… Toutes ses petites alliances de convenance et d’un jour sont terminées pour le Duché. Désormais seul l’Aduram, Naelis et les Septmont sont nos véritables frères.
Le Duc inclina légèrement la tête à ces mots, avec un grand sourire à la jeune femme, un éclat dans les yeux observant ses yeux.
Ma dame je me dois vous avouer avoir longtemps espérer unir nos deux peuples. Par les armes ? Non. Par traîtrise ? Plutôt me trancher la gorge moi même. Non, nous sommes tous frères et soeurs. La même et unique Nation ! Adieu la vénalité de Thaar, les traîtrises des Sombres et les diktats de la Péninsule. Tout du moins tel est mon rêve. Nous contrôlons à nous deux un territoire de choix, un territoire qui pourrait devenir un confluent entre l’est et l’ouest. Et pour cela l’union de nos deux royaumes serait la plus belle des choses… L’alliance entre Naelis et les Septmont…
Les paroles de Kodratos étaient volontairement ambiguës. L’illusion d’une union martiale, d’une alliance. D’un empire, d’une confédération. Qui sait ce que l’avenir réservait à ces deux royaumes… |
| | | Glinaina
Les Pommes Légendaires Salées Nombre de messages : 2952 Âge : 32 Date d'inscription : 08/09/2010 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : 136 ans.Taille : 1m68Niveau Magique : Non-Initié. | Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Jeu 19 Mai 2016 - 11:48 | |
| Je l'écoutais, triais les informations, me méfiais des dires de celui qui me faisait face en me doutant que cette personne nepouvait pas me dire toute la vérité. S'il y avait traîtrise au sein des Sept-Monts, ce pouvait être parce qu'un vassal de l'ancien duc n'avait tout simplement pas aimé le revirement de situation. Tout comme cela pouvait venir d'un problème bien plus complexe, ce qui ne m'étonnerait pas trop vu que les Septmonts appartenaient autrefois à Thaar - et une principauté dirigée par des drows ne change pas du jour au lendemain de mentalité, j'en savais quelque chose. Pure vérité ou non, donc, mon regard ne quitta pas celui de Kodratos d'Hanning tout au long de son discours. Je ne montrais absolument rien de ce que je pensais - et encore moins des rires qui raisonnaient au fond de moi de la part d'Ust'Kor - et le laissais faire.
Ainsi le seigneur d'Hanning visait haut. Les Drows, c'était terminé. Les petites alliances aussi. Par contre assembler les territoire de Naelis, des Septmonts ainsi que l'Aduram était une idée qui lui plaisait fortement et dont il me parlait là alors même que j'étais venue pour m'assurer qu'il ne cherchait pas à conquérir du territoire. Au fond de moi, je sentis Ust'kor dresser ses oreilles pointues et écouter attentivement l'échange. Mauvais signe pour moi...
"Et vous me proposez une telle chose sans même me connaître ?"
J'étais peut-être un peu trop froide. Mais avant de nouer il me fallait d'abord connaître mon interlocuteur.
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| | | Invité Invité
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Lun 30 Mai 2016 - 19:07 | |
| La gorge sèche d'avoir tant parlé, Kodratos but une nouvelle gorgée de verre et apprécia la fraîcheur qui se déversait dans sa gorge. Il avait cette fâcheuse - bien qu'elle put faire pencher parfois la balance en sa faveur - habitude de parler avec passion. Asséchant ainsi sa bouche, le faisant postillonner parfois. Par chance, cette fois ci rien de tel était arrivé mais il ressentait peu à peu la fatigue de la bataille qui se posait sur ses épaules. Il ne désirait que se plonger au fond de sa couche et dormir jusqu'au lendemain. Il récolterait sûrement des courbatures, et les multiples coupures et autres désagréments typiques de la guerre , commençaient à se faire sentir. Repoussant la douleur - ce n'était rien de terrible bien que répétés mille fois sur l'ensemble de son corps. A la fois il aspirait au repos et même temps il craignait la sensation de lourdeur et la migraine qui le prendraient sûrement au réveil.
Inspirant profondément il regarda la belle elfe qui réfléchissait en silence à ses dernières paroles. Kodratos avait assez de recul pour ressentir l'effet que laissait une conversation dans l'atmosphère. Par chance celle-ci, loin d'être joyeuse ou festive, n'était ni pesante, ni gênante. Une certaine... confiance régnait entre les deux protagonistes. Cela rassura le Duc qui se redresse imperceptiblement. Il était des hommes qu'il ne pouvait s'empêcher de rejeter inconsciemment, leur jetant des regards suspicieux voir méprisants et ils le rendaient bien. Mais avec la Reine de Naelis - et ce malgré ses origines elfiques - il n'en était rien et il arrivait à porter un regard neutre, presque bienfaisant sur cette femme. La réponse de cette dernière ne le surprit cependant qu'à moitié, s'y attendant. Ce qui le surprit fut plutôt l'absence de refus catégorique - qui aurait été une des réponses les plus logiques. Une chance ?
Il était vrai que l'animosité entre Naelis et le reste de l'Estrévent était séculaire, de part la longue domination Drow sur cette région riche et une concurrente directe. Cependant, le Duc étaient un... visionnaire. Issu du peuple, n'ayant aucune richesse propre pouvant le pervertir à l'image des Princes Marchands de Thaar et leur vénalité presque maladive. Et avant d'être un guerrier il avait été également un érudit, il l'était d'une certaine façon toujours mais d'une manière qui se voulait différente. Prenant une profonde inspiration, Kodratos ouvrit grand les bras et sourit franchement à la dame.
Reine de Naelis... Vous avez parfaitement raison, je n'ai pas le bonheur de vous connaître... Cependant sachez que je ne suis ni un pantin des Drows, que j'exècre en bon homme du peuple et que la cupidité des Princes Marchands de Thaar n'attire que mon mépris. Si la richesse est nécessaire pour asseoir le pouvoir elle n'est un but à proprement parler. Non, simplement un outil pour parvenir au véritable dessin des forts. La sécurité de sa nation, de son peuple. Or nos peuples sont frères, unis par des siècles de conflits mais également d'un mélange si fort que vous êtes plus Septmontaine que Naelienne et moi Naelien que Septmontain, sans vouloir vous offenser... L'union de nos nations serait un coup de maître... |
| | | Glinaina
Les Pommes Légendaires Salées Nombre de messages : 2952 Âge : 32 Date d'inscription : 08/09/2010 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : 136 ans.Taille : 1m68Niveau Magique : Non-Initié. | Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Mer 15 Juin 2016 - 23:27 | |
| Bon, qu'est-ce qu'il n'avait pas compris ? Je pouvais comprendre qu'il tienne à une alliance entre Naelis et les Septmonts, d'autant plus qu'en s'étant relativement rapidement séparé de Thaar il avait intérêt à trouver des alliers. Cela m'étonnerait fort que Thaar accepte facilement de perdre une principauté facilement... Mais bon, là n'était pas la question puisque les Septmonts pouvaient toujours s'avérer être une bonne surprise. Par contre, je détestais cette manière d'essayer de me convaincre. Je lui avais par ma simple question insinué qu'il allait falloir que l'on se connaisse plus s'il voulait espérer arriver à une quelconque alliance - et surtout de l'ampleur qu'il me laissait entrevoir. Et concrètement il semblait ne pas l'avoir compris. Ca commençait mal...
"Il est vrai que bien des hommes ne viennent plus à considérer la richesse comme un moyen et ne la voient que comme une fin en soi, provoquant différents problèmes que vous connaissez certainement mieux que moi. De même, il vaut mieux que vous ne soyiez pas un pantin des Drows. Ils ont une facheuse tendance à vouloir manipuler sans que les gens n'appartenant aucunement à leur peuple s'en rendent compte... ou bien ne voient que trop tardivement la catastrophe. Je suppose que c'est ce qui a dû arriver au prédécesseur de mon mari."
Tout en buvant une gorgée de la coupe qu'on lui avait servie, l'interlocutrice de Kodratos eut un petit sourire confiant. Mis à part cette prise de parole allant tout à fait dans le sens du sepmontais et le fait qu'elle boive enfin dans la coupe, strictement rien n'avait changé de l'extérieur. A l'intérieur, c'était une toute autre histoire.
*Ust'kor... - Hum ? - C'est une conversation politique, j'aurais préféré pouvoir la mener jusqu'au bout. - Et ? - Et merde mais... tu es chiant quand tu t'y mets ! - Vraiment ? Je ne fais que le prévenir de ce qui risque fort d'être, que ce soit avec ces abrutis de Thaar ou bien avec moi. Et puis c'est ironique, non ? Annoncer que l'on exècre les Drows alors qu'on est en face d'un... juste pour cela j'aimerais vraiment pouvoir jouer avec lui et lui apprendre à tenir sa langue devant une personne qu'il ne connait que trop peu. N'empêche, j'aimerais bien voir sa tête s'il l'apprenait... - Par la Mère, Ust... fais une connerie pareille et je trouve un moyen pour ne plus jamais avoir affaire avec toi. - Tu sais très bien que je ne suis pas bête. Si cet idiot me découvre, tu y passes donc j'y passe. A partir de là, vaut mieux qu'il ne se rende compte de rien et qu'on continue nos petites affaires. En attendant tu devrais en profiter pour écouter et regarder, je parie que tu apprendrais des choses, l'elfe.*
L'échange entre les deux entités n'avait duré que très peu de temps, Ust'kor étant capable de mener deux conversations à la fois cela ne se vit aucunement - ou les humains durent certainement croire que Glinaina prenait un temps de silence pour appuyer ses propos, ce qui était relativement logique.
"Mais je reste à penser qu'avant de tenter d'entammer une grande alliance, il serait plus sage que nous apprenions à nous connaître. Peut-être serez-vous surpris et réciproquement ! A ce propos, je suppose que vous n'avez pas trop de problèmes avec Thaar en ce moment ?"
*Connard. - Je sais... moi aussi je t'aime, l'elfe.*
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| | | Invité Invité
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Jeu 16 Juin 2016 - 21:08 | |
| Il était bien étrange de voir la femme allait aussi rapidement dans son sens. Kodratos avait compter sur sa franchise et son honnêteté - execrée par la fatigue de la bataille - pour se lancer droit dans la mêlée. Et à partir d'un postulat au lourd poids politique réussir à s'accorder sur une petite partie, et puis plus tard si cela se devait aller plus loin. Comme deux amants apprenant à se découvrir peu à peu. Là le tacle envers le Grand-Duc était tout aussi sévère qu'inattendu mais il ne se laissa pas ébranler, hochant simplement à peine la tête tout en buvant une gorgée de vin.
Le silence s'étendit quelque peu alors que la femme cherchait ses paroles et le Grand-Duc en profiter pour détailler ses traits, mais il craignait mal lire les sentiments sur ce visage sylvain d'une beauté trop parfaite. Cela en était aussi dérangeant qu'attirant. Finalement la reine de Naelis et de ces terres trouva une réponse appropriée qui rassura Kodratos. Elle souhaitait bien évidemment apprendre à le connaître, ses avis, sa fiabilité. Rien de guère étonnant. Et surtout sa situation vis à vis de Thaar. Le Grand-Duc réfléchit quelques instants puis se décida à nouveau d'être honnête.
"Je n'ai à ce jour aucun problème avec Thaar. Mais je puis vous assurer que si je m'oppose à leur despotat mercantile ils sauraient se montrer imagination dans leurs représailles. Mais je saurais leur résister et si je dois plier, je ne me briserai guère... Assez parler de cela. Comment pourrions nous apprendre à nous connaître, à se dévoiler ma reine ?"
Kodratos lui adressa un sourire, non point entendu comme si c'était une blague grivoise, mais simplement franc et avec le plaisir de discuter avec un des égaux. |
| | | Glinaina
Les Pommes Légendaires Salées Nombre de messages : 2952 Âge : 32 Date d'inscription : 08/09/2010 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : 136 ans.Taille : 1m68Niveau Magique : Non-Initié. | Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Lun 25 Juil 2016 - 21:16 | |
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"Ainsi vous avez conscience de ce qui risque d'arriver. Très bien. Ne parlons plus de cela puisque c'est ce que vous désirez."
Tout en parlant, la reine fit un geste pour montrer qu'elle n'irait pas à l'encontre de la volonté de son interlocuteur. Puis elle sembla réfléchir à la question de l'humain. Il se passa un petit moment avant qu'elle ne reprenne la parole, son visage gardant le même air sérieux depuis qu'elle s'était présentée à Kodratos.
"Comment nous pourrions apprendre à nous connaître... Tout d'abord, ailleurs que dans un charnier. Ensuite... je pense qu'il vaudrait mieux laisser le temps au temps de faire son oeuvre. Occupez-vous donc des maux qui secouent les Septmonts tout comme je m'occupe encore de la Pègre qui sévit en Naelis. Une fois que vous obtiendrez une paix relative chez vous, nous nous reverrons. Peut-être aurons-nous la chance de pouvoir discuter en de bien meilleures occasions, autour d'un verre et peut-être même d'une danse."
*Non mais tu veux me remarier ou quoi ?! - T'inquiète l'elfe... je sais très bien ce que je fais.*
Sur ce, la reine se leva et salua son interlocuteur, prête à repartir.
"Seigneur d'Hanning... merci pour le verre. Maintenant que j'ai pu voir qu'elles sont vos intentions, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Vous avez différentes choses à régler et les hommes ont besoin de leur chef. A bientôt, puissent les Cinq veiller sur vous et votre peuple."
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| | | Invité Invité
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Entre Négociations et rébellions Ven 5 Aoû 2016 - 11:00 | |
| Kodratos écouta calmement la jeune, tout du moins d'apparence, reine et sentit la fatigue qui lui tombait dessus. Se reprenant il but une gorgée de vin, malgré ses épaules lourdes et ses muscles noués qui réclamaient de la nourriture plus consistante qu'un peu de vin. Se retenant de soupir, il sourit à la dame lorsqu'elle accepta de ne plus aborder le sujet de Thaar. Cela irritait le Grand-Duc qui n'appréciait guère ses despotes mercantiles. Il attendit patiemment que la dame puisse réfléchir à sa question puis pris connaissance de sa réponse. Tout à fait diplomatique, presque aimable et annonçant une possible relation cordiale ou plus entre Naelis et les Septmonts. Kodratos par ailleurs avec intérêt que le royaume voisin avait ses proposes problèmes à gérer.
"Ma dame ce fut un véritable déshonneur pour moi de vous accueillir dans cette scène de guerre... Qui ne se reproduira plus. L'embryon de rébellion qui a sévi ces dernières semaines vient d'être écrasée par mes forces. Ce sera avec plaisir que je viendras prendre connaissance de votre palais et vous amènerez à une danse qui sait."
Lorsque la dame se leva, Kodratos l'accompagna et fit une courte révérence avant de lui embrasser la main comme le souhaitait l'étiquette de la Péninsule. Avec une certaine joie, et plus encore de soulagement, il était satisfait de cette première rencontre.
"Douce reine puissiez vous faire bon voyage jusqu'en Naelis. Je suis ravi d'avoir pu vous rassurer quant à mes intentions, qui sont celles de la paix et de l'union et non de la guerre, et d'avoir fais un premier pas dans ce sens de part cette rencontre. Puisses les Cinq veillaient sur vous."
Tandis que la compagnie royale s'éloignait Kodratos retourna dans sa tête et, claquant des doigts, ordonnant qu'on lui serve un repas. Il avait à faire....
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