[OFFICIEL] Offices Religieuses

Le soleil était levé depuis quelques heures déjà sur les murs de Serramire. Les modalités avaient été débattues encore et encore. Est-ce que tout cela devait avoir lieu au château ? Au Palais ou logeaient tous les étrangers? Mais non. Cela devait resté tel que cela avait toujours été : une fête pour tous.

Dans toutes la ville, des fleurs égaillaient les fenêtres et courraient sur le chambranle des portes pour saluer une dernière fois le grand soleil que leur avait apporté l'année précédente et honorer les dieux pour qu'ils les protègent tout au long de l'année Déclinante qui s'annonçait. Les rires et les discussions allaient bon train dans les rues. Une odeur de pain chaud de glycine et de jasmin embaumait l'air du matin. Des enfants couraient déjà en tout sens, chipant les biscuits que chaque famille avait préparé pour le jour de fête. Après les événements de Sgardie, toute la ville semblait renaître. Aujourd'hui, non seulement les derniers reliefs des combats seraient abandonnés au passé mais une Grande Foire serait lancée en l'honneur du tournois qui aurait lieu quelques jours plus tard. Des marchands, des voyageurs, des coupes bourses, des putains, des mercenaires et des artisans étaient venus de loin. Dans les rues, les vêtements locaux se mêlaient aux coupes suderonnes et couleurs médianaises.

Mais de tout Serramire, c'était bien la Place Vieux Temple qui était la plus magnifique. Devant le sanctuaire de Néera, l'estrade qui servait aux annonces publiques et exécutions avait été agrandie pour accueillir saltimbanques, chanteurs et jongleurs durant cette journée de réjouissance. Des fleurs, et des tentures étaient tendus tout autour, faisant ressembler certaines rues à des des tunnels sur le sol desquels le soleil lançait des flaques bariolées.

Ce n'est que sur les coups de midi, que les les habitants commencèrent à entrer dans l'immense temple. Les bourgeois tout d'abord. Plus les petites gens se pressant dans les allés ou à l'extérieur, s'assemblant sur la place ou même sur les places plus petites disséminées dans la cité. Une grande partie des bancs étaient encore vide. Certains aristocrates sans titres avaient même du rester debout, laissant le banc aux femmes de leur famille pour que suffisamment de places restent libre pour tous les nobles invités du Marquis qui avaient déjà envahis Serramire en prévision du tournois. Quelques dents grinçaient mais le ciel bleu, le soleil sans pareil et la fin de la guerre avaient.

Puis les nobles gens et leurs atours de fêtent entrèrent à leur tour sous les yeux des citadins, remontant les allées du sanctuaire pour s'asseoir aux premiers rangs au plus près de l'impressionnante statue de la DameDieu qui surplombait l'autel de sa bienveillante hauteur.

Près de l'autel, comme une fois l'an, quatre prêtres portant chacun les signes de leur culte, faisaient face à l'assemblée. A tour de rôle, ils prirent la parole pour cette célébration. A tour de rôle, ils bénirent l'année a venir et abandonnèrent tous maux à l'année précédente.

Dehors et aux quatre coins de la ville, d'autres cultismes répétaient les même mots, les mêmes gestes pour la populace grouillante. Pour finir, les prêtres de Néera soufflèrent des petits morceau de duvet d'oiseau blanc sur l'assistance pour la placer sous la protection de la DameDieu.

Ainsi commença la nouvelle année

Ainsi furent ouvertes les festivités.