Lœthwil
Ancien
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| Sujet: La Vérité d'un Songe Dim 24 Juil 2016 - 21:19 | |
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Début de la Neuvième ennéade de Verimios Huitième année du onzième cycle La figure endormie de la Protectrice d’Ardamir. L’être sans défenses, aux traits peints d’innocence qu’elle n’était que pendant son sommeil. Voilà quatre jours qu’il t’était donné à toi de l’observer sous toutes ses coutures sans retenue, quatre jours qu’il t’avait été même demandé de rester à ses côtés. Penser qu’il y a une ennéade encore elle était presque un monstre aux yeux de ses congénères, une folle aux yeux de ses frères d’arme et une aliénée aux yeux des guérisseurs inconscients de l’origine de son mal. Tout avait tellement changé en quatre jours. Tout avait tellement changé depuis la véritable fin de cette bataille. Et tu as tant appris. Tu as tant appris de tant de personnes. Tu as appris d’un ennemi dont la magie t’a forcé à revoir ta vision des arcanes, et obligé à dépasser les limites que tu t’étais fixé jusqu’à ce jour. Tu as appris d’un frère qui au départ ne voulait pas en être un, et dont tes blessures ont facilité l’approche. Il t’a gratifié de ses connaissances, de ses hypothèses, et surtout, il t’a enrichi de son être, en t’offrant une nouvelle perspective de compréhension de la psyché d’un autre. Tu as appris d’une mère revenue dans l’espoir d’une réunion qu’elle attend depuis de longs siècles déjà, qu’il ne sert en rien de se cacher derrière une quelconque culture puisque l’amour saura toujours arracher votre cœur. Tu as appris d’une armée prête à tout pour sauver leurs frères, leur Mère et leur honneur. Et surtout tu as reçu une grande leçon de celle qui peine tant à sortir de son monde imaginaire. Dans son infinie détresse, dans ce que d’autres appelleraient une folie dangereuse, elle t’a forcé à te souvenir de qui tu es, et à l’assumer à la face du monde. La douleur de la Protectrice dissimulant la Louve, le déchirement intérieur de celle qui n’a pas le droit d’incarner la personnalité qu’elle s’est réellement construite, exaltés par les fantômes que le poison a tiré de son sang, ces fantômes qu’elle a embrassé plutôt que de chasser ; ils t’ont rappelé que l’on ne peut affirmer une identité à laquelle les autres sont aveugles. Enfant de Noss, élève des cités, ce n’est pourtant que sous la bannière d’Alëandir que t’ont vu ces Taledhels. D’abord dans l’armure du forgeron ardamirois, puis dans les vêtements qu’eux t’ont offerts. En compagnie d’Anorndellon plus souvent qu’en compagnie des guérisseurs Forestiers. Ne partageant avec celle s’était présentée comme ta génitrice qu’une marque que le tissu dissimulait… Ces jours sont terminés. Ce n’est qu’une fois ton habit d’Ornedhel retrouvé que tu as accepté d’être revu par Halyalindë. Maintenant que tu avais l’opportunité de te faire pardonner, tu te dévoilais dans ton entier. Que la Louve te retrouve au plus proche de celui qu’elle a autrefois connu. Qu’elle et toi puissent retourner en arrière pour cette fois faire les choses comme il se doit. Plus aucun d’entre vous n’est en position de se cacher. Plus aucun d’entre vous n’est en position d’être perdu par la détresse. Vous n’avez probablement que quelques jours, quelques ennéades au mieux pour réécrire les années où pour l’un et l’autre vous n’avez été que pensée. Quelques jours à peine, pour qu’Oloriël devienne Yeldë. Un temps qui s'égraine, tandis qu'elle est toujours ensommeillée.
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