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| Quand le songe devient la (dure) réalité | |
| | Auteur | Message |
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Seren de Vareg
Humain
Nombre de messages : 137 Âge : 37 Date d'inscription : 24/04/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 17 ans Taille : Niveau Magique :
| Sujet: Quand le songe devient la (dure) réalité Dim 6 Oct 2013 - 21:10 | |
| L'aube se leva, illuminant de quelques pâles rayons la chambre que la future mariée partageait avec ses parents. Dans un coin de la pièce trônait un mannequin auquel on avait fait revêtir une robe blanche tout de soie et de dentelle. On pouvait dire que la couturière de Missède avait fait un travail magnifique et en si peu de temps. Au niveau du cou reposait un collier en or blanc qu'Adélaïde offrait à sa fille pour ses noces. Sur la coiffeuse, une tête de bois portait le voile qui couvrirait son visage jusqu'à ce qu'Alric le soulève. On y avait intégré la broche à cheveux incrustée de saphirs offerte par Kathleen. Du neuf, de l'ancien et du bleu. Tous les éléments étaient réunis pour satisfaire les superstitieux.
On frappa à la porte des de Milahn et on entra à pas de velours pour ne pas réveiller le petit monde trop brusquement. Seren était déjà réveillée depuis longtemps, quoi de plus normal en réalité. On commença par lui donner quelques consignes. On lui apporterait ses repas dans la chambre, elle ne devait pas être vue avant la cérémonie l'après-midi même. On lui amènerait également son fils pour qu'elle puisse le saluer mais ils ne devraient pas traîner car il y avait fort à faire. Dès que la belle eut avalé sa collation et embrassé son enfant, on fit sortir ses parents qui rejoignirent le reste des invités et on prépara un bain parfumé. Une fois propre, on appliqua une pierre ponce sur sa peau encore humide afin de la (plus) rendre douce. Il fallait faire ça le plus tôt possible pour que les rougeurs aient le temps de s'effacer d'ici le mariage. On acheva le soin de sa peau avec un onguent spécial, rendant sa peau velouté. Les servantes se gardèrent bien de faire une quelconque remarque quant à l'utilité de tout ceci... Il n'y avait guère qu'Alric qui y aurait un intérêt. Assise devant la cheminée, vêtue d'une robe de nuit propre, une servante démêla sa longue chevelure de flamme avec délicatesse. Après un moment, on la laissa seule. Il n'y avait plus rien à faire pour le moment et on attendait le dernier moment pour l'habiller. Sa robe devait rester impeccable. Elle n'eut toutefois pas le temps de lambiner car elle reçut plusieurs visites. Pourquoi tout le monde s'évertuait à lui demander si tout allait bien ? Évidemment que non ! L'angoisse irrépressible qui saisissait tous les futurs mariés avait saisi son cœur depuis la veille au soir, alors qu'elle avait réalisé que le jour de mariage était là.
Alors que l'heure du repas sonnait, on lui apporta un plateau et tous les convives présents filèrent à la salle de réception. Seren se retrouva alors seule durant plusieurs heures. Alors que son esprit vagabondait entre présent passé et futur, son cœur ne se portait pas mieux. Elle repensa à sa rencontre avec Alric, à leurs lettres échangées durant plus d'un mois, à ces quelques jours passés ensemble... Elle n'avait pas eu le temps de s'imprégner de sa nouvelle terre. Les préparatifs du mariage avait pris beaucoup du temps des futurs mariés et ils n'avaient que rarement eut l'occasion de errer dans le château ou le village. C'était tout juste si les villageois avaient pu distinguer le visage de la future Dame de Vareg.
Seren sursauta presque lorsqu'on entra à nouveau dans sa chambre, une fois le repas des convives terminé. Il s'agissait des servantes qui revenaient pour achever de préparer la Dame. C'est qu'avec tout ce monde à servir puis la vaisselle à faire, etc., le temps avait filé à une vitesse ! La cérémonie aurait bientôt lieu et Alric était déjà en train de se préparer alors qu'elle était encore en chemise. On lui enfila sa robe, on la coiffa, on lui mit son collier, on poudra son visage, on installa sa coiffe et on plaça enfin un bouquet de fleurs sécher dans ses mains. Debout devant une grande glace, la belle eut le souffle coupé l'espace d'un instant. Était-ce vraiment elle ? Elle avait peine à se reconnaître. Dans quelques heures, elle ne serait plus Seren de Milahn, la fille d'un noble courtisan d'Ysari. Elle serait une Dame de Sybrondil, la maîtresse de maison d'un château fort, l'épouse du Grand Maître d'un ordre de chevalier. Bien qu'elle le savait depuis près d'une semaine, elle avait la sensation de ne pas l'avoir vu venir ou de ne pas avoir eu le temps de s'y préparer, comme si elle n'avait appris que la nouvelle la veille. Si on lui avait laissé le choix, peut-être n'aurait-elle pas pris cet homme-ci en mariage. C'était un soldat et elle une femme du monde. Il était prévenant et attentionné à son égard mais il avait des manières qui n'étaient pas les siennes. Elle ne pouvait présumer de ses sentiments futurs. Ce n'était pas à toutes les jeunes filles que l'on offrait l'occasion de choisir son époux selon son cœur pourtant Seren avait eu cette chance. Oui, son père avait volontairement tarder à lui chercher un époux afin qu'elle ait le temps de le trouver par elle-même. Cela, il ne le lui avait jamais dit mais elle l'avait toujours su. Et elle avait gâché sa chance. Quoi de plus normal à présent que de répondre au commandement de son père et épouser celui qu'il lui désignait. Tels étaient les termes de leur accord tacite. |
| | | Alric de Vareg
Ancien
Nombre de messages : 297 Âge : 31 Date d'inscription : 12/03/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 24 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Quand le songe devient la (dure) réalité Lun 14 Oct 2013 - 19:52 | |
| Les serviteurs allaient et venaient dans le couloir, transportant des verres sales ou des cruches vides. Sans sa chambre, loin de tout, Alric se laissait chouchouter par deux trois servantes qui piaillaient et ricanaient dès qu'elles étaient dans son dos, faisant lâcher des soupirs de lassitude au chevalier. Restait à espérer que Seren n'était pas comme cela, même si son futur époux n'avait que peu d'illusions à ce sujet... Et allez qu'on lui peignait ses cheveux blonds, qu'on le couvrait de parfum, qu'on rajustait le justaucorps beige ceinturé de rouge qu'il avait acheté cher pour l'occasion... Tant pis pour les gardes qui ne mangeraient que des asperges la semaine prochaine, ce jour était trop important pour considérer les demandes de la plèbe combattante.
Le plus amusant était sans doute les anciens membres de sa compagnie de mercenaires, les treize vétérans non nobles avaient été promus sergent et les deux errants de basse-noblesse adoubés chevaliers du nouvel Ordre. Curieusement ils avaient tous demandés à être placé comme gardes lors de la cérémonie, sans doute pour profiter d'une bonne vue sur l'ensemble! En ayant assez des cajoleries à peine déguisées de ses domestiques féminines, Alric leur intima avec le ton ferme de ceux qui sont inquiets de bien vouloir décamper dans les délais les plus brefs. La solitude serait sa seule amie jusqu'à l'heure fatidique...
Assis sur son lit, ses bottes en fourrure de loup traînant au sol, le Grand Maître se retrouvait sur sa couche tel un nouveau-né dans son premier couffin. A vingt-quatre, peut-être vingt-cinq (il avait perdu le compte) ans, il allait se marier, épouser une femme qu'il aimait, ou du moins qu'il appréciait fortement, ainsi que sa dot. A combien de minutes pouvait-on être du début du mariage? Une trentaine à tout casser, le invités rentraient déjà dans la nef, le temps que tous prennent place, que le prêtre de Néera appelé pour s'occuper de Vareg ne finisse de préparer ses bénédictions... Cet instant de paix permit à Alric de faire le point sur ce qu'il venait de vivre, il y a trois mois il remportait la bataille d'Aphel avec le baron Maciste, juste après il était nommé Maître de Vareg et il rencontrait Seren... Il y a moins d'un mois il s'entretenait d'un mariage avec les parents de la belle et aujourd'hui il l'épousait.
On frappa à la porte, ne trouvant pas la force de se lever, le Grand Maître resta assis sur ses draps, lui le vaillant guerrier, le "justicier", était décomposé par un mariage... C'était ridicule. L'extérieur lui apparut en même temps qu'une silhouette autrefois massive mais maintenant rongée par les années, dont le visage sévère était parsemé de boutons et de quelques cicatrices légères. La moustache fine et la barbe rase qui lui mangeaient la face était devenues blanches, parsemées de gris. Les cheveux coupés courts à la mode rigoureuse, l'armure d'apparat en fonte achevait de le rendre sévère. Cette vision fît balbutier notre héros.
-"Varson le Patient, mais vous étiez partis..."
La grande silhouette coupa court à ces interrogations.
-"Nous répondrons à tes questions plus tard Alric. Pour le moment il te faut te marier... Puis dompter ta nouvelle monture."
Un sourire aux lèvres et les yeux embués, le Grand Maître se leva et marcha vers l'Eglise, la tête haute. |
| | | Seren de Vareg
Humain
Nombre de messages : 137 Âge : 37 Date d'inscription : 24/04/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 17 ans Taille : Niveau Magique :
| Sujet: Re: Quand le songe devient la (dure) réalité Mar 15 Oct 2013 - 17:52 | |
| Un signe entendu et Cyprien prit la direction de la chambre où attendait patiemment (ou pas) sa fille. Il venait de croiser Alric se dirigeant vers l'église, c'était donc le bon moment pour aller chercher la future mariée. Quelques petits coups à la porte suffirent à tirer la demoiselle de ses songes. La porte s'ouvrit sur la jeune femme toute vêtue de blanc, soigneusement coiffée et poudrée. Le Seigneur en resta coi d'admiration l'espace d'un instant. Sa fille était si belle. Il s'avança et prit une de ses mains pour l'embrasser, n'osant toucher à son visage de peur d'entacher de travail des servantes. Il lui adressa un sourire qui se voulait rassurant.
Es-tu prête ?
Autant que possible.
Sourianre, Seren n'en était pas pour autant convaincante mais elle ne pouvait reculer. Cyprien s'en voulait un peu de lui imposer cette union et il espérait de tout son cœur ne pas avoir fait d'erreur de jugement concernant Alric.
Mon enfant, sache que mon frère se joint à moi pour t'assurer que tu pourras toujours compter sur les de Milahn si jamais tu as besoin de quoi que ce soit. Nous seront toujours là pour toi.
La jeune fille lui sourit et le remercia. La coutume voulait que la mariée passe de la protection de son père à celui de son époux mais elle n'avait pas d'inquiétude quant à la promesse qui venait de lui être faite. Elle savait qu'elle pourrait compter sur les hommes de sa famille proche pour continuer à veiller sur elle. Il fallait avouer que, dans un mariage arrangé, cela avait quelque chose de rassurant.
Cyprien saisit délicatement le voile et le rabattit sur le visage de sa fille avant de lui proposer son bras afin de la mener jusqu'à l'église, puis jusqu'à l'autel. En chemin, ils croisèrent une Dame avec une enfant qui ne devait pas avoir une dizaine d'années. La femme, plus âgée que Seren de quelques années seulement, était l'épouse d'un Seigneur d'une terre proche. Elle avait demandé l'honneur pour sa fille de porter la traîne de la mariée. En bons voisins, le futur couple avait accepté. Il fallut une minute pour que la mère donne les consignes à son enfant quant à la façon de tenir le tissu pour ne pas le froisser et que le blanc ne soit pas sali par un peu de terre en chemin, puis elle partit rejoindre le reste de l'assemblée. On lui donna quelques dizaines de secondes d'avance avant de commencer la lente progression vers l'église. Lente... C'était en tout cas l'impression que la belle avait. L'église paraissait si loin et si proche à la fois... Et le chemin qui y menait était trop long et trop court en même temps. Arrivée sous le porche du bâtiment, le cœur de Seren s'arrêta et le temps de suspendit définitivement. Pourtant, entrainée par son père, elle avançait vers l'autel -et vers Alric- aussi vite que le pouvait un escargot en plein élan. Sa respiration était courte et profonde comme si sa robe l'enserrait de trop. Tous ces regards posés sur elle... Ceux des invités, celui du prêtre et celui de son fiancé qui ne semblait pas tellement plus rassuré qu'elle.
Alors qu'il ne restait plus qu'un pas à franchir pour que les futurs époux soient à la même hauteur, Cyprien s'arrêta. Sa fille lui fit face et il releva le voile afin de révéler son visage à toute l'assemblée pendant que l'enfant rejoignait sa mère, toute fière d'avoir mené sa mission à bien. Un dernier échange de sourires, puis le Seigneur prit la main de sa fille et vint la mettre dans celle d'Alric. Geste symbolique qui signifiait qu'il la lui confiait, sa précieuse petite fille. Seren crut un instant que la tête lui tournait alors qu'elle quittait la protection paternelle pour celle de cet homme presque inconnu. Elle eut l'impression de revenir sur terre et de recouvrer la vue lorsque les doigts de son fiancé se mirent à enserrer les siens.
Enfin, Cyprien rejoignit sa femme au premier rang, dans les bancs placés du côté de sa fille, tandis que cette dernière franchissait l'unique pas qui lui manquait pour être au niveau d'Alric. Le silence se fit alors que la musique (Quoi ? Il y avait de la musique ? Seren ne s'était rendue compte de rien jusque là.) s'arrêtait. Tous s'assirent et le prêtre leva les bras, entamant la cérémonie. Ce n'était que quelques mots et gestes longuement répétés la veille mais Dieux que cela pouvaient sembler effrayant en l'instant présent... |
| | | Alric de Vareg
Ancien
Nombre de messages : 297 Âge : 31 Date d'inscription : 12/03/2013
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| Sujet: Re: Quand le songe devient la (dure) réalité Lun 28 Oct 2013 - 21:08 | |
| Une main sur l'autre et la sensation de ne pas être au bon endroit, d'être trop visible, trop au centre de l'attention. Dans la tête d'Alric un grand vide s'était fait, il regardait celle qui allait devenir officiellement son épouse dans quelques minutes. Tout en elle semblait si beau, si sublimé dans cette robe et grâce aux lotions qu'elle avait prise. Un double ravissement pour le chevalier: il allait devenir comme ces héros de légendes, épousant des princesses sublimes et leur faisant ensuite connaître le bonheur parfait. La naïveté n'était pourtant plus de mise, la guerre semblait se rapprocher à grands pas et déjà certains seigneurs locaux étaient désireux de s'entretenir avec lui des besoins militaires...
Se secouant mentalement les puces, le grand maître chassa ces idées indignes de son esprit: le moment était au mariage pas à la guerre, même si la dot de la mariée l'aiderait beaucoup pour la suite... Reprenant contenance, l'ex-mercenaire s'en retourna au prêtre de Néera venu procéder à la cérémonie. Derrière eux se tenait sur les bancs la noblesse du Sud, ainsi que quelques anciens compatriotes du Nord venus lui rendre une dernière visite avant de repartir dans leurs territoires ruinés. Le prêtre parlait et parlait encore, récitant des sermons que peu de gens écoutaient vraiment. Une fois il invoquait Néera, une autre il bénissait les royaumes humains... Et une dernière, il bénit l'union des deux êtres.
-"Sous le regard des dieux et des hommes, Alric de Hortelant, promettez-vous d'être fidèle tout au long de votre vie? De défendre votre famille jusqu'à votre dernier souffle? De toujours être le fer de lance qui apportera gloire à votre Ordre et à votre lignée?"
Une petite modification par rapport à la conclusion habituelle de ces cérémonies, mais c'était le seigneur qui l'avait demandé ainsi pour qu'on reconnaisse sa souveraineté et son territoire... Ce n'était pas fini d'ailleurs.
-"Je le serai ma vie durant."
-"Jurez-vous de devenir le bouclier des royaumes humains contre la barbarie des autres espèces et des hérétiques?"
-"Je le serai ma vie durant."
-"Promettez-vous devant Néera que vous dédierez votre vie à votre épouse et à l'Ordre des Nervis Ardents?"
-"Je le promets devant Néera."
La suite était prévue comme du papier à musique, le prêtre se tourna vers Seren pour lui poser des questions plus rituelles et pieuses que réalistes puis il ordonna aux époux de s'échanger les alliances, symboles des liens qui les unissaient désormais. C'était maintenant le moment qu'Alric attendait avec impatience, à égalité avec celui où il serait enfin seuls avec son épouse...
-"Agenouillez vous devant l'autel, Messire Alric de Hortelant, ma Dame Seren de Milhan et priez."
Laissant là ses deux tourtereaux, le prêtre dans ses grands habits se tourna vers l'audience, levant les bras et les incitant à prier ensemble une dernière fois, un hymne à la gloire des dieux éternels.
-"Ils se sont baissés enfants, ils se relèvent homme et femme faits! Alric de Vareg, l'Ardent, levez vous! Dame Seren de Vareg, levez-vous! Les dieux vous ont bénis!"
Ensemble les mariés se relevèrent, à l'unisson, pour se retourner vers la foule en ovation. Intérieurement le chevalier soupira d'aise tandis qu'on le conduisait vers la grande nef où le banquet était en train d'être amené. Ce jour était le sien, il était le Grand Maître et le Seigneur de Vareg, l'époux de la femme qu'il aimait... Pour les dieux comme pour les hommes. |
| | | Seren de Vareg
Humain
Nombre de messages : 137 Âge : 37 Date d'inscription : 24/04/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 17 ans Taille : Niveau Magique :
| Sujet: Re: Quand le songe devient la (dure) réalité Mer 30 Oct 2013 - 20:19 | |
| Seren ne semblait pas vraiment vivre le moment présent. Son attention était portée entre le déroulement de la cérémonie, certes, mais elle devait également se concentrer sur la maîtrise de ses émotions. Elle déploya des forces colossales afin de contrôler au mieux sa respiration qui avait tendance à s'emballer, la tension qui paralysait sa mâchoire ainsi que les tremblements qui avaient saisi sa main. Elle aurait voulu avoir son voile en cet instant... Fort heureusement, il n'y avait guère que le prêtre pour la voir et il ne la regardait pas souvent, se portant davantage vers le salle et vers les cieux. La cérémonie dura des heures dans l'esprit de la jeune mariée dont l'activité principale se limitait à obéir lorsqu'on lui intimait de se lever, de s'agenouiller, de prier... Lorsque vint le tour de ses serments, elle concéda à chacun d'entre eux sans vraiment prendre le temps d'y réfléchir. A quoi bon...
Jurez-vous fidélité au Seigneur Alric de Hortelant tout au long de votre vie ?
Je le jure.
Jurez-vous de prendre soin des enfants qui naîtront de votre union, de les chérir et de les éduquer du mieux que vous le pourrez ?
Je le jure.
Promettez-vous devant Néera d'apporter à votre époux toute l'attention nécessaire, dans la joie comme dans la peine, et d'être son soutien dans l'épreuve, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?
Je le promets devant Néera.
Un échange d'anneaux, une dernière prière, et on intima à Madame de Vareg de se lever. Son nom lui semblait comme étranger. Elle ne s'y reconnaissait pas. Elle ne l'avait même jamais prononcé. Il fallait à présent faire à nouveau face à Alric et à l'assemblée. Croisant le regard de celui qu'elle devrait dès lors appeler "son époux", alors qu'il lui prenait la main pour se tourner vers l'assistante, elle lui adressa un sourire qu'elle s'efforça de rendre le plus sincère possible et le conserva alors que la foule les acclamait. Elle devrait le garder encore des heures durant... Tel était la tradition. Comme si elle pouvait réellement ressentir de la joie dans de telles circonstances. Si ce jour était le plus heureux pour Alric, il n'en était effectivement pas de même pour l'élue de son cœur qui y voyait la perte de ses derniers espoirs. Elle n'avait pas su qui était réellement Joshua... Elle ne pouvait davantage dire qui était cet homme-là, ni comment se déroulerait leur vie commune. Tout ce qu'elle avait demandé à Néera dans ses prières, c'était que son père n'ait pas fait d'erreur de jugement en le choisissant... |
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