Sujet: Brashen Geridald - Le vieux débris. Jeu 18 Aoû 2016 - 7:08
Salutation le staff, projet commun, mais j'avais envie d'essayer. Bonne lecture.
Nom/Prénom : Brashen Geridald Âge/Date de naissance : J'ai oublié, ça fait fait 84 ans ... ou 85 peut-être, 83 serait plus flatteur... ah non, ce bout de papiers m'informe que j'en ai 84.... oui j'ai bien compté 84 petits-traits. Sexe : Homme Race : Humain Faction : Sans domicile fixe, fixé en Ithri'Vaan. Particularité : Quelques décennies de trop au compteur et mémoire qui flanche tout doucement.
Alignement : Chaotique-bon Métier : Mage toubib itinérant offrant ses services lorsque le besoin se fait sentir. Classe d'arme : magie de la vie et maîtrise globale abstraite et majoritairement théorique de l'épée.
Équipement : Cela doit bien faire dix ans que je trimballe le même barda. Je ne suis pas riche loin de la. Je me contente simplement de remplir ma bourse dés que j'en ai l'occasion. Je m'affuble généralement de vêtements de voyages résistants, des vêtements chauds et confortables qui protègent du climat, je ne leur demande rien de plus. j'ai bien quelques vêtements de villes voir plus mondain, mais leur propension à macérer au fond d'un sac doit depuis belle lurette leur avoir fait perdre de leur valeur. Le style doit probablement être dépassé qui plus est. Je dois aussi posséder une vieille chaîne de maille trouée et rouillée accompagné d'un pourpoint de cuir fatigué. Mais cela fait des années que je ne les ait plus tirés de mon sac de selle. Je n'ai ni l'intention ni l'espoir de m'en servir un jour, il s'agit d'un souvenir encombrant qui pourrait servir au cas échéant. Toujours dans l'optique du souvenir, je porte généralement une épée courte à mes cotés quand elle ne pend pas à mes fontes. Ce n'est pas une arme incroyable, mais elle coupe et ça me suffit. Le reste est quelque peu moins anodin, quelques ouvrages traitant de magie et d'anatomie, quelques pages vierges et de quoi noter. Cela fait quarante ans que je me promet de les utiliser, je ne l'ai fait qu'à peu de reprises. Je trimballe aussi un matériel médical rudimentaire, matériel de couture, scie, l'une ou l'autre flasque d'une bibine faite maison particulièrement chargée, cataplasme et l'une ou l'autre poudre. La magie c'est très bien, mais se débrouiller de façon plus « traditionnelle » est aussi important dans le domaine. Enfin, bien que ça me fasse mal de le considérer comme tel, j'ai mon canasson, une bête presque aussi fatiguée que moi et deux fois plus couarde. Il a quatre pattes, se taille dés qu'il y'a quelque chose qui représente un niveau de danger supérieur à un lapin et me brise le derche après une longue chevauchée.
Description physique : Ma trogne ne doit plus avoir trop changé depuis le temps, je n'ai pas vraiment eu le loisir de me mirer dans quelques surfaces réfléchissantes que ce soit et cela ne me dérange pas trop. Je ne me suis jamais considéré comme bel-homme et voila quelques décennies que j'ai dépassé le stade du vieux beau. Cela me laisse proprement indifférente, je resterai fidèle à ma femme, paix à son âme. Une barbe bien fournie d'un blanc de neige dénué de tout soupçons de gris ou de noir me mange les joues et le cou. Il m'arrive de temps à autre de l'entretenir, mais cela n'arrive pas trop souvent. J'ai encore la chance de posséder une toison fournie et toutes mes dents, la magie m'autorise au moins à posséder une protection naturelle contre le mauvais temps. J’arbore des traits burinés et sec, ainsi qu'un tarin digne d'éloges.Au moins je n'ai pas la peau qui pend. Je n'ai pas vraiment de vieux étalon pour voir qui a le mieux vieilli, mais je me considère assez bien conservé. Dans ma prime jeunesse, j'étais un grand échalas d'un mètre quatre-vingt, maigre comme un clou. Bien des années plus tard, j'avais pris un peu de gras, mais à présent, des années plus tard, je me suis tassé. Je mesure dans le mètre septante les meilleurs jour, le corps sec et robuste. Mes exercices quotidien couplé du brin de magie que j'use chaque jour évite à mon corps de devenir trop croulant. Vivre bien au delà de ce que j'escomptais était assez désagréable en soit pour que je ne me retrouve avec une épave à laquelle m'accrocher jusque mon trépas.
Description mentale : Je dois bien avouer que je suis resté fidèle à moi même au fil des années, j'étais un jeune sot, je suis devenu un vieux con. Je suis comme un bon vin et me bonifie avec le temps, au possible, je préfère tout de même ne pas m'apparenter au fromage, bien que cela pourrait parfaitement convenir. Le cynisme et la râlerie sont devenus pour moi mon moyen d'expression principal, juste après le sarcasme. On m'a souvent décrit comme bienveillant, même un peut trop gentil, j'ai souvent douté qu'il s'agissait la d'exagération. Ces derniers temps, je sers principalement mes propres intérêts, même si cela ne m’empêche pas de prodiguer de mon aide à droite et à gauche. Il s'agit probablement d'une corollaire de ma profession, quand on est toubib on ne supporte pas de voir des pauvres gars crever la gueule ouverte. Je me plais à me croire rusé, voir même un peu roublard, je ne peux nier qu'à de très nombreuses reprises, j'ai user de méthodes que l'on ne pourrait considérer comme peu honorable dans une foule de situations.Il faut bien l'avouer, un adversaire qui se retrouve soudain pris par la pire chiasse de sa vie, devient sacrément moins dangereux. je ne suis pas particulièrement rêveur ou optimiste, la vie de mes rêves, je l'ai déjà vécue. Je me contente d'avancer sur le chemin de la vie, histoire de voir ce qu'elle peut encore me réserver. Cela fait bien trop longtemps que mon temps devrait être écoulé, pourtant, je suis toujours la ! Avec une foi ou une superstition plus grande, je verrais cela comme un don des dieu. Comme si le monde ne pouvait se permettre de me laisser partir avant que je ne parvienne à accomplir l'un ou l'autre obscur objectif. Il s'agit d'une explication un peu trop simple pour expliquer un phénomène que j'ai du mal à comprendre. Quelque chose m'a toujours empêché de volontairement raccourcir mes jours déjà trop long. Sans doute une curiosités et une certaine envie de bourlinguer qui m'a pris il y a quelques années. J'aurai pu me vanter il y a quelques décennies d'avoir vécu une vie anodine et calme, malheureusement, je ne peux plus dire cela aujourd'hui. Sans être tête brûlée, j'ai propension à m'attirer des soucis avec ma langue trop pendue et mon humour... on ne peut plus décapant. J'aurai espéré que l'âge m'aurait assagi mais cela n'est pas le cas.
Capacités magiques : Je ne me suis jamais considéré comme un mage talentueux, néanmoins, au vu des événements récent, je ne peux nier que je possède un minimum de talent. En fait, avant que la médecine ne devienne ma vocation, je n'aurai jamais rêvé ni même pensé à devenir mage un jour. C'est plus un concours de circonstance, un manque flagrant d'alternatives et un profond désir de ne pas suivre les pas de mon paternel qui m'y ont conduit. Je me suis néanmoins spécialisé dans la magie de la vie bien que spécialisé soit un bien grand mot. C'est plus l'école de la vie qui m'a enseigné à maîtriser les art occultes. Que ce soit en égard à l'un de mes frangins qui s'est dévoué à la bienveillante ou par pur rejet de ce genre d'applications, je ne me suis jamais essayé à la nécromancie. J'ai appris cet art à titre purement curatif. Je me suis quand même débrouillé à maîtriser sous la manche un florilège d'utilisation de l'art légèrement moins charitable. A cette époque, je n'en voyais qu'un but purement récréatif, une simple farce : provoquer une crise de furoncle, conférer l'une ou l'autre maladie bénigne, ce genre de petites blagues. J'étais loin de me doute que ce genre de tour pourrait me servir et ce à bien des titres. J'ai de plus en plus de difficulté à me remémorer de mes plus jeunes années, il ne s'agit la donc plus que d'une reconstitution logique des événements. Je parlais à ceux que je côtoyais, de cette énergie que je sentais comme qui dirait vibrer autour de moi, bien que ce mot ne soit pas des mieux choisi. A présent, cela fait bien des années qu'à force de pratique, la magie est devenu une sorte de seconde nature, tout du moins un état qui ne me demande plus les efforts de l'époque. Je suis aussi devenu assez endurant, ou tout du moins, je sais conserver plus d'énergie et travailler avec moins d'effort. Les longues journées voir semaines à rafistoler des blessés m'ont conférées un corps en mesure d'endurer de longues journées de marche ou de travail.
Je dois aussi bien l'admettre, le monde était plus magique autre fois. En enfilant la toge de l'enchanteur, le monde s'est désenchanté pour ainsi dire. Voir un homme qui « par simple contact » suture une plaie a perdu de tout son poids et de toute sa symbolique. A mes yeux, il ne s'agit plus que d'un tour presque simpliste. Il est aussi probable que ce soit l'âge qui parle en ces mots. Se rendre compte que même un homme de mon envergure est en mesure de réaliser ce que série de prêtre considèrent comme miracle, m'a rendu au fil des ans de moins en moins ouvert aux enseignements religieux. Le voile a tout de même légèrement renversé la balance...
Mon maître avait son petit rituel avant utilisation ses dons, il récitait des poésies de son crû, très mauvaise au demeurant, mais ce n'était pas à moi d'en juger. Je suis personnellement moins prosaïques, mes années à devoir opérer toute une série de personnes toutes les plus arrangées les unes que les autres m'ont donné une sorte d'habitude. Si l'on peut appeler cela autrement. Rien ne vaut une belle bordée de juron bien sentie. Le malaise mêlé d'une pointe d'amertume qui me touche à chaque fois qu'un gusse éploré me supplie de sauver son compagnon a finit par me donner une image négative de la magie. Ma longévité n'a pas réellement aidé dans ce sens la non plus. On ne va jamais voir un toubib pour lui annoncer que tout va bien. Pas plus que je me retrouve à utiliser l'art à des desseins plus sinistres quand tout roule. Je ne suis pas persuadé que cela aide des masses, mais ça permet de lâcher la pression et de se focaliser un minimum sur l’objectif. Ces dernières années, je me suis aussi rendu compte que mes doigts prenaient tendance à s'agiter à chaque fois que je concocte un sort, comme si je filais ou tissais les diverses trame d'énergie pour en produire un écheveau magique. Mon focalisateur n'est autre que mon alliance, anneau qui n'a jamais quitté mon doigt. Il s'agit d'un anneau assez commun en fait. Rare sont ceux qui connaissent la signification de ce cercle de métal incrusté d'argent. Cadeau de mon seigneur et maître pour mes noces. Je me plais à croire qu'il s'agit de l'âme de ma compagne et de mes rejetons qui m'aident à canaliser l'énergie par ce biais, mais je me doute que la réalité est loin d’être aussi romantique.
Histoire : La journée était grise, froide humide et calme. Je mène ma monture le dos rond, la tête rentré entre les épaules, comme si la misère du monde accablait mes vieilles épaules. Ce n'est pas un temps à laisser les chiens dehors, alors un vieux... Les gens de mon âge devraient se trouver bien au chaud dans la demeure familiale les pieds au coin d'un feu et les yeux dans un bouillon servi par la nouvelle génération. Seul bémol, bien que cela pourrait se montrer fort divertissant, j'ai du mal à m'imaginer rentrer au bercail. Un petit vieux qui arrive par une matinée ensoleillée et qui annonce à une joyeuse famille qui ne l'a jamais vu, « coucou c'est papy ». De plus, cela me conduirait à prouver ce dont je doute déjà, mes enfants ont déjà rejoint leur mère dans la tombe. Un père qui survit à sa famille et ce sur deux génération, quelle pitié. Je parviens à me « consoler » en me disant simplement, que passer ses journées comme ça...ça devrait être sacrément chiant. Je pose pied à terre devant un semblant d'auberge, maudissant encore une fois l’inconfort de ma selle. Je partirai bien vers le nord un jour, les noms sont de bon compagnon de beuverie... il faut bien se trouver un but à sa vie.
Un établissement modeste qui brille par son silence, pas de bruit de cruchon, pas de rire gras ni de bouseux qui retapisse ses chausse sur le pas de la porte. N'y a t'il donc que le vent pour donner un peu de vie à ce tableau ? Un lieu de passage si vide, c'est comme trouver une bouteille pleine sur le bas-coté de la route. Tu sais jamais à quoi t'attendre, soit une gnôle trop ignoble pour être ingurgitée, soit la chance qui te rappelle que ça lui arrive l'une ou l'autre fois de penser à toi. Même si la bâtisse est abandonnée, j'en ai rien à foutre j'allume un feu, l'humidité s'est suffisamment insinuée dans mes os pour me rappeler à leur bon souvenir. Si on m'avait dit que c'était ça de vieillir, bordel, je serai resté jeune toute ma vie. Après avoir passé quelques minutes à maugréer sur le pas de la porte, timide comme une pucelle, je me décide à rentrer. Décidément l'établissement paye pas de mine, quelques tables, un peu plus de chaise et un tavernier tout seul qui en est sûrement au sixième astiquage de ses chopes fautes de quoi il mourrait d'ennui. Heureusement un feu ronflant dans le mur du fond rajoute un peu de chaleur pour vainement tenter de rendre le lieux moins morne. L'homme me salue, tellement heureux que ça en fait de la peine à voir. Je me défais des fringues trempées dont on peut se séparer sans frôler l'indécence.
-J'imagine qu'il ne vous reste plus de place. -Aussi étonnant que ça paraisse, non. -Ça ne joue pas en votre faveur. -Nous n’hébergeons que les voyageur, on en a pas tout les jours. Pour ce qui est du reste de la clientèle, personne n'aime suffisamment ce lieu pour sortir par un temps pareil. -je vois... -Vous venez d'où comme ça grand-père ? -De la bas. -Et avant ? Vous avez un drôle d'accent, je me trompe ? -Je viens de la Péninsule. -Sacré trotte, vous savez quoi, racontez moi votre histoire et je vous offre le gîte et le couvert. -Une histoire ? -Le vieux ont toujours plein d'histoires à raconter, racontez moi votre vie si ça vous chante. -Vous êtes sur que vous pouvez vous le permettre ? -Je risque plus de voir grand monde aujourd'hui, les vivres ne seront plus consommables demain et ça me donnera une occupation pour la soirée. -Soit... voyons... par où commencer...J'ai vu le jour... -Vous savez vous n’êtes pas obligé de remonter si loin... -Trop tard.
-Donc, j'ai vu le jour dans le compté de Langeshac. Mon paternel était le précepteur du rejeton du seigneur local. Ce dernier vivait avec un fief plus symbolique qu'autre chose, comme quoi les arrières-vassaux c'est comme des grands seigneurs mais en moins bien. Je n'étais ni le premier ni le dernier dans la famille, mais je suis celui qui y suis resté le plus longtemps. Entre mon aîné devenu page d'un vieux chevalier du patelin, le second qu'a rejoint les ordres et les autres qui ont cassé leur pipes assez jeune, j'avais pas tellement d'autres alternatives que coller au basque du paternel. J'aurai pu reprendre sa charge, mais je n'ai jamais été très bon pédagogue. Qui plus est, j'aurai jamais eu la patience d'enseigner au fils du pupille de mon père, juste un petit merdeux que c'était.'Fin voila, l'un des grands tournants de ma vie a pris place quand j'avais une dizaine d'année. J'avais toujours eu la sensation qu'il y avait quelque chose de plus dans ce monde, une sorte d'énergie que nul ne semblait concevoir. J'avais chopé une fièvre assez virulente pour faire croire à l'autorité supérieure qu'ils allaient se trouver amputé d'un fils de plus. Alors, l'employeur de mon père, grand seigneur, dépêcha à mon chevet son toubib personnel. Faut avouer que le seigneur était un type malin de la vieille école, avoir un type qui maîtrise la magie de la vie et la médecine sous la main, ça évite de demander l'aide des prêtres. Il offrait logis et protection à un mage et ce dernier lui assurait la loyauté de ces ouailles. La maternelle lui avait fait part de mes sensations, pensant que c'était lié. Ca lui a suffit pour comprendre que je possédais une affinité à la magie. Il a proposé de faire de moi son disciple ce à quoi une série de gens ont consentis à ma place. C'est ainsi que le vieux Dassargue, le prof'' est devenu mon mentor.
-Attendez vous êtes un mage ! -Et oui ! -Un grand ? -Je ne dépasse pas le mètre quatre-vingt, y'en a de beaucoup plus grand que moi. -Ce genre de vannes marchaient à votre époques ? -Pas vraiment non...disons que j'ai un niveau correct. -Je vois... continuez.
-J'ai passé une grosse dizaines d'années à ses cotés. Il m'enseigna aussi bien la médecine traditionnelle que la magie de la vie sur le coté. Je dois avouer que j'ai harcelé mon frère devenu prêtre de Néera à coup d'article six. Je pense qu'il a commencé à en avoir marre au bout de douze ans... au moins j'ai eu l'honneur de recevoir des connaissances étendues sur l'anatomie et la science curative en règle générale de deux personnes différentes. J'ai aussi étudié de mon coté et ce... de bien diverses façons... mais vous n'avez pas besoin de savoir ça.... pas de vivisection, non vraiment...ne me regardez pas comme ça, je ne l'ai jamais fait ! 'fin, ils n'en sont pas mort... pas à cause de ça tout du moins... mais oui c'est mal, mais la science avant tout ! Pour ce qui était de la magie, on m'a enseigné un usage subtil pour ne pas dire insidieux de la magie. Malaxer relativement longuement la magie pour un résultat en douceur, bien sûr cela ne m'a pas empêche de me débrouiller pour les sort plus rapides et improvisés. Par contre, en cas de grosses mobilisation de magie pour des sort excessivement puissant, je n'en ai fait usage qu'à quelques maintes occasion dans ma carrière. Plutôt que tout tenter d'arranger d'un coup de scalpel magique, il est plus efficace d'utiliser un enchevêtrement de sort qui réglera chaque chose séparément. Je me souviens toujours de ce type qui se plaignait d'avoir encore mal avant que je ne lui fasse remarquer que l'opération était déjà finie. Une fois j'ai du balancer la sauce sur un pauvre mec qui s'était fait encorner par un sanglier, j'aurai pu tenter la méthode douce cela dit... mais j'avais envie d'essayer. On pouvait appeler cela une méthode de choc, il m'a même avoué avoir moins morflé en se prenant l'animal dans les boyaux. Bon j'ai guéri son ventre et détraqué une série de chose en lui, mais il en a survécut... il a juste pris quelques années en plus. Quoiqu'il en soit ma formation réelle a duré une bonne dizaine d'année autant qu'elle a duré toute ma vie. Il cessa simplement de me considérer comme son apprenti mais plus comme une sorte d'égal à ce stade. Je lui avait servi d'assistant dans son œuvre avant de devenir un toubib qui pouvait travailler en roue libre. Je devais bien avoir 22 ans quand il est décédé, mon seigneur, comme le fit son fils après lui, me fit passer le même contrat.
-Vous aviez quoi exactement comme job ?
-Hé bien, le premier seigneur que j'ai connu est mort quelques temps plus tard, une ou deux années tout au plus. Moi qui n'était vu que comme un toubib, suis devenu en quelques sortes l'homme de l'ombre de son fils. Nous avions un âge semblable et j'étais parvenu à m'attirer son affection et sa confiance... Quoi ? ... Ne m'interrompez pas ! C'est moi qui parle ! L'homme de l'ombre ? Oui j'y venais. Je n'occupais pas quelques places occultes se limitant à l’assassinat ou tout autre méfaits. J'étais plus un sorte d'ami, de confident, quelque chose du genre... quoi encore ? ... Oui, non l'homme de l'ombre, je viens d'y penser, je trouvais que ça sonnait bien. Donc ma fonction précise consistait à donner mon avis dénué de tout léchage de cul à mon seigneur tout en faisant le lien entre lui et la plèbe. J'avais aussi pour mission d'attirer des faveur ou d'écarter des importuns grâce à mes dons. Du style soigner l'un ou l'autre artisans histoire qu'il rejoigne la seigneurie ou filer l'une ou l'autre maladie ou infection histoire que l'un ou l'autre invité se décide à partir prestement. J'avais mission de m'occuper des serfs et citadin pour s'assurer de leur loyauté. D'ailleurs, je me faisais passer pour un adepte dans les situations où ils montraient des doutes. Enfin ma dernière attribution consistait à m'occuper du « régiment », la bande de soldat qui servaient le coin. Ils avaient l'avantage d’être rafistolé en cas de pépin mais aussi de pouvoir y aller franco à l’entraînement. Entraînement auquel je prenais également part, malheureusement, aucun n'osait m'affronter sérieusement et je finassais souvent vainqueur. Que ce soit un trop plein de gratitude ou une crainte envers ma fonction, selon eux, celui qui peut soigner peut aussi rendre malade et je ne pouvais leur donner tort. A moins que ce ne soit une idée du genre « ne jamais se mettre à dos le type qui peut cracher dans ton assiette avant de te la servir ». Pour tout ça, j'avais le gîte et le couvert ainsi qu'à peu près tout ce dont je désirais dans les limites du raisonnable.
-C'est bien beau tout ça, mais... vous avez fait autre chose que travailler ? -Si si j'y venais... mais cessez d'interrompre le fil décousu de mes pensées ! -Vous êtes quelque peu longuet vous savez... -Je suis vieux, j'ai tout les droits ! -D'accord, d'accord, enchaînez ! -C'est à mes 22 ans que j'ai rencontré ma femme, une barde itinérante qui répondait au doux nom de Iola. Sa voix n'avait rien à envier à ses yeux pas plus qu'à sa chevelure de braise. Le cœur sur la main avec ça, elle a décidé de rester pour moi, j'ai été le plus heureux des hommes ce jour la....
-Monsieur ? -Oui Quoi ? -Cela fait dix minutes que vous êtes rester figé sans rien dire, vous allez bien ? -Rien, rien... justes quelques souvenirs fugaces... Je n'ai pas trop envie de m'étendre la dessus, vous comprenez. -Que s'est t'il passé ? -Trente longues années... -Mariage difficile ? -Non Idylle parfait, cinq rejetons mêmes... trois filles et deux fils. -Sans vouloir vous froisser... vous avez quel âge ? -86 ans, pourquoi ? -Vous vous foutez de moi ? -J'en ai l'air ? -Non... Je n'ai jamais entendu qu'un humain pouvait vivre si vieux en fait... les gens de la péninsules vivent t'ils tous aussi longtemps ? -Je suis une exception. -Comme cela se fait il ? -Je l'ignore... ou tout du moins, vous ne pourriez pas savoir.
En fait ce n'est pas réellement que je l'ignorais ou qu'il s'agissait de secret de mage. Juste que je ne voulais pas lui montrer que je n'en était pas sûr moi même sans mentir. Je suis un menteur effroyable. Je n'ai aucune certitudes, juste des supposition. Alors que j'avais la trentaine, j'ai chopé une crasse de mon patient, le genre de truc qui pardonne pas, ça ne lui a pas réussi d'ailleurs. Alors avant que mon état ne s'aggrave trop, j'ai tenté le tout pour le tout. J'ai chargé un sort plus fort que je ne l'avais jamais chargé pour endiguer la maladie. Résultat, j'ai survécu, une grosse partie de l'énergie que j'avais emmagasiné a échappé à mon contrôle. J'en garde d'ailleurs de larges striures sur l'abdomen. J'aurai pu m'en débarrasser, mais j'ai préféré les conserver en tant que preuve que la magie n'était pas un jouet. Il se pourrait aussi que cela soit lié aux à tout ces sorts que j'ai utilisé contre moi, mon égo m'interdisant de vivre dans un corps incapable de réaliser ce qu'il pouvait faire par le passé. Enfin, moins probable... mais à prendre en compte... quelques imprudences... pour comme qui dirait augmenter mon tonus et mon endurance en quelques situations bien particulières, au moins j'en ai eu de beaux bébés remarque...'fin soit, je ne le saurai sans doute jamais.
-Grand-père ? -Ah euh désolé... où en étions nous ? -Vous me parliez de votre famille. -Ah oui ! Un beau jour, je me suis réveillé, j'avais soixante ans... -Vous ne venez pas de passer quarante ans d'un coup la ? -J'aimerai éviter de parler de ma famille voulez vous ? Ayez pitié d'un vieux veuf. -Je comprend.
J'essayais de ne plus y penser, mais je ne pouvais jamais m'en empêcher, je n'avais toujours pas accepté que ma femme avait finit par décéder et que mes enfants doivent probablement être aussi mort.
-Donc, quand j'ai fêté mes soixante ans, j'ai réalisé plusieurs choses. Mon ami et seigneur, mes frères et sœur ainsi que tout ceux avec qui j'avais passé ma vie étaient décédé. Mon aîné n'avait toujours pas quitté la demeure familiale, j'avais comme l'impression d’être une gêne alors que ses enfants grandissaient. Le petit merdeux n'avait pas renouvelé mon contrat et je vivais au dépends de mes enfants depuis quelques années déjà, mes clients se faisaient rare en plus. Les gens commençaient à éprouver de plus en plus de doutes à mon égard, leur parents et leur grand-parents leur avaient parlés de moi et contrairement à eux je vivais toujours. Des rumeurs de rituels diaboliques et d'autres sottises superstitieuses commençaient à se répandre. Alors, cette nuit la, je suis partit. J'ai laissé ma maison et une lettre à mon fils lui demandant de me présenter comme mort durant mon sommeil. Je n'avais d'autres but à l'époque que de ne pas causer d’embarras pour ma descendance. Il était temps pour la nouvelle génération de prendre le pas. J'ai donc fait la chose qui me semblait la plus sage à l'époque, venir dans cette partie du monde. La magie ici est bien mieux vue, sans doute pourrais je enrichir mon art ainsi que celui des autres, peut-être que j'allais enfin décéder en chemin. Je me suis débrouillé pour appareiller dans un navire marchand en direction de Ithri'Vaan, sur le chemin, j'ai réappris une langue que je n'avais plus exercé depuis les quelques cours dont m'avaient prodigués mon père et ma femme. Peut-être aussi que je voulais aller sur la terre de ses ancêtres. Pendant quelques années, je me suis débrouillé seul la bas, vivant une vie d'ermite ou presque. J'avais toujours vécu ma vie le long d'un cour d'eau, je me sustentais donc du produit de ma pèche longeant les méandres et rivières qui traversent ces terres. Je me rendais aussi dans une ville pour exercer mon art lorsque j'avais besoin de me procurer ou remplacer du matériel.
-Donc deux ans à bouffer de la poiscaille ? -Tout juste ! Je n'avais pas tellement le choix, c'était ça ou courser des bestioles jusque mort s'ensuive. -Pas d'arc ? -J'étais une légende dans ma région, Brashen est tellement doué à l'arc qu'il peut planter une flèche dans le dos d'un homme qui lui fixe la nuque, qu'ils disaient. -D'où vient cette légende ? -Je visais si mal qu'un jour, j'ai réussi à faire ricocher mon tir sur une pierre avant qu'elle ne se plante sur la face externe de notre cible. -Ensuite, un jour, j'ai soigné un mercenaire. Le chef de sa compagnie m'a proposé de les rejoindre, j'avais rien de mieux à faire. J'ai accepté. On était une bande de gars sans avenir et sans passé, on ne me posait pas de questions et cela me suffisait. Pendant des années, j'ai eu des compagnons, je les ai rafistolé et j'ai repris l’entraînement au combat pour me tenir en forme et même soucis qu'avec les soldats. Il faut aussi avouer, que j'en étais venu à un stade, où j'avais envie de me venger de ceux qui me donnaient du travail. J'ai donc pour la première fois pris par à des affrontements... et à d'autres actes... quelques peu moins avouable.
-Attendez, cela signifie que vous êtes un as à l'épée ! -Bah... fondamentalement, une épée n'a rien... de sorcier. -On ne vous arêtes jamais... -c'est simple, tu la tient par le bout rond et tu frappes les méchant avec le bout pointu. -Vu comme ça... vous avez fait comment pour survivre avec cette mentalité ? -Hé bien, les rares fois où j'ai du réellement me battre, soit j'avais des compagnons plus doués que moi, soit je me débrouillais pour éviter le combat. -Comment ça ? -Un jour, j'ai croisé un jeune freluquet en armure. « Si tu vois un vieux soldat, fais gaffe à ton cul car personne n'a jamais réussi à le tuer, c'est tonton qui me l'a dit, alors... En garde ! ». Qu'il m'a dit, je me suis approché, j'ai posé la main sur son épaule, il ronflait avant de toucher le sol. -Et après ? -Après, j'ai pris un bâton couvert de suie et je lui ai dessiné des moustaches de chat et un cœur sur le front. -J'ai du mal à vous croire... -Bon... c'était pas vraiment un chevalier... c'était plus genre... un clodo en pagne. -Moi qui pensais vous proposer de venir passer la nuit chez moi et raconter des comtes à mes enfants... j'ai peur que ce ne soit pas possible... vous n’êtes pas un très bon exemple. -Je peux leur raconter la fois où j'ai tué un dragon ! -Un dragon ? -Oui bon d'accord, c'était plus un gros lézard, mais c'est juste un détail. -Gros ? -Comme mon bras ! -Fascinant ! -Tuer un truc ventre-à-terre qui court partout, c'est dur vous savez ! En plus sa viande était horrible. -Moauis... -Ensuite, vous vous embarrasser trop du qui et du quoi. Ce qui importe c'est comment. -Je ne vous suis pas... -Imaginons, qu'un roi ou un paysan viole et tue une paysanne, et qu'un roi ou un paysan viole et tue une reine. Y'a aucune différence, dans les deux cas ils ont fait quelque chose de mal. Bah, mes histoires c'est pareil, l'action importe plus que les personnes. -Admettons...
-Bon je reprend, bien des années plus tard, mes compagnons avaient passé l'arme à gauche et les nouvelles recrues devaient choisir un chef. J'avais fais mon temps, j'ai donc quitté la compagnie. Ensuite, je me suis remis à bourlinguer, à exercer de mon art et à rencontrer tout un tas de gens. Fin, du moins, il s'agit juste la de la fin de mon récit. Pas de ma vie, ce qui serait autrement plus affligeant.
-Votre cheval... cadeau de départ ? -Rien à voir, un jour j'ai vu un mec à moitié mort sur le bas coté de la route accompagné de la bête. Je l'ai soigné, il m'a demandé comment me remercier. Je lui ai répondu « Ton cheval », il m'a dit d'aller me faire foutre. Je lui ai dis que je pouvais annuler mon sort et me casser, il m'a répondu que son cheval s'appelait Edgar et qu'il aimait bien l'avoine. -Vous êtes un bâtard en fait ! -Je fais juste payer à la tête du client.
Il reste silencieux quelques secondes avant contourner son bar d'un pas chaloupé. Il finit par s’asseoir à l'une de ses tables et me présenter son pied. Une saleté à la peau torturée et à l'ossature visiblement en patraque.
-Vous savez m'arranger ça ? Un fourgon m'a roulé sur le pied, il ne s'est jamais convenablement ressoudé. -Wep. -Combien ? -Belle auberge... -Vous déconnez ? -Oui, pour vous... si je réussis, une semaine de vivre, deux bouteilles de votre meilleur gnôle et quelques gourdes de la bière que vous m'avez servie. -Vous déconnez ? -Non.
Je m'approche du pied meurtri. Beau bordel, je réfléchis quelques secondes. Trois options s'offrent à moi, soit je prépare un sort complexe avec multiple couche pour tout remettre en place séparément. Soit, je maintient le pied manuellement avec une attelle pour me rapprocher de quelques chose d'acceptable et de m'aider dans l'opération. Soit, je transforme tout en gélatine avant de tout remettre en place. Trois option avec des risques et avantages. Je me rappelle d'avoir déjà vu la main d'un gosse broyée par une meule, pas mince affaire. Je finis par décider laquelle prendre.
-Par les couilles atrophiées d'un bleu-bite nécrophile, allons y !
Dernière édition par Brashen Geridald le Dim 28 Aoû 2016 - 6:23, édité 2 fois
Halyalindë
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 480ans (né en 531) Taille : 1m96 Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Brashen Geridald - Le vieux débris. Jeu 25 Aoû 2016 - 11:24
Coucou!
Alors déjà: j'adore. Le ton, l'écriture... vraiment, VRAIMENT hâte de voir ce perso en jeu!
Niveau correction une seule et unique remarque:
"10 ème cycle 922 Donc 86 été et une bonne trentaine de trop." => Sur Mira, un an c'est un demi cycle de saison, il faut donc diviser son nombre d'hiver par deux a moins qu'il est plus de 160ans @___@
Tu me modifies ça et t'es validé dans la foulé!
Brashen Geridald
Humain
Nombre de messages : 13 Âge : 29 Date d'inscription : 13/08/2016
Sujet: Re: Brashen Geridald - Le vieux débris. Dim 28 Aoû 2016 - 6:09
D'accord merci.
Sors son boulier... j'espère que c'est arrangé, car j'ai rien pigé.
Krish Al'Serat
Ancien
Nombre de messages : 1580 Âge : 34 Date d'inscription : 27/03/2015
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Sujet: Re: Brashen Geridald - Le vieux débris. Dim 28 Aoû 2016 - 10:38
FELICITATION ! :D
Hâte de te voir en jeu, et de ce que je sais, je ne suis pas la seule
Code:
[Métier] : Mage toubib itinérant
[Sexe] : Homme
[Classe d'arme] : Magie de la vie (et l'épée... un peu)
[Alignement] : Chaotique Bon
J'en profite pour rappeler quelques consignes pour vivre en bon entente avec des jeuuunes (dit la vieille de 20ans) : Les propos matures (pegi18) ne sont autorisés sur la CB qu'à partir de 22h. Les titres des RPs violents/gore sont à mettre en jaune, les matures en orange, les deux en rouge.
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.