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| Un, deux, trois, nous irons au bois. [Alanya] | |
| | Auteur | Message |
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Blanche d'Ancenis
Ancien
Nombre de messages : 1046 Date d'inscription : 21/07/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans. Dans ces zones là. Taille : Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Un, deux, trois, nous irons au bois. [Alanya] Mer 31 Aoû 2016 - 20:44 | |
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1er Jour 2ième Ennéade Karfias
En ce jour où le soleil brillait faiblement, le ciel était engorgé de quelques cumulus disgracieux. Blanche avait envoyé une invitation à la Baronne d’Alonna, Alanya de Broissieux. Le parchemin incitait la Dame à la rejoindre non pas pour une discussion autour d’un thé et de quelques mignardises mais pour une chevauchée dans les plaines. Blanche espérait que cette petite escapade lui ferait plaisir et souhaitait que la rencontre se fasse sous de bons auspices. Elle avait failli à lui présenter ses condoléances vis-à-vis de la mort de son second époux. Elle partageait en ce jour un point commun, chacune avait survécu à ses maris. Néanmoins, les noces de la Dame du Val avait perduré davantage et elle avait aussi trouvé un troisième époux. Blanche se demandait bien si d’ailleurs, elle avait eu le temps de s’attacher à ces hommes bien qu’elle suspectait davantage des épousailles nimbées d’un coulis politique.
Quoiqu’il en soit, le point de ralliement fut donné à l’extérieur de la ville, sur la rive gauche, à quelques lieues du Bois au loup quelques heures après le petit-déjeuner. La baronne avait demandé à ce que l’on prépare de quoi faire un pique-nique dans le cas où elles ne seraient pas rentrées à temps pour l’heure du déjeuner. Une fois que l’Alonnaise fut à portée de vue, elle eut tout le loisir de constater que l’Ancenoise était accompagnée d’une petite garde composée quatre personnes. Tous étaient des chevaliers de sa garde personnelle avec la caractéristique d’être entièrement vêtu de noir, seuls leurs yeux ressortaient des linceuls. Pour cette occasion, ils portaient naturellement une armure légère de cuir clouté. Blanche était habillée d'une longue tunique dont les pans arrivaient aux chevilles. Elle était suffisamment ouvragée que pour faire croire à l’illusion d’une robe et faire oublier le pantalon enfoncé dans des cuissardes montantes. Une tresse française retirait sa chevelure en arrière, dégageant ainsi son visage. Sinir sa monture est un cheval éraçien à la robe de jais, assorti naturellement à ceux de sa suite. En cet instant, elle discutait avec ses hommes qui lui firent remarquer qu’Alanya approchait. Cessant toute conversation, Blanche s’en tourna vers elle et une fois qu’elle fut à quelques pas, c’est avec aisance qu’elle s’inclina.
« Dame de Broissieux, c’est un plaisir de vous voir. J’espère qu’une balade à cheval vous plaira. Il y’a un bois pas loin d’ici… Dans le cas contraire, nous pourrions naturellement rentrer et nous distraire comme il vous plaira. »
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| | | Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Nombre de messages : 1016 Âge : 224 Date d'inscription : 08/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 ans à la fin de l'Ellipse Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Un, deux, trois, nous irons au bois. [Alanya] Lun 5 Déc 2016 - 16:36 | |
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« Votre Altesse ». Elle s’inclina poliment devant la dame d’Ancenis. C’était une bien belle femme, dont les rumeurs rendaient pour une fois un semblant de vérité. Ses cheveux de jais étaient sagement nattés et son teint pâle semblait sans imperfection. La duchesse du Médian était à la hauteur de sa réputation, aussi bien dans son extravagance que dans sa nature. Une belle plante que tout homme capable de voir aurait pu convoiter. Peut-être est-ce pour cela que la baronne paraissait maussade. En vérité il n’en n’était rien ; c’était peut-être la première fois depuis le début de cette maudite fête qu’elle n’avait touché au vin. Son cœur en peine, elle vaquait à ses devoirs sans envie et quand bien même eut elle voulue ardemment cette entrevue loin du brouhaha du palais Séraphin, elle n’arrivait pas à s’en réjouir. Elle jeta un coup d’œil hagard vers les quelques hommes de la garde de l’Ancennoise et leur esquissa un maigre sourire. « Messires ». Leurs atours noirs, assortis à leurs montures donner à cette charmante troupe un air mystérieux et pourtant cruellement austère. La Broissieux se complaisait fort bien de la simplicité mais ici, la volonté avait de loin surpassée la réalité : ils n’étaient pas sobre mais presque absurdes. Pourquoi leur fallait-il se masquer ainsi ? Voilà qui rajoutait au curieux de la duchesse. Elle se posait des questions sans en vouloir les réponses pourtant – cela lui importait peu. « Votre invitation m’a autant surprise que comblée votre Altesse et soyez certaine que rien ne me ferait plus plaisir qu’une balade dans ce bois – si tant est que vous le vouliez toujours ». Elle accrocha un sourire brave qui paraissait sincère. A dire vrai, il aurait pu l’être si son désir de fuir la cohorte de nobliaux n’était pas aussi pressant. A ce moment-là, elle ne rêvait qu’à son godet laissé vide dans sa chambre et à la carafe à moitié pleine qui attendait son retour. Elle aurait voulu noyer son cœur et son âme cent mille fois et s’oublier, une fois de plus. Mais il n’en n’était rien. Son rang et celui de sa charmante compagne ne laissait pas la place à pareilles lamentations. Elle se devait, aujourd’hui encore, de faire bonne figure ; et contre toute attente elle fût plutôt bonne dans l’exercice. On l’aida à se hisser sur son destrier, emprunté aux écuries pour l’occasion. La baronne de l’Alonnan était plutôt bonne cavalière et elle devait bien avouer que c’était une activité qui lui plaisait. Et certainement pour cela, la lourdeur qui pesait sur son cœur se dissipait peu à peu, laissant place à la jeune femme qu’elle était censée être ; une femme forte et sans entraves qui avait acquérit le respect de ses prochains au fil du temps. Et si on l’avait blessé plus tôt, l’Alonna entière reposait sur ses épaules Sa terre n’avait plus qu’elle – et par devoir autant que par amour, elle lui rendait bien. Et peu après la petite troupe se mit au pas, suivant un sentier dégagé. A sa hauteur, la Belle se tourna un peu vers la Médiannaise. « Si le temps n’est pas clair, sachez Madame que cette petite escapade me convient bien. La foule commençait à me donner la nausée ». Ou était-ce le chagrin d’amour ? Son visage lui revint en tête l’espace d’un instant – une brève fraction de seconde qui lui enserra le cœur. Arichis. - HRP:
Désolée, c'est pas fofolichon mais promis je me rattraperait la prochaine fois <3
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| | | Blanche d'Ancenis
Ancien
Nombre de messages : 1046 Date d'inscription : 21/07/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans. Dans ces zones là. Taille : Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Re: Un, deux, trois, nous irons au bois. [Alanya] Ven 13 Jan 2017 - 12:47 | |
| Maussade ? Alanya avait pourtant une somptueuse réputation. Cette dernière savait tenir en respect les hommes de par son verbe et son ingéniosité politique. Et elle n’avait, semble-t-il, rien à envier à la Dame du Val. D’ailleurs, l'Alonnaise devait même être mieux considérée que Blanche. Cette femme inspirait le respect. L’Ancenois, elle, provoquait le mépris, la haine et le dégoût. Si la baronne d’Alonna était si curieuse de savoir quel était le fait de ces « drôleries » concernant sa garde rapprochée, elle avait tout de loisir de lui demander. Peut-être était-ce fait pour animer son propre quotidien ?
« Dame Alanya, je ne sais pas si vous êtes une femme qui aime particulièrement les convenances mais que diriez-vous d’être moins formelle ? Cependant si vous préférez demeurer ainsi, je n’y verrais pas non plus d’inconvénients. Je ne voudrais pas vous paraître malpolie et vous offenser... »
Blanche la gracia d’un sourire doux. Elle lui tendait une main vers une amitié sincère, loin de toutes ces considérations politiques et sans vouloir tirer une quelconque faveur en retour.
« Je n’ai jamais eu l’occasion de vous présenter mes condoléances pour votre époux. »
Duncan de Lys n’éveillait en elle aucun signe particulier. Il l’avait aidé une fois et pour ce seul fait, elle lui était reconnaissante et tenait en respect. Par après, ils avaient perdu contact et puis le temps fit le reste. Elle tenta, sans doute, maladroitement de s’orienter vers un sujet plus joyeux.
« Comme je n’ai pas eu l’occasion, non plus, de vous féliciter pour votre accouchement. »
Blanche talonna les flancs de son cheval et esquissa un signe de tête pour l’inviter à la suivre. Sinir allongea désormais le pas en direction du Bois au Loup.
« Je crois que c’est votre première grossesse, n’est-ce pas ? Vous avez eu la joie de connaitre les fameuses douleurs lors de l’accouchement… Comment s’est-il passé ? Personnellement, ils ont toujours été très douloureux… et compliqués. »
Sans parler de sa fausse couche, du quatrième enfant mort-né, de la césarienne de ses jumeaux. Blanche pouvait être considérée comme une miraculée car plus d’une femme serait morte après cinq grossesses.
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