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 Ensembles, nous irons.

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Louis de Saint-Aimé
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MessageSujet: Ensembles, nous irons.    Ensembles, nous irons.  I_icon_minitimeMer 18 Oct 2017 - 17:33




8ieme jour de la 1ieme énéade de Favrius, 10ème année du 11ème cycle.



Devançant les aurores comme se devait la tradition en temps hostiles, Louis se leva de sa couche de fortune pour faire pleurer le jeune à côté de sa demeure tout faite de tentures. Deux jours déjà s’étaient écoulés depuis leur arrivée à Kelbourg, où les vaillants et rustres militaires patientaient la venue tant attendue de leur homologues Arétan et Olysséens. Étendards en tous genres représentaient les maisons d’ores et déjà présentes au convoi du Berthildois. Le positionnement d’un tel contingent de bleusaille ne pouvait prospérer au sein de la Seigneurie, or le campement fût érigé en direction de la frontière Éracienne.

Excepté quelques vigies vaillamment désignées pour guetter les environs, les primes rayons lumineux commençaient à peine à perturber la torpeur des militaires. À croire qu’ils se faisaient mention d’honneur de se reposer avant les prochaines éprouvantes ennéades à venir. Voyagements affrontements et sans doutance la tenue de sièges étaient au rendez-vous et pour se faire, tous se devaient d’être en parfaite forme. Qui plus est, le campement vu son positionnement ne demandait que peu d’entretien ; eau et matière première ne manquaient en rien ici en périphérie de Kelbourg.

Ainsi, le séant posé sur une buche humide de la rosée matinale, le jeune Saint-Aimé tâchait de se tailler un bout de saucisson en se faisant griller les pieds devant les tisons encore prospère du feu de la veille. Les braises s’étaient accumulés en une menue montagne qui préservait l’âtre de fortune de l’extinction. Peu à peu, de leur tanière surgirent quelques connaissances au regard embrumé et au bâillement aisé. Tôt, le campement reprenait vie et une journée supplémentaire débutait, dans l’espoir de l’arrivée imminente de leurs confrères.

Quelques heures plus tard, s’approchant du moment tant attendu de tous –celui du manger-, fonçant presque tête première dans la foule de genses, s’arrêta net un étalon y en plantant dans le sol ses sabots bien crottés de boue. Sautant pieds joints sur ce même sol bourbeux, l’une des vigies venait propager une nouvelle qui saurait faire sourire plus d’un homme. À quelques heures seulement du campement cheminaient les Arétans et, avant que la clarté n’achève, tous seraient présents à l’heure du coucher. Le ban se complétait tranquillement et serait de manière imminente prêt à partir.



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Thibaud de Kelbourg
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MessageSujet: Re: Ensembles, nous irons.    Ensembles, nous irons.  I_icon_minitimeMer 18 Oct 2017 - 19:20





Charles de Kelbourg veillait au grain. Seigneur des lieux en l'absence de son père, le flux incessant d'hommes, n'avait pas fini de le mettre en alerte. Pour ne pas avoir à rendre de compte à son paternel, mieux valait ne point céder à la facilité et se faire trop laxiste. Ce pourquoi la cité avait été ouverte aux nobles et non à la piétaille. Que dire alors lorsque le seigneur de Saint-Aimé avait préféré camper avec ses hommes. La campagne risquant d'être longue, un lit au lieu d'une paillasse détrempée eut probablement plus d'attrait. Adonc, l'on fit avec et l'on relaya les nouvelles incessantes du front au régent.

Son père s'en était allé sur les sentiers de la guerre en premier. Croisant le fer avec à ses côtés des hommes d'Erac, les rumeurs quant à leurs chevauchées allaient bon train et avaient le mérite de gonfler le moral des nordiens. Pour ce qui était des précisions concernant icelles, son père n'en faisait aucunement mention.

Cavalant à la tête de quelques hommes de Villeroy, Charles quitta l'inconfort de la cité pour gagner le campement du Saint-Aimé. Il croisa ainsi les regards de nombreux vétérans et autres solides gaillards. Si certains lui étaient connus, d'autres en revanche semblaient sortir de régions lointaines. Avant qu'il n'eut l'occasion de gagner la tente de son suzerain, des sentinelles déboulèrent à grande vitesse. Les emblèmes arborés sur les poitrails étaient celui des Wenden. Il avait apprit à le connaître lorsque le feu comte Roderik s'en était venu lors du concile. Hors, Roderik avait passé l'arme à gauche et laissé sa jeune soeur Aliénor à la tête d'une régence chèrement acquise.

-Est-ce que la Wenden s'en vient à la tête de son ost ? S'enquit l'un de ses hommes.

Le regard perdu à l'horizon, Charles tenta de déceler les ombres qui s’amoncelaient.

-Que j'en sais... déclara-t-il. Si tel est le cas, alors nous serons comme des marins craignant qu'une femme monte à bord.

-Mauvais présage ?

-Mon père emmerde les présages tout autant que les femmes.


Dernière édition par Thibaud de Kelbourg le Jeu 19 Oct 2017 - 14:07, édité 1 fois
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Aliénor de Wenden
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MessageSujet: Re: Ensembles, nous irons.    Ensembles, nous irons.  I_icon_minitimeJeu 19 Oct 2017 - 13:21






Ils arrivaient enfin ! Après tout ce temps Aliénor voyait enfin se dessiner le campement regroupant les forces du nord en vue de la marche vers le Médian afin de défendre le Roi et de pourfandre ceux qui s'étaient jadis octroyés la jouissance de ses terres sans y avoir été pour autant autorisé (et sans doute pour d'autres raisons appartenant à chacun des grands seigneurs qui avaient pris la décision de les réunir dans ce but).

Suite à son entretien avec le régent du marquisat de Saint Aimé, Aliénor avait envoyé ses messagers parcourir le Comté afin de demander à ses vassaux de se tenir prêts en vue de la levée du ban qui allait permettre aux plus aguerris de s'occuper maintenant que l'hiver était passé. Aliénor avait levé son ost dès que le messager de son suzerain lui avait apporté le pli où son seigneur lui mandait de se présenter au campement avec son ost. Tous s'étaient réunis et chacun répondit à son appel (de toute façon, ils n'avaient pas vraiment le choix à vrai dire.

Ainsi depuis quelques jours, ils avaient parcouru la malelande afin de rejoindre les autres soldats du nord. C'est ainsi que peu avant le dîner (les estomacs gargouillaient de faim), Aliénor et son ost composé d'environ 2000 âmes dont le tiers étaient des cavaliers émérites (et dont les hommes d'Arétria étaient armés par les forges des Külms comme le veut leur alliance), arrivèrent au campement afin de commencer la campagne tant attendue par le nord qui voulait en découdre avec ce médian corrompu par les ambitions de quelques seigneurs trop ambitieux.

La régente en avait surpris plus d'un en prenant la tête de son ost, protégée par la même armure avec laquelle elle avait mené ses forces pour défendre Arétria qu'elle n'avait pas eu l'occasion de rendre aux mains de sa défunte belle-soeur. Fort heureusement pour elle, son ami et homme de confiance et premier conseiller, Walther de Hohenburg avait accepté de rester à Arétria-la-ville afin de veiller au bons soins du Comté et coordonner ses seigneuries. Elle lui avait laissé une milice fort fournie afin d'organiser éventuellement la défense des cités arétanes en cas d'attaque inoppinée. Tout avait été réfléchi et était prêt pour mener cette guerre à bien. Néanmoins elle ne serait pas seule, Arnaud de Stern se trouvait à ses côtés comme lorsqu'ils avaient défendu Arétria-la-ville ensemble. Même si leur relation avait mal débuté, les choses avaient désormais changé. Aliénor s'étant finalement résolue bon gré, mal gré à accepter d'épouser l'héritier sternois. Il était donc normal qu'ils chevauchent désormais l'un à côté de l'autre, même si elle n'entendait pas le laisser la commander ou jouer son rôle à sa place.

Elle avait également choisi de troquer sa monture blanche pour le bel étalon noir de Roderik. Elle voulait ainsi montrer qu'elle poursuivait l'oeuvre de son frère et faisait également un hommage à sa mémoire, lui qui d'habitude, menait ces hommes avec entrain et intelligence. Elle espérait qu'elle arriverait à en faire autant.


Elle laissa ses hommes s'installer et descendit de monture une fois arrivée au campement et se fit mener directement à Louis de Saint-Aimé afin de lui rendre ses hommages. Elle réalisait bien que les regards se posaient sur elle à son passage. Il était fort inhabituel qu'une femme soit à la tête d'un ost et encore moins qu'elle aille avec eux à la guerre mais quel seigneur serait-elle si elle restait planquée bien en sécurité dans son château quand elle envoie ses hommes au combat?

Elle retrouva alors Louis sous la tente de commandement et se dirigea vers lui avec le sourire, même si la fatigue se lisait sur son visage.

- Votre Excellence, je suis ravie de vous revoir. Comme convenu, l'ost arétan a répondu à votre appel afin de marcher ensemble sur le Médian pour défendre les intérêts de notre bon Roy. Avait-elle dit en s'inclinant devant son suzerain.

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MessageSujet: Re: Ensembles, nous irons.    Ensembles, nous irons.  I_icon_minitimeLun 23 Oct 2017 - 13:32

« Kelbourg, monseigneur ! »

Foucart, du haut de son cheval, montrait de son gros doigt gantelé la prochaine étape à laquelle ils pourraient rejoindre l’ost du Berthildois. Le vieux sergent d’arme avait beau être un compagnon idéal pour une guerre, il avait un peu trop tendance à faire de brillantes déductions de ce qui, pour tous, sautait aux yeux. Cet état de fait arracha un énième soupir à Lothaire, juste à côté de lui.

« Je n’avais pas vu cette immense bourgade en face de nous. Vous avez un œil de lynx, Foucart. »

Le vieux guerrier cracha par terre en grommelant. Tant de temps passé auprès de son maître lui avait appris à comprendre ses sarcasmes, aussi bien cachés fussent-ils.

« ‘Faisais qu’penser à voix haute, sire... »

A la gauche de Lothaire, un autre homme vêtu d’un long manteau au capuchon rabattu, cachant une partie de son visage, objecta :

« Beaucoup de seigneurs sont déjà rassemblés en cet endroit. Nous sommes sans doute dans les derniers à arriver. »

Foucart cracha à nouveau un gros glaviot au sol. Il détestait quand ce sale type l’ouvrait. Lothaire, quant à lui, se contenta de hausser les épaules.

« La faute est à imputer à Armand de Saint-Cyril. Le fourbe a bien retardé notre levée, et son absence n’est pas pour jouer en notre faveur. Tout comme son… hostilité. »

Foucart acquiesça.

« On lui réglera son compte après la guerre, messire. Avec l’aide du marquis. »

Lothaire eut un sourire en coin.

« Et celle des dieux. Bien, mettons-nous en route. J’aimerais voir de quel métal est fait le jeune Saint-Aimé. »

Les cavaliers se mirent en branle après une courte pause, suivis par la piétaille issue des levées de Ronceroc, Casteldulac et Georgeon. Une partie avait été laissée au sein des châteaux de la région, afin d’éviter une tentative désespérée du parti de Saint-Cyril pour la reprendre à Lothaire. Ici, le nouveau seigneur de l’est jouait un coup de dé particulièrement couillu ; rejoindre son suzerain en la guerre du Médian, ce afin d’y récolter le meilleur des alliés dans les conflits à venir. Il avait décidé que sa femme resterait en Casteldulac, sous la surveillance du chevalier Massart. S’il était loin d’être la plus fine lame du Marquisat, il était cependant réputé être le plus pieux. Il défendait son pucelage tel une jeune nonne, et c’était tout ce que pouvait souhaiter Lothaire. Un puçard sans imagination, qui de tous saurait garder le con de son épouse.

L’étendard de gueules plain de la famille Ronceroc, affublé de la brisure au lambel d’argent du puîné Lothaire, était visible entre toutes les autres, car elle était tout à la fois la plus simple et la plus voyante. Montés sur leurs hongres eraçons, la chevalerie du domaine castellois s’avançait à la rencontre de ses homologues, qu’ils fussent étrangers ou cousins éloignés. Lothaire, lui, ne cherchait point le sien, sachant pertinemment qu’il était en avant-garde prêt à faire plier Beltrod. Il se contenta donc de chevaucher jusqu’au Marquis lui-même, toujours escorté de son fidèle Foucart, afin de le saluer et, qui sait, lui arracher quelque promesse.

L’encapuchonné, en revanche, se tint loin de toutes ces effusions guerrières et familiales, pour aller chercher la tranquillité au pied d’une arbre. Dans sa main, il tripotait ce qui ressemblait à un collier, ou un chapelet. Assis contre le tronc, le regard rivé sur la Trouée d’Enguerrand, il murmurait pour lui-même quelques paroles incompréhensibles...
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Louis de Saint-Aimé
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MessageSujet: Re: Ensembles, nous irons.    Ensembles, nous irons.  I_icon_minitimeLun 23 Oct 2017 - 23:10




« Tout jeune, on m’expliqua que la présence d’une femme nuisait aux augures d’un voyage en mer. Ce jourd’hui, je me sens plus vieux, plus sage et j’en viens à la conclusion qu’une guerre entre hommes armés ne diffère que peu de celle que mène un navire contre la houle d’une tempête. Ainsi je n’irai pas rassurer les sceptiques car iceux ne se satisferont point de mielleuses paroles, mais bien d’actes et de faits : si la régente de la Malelande conquis son titre, alors elle en fera de même de ceux qui cultivent en son égards moult doutances. Car oui, je redoute qu’elle se soit accrochée à cette idée saugrenue de se présenter non seulement à titre de Régente, mais également en tant que générale de son ost  » S’exprima le marquis-régent, alors qu’il s’approcha de Charles, heaume coincé sous son aisselle et lourdement harnaché. Que faisait-il ainsi accoutré, alors qu’ils étaient encore à des lieux des affrontements imminents ? Les raisons pourtant ne manquaient ici, alors qu’on entendait siffler certains aciers et s’entrechoquer avec hardiesse, comme si l’impatience commençait à ravager la psyché des rustres. « Vous excuserez mon manque de politesse, mais le temps pressait, vous vous doutiez bien. J’eus souhaité venir à votre rencontre en des délais moins extravagants, bien qu’il m’en fût pour l’instant impossible. Ici, les tâches abondent et le campement bourdonne d’excitation ; il n’est pas besogne aisée que de gérer un tel engouement pour les affrontements prochains. Soyez d’amblée remercié pour votre support Charles, bien qu’en dise votre fougueux paternel, vous avez de quoi être fier ; les conditions ici, sont pour ce bivouac d’envergure, une bénédiction! Votre citée nous couvre des bourrasques septentrionales, le bois abonde et la proximité de vos genses est d’une aide considérable en ce qui attrait le bon déroulement de l’arrivée des troupes. »

Louis acheva les présentations avec le protecteur de Kelbourg, lui fit une visite sommaire des lieux sur lesquels s’étendait le camp militaire et jusqu’où croyait-il qu’il se rendrait une fois que ses vassaux daigneront faire preuve de présence. Peu de temps lui était cependant alloué afin qu’eux deux puissent se connaître d’avantage. C’est que la guerre était pour le Saint-Aimé chose inconnue et, bien que baignant dans l’ignorance, il n’était pas pour autant dit qu’il perdrait devant les siens la face. Voilà pourquoi son calendrier semblait aussi compacté de rendez-vous et de décisions à prendre ; ce dernier désirait avoir plein regard sur ce qui se passait dans cette fourmilière de guerrier.


Le lendemain


D’épais cumulus menaçaient la région et tenait sous le joug oppressant d’une possible averse, ceux qui impuissants veillaient tout de même à ce que tout soit fin paré pour l’arrivée imminente d’Arétria ou d’Olysséa. Enfin, au travers le brouhaha, le tohu-bohu, le vacarme de ceux qui cherchaient à commander la main d’œuvre, de ceux qui quémandait aide pour faire s’élever une tente ou de ceux qui criaient « Attention ! » lorsqu’un arbre s’écroulait en abrégeant leur vie dans un fracassement violent contre le sol, le piétinement des troupes ainsi que des sabots se fit entendre. Au travers ce doux tintamarre, au loin, les maisons de la Malelande s’affichaient, hautes et fières en affichant leurs bannières à la manière d’un paon. Pas deux minutes s’écoulèrent avant que ne se jette aux pieds du Saint-Aimé, une bleusaille qui avait la langue qui lui piqua, tant l’envie de le prévenir de cette heureuse vision le tenaillait. Un sourire, grand et satisfait étira les lèvres de Louis, puis fit en sorte que ce même soldat s’en retourne d’où il était venu, afin de montrer à la Régente le chemin à emprunter pour le retrouver.

En ses appartements, vastes et prompts au rang qu’il tenait, il patienta tout en visionnant une énième fois l’itinéraire qu’ils se devraient tous de parcourir au cours des prochaines ennéades à venir.
« Bonne amie, vous êtes là! Votre présence commençait à se faire plus que désirer au campement ; nombreux se demandaient si vous auriez le courage d’arborer le titre de générale. En arborant ces prérogatives, vous vous soumettez au jugement des troupes et cela mon amie, n’est pas mince affaire. » Louis s’approcha, afin de se montrer à elle comme un allié, voir même un ami et non comme le Suzerain qu’il était. « Mais qui serais-je, pour douter de vous, après que je vous ai indirectement poussée à emprunter ce sinueux parcourt ? Vous y parviendrez, en cela, je n’entretiens de craintes. »

Ainsi, tous deux eurent temps de deviser et de discuter le temps qu’il fallait, tandis qu’au dehors, la bataille continuait ; celle de la logistique. Des tentes se dressaient les unes après les autres, tandis que s’installaient les nouveaux venus. Dans la soirée, les nuages assombris par l’absence de ces boules de feu qu’étaient les soleils, se moquèrent des miséreux qui, sans pouvoir faire quoi que ce soit pour s’esquiver à ce mauvais traitement, se firent asperger d’une pluie diluvienne. Terrés dans leurs tanières, le temps ne se prêta cette fois non pas à la camaraderie, mais au repos. Peu arpentaient le territoire, alors que la boue faisait désormais bien surface, sauf un.

Une main s’introduit alors entre le rideau de lourds tissus imbibés de flotte, cherchant à se frayer un chemin en cet humide passage, Lothaire de Ronceroc fit apparition devant Louis et quelques conseillers militaires. Pour une fois, ils avaient troqué leurs plans, leurs maquettes et leurs aciers pour quelques pintes mousseuses, présent généreusement offert par les Kelbourgeois. Nouveau vassal, Louis lui avait accordé le droit de succession à Valérian, dont la mort s’était à sa porte précipité de manière inopinée. Par les temps qui couraient, certes oui, questionnements et interrogatoire n’auraient été de mauvais goût afin que que les deux hommes puissent correctement se mesurer ; mais voilà que la guerre primait, de même que l’alcool de cette soirée qui agissait comme un onguent sur les pauvres âmes des soldats détrempés.
« Joignez-vous à nous, Lothaire. Nous aurons fort à nous dire, certes! Mais une autre fois ; je me sens las et désire me reposer. Je vous conseille de même, la route fût longue. »

Au quatrième jour de la deuxième ennéade du mois de Favrius de l’an 11, les troupes étaient parées dans leur totalité et quittèrent Kelbourg en direction de Beltrod. La date cible de leur arrivée était la fin de l’ennéade, voir le début de la troisième.




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Aurel Fribourg d'Escault
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MessageSujet: Re: Ensembles, nous irons.    Ensembles, nous irons.  I_icon_minitimeVen 3 Nov 2017 - 14:12

La deuxième ennéade du mois de Favrius naissait à peine et, avec elle, vint l'arrivée tant attendue du dernier ost du Marquisat. Olyssea n'était pourtant pas plus loin qu'Arétria à vol d'oiseau, cependant, elle connaissait quelques difficultés logistiques sur son chemin. En effet, il n'existait aucun axe direct entre Sainte-Berthilde et son second vassal. Son armée avait donc dû mettre en oeuvre une certaine organisation pour parvenir à rejoindre Louis de Saint-Aimé dans les meilleurs délais.
Ainsi, chaque Seigneur olysséen devant lever son ban s'était rendu avec ses hommes au Nord du territoire pour trouver un pont qui enjambait le Ner. Ceci fait, il leur fallait effectuer la traversée du fleuve et de ce petit bras du Marquisat d’Etherna qui les séparait encore du Berthildois, et ce un minimum de temps afin de ne pas laisser le moindre doute à leur voisin quant aux intentions de cette armée qui ne faisait finalement que passer. Une fois sur les terres de Ronceroc, Olyssea put établir un campement provisoire, avec l’accord préalable de Lothaire et de son vassal.

Ce ne fut que lorsqu’il apprit que le dernier contingent armé avait fait sa traversée qu’Aurel quitta enfin la capitale de sa patrie pour rejoindre l’armée qui devait désormais l’attendre. Il aurait certes pu partir plus tôt mais cela aurait été priver le dernier contingent de quelques jours de repos après cette marche rapide pour sortir d’Etherna. Et, étant donné ce qui les attendait dans les ennéades à venir, autant ménager les soldats autant que possible.

Si tôt arrivé sur place, le Général avait à peine posé pied à terre qu’il demanda un décompte des troupes. Une heure plus tard, il recevait les Seigneurs d’Olyssea sous la tente qui lui avait été réservée et il constata avec satisfaction que tout était conforme à ce qui avait été convenu lors de son tour des terres. Sharas avait disposé de ses mille cinq cent troubles fêtes et Kahark ses six cent cinquante hallebardiers. Toutes les seigneuries avaient également envoyé la majeure partie de ses chevaliers qui se trouvaient être pas moins de cinq cent. Au final, c’était donc plus de deux mille cinq cent hommes qui étaient en marche pour Kelbourg. Après un rapide décompte des miliciens à espérer lors de la suite des évènements, tous se séparèrent pour préparer leurs troupes au départ qui aurait lieu le lendemain à l’aube.

Ainsi, quelques jours plus tard, les armées d’Olyssea rejoignaient Kelbourg. Certes, ils n’étaient pas en avance mais ils n’arrivaient que deux jours après leurs confrères d’Arétria. Avec leur arrivée, chacun pu découvrir toutes les forces étaient en présence pour cette guerre contre le Médian… Ainsi que celle d’Aliénor qui souleva un grand nombre de voix parmi les Seigneurs d’Olyssea. Certains clamaient que leur voisin courait à leur perte quand d’autres se contentaient de plaisanter sur le sujet et les chances de succès du Comté. Aurel, quant à lui, ne se préoccupait que des compétences militaires de la jeune femme qui n’avait pas encore été vraiment prouvées. Elle avait cependant eu la présence d’esprit de s’entourer d’hommes reconnus en la matière. Restait à savoir si elle les écouterait.

La réponse leur viendrait bien assez vite… car le camp fut levé seulement trois jours après leur arrivée.



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