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 Des mots porteurs de terribles maux. ( Solo )

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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: Des mots porteurs de terribles maux. ( Solo )   Des mots porteurs de terribles maux. ( Solo ) I_icon_minitimeJeu 1 Sep 2016 - 4:05


Favriüs, Jour 3, Enneade 1. 9 ème année du 11ème cycle.


Depuis prés de deux Enneades, la cours de Langehack se faisait tristement calme, toute parée de son deuil. Et ce meme présentement, malgré que la salle du trône soit bondée de par le jour des doléances. Hauts nobles, petits seigneurs et paysans défilés respectueusement devant la duchesse. Certains venaient cherchés justice, d'autres soutiens, mais majoritairement ils étaient la pour lui faire part de leurs condoléances, soucieux de témoigner leurs affections face aux épreuves qu'elle traversait. Ne nous leurrons pas derrière les bons sentiments dont il était fait étalage, beaucoup aussi étaient la pour se repaître du malheur d'une tete couronnée ou dans le but de quérir quelques informations sur un duc toujours absent.

Alors que les dames discutaient avec les courtisant d'un coté de la grande salle, tandis que sire d'Olside et quelques membres du conseil discutaient de l'autre, Méliane assise bien droite, s’efforcer de répondre aux attentes de chacun. Cachant a tous comme il lui était difficile de les voir témoignaient d'émotions qu'elle était elle meme bien incapable de se laisser aller a ressentir, de crainte qu'elles ne l'engloutissent sans que plus jamais elle ne pusse refaire surface. Alors qu'une énième fois depuis les premières heures de la journée, elle adressait un sourire contrit a un de ses sujets, l'intendant ducal entra en grande hâte, passant les grandes portes sans meme avoir fait mander audience. La première chose que la duchesse remarqua ne fut pas son air soucieux, ni meme les yeux braqués sur lui, non ce fut le rouleau qu'il tenait en mains. Quand il fut devant elle, elle reconnue tout de suite le sceau de Sainte Berthilde. Pendant que son cœur manquait un battement, l'homme annonça, créant un grand silence autour d'eux: " Ceci vient d'arriver par pigeon votre altesse, une missive du marquis Godefroy de Saint Aimé. " Sous les regards lourds qui suivent chacun de ses mouvements, elle se lève, probable qu'elle ne l'aurait pas due, mais la duchesse prend le pas sur la femme, faisant taire ses craintes et la rendant imperméable a toutes formes de sentiments, si bien que sa main ne tremble meme pas quand elle se saisit du petit vélin. Elle le déroule lentement.

Pourquoi maintenant après un silence de prés de 2 Enneades ? Une question qu'il ne vaut mieux pas se poser lorsqu'on ne veut pas en connaitre la réponse, elle l’étouffe en meme temps que ses yeux glissent sur les empruntes de l'encre et de la plume du marquis. Les mots, bien que peu nombreux, son incisifs, cruellement réels. La marquant au fer rouge pour toujours, piétinant les restes d'espoir et de douceur qu'elle s'acharnait a préserver en elle. Le bras retombe, la main crispée sur les phrases du marquis jusqu'a les broyer. Les yeux sont secs, froids, déterminés, puis la voix s’élève, claire, sans intonation particulière. " Le duc est mort. " Des regards qui s'agitent. Un silence pesant. Elle ne bouge pas. Le regard reste fixe, la paume toujours serrée jusqu'a s'imprégner d'une encre pourtant sèche depuis longtemps. La compréhension se fait, des larmes, pas les siennes. Puis les questions fusent, les cris viennent, les menaces, l'on demande vengeance, justice. Elle inspire profondément, descend de l'estrade qui porte le trône. " Le duc est décédé des suites de sa condition. " Clame t'elle en haussant le ton. Que comprendre de cela ? Était il malade ? Avait t'il dépéri des suites de sa séquestration ? L'avait t'on assassiné ? Qu'importe ce qu'ils pensent, ils ne devinent pas ce qui est réellement, ce qu'elle taira si l'on le lui permet. Elle ne veut pas y penser, pas encore, pas avant que la solitude ne soit le rempart de son malheur.

Elle inspire profondément, lève sa main non lourde du poids des mots annonciateurs d'un autre deuil, afin d'apaiser le brouhaha qui règne désormais d'un bout a l'autre de la salle. " Je comprends vos questionnements, votre chagrin, votre colère, tout cela est mien également. Sachez simplement qu'a moins que nous ayons preuve du contraire, cela n'est pas acte de guerre. " Désapprobation, protestation, une fois de plus elle les fait taire d'un geste de la main. " Si j'en crois les mots reçus ce jour, notre duc bien aimé n'est pas mort de la main du marquis ou d'un des siens. Nous en saurons plus quand son corps nous sera rendu. " Rien en la missive ne stipulait que c'était la les intentions du marquis, mais qu'importe qu'il soit un etre belliqueux, elle ne pouvait se résoudre a le croire cruel au point de la priver de donner a Oschide un enterrement descend. Elle fait quelques pas vers les portes que l'on ouvre pour elle, avant de les atteindre elle se retourne laissant son regard s'égarer sur le trône vide de son époux. L'image donne corps a l'information terrible qu'elle s’efforce de rejeter, il ne reviendrait jamais. " Envoyez un pigeon a Enrico di Montecale, dites lui ... " Une hésitation, elle déglutie. " Dites lui qu'il n'y'a plus personne a sauver. " Elle aperçoit son sénéchal prés a venir vers elle, elle secoue la tete le stoppant net. Elle ne peut pas. Elle ne veut pas de son soutien, elle ne veut pas de son épaule compatissante, elle ne veut pas ressentir, plus jamais, mais il le faudrait bien, mais pas ici, pas devant ceux qui n'attendent qu'une faiblesse a allé ébruiter d'un bout a l'autre de la péninsule. " Les hostilités qui menacent de déchirer nos terres n'ont jamais étaient de notre volonté, ni de la mienne, ni de celle de mon époux. Gageons qu'il désirerait que cela continu ainsi."

Du soulagement, de l’étonnement, de la déception, de la colère. " Ce deuil qui est mien ce jour, je ne désire pas que femmes, hommes et enfants de nos terres aient a le ressentir a leurs tours. La perte d'un époux, d'un père, d'un fils. Si bien que tant que leurs armées resteront loin des nôtres, nous resterons loin des leurs. Le temps n'est point a la guerre, il est au deuil et a l'hommage. Mon époux, votre duc mérite cela. " La voix se fait plus dure, plus ferme. " Mais si l'on s'en vient a nous pour répandre le chaos, alors notre réponse sera a la mesure de nos pertes. Que mon cœur soit pacifiste, que ma volonté de paix soit ardente, ne changeant rien au fait que le Langecin ne saurait supporté d'avantage. Que le marquis et ses hommes s'en viennent jusqu’à nous si ils l'osent. " Son regard parcourt l'assemblée, ses yeux s’arrêtant sur chacun d'eux. " Répandez mes mots, qu'ils courent sur nos terres, qu'ils volent a travers cieux et voguent a travers mer. Du paysan aux tetes couronnées, a vous mon peuple je ne demande pas de mourir pour nos terres, mais que nos ennemis meurent pour les leurs si c'est ce a quoi les poussent leurs désirs belliqueux. " Les mentons se relèvent, les regards se font fiers, des murmures approbateurs se glissent sur toutes les lèvres, les acclamations en son honneur viennent, mais elle ne reste point les écoutés, elle se détourne et franchie les porte la tete haute. Le vélin toujours coincé dans sa main, elle laisse ses pas la menaient a ses appartements sous les salutations respectueuses de tous, tandis que la nouvelle de la mort du duc se propage en meme temps que les paroles de la duchesse et les larmes de tous. Pas une fois elle ne baisse le regard, pas une fois elle ne tremble, du moins jusqu'a l'instant ou elle referme la porte de sa chambre, leur chambre. Elle s'y adosse un moment, les yeux perdus dans le vide.

Les minutes passent avec rien d'autres que le silence et les battements de son cœur. Les doigts se décrispent et le vélin tombe au sol. Le bruit est lourd, bien qu’étouffé sur le tapis, il est au reflet des mots qui tombent enfin sur son cœur, son cerveau l'obligeant a en prendre pleine mesure, le choc désormais passé. Elle fait un pas. Mort. Il était mort. Un autre pas. Oschide n'était plus. Il ne rentrerait pas, plus jamais il ne la ferait sourire. Jamais elle n'aurait l'occasion d'essayer de lui pardonner. Du bruit encore mais celui la n'est pas sourd. Il est percutant, tel le fracas d'un monceau d'objets atterrissant au sol, résultat de ses bras débarrassant rageusement sa coiffeuse, avant que ses paumes ne s'y cognent durement. Elle aperçoit son regard dans le miroir et y voit un abysse sans fond, peuplé de douleurs, de regrets et de plus de froideur que l'hiver n'en comporterait jamais. Mais elle y voit aussi Oschide. La première fois que leurs yeux eurent a se croiser. Le premier baiser échangé, sa première demande en mariage si maladroite, leur première nuit, les rires, la guerre, l’entêtement de son époux avant son départ, la mort de leurs enfants ...

Draps et couvertures sont arrachés violemment du lit et volent a travers la pièce. Il l'avait abandonné, il avait choisi la facilité de la mort, la laissant seule dans la dureté de la vie et du deuil. Il avait lui meme renoncé a lui revenir, a etre son épaule, son soutien, sa raison de vivre. Il avait offensé les dieux et leur amour, il était l'instigateur de sa propre mort. Voila ce qu'elle avait tue a tous un instant plus tot. Selon les mots reçus, il s'était suicidé. Il avait sauté de son plein gré, se jetant dans les bras de  sa fin. L’entraînant avec lui dans un autre genre de ténèbres. Avait il fallut qu'il la maudisse si fort pour en venir a cette extrémité ? Ne pouvait il au moins lui laisser le droit a la colère, au fait de le maudire pour parer au chagrin trop grand qui la guettait, non cela aussi il le lui prenait. Mort. Parti pour toujours. Lui, son odeur, ses étreintes, son sourire, son regard si bleu. Les mains de Méliane se pressent sur son ventre désespérément plat. Rien, il ne restait rien, il ne lui avait rien laissé. sauf le vide béant régnant désormais sur son cœur. Ses yeux agités s'égarent sur le désordre de ses appartements puis tombent sur le vélin abandonné prés de la porte. Les pas tremblant, elle s'en saisie et lis a nouveau les mots destructeurs du marquis. Cette fois point de masque de duchesse pour la préserver. "Oschide." Lache t'elle dans un souffle, le corps secoués de sanglots tandis qu'elle tombe au sol, ses joues ruisselantes de larmes. Elle resta la empêtrée dans ses jupes de longues heures durant, ses yeux déversant sa détresse, son malheur, sa peine, sa culpabilité et sa douleur jusqu'a devenir irrités et gonflés pour finalement que les larmes se tarissent enfin, yeux et cœur alors désespérément secs. Elle se relève tel un automate, arrangeant ses jupes et sa chevelure, glissant le vélin dans le tiroir d'un secrétaire et s'en retournant au masque de froideur d'une duchesse esseulée. Le deuil n'avait point eu le temps de quitter leurs terres que le Langecin en connaissait un nouveau, pire encore était celui la. Le duc de Langehack s'était éteint et en cela une partie de la duchesse également. Comme l'avait dit le marquis, triste pantin dans le destin cruel qui se faisait son ami, la mort semblait suivre son sillage, si il était intelligent il resterait dont loin d'elle, comme chacun de leurs ennemis. Mais de l'intelligence du marquis ce serait au futur d'en faire possible étalage ...


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