Nom/Prénom : Mélnaica, ton nom de naissance, cadeau d'une mère que ta conception aura plongé dans la plus profonde des peines physiques qu'elle ait connu. Tu t'appelles amour douloureux, antithèse sans vraiment l'être. Helma'Locë, ton nom de renaissance, attribué au dernier jour de ton apprentissage. Que le cuir de reptile que tu portes pour armure suffise à expliquer la raison pour laquelle tu es Peau-de-Dragon. Âge/Date de naissance : 207 ans / Kÿrianos de la seconde ennéade de Bàrkios, 801e année du Xe cycle Sexe :Masculin Race :Elfe Sylvain Faction :Noss - enfant des Pan'Mera Particularité : Un point en punition, un trait en récompense, les marques qui décorent ton corps t'ont toutes été offertes par une seule et même personne, ton druide de professeur. Chacune d'entre elle est témoin d'une épreuve, échouée ou réussie, prix à payer pour que celui qui une fois son enseignement terminé disparaîtra probablement de ta vie se souvienne avec exactitude et à jamais du moindre de tes pas. Alignement :Loyal neutre Métier :Druide Classe d'arme :Magie ( lumière )
Équipement : Une écaille, deux écailles, trois écailles encore liées du cuir de leur ancien porteur. Ton épaule s'impose en sépulture, portant aussi haut qu'elle le peut ivoires et phanères aujourd'hui partie intégrante de ton être ; gardiens de ta magie et de ta santé. Elle ne s'arrête pas là cependant ton armure. Le cuir reptilien te mange hanches et genoux, seconde peau protectrice par dessus les sommaires tissus d'un vieux pantalon.
Tu ne partirais avec rien de moins, mais ne t'encombrerais de rien de plus. Immenses richesses ou néant de la pauvreté, c'est à la discrétion de la vision de l'autre que se compte le reste de tes possessions ; puisqu'elles consistent en l'entièreté de ce que l'Anaëh veut bien te donner, un infini monde de possibilités.
Description physique : Fragile figure que tu es, hérault de l'Anaëh en devenir, mince silhouette, musculature fine et déliée, à peine visible là où elle creuse les lignes de tes marques d'apprentissage. Une sauterelle de verre, taillée pour filer à travers la canopée, loin de la mort et loin du danger, faite pour n'agir que depuis la sécurité d'un espace protégé... comment pourrais-tu imposer le respect ?
Un regard d'un noir intense, de grands yeux trop expressifs pour que tu mentes, et bien souvent marqués d'une mélancolie prématurée. C'est là ton arme première pour vaincre au nom de la Prime Forêt. Ils convertiraient un Dieu au culte de son frère tes yeux, tant ta propre conviction s'y reflète. Ils arracheraient le pardon au plus grand des égoïstes tes yeux, tant ta passion y tourbillonne. Ils sont ton être et un autre à la fois, tes yeux, véritable masque au reste de ton visage. Parce que leur séculaires expression laisserait oublier à quel point tu es jeune, parce que piégés dans tes yeux le monde oublie la finesse de ton visage et le parfait lissé de ta peau ; de rouille et d'humus ta peau, colorée comme la terre d'argile, dont la sombre teinte la laisse difficilement marquée ; comme pour quelques temps de plus image de jeunesse conserver.
Témoignage d'une part de folie, si infime soit-elle dans ta sombre apparence, ta chevelure est tout ce que tu as d'indomptable... ou presque. Amalgame de frisures d'un brun foncé, elle auréolait ton visage telle une fière crinière ; avant. Elle emportait avec elle branchettes, feuilles mortes et pelures d'écorce ; avant. Elle s'attachait tant à la forêt qu'il arrivait à quelques mèches de t'échapper à sa faveur; avant. Aujourd'hui elle est assujettie, enchaînée à elle même en épaisses tresses toutes ramenées d'un seul côté de ton crâne. Car oui, même le solitaire druide n'ayant que vague idée de son reflet se soumet parfois à sa propre idée du beau.
Description mentale : Comme le serpent ailé qui l'habite il a appris à être froid. Impitoyable comme les glaces des pics enneigés. Il est héraut de l'Anaëh, juge de lui-même et de ses frères avant tout. Pour le foyer que sa mère lui a confié, pour la vie de ses frères et soeur de sang, pour que les Anedhels reviennent à la raison, il est capable de faire entièrement fi des sentiments. Doux égide de glace derrière lequel se dissimule les braises. Le feu d'un conflit, le désespoir d'un être perdu, les joies d'un enfant et un insatiable besoin d'affection, voilà ce qui se cache derrière ces grands yeux noirs, voilà ce que ne dit pas celui qui ne parle pas pour lui. Jeune druide, encore à canaliser la fureur d'un totem qui lui semble plus fort qu'il ne le sera jamais, encore à se demander comment portera-t-il tant de poids sur ses frêles épaules, jeune mage affinant son art par lui-même, et qui pourtant ne demande qu'à retrouver un mentor ; son mentor, pour ne serait-ce que quelques années. Malheureusement, ce que Tari a pris, elle ne le rend jamais.
Capacités magiques : Miroir, miroir, quel est le plus beau des mondes ? Celui que l'on découvre à la croisée des chemins. Oreille tendue vers les chants de la mère ; Rétine parfaite en un prisme métaphysique ; Narines ouvertes aux senteurs du vent lointain ; Peau griffée par les entités du proche ; Tu vis là où il fait bon vivre, dans cette bulle bâtie de tout et de rien, construite de toutes pièces par l'illusion de réalité que tu dois à des sens à la fois similaires et bien différents, s'entremêlant dans le mensonge qu'est ta perception du monde. Miroir, miroir, montre-moi où est le vrai. Incessants jeu de prismes et de reflets, ne demandant qu'à un adepte de venir l'altérer, ton univers n'est qu'ondes rebondissant dans le savant chaos de rayonnement que les autres appellent l'image. L'image qu'ils pensent tous être indiscutable, et pourtant,il te suffit d'un geste, pourvu qu'il soit le bon, pour qu'un des miroirs en cogne un autre, et que tous ils se déplacent, renvoyant la lumière où tu le désires. Tu ne supprimes rien, tu ne déplaces point de matière, tu ne fais que dissimuler, transformer, décorer l'image. Peut-on alors dire de ce que tu montres qu'il s'agit d'un mensonge, puisque le moindre rayon en est entièrement réel ?
Miroir, miroir, montre-moi mon reflet. Réflexion imparfaite de moins d'une moitié de ta personne. Voilà longtemps maintenant que tu n'es plus simplement elfe. Le jour où l'Anaëh t'a choisi tu as été fait incomplet, préparé par la forêt et par ton enseignante à ne plus être qu'une infime part d'un tout. Minuscule part d'un grand tout, et à peine maître de toi-même. Lié à un puissant gardien pour pallier à la faiblesse de ton corps, tu devrais te sentir protégé, et pourtant ton assurance ne s'est jamais autant retrouvée affaiblie. Le Wyvern est plus féroce, plus combatif, plus fort que toi. C'est par pure bonté d'âme que le Wyvern te laisse mener la danse, mais s'il venait à vouloir s'affirmer, alors tu ne pourrais que peu de choses pour le retenir. Tu apprends encore, tu apprends lentement, à partager ton existence avec ton totem ; Mais des années, ou qui sait... des siècles vous seraient peut-être nécessaires avant d'être entièrement capable de partager.
Histoire : Du haut de leurs immortelles années, les anciens diront qu'elle n'était pas bien plus vieille que toi. Du haut de leurs cycles d'existence, les aînés cracheraient sur cette folle, cette excentrique, cette voleuse d'enfant que fut celle qui te déroba à ta famille en un matin d'hiver. Mais ils se tromperaient lourdement. Ils saliraient de leur venin acide, le nom de celle qui a disparu à la guerre.
Fëaruinë. Le nom t'était déjà fascinant tout petit enfant. Fëaruinë. Les quatres syllabes seraient promptes à remplacer maman entre tes lèvres d'enfant. Point de logique dans cette approbation, mais la simple conviction d'aller dans la bonne direction. Regrets, déprime, tant de maux que l'on attendrait d'un enfant soudainement arraché à tout ce qu'il connait et à tous ceux qu'il aime ; mais pour peu que le regard de l'enseignante se tienne sur toi, la moindre crainte s'éteignait pour laisser place à une inexprimale plénitude. Une plénitude plus grande que tu n'aies jamais connu contre la poitrine de ta propre génitrice, ou entre les bras de ton paternel.
Envers moins fameux de ton décor fantastique, quand l'enfant lentement apprend à ouvrir les yeux, le Pan'Mera lui est réduit à feu et à sang par un Père et une Mère au visage brûlant de larmes. Fruit de leurs entrailles, pour lequel ils ont souffert tant de douleurs, de quel droit te dérobait-on ainsi à eux ? Né dans la peine de ta mère, tu as fait tes premières décennies dans celle de ton père. À l'une tu as failli prendre la santé physique, à l'autre sa santé mentale, trublion inconscient que tu étais et pourtant jamais ils n'ont cessé de t'aimer, jamais ils ne se sont découragés, jamais ils n'ont refusé de t'offrir ce qu'ils étaient, ce qu'ils savaient et ce qu'ils faisaient. Accrochés à l'idée de bonheur, deux jeunes elfes trop tôt bénis par Kÿria ont vu leurs visages se creuser avant l'heure.
C'est l'oeuvre des bêtes que disait l'un, c'est l'oeuvre des sombres que disait l'autre, et la rage le maintenait tous les deux en vie. C'est la sentence de Tari que disait l'un, c'est la jalousie d'Elenwë qu'obtempère l'autre, alors que loin d'eux, à l'autre bout de la forêt, c'est Fëaruinë le seul nom qui traverse tes lèvres.
Fëaruinë, criarde supplique hurlée au ciel, par un enfant dont les pupilles n'osent pas se poser en face de celles de son bourreau. Son regard est trop doux, son regard est trop prévenant, et pourtant elle te fait mal. Elle te fait mal chaque fois que ton sort échoue, elle te perce le dos pour le marquer de la couleur de la honte chaque fois qu'un des accords de la mélodie qu'elle te décrit t'échappe. Elle te fait parfois mal au point de t'envoyer caresser le Voile de la Dame des Océans, mais porté par la conviction qu'elle met dans même le plus atroce, te laissant convaincre par les mots qu'elle laisse couler de son coeur, tu continues de la suivre.
Tu la suis d'échec en échec et de punition en punition. Tu la suis jusqu'aux succès qu'elle te grave en travers le visage dans une douleur plus élançante encore. Tu la suis en fervant serviteur de sa Mère, de ta Mère, de la Prime Forêt qui vous abrite malgré votre trahison. Tu suis Fëaruinë parce que les sombres guettent, attendent dans les ténèbres qu'ils affectionnent tant pour frapper au coeur leurs cousins Anedhels. Tu marches dans les pas de la seule elfe que tu sais se battre contre tous les ennemis de l'Anaëh, fussent-ils ses propres frères. Tu la suis parce que la forêt elle-même te fait comprendre qu'il le faut, et que le moindre pas de retard te sera fatal.
Tu dois apprendre, apprendre tant que tu peux, apprendre aussi vite que tu le peux, car tu es né trop tard. Tu n'as pas le temps d'être un enfant, tu n'as le temps ni de jouer ni de rire autant que le coeur te supplie, parce que vous êtes à l'aube du jugement du feu.
Loin de tes yeux, loin de ton coeur, les Peaux-De-Cendre abusent de la crédulité des Taledhels. Les elfes de Pierre reclus loin de leur mère n'en entendent pas les avertissements et à cause de leur ignorance c'est l'entière Prime Forêt qui est menacée. Vous les appelés vous entendez la complainte de Liltalaima. Vous les élus vous comprenez la mise en garde, mais vos mots ne pèsent pas bien lourd face au fer et à la roche. Vous qui savez, c'est votre devoir que de prévenir, mais vous qui entendez, il vous est insupportable de vous retrouver sourds. Le temps vous rend les villes d'autant plus hostiles que la Symphonie s'y étouffe et leurs habitants d'autant plus méfiants que vous vous écartez tandis que la menace sombre se referme. La pluie de mort tombe sur Ellyrion. Espérons que cette fois ils comprennent la leçon.
Le Voile, le Voile est la réponse à toutes vos prières. Retirez à un être un de ses sens et les autres s'en trouveront renforcés. Durant ce long mois de ténèbres, à l'Anaëh fut offerte la cécité. Désorientés, privés de leur oeil perçant, enfin les elfes s'en sont trouvés obligés de recourir à ce que la Prime Déesse leur offrit en échange de la lumière. Elle est venue les chercher, elle a détruit les murs qui vous séparaient, a tissé des racines comme des ponts jusqu'à eux pour que vous puissiez les rappeler à l'ordre, mais le combat qu'elle a commencé, elle ne peut à elle seule le gagner. Le Souffle, le don perverti d'Elenwë, il continue de les maintenir loin d'elle. Entendre n'est pas comprendre, alors il vous faudrait expliquer.
Enseigner tel des messagers, mais aussi vous battre comme des guerriers. Donner ta vie pour la Création, tu fus enseigné à cela, mais pour l'heure tu n'es pas prêt, ta vie ne vaut rien. Ellyrion est tombée, Eraïson est tombée, et tu ne peux que prier. Que la mère te tienne si tu ne te ris pas du trépas des cités de Pierre, mais il s'agit dans cette guerre de bien plus que cela. Les Drows ne prendront pas que vos frères, ils ne sont pas là pour conquérir, mais pour détruire. La vengeance court dans les veines des descendants du Linoïn, et la souffrance qu'ont connu leurs ancêtres, ils sont désireux de vous l'infliger. Que compassion ne vienne pas t'aveugler, triste histoire ne suffit pas à justifier le pardon.
Qu'on te donne la force de te battre, qu'on te donne la force d'avancer parmi ceux qui prennent les armes. Qu'on te donne la force de souffler la menace sombre à toi seul s'il le faut ! Pourquoi ne peux-tu pas te résoudre à quitter les sommets de Daranovar ? Qu'est-ce qui te retiens ici quand la guerre est là-bas ? Fëaruinë ? Non. Elle ne t'impose plus rien depuis longtemps maintenant. Alors qui ? Qui ? Tu pleures, tu cries, tu t'égorges mains et genoux au sol. Tu pleures la seule mère que tu aies jamais pleuré, ignorant que tu es à la recherche de réponses. Tu cries un cri strident, déchirant les nuages et coupant la montagne, tu cries si puissamment que l'écho ne te revient pas une fois mais cinq. Cinq cris plus stridents encore que les tiens, venus d'en haut dans la montagne. Cinq cris qui ne sont pas le tien, mais ceux d'un pauvre être qui n'a pu se payer le luxe de la métaphore.
Etranglé par les sanglots, tu ne seras aphone qu'un temps, le serpent ailé lui cependant voit s'écouler ses derniers instants. Lui n'a pas choisi de quitter le nid, lui n'a pas choisi la voie sur laquelle il verse son sang. Il a été le plus faible, ni plus ni moins, étonnante perspective pour le dragon faussaire au corps faisant plus de deux fois le tien. Créature ridiculement puissante, il tombe vaincu de son antre, dévalant la roche comme un cadavre sans vie, les yeux déjà fermés et l'esprit résigné.
Rejoins aujourd'hui ton nouveau monde. Là où le temps de soumet pas l'existence.
Ta main se pose sur l'épais derme de la créature, timide, tremblante, partagée entre la peur et l'excitation. L'Anaëh t'a répondu, la montagne t'a offert la force, en échange du partage de ton éternité. Trop beau pour être vrai, un rêve éveillé, une de tes propres illusions, au dernier moment tu auras tout imaginé pour justifier la fausseté des événements se déroulant à tes pieds. Pourtant ton corps pris de frissons continuait d'accompagner le reptile mourant dans sa descente vers les abysses. En proie à la nervosité plus qu'à la peur, tu fais du contact d'une main celui d'un bras, puis d'un bras celui de ton torse, puis de ton corps entier. Tu offres au dragon faussaire une dernière étreinte avant que son oeil ne se révulse et que son corps ne s'éteigne à jamais. Maintenant commençait ton épreuve. C'est de sa propre griffe à défaut d'une lame d'artisan que tu lui as percé les entrailles. L'odeur, ô l'odeur, elle était à vomir. La chair fraîche prenait senteur de viande avariée dans cet estomac carnivore encore chaud. Le sang et la bile se sont mis à couler abondamment, dès lors que ta mâchoire se sera refermée pour la première fois. Sensation inexprimable entre l'écoeurement et une faim insatiable, tes dents arrachaient à même la peau les chairs sans discontinuer, ne te laissant pas le temps de respirer. Pendant des jours durant tu n'as vécu que pour dormir et manger, que pour te repaître de la bête colossale et pour chasser les vautours. Plus d'une fois tu t'es demandé si tu y arriverais, plusieurs fois tu t'es demandé si tu y survivrais, il t'est arrivé parfois, pris de nausées et de hoquets, de reculer et de rendre à la montagne les entrailles d'un autre. Ces fois-là tu as dû manger une même chair deux fois. On dit mangez, mangez pour prendre des forces, mais manger ne fait plus que t'épuiser et te faire perdre l'équilibre. Manger est ta corvée, à demain ta récompense, à demain le sommeil.
Tu t'endors enfin, entre osselets et écailles, d'un sommeil lourd comme la mort, les tripes pleines à en éclater, allongé dans la salive, le sang, la bile et l'urine. Tu as terminé. Tu as réussi. Tu dors plusieurs jours d'affilé, jours d'introspection durant lesquels en rêve tu parles au serpent ailé. Sa douleur est la tienne, ta douleur est la sienne. Deux enfants de familles brisées. Sa force est la tienne et ta magie est la sienne, mais à vous deux aujourd'hui appartient d'être les gardiens de l'Anaëh. Tu es propre lorsque tes yeux se rouvrent, et le froid des montagnes a laissé place à la chaleur de l'été. Il n'est qu'une chose qui n'a pas changé. Ce regard rassurant est toujours sur toi posé, et cette fois un fier sourire vient le décorer. Tu as réussi, la dernière épreuve a été passée. Maintenant que tu as la force, il est temps de prouver à ta Mère quel guerrier tu es.
- As imni ninya otoro arë onóne!!
C'est au son du cri de guerre que tu reprends pleine conscience, c'est à la vision de la charge que tu réalises l'habit qui est le tien. En armure d'écailles, dragon-faussaire même sous tes traits d'elfes, ta chétive figure paraîtrait bien plus puissante qu'elle ne l'est réellement. À tes propres yeux tu es un autre elfe, berné par ta propre fierté tu te jettes à corps perdu à la suite de ton enseignante, pour la protéger, pour les protéger, pour La protéger. Elle. Ta forêt. Avant que les Peaux-De-Cendres ne la refassent à leur image. Noire, vide et brûlante.
Noire, vide, et brûlant. N'est-ce pas ainsi que l'on pourrait décrire ton coeur ? Noir, vide et brûlante. N'est-ce pas ainsi que l'on pourrait décrire ton âme. Toi l'enfant qui ne pleura pas ses parents, pour le reste de ton éternité, ton coeur saignerait la fin de celle qui t'a élevé. Fëaruinë, le nom glisse, encore et encore, comme un murmure sur le bout de tes lèvres. Fëaruinë, le nom grince dangereusement entre tes dents serrée. Fëaruinë, une parmi tant de victimes de leur déraison. Pas celle des Sombres non, mais celle des Cités. Fëaruinë, un nom parmi tant d'autres que l'Anaëh mettra à ton oreille, lorsqu'il te faudra exhorter. Noire, vide, et brûlante. Comme la mer de cendres, celle qui continue de prendre des vies même après la bataille. Celle qui n'a commencé sa renaissance qu'au prix du corps de ton frère. À genoux devant le chêne comme une immense stèle, tu promets la fin. La fin de la guerre d'orgueil. Dusses-tu comme lui donner ta vie, que tu rassembleras les fils devant leur Mère, fera ployer genoux aux hérétiques et rendra sa splendeur d'antan à la Création.
Irys d'Arosque
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 60 ans Taille : Niveau Magique : Arcaniste.
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