Lah'zarr Symryvvin, Haut-Prêtre de Valas [MaJ en cours]

Nom/Prénom : Lah'zarr, des lignées femelles Symryvvin
Âge/Date de naissance : An 161 du Xe Cycle, 846 ans
Sexe : Dépend de l'humeur, sinon mâle
Race : Daedhel, de modeste souche
Faction : Puy d'Elda
Particularité : Rien qui ne le distingue de ses congénères, quelques litanies gravées sur sa peau sombre consacrées aux démiurges ainsi qu'à son seul recueillement. Des marques destinées à mesurer le poids des siècles et son vécu. Ce qui saute au yeux est inévitablement cette aura sereine, de sagesse presque, flottant autour de lui comme une brume de savoir qui transporte les imprudents qui la pénètrent. Son regard à demi-clos suggère un quasi permanent état de réflexion introspectif, comme si le fil de ses pensées était plus digne d'intérêt que le spectacle s'offrant à sa vue.

Alignement : Neutre Mauvais
Métier : Haut-Prêtre de Valas Tal'Berith, Ancien Grand Prêtre à Sol'Dorn
Classe d'arme : Magie & Défensif

Équipement :
Outre son focalisateur – la sorte d'armure d'or qui enlace les emblèmes distinctifs de son ethnie -, les moult parures et ornements qu'il arbore par coquetterie, rien de singulièrement notable. Les atours des fidèles de Valas sont d'une sobriété toute dévote, rien de plus extravagant que de ténébreuses toges d'améthyste égayées par de longs rabats aux motifs aussi envoûtants que spirituels. Chacun des doigt des fines et agiles mains de Lah'zarr est garni d'une multitude de bagues, toutes serties de pierres précieuses qui donnent à ses revers dextre et senestre une allure d'arc-en-ciel coruscant.  Si ce n'est une possession tout à fait matérielle mais bien concrète, le Daedhel dispose d'accès aux ressources de l'Erkd'fe Renor,- bien qu'il n'y soit retourné depuis des années - du fait de son statut de Haut-Prêtre et surtout des liens étroits qui régentent la Thaumaturgie Eldéenne.

Description physique :
Désormais (et depuis longtemps..) dissimulés derrière les ombres et plis d'une large capuche de lainages, les traits de Lah'zarr sont tout ce qu'il y a de plus commun pour les rejetons d'Uriz. La peau cendrée voir charbonneuse, les pupilles grenats qui luisent comme des gemmes sous les frondaisons ombreuses de ses atours, les mèches laiteuses – presque scintillantes – qui flottent mollement autour de ce visage oublié. De haute et belle taille pour son age avancé, le Haut-Prêtre conserve une certaine robustesse, lui ayant pourtant été d'aucune convenance martiale. Raisonnablement bâti, il n'est en rien un de ces farouches guerrier du Puy, profitant d'une puissante carrure plus par héritage que par entraînement. La finesse et apparente douceur de ses extrémités tranche avec son envergure, donnant à ses geste une légèreté surprenante, comme irréelle.

Description mentale :
Autrefois enflammé comme peuvent l'être les décadents séculaires, plus que de précipiter ses passions le temps a plutôt contenu voir soulagé son emballement, au point de l'assagir, mettant alors à mal les moult pulsions de la senescence. A l'inverse, il est des traits de caractère que la longévité n'a fait qu'aggraver, en bien pour certains, comme l'attrait au divin lui permettant d'incarner au mieux l'intermédiaire entre le Démiurge et ses semblables, ou de façon moins honorable un certain orgueil le faisant souvent arborer un fort ajusté masque de dédain, achevé par un narcissisme piquant. Si Lah'zarr est savant, il n'en est pas moins désagréable, et les frasques des jeunes roquets qui l'entourent ne cessent de l’exaspérer. Devant les déceptions amenées de son propre peuple, il s'en retourne volontiers vers le Culte, qui représente pour lui autant le socle dur de leur civilisation qu'un véritable espoir.

Capacités magiques :
Il va de soi que le plus haut représentant du culte du Grand supérieur Thaumaturge soit un être adroit de cette habileté à manipuler l'Art, capable d'en user à la façon d'autres talentueux en des domaines moins vastes et mystérieux. Doué d'une formidablement grande sensibilité naturelle à la magie, Lah'zarr a d'abord perçu les primes témoignages de ses prédispositions par d'indescriptibles phénomènes lumineux, émanant de son entourage mais aussi de la matière même, de la nature, ou encore des objets, des sortes d'irradiations diaphanes se teintant parfois en des subtils camaïeux ou de franches tonalités. Ces effluves visuelles, perceptibles à la façon de vibrants halos – sans pour autant qu'ils ne soient assimilable à la réalité physique mais bien une prescience d'un autre ordre – se précisèrent avec le temps, la pratique et l'étude, permettant au mage de distinguer l'influence de tel ou tel domaine de magie, ainsi que la puissance de l'émission, selon sa couleur et son intensité. Une telle réceptivité à l'Art ne pouvait que le mener, à son passage à l'age adulte, aux portes de l’Étude Noire, où se centralise et se développe l'ancestral savoir des Arcanes. Si durant les premiers siècles d'études, Lah'zarr se consacra d'avantage aux rudiments de magie de la vie, il se refusa à intégrer le C'nros, bien plus stimulé par l'investigation de la Magie comme science pure et non seulement comme outil. Ses idéaux se mêlèrent aux instincts de recherche des théoriciens de la Zho'us Raghar, qui le poussèrent à poursuivre la voie de la magie dite civile. Là il orienta son appétence et ses dons vers la sphère de l'immatériel, domaine le plus sibyllin et nébuleux des trois grands ordres.

Les pouvoirs du Haut-Prêtre sont aujourd'hui centrés autour d'un usage de cette perception accrue de l'essence arcanique, de la détection de l'énergie telle un manifeste concret, mis au service du Culte, de  l'Erkd'fe Renor, et d'Elda dans sa globalité. De cette perpétuelle compréhension, le Daedhel a développé des compétences de Mystiscisme, plus particulièrement d'anti-magie, permettant de concentrer selon sa volonté un flux déterminé, d'influer sur celui-ci au point même de pouvoir le bloquer ou même d'appliquer cela à un espace défini. Pourtant par dessus tout, la pratique de l'Art possède pour lui cette fascinante et saisissante facette de l'apprentissage, plus que son simple usage encore, qu'il ne cesse de compléter, pour sans cesse parfaire sa conscience.

Histoire :


Il est des patronymes qui emplissent les obscures cavités d'Elda d'une résonance majestueuse, et s'ils sont peu nombreux à pouvoir se réclamer du plus pur lignage Prima, les Symryvvins s'intègrent dans ce que le Puy a de plus modeste. Oh qui sait, peut-être possèdent-ils aussi une infime part de ces précieuses origines du Lïnoin, celles-ci désormais distillées par le temps en de moins nobles générations, les classant alors dans la masse dominante de la population sombre. Le dénommé Lah'zarr s'éveilla aux profondeurs du volcan aux aurores du Xe cycle, celui des grandes belligérances mais aussi des pénibles défaites, celui qui dissimula aux siens, derrière l’ascension, les auspices d'un inévitable déclin. Si le jeune Daedhel, à la manière de chaque don de Natha, fut parfaitement intégré au grand moule Eldéen, son cruel manque d'application quant à l'exercice martial et l'impressionnant développement de ses capacités thaumaturgiques le poussèrent, à l'aube de son premier siècle, à intégrer l'Etude Noire, où pourraient s'exprimer ses grandissants talents et s'épanouir son désir de connaissance.
De façon moins personnelle, cette période est marquée par l'arrivée au pouvoir, en l'an 265, d'un Drow aux ardeurs aussi insatiables que le glorieux Elkantar, conquérant au cycle passé du territoire d'Ithri'Vaan, en la personne du souverain Mylva'nass, que l'Histoire s'applique à retenir comme "le Noyé". Ironiquement risible, ce surnom témoigne surtout du drame que fût l'entreprise de domination de l'Isle de Nelen, en 495, où l'inexpérimentée flotte des noirelfes se butta contre l’impeccablement efficiente escadre des mortels. Peu de survivants revinrent au Puy témoigner de ce carnage, mais le traumatisme de ce violent revers laissa au peuple une profonde répulsion des eaux et de toute activité maritime. L’événement notable qui suivit l'infortuné retour des rescapés de la déroute navale impliqua considérablement plus les populations demeurées à Elda, qui ne purent que promptement réagir à l'invasion de leurs terres par les pugnaces humains. Les Osts ne s'étant point brisés à Nelen (par un bienheureux mystère au vu des représailles) se mobilisèrent aux portes de la Faille, tout comme l'Erkd'fe Renor se vit en urgence appelée à participer à l'effort de guerre, envoyant au front jusqu'à des Mages n'appartenant pas à l'ordre guerrier du C'nros. La bataille des Cendres fut la première et seule croisade à laquelle participa Lah'zarr, et bien qu'envoyé en soutient à ses confrères et non comme combattant aguerri, la victoire revancharde de sa race acheva de le détourner de la magie-martiale.

La liesse qui s'empara des entrailles du Puy conduisit le Daedhel à faire la rencontre de celle qui deviendra sa compagne, la jeune Ahlysaaria Vrammyr, tout juste engagée dans la voie des armées, à qui le destin promettait une belle aventure. Si les quelques siècles les séparant ne firent pas de suite l’unanimité, eux apprirent bien vite à passer outre, et à consommer pleinement leur plaisante union. De la passion des premières années se développa une puissante affection, un attachement que les circonstances ne parvinrent point à briser. En effet, des suites de la profonde percée péninsulaire, le Prime Sorcier et Roi des Drows, Szordrin Auvryndar, décida d'entamer d'importants changements concernant la gérance du vaste territoire Vaanis, et d'y édifier un bastion afin d'appuyer encore l'influence sombre. Partie prenante du projet, c'est l'Obok Senger du IV Ost, Rakk Zert’ohan, qui mena la bride du dessein, allant jusqu'à s'installer sur place avec presque la totalité des membres de son armée, tout aussi emballés à l'idée de donner un souffle nouveau aux étendues libres et esseulées d'Ithri'Vaan.
L'ardeur d'Ahlysaaria les poussa à rejoindre les pionniers de cette conquête, celle-ci s'étant ralliée aux rangs expansionnistes, en réponse au fulgurant accélérateur de carrière de l'opportunité. Le mage faisait alors face à un ennuyeux dilemme ; accompagner son aimée et laisser derrière lui les trésors qu'abritait l'Erkd'fe Renor, ou la laisser partir, seule, sans espoir particulier de la retrouver un jour. A contre-coeur, au regard de ses aspirations propres, ils quittèrent l'obscurité d'Elda en 510, pour rejoindre Sol'Dorn, la ténébreuse forteresse juchée en amont du Delta Oliyen. Si sa compagne se trouva bien vite accaparée à moult et prenantes occupations, lui s'isola quelques temps de l'activité grouillante de la place forte, avant de croiser la route d'un confrère thaumaturge, Iymril Mizz'rym, qui convainquit Lah'zarr de fonder une héritière de la lointaine et désormais inaccessible Etude Noire, l'Ark'anna K'lar. « L'Antichambre des Arcanes » , dont la vocation principale était de proposer un pivot Vaanis aux sombres issus de l'académie, rassembla sous son égide les quelques sorciers qui avaient rejoint Sol'Dorn, leur permettant de disposer sur place d'un lieu de savoir. D'années en années, la Cité se développait et avec elle ses connivences avec le Puy. Pour quiconque ayant connu le berceau volcanique, et si l'on omettait évidement la vive lumière ainsi que l'accablante chaleur, la localité Doeben faisait de son mieux pour satisfaire le reflet de la mère patrie. L'Ark'anna K'lar était aussi prospère, et d'autres envoyés Puysards vinrent visiter cette curiosité que le Prime Sorcier de l'époque avait d'abord considéré avec réticence, avant de laisser libre cours à son épanouissement. D'inattendu pèlerins se présentèrent aussi à eux, en les personnes de prêtres de Valas, mandatés par le Haut-Prêtre, Baoth Dal'Serakh'Ahn lui même, aussi curieux qu’intéressé. Bien-sûr, la démarche n'était pas sans soucis du profit, et le plus éminent représentant du Maître de l'Art escomptait bien mettre sous sa coupe, ou plutôt celle du culte, cette éloignée confrérie, dans une ville où les cultes mineurs étaient encore exclus. Et malgré ces bouleversements, somme toute plutôt linéaires, L'Antichambre conserva sa teneur de cabinet de consignations, tout en se parant du voile vaporeux de la religion. Tandis qu'Ahlysaaria grimpait de son côté les échelons du IV Ost, le Symryvvin s'ouvrait aux fonctions brumeuses de la prêtrise, qui incarnaient de nombreuses possibilités pour cet avare de connaissances et de découvertes.

La vie sous l'agréable climat Oliyen avait une saveur particulière, et bien que toujours Eldéens, le métissage ambiant du Delta donnait à la culture Doeben un écho remarquable. Et si leur existence commune à Sol'Dorn avait été riche en apprentissages et récompenses, Lah'zarr étant à la tête du temple de Valas et sa partenaire Streea Jabbuk de la légion, presque 400 ans après leur arrivée en Ithri'Vann, celle-ci prit fin d'un sinistre drame qui le contraignit à retourner dans les abîmes des Terres Stériles. La tragique disparition de sa sœur jumelle, Leyylya, rendit le Daedhel, déjà relativement distant plus renfermé encore, allant jusqu'à ouvertement manifester un certain dédain que jusqu'alors il s'obligeait à réprimer. Seul, du fait des absences répétées d'Ahlysaaria , prise par son rang et qui ne pouvait aussi librement se défaire de ses responsabilités, il ne quittait plus leur logis Eldéen que pour se cloîtrer à Erkd'fe Renor et en la demeure de Tal'Berith, ou rechercher de vaines réponses au sanctuaire de Teiweon, la Gardienne et perceptrice des âmes. Dans son repli, il resta impassible et complètement sourd aux gloires qui récompensèrent le retour d'Anaëh de Tebryn Rylint'tar, en 965, et encore moins concernant son trépas trois décennies plus tard. Il délaissa même la fonction de sa conjointe, devenue Jatha'la Sargtlin au Conseil d’État Major, tout comme les vaniteuses et divers rixes menées contre les multiples ennemis des noirelfes. qui se succédèrent à un rythme affligeant, le laissèrent d'un marbre glacial. La seule espèce d'émotion que lui inspira le Voile fût un profond et colérique chagrin, aucunement lié aux manifestations que ses pairs attribuèrent au courroux de la Mère, mais à la mystérieuse perte du Haut-Prêtre Dal'Serakh'Ahn, qui laissa derrière lui une assemblée meurtrie. Si aucun des Grands-Prêtre ne s'imposa comme successeur direct, le culte repoussa cette douloureuse décision à plus tard, laissant à chacun le temps de faire le deuil du regretté Daedhel tout en faisant perdurer son œuvre et à travers elle, celle du Maître. Une demi douzaine d'années d'une morne accalmie mena les serviteurs du Grand Thaumaturge à un événement jusqu'alors inédit, outrepassant la substance même de l'institution Eldéenne, un scandale qui aujourd'hui encore résonne comme un effroyable acte de perfidie, dont la Magie elle même panse les meurtrissures et qui tira les seules larmes jamais versées par Valas, le « Crépuscule Pourpre ».

La Prime Sorcière, Y'Shahinn Nehleän, épigone de feu Aetherya, compagne de nombreux souverains sombres et elle même en son temps Reine d'Elda, pétrie par d'obscures, capricieuses et malsaines ambitions, convoqua un conciliabule exceptionnel, requérant la présence de toutes les entités liées à l'Art. Le colloque prit place à l'Etude Noire, un lugubre soir de Bàrkios de l'an 6, et quand les massives portes de l'édifice se refermèrent sur le passage des ultimes hôtes de cette particulière vêprée, le piège fomenté par la gaupe se scellait aussi. Les représentants du Culte furent arrêtés par les fidèles de celle qui fut autrefois Ditronw' Da're, tout comme les raisons de l'infamie dévoilées ; pour Y'Shahinn il était impensable que les adeptes vénérant la Magie soient dissociés des organisations la régissant au sein du Puy, et de cette aberrante lubie elle s'auto-proclama Haute-Prêtresse, faisant d'elle l'unique dirigeante et représentante de l'Art. Les prêtres protestèrent, et leurs complaintes s'évanouirent en des vomissures carmines quant on exécuta sommairement ceux qui s'étaient exprimés. Les autres n'eurent d'autre choix que d'accepter l'odieuse destinée, et la Prime Sorcière acheva d'affirmer son irrémédiable dessein. Depuis son retour au volcan, et malgré son haut statut à Sol'Dorn, Lah'zarr n'avait point cherché à faire valoir une certaine équivalence, du moins officiellement, et si à la façon de ses compagnons il avait été appelé à se rendre à l'Erkd'fe Renor, de fort plus heureuses circonstances accaparèrent sa personne, alors que sa compagne donnait la vie tandis qu'on l'ôtait à ses acolytes. Fae s'ouvrit au monde dans cette dérision de la fortune, et son géniteur ne pouvait se résoudre à pleinement savourer le don qu'avait offert Natha à son foyer, quant au lendemain il apprit la terrible nouvelle. A laquelle, comme tous les autres … il se contraignit, silencieusement.  Sa foi, elle, s'embrasant d'une ardeur nouvelle, et plus puissante que jamais.
Cette aphasie ne fut pas le cas d'autres Drows, qui dans un premier temps restèrent muets, avant de manifester leur opposition aux pures simagrées de Y'Shahinn, en d'influentes sommités telles qu'Elvanshalee Hune'Baenre, Haute-Prêtresse de Teiweon, Malag'eyl Zuhak, Obok Senger du second Ost et plus surprenant, Haldren Baenfere, Ditronw Da're, et encore d'autres grands représentants du Panthéon. L'absence de la Prime Sorcière fut propice à un renversement de situation, quant animée par d'autres crétines marottes, elle partit guerroyer aux confins de l'Ithri'Vaan libéré de l'hégémonie sombre, projetant de s'attaquer à la Cité de Naélis, à laquelle elle essuya une cuisante néanmoins méritée défaite. Si jamais l'on ne revit les traits de l'odieuse magicienne ayant asséné une douloureuse balafre à la Thaumaturgie Eldéenne, les élus du Triumvirat procédèrent à de drastiques purges au sein du Temple, renversant les ultimes sbires de la garce, et remettant de l'ordre là où la poussière n'avait que trop été secouée. Lah'zarr, qui lors de ses nombreux vagabondages s'était lié d'amitié avec la pythie de la Voilée, fût unanimement nommé Haut-Prêtre de Valas, et il se fit une promesse, ainsi qu'à ses fervents compagnons ; celle d'effacer les traces pourpres laissées par les odieuses fantaisies d'une puérile cruche, et que jamais, plus jamais la Magie ses fidèles et les Démiurges n'aient à payer pour cela.


Chronologie


An 161, 10e cycle – Naissance de Lah'zarr Symryvvin  au Puy d'Elda
An 254, 10e cycle – Entrée à l'Erkd'fe Renor
An 495, 10e cycle – Participe à la Bataille des Cendres, rencontre avec Ahlysaaria Vrammyr
An 510, 10e cycle – Le couple quitte le Puy pour s'installer à Sol'Dorn en Ithri'Vaan
An 522, 10e cycle – Fondation de l'Ark'anna K'lar
An 537, 10e cycle – L'Antichambre des Arcanes devient le temple de Valas Tal'Berith
An 729, 10e cycle – Lah'zarr devient Grand-Prêtre de Valas
An 902, 10e cycle – † Mort de Leyylya, Lah'zarr retourne à Elda

An 1, 11e cycle – Le Haut-Prêtre disparaît avec le Voile
An 6, 11e cycle – Y'Shahinn Nehleän se proclame Haute-Prêtresse lors du Crépuscule Pourpre. Naissance de Fae et disparition des grands représentants du Culte au Puy
An 6, 11e cycle – La Prime Sorcière s'en va en guerre avant de s’exiler. Lah'zarr est nommé Haut-Prêtre de Valas
An 9, 11e cycle – Disparition de Velkyn Xaran et agitation dans les cultes majeurs,Lah'zarr quitte le Puy pour retourner à Sol'Dorn
An 11, 11e cycle – Retour de Lah'zarr en Elda.

***MaJ Reprise de Fiche***

[4e ennéade de Favrius An 11]

« Si ce n'est guère une surprise, je dois vous avouer qu'il m'est agréable de vous voir ici. » Commenta le Daedhel sans détourner son attention de l'antique ouvrage qu'il continuait de parcourir, ni lever les yeux vers celui qui se tenait désormais en sa compagnie dans l'une des loges les plus reculées du sanctuaire du Grand Gardien.
Nulle réponse ne vint du visiteur, immobile comme un des nombreux piliers de roche volcanique soutenant le plafond inégal de la pièce. Seul le frottement des vieilles pages frénétiquement tournées brisait le silence de ces retrouvailles. D'autres longues minutes s'ajoutèrent à cet échange mutique, sans éveiller d'autres réactions.

«  Peut-être avez-vous faim ? Ou bien soif, Dosst Sesmika ? Le voyage depuis la Cité Doeben jusqu'au Vatna n'est pas épopée de tout repos. » Finit par reprendre l'avide lecteur qui repoussant d'une main le lourd registre se servit de la restante pour prendre appui et se redresser. «  M'thain, apportez-nous du Zat'Kyr et de quoi l'accompagner. »

Glissant tel un spectre dans un mouvement de côté, la longue cape du pèlerin dévoila dans un presque imperceptible intervalle son visage et l'expression opaque de son regard pourpre.
«  Est-ce Lymril qui vous a informé de ma présence à Sol'Dorn ? » Demanda seulement Lah 'zarr, la voix aussi rauque qu'un fracas d'outretombe. «  Je pensais pouvoir compter sur sa discrétion ... »
Sa déception était principalement feinte, le simple bon sens lui avait intimé que son passage en la succursale Vaanis du culte de Valas ne pouvait demeurer un éternel secret.
«  Nous avons moult autres moyens de nous renseigner sur le Temple que son Grand Prêtre, je ne vous apprends rien sur les mille et une voies que la Chimère nous propose quand il s'agit de servir son œuvre. »

Si le ton de cette dernière réponse était plus cassant – très probablement à cause de la rivalité notoire entretenue par les deux parties d'une même organisation hiérarchique – le propos n'en restait pas moins factuel et dénué de ce que craignait le Symryvvin en se présentant de la sorte au plus important représentant de l'Ouroboros en son absence. «  C'est que, la disparition de près de deux ans du Haut-Prêtre d'une déité Alliée, dans un contexte où les Cultes Majeurs ont plus que menacés de s'effondrer, laissant dans ces tempêtes leurs vaisseaux faire tragique naufrage … Vous comprenez Obok M'thain, que cela a difficilement pu passer inaperçu. »

Sous la pelisse teintée de cendre, les épaules du Drow se détendirent. Un long frisson, sensation autant physique que spirituelle, lui remonta l'échine pour se terminer en une douce chaleur à l'orée de la nuque. «  Disons que les Dieux n'ont eu d'autre choix que se passer d'intermédiaires ...Pour un temps.  » S'entendit-il ricaner en avançant d'un pas désormais assuré vers l'assise vacante qui réclamait sa venue depuis plus longtemps que le sombre ne l’espérait. Au même moment on apporta une carafe emplie du même liquide épais que les deux coupes l'accompagnant.
«  Maintenant Quevven, que peux tu me dire sur ce qui agite le Puy ? J'ai le sentiment que cela n'a fait que s'aviver depuis mon départ pour l'Ithri'Vaan et celui de Velkyn Xaran pour l'Elghinyrr. »
Le fluide lui brûla généreusement la gorge, lui ôtant un instant le discernement nécessaire pour s'expliquer ce que lui révélait son subordonné.

« Le Karliik Glenn n'est plus. Sa dépouille n'est d'ailleurs pas encore tout à fait refroidie au moment où je vous livre ces mots Lah'zarr. Et...  contrairement aux … épisodes … du même acabit qui parsèment l'histoire du pouvoir en place, il semblerait que chacun soit impliqué. »

Voilà qui promettait le renouveau imminent d'un feu qui n'avait que trop tout embrasé autour de lui ; les êtres et aussi bien les esprits.

****

[Début 6e ennéade de Favrius An 11 , 11eme cycle]

Dans la placide retraite des pénates du Grand-Thaumaturge, la nouvelle du retour en Elda du Haut-Prêtre Lah'zarr Symryvvin n'avait guère franchit les lippes des adorateurs de Valas, ceux-ci préférant dans une grande majorité une prudente remontée de leur culte plutôt qu'une éclatante contestation, comme d'autres et de très récentes avaient pu en meurtrir le Puy.

Cela était également grandement de la responsabilité de Quevven Vramma'var, le Grand-Prêtre Eldéen, loyal adorateur de la Chimère ainsi que de sa dernière voix, qui, en l'absence de son occupant, avait fait usage de son autorité pour maintenir le Haut Siège vacant et du mieux qu'il le pouvait, incontesté. Les différents tumultes ayant contrarié la théogonie du sombre peuple firent le reste quant à la discrétion -certes discutable et peu confidentielle- de ces manœuvres.

Aussi dévoué pouvait-il être, le Grand Mestre n'en demeurait pas moins une créature curieuse, qui dans sa position se devait d'abreuver les fidèles de l'Ouroboros de plus manifestes nouvelles, l'ordre ayant désormais retrouvé sa cime. Ainsi, les « Qu'avez-vous fait de vos pérégrinations en Ithri'Vaan ? (…) Pourquoi avoir quitté le Puy ? » et autres interrogations se muèrent en un refrain auquel le Symryvvin ne pouvait se soustraire.

Il avait été évidement plus aisé pour Lah'zarr de fermer ses yeux séculaires sur le redouté instant des apologies que d'apporter de justes explicitations à ce que d'autres prendraient pour une pure et simple désertion. C'était sans compter sur la portée du Culte de Tal'Berith et de la personnalité notoirement feutrée de son Haut-Prêtre. Sur ce point là le sombre n'avait guère d'inquiétudes ; tous se conforteraient à dire que malgré son titre et son statut dans la société Eldéenne, le Daedhel ne brillait guère par l'assiduité de sa compagnie ni son appétence pour les séances publiques.

« Peu de temps après la disparition de Feu Velkyn Xaran, je me suis rendu en la Cité Doeben où Lil' Zhennu S'argt peut s'exprimer aussi puissamment qu'en notre repaire volcanique, ayant à cœur de renouer avec la source de ma foi là où j'ai pour la première fois embrassé la conscience de l'Art. » Expliqua le Drow à son comparse puis à qui voulait l'entendre au sein de son temple. « J'ai également renoué avec l'Ark'anna K'lar et les différentes explorations menées par son doyen, un acolyte de fort longue date, explorations m'ayant mené en moult parages de cet intriguant territoire d'Ithri'Vaan. »

S’appesantir plus sur les raisons de son départ n'était guère nécessaire, si cela était tout à fait contestable qu'il n'avait pas semblé assumer son rôle, les tempêtes avoisinantes, frappant tour à tour les initiés de la Voilée et du pugnace Père des Batailles ne laissaient que peu de champ d'action pour une personnalité bien plus modeste que ses confrères spirituels.
Oui, le Haut-Prêtre de Valas avait en un sens déserté, et oui, au regard de la nouvelle gouvernance s'esquissant au sein du Vatna, il n'avait pas mal agi.
Car si le Thaumaturge ne pouvait éternellement se murer dans le silence concernant son éloignement, il en était de même -voir pis- au sujet de l’événement qui accompagna sa réapparition en Elda ; l'éviction du dernier Triumvirat par un groupuscule d'influentes sommités, qui de cette disgrâce s'appliquèrent à en assurer la descendance.

Une fracas tout aussi titanesque que celui qui frappait le Puy lui martela l'esprit quand le Grand-Prêtre lui révéla les échos qui résonnaient outre-terre. Si la transmission du pouvoir en leur ethnie était depuis leur genèse plus que maculée de pourpre, cela n'était pas sans rappeler à l'Ilythiiri les propres augures précédant sa nomination comme Vaisseau de la Chimère. Le souvenir du dramatique Crépuscule Pourpre lui revenait, aussi limpide et cruel que le baiser d'une lame au travers de la chair.
Évidement, d'autres avant Y'Shahinn Nehleän avaient fait couler le sang pour faire valoir leur souveraineté, mais jamais l'Art n'avait eu à panser aussi vigoureuse blessure.

Soutenu par l'hydre dont on achevait de piétiner les cendres de contestation, et plus particulièrement en la personne de l'ancienne Voix de Teiweon, Lah'zarr se voyait confier la tâche de préserver la dimension mystique de la Magie Daedhel et d'en assurer la pérennité au travers des querelles de conquête et d'influence que le peuple serait amené à traverser de nouveau. Si la conjoncture lui permettait de donner du sens à son élévation, le Drow se devait d'admettre que malgré l'évidente perte d'emprise des derniers représentants du pouvoir , avec la disparition d'Haldren Baenfere, ni Elvanshalee Hune’Baenre ni Malag’eyl Zuhak ne méritaient d'ainsi payer le lourd tribut de la défaite d'Eraïson, campagne courue d'avance comme leur engeance savait en mener.

Le sentiment du Symryvvin sur le sujet le faisait considérer d'un œil plus distant encore la triade à qui revenait la gérance du sombre peuple. Pour autant, il lui fallait désormais jouer la tirade qu'il avait eu tout loisir de répéter, avec assez de sincérité pour finalement s'en convaincre mais surtout, les convaincre. Reposant sèchement la plume de jais qu'il faisait trembler tout comme son support au rythme de ses pensées, le taciturne s'exclama.

«  Portez ceci à l'Obok m'thain Urgoll'Ven, Jabbress Uriz'Chath Krish Al'Serat et Jallil Viconia X'Ianxin , immédiatement. »
Dans un ultime geste, il envisagea d'enrouler dans l'épais parchemin l'ouvragée fiole aux éclats violacés qui trônait en pendentif autour de son maigre cou depuis son retour d'Ithri'Vaan. Se ravisant à la dernière seconde, Lah'zarr se contenta d'en déposer une goutte près de sa paraphe.

Valas ilt dos lueth fridish dos, Triumvirs, uk lueth falduna dosst wynthe.
Xal lil' yath Chimere tlu lil' delmah de' dosst ilindith, olt amankil lil' heru'nga de' dosst dros'he.
A lil' wiles lueth orn d'lil s'argt*

Lah'zarr Symryvvin, Haut-Prêtre d'Elda et Wanre de Valas Tal'Berith

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[Métier] : Haut-Prêtre de Valas Tal'Berith

[Sexe] : Masculin & Drow

[Classe d'arme] : Magie

[Alignement] : Neutre Mauvais

ancienne fiche:

Et bien ... Je tente ma chance avec ce qui m'est apparu comme la solution la plus simple mais également la plus censée de UP, au regard des évènements un peu trop récents qui frappent le Puy

Eh coucou, c'est moi qui vais m'occuper ton retour (sous l'oeil vigilent d'Estiam qui pourra faire également un retour au besoin).

Bon, et bien je n'ai pas grand chose à dire sur cette mise à jour et c'est peut-être un peu tout le problème... Une disparition de deux ans d'un homme aussi important que le Haut-Prêtre de Valas ne peut pas laisser de marbre ; d'autant plus si - comme sous entendu - la rumeur de son installation à Sol'Dorn s'est propagé au cours du temps.

Je te demanderai donc, dans ta correction :
- Être plus factuel (pourquoi être partit, qu'a-t-il fait là-bas)
- T'ancrer plus dans le contexte actuel

Je m'explique ; dans un premier temps il serait bon d'expliquer les raisons de son départ, ainsi que les raisons qui l'ont poussé à rester durablement loin du Puy alors que les cultes des Dieux Majeurs ont largement été menacé. Je voudrais également que tu explicites pourquoi son départ n'a pas suscité la bravache de certains, et l'organisation d'ordalies. Lah'zarr n'assumant pas son rôle - du moins pas visiblement - cela a dû attiser l'orgueil de jeunes fanatiques.
Il te faudra donc développer un peu plus ses conditions durant ces deux années.

Enfin concernant la partie contextuelle : j'aimerai que tu explicites clairement l'opinion de Lah'zarr face à l'état des lieux à son retour. S'il peut être neutre, la mort plus ou moins orchestrée du Triumvir et l'émergence d'un nouveau pouvoir bien plus fanatique n'est pas quelque chose de superficiel. Il faut dès à présent qu'il s'ancre dans la nouvelle politique du Puy, sachant que son retour ne sera pas accueillit de la même manière par tout le monde.

Bref, si je suis toujours autant amoureuse de ta plume, il me faut un peu plus de contenu pour pouvoir de rendre ta chatoyante couleur (et ci-fait, je veux un RP !). Je reste bien entendu disponible en cas de besoin, et n'hésite pas à passer sur Discord.

Ta Ala qui t'aime toujours autant,


EDIT : Je te demande d'enlever les hide s'il te plait :3

Je sais que j'ai quelque peu dévié de ce qui m'était demandé mais ... Nombre de chose seront tellement plus intéressantes à jouer plutôt qu'à graver ici ... Toujours est-il que voici ma proposition concernant les belles ennéades qui se profilent sous le Volcan tandis que s'approche l'Ellipse