Féodalité
La féodalité s'appuie sur la parole donnée et les serments. L'honneur est la seule chose qui puisse garantir la bonne foi des personnes qui vous entoure et la ratification de traité écrit reste bien souvent secondaire.
Nota Bene:Les détails suivant représentent la norme en vigueur dans la péninsule. Les joueurs sont toujours libre de jouer comme ils l'entendent mais les PNjs seront considérés comme répondant à ces coutumes. Il sera à considérer ici que l'on ne s'intéresse qu'au fonctionnement d'une terre A, qu'elle soit baronnie, comté, marquisat ou duché. Aussi le terme de suzerain sera à renvoyer au baron, comte, marquis ou duc ; celui des vassaux aux grandes seigneuries de la terre et les vavasseurs à leurs propres vassaux.
Sommaire:- Hommage
- Hommage multiple
- Félonie
- Pardon
- Héritage
- Exercice du pouvoir
Serment du Vassal envers son suzerain:Le vassal s'engage sur différents points, résumé par la formule « l'aide et le conseil ». le vassal n'est tenu de remplir ses obligations militaires et pécuniaire que s'il possède et jouit de ses terres: les terres ne sont pas elle-mêmes attaquées ou sous l'emprise de quelqu'un d'autre.
Dans certains cas, le vassal peut également devoir un impôt à son suzerain, mais il s'agit le plus souvent de serments obtenus après une guerre.
- Il ne peut nuire d'aucune façon à son suzerain
- Il doit l'assistance militaire à son suzerain pour la défense de ses terres.
- Il doit une assistance militaire de quatre ennéades par ans à son suzerain dans tout autre situation que la défense directe de ses terres (défense d'un allié, attaque...). Au delà il doit être dédommager (en argent ou en terre) ou peut se démobiliser.
- Il doit assistance financière à son suzerain seulement en cas de rançon
- Il doit l'assister de ses conseils, en particulier dans ses cours de justice
Serment du Suzerain envers son vassal:Le suzerain prend lui aussi des engagements vis à vis de son vassal, même s'ils sont moins contraignants.
- Il doit protection à son vassal si celui-ci est menacé
- Il doit lui rendre « bonne justice », c'est-à-dire le traiter équitablement
- Il doit concéder un fief à son vassal, liant ainsi la terre à une lignée de sang
Un noble peut rendre hommage a plusieurs suzerains. Les hommages multiples se déroulent de la même façon que les serments de vassalité habituels et les deux parties en retire les même prérogatives. Cependant, l'un des suzerain sera choisi comme suzerain lige. Les négociations pour savoir lequel des seigneurs aura cette honneur sont souvent complexe, mais une fois choisi, il est impossible de revenir en arrière.
En cas de litige entre les suzerains, les forces de chaque terre reviennent à leur suzerain respectif selon le serment, mais le vassal en personne doit se tenir au côté de son seigneur lige. Il est le seul a qui il a le droit d'offrir ses conseils, son bras ainsi qu'un soutien économique et militaire plus important que ce qui est strictement défini dans ses serments. (les ressources des terres "ennemis" ne peuvent par contre jamais être engagées auprès de ce suzerain lige)
Si un noble effectue plusieurs serments liges envers des suzerains différents ou tourne le dos à son seigneur lige dans une situation litigieuse, il se rend coupable de félonie.
La félonie est le seul moyen de retirer légitimement une terre à une lignée. Même en cas de guerre, le vaincu prête serment au vainqueur, mais l'évincer reste très dangereux (révolte, contrattaque, alliance militaire pour récupérer son fief... )
Un vassal qui ne respecte pas l'un de ses engagements est déclaré félon et perd tous les bénéfices qu'il pouvait retirer de son hommage, à commencer par le fief. Le plus souvent, ses titres lui sont retirés au profit de ses héritiers, surtout si la lignée est ancienne, mais le suzerain peut également choisir de confier le fief a une nouvelle lignée.
Un suzerain qui ne respecte pas l'un de ses engagements est déclaré félon et le vassal bafoué à la droit de faire appel auprès du suzerain de son seigneur pour une justice équitable. Si la félonie est avérée, le seigneur félon peut perdre ses terres au profit de ses héritiers ou de quiconque son propre seigneur jugera digne. Le vassal bafoué passe alors sous l'égide directe de celui à qui il a fait justement appel.
Si le suzerain incriminé n'a pas de suzerain mais que deux autres vassaux directes rendent comptent de sa félonie, le vassal à le droit de rompre l'Hommage tout en gardant ses terres (il ne s'en expose pas moins aux retombées comme des guerres ou des blocus commerciaux).
Par contre, si un suzerain est accusé injustement, le vassal accusateur peut être puni sévèrement. Dans certains cas, il peut même être déclaré félon lui-même et perdre ses terres.
Pardonner à un félon reste rare car la parole est la base de la confiance et de la plupart des accords féodaux, mais une telle situation n'est pas impossible, loin s'en faut.
Pardon total:Il n'y a pas de système mis en place pour laver les fautes d'un félon auprès de son suzerain, cela dépend presque entièrement du bon vouloir de ce dernier, à lui de poser ses conditions de façon magnanime ou non...
Un félon pardonné par son seigneur retrouve plein droit sur ses terres et ses titres.
Pardon moral :Chercher le soutien de l'église de Néera en cas de fausse accusations, ou de fautes entachant leur honneur, est courant chez les nobles. De plus, les Haut-Prêtres ont le pouvoir de laver les accusations morales (uniquement morales) qui pèsent sur une personne mais cela reste très rare. Ils mettent alors en jeu leur propre honneur pour laver publiquement celui d'une personne, lui rendant ainsi (officiellement du moins) sa qualité morale.
Cela ne rend aucun droit à la personne pardonnée: ni terre, ni titre perdus, ni immunité judiciaire. Mais dans une société basée sur la parole, l'honneur et où les parjures sont traités avec mépris et malveillance, cela lui permet de retrouver la considération de ses pairs (même si ce n'est parfois qu'une façade).
D'un autre côté, si l'Innocent vient à récidiver, cela portera un lourd préjudice moral au Haut-Prêtre qui l'aura soutenu, ce qui explique que l'entreprise reste assez extraordinaire pour être le sujet de nombreux ouvrages épiques... sans compter le fait qu'il faille déjà réussir à s'entretenir avec une personne si haut-placé.
En péninsule l'héritage de base est au premier né mâle. Il existe cependant certaines régions, dans lesquelles d'autre lois s'appliquent. ainsi on trouve certaines seigneuries où le premier enfant hérite quelque soit son genre, ou encore, mais cela reste de très rare exceptions souvent regardées avec surprise, des lignées matriarcales dans lesquelles seules les femmes peuvent hériter.
Lorsqu'un seigneur hérite d'une terre, il doit rendre hommage au suzerain de l'ancien seigneur.
Exemples d'héritages:
- Loi salique : L'héritage se fait de manière partagée entre les différents enfants du seigneur, toujours selon les lois de successions. Ainsi, l'ainé reçoit en général les titres les plus importants, tandis que les puinés héritent de titres mineurs. Dans certains cas, le seigneur préfère remettre des terres à ses enfants cadets de son vivant, dans le but d'éviter les querelles de succession à sa mort. On dit alors qu'il leur remet des fiefs en apanage.
- Primogéniture (utilisée pour les PNJs) : Le fils aîné hérite de tous les titres et terres. Cela évite le morcellement, et donc l'affaiblissement, du domaine.
- Primogéniture stricte : Le premier enfant hérite de tous les titres et terres sans préférence de genre.
- Héritage matrilinéaire (quasi inexistant) : Les titres, les terres, le nom de famille et tout autre formes d'héritages se transmettent par la mère. Ce sont les hommes qui entrent dans la famille de leur femme et les garçons ne peuvent hérités que lorsqu'il n'y a plus de femme dans la ligne de succession directe. De même, les hommes ne peuvent transmettre le nom que lorsqu'il n'y a pas de femme dans la fratrie.
Chaque noble dirige ses terres comme il l'entend. Le Seigneur ou la Dame d'une terre à tout pouvoir sur ses sujets (justice, impôt, corvées...) et peut créer des alliance politico-économiques pour leur terre. Chaque terre a ses richesses et ces richesses vont au noble qui les administre.
Leurs politique est libre tant qu'ils ne vont pas à l'encontre des lois établies par le roi (s'il y en a un), contre le serment qu'ils ont prêté à leur suzerain ou, dans de les cas où les seigneurs s'implique fortement dans la politique de ses vassaux, contre les édits diffusés par leur suzerain direct.
Miradelphia (travail commun)