Nombre de messages : 712 Âge : 47 Date d'inscription : 31/12/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: De la position d'Erac Ven 17 Fév 2017 - 12:39
Forteresse d'Erac, Duché d'Erac, 6ème ennéade de Bàrkios de la 9ème année du XIème cycle,
à Cléophas d'Angleroy, Grand Chancelier du Royaume
Messire Chancelier,
Vous ne me connaissez sans doute pas, mais je vous prie de lire ces lignes juqu'au bout. Je me prénomme Renaud et je suis le troisième fils de Léandre du Lyion. Mon frère Harold, Duc reconnu d'Erac est décédé très récemment et en tant qu'héritier légitime, j'ai pris sa succession à la tête du Duché, reconnu par les Seigneurs eracins. Voila pour les présentations. Si je me permets de vous écrire cette lettre, c'est pour vous donner la position qu'Erac va prendre sous ma direction, mais avant, permettez moi de remonter un peu le temps.
De tout temps, les Ducs d'Erac se sont montrés fidèles au Roy et le Royaume à prospéré, cela jusqu'à l'accession au titre de Trystan de Diantra. Cet homme, fils illégitime de Charles d'Erac, mon oncle, à conservé le titre de Duc après avoir revendiqué son sang royal, preuve qu'il n'avait aucune prétention sur le Duché d'Erac. De mon point de vue, c'est de ce moment que le déclin du Royaume s'est amorcé. D'abord frappé par la justice divine qui faucha sa vie et celle de son épouse dans des circonstances mystérieuses, ses enfants périrent peu de temps après, en compagnie du régent et héritier potentiel, dans le désastre de la tour de l'Arcanium. Dans sa grande sagesse, la régente Arsinoé de Sainte-Berthilde, mère du Roy Bohémond, à rendu les titres usurpés à mon père, Léandre et légitime héritier d'Erac. L'on aurait pu penser que les choses rentreraient dans l'ordre mais le mal était fait et vous connaissez aussi bien que moi ce qu'il s'est passé avec le comte de Velteroc, honnis soit son nom. Léandre d'Erac ayant abdiqué sous la contrainte, mes frères n'ont pas su saisir la réalité de la situation, perdu par l'avidité du pouvoir même s'ils devaient ramper pour cela. Mes deux frères ont périt dans un intervalle trop court pour ne pas être un châtiment divin.
Désireux de renouer avec ce qu'il aurait toujours dû être tout en voulant apaiser les Dieux, je vous déclare que mon cœur bat pour le Roy légitime du Royaume, Bohémond premier. Je pense qu'il est temps qu'Erac et le Royaume retrouvent leur unité et tirent de leur puissance commune la force permettant au Roy d'exercer sereinement sa noble charge. Malheureusement, comme vous le savez, le Duché d'Erac est divisé, les terres de jurés ayant été soustraite à l'autorité légitime par l'ogre du Médian, celui dont l'ambition na aucune limite. Je vous adresse donc cette lettre afin que vous soyez avisés de mes intentions pour mon Roy. Je veux que vous sachiez que si Erac ne rejoint pas officiellement sa Majesté, ce n'est pas l'envie qui nous manque. Le désastre des champs pourpres et les suites de ce massacre ont isolé Erac qui n'a, aujourd'hui, pas encore les moyens de lutter ouvertement contre une invasion de ses voisins. Je veux que vous sachiez que je m'emploie corps et âme pour ramener les terres royales à notre bon Roy. Je vais tout mettre en œuvre afin de me servir de la ligue pour affaiblir de l'intérieur le sieur de Velteroc.
Je prie les cinq pour mon Roy et pour que mon entreprise lui permette de retrouver son trône à Diantra le plus rapidement possible.
Avec toute ma dévotion
Renaud d'Erac
Cléophas d'Angleroy
Ancien
Nombre de messages : 314 Âge : 39 Date d'inscription : 22/12/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 42 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: De la position d'Erac Mar 28 Fév 2017 - 16:48
Erac, la région de la Péninsule où le mythe s’arrête. Derrière elle ce ne sont que plaines, montagnes, plaines et montagnes encore sur des lieues jusqu’à l’Aduram, labourées par les pauvres au front noirci par l’effort ou par le soc des chars de guerre tirant les trébuchets jusqu’aux lignes de siège. Tout y est terne et humide, pesant sous une moiteur sinistre et froide charriée par les vents de l’Eris, tempétueuse et austère. Tu avais connu ce pays une fois, c’était déjà une de trop. A cause de trop de fierté, il avait perdu sa superbe. On le connaissait encore pour ses chevaux mais surtout pour la malédiction qui s’était abattue sur ses ducs, tantôt bâtards, tantôt félons, tantôt prisonniers dans des geôles velteriennes. On le connaissait moins pour son seigneur Renaud, l’étranger plongé au milieu du salmigondis d’opportunistes et de dévoyés qui formaient la Ligue. Pour être honnête, tu ne t’étais pas enquis de la situation en Erac depuis ton passage dans une auberge d’Harren, il y a bien des années de cela et si tu étais certain d’une chose, c’est qu’il ne pouvait surgir de ce pays ni biens, ni maux, faute d’en avoir les moyens.
L’incertitude tenait plutôt à ce sceau apposé sur la lettre et à son contenu. Que voulait en cette heure un homme du pays d’Erac ? Quelles qu’en soient les raisons, légitimes ou non, ils avaient tourné le dos à la Couronne en se soumettant à l’ire du grand-duc autoproclamé du Médian, le pédé-manchot dont le charisme tenait plutôt au sang qu’il avait versé qu’à sa personne même. De toute évidence, ce mois-ci te réservait un lot de surprises. Les cieux devaient s’être réveillés en sursaut pour que tous les seigneurs de la Péninsule voulussent ainsi s’entretenir avec toi, après des mois de silence et de mépris. Ouvrant la missive, dans le secret d’une alcôve –où tu étais seul, soit-dit en passant- tu lus attentivement et avec soulagement les paroles du Duc Renaud. Tu ne pouvais pas grand chose pour lui, ni lui pour toi, pourtant tu allas te saisir d’une plume, profitant d’un surcroît de vigueur nocturne, pour lui griffonner une réponse et la faire envoyer en son pays dès l’aube venue.
L’encre était rouge et le sceau pourpre. Il portait le Gryffon de Merval.
« Au Seigneur Renaud d’Erac, Duc d’Erac et Seigneur du Lyron : paix à vous,
Nous devons nous exprimer notre joie à la réception de cette lettre. Les nouvelles de votre pays sont rares et la Couronne n’y a plus que quelques oreilles peu fiables. La nouvelle de l’abdication du Seigneur Léandre votre père et Duc légitime, qui devait tout à la Couronne, a été accueillie ici avec une grande circonspection il nous faut vous l’admettre et depuis la création de cette Ligue infâme, nous ne pensions pas recevoir de vélin marqué du sceau de l’Eraçon.
Oui votre terre est martyre, martyre de l’omnipotence d’un Roy, de la fierté de ses gens, martyre enfin de la folie du Velterien qui sur son passage a ravagé tout le cœur de la Péninsule. Nous comprenons plus que quiconque, nous qui avons vu et senti à des lieues à la ronde l’odeur du sang et de la chair brûlée des Champs Pourpres, qui avons vu les légions velteriennes fondre sur la capitale et l’occuper tandis qu’elle était encore en proie aux flammes.
Nous avons vu jusqu’où pouvait aller la folie meurtrière de l’Ogre du Médian et nous comprenons bien votre décision de garder votre allégeance secrète. Cela dit, si tel est votre désir, oeuvrez pour la gloire du Roy et de la Couronne tant que possible. Cette entreprise putassière a beau se revêtir des atours d’une grande dame, elle n’a rien d’honorable, de vénérable, d’ancestral. Ce n’est qu’un simulacre odieux, le pastiche grossier de cette monarchie qu’ils disent pourtant abhorrer, ceux qui l’ont créée. Cette Ligue est une œuvre de mains d’hommes, forgée dans le mortier de l’ambition et de l’aveuglement, ses fondations vouées à s’écrouler sous le poids de l’abomination qu’elles supportent.
Or le temps est l’ami des Elfes, non des hommes et si la prudence me dicte d’attendre que le Médian revienne de son exil, la sagesse m’ordonne de vous laisser le champ libre. Je ne sais quels sont vos projets mais je ne puis que vous donner la bénédiction de notre seigneur et maître le bon Bohémond Ier afin que vos œuvres portent du fruit en leur temps. Et si tel est en mon pouvoir et la volonté des Cinq, alors la Couronne pourvoira aux besoins matériels de votre entreprise, quelle qu’elle soit, afin de pouvoir consolider les liens qui nous réunissent.
Puissent les Dieux vous guider dans votre entreprise salutaire.
Par Son Altesse Gloriosisimme et Illustrissime, le très bon, le très juste, le Nobilissime Protobasile Cléophas d’Angleroy, le Serafein, Prince de Merval et Vicomte de Corvall, Seigneur-Eparque des Trois-Ports, le Petit Maître des Vertus, Protecteur de Diantra, Régent et Grand Chancelier du Royaume par la grâce de Notre Seigneur et Roy Bohémond, premier de son nom de la maison Phyram, Marquis de Sainte-Berthilde, Comte de Scylla, Baron d’Olyssëa, Seigneur-Protecteur de la Roseraie, Gardien fidèle de la foi, le Sérénissime Soleil Noir de la Rayonnante Ys, Archonte d’Ydril, Vicomte de Calozi, Seigneur de Velmonè, Seigneur consoeur de Beronia, Seigneur-dragon de Calozi, Sénéchal d’Ydril, Grand Chambellan d’Honneur de la Grande Traverse, Erudit de Prestige de la Destinée de l’Aube, Maître des Enfants de la Nébuleuse Ecarlate, Grand Voyer du Duché et Grand Argentier du Royaume, par la grâce de la Damedieu, toute bonne et toute providentielle. »
Renaud d'Erac
Humain
Nombre de messages : 712 Âge : 47 Date d'inscription : 31/12/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: De la position d'Erac Dim 30 Avr 2017 - 18:55