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 [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Le choix - Solo

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Tibéria de Soltariel
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Tibéria de Soltariel


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MessageSujet: [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Le choix - Solo   [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Le choix - Solo I_icon_minitimeVen 17 Nov 2017 - 0:18

Panahos, quatrième ennéade de favriüs
Dixième année du 11ème cycle


«  Eh bien c’est… » L’homme laissa sa phrase en suspend tendit qu’il lisait une copie de la très courte et plutôt incendiaire lettre envoyée par Tibéria pas plus tard que la veille en réponse à celle reçue de la part du désormais connu envahisseur en Ydril : Sa Majesté Glenn Hereon, roi de Naelis. « J’aurais quand même inclus des salutations. Juste… Bonjour ou peut-être… majesté… » L’homme en question se nommait Bartoloméo et était l’un des cinq conseillers de Tibéria, tous réunie en ce jour autour d’une grande table. À l’une des extrémités, la jeune duchesse affichait une mine renfrognée et passablement pâle tandis que les têtes bien pensantes se passaient la lettre du roi de Naelis et la réponse de Tibéria qui ne faisait pas l’unanimité. Elle le savait. D’ailleurs elle avait plus ou moins regretté après avoir donné la lettre et quand elle a voulu l’intercepter, l’oiseau était déjà parti. Elle n’aurait probablement pas changé grand-chose, mais le ton aurait été différent. Ce qui est fait est fait, faudra maintenant composer avec.

« Bon, ce n’est qu’une lettre de toute façon, des mots couchés sur du papier qui peuvent être interprétés de bien des façons. » Déclara un autre en jeta la lettre au centre de la table comme si c’était le moindre de ses soucis. « Au risque de passer pour l’idiot du groupe, Naelis? De quelle contrée de barbares sortent-ils ceux-là? » Peu de gens connaissaient cet endroit ou en avaient même entendu parler. Tibéria se leva de sa chaise et montra un point sur une carte posée au centre de la table. « C’est là, du côté de l’Ithri’Vaan. Je suppose qu’ils ont fait tout ce chemin pour se rendre jusqu’ici. Je ne connais pas beaucoup l’histoire de cet endroit, mais je sais qu’ils ne l’ont pas eu facile. » Avec son doigt, elle traça une ligne invisible depuis Naelis jusqu’à la ville présentement assiégée. « Nous avons peu d’informations sur ce qui se passe présentement là-bas, mais semble-t-il que, contrairement à ce que laissait entendre le mot envoyé par l’équipage de la Loutre, la ville n’est pas détruite. » Tibéria reprit sa place en soupirant. Elle subissait toujours les inconforts des débuts de grossesses et pas seulement qu’à moitié. Une heure plus tôt à peine, elle rendait ses tripes en plein milieu de ses appartements tendit qu’une esclave avait eu la gentillesse de lui retenir les cheveux. Elle devrait sans doute se reposer, mais elle ne pouvait pas. Il était impératif d’établir un plan d’action. « D’où tenez-vous cette information? » « Un marchand sur place qui a préféré s’adresser à une plus haute instance. Il craint plus de perdre de l’argent que la vie. Soit il devrait revoir ses priorités, soit la situation n’est peut-être pas aussi critique qu’on le croit… » Elle fit passer une troisième lettre reçue le matin même. Tibéria aurait honnêtement préféré la recevoir avant celle de ce roi qu’elle n’avait jamais vu de sa vie et qu’elle ne tenait plus particulièrement à rencontrer.

« Les gens n’osent guère se déplacer et le port est bloqué. Je crains de perdre beaucoup d’argent si rien n’est fait. Les marchandises que j’attends sont précieuses et plairont certainement aux nobles de Soltariel à condition, bien sûr, qu’elles ne soient pas perdues. » Lis à haute voix l’un des hommes non sans une pointe d’amusement dans son ton. « Le blocus est dérangeant, mais la population ne semble pas vraiment menacée. C’est au moins ça… Après, est-ce qu’il y a eu des mouvements de leur part de signalés? » Tibéria fit non de la tête. « Rien du tout… pour l’instant. » Car dans sa tête, elle les voyait déjà débarquer en force au port de Boniverdi et tout raser sur leur passage. C’était sa deuxième grosse gestion de crise depuis l’histoire avec Arichis et les Vrai Soltari. Elle aurait préféré que la deuxième tarde un peu plus avant de se manifester, mais elle ne dictait visiblement pas les règles. Puis même si elle le faisait, les gens extérieurs au duché de Soltariel n’étaient pas tenus de les suivre.

« Mon plus gros problème dans cette histoire » martela l’aîné autour de cette table. « C’est qu’il emploie les mots guerre civile alors qu’il n’en est rien. Nous parlons d’une guerre civile lorsqu’un peuple se soulève contre le pouvoir en place. Qu’Altiom d’Ydril réclame son titre est une chose, mais qu’il soit appuyé par une force étrangère… Ce n’est plus une guerre civile, c’est un envahisseur qui ne se mêle visiblement pas de ses affaires. » Tibéria leva les yeux au ciel. Elle n’était donc pas si idiote de penser ainsi. « Dante, vos propos résument parfaitement le fond de ma pensée ainsi que ma plus grande inquiétude. Si Altiom d’Ydril veut reprendre son titre… d’accord. Je veux dire, ce titre lui revient. Il a été chassé de ses terres et il veut rentrer chez lui. J’ai fait la même chose, je suis donc mal placée pour lui en faire le reproche. Toutefois, je vois quand même une grande différence entre engager des mercenaires pour l’appuyer dans sa démarche et faire débarquer une armée étrangère sur nos terres. Pourquoi ne pas s’être présenté à moi? Je l’aurais reçu et écouté. Ça aurait évité bien des troubles et bien des inquiétudes. »

« En employant la force, il cherche à donner de la crédibilité à son geste. Il marque l’imaginaire. Contrairement à ce que plusieurs s’amusent à croire, l’esprit guerrier existe bel et bien dans le sud. » Répliqua Bartolomeo avant de porter une coupe de vin à ses lèvres. « Au fait, avez-vous eu des nouvelles de la Comtesse? » « Non, mais comme les lettres commencent à arriver, je suppose que ça ne sera pas très long. » Elle résistait à l’envie d’écrire à la jeune fille depuis le début de cette histoire. On lui avait fait comprendre que ce serait de l’ingérence. Si Aléandra avait des problèmes qu’elle ne pouvait gérer, elle viendra à elle, mais ça ne devait pas empêcher Tibéria de garder l’œil ouvert à toutes possibilités. Justement, penser à ce qui pourrait arriver si les choses prenaient une mauvaise tournure lui donnait le tournis. « Pour en revenir à Altiom, il veut peut-être se donner une légitimité, mais à mes yeux, employer une armée venue d’un autre royaume avec le chef de ce dit royaume fait de lui un traître. » Cette fois, il y eut quelques froncements de sourcils autour de la table. « Ce n’est peut-être pas le terme le plus approprié dans cette situation. » Reprit prudemment Bartolomeo. « Je ne dis pas qu’il a bien agi en faisant entrer ces inconnus sur nos terres, mais il avait besoin de bras et il est en train de débarrasser d’éventuels fauteurs de trouble, il ne faut pas oublier ça. Puis, il ne faudrait pas négliger le fait que leurs armées sont prêtes à être déployées, ce qui n’est pas notre cas. Même si on décidait de lever le ban et de forcer tout le monde à mettre leurs hommes sur le pied de guerre… Sur papier, nous sommes plus fort, mais en pratique… Le temps que tout le monde soit prêt, ils auront amplement le temps de réagir et de faire du dommage. Soyons plus intelligents qu’eux et attendons simplement que la situation se tasse. Si ce roi à un minimum d’honneur, il tiendra sa parole. Ne le provoquons pas plus qu’il ne l’a été par la lettre que vous avez envoyée. Il finira par se manifester, Altiom aussi. Nous les recevrons en grande pompe comme il se doit pour un homme de son rang même s’il vient d’un coin reculé du monde. S’il est mécontent du ton de votre lettre, nous prétexterons un début de grossesse particulièrement éprouvant qui met vos nerfs à rude épreuve et vous vous en excuserez gracieusement. Nous évoquerons nos craintes de voir un envahisseur sur les terres de notre roi Bohémond, mais aussi l’image que sa présence en Péninsule pourrait lui donner et à nous également, face à nos forts sympathiques voisins du nord. Je ne vois pas ce qu’il pourrait trouver à dire face à ça…» Tibéria n’appréciait pas vraiment le ton paternaliste de Bartolomeo, mais il avait raison en affirmant que Soltariel n’était pas prêt pour une guerre. Elle ne voulait pas non plus elle celle qui allait la déclarer. Faute d’une meilleure solution, il ne restait plus qu’à attendre. « Très bien… Dans ce cas, nous ne ferons rien. Je ne tiens pas à mettre les gens en danger et, à moins que la situation n’évolue autrement, nous attendrons le dénouement de cette histoire. » C’était la bonne solution. Sinon, elle risquait de tout empirer, déjà qu’elle n’était pas tellement fière de la lettre envoyée. Tibéria passa une main sur son ventre encore plat. Le nœud d’inquiétude ne se desserrait pas, mais elle n’avait pas d’autre choix que d’attendre.

« Sur ce, messieurs, je vais me retirer. » Tibéria se leva lentement, ses mains fermement accrochées au bord de la table. Assise, elle était déjà étourdie. En se levant, la pièce tangua dangereusement autour d’elle. Tibéria attendit quelques instants avant de quitter son conseil avec toute la dignité qui lui restait. Malgré le départ de la duchesse, personne d’autre ne bougea autour de la table. Il y avait apparemment encore un point à discuter qui ne nécessitait pas la présence de la duchesse. « Nous savons tous qu’elle a exprimé le souhait de garder ça secret encore quelque temps, mais je crois qu’il est de notre devoir d’ébruiter la réalité de sa grossesse. Cela devrait apporter quelques explications quant à son comportement actuel en plus d’être une excellente nouvelle bien que les débuts semblent particulièrement… pénibles. Vous l’avez vu? Lorsqu’elle s’est levé, j’ai cru qu’elle allait s’écrouler! » Dante secoua lentement la tête. « J’ai eu 5 enfants et 8 petits enfants jusqu’à maintenant, certaines femmes ont plus de difficultés. J’ai pu constater de mes yeux que plus la grossesse est difficile, plus l’enfant est vigoureux et qu'il a du caractère. »

« Que les Cinq nous gardent si c’est une fille! »
La petite assemblée éclata de rire. « Oh non, ce sera un garçon. Soltariel a besoin d’un héritier mâle en mesure de tempérer un peu plus ses ardeurs. » « Soyons honnêtes, elle est peut-être caractérielle, on ne peut pas lui reprocher son indifférence face au peuple. Elle veut le protéger, elle veut bien faire… l’exécution manque un peu de finesse, mais nous avons connu bien pire. Bon, je suggère que nous retournions à nos occupations. » « Je vais aller glisser un mot ou deux à mon épouse. D’ici la fin de cette ennéade, tout Miradelphia sera au fait de cette grossesse. » Les hommes se levèrent de table. Un dernier salut et ils quittèrent tous la pièce. Un peu plus loin dans les couloirs, la duchesse perdait conscience…

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