Toutes les tours se valent...

Avec les silences...:

George #cc6666

Le navire avait perdu, pour quelque heures, son Capitaine, son Second et l’incendiaire et le gros chat. Jasp était inconsolable depuis que le gros chat avait quitté le navire. Il errait en soupirant jusqu’à ce que George lui donne la tâche de surveiller les moussaillons. Les gamins avaient décidé de faire la course jusqu’au nid de pie et Jasp avait rapidement trouvé le moyen de devenir le bookmaker et de prendre les paris. Saff avait la cote, au moment où George vit Finn tenter de filer en douce. Tout le monde avait les yeux rivés sur les gamins qui paradaient et gonflaient les paris pour Jasp, alors bon, George se sentait un peu inutile.

Rejoindre Finnegan fut un jeu d’enfant, le temps de glisser un mot à Jasp qui répondit « oui oui », mais qui était surtout occupé à prendre les paris et à expliquer aux gamins comment tricher. Ils savent déjà comment tricher, mais Jasp est vieux, alors ils écoutent attentivement, comme si c’était la première fois qu’il leur expliquait. Il sauta à bord du canot de Finnegan, ce qui le fit tanguer, mais George avait bon équilibre.

- ...!!
- Quoi? Toi non plus ils ne t’ont pas demandé si tu voulais y aller?
- .. .. .'.. ... ......! .'. .... ..... .....!
- Hein? Désolée, je ne comprends rien… se désole George en prenant une rame. Allez j’ai une commission à faire… Allons-y!

Le meilleur moyen d’obtenir quelque chose est de le faire sans vraiment lui demander son avis. George connaissait les faiblesses des genre comme Sepiida et Finnegan. Ils aimaient bien agir en solitaire de temps en temps. George aussi. Mais Aller faire quelques courses en solitaire avec Finnegan c’était plus amusant que vraiment tout seul, non ? Et puis, Finnegan ne pouvait pas lui dire qu’il ne voulait pas. Après tout, George n’avait qu’à dire qu’il n’avait rien compris. Ce qui était effectivement le cas.

- ... ..........? .... ..... .. ..........?
- Hein? demande George.
- ....   Finn soupire. De toute évidence, George n’est pas très doué. ....-... .. .... …

Il se contentait de regarder l’adolescent l’air bien attentif, mais tout en se disant qu’il faudrait bien qu’il prenne le temps d’apprendre un jour.

- T’as l’air de savoir où tu vas, alors je te suis. C’est la première fois que je viens ici, à Naelis ! s’enthousiasme George.

Silencieux, parce que de toute façon, il n’y aura personne pour lui répondre… enfin, si, mais il ne comprendra pas, donc mieux vaut rester silencieux, George essaie de prévoir ce que veut Finnegan et contre toute attente, ça se passe plutôt bien. George sait quoi faire, suffit de lui pointer. De ce qu’elle voit, la ville est jolie. Ça semble joyeux, mais elle ne saurait dire si les gens sont heureux. Ça lui est égal, en fait. elle suit Finnegan de près, s’arrêtant parfois quelques secondes pour observer quelques coins de la villes qu’ils parcourent. Ouais, Finnegan a vraiment l’air de savoir où il va. C’est bien, il ne risque pas de se perdre. Jusqu’au moment ou Finnegan s’arrête et lui dit quelque chose en pointant des directions.

- Euh…

L’air découragé et renfrogné du jeune homme la rend un peu mal à l’aise. C’est pas sa faute… avec le temps, ils finiront bien par se comprendre. Faut juste un peu de temps et de prendre le temps d’apprendre l’un de l’autre. Ça ira. Un présence trop près de lui le fait hésiter une fraction de seconde de trop et il pose machinalement la main sur son poignard.

Oh oui, il sait tout ça. Il sait qu’il n’est pas invité. Mais il sait aussi qu’il débarquera dès qu’elle aura mis pieds à terre. C’est sans doute écrit quelque part, dans les notes d’un prophète. Ou pas. Peu importe. Et puis, il n’a jamais visité Naelis. C’est une bonne occasion de visiter, non ? Belair préfère rester sur le navire. C’est compréhensible, il a passé beaucoup trop de temps à terre ces dernières ennéades. C’est un marin. C’est un pirate. Et puis il y a le stock a refaire, non ? Le petit Fo n’a pas le luxe de vivre sur ses réserves. Il n’y a pas de réserves sur le Petit Fo. Il n’y a que ce qui a été monté à bord pour un nombre de jours relativement précis avec un équipage d’un nombre déterminé. Aller jusqu’à Naelis ne faisait pas parti des plans. Mais George, les trois mousses, Jasp et Finn squattaient l’AS. Ça donnait un petit sursis aux stock. Prewett et Dario avaient prit quelques uns des leurs des plus sociable pour aller au marché. Ils avaient une liste précise. Marion avait été claire et précise… et au final elle s’était ajouté au groupe parce qu’elle avait clamé que mieux valait qu’elle fasse les choses par elle-même. Et parce que Marion est un apothicaire et qu’elle a besoin de quelques plantes et quelques autres ingrédients. Si Marion avait compté sur Sepiida pour tenir ses hommes, elle n’en eut pas besoin. De toute manière, ils n’avaient même pas quitté les quais qu’il avait disparu.

Non, il n’avait pas envie d’une escorte autoritaire. Et puis il préférait explorer la ville à sa manière. Comme un espion. Comme un rôdeur. Et c’est facile pour lui. Étonnamment, quand il n’avait pas à être le centre de l’attention, il parvenait aisément à ne pas se faire repérer comme une menace. Il faut dire qu’en ce moment, il a fait un effort. Il a mis des vêtements presque neufs. Enfin qui pour le commun des mortels, ont l’air d’être usé, mais qui, pour un pirate, sont très neufs. Et son admiration de la ville qu’il parcourt est soudainement interrompue par son petit frère. Leur regard se croise exactement au même moment. Si Finn n’a pas l’air ravi de le voir, lui, il l’est. Il s’approche et voit la main de George se poser sur son arme et il lui saisit le poignet.

- Hiiic !
- Vous aviez la permission de débarquer ?
- Capitaine ! Vous êtes débarqué !
- Quel mauvais coups préparez-vous ?
- On a rien fait encore ! Et il se rend compte de ce qu’il vient de dire. Non, mais je veux dire on voulait rien faire… de mal…
- Ça va, je fais la même chose, dit-il, tout sourire, rien de mal. Pour le moment. Alors, qu’est-ce que vous faisiez de pas mal ?
- Euh… j’en sais rien… je… le le suivais… avoue-t-il, penaud.

Il pose des questions, et George y répond, mais c’est Finnegan qu’il regarde. George s’en rend compte et se tait. Mais elle observe attentivement.

avec les silences...:

C’était difficile de communiquer quand un des deux n’a pas de voix et que bon, on a pas encore appris à lire sur les lèvres. Après deux semaines, George faisait des efforts, pourtant, mais comprendre Finnegan n’était pas aisé. George comptait beaucoup sur ses oreilles et Finnegan n’avait pas de voix. Mais George faisait beaucoup d’efforts et parfois, ça portant ses fruits. Mais pas en ce moment. C’était dommage, George était convaincue que Finn et lui se seraient très bien entendu. En fait, ils s’accordaient, tous les deux. Et George fut un peu soulagée en voyant arriver le Capitaine. Au moins, quelqu’un comprendrait Finn. Finn était mis de côté, avant l’arrivée du Capitaine. C’était différent, maintenant.

George avait avoué qu’il avait suivi Finnegan. Certes, il avait pensé à faire quelque courses, mais il avait choisit de suivre Finnegan qui semblait savoir où aller, et bon, George avait préféré ne pas laisser Finnegan seul.

- Oh, je ne te suivais pas pour t’espionner… juste pour que tu sois pas seul…

Ouais, non, Haize n’avait pas non plus demandé la permission. D’un autre côté, il voit mal à qui il aurait pu demander la permission. C’est plutôt lui qui donnait les permissions en général. Et bon, avec l’assurance qu’on ne fichera pas trop le bordel, Haize ne cherchait pas vraiment de raisons de refuser une permission. Pourquoi le ferait-il ?

- Moi non plus j’ai pas demandé de permission à personne.

Il ne demandait de permission à personne. Il n’en avait jamais demandé à personne. Seulement, parfois, il informait certaines personnes de ses allées et venues. Finn faisait partie de ces privilégiées. Haize, lui, comptait seulement se balader en ville et profiter des opportunités qui pouvaient s’offrir à lui. Toutes les opportunités, peu importe leur nature. Et la première opportunité qui lui était offert, c’est Finnegan qui se trouve exactement à se balader en ville également. Mais Finnegan avait une idée en tête, une destination et un but précis. Et ce but et cette destination surprirent le pirate. Il jette un regard à George pour savoir s’il a bien compris comme lui, mais il s’avère que George n’a rien compris du tout. Alors, en guise de réponse, George esquisse un sourire qui signifie clairement qu’il n’a rien compris.

- Des mages ? Pourquoi des mages ?

George comprend toutefois les paroles du capitaine, sans toutefois saisir pourquoi Finnegan voudrait voir des mages. Et il ne semble pas comprendre lui non plus. Le hic c’est que la réponse de Finnegan semble contrarier Sepiida. Parce qu’il ne comprend pas ce que Finn raconte, mais il voit bien ce changement dans l’attitude du Capitaine. Il a perdu son sourire, sa mâchoire s’est durcie et il fronce les sourcils. Sans parler de la moue de mépris qu’il affiche. Certaines choses ne mentent pas. Le Capitaine Sepiida n’apprécie pas du tout ce que vient de raconter Finnegan. Et non, il n’apprécie pas du tout. De un, Ingrid a la couronne de Finn. De deux, elle le cherche. Et de trois, Finn veut l’aide des mages.

- Et en quoi les mages pourraient nous aider ? Et pourquoi tu lui as laissé ta couronne ? George hausse un sourcil. Une couronne ? Mais personne ne s'occupe de lui. Qu’est-ce que t’as foutu là-bas ?

De toute évidence, il y a certaines choses qu’il n’avait pas prit le temps de discuter avec Finnegan depuis Thaar. Et ce serait peut-être le temps d’en discuter avant d’y mêler les mages. C’est toujours une mauvaise idée de mêler les mages à quoique ce soit. Il est bien placé pour le savoir, sa mère est une sorcière.

avec les silences...:

À qui Finnegan a refuser le privilège de donner sa permission ? Facile.

- À moi, réplique l’aîné sans hésitation. Y a qu’à moi que tu pourrais avoir à demander la permissions.

Et oui, c’était conditionnel. Parce que de toute évidence, depuis le retour de Sepiida, Finnegan avait obtenu un statut particulier, du moins parmi les quelques pirates du Petit Fo en séjour sur l’Ambrosia Sepiida. Même George s’y pliait avec enthousiasme. Il ne pouvait en être autrement pour le fils de la Sorcière. Et Sepiida lui-même faisait régner cet aspect sur l’AS lorsqu’il y était. Il ne se gênait pas pour passer d’un navire à l’autre, sans prévenir. Outre son Ange, personne n’osait contrarier Sepiida. Enfin, outre son propre équipage. Le Petit Fo avait choisi Sepiida. Tous. Et Haize Sepiida partageait tout avec son petit frère. Il traversait parfois même exclusivement pour lui.

Mais l’idée de demander de l’aide à des mages ne lui semble pas une bonne idée. Ok, il n’était pas contre l’idée de leur chiper des informations et des astuces, mais de l’aide ? Pour s’opposer à Madame Ingrid ? Ok, c’était vraiment une mauvaise idée. C’était beaucoup trop dangereux de s’opposer à elle. Même pour des mages. L’idée n’était pas mauvaise en soi. Si les mages réussissaient à la vaincre. Mais seulement s’ils réussissaient… Finnegan a raison. De l’aide, ne serait pas de trop… mais c’était ouvrir la porte à bien pire si on y mêlait des mages. Qui sait ce que Madame Ingrid pourrait en faire. Il préférait ne pas y penser, mais c’était beaucoup trop de pouvoir à lui mettre sous le nez.

- Je ne me suis pas retourné contre elle. J’espère seulement la faire languir assez longtemps pour qu’elle meure avant de te mettre la main dessus. Après, je te ramènerai dans les Wandres, comme elle me l’a ordonné.

C’était un bon plan. Mais pas si elle décidait de entrer sur Meca. Quoiqu,il suffisait de ne pas rentrer sur Meca, dans ce cas. Le temps qu’elle les retrouve, et puis s’ils restaient en mouvement… Barbaque ? Le nom déconcentre le plan mental qu’il se forgeait, avec les itinéraires et tout. Barbaque ? Il hoche la tête.

- Je me fiche de savoir ou est Barbaque, dit-il, tout d’abord, avant qu’il avoue que maintenant, ça l’intéresse. C’est lui qui t’as volé la couronne ? Mais comment il a su ? Je veux dire d’où a-t-il pu être en lien avec Mère ? Il semble pensif. Mais je suis bien content que t’ais terminé ce que tu as commencé durant la guerre. Mais mieux vaut garder ça pour nous et ne pas le dire à Dame Alice…

Ouais, ce serait mal vu, non ? Ce serait beaucoup trop d’informations d’un coup à digérer pour Alice. Et il affectionnait assez Dame Alice pour lui épargner ce genre de désagréments. Finnegan explique ensuite comment passer de l’autre côté des portes.

- Un laissez-passer ? Quel sorte de laissez-passer ? demande-t-il en retirant Marion, la dague, de sa ceinture et en la confiant à George qui semble étonné. Tu gardes ça et retournes auprès des autres, ils doivent être au marché. Moi, je vais avec Finnegan.
- Mais si je la perd, s’inquiète George en tenant la dague au bout des doigts.
- Tu l’attaches bien et tu ne la perd pas, George, dit-il en reprenant la lame et en la coinçant sous la ceinture de Goerge. Allez, file, c’est un ordre. Il le regarde s’éloigner. Il a parfois besoin d’un peu d’encouragement, dit-il pour expliquer l’ordre qu’il vient de donner. Et ne t’en fais pas pour mon Ange, je sais qu’elle est au palais. Et on sera du même côté de la porte, alors si elle fait des bêtises, on sera tout près. Il sait que Finnegan lui en veut. Mais maintenant Finnegan sait que Haize sera du même côté des portes que son Ange. Alors oui, il suivra Finnegan. Alors, ce laissez-passer ?

avec les silences...:

Il ne s’attendait pas à une réaction si vive de Finnegan. Il savait que ça ne lui plairait pas, mais il ne s’attendait pas à tant de conviction ni à tant d’émotion. Il savait que ça contrariait Finnegan, parce que bon, c’était pas la première fois qu’il s’en plaignait, mais il n’avait pas remarqué que ça l’affectait autant. Il est désolé pour Finnegan, mais ça ne changera rien, mais il peut comprendre. Ah ouais, le Chancelier les a laissé passer ? Nan, il n’y croit pas, mais il en déduit qu’ils ont profité de sa disparition pour agir autrement. La fuite avait été facile. Il s’était attendu à des recherches, ou du moins à des annonces, mais non, il n’y avait absolument rien eux. Il avait eu des doutes, ce qui avait provoqué son retard, il s’était attendu à des représailles ciblées après quelques jours, mais non, rien. Alors il était parti. Dame Alice devait le tenir informé. Et lui aussi par la même occasion.

- Il ne l’a pas laissé sortir, ça c’est toi, mais il a peut-être facilité sa disparition. Du coup, nos amis sont en sûreté, il sera trop tard pour chercher les coupables plus tard, dit-il en tentant de retenir Finn assez pour le maîtriser et pas trop pour ne pas lui faire mal. J’ai pas demandé à ce qu’elle soit reconnaissante. C’est pas sa reconnaissance que je veux. Fallait juste que je la sorte de là. Moi, je suis reconnaissant que tu ais fait presque tout le boulot, avec George et même Zoïle. Parce que Sepiida se méfiait de la petite sorcière, tout comme de la grande et aussi de leur mère.

Les explications de Finnegan au sujet de ce qui est arrivé à Barbaque le laisse perplexe. Pas qu’il croit que Finn n’ait jamais eu l’intention de tuer Barb’. Non, ça, il le sait. Mais elle devait pourtant pouvoir croire qu’elle en était capable. Parce qu’elle l’est. Mais c’est Muelle qui l’avait fait ? Ah oui, Muelle ? Le pauvre, mais pas tant que ça. Il retient toujours Finn, mais il se met en marche, parce que bon, on commence à les regarder. Mieux vaut se diriger ailleurs.

- Oui, je connais les bonnes manières de Muelle. Il en a déjà fait les frais. Muelle t’as dit qu’elle a vécu dans la cabane de maman sur Meca ? Barbaque est sans doute un salopard, mais Muelle avait été une Sorcière des marais, comme maman. Et il se méfiait beaucoup plus de Muelle que de Barbaque, à vrai dire. L’alliance qui pourrait me terrifier c’est celle de maman et de Muelle. Barb’ est un petit joueur comparé à Muelle. Est-ce qu’il sous estime Barbaque ou est-ce qu’il surestime Muelle ? Ou peut-être pas. T’as tort, je peux baratiner n’importe qui, même maman, ment-il. Parce que oui, c’était nettement plus inquiétant, puisque Muelle est avec eux, contrairement à Barbaque. Si Barbaque est venu à ton secours, j’espère que Muelle l’a achevé avant que maman ne mette la main dessus. Et il regarde Finn, tandis qu’ils atteignent les portes. Je ne laisserai pas maman, et encore moins Barbaque te mettre la main dessus.

Il n’a pas besoin d’en faire une promesse.

Ils atteignent le poste ou trois gardes se trouvent. Eh non, personne ne semble reconnaître le gamin provocateur d’émeute, mais peut-être que c’est juste parce que le type qui l’accompagne semble nettement plus menaçant. Évidemment, on les dépouille rapidement… a h non, en fait, ils n’ont aucune arme. Ils hésitent quelques secondes, mais ils décident de ne pas amputer le type de ses bras. Ouais, ce serait un peu barbare, mais quand même, la consigne est de ne laisser personne armée entrer. Mais bon, il faut avouer que sa carrure elle-même est une arme. Et il a l’air d’un petit futé, en plus d’être un arrogant p’tit con. Arrogant, ça il le dévoile tout de suite, dès la fouille en plus.

- Ooooh, j’adore ta brutalité, ronronne-t-il à un garde plutôt balèze, t’as le boulot de tes rêves, avoue-le.

Difficile de savoir si c’est pour faire taire Haize ou si c’est parce qu,ils ont eu une certaine confiance qu’ils sont entrés. Probablement pour la première raison.

avec les silences...:

Sérieusement, Finn lui fait des remontrances sur son comportement envers Muelle. Il jette un regard sur Finn qui laisse présager qu’il n’est pas d’accord avec le commentaire. Il n’a rien fait à Muelle avant qu’elle fasse la pire chose qu’elle pouvait lui faire. Muelle l’avait ramené à sa mère et ça avait anéanti à peu près ses ambitions pour les dix années suivantes. Sans doute que Muelle n’avait fait qu’obéir aux ordres de Madame Ingrid. Ou alors elle n’avait pas du tout compris. Possiblement les deux. Mais quand même, Haize conservait envers Muelle une rancoeur peut-être peu justifiée, mais vivace. Difficile de faire autrement.

- C’est elle qui est venue m’enquiquiner, dit-il, visiblement vexé. J’avais rien fait et rien demandé, dit-il. Enfin, rien d’autre que de ne pas vouloir revenir sur Meca. Tout aurait été nettement plus facile. Ok, Belair et les autres n’étaient pas étranger, mais il aurait été capable de marchander avec eux, voir de s’en tirer en douce, mais Muelle l’avait empêché de se pousser en douce, de s’échapper. À la manière sorcière. Je savais très bien à quoi m’en tenir avec une sorcière, merci, dit-il avec une pointe d’exaspération, mais il n’avait pas vraiment eu le choix, à l’époque, on ne lui avait pas demandé son avis. Madame Ingrid avait exigé.

Blaguer lors d’une fouille ne lui arrivait pas souvent. En fait, on le fouillait rarement. Peu de gens osaient et peu d’endroit exigeaient une fouille. Généralement, il n’avait pas besoin qu’on le fouille parce que soit il avait ses entrées, soit il n’avait pas ses entrées et entraient en douce. Finnegan le prévint qu’ils étaient moins prude ici à Naelis que dans le Péninsule. Ils sont moins prudes également à Thaar. N’importe qui est moins prude que dans la Péninsule.

- Alors ils ne s’en offusqueront pas, dit-il. Mais pourquoi est-ce que j’attirerai des ennuis ? J’ai rien fait, dit-il, avant de sentir aussitôt le regard des gardes se poser sur lui. Il n’apprécie pas non plus qu’on estime que son petit frère n’est pas naturel. Non, mais ils en savent quoi hein ? D’accord, on peut ne pas aller voir les mages, mais pourquoi se priver de visiter la ville ?

Se moquer d’eux ? Non, pourquoi ? Il jette un regard aux gardes et Finn sait tout de suite que ces gardes n’ont pas intérêt à ambitionner sur l’intérêt à porter à Finn, parce que s’il avait l’air d’un gentil gars jusqu’à maintenant, il change du tout au coup. Arrêtez ça tout de suite ?

- Arrêter quoi ? demande-t-il d’un ton qui n’a plus rien d’enjoué. Non, vous, vous allez arrêter ça, dit-il en fixant celui qui a la main sur Finnegan.

Il n’est pas armée. Enfin, aucune lame ou ce qui est généralement considéré comme une arme. Mais avec Haize Sepiida, tout peut devenir une arme et il sait généralement s’en servir. Finnegan créé une diversion, lorsqu’une femme passe avec son panier à linge. La pauvre, elle devra refaire sa lessive. Et se procurer un nouveau panier, parce que Haize le balance à la tête de deux des gardes, pour les éloigner de lui et il repousse violemment le garde qui retenait Finnegan. Heureusement, l’endroit n’est pas très large. Et la main de Sickert remplace la main sur garde sur l’épaule de Finnegan. Et ensuite, c’est une routine bien établie ou Sickert se débarrasse des gardes, sans trop de dégâts, évitant de bousculer la lavandière, à une main, parce que l’autre retient Finnegan et ils s’éclipsent, rebroussant chemin. Tant pis pour la visite de la ville-Haute. Faire demi-tour et se faufiler à travers

- C’est pas moi qui nous ait attiré des ennuis cette fois, comment-t-il, toutefois amusé.