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 Campement des chauffeurs de pâturons | Libre

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Cosimo Tête Pelée
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Cosimo Tête Pelée


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MessageSujet: Campement des chauffeurs de pâturons | Libre   Campement des chauffeurs de pâturons | Libre I_icon_minitimeJeu 7 Juin 2018 - 11:07



Quelques jours après Cosimo et sa dizaine d’affreux, le reste de la compagnie parvint sous les murs de Soltariel. Et quel charroi ! Des chariots par dizaines, chargés ras-la-gueule des effets des compaings, leurs femmes, gamins, les artisans et les putains dans leur sillage. Un petit village de tentes poussa en peu de temps, où régnait une agitation joyeuse. Alléchés par l’arrivée de cette clientèle, des petits commerçants vinrent bientôt monter leur étal dans le camp. Il fallait nourrir toute cette masse, grossie par les recrutements à Diantra et sur la route. L’imminence de la guerre attisait l’audace des pauvres et des téméraires. Les recrues devaient uniquement fournir une pique, arme à la portée des plus maigres bourses. Ce bivouac à Soltariel fut l’occasion de les former.

Les nouvelles recrues peinaient à garder la formation une fois en marche. Les files se croisaient piteusement, les hampes s’entrechoquaient à tout instant. Sur un champ de bataille, ils auraient été balayés comme un fétu de paille.

« Je vais te les dresser moi », grommela Anton.

Et il les dressa bien. Les épuisant en marches et contremarches autour de la ville, les abrutissant par le manque de sommeil. Les recrues flottaient dans cet état de fatigue permanente qui les rendait malléables pour les instructeurs. A dextre, à senestre, doublez les rangs, au pas de charge, ces ordres constituaient leur seul univers du soir au matin. La discipline était l’armure des compaings. Leurs manières brutales et peu délicates n’étaient que le contrepoids de l’ordre féroce qu’on leur imposait sur le champ de bataille. A Valdrant, seule la cohésion du carré remporta la victoire. Pas les prouesses individuelles et les beaux harnois. D’ailleurs, la moitié d’entre eux n’avait pas de cuirasse digne de ce nom. Les tambours rythmaient chacun des ordres, jusqu’à ce que leur simple mélodie suffise à déclencher les manœuvres. A dextre, à senestre, doublez les rangs, au pas charge.  Et le roulement des tambours.

Allongé dans l’herbe grasse, Cosimo savourait une pêche en se régalant du spectacle. Anton était formidable dans son rôle de chef d’orchestre, motivant ses troupes avec de belles taloches données du dos de la main. Comme un sculpteur, il taillerait, poncerait ce ramassis de journaliers et paysans merdeux pour obtenir les féroces piquiers qui faisaient la réputation de la compagnie. Le soleil, la soif et la sueur tendraient les muscles, les dépouilleraient du superflu.

Le menton dégoulinant de jus sucré, Cosimo beugla à la colonne éreintée qui passait devant lui :

«Hardi mes braves ! La pique, mes gaillards, la seule compagne qui vous sera fidèle dans cette vie !»

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