Sauveur, le gladiateur "Noble Lame"

Comme tout le monde, Sauveur a deux parents. Et il a la chance des les avoir connu.
Son père, Honoré, était un homme de taille moyenne et d’une bienveillance à toute épreuve. Il veillait avec habileté et sagesse sur les terres dans les plaines de Valmar dont il avait hérité et sur lesquelles étaient cultivées céréales et tabac. Avec un si grand cœur, il avait de la place pour plusieurs femmes et les femmes étaient séduites par cette noble âme. Comme il avait les moyens pour en entretenir quelques unes, il prit pour épouse celles qu’il aimait véritablement.
L’une d’elle était d’une beauté rare et d’une extrême gentillesse. Élevée par son arrière grand-mère, une elfe née en Anaëh, elle chérissait la vie et respectait la nature. Elle connaissait la laideur du monde mais avait choisi de n’en voir que les plus beaux aspects. Elle s’appelait Nadea. Ensemble, ils eurent un fils qui, selon la tradition familiale, eut un qualificatif en guise de prénom : Sauveur. Le jeune garçon grandit entre la sagesse de son père et la douceur de sa mère, entouré de ses deux belles-mères et de ses six demis-frères et sœurs dont il n’était ni le plus âgé ni le plus jeune. Ils ne vivaient pas dans le grand luxe mais mangeaient à leur faim, étaient propres et correctement habillés, recevaient un minimum d’éducation pour pouvoir un jour reprendre l’affaire familiale ou choisir un autre métier si le cœur leur en disait.
Après avoir tenté de rentrer en Anaëh, l'arrière-grand-mère de Nadea s'était installée à Naelis. Si elle ne comprenait pas le choix de vie polygame, elle ne voulait pas couper les ponts avec celle qu'elle avait élevé et lui envoyait donc une lettre de temps à autre afin de prendre quelques nouvelles. Nadea lui répondait avec plaisir et son fils écrivait souvent quelques mots à la fin de la lettre qu'elle lui retournait.

Il n’y avait pas eu de naissance depuis quelques années lorsque Nadea annonça qu’elle était enceinte de son deuxième enfant. Sauveur avait neuf ans et accueilli la nouvelle avec grand enthousiasme. Au fil des ennéades et des mois, on fit des pronostics sur le sexe de l’enfant. Certains dirent un garçon à cause de la façon dont elle portait le bébé, d’autres espéraient une fille car cela manquait un peu dans la fratrie qui n’en comptait que deux. Honoré, quant à lui, se moquait du résultat final. Il se réjouissait tout simplement de la naissance prochaine. Nadea de son côté chantait chaque jour la même chanson comme si son état la lui inspirait. C’était une berceuse elfique que lui chantait son arrière grand-mère.

Yamë isil, yamë
Mas lennatyë en ?
Yamë isil, yamë
Mana cestyë tas ?

Cesnyë min fanya
Yan vanwië lomë
Cesnyë min fanya
Yan car min caima

Yamë isil, yamë
Mana cendatyë ?
Yamë isil, yamë
Se tay raintyë ?

Cennyë mi olandë
Mi haimë luinë
Hina or cemen
Tay holtaro henr

Amya lo isil
Or fanyatya
Amya lo isil
A imnë yando

Qui eccoitatyë
Umtyë ho mistë
Navësa fanyatya
Tay navënyë cauma

Traduction:

Sauveur avait également un ami. Un garçon un peu plus jeune que lui et au comportement plutôt atypique. Il se moquait de ce que l’on pouvait penser de lui. Il semblait maladroit et simplet alors qu’il était pourtant bien loin de l’être. Son ami pouvait aisément mettre le doigt et appuyer sur son attitude non conventionnelle et en rire sans que cela ne le dérange en aucune façon. Il assumait ce qu’il voulait laisser paraître sans le moindre problème et savait même en rire.

Mais cette vie simple et heureuse ne pouvait pas durer, car comment serait-il devenu esclave sinon ?
Ce qu’il s’est passé ? Je vais vous le dire…

C’était une nuit. Sauveur s’était réveillé sans trop savoir pouvoir et, alors qu’il prêtait sans trop faire attention aux bruits qui l’entouraient, il perçut une certaine agitation. Sa première pensée fut pour sa mère qui devait accoucher bientôt et il se leva pour aller demander si tout se passait bien. Il sortit de sa chambre et rejoignit la pièce principale mais il n’y trouva personne. En revanche, une cruche était renversée, un linge abandonné au sol et une porte laissée entrouverte… Comme si tous les occupants de la pièce étaient partis précipitamment. Un accouchement représentait-il une telle urgence ?... Sauveur commença à avoir peur.
Soudain, un cri retentit dehors et il porta son oreille un peu plus loin. L’agitation venait de dehors… Et elle n’augurait rien de bon. Il y avait d'autres cris, les pas de gens qui couraient, des bruits de métal que l’on frappait… Lentement, il s’approcha de la porte d’entrée et la poussa. Il découvrit alors la scène qui se jouait devant lui. Du feu, des épées ensanglantées, des larmes… Des hommes envahissaient les maisons, embrasaient les toits, frappaient ceux qui leur résistaient jusqu’à les tuer s’ils s’avéraient trop coriaces. Les trois épouses de son père étaient regroupées près de l’écurie tandis que ce dernier avait les bras attaché à un rondin posé sur ses épaules.

Un cri. Sauveur reconnut la voix de sa mère. Il se retourna et la vit se défendre contre un homme qui voulait l’emmener de force.

-MAMAN !!! Appela-t-il.

Cette dernière dirigea aussitôt son regard sur lui.

-Va-t-en !

Suivant le regard de celle qu’il tentait d’enfermer de faire avancer vers une charrette, l’homme découvrit le jeune garçon. Aussitôt, il lâcha prise et se dirigea vers lui. Sauveur le regarda à son tour. Il l’avait déjà vu… Cela lui prit une seconde ou deux avant qu’il ne se rappelle où. Il l’avait vu discuter avec son père. Ils se disputaient… Il avait fini par apprendre de l’un de ses frères qu’il voulait racheter les terres de la famille mais qu’Honoré avait refusé.
Pourquoi faisait-il ça ?...

-COURS !!! Hurla Nadea.

Sauveur sentit alors un frisson électrique lui traversé tout le corps. Il ferma brusquement la porte et la bloqua du mieux qu’il put puis il courut vers les chambres de ses frères et sœurs. Il les appela un par un et leur intima de se lever, sans leur expliquer pourquoi. Mais ils n’en eurent pas besoin. A la simple expression de leur frère, ils savaient qu’il se passait quelque chose de grave. Ils tentèrent de s’enfuir mais furent vite rattrapé par leurs poursuivants. Certains n’eurent même pas le temps de sortir de la maison. L’un des aînés essaya de faire diversion pour permettre à deux jeunes de s’enfuir mais tous furent capturés. Quelques uns se cachèrent dans des recoins bien connus de la maison avant d’être délogé par l’incendie déclenché pour les faire sortir.

Une fois les sept enfants réunis, on sépara les sœurs que l’on envoya avec leurs mères tandis que les garçons subiraient le même sort que leur père. Alors qu’on les emmenait, Sauveur aperçut sa mère au sol. Elle ne bougeait plus et l’une de ses belles-mères pleurait à côté d’elle tandis que la seconde serrait les petites filles dans ses jupons. Il l’appela. Aucune réponse. Il l’appela plus fort, on lui ordonna de se taire mais rien ne l’arrêta. Il lutta contre celui qui l’embarquait de force, appelant sa mère de plus en plus fort mais il n’y eut rien à faire. Même une fois enfermé dans sa cage, il continuait. Alors, le plus âgé de la fratrie le prit dans ses bras. Il fut repoussé mais il le força à y rester et le jeune garçon commença rapidement à sa calmer, les larmes venant remplacer ses cris.

Ce que devinrent les filles et femmes de la famille ? Ils n’en surent jamais rien...
Quant à eux, on les vendit comme esclaves à une école de gladiateurs appelée l’Aile Blanche. Si les deux plus jeunes n’étaient pas encore en âge de faire ne serait-ce qu’une démonstration dans l’arène, les trois aînés et leur père le pouvaient ou pouvaient au moins commencer leur entraînement. Ainsi, Sauveur et son petit frère commencèrent par servir de commis en cuisine, de nettoyeurs de latrines et de porteurs d’eau tandis que les autres recevaient un entraînement au combat de distraction. Le plus dur n’était pas les tâches qu’on leur attribuait mais plutôt les conditions dans lesquelles ils se trouvaient et le fait qu’on leur rappelle chaque jour qu’ils n’étaient plus que des esclaves à la botte de leur maître.
Ce fut à cette époque que Sauveur prit un humour plus sarcastique et cinglant, seule manière qu’il avait trouvé pour conserver un semblant de liberté. Cela lui valut quelques corrections et de courts séjours au trou.

C’est durant leurs premiers mois d’esclavage que le Voile survint. Même si on soignait plutôt bien les gladiateurs (actuels comme à venir) du fait des investissements placés en eux, les Hadjaoui connurent la faim pour la première fois. Sauveur souffrit beaucoup de l’absence du soleil, chose qu’il sentait nocive pour la vie, et tournait sans arrêt son regard vers le ciel en espérant voir la lune bouger enfin. Il pria les Dieux d’intervenir et, lorsque sa prière fut enfin exaucée, les remerciant chaque jour pendant plusieurs mois tout en souhaitant que cela ne se reproduise pas de son vivant.

Les mois passèrent, puis les années. Un jour, Honoré annonça à ses fils qu’il allait demander à tenter sa chance en combat à mort. Il mettrait le peu qu’il possédait en pari sur lui et, s’il gagnait, il aurait assez pour racheter sa liberté et celle de l’un de ses fils. Celui qui fut choisi fut Sauveur. Âgé de dix-sept ans, il aurait bientôt l’âge de faire plus dans l’arène que de simples démonstrations d’entraînement. Même s’il était doué, ses aînés voulaient le préserver. Aimé, le plus âgé de la fratrie prit alors la décision de faire de même pour Digne, le benjamin. Une fois libre, ils feraient tout pour rassembler la somme qui libérerait les deux restants et ainsi leur éviter d’avoir à mettre leur tête en jeu pour en faire autant.
Si Aimé et Digne recouvrirent leur liberté, Sauveur demeura esclave car son père ne sortit pas vivant de l’arène. Avec seulement deux affranchis pour trois esclaves, les frères restants ne devaient compter que sur eux-mêmes car les autres ne parviendraient jamais assez vite à rassembler la somme dont ils avaient besoin pour les rejoindre. Serein, le cadet, tenta lui aussi sa chance quelques temps plus tard et perdit.

Aujourd’hui, il ne reste désormais plus que Courtois et Sauveur à l’Aile Blanche. Ils se démènent chaque jour afin de devenir les meilleurs et espérer retrouver leur liberté. De son côté, Aimé et Digne ont trouvé un travail dans une taverne où ils sont hommes à tout faire. Aimé pourrait faire bien d’autres métiers grâce à ses compétences martiales mais il doit veiller sur son petit frère… Ils cherchent également ce qui est arrivé à leurs mères et leurs sœurs, sans grand espoir après tant d’années. Ils ont déjà pu apprendre que celui qui les a attaqué avait en fait racheté la dette de la propriété pour en faire la sienne. Il avait donc le droit de les mettre en esclavage… Mais ils ont bien l’intention de tous en sortir et Sauveur espère qu’une fois libre il trouvera comment récupérer ce qui leur appartenait et qu’on leur a pris si violemment.

Résumé:

HRP:

Alors fonctionnellement, l'histoire marche, rien de particulier à redire de ce côté là, mais par contre, comme à chaque fois qu'on a eu une parenté elfique "proche" je suis forcé de demander une clarification ( même très courte ) du côté de l'arrière-grand-mère.

Parce que si on parle d'une véritable elfe d'Anaëh, ça risque d'être difficile pour elle de disparaître le temps d'élever une ou deux générations humaines et de rentrer ensuite tranquillement dans sa forêt natale. Surtout qu'il y a de grandes chances qu'elle soit encore vivante au moment de l'histoire actuelle de Sauveur, et que du coup, ayant pris le temps d'élever plusieurs générations de sa descendance, ce serait étrange qu'elle disparaisse du jour au lendemain et ne trouve pas un rôle dans l'histoire actuelle.

Enfin, tout ça pour demander : est-ce qu'on se retrouve avec une elfe qui aura fini par abandonner sa descendance humaine pour retourner la queue entre les jambes parmi les siens ; ou est-ce qu'on a une elfe d'Anaëh qui s'est installée en IV ?

Et voilà qui est fait !

Code:

[Métier] : Gladiateur

[Sexe] :  Masculin

[Classe d'arme] : Corps à corps

[Alignement] : Chaotique Bon

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.