Elia Courevent
Humain
Nombre de messages : 348 Date d'inscription : 18/08/2017
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 17 ans - Taille : 160 cm Taille : Niveau Magique : Eveillé / Néophyte.
| Sujet: Voilà ton dû ( Solo) Sam 24 Nov 2018 - 13:49 | |
| Mon quotidien était oppressant, voire difficile. Toute ma vie dans le firmament était calquée à la rigueur de mon maitre. J’avais très peu de temps pour moi, très peu de temps à apprendre toute seule sur la magie ou le temps d’écrire une page dans le journal. Il était très difficile à satisfaire et il me demandait toujours plus. Alors, je tentais de suivre sa cadence, de suivre son rythme sans broncher. Pourtant, à ses yeux, je n’étais qu’une bonne à rien…Plusieurs fois, j’avais eu droit à ses hurlements, à ses méprises. Quoi que je fasse, je tentais désespérément de le satisfaire. Rien n’y faisait. Etais-je vraiment nulle ? Vraiment mauvaise ? Ma mère s’était elle tromper ?
Mon rôle était simple, je devais réécrire sur une tablette d’argile toute ses recherches, les synthétiser. Quand la synthèse lui convenait, je me devais de réécrire sur un livre. Je devais préparer avant son lever son espace de travail, préparer chaque élément pour son travail quotidien. Quelque fois, je fis mon rôle de laquait en lui apportant à boire et à manger. Si, le travail n’était pas satisfaisant, il me fit tout refaire. Quand son travail était terminé, je devais travailler seule à tout synthétiser et le montrer le lendemain. Parfois, il jetait quelque tablette contre le mur en me maugréant, me traitant de bonne à rien. Chaque jour, il me poussa à bout de nerf. Lorsque son envie lui prenait, je devais nettoyer la bibliothèque de fond en comble ou quelques endroits du firmament. Il me réveillait en pleine nuit pour que je retranscris ses recherches. Finalement, j’étais devenue une esclave plutôt qu’une réelle apprentie. Était cela l’apprentissage ? Être traiter comme une vulgaire esclave et rester silencieuse !
Tous les jours, le quotidien était rythmés par les insultes, par un travail intensif et aucune considération. Un moment, je commençais vraiment à me poser la question de si j’étais vraiment mauvaise. Au moment, je commençais vraiment à penser que je ne méritais plus d'apprendre la magie. Car, au fond de moi, je me disais qu’il avait peut-être raison.
C'était un jour comme un autre, J’avais préparé dans un petit atelier, toutes les précédentes recherches du maitre avant son arrivé. Lorsqu’il était arrivé, j’étais sur ma chaise en face de lui. Lui, il se contenta de me toiser du regard avec ses yeux perçant. Il ne souriait pas, il me fixa droit dans les yeux
« Mh…. » songea-t-il « reprends ce que tu as fais hier. » « Oui… » murmurai-je
Il prit la chaise qui était censé être à côté de moi, il la mit de l’autre côté pour être face à moi. C’était la première fois qu’il faisait ça. Était-ce un moyen de prouver qu’il avait confiance en moi? Je ne sais pas. Je repris sa rechercher d’hier et je la mis au propre sur une autre tablette de cire. Lui, il écrivit de nouvelle recherche en lisant son livre parfaitement retranscrit par mes soins. Il me fixa un moment.
Je le regardai brièvement, je baissai le regard fixant mon travail. Son regard était oppressant, je me mordis la lèvre inférieure, en espérant ne plus sentir son regard. Mais, il ne se découragea pas. Je continuai à travailler. Ma main se mit à trembler à chaque gravure que je faisais. Puis, dans un moment d’inattention, je fis tomber une tablette faite la veille. Le bruit de fracas raisonna dans le petit Atelier, tout de suite, je me sentis en train de me décomposer. Je vis le regard rouge de mon maitre qui était en train de me fixer. Qu’allait-il faire ? M’envoyer sa magie en pleine face? Me prendre par les cheveux et me jeter au sol. Rien, son silence était net, implacable. Il me fixa droit dans les yeux.
Puis, ma vision se brouilla, embrumée et floue. Des larmes montèrent sur mes joues jusqu’à ce que je finisse fondre en sanglot. Il allait me frapper une nouvelle fois, me maltraiter, m’insulter comme si j’étais une apprentie inutile à ses yeux. Je voulu tenter de me cacher
« Je suis désolée…Je suis désolée, Maitre.»
Il ne disait rien. Il posa le stylet de gravure. Il me fixa, joignant ses mains avec les coudes sur la table. Il était en train de me toiser, de me fixer. Je soupçonne même qu’il allait me préparer un sale coup. Chercha-t-il des mots blessants dès le matin ? Je sentis mon cœur battre à vivre allure. Le stress monta au maximum. Je me recroquevillai de peur face à lui. « Tu es une bonne apprentie, Elia »
J’étais prête à encaisser une nouvelle insulte, mais je ne m’attendais pas un compliment. Je ne comprenais pas. Je ne saisissais pas ce compliment. Depuis tant de jour, il me traitait plus qu’une moins que rien. Aujourd’hui, il était en train de me faire le plus beau compliment que je n’aurais jamais cru entendre : tu es une bonne apprentie, Elia.Il profita pour reprendre sa parole
« Tu mérites un peu de repos. » il sortit une bourse « tiens, c’est une récompense pour tes efforts et profites-en pour te faire plaisir. Illivia veut te prendre pour une Enneade à Naelis ou à Thaar. Profite en pour souffler et penser à toi » « Pourtant… » « C’est ton dû. » m’interrompit-il avec netteté. « Merci. » baissais-je la tête.
Je fuyais son regard, baissant lamentablement la tête. Il continuait toujours à me regarder. Mais, son regard n’était pas méprisant ou colérique. Je percevais peut-être une douceur. C’était déstabilisant. Il se leva, allant dans une étagère pour sortir deux livres vierges. Puis, il prit deux autres livres ou on apercevait son nom et prénom. Il le déposa sur la table.
« Après, je te demande de retranscrire ses deux ouvrages. Le premier est sur la magie élémentaire que j'ai synthétisé.. Tu as là des siècles de recherche. Tu gagneras beaucoup de temps sur ton apprentissage par rapport à un apprenti lambda. Le second est axé sur la psychologie et la philosophie. Je veux que tu écrives ça. Une fois que tu auras réécris les deux ouvrages,lls seront à toi et à toi seule. J’ai payé cher. Prends-en soins et utilises-les. »
Je le regardai droit dans les yeux. Était-ce là sa façon de montrer sa reconnaissance à mon égard ? Etait-ce une façon de me faire comprendre que je n’étais pas un vulgaire outil ? Mon expression changea, je le regardai dubitativement et pleine de reconnaissance. Il avait dû saisir mon expression. Il hocha légèrement la tête avant de reprendre
« Quand tu reviens. Je commence ton apprentissage. Là, je veux que tu te reposes. Illivia t’a préparé un bon déjeuner. Prends ces quatre livres et file. Je ne veux plus voir tes yeux de pleureuse. »
Il me tendit les quatre livres que je prenais à bout de bras. Je lui adressai un maigre sourire et je marmonnai
« Merci. » De là, je me dirigeai à la sorti. Avant d’ouvrir la porte, Almad m’interppella. « N’oublie pas qui tu es Elia Courevent. N’oublie pas le sang qui coule en toi et de qui tu viens. » Je lui adressai un regard incompris. Il ne me regardait pas. Il se mit à hausser le ton « Allez ouste, je ne veux plus te voir. » « Bien » |
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