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| Festivités eraçones [mariage de Neyrelles et Renaud] [Libre] | |
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Renaud d'Erac
Humain
Nombre de messages : 712 Âge : 47 Date d'inscription : 31/12/2016
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| Sujet: Festivités eraçones [mariage de Neyrelles et Renaud] [Libre] Jeu 29 Nov 2018 - 16:49 | |
| Erac, 9ème jour de la 6ème ennéade de Favrius De l'an 11 du 11ème cycle
Le jour fatidique était arrivé, celui où Renaud allait se marier. Une fois qu'on l'avait habillé pour la cérémonie, il avait demandé à ses gens de sortir. Maintenant seul, il se tenait debout au milieu de la pièce, en train de repenser à ces deux dernières ennéades. L'arrivée de Neyrelles l'avait surpris, mais ce n'était rien comparé à ce qu'elle lui avait dit, et demandé dès le lendemain de son arrivée. Sa future avait mené la conversation de bout en bout, laissant à Renaud l'impression d'avoir été dominé, et mis au pied du mur. Il n'aimait pas beaucoup cette sensation, mais elle ne lui avait pas laissé beaucoup de marge de manœuvre. Deux petites ennéades plus tard, le voilà donc prêt pour aller prononcer ses vœux de mariage avec la damoiselle. Dans sa décision, il avait bien gardé en tête certains mots prononcés par la sœur d'Aymeric. En premier que ce dernier était un homme qui tenait sa parole, la seconde que pour prouver cela, Alcyne de Hautval, et Bathilde d'Ancenis devraient être invitées. C'était flou, mais Renaud, dans toute sa fébrilité, en était arrivé à penser que peut être le transfert des deux vasselages ferait partie de la "dot", officieusement bien entendu. Si c'était le cas, alors Robert d'Orfe aurait eu raison quand il avait dit que le Régent gardait les deux baronnes en otage pour forcer le Duc à s'unir à sa sœur. Mais Renaud n'en avait cure, si cela permettait de récupérer ses terres de juré.
Dès le lendemain, Neyrelles et Renaud avaient donc annoncé leur mariage prochain, à la surprise de nombre des personnes présentes ce jour la, du moins pour les eraçons. Les jours suivants s'étaient révélés extrêmement courts tellement il y avait eu de choses à faire. Pour commencer, des parchemins avaient été rédigés, et envoyés le plus rapidement possible, afin de permettre à ceux qui viendraient d'avoir le temps d'arriver à Erac. Heureusement, les festivités étant déjà prévues, mais pour une autre occasion, avaient permis de ne pas être pris de court sur certains préparatifs. Il n'avait fallu que demander de revoir les quantités à la hausse. Le Duc avait confié sa promise à sa mère et ses sœurs, mais il avait gardé un œil sur elle. Neyrelles était une énigme pour le Duc qui ne savait pas du tout quoi penser. Il avait même, très discrètement bien entendu, mandé à des espions de se renseigner. Que ce soit au sein des dames de compagnie, à Serramire, ou à Diantra, l'on s'activait pour regrouper des informations sur la future Duchesse d'Erac. Dans tous les cas, l'on ne put lui reprocher sa contribution aux préparatifs. Elle y mit tout son cœur, s'entendant relativement bien avec Roxanne et Alcippe. Bien entendu, Renaud avait pris soin de dégager du temps pour le passer en sa compagnie. Elle s'était alors montrée courtoise, et amicale, bienveillante, tout en gardant une distance difficilement compréhensible pour le Duc. Le temps passant, et elle avait commencé petit à petit à se détendre, mais l'on était encore loin d'un véritable couple. Il fallait dire que ce mariage était arrangé, naturellement, et qu'il n'y avait pas d'amour, du moins du côté de Renaud, il ne savait pas pour Neyrelles. Toutefois, cela ne l'empêchait pas de la respecter, et d'essayer de l'apprivoiser. Etonnemment, il se prit à apprécier les rares fois ou elle semblait naturel, faisant quelques traits d'humour, provocante et narquoise à la fois.
Trois jours avant le mariage, le Régent arriva avec sa suite, et dans celle-ci, les deux baronnes. Des discussions qu'il y eut indubitablement entre Aymeric et Renaud, il n'en sortit pas grand chose. Le frère de Neyrelles était affable, et des plus amicaux, semblant joyeux de l'union à laquelle Renaud avait enfin consenti, mais comme à son habitude, il resta...secret, parlant beaucoup, mais en ne donnant que peu d'informations. Le fait notable était que Neyrelles passait alors plus de temps avec son frère, ce qui aurait pu être logique, mais elle délaissa Renaud, refusant poliment certaines invitations. Cela renforça l'idée qu'elle était une pièce maîtresse dans l'échiquier d'Aymeric, et renferma aussi Renaud qui devint plus méfiant à son encontre.
Aujourd'hui, c'était le jour fatidique, le mariage allait débuter dans très peu de temps. Renaud se dirigea vers la fenêtre, et il distingua la liesse qui avait lieu dans les rues. Erac avait subi les sanctions, mais il était hors de questions que son Duc ne fête pas son mariage dans le faste. L'image du Duché était en jeu, et nombreux étaient ceux qui avaient répondus présent. Les tavernes avaient fait le plein pour l'occasion, et le trésor avait servi également pour le peuple. Des distributions de nourritures, des troubadours et autres montreurs d'ours étaient présents dans les rues, entre autres. L'on ne s'ennuierait pas à Erac, et le peuple, fidèle à lui-même, avait oublié sa misère pour fêter son Duc, et ses largesses.
Fidèle à la tradition très martiale d'Erac, Renaud portait son armure d'apparat sur laquelle une cape bleue avait été attaché à son épaule gauche, portant l'emblème d'Erac, à savoir l'aigle bicéphale, le serpent, et les deux tours. L'heure étant arrivée, il sortit de la pièce, immédiatement entouré de quatre chevaliers de l'Ordre du Merle, formant la garde rapprochée du Duc. Renaud se dirigea vers la sortie du Château, ou l'attendait le carrosse qui l'amènerait à l'église de Néera. Cette dernière, bien que plus petite que le temple d'Othar, était de belle facture, et bien entretenu. Le chemin du Château à l'église était assez rapide, mais cela avait permis à la foule de voir son Duc, et de crier sa joie à en perdre la voix avant même les festivités qui suivraient. Le carrosse était entouré d'autres chevaliers de l'Ordre, monté sur leurs fiers destriers eraçons, tous vêtus de leurs armures d'apparat, flamboyant malgré le ciel gris automnal, fendant la foule pour laisser le passage. Le Duc, bien que faisant bel figure, avait la boule au ventre, le stress montant même si ce n'était pas un mariage d'amour.
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| | | Francesco di Castigliani
Humain
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| Sujet: Re: Festivités eraçones [mariage de Neyrelles et Renaud] [Libre] Sam 1 Déc 2018 - 13:35 | |
| Dire qu'il se rendit de gaieté de cœur en la cité d'Erac pour une telle circonstance, n'aurait point été exact. Ce n'est pas pour autant non plus qu'il ronchonna durant tout le trajet aux côtés du seigneur Brochant et de sa cour. C'était là, selon ce dernier, une bonne occasion d'apaiser les rancœurs afin de se tourner vers l'avenir. Car un jour peut-être, le Royaume requerrait l'aide de ce jeune vassal ayant déjà fait montre de loyauté et d'abnégation pour son suzerain. Si Francesco avait été bien indifférent quant à ces propos, il comprenait également que le Brochant avait finalement eu gain de cause en parvenant à s'attacher le duché par alliance. Ceci n'avait été rendu possible que grâce à la condamnation des Soltari-Beronti et Celini, sinon quoi, c’eut été à la jeune Antonia que l'Eracon se serait uni ce jour d'huis pour sans-doute parfaire ses juteux projets d'alliance.
Ils étaient arrivés trois jours avant la célébration de l'union. L'Amiral, accompagné de quelques-uns de ses officiers et de ses deux premiers fils, avaient alors passé le plus clair de leur temps à visiter la contrée, trouvant icelui fort bien différent de leur sud natal. Par ailleurs, les marins royaux s'en étaient allés visiter les côtes eraçones, déjà bien connues pour la plupart d'entre eux, lui y compris. Il ne suffisait que de voir l'Eris déchaîné pour se remémorer les peurs et l'effroi que l'on avait eu à voguer en ses eaux.
Au jour de l'union, Francesco et les siens revêtirent leurs armures d'apparat, ainsi que leurs écharpes de gueules. Adonc, l'on aurait vite fait de remarquer ces quasi seuls suderons dans le temple de Néera. Car l'on avait eu beau chercher, ni lui ni ses fils n'avaient encore vu de représentants soltaar. A moins que ces derniers ne viennent bien en retard pour l'union, ce que l'Amiral douta fort bien. Il se demanda, dès lors, si l'Eracon eut pu pousser sa sympathie envers son ancienne fiancée pour l'y inviter à ses propres noces. A bien y réfléchir, cela aurait été bien caustique et n'aurait assurément pas manqué de fâcher un peu plus les détracteurs nordiens invités eux aussi pour l'occasion.
Lorsque les futurs époux pénétrèrent dans le temple, Francesco éprouva quelques frissons en entendant les litanies chantées au dessus de leurs têtes. Le moment fut fort apaisant, voire presque envoûtant. A s'y méprendre, l'union de deux êtres, quelle soit politique où faite par amour avait au moins le mérite de toujours être plaisant à la vue et à l'ouïe. Pour sûr, cela lui faisait ressurgir quelques anciens doux souvenirs.
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| | | Sangarah d'Orneyad
Humain
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| Sujet: Re: Festivités eraçones [mariage de Neyrelles et Renaud] [Libre] Dim 2 Déc 2018 - 12:29 | |
| La nature était belle. Il suffisait de prendre le temps de l'observer, et immanquablement, ses formes et ses couleurs se faisait chef d'oeuvre. En ce mois de Favrius, les feuilles rousses et jaunes des arbres de l'ancenois tombaient au gré des bourrasques de vent. Les champs d'oliviers étaient maintenant derrière le petit groupe de cavaliers, qui ne tarderait pas à franchir l'Hydromel. Sangarah en avait pris la tête, tout naturellement, tandis que quatre de ses chevaliers guidaient leur monture dans ses pas, en file espacée de plusieurs mètres. Calé au milieu du groupe, son écuyer Briac dirigeait son propre cheval, ainsi qu'un second chargé exclusivement de sacs. Le chemin entrelaçait les collines vertes de l'Est de l'ancenois, les menant aux portes de Rivedroite, qu'ils contournèrent. En cette fin de journée, les travailleurs quittaient les champs, pour regagner leur chaumière. La tombée de la nuit n'était plus propice au labeur, tant le froid humide traversait les tissus jusqu'aux os. Le visage emmitouflé dans une écharpe de laine, Sangarah poursuivit sa marche vers le pont qui les ferait quitter le pays pour Hautval.
Erac en fête, en liesse, les foules avaient envahis les rues convergeant entre le château et le temple de Néera. La veille, l'équipée de Néris était arrivée à destination, après une chevauchée de six jours, grise et humide. Quand le Duc pénétrerait le temple, Sangarah se serait tout juste trouvé une place parmi les invités, doit et discret, en compagnie de deux de ses hommes. Sa cape et son tabard blancs et noirs, sur lesquels l'emblème de l'olivier nérissois était cousu au file doré furent revêtus pour l'occasion. Pour autant, l'héritier de Néris n'avait aucune idée de la présence ou non des autres seigneurs de l'ancenois. Chacun semblait se terrer depuis la claque des Nordiens; depuis que Raymond d'Ancenis avait été défait du Conseil de régence; depuis que Néris avait ouvertement pris partie pour la suzeraineté d'Erac, contre Raymond et ses suiveurs, des ennéades avant l'assaut. Sangarah savait que la noblesse ancenoise lui en avait voulu, à lui et son père. Depuis lors, les contactes demeuraient gelés. En ce jour, si cette pensée le laissait de marbre, en revanche, la présence très probable de la Baronne Bathilde occupait nettement l'esprit du chevalier. |
| | | Louis de Saint-Aimé
Humain
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| Sujet: Re: Festivités eraçones [mariage de Neyrelles et Renaud] [Libre] Mer 5 Déc 2018 - 16:00 | |
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En aucunes occasions on affubla le cervidé de Saint-Aimé de mauvais animal. Doux et bon, prompt au pardon et à la miséricorde, Louis le Bon, disait-on même en quelques endroits! Pourtant, c’est bien à la prime réception de l’épître Éraçonne que Louis s’étonna à cogiter sur la manière de faire payer son voisin de l’ouest. À maintes reprises il s’était retrouvé à masser sa gorge de deux doigts, à tenter en vain d’y faire passer cette âcre bouchée de trahison qui y était restée coincée. Il lui fallait trouver un moyen, une avenue, afin de témoigner au jeune Renaud le transport de son mécontentement. Quelque chose qui ne soit ni trop offusquant, ni trop doux. Et peu de temps s’en fallut pour qu’à l’horizon, une idée se voit poindre. C’est de son absence qu’il brillerait, tout en désignant un héraut qui irait, en son nom, festoyer la fin des animosités médiannaises. Et qui de mieux adapté à cette mission que son coloré cousin accompagné de son fouteur de merde officiel, Thibaud de Kelbourg ? Ah, oui! Avec ces deux égrillards, la fête aurait été au beau fixe!
Mais non, il fallut que Renaud s’esquive de cette poilante combine en changeant la teneur de sa bombance! Peste soit-il, lui et sa bonne fortune. Adoncque, plus guère choix pour le cerf que de s’en tenir à sa promesse et faire bel acte de présence, accompagné de sa délicieuse femme. Il n’allait tout de même pas lancer deux loups dans la bergerie alors que la sœur du Régent du Royaume y flânerait gaiement. Au moins, à devoir battre la distance qui séparait le pays Éraçon de celui de Sainte-Berthilde, il aurait tout le temps de penser aux mots qu’il tiendrait au Seigneur d’Érac. Car bien évidemment, cela relevait de l’évidence : tôt, il aurait à deviser avec le jeune Renaud et mettre les choses au clair. Autrement, suite aux festivités, le marquis serait bien en mesure de retrouver ses pénates et de ramener avec lui quelques animosités engraissées d’amertume, promptes à la mésentente entre leurs deux pays respectifs.
Portés par une brise automnale tiédie par la fraîche et sous les bonnes grâces d’un soleil pâlot, le convoi chemina de bon train jusqu’au pays de l’Éraçon et arriva à bon port deux journées avant que les réjouissances n’en atteignent le climax. En bon voisinage et ex-partenaire de guerre, Louis ne trouva guère à se plaindre de l’accueil qu’on lui accorda. On lui réserva à lui comme à toute sa suite l’hospitalité réservée à son rang et même, un guide leur fût offert afin de leur faire le tour des installations. C’eut été laborieux d’affirmer qu’en retour Louis témoigna de la même gaillardise que l’homme qui leur servit d’accompagnateur. Après tout, il en avait gros! Et sa femme ne manqua guère à corriger son ogre de mari en le gratifiant de quelques coups de coudes « affectueux ».
Enfin, au jour des noces, Louis s’endimancha adéquatement et se présenta –avec à son bras, évidemment, la toute délicieuse de Broissieux- là où on les attendit. La cérémonie, bien qu’elle n’en détint désormais plus guère de secrets pour nos deux tourtereaux, fût pour iceux un moment tout de même prisé. Ce mariage, même s’il tint en amertume l’homme qui patienta sur l’autel, lui rappela le sien et à cette simple pensée, son cœur s’en sentit allégé de ses quelques tourments. Et puis, même s’il manqua amour à cette union, la liesse fut tout de même au rendez-vous, capable d’offrir un sourire même au plus acrimonieux. Devant le regard bienveillant de la Blanche Dame, le cervidé dût volontiers omettre son opiniâtre ressentiment envers le Seigneur local. Plutôt que de maugréer quelques mauvaises pensées dans la prison de ses dents, Louis se calla à peu près dans le siège vraisemblablement trop petit pour sa grande charpente, puis cueillit le bout des doigts d’Alanya qu’il rapatria contre son propre genou afin de les gratifier de quelques caresses machinales.
Il ne manqua plus que la promise, pour qu’enfin le tout ne démarre.
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| | | Renaud d'Erac
Humain
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| Sujet: Re: Festivités eraçones [mariage de Neyrelles et Renaud] [Libre] Mar 11 Déc 2018 - 13:34 | |
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Debout, à côté de la Prêtresse et du Prêtre qui allaient officier le mariage, Ernest se tenait derrière son Duc, en tant que garçon d'honneur. Ils attendaient la mariée qui ne devait pas tarder maintenant que l'église était pleine, et le futur époux, présent. Renaud regardait la salle, et les personnes présentent, il était content de voir tout le monde qui s'était déplacé. Il forçait un sourire, alors qu'intérieurement, il repensait à son premier mariage, se demandant si la Damedieu n'allait pas lui refaire un salle tour, la boule toujours au ventre malgré son "détachement". Neyrelles fit son entrée, vêtue d'une robe blanche brodée d'argent et d'or, comme la tradition le voulait. Un manteau portant les armoiries des Brochant sur les épaules, elle s'avançait, droite, et dégageant un charisme à la hauteur des attentes. Un sourire radieux sur les lèvres, apparemment non feint, pouvait montrer sa joie de se marier, et de ne pas devenir vieille fille. De plus, elle devenait Duchesse, et faisait le jeu de son frère en liant sa famille à l'une des plus ancienne de péninsule, ce qui n'était pas anodin. Elle était un mystère qu'il n'arrivait pas à percer, et cela le dérangeait. Mais le mariage lui offrant une alliance avec le Duc de Serramire, et il espérait en même temps récupérer ses terres de jurés, il s'y ferait donc. Et puis s'il ne s'y faisait pas, ce n'était pas grave, tant qu'elle lui donnait des héritiers. Il y avait toutefois quelque chose en elle qu'il avait perçu plusieurs fois qui l'intriguait, et l'appelait à la découvrir. Le temps ferait son office, et il serait temps d'aviser la façon dont leur relation se passerait. Renaud avait arrêté de regarder les convives pour se concentrer sur Neyrelles, se disant qu'il avait tout de même de la chance de ne pas se marier à une femme laide comme un pou. Elle avait parcouru l'espace la séparant de son promis avec fierté, et maintenant qu'ils étaient côte à côte, la cérémonie pouvait débuter. Le calme revenu, la Prêtresse débuta. "En ce moment où Renaud, du sang d'Erac et Neyrelles, du sang des Brochants, se présentent devant Vous, ô Bienveillante Déesse, nous prenons l'engagement de faire respecter le Choix en Votre nom et selon Votre volonté car c'est dans la joie et sans contrainte que nous sommes rassemblés ici aujourd'hui pour unir deux vies."Ce fut alors au Prêtre de continuer. "Soyez, ô DameDieu, témoins de ce Choix qu'ils font ici, librement, et qu'ils auront à garder tout au long de leur vie. Donnez-leur d'être sincère comme Vous êtes sincère. Donnez-leur d'être bienveillant comme Vous êtes bienveillante. Donnez-leur d'être clairvoyant comme Vous êtes clairvoyante et que par la grâce de vos bénédictions, ils puissent faire le Juste Choix."Maintenant placé face à face, la Prêtresse les ayant mis ainsi, et relevant le menton de Neyrelles, baissant la tête de Renaud afin que les deux se regardent dans les yeux, Renaud se lança "Moi, Renaud, choisis librement prendre comme épouse Neyrelles. Et devant tous les dieux, je fais le serment de la protéger, de l’honorer, de lui rester fidèle, de faire de son malheur, mon malheur, et ses intérêts, mes intérêts. Deux Souffles, une seule vie."Des mots bien pompeux pour un mariage arrangé, et dont les paroles pouvaient sonner creuses pour Renaud, qui se promit intérieurement d'au moins lui montrer du respect. Il lui prit la main, et la soeur d'Aymeric prit à son tour la parole, avec la prêtresse à ses côtés. "Moi, Neyrelles, choisis librement de prendre comme époux Renaud. Et devant tous les dieux, je fais le serment de le soutenir, de l’honorer, de lui rester fidèle, de faire de son malheur, mon malheur, et ses intérêts, mes intérêts. Deux Souffles, une seule vie."Aucune connivence entre les deux futurs époux, mais un regard grave, qu'ils se renvoyaient, conscients tout de même de la gravité du moment. C'est qu'ils se promettaient tout de même l'un à l'autre devant une Déesse qui n'était pas une illusion. Neyrelles prit la seconde main de Renaud tandis que la Prêtresse reculait pour reprendre la parole. "Réunis devant les hommes et les dieux, cet homme et cette femme ont fait vœu de toujours être là l'un pour l'autre. Sur ce serment, ils bâtiront leur futur. Vous, qui êtes ici aujourd'hui, soyez témoins de leur Choix."Neyrelles prit le calice en or que lui tendait le Prêtre, rempli de lait de d'alcool, et Renaud venait la défaire de son manteau, le laissant tomber au sol. Puis, retirant le sien, il le mit sur les épaules de Neyrelles comme signe de son appartenance à sa nouvelle famille. Enfin, il enferma les mains de la sœur d'Aymeric dans les siennes, tenant le calice à l'unisson pendant que le Prêtre reprenait "ô Bienveillante Mère des hommes, devant Vous nous nous agenouillons. Bénissez cette union. Bénissez de votre grâce vos enfants Renaud et Neyrelles qui aujourd'hui se consacrent dans le mariage. Que votre bénédiction descende sur eux et leur permettent de rester sur la bonne voie, main dans la main. Qu'ils trouvent le bonheur en se donnant l'un à l'autre, qu'une descendance vienne embellir leur foyer. Dans la joie, qu'ils sachent vous rendre grâce; dans les épreuves, qu'ils se tournent vers vous ; que votre présence les aide dans leurs tâches quotidiennes. Dans la tristesse, enfin, qu'ils vous trouvent à leurs côtés afin que vous allégiez leur fardeau et que marqués de vos signes, ils sachent se garder l'un l'autre des tromperies et de la vilenie."Neyrelles, puis Renaud, burent chacun leur tour quelques gorgées du breuvage afin de sceller leur union. Les deux prêtres parlèrent alors d'une même voix. "Embrassez-vous, et par ce baiser vous devenez mari et femme. Le serment prêté devant les dieux est sacré. Nul Homme ne peut le disjoindre et maudit soit celui qui se met entre eux.""Embrassez-vous, et par ce baiser vous devenez mari et femme. Le serment prêté devant les dieux est sacré. Nul Homme ne peut le disjoindre et maudit soit celui qui se met entre eux."Les deux désormais époux s'embrassèrent sous les hourras du public, avant de sortir pour emmener toute la belle troupe au château, où le banquet allait se dérouler. Neyrelles et Renaud étaient maintenant dans le même carrosse, ouvert, afin que la populace profite du "bonheur" de leur suzerain. ------- Arrivés au château, les présents furent donnés. Le Régent prit alors la parole devant tout le monde, annonçant, avec les deux baronnes à ses côtés, que les vasselages de Hautval et Ancenis étaient transférés à Erac, afin que le Duché retrouve son intégrité. Une suite de convives arrivèrent les uns après les autres, tous accueillis par le couple. - Hrp:
Libre à chacun de continuer de rp la cérémonie, ou les festivités d'après. Dans le cas ou vous voudriez un entretien avec Renaud, privé ou pas, vous pouvez ouvrir un topic à part, ou également continuer dans celui-ci.
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| | | Gaël de Laval
Ancien
Nombre de messages : 370 Âge : 25 Date d'inscription : 27/07/2018
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| Sujet: Re: Festivités eraçones [mariage de Neyrelles et Renaud] [Libre] Mer 12 Déc 2018 - 9:38 | |
| _ Un mariage avec qui ? _ Neyrelles de Brochant mon Seigneur…
La lettre était arrivée quelques heures plus tôt en provenance d’Erac. Tu étais en pleine revue de la garde de Beaurivages quand la lettre -d’abord envoyée à Missède- arriva à la citadelle. C’est Sir d’Heucville qui vînt te quérir pour t’escorter jusqu’à tes appartements où un valet d’un certain âge attendait. Edgard t’avais expliqué en quelques mots que la missive provenait de Renaud et tu t’attendais à une invitation à un mariage… Mais pas celui-ci… Le valet fit la lecture et appuya sur la Maison de l’heureuse élue. Alors évidemment tu l’avais coupé. Comment en aurait-il pu être autrement ?
_ De Brochant ? Vraiment… _ C’est bien ce que j’ai lu messire…
Tu poses ta coupe dans un soupir et fait un signe de main indiquant au valet qu’il pouvait -devait- quitter la pièce. Celui-ci s’exécuta au pas de charge et Edgard prit la lettre pour la lire à son tour. Mais le chevalier se garda bien de prononcer les mots à haute voix. Quant à toi, tu te frottas les yeux du bout des doigts.
_ Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer. _ Qu’est ce que tu veux dire ? _ C’est incroyable comme les girouettes pullulent dans ce royaume, un jour il veut épouser une duchesse de dix ans sa cadette, après son refus et entrée au couvent, il se rabat sur une possible prétendante à ce même titre et sœur d’une Duchesse Soltarii… Il apprend ensuite qu’elle n’héritera plus jamais d’aucune terre par son nom et ni une, ni deux le voilà dans les bras d’une barbare de nordienne. Par les Cinq, cet homme n’a t-il aucune limite ? _ Je crois que les cartes ne sont plus les mêmes Gaël… _ Et moi je crois surtout que nous avons perdu un soutien qui semblait prometteur. _ Et donc que vas-tu faire maintenant ? _ Il est évident que le duc d’Erac vient de s’engager dans le bellicisme nordien. Le chat ronronnera aux pieds du lion désormais, Erac vient de passer sous étendard Serramirois. _ Tu y vas un peu fort… _ Je ne demande qu’à voir le contraire Edgard. _ Ma question reste inchangée… et maintenant ? _ Eh bien premièrement nous irons assister à ces noces. Deuxièmement, je te laisserai te débrouiller pour faire durer les négociations sur les chevaux eraçons et ne pas donner suite. Il est hors de question que je finance les armées nordiennes et leurs alliés. Ces attardés seraient capables de nous menacer de guerre à la moindre goutte d’urine de travers en hurlant « félons, félons ! » avec leur accent vomitif tout droit venu des Wandres. Et troisièmement… je crois que tu étais tombé sous le charme de la nouvelle marquise de Sainte-Berthilde quand tu es allé traiter en Alonna… _ Allons Gaël tu sais bien que… _ Tchip tchip, pas de ça avec moi Edgard, je connais ton goût prononcé pour les demoiselles inatteignables. Souviens toi de Bérangère. Ou devrais-je dire la Dame de Tall ? Ou peut être devrais-je parler de la baronne de… _ Oooh d’accord, d’accord tu as gagné arrête !
Tu souris. Tu connaissais Edgard sur le bout des doigts et il était fort probable qu’il puisse en dire autant de toi. Si il y a bien quelqu’un avec qui tu as pu faire les quatre cent coups, c’est bien lui. L’homme savait parler et n’était point laid, tout au contraire. Il savait amadouer la gente féminine et leur voler un baiser au meilleur moment. Toutes ou presque ont succombé à ses charmes, les seules qui restèrent récalcitrants sont les nobles de haut rang. En effet Edgard bien que noble, ne possédait aucun domaine autre qu’une parcelle de terre qu’il fait fructifier avec ses parents. Oh certes cette terre était riche et vaste mais elle n’accordât aucun titre de noblesse. La Maison d’Heucville à défaut d’être Seigneur de quelque chose, fait partie des plus anciennes familles de chevaliers de Beaurivages. Et aussi des meilleurs… Alors évidemment lorsqu’il s’agit de courtiser Dames et Baronnes, la tâche s’annonce ardue. Alors évidemment quand à son retour, Edgard fit son rapport en passant plus de temps à décrire l’ex baronne d’Alonna plutôt que ce qui en était ressorti, tu compris immédiatement que la Dame a su lui faire tourner de l’œil. Tu repris en te levant et en terminant ton verre de vin.
_ Donc je disais avant que tu ne me coupes, écris à la marquise toi qui l’a rencontré et tente d’établir un lien de confiance au nom de Beaurivages. Si on pouvait éviter d’en vouloir à tous les Nordiens, ce serait un bon début… Maintenant vas préparer les hommes et les bagages. Nous partirons demain pour Erac.
Edgard inclina la tête et sorti de la pièce, te laissant seul avec ton verre vide. Tes yeux se fermèrent et tu soupiras une fois de plus. Sans Cécilie ni Linaëlle, tu te sentais désespérément seul face au destin. Heureusement qu’il restait Edgard sans lequel tu aurais déjà sombré dans la paranoïa… Plus d’une fois.
Erac, 9ème jour de la 6ème ennéade de Favrius De l'an 11 du 11ème cycle
Un petit cortège pénétra dans la cité ducale. Quelques cadeaux se trouvaient dans une berline, le régent ad interim dans l’autre. Pourquoi une berline me demanderez vous ? Enfin, tu es censé être un chevalier habitué à monter de valeureux canassons ! En temps normal oui mais durant la traversée du Médian, tu pris froid et la berline initialement prévue pour te reposer le soir est devenue ta roulotte pour le voyage. Tu traversa donc le pays à la gitane, allongé sur une banquette en te tordant de douleurs. La maladie dura trois ou quatre jours, en arrivant à Erac tu étais plus ou moins guéri mais épuisé. Tu te laisses donc guider par Edgard qui se chargea de l’organisation et du respect de l’Etiquette. Quoi qu’il en soi, tu étais bel et bien présent pour assister au mariage, un peu en retrait derrière les Grands. Tu ne dis rien et tu applaudis à demi-mesure face à ce revirement peu engageant. |
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