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 Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon]

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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon]   Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon] I_icon_minitimeMar 1 Jan 2019 - 14:25



Oglicos, IXe ennéades du mois de Barkios, An XI, Cycle XI
Auberge de la rose des vents, Naélis



La Princesse Marchande s’avançait doucement à travers les rues bondées de gens, l’activité de Naélis était à son comble. Des marchands vendaient leurs marchandises, pendant que la populace vaquait à leurs occupations. Maralina se fraya un chemin entre deux vendeurs errant, bientôt suivi de deux hommes habillés en mercenaire et deux autres rouquins étrangement familiers. Déguisés, alarmés, aux aguets, les miliciens avaient été prévenus que ce voyage ne s’annonçait pas des plus reposant. Quant aux deux rouquins déguisés en voyageur, ces derniers encadraient une jeune femme à l’air froid. La princesse Marchande d’Uldal’Rhiz avait un visage froid, sans émotion. Mais elle avait l’impression que toutes les émotions s’entremêlaient dans son estomac, la peur, l’inquiétude, la joie de revoir le châtelain, mais aussi le sentiment de l’avoir trahi. Elle n’avait jamais eu le cœur tendre, et la façon dont Griffon l’avait laissé partir l’avait heurté, mutilée. Jamais elle n’avait ressenti autant de douleur… À un tel point, que les mots lui avaient manqué alors qu’ils se séparaient. « Votre Altesse,  nous arrivons. » Maralina sursauta et leva les yeux vers l’auberge qui se dressait devant eux. « Ne vous inquiétez pas, tout se passera comme prévu. Vous n’êtes pas seule cette fois, et surtout pas mal accompagnée. » dit Tristan en lui lançant un regard rassurant.  Devan quant à lui, ne se permit que d’acquiescer à la réplique de son frère. Maralina se retourna vers ce dernier avant de lui adresser la parole; « Rappelle-moi quelle a été sa réaction quand tu lui as annoncé la nouvelle? Avait-il l’air surpris? Heureux? » Le rouquin fronça les sourcils l’air pensif, tentant de se rappeler la moindre parcelle d’information qui pourrait rassurer sa maîtresse. «  Pour être honnête, il avait l’air surpris et puis il est rapidement retourné à son visage grognon. » La princesse acquiesça en caressant doucement son ventre qui commençait à être légèrement bombé. Les médecins l’avaient prévenu que la grossesse serait probablement longue et difficile, mais elle ne s’attendait pas à que ce minuscule être, reste aussi longtemps dans son ventre. Elle détestait les nausées que ce dernier lui causait, sans compter les nombreuses et violentes sautes d’humeur qui la frappait. Il faut dire que l’enlèvement n’avait guère aidé son cas. Depuis son retour d’Oesgard elle n’avait cessé d’augmenter la sécurité autour d’elle et de son enfant à naître. Il lui était déjà trop précieux pour que quelques choses lui arrivent.


Le groupe de Thaari entra finalement dans l’auberge grouillante d’activité. L’établissement était propre, tenu par un tavernier qui semblait être fier de ses possessions. L’endroit était rempli de voyageurs et d’habitant en tout genre. La princesse balaya la salle à manger du regard et ce fut à ce moment que son cœur arrêta de battre lorsqu’elle le vit. Il était là. Se tenant droit, fier, Griffon de Langehack, dans un coin de la pièce. La Vaanie soupira doucement, comme pour se donner du courage et alla directement voir le tavernier. «Ben le Bonjour! Qu’es que j’peux vous servir jeune demoiselle? » Avantage; ce dernier ne l’avait aucunement reconnu. C’était bon signe. Elle lui lança un sourire charmeur avant de lui répondre le plus joyeusement possible; «J’pourrais avoir une chambre? Moi et mes camarades revenons de Thaar, et j’aimerais ben me reposer pendant qu’il se rince la panse. Mettez tout ce qu’ils veulent sur mon compte. C’est moi qui paie! » L’aubergiste, enthousiaste à l’idée que quatre grands gaillards se mettent à avaler des tonnes et des tonneaux de nourritures, acquiesça rapidement en se tapant des mains. Il lui donna rapidement une clé, et lui fit signe que la chambre se trouvait à l’étage, tout au fond du couloir, pour lui permettre de dormir un peu. Maralina lui fit un sourire, en le remerciant et se retourna. Elle croisa automatiquement le regard de Griffon, et se dirigea sans un mot à l’étage, comme prévu.


La chambre était isolée au fond d’un long couloir, on pouvait toujours entendre les rires et les cris de joie qui venaient du premier étage, mais Maralina n’y porta pas attention. Elle ouvrit la porte, et la laissa légèrement ouverte. Son cœur battait la chamade, et la nervosité semblait l’avoir gagné. Elle tenta de reprendre le contrôle de sa respiration, puis enleva sa longue capeline grise avant de la déposer sur une chaise. Elle replaça rapidement le bustier de sa robe ivoire. Qui, comparativement  à sa garde-robe, était probablement la tenue la moins chic qu’elle possédait. Cela n’empêchait pas que le décolleté profond et les nombreux étages de voiles avaient dû être couverts par la longue capeline grise pour ne pas attirer l’attention. Son cœur s’arrêta alors qu’elle entendit la porte se refermer derrière elle. La demie-elfe prit une profonde inspiration avant de se retourner vers Griffon qui venait d’entrer dans la chambre.  Elle était incapable de cacher la tristesse de son visage, revoir Griffon semblait être une plaie qu’on rouvrait. Une torture horrible. La Vaanie fit un pas vers le châtelain, puis s’arrêta net. Elle avait tellement imaginé de scénarios possibles pour cette rencontre, et pourtant aucun ne semblait avoir de sens maintenant. « Bonjour Griffon, j’ose espérer que votre voyage ne fut pas assez accablant qu’à notre dernière rencontre. » Elle n’allait pas le cacher, il y avait une touche de  froideur et d’amertume dans sa réplique. La Vaanie lui en voulait de l’avoir laissé derrière sans nouvelle, surtout qu’elle aurait eu besoin de lui. « J’ai acquiescé à votre demande, vous m’avez dit que vous vouliez négocier face à face. Que puis-je faire pour vous? » Une partie d’elle espérait qu’il la prenne dans ses bras pour la rassurer, pour lui dire que tout irait bien et il y avait l’autre partie qui lui disait de le laisser partir, que toute cette douleur n’en valait pas la peine...

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Griffon de Langehack
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MessageSujet: Re: Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon]   Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon] I_icon_minitimeMar 1 Jan 2019 - 20:10

Alors voilà, c'est en rentrant d'une partie de chasse que j'ai reçu la réponse de ma missive, signée par Maralina la lettre donnait un point de rendez-vous mais pas là où je m'y attendais. En effet j'avais imaginé que l'on se reverrait à Thaar, dans son palais. J'aurai voyagé encore une fois incognito et une fois arrivé à son palais j'aurai pu retirer la capuche de mon manteau, rassuré par l'idée que personne ne soit au courant de ma présence. Pourtant c'était à Naelis que le rendez-vous était fixé. Comment l'interpréter? C'était difficile quand on ne connait rien de l'Estrévent à part celle qu'on aime. Pendant une seconde une pensée s'immisça dans mon esprit: la ton froid et protocolaire de la lettre était en réalité un moyen de me rappeler que le temps, grand destructeur, à fait son oeuvre. J'ai repoussé l'idée d'un mouvement de tête, elle n'aurait même pas daigné répondre si c'était le cas.

Alors je me suis préparé, cette fois encore je suis parti léger, que ce soit de cœur ou de bagages. J'ai fait préparer un bateau dans un petit village pour faire du cabotage jusqu'à Seram où j'ai pris un vrai bateau pour finir le trajet jusqu'à Naelis mais ça m'a prit pas loin de deux ennéades, je suis arrivé pile à temps. Encore une fois j'ai ce sentiment désagréable que je n'ai rien à faire là, que je n'étais pas chez moi. Faut dire qu'entendre des gens parler une langue que je ne comprenais pas n'aide en rien. Je regarde plusieurs fois la lettre que m'a envoyé Maralina pour être certain que je ne me trompe pas d'auberge, j'ai bien tenté d'aller voir les locaux pour que ce soit plus rapide de la trouver mais que je leur montre la lettre ils me regardaient avec leur regard stupide en haussant les épaules. Soit ils ne savaient pas où se trouvait l'auberge soit ils ne savaient pas lire. Y'en a bien un ou deux qui ont essayé de m'expliquer un truc mais je n'ai rien compris, la barrière de la langue est visiblement bien trop haute pour moi. En désespoir de cause je suis allé voir un marchand qui faisait ses comptes et lui ait montré du doigt l'adresse indiquée sur la missive. Il m'a regardé un temps comme si j'étais stupide puis m'a parlé dans sa langue bizarre et en voyant que je ne comprenais rien il est passé aux gestes. C'était compliqué. J'avais l'impression que nos gestes avaient des significations différentes, je suis d'ailleurs certain qu'il a profité de mon incompréhension pour m'insulter une ou deux fois. On était pas loin de se battre, si seulement la garde n'avait pas été dans le coin. Au final j'ai décidé de suivre le peu de ce que j'avais compris de ses instructions et j'ai terminé, après avoir déambulé pendant une ou deux heures, par la trouver cette maudite auberge.

En rentrant à l'intérieur Maralina n'y était pas alors je suis sortit et j'ai regardé l'enseigne et l'adresse sur la lettre pour être certain. J'ai dû rester devant l'enseigne, lettre en main, pendant une bonne vingtaine de minutes avant de me dire que c'était la bonne. Quand je suis rentré le patron m'a dit quelque chose dans sa langue de barbare, j'ai rien compris du coup j'ai haussé les épaules. Il m'a regardé bizarrement, il attendait quelque chose et avait l'air impatient du coup dans le doute j'ai réuni les trois ou quatre mots d'oliyan que je connaissais et j'ai commandé une bière. D'un coup l'aubergiste qui jusque là lavait ses chopes comme une caricature d'aubergiste, m'a tout de suite regardé différemment. Il m'a servit ce que j'avais demandé et m'a montré avec ses doigts combien je devais. J'ai cru que j'allais m'étouffer. Avec ce prix-là j'aurai pu en prendre vingt à Langehack, des bières! Le salop a bien compris que j'étais pas du tout du coin et en a profité. Au final j'ai payé. Même si c'était une arnaque j'avais pas envie de causer une scène avec la garde dans le coin et j'avais encore moins envie d'être en plein scandale quand Maralina arriverait. D'ailleurs parlons-en de son arrivée! Elle était en retard. Enfin j'en suis pas certain parce que j'avais pas de clepsydre et que la lettre ne précisait pas d'heure mais je suis certain qu'elle était en retard. Je suis à cheval sur les principes, la ponctualité c'est important. Mais en la voyant toutes ces pensées mesquines, peu importe que j'ai attendu avec ma bière pour seule compagne pendant une quinzaine de minutes et ma chope vide pendant pas loin d'une heure ; la bière s'apparentait plus à de la pisse et vu le prix j'allais pas en reprendre une! J'avais attendu debout aussi, faut dire que j'avais pas vraiment envie de me mêler avec des gens que je ne connaissais pas, puis je parlais pas la langue du coup la conversation risquait de tourner court. Donc j'étais dans un coin de la pièce à attendre, ma chope à la main, lorsqu'elle est entrée.

Elle n'était pas seule mais ça ce n'était pas grave, ça ne l'est jamais. Elle a parlé un temps avec l'aubergiste. Je ne sais pas ce qu'elle a commande mais visiblement ça coûtait moins cher que ma bière. Il lui passe une clé. J'ai arrêté de m'adosser au mur, j'ai laissé ma chope à terre, vu ce que j'ai payé l'aubergiste pouvait bien faire le service, et je l'ai suivi à l'étage. Mon cœur continuait de s'emballer alors que je montais les marches. Je lutte contre l'envie de les monter quatre à quatre pour la rattraper et l'embrasser, que ce soit au milieu des escaliers n'importait pas. Le moment que j'avais tant attendu approchait à mesure que j'avançait et pourtant j'ai fait une pause en plein milieu des marches. Et si elle avait prévu ses retrouvailles pour tout arrêter? J'ai préféré ne pas y penser, mon cœur repoussa l'idée hors de mon chemin et j'accéléra le pas car je la voyais déjà disparaître au sommet des escaliers. Dans tous les scénarios qui sont passés dans ma tête à propos de ces retrouvailles, dans aucun je ralentis. J'accélère toujours jusqu'à lui attraper le bras, la retourner et l'embrasser et pourtant là, alors que ce n'est plus une scène à l'intérieur de ma tête je ralentis. Mon allure n'est plus déterminée tandis que j'avançais à la poursuite de Maralina dans ce long couloir. Enfin j'arrive à la porte et je me glisse dans la pièce puis je ferme doucement la porte derrière moi. Alors que j'ai le dos tourné à Maralina je prends une grande inspiration. Je ne sais pas pourquoi je l'ai fait mais j'ai la désagréable impression que je vais en avoir besoin. Lorsque je me suis retourné elle venait de se retourner également et alors que je me réjouissais d'enfin la revoir, d'enfin être seul avec elle après tout ce temps voilà que je vois son visage triste.

Alors j'ai attendu, pétrifié par l'indécision. Elle a fait un premier pas et alors que j'allais en faire un pour la rejoindre elle se met à parler.

Il n'aurait pas fait moins froid si j'avais été dans un blizzard. Elle m'en veut. Devan m'avait prévenu, j'aurai dû m'en douter. Pendant un instant j'ai envie de m'énerver. J'ai envie de lui crier que moi aussi j'ai dû supporter l'éloignement, le manque mais que je l'ai fait pour elle. Cependant un seul regard à son visage triste me fait tout oublier. A quoi bon lui dire ça, à quoi bon lui dire que j'ai aussi souffert? Ça n'avance rien, ce n'est pas une compétition, ce n'est pas le moment d'être mesquin. Alors je fais le tour de Maralina en disant: "Ce que je veux?" Puis je m'assoie sur le lit et tape doucement l'endroit à côté de moi. "Que tu viennes t’asseoir près de moi. Et que l'on parle, depuis le temps on beaucoup de choses à se dire."


Dernière édition par Griffon de Langehack le Dim 6 Jan 2019 - 13:11, édité 1 fois
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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon]   Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon] I_icon_minitimeSam 5 Jan 2019 - 0:25



Maralina le regarda la contourner, sans une caresse, sans baiser. Qu’un regard triste, puis il alla s’asseoir sur le lit et lui demanda de la rejoindre. Elle avait senti son cœur se briser en millions de morceaux. Ne ressentait-il dont rien? Était-elle seule à ressentir cette déchirure?  La seule chose qu’elle put voir dans son regard  était qu’un éclat de colère qui traversa son regard suivit de la même douleur qu’elle semblait ressentir. Un silence se fit ressentir dans la pièce, créant un léger malaise, pas qu’elle le voulait, mais elle profita de ses secondes pour se rappeler de leurs dernières rencontres à Uldal’Rhiz. La demie-elfe aurait tellement voulu lui demander de revenir, lui dire à quel point elle l’aimait. Durant cette courte visite, elle avait eu l’impression d’en apprendre beaucoup plus sur son amant qu’elle aurait pu en apprendre dans une vie entière. La façon qu’il l’avait regardé… Elle avait eu l’impression que c’était la façon que toutes les femmes voulaient se faire regarder… Un mélange d’amour, d’admiration, de confort et de tendresse… Elle aimait tant la perfection de son étreinte, de ses lèvres, humer ce parfum si réconfortant. Et pourtant, elle l’avait laissé partir… Maralina baissa les yeux et avala difficilement, comme si sa gorge s’était resserrée à la vue du futur Marquis.


Elle s’avança doucement vers Griffon puis alla s’asseoir à ses côtés avant de plonger son regard dans le sien. Elle devait trouver les mots… trouvez une façon d’aborder le sujet et elle ne voyait pas des tonnes de façon de le faire. Comment lui dire ce qu’elle ressentait? Que son esprit était torturé? Qu’elle n’avait aucune idée si elle portait son enfant ou celui d’un autre… Tant de question qui resterait silencieuse. Brohan lui avait mentionné de nombreuses fois de ne pas se laisser contrôler par ses émotions, et pourtant devant Griffon elle semblait perdre toute contenance. Comme si une autre Maralina faisait surface. Maralina soupira avant de finalement ouvrir la bouche; « Je ne savais pas comment tu réagirais à la nouvelle. Si cela était une bonne ou une mauvaise nouvelle. » Dit-elle en prenant doucement la main de Griffon pour la déposé sur son ventre légèrement bombé. La Princesse Marchande caressa doucement la main de son ex-amant. Un geste doux et qui sembla si naturel à ce moment précis, comme si rien d’autre ne s’était passé durant ces dernières ennéades. Mais la vérité était toute autre, quelqu'un d'autre était venu et lui avait montrer une autre façon de voir la vie. Une façon qui la faisait sentir puissante, aimée et ce malgré la distance. « Je sais que je ne l’ai pas bien pris… Je me suis sentie complètement abandonnée, seule. Comme si le monde autour de moi s’était arrêté de tourner. » C’était le cas de le dire, après avoir jeté son dévolu sur de nombreux vases qui avaient fini leur violente course contre les murs de marbre de son palais, la demie-elfe s’était effondrée en larme sur le sol, totalement désemparer. Ne sachant pas quoi faire, elle s'était retourner pour demander de l'aide à la seule personne qui avait été là pour elle. La demie-elfe releva la tête avant de plonger son regard dans le sien. « Je sais que… »


Elle s’arrêta un moment avant de baisser les yeux. « …nous » sa voix craqua, comme  si un sanglot tentait tant bien que mal de s’échapper. Elle expira avant de reprendre une voix stoïque pour continuer; « … que nous ne pourrons jamais être ensemble. Je ne veux pas détruire ce que tu essaies de construire Griffon. Je veux te voir Marquis, que tu accomplisses tes rêves et je serais toujours prête à t’aider dans l’ombre, peu importe ce qu’il se passe. » Elle mit doucement sa main contre la joue de Griffon, le caressant doucement de son pouce. « Tu mérites ce qu’il y a de mieux, et je ne peux te le donner. » Maralina déposa son front contre le sien, évitant légèrement les prunelles verdâtres de Griffon. Elle prit quelques secondes pour savourer ce moment, humant le parfum de son amant et profita de la légère caresse qu’elle lui donnait. Puis se redressa; « Je compte garder l’identité du père secrète. Personne ne sera qui il sera. À moins que tu veuilles faire partit de la vie de notre enfant.» La demie-elfe fut fi du Duc d’Erac, leur marché était très clair. Maralina n’avait peut-être aucune idée de qui était le géniteur de l’enfant, mais elle savait pertinemment qui elle voulait comme père. À ce moment précis elle ne voulait qu’une chose, restait à savoir si Griffon le lui donnerait…
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Griffon de Langehack
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MessageSujet: Re: Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon]   Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon] I_icon_minitimeDim 6 Jan 2019 - 14:13


Pendant un moment je me demande si j'ai fait le bon choix. Evidemment que non. Je viens de la revoir et la première chose que je fais c'est passer à côté d'elle sans vraiment la regarder pour aller m'asseoir. Parfois c'est fatigant d'être con. Alors je ne dis rien, j'ai pas envie d’aggraver la situation. Maintenant j'ai envie de la prendre dans mes bras, de la serrer contre moi et de passer une main dans ses cheveux mais c'est trop tard, mon erreur est faite et je vais devoir attendre qu'elle me donne la chance de me rattraper. Si elle le veut bien.

J'allais dire quelque chose, je sais que j'allais le faire. Mais dire quoi? Ça j'en ai aucune idée, mes paroles se sont envolées lorsque j'ai touché son ventre. C'est une chose d'entendre la nouvelle, s'en est une autre de le voir et le sentir. Que dire? J'en ai aucune idée. Je lève la tête pour finalement la regarder alors qu'elle baisse les yeux et continue de parler. Je n'ai pas entendu le début de sa phrase. Enfin si je l'ai entendu mais je ne l'ai pas écouté. J'ai envie de la prendre dans mes bras, de lui dire que tout ira bien mais en sa présence je n'arrive pas à trouver mes mots. C'est simple pourtant, trois mots: tout ira bien. Mais impossible de les dire. Au lieu de quoi je ne fais que l'imiter, enfin presque. Je prends son visage dans mes mains mais ce qui me tue, ce qui me fait bien plus mal que tout ce qu'elle raconte c'est le fait qu'elle évite mon regard. Elle est prête à me dire que l'on ne peut être ensemble mais n'arrive pas à me regarder dans les yeux? Je peux tout entendre  d'elle mais je ne peux souffrir qu'elle ne me regarde pas dans les yeux en me le disant. Je sais que c'est stupide de rester bloqué sur ça alors qu'elle me parle de chose si importantes. Je le sais pertinemment et pourtant impossible de le sortir de mon esprit pour me focaliser sur ce qu'elle raconte.

Plusieurs secondes passent une fois qu'elle a terminée de parler, elle attend une réponse. Une réponse que je suis incapable de lui donner. Il n'a fallu que quelques battements de cœur pour que le mien ne se brise. Je sais que je devrais dire quelque chose, n'importe quoi. Mais je n'y arrive pas. Je ne peux pas. Parler reviendrait à accepter que tout ce qu'elle a dit est vrai et ça c'est hors de question. Mais si je ne peux pas parler je peux au moins bouger. Alors je la prends dans mes bras, je la serre contre moi et je tombe en arrière. Une fois allongé sur le lit je passe une main dans ses cheveux. Lorsque ma main arrive à la fin de sa chevelure je recommence. Je profite de ce moment-là parce que je sais que je vais devoir parler à un moment ou un autre. Je pourrai faire vœux de silence mais à quoi bon? Ça ne changerait rien, elle a raison et je dois l'accepter. Mais que je ne puisse rien faire rend l'acceptation bien trop difficile. Alors je gagne du temps. Mais surtout je le savoure, ce moment passé dans une bulle hors du temps car je sais qu'une fois la bulle percée il sera impossible d'y retourner.

"Tu te souviens du jour où l'on s'est rencontré?" J'échappes un gloussement en m'en rappelant. "On est pas parti sur un bon pied hein? Même si Néera m'avait dit que je t'aimerai après que tu aies tenté de me tuer je ne l'aurai pas cru." Je m'arrête quelques secondes. "Et pourtant. Pourtant nous voilà." C'est peut-être idiot mais j'ai besoin de le dire pour être certain que c'est bien réel. Je pousse un long soupir car je ne peux plus reculer maintenant. "Les dieux nous ont rapprochés mais je refuse qu'ils nous séparent, s'ils ont fait une erreur alors tant pis, ils n'ont qu'à l'assumer. Evidemment je veux faire partie de la vie de notre enfant mais..." Je baisse la voix, enfin je ne le fais pas volontairement. Ma voix, comme mon enfant à naître, ne m'appartient plus. "mais... de loin." Ma voix rend l'âme en prononçant ces deux derniers mots que je ne pensais pas avoir la force de dire. Je ferme les yeux alors qu'il se met à pleuvoir.
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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon]   Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon] I_icon_minitimeJeu 10 Jan 2019 - 20:03


Griffon prit finalement son visage dans ses mains et elle leva rapidement son regard azuré pour rencontrer les deux émeraudes qui la fixait. Elle pouvait voir le mal qu’elle lui faisait et la Vaanie s’en voulait énormément. S’en voulait d’avoir tombé si facilement sous le charme de cet homme. S’en voulait de faire du mal à son ex-amant. Maralina sentit son souffle s’accélérer, comme si la nervosité s’emparait d’elle. Elle baissa les yeux, tentant tant bien que mal de reprendre son calme. Mais que venait-il de se passer? Une douleur lancinante venait de faire son apparition dans sa poitrine, comme si quelqu’un venait de lui donner un coup de dague au cœur. La jeune femme se mit à respirer difficilement avant de mettre la main sur son cœur, tentant désespérément de panser la blessure que quelqu’un venait de lui faire. Son air, généralement si confiant, semblait avoir perdu l’étincelle qui l’habitait. On pouvait y lire de la tristesse, mais surtout de la douleur ainsi que de la déception. Elle se sentait presque honteuse. Honteuse que quelqu’un puisse prendre autant d’importance dans sa vie. Honteuse du désespoir qui l’envahissait et honteuse d’avoir donné son cœur à quelqu’un d’autre aussi facilement. Elle baissa encore une fois son regard azuré avant de les fermer, tentant tant bien que mal de retenir les larmes qui s’accumulaient sous ses paupières. La jeune femme tenta de se battre contre la tristesse qui grondait en elle. Rien de ce qu’il venait de lui dire ne faisait de sens, ils avaient commencé cette relation il y avait à peine quelques ennéades de cela, les sentiments étaient toujours là. Comment ferait-elle pour passer outre? Maralina avait donné sa parole et elle respectait toujours ses promesses. Jamais elle n’aurait pensé que cela voulait dire avoir aussi mal.


Puis, Griffon l’attira dans ses bras avant de se laisser tomber sur le lit. Il caressa doucement ses cheveux en silence, pendant qu’elle s’accrochait à lui, savourant le confort de son étreinte. Elle le laissa parler, s’attendant à ce qu’il réponde à ses questions, à ses mots qui lui avaient probablement déchiré le cœur… Mais non, le châtelain préféra se remémorer leur première rencontre, ce qui fit sourire la Princesse Marchande. Comment oublier leur toute première rencontre? Maralina releva finalement le regard pour soutenir celui de Griffon. « Comment pourrais-je l’oublier? Peut-être aurais-je du négocier autrement… Peut-être aurais-je du rester ta prisonnière? » Elle posa doucement sa main sur la joue avant de continuer;  «  Je ne sais pas à quel jeu joue Arcam. Mais il t’a mis sur mon chemin pour une raison. Si ce n’est pas pour passer le restant de ma vie avec toi, c’est probablement pour élever notre enfant. » Elle le vit fermer les yeux, et elle vit les larmes qui s’accumulaient dans les siens.  La Vaanie ne pouvait plus se retenir, elle voulait lui dire adieu une dernière fois. Ces lèvres s’approchèrent de ceux de Griffon, et se touchèrent une dernière fois. Un baiser chaste, triste, un baiser d’adieu, le tout dernier qu’elle lui accorderait. La demie-elfe savait que la douleur qu’elle ressentait ne disparaitrait jamais, qu’elle devrait vivre avec les conséquences de ses actes et de ses décisions.  Maralina se sépara finalement de Griffon, avant de passer délicatement le pouce sous l’œil de Griffon. « Peu importe ce qui se passera, je serais toujours là pour toi. Si je ne peux partager la vie à tes côtés, j’essayerais au moins de te donner celle que tu mérites. » Dit-elle en ayant un air déterminé. C’était la promesse, qu’elle ferait tout pour l’aider à reprendre son marquisat, pour lui et leur enfant.
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MessageSujet: Re: Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon]   Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon] I_icon_minitimeSam 26 Jan 2019 - 16:48


Si seulement elle était restée à Sorault. Ç'aurait posé d'autres problèmes, des problèmes auxquels je n'ai pas envie de penser, de toute façon ce n'est pas le moment. La possibilité qu'elle soit restée restera à jamais une possibilité alors tant qu'elle reste dans ma tête je peux en faire un scénario parfait, sans responsabilité venant tout détruire. Malheureusement la réalité a la fâcheuse tendance de toujours nous, en tout cas moi, rattraper. Je me demande aussi si je n'aurai pas dû faire autrement, que ce soit la négociation, l'accueil ou même mes réactions. Tout ça pour en arriver là au final. Est-ce que si j'avais fait autre chose l'on pourrait rester ensemble? C'est triste à dire mais je ne pense pas, si j'avais agit différemment Maralina ne se serait sans doute même pas intéressé à moi. Pourquoi les dieux font-ils ça? Quel est l'intérêt? Qu'est-ce qu'ils en retirent? De l'amusement j'imagine. Je ne pensais pas les dieux aussi iniques. Pendant tout ce temps le clergé les dépeints, surtout Néera, comme des êtres au dessus des mortels, justes, bons etc... au final ils sont bien comme nous autres.

J'espère qu'elle a raison, quitte à ne plus la voir autant que ce soit pour élever notre enfant. Des larmes sont dangereusement proches de quitter mes yeux et de descendre la pente de mes joues lorsque je la sens bouger. J'allais rouvrir les yeux mais je m'arrête au moment ou mes paupières sont à moitié ouvertes puis je les referme. Quitte à avoir un dernier baiser autant le faire dans les règles de l'art, peu importe si mes larmes roulent. Larmes qui furent essuyées par celle que j'aime, pour la dernière fois sûrement. J'ai envie de lui dire que la vie que je mérite c'est une vie que je passe avec elle, dans ses bras. Cependant je sais que lui dire ça rendrait la rupture plus difficile qu'elle ne l'est déjà et elle souffre alors je n'ai pas envie d'en rajouter. Je m'assois, relevant Maralina avec moi. Je la regarde pendant quelques secondes avant de l'embrasser. C'est à mon tour de le faire pour la dernière fois. Mon baiser est plus fougueux, plus ardent, c'est le dernier baiser, autant qu'il soit mémorable. Mais finalement il faut que nos lèvres se séparent alors je recule et je me lève puis je lui tends la main pour l'aider à se relever.

"Ton escorte doit nous attendre, Mara." C'est brutal, je sais bien, mais je ne peux plus rester dans cette pièce que je brûlerai volontiers si j'avais la certitude de ne pas me faire prendre ; j'espère qu'utiliser son surnom adoucisse mes paroles et qu'ainsi elle comprenne que je ne lui en veux pas. Une fois sortit d'ici je vais enfin pouvoir mettre cette douloureuse rupture derrière moi et commencer à voir Maralina comme une amie et une partenaire. Même si ça ne sera pas aisé.
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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon]   Une âme meurtrie et un cœur de pierre [Griffon] I_icon_minitimeJeu 31 Jan 2019 - 20:26




C’était probablement le moment le plus difficile qu’elle n’est jamais traversée. Encore plus difficile que leur première séparation. Elle avait beau se dire que c’était pour le mieux, qu’elle devait le laisser partir pour son bien. Mais elle avait le sentiment étrange qu’elle se mentait à elle-même. Griffon méritait une femme qui prendrait soin de lui, qui le pousserait à accomplir ses buts. Une femme qui marcherait à ses côtés, ni derrière ni devant comme le ferait Maralina. Puis vint le baiser d’adieu. Un baiser passionné, triste. Puis, Griffon lui tendit la main pour l’aider à se remettre sur ses pieds. En quelques secondes, elle fut de nouveau debout devant lui, si près… La Vaanie passa doucement son doigt sous l’œil droit de Griffon, comme pour enlever une larme qui frayait doucement son chemin.


«Ton escorte doit nous attendre, Mara.»  


Ces mots… Qui aurait pu croire que six petits mots auraient pu avoir autant de pouvoir? Le sol sous ses pieds semblait s’être ouvert, elle avait l’impression que son petit monde venait de s’écrouler et le fait que ce dernier l’avait appelé par son surnom n’aidait en rien. Mais ce n’était rien quant à ce que ressentait son cœur…Maralina sentit son souffle s’accélérer, comme si la nervosité s’emparait d’elle. Elle baissa les yeux, tentant tant bien que mal de reprendre son calme. Mais que venait-il de se passer? Une douleur lancinante venait de faire son apparition dans sa poitrine, comme si quelqu’un venait de lui donner un coup de dague au cœur son air, généralement si confiant, semblait avoir perdu l’étincelle qui l’habitait. On pouvait y lire de la tristesse, mais surtout de la douleur ainsi que de la déception. Elle se sentait presque honteuse. Honteuse que quelqu’un puisse prendre autant d’importance dans sa vie. Honteuse du désespoir qui l’envahissait et elle avait l’impression que rien ne pouvait la sauver. Qu’elle le veuille ou non, les sentiments étaient toujours là.  Comment pouvait-elle les abandonner? Comment ferait-elle pour passer outre? Elle avait l’impression qu’elle venait de trahir Griffon. Quoique… oui elle l’avait probablement fait… Maralina se recula avant d’acquiescer. Elle aurait tant voulu déposer doucement son front sur son  torse. Elle se souvenait a quel point elle avait aimer la perfection de cette étreinte, de ses lèvres, humer ce parfum si réconfortant pour un derrière fois. On ne l’avait jamais préparé à cela, elle qui n’avait jamais cru a l’amour avant. La jeune femme reprit soudainement sa contenance et eut un masque impassible qui envahissait son visage, avant de planter son regard dans celui de Griffon. «Vous avez raison, mieux vaut ne pas les faire attendre.» La jeune femme se retourna pour rejoindre la porte et se retourna légèrement vers un Griffon. «Si c’est un garçon, comme les prêtres le disent… Son nom sera Lukas…» Dit-elle en caressant doucement son ventre légèrement bombé. Était-ce réellement nécessaire? Elle l’ignorait, mais elle voulait qu’il le sache, qu’il l’apprenne d’elle. Puis relevant la tête fièrement, elle continua; «Nous nous reverrons bientôt, Griffon.» Elle lui fit un léger sourire avant d’ouvrir la porte pour en sortir en remettant doucement sa cape. Elle s’engagea dans le couloir sans se retourner une seule fois. Le mal était fait. Et dire qu’ils y avaient des gens qui mourraient en espérant trouver l’amour… Maralina quant à elle, serait volontiers morte pour oublier ce sentiment.


-FIN-


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