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 Les échardes sont le pied !

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Haldin Barbedrue
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MessageSujet: Les échardes sont le pied !   Les échardes sont le pied ! I_icon_minitimeJeu 10 Jan 2019 - 10:37


14° Année • XIe Cycle
En fin d'année...



« J'encule tous les Cul-Verts du monde, et d'ailleurs ! »

Tu te tenais droit et fier sur ta monture de guerre... Droit sur la selle et fier dans ton armure cuirassée, défiant du regard l'horizon et ses couleurs ; défiant qui oserait contester tes ordres. Défiant cette chienne de vie et ses milles turpitudes...
Tu l'avais prouvé plus d'une fois au cours des longues semaines passées à chasser tout bonnement la verte racaille gobeline de vos terres, excellant tant à la traque qu'au choix de tes directives ou de tes montures. Tu étais devenu capitaine de ta propre escadrille, comme il s'en trouvait partout sur les terres dawies, et vous éliminiez allègrement clans et caravanes gobelines sans toutefois comprendre encore le pourquoi de leur migration. Mais il t'importait que très peu de savoir pourquoi ils se servaient seuls, en pâture, sur vos plateaux d'argent...

Tu n'étais peut-être plus le même Haldin qu'avant, en cette quatorzième année de ton troisième siècle entamé. Non tu n'étais peut-être plus le bon vieux Haldin, plutôt le terrible, assoiffé, Haldin ; tu gardais cependant ton charisme et ta prestance, ta bestialité puis ton raffinement. L'on n'apprendrait jamais à un vieux singe tel que toi, à faire des grimaces... Le dos droit en son centre une colonne massive, voilà comment te voyait-on dressé telle une figure de proue, à l'assaut de la vermine, aux quatres vents fouettant, du Zagazorn... Un index tendu, un rictus défigurant tes traits tendus. Une exclamation à l'adresse de tes homologues nains.

« Grobi Drengis ! Ainsi étaient ponctués tous les assauts menés contre les gobelins en ces temps migratoires ! Jubilatoire pour toi et les tiens, surtout pour toi, que de foncer tête baissée, sans pitié et tout une myriade de sentiments transformée en maelstrom de pulsions ardentes et de chaires déchiquetées.
C'est que ta Braise-Vie, désormais animée par la haine, brillait sur les plaines dawies jours et nuits, inlassablement, intarissable peine, comme une rage jusque là insoupçonnée.

Morek, et tant d'autres...
Le plus dur avait été de digérer leur mort, puis surtout la sienne, à ton ami, ton frère, ton aimé Tête-de-Fer, et c'est cette perte ambiguë mais avérée, qui t'avait ôté joie de vivre comme l'on arrache les cornes à un galioth beaucoup trop violent.
Comment oublier l'être cher et se croire responsable de ce que l'on a point pu faire, de ce que l'on a point su faire, pour le sauver. Comment oublier l'être cher, si l'on se sait sans lui, perdu ! On ne peut l'oublier. On ne peut tout simplement pas écarter le passé comme l'on écarte sans ménagement une bande de gobelins attardés...

« Attachez-les » que tu hurles sans forcer. Et ils se font ligoter sans ménagement, pieds et poings liés au centre de vôtre mécontente équipée.

« Maintenant... Les oreilles... » Tu murmures à présent tandis que ton visage s'éclaircit. Et elles se font minutieusement choisir et découpées, une par une, ornant plus tard séchées, les colliers des rudes cognards t'accompagnant.

« C'en est fini de
ça, foutez-y le feu. » Allumé, il brûle, ils brûlent, sans d'autre cérémonie que ton dos spectateur, s'éloignant de la scène car de leurs cendres tu n'en avais cure ; elles finiraient bien par se répandre assez loin, porteuse d'engrais, à vôtre apaisement qui sait...

On ne peut tout simplement pas écarter le passé ainsi, alors au présent l'on dédie rage de vivre... Et qui sait si, un jour non lointain la tristesse s'etiolerait... Entre temps tu te défoulais comme tu le pouvais, curieux de vivre la suite des événements... Pour le moment obnubilé, tu te délectais de massacre et non plus comme avant d'empathie ou de pitié. Tu te métamorphosais... En quoi, nous l'ignorions encore...

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