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 Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]

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Sauveur Hadjaoui
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MessageSujet: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeDim 3 Fév 2019 - 21:56


Sans un mot, elle s'était levée et avait suivi Ryth'ten. Elle l'avait entendu de la bouche du prêtresse : s'il en sortait vivant, elle était à lui... Et il était sorti. Cela n'avait rien de très surprenant, Nurkyr ne savait pas se battre et même elle aurait pu le vaincre alors que le corps à corps n'était pas son domaine. Jetant de nombreux regards dans sa direction, elle ne comprenait toujours pas ce qui l'avait motivé mais ce n'était pas le moment de l'interroger. En pleine rue d'Elda, elle devait faire profil bas pour ne pas attirer l'attention sur elle ou sur lui. Sans compter que, lorsqu'elle avait eu le culot que tirer sur son bouclier pour attirer son attention dans le désert, il n'était alors pas son maître. Elle ne se récolterait peut-être pas qu'une simple baffe cette fois...

Après quelques minutes de marche, Ryth'ten s'arrêta devant une maison du quartier du Labyrinthe et en poussa la porte. Patience leva les yeux pour observer la devanture avant d'entrer à la suite de son nouveau maître. Curieusement, il resta pour lui tenir la porte et attendit qu'elle soit entrée pour refermer derrière elle.
La demeure du guerrier était loin d'être petite. D'un seul regard, elle pouvait voir plusieurs portes ainsi que les premières marches d'un escalier. La décoration sentait le mâle à plein nez... Des armes, des références à Uriz, une tête de salamandre géante dans une des premières pièces... A l'évidence, il devait vivre seul.

Enfin... Pas tout à fait.
Alors qu'elle observait autour d'elle, Patience se tourna vers le couloir d'où elle entendait venir des pas. Une femme apparut alors. Sans un mot, elle s'approcha et s'inclina pour saluer Ryth puis adressa un sourire à l'archère. Les cheveux blonds, la peau claire, si elle n'était pas humaine, elle en avait au moins une part. Elle portait une robe somme toute modeste mais de qualité pour quelqu'un qui n'était à l'évidence qu'une esclave.
Patience ne répondit à la jeune femme que pas un froncement de sourcils d'interrogation devant l'attitude plutôt avenante de la blonde avant de se tourner vers son maître. Bien. Maintenant, ils étaient chez lui. Il avait sans doute des choses à mettre au clair, des consignes à lui passer, des règles à édicter. Elle le regarda, se demandant un peu à quelle sauce elle allait être mangée...


Dernière édition par Sauveur Hadjaoui le Mar 19 Fév 2019 - 18:36, édité 1 fois
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Ryth'ten Cormryld
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeLun 4 Fév 2019 - 11:58

Trop pensif à l’idée d’avoir Patience en temps qu’Esclave, le chemin de retour se fit dans le silence. Il n’avait plus l’habitude d’accueillir une nouvelle esclave. La dernière fois remontant à bien des années. Aussi, se contenta-t’il de guider la jeune femme comme l’ont guide une invité. Ou plutôt comme on escorte une invité car bien des regards se posèrent sur eux sur le chemin menant jusqu’à son domicile. L’esclavagiste avait finalement décidé de prendre une autre esclave et c’était assez rare pour le noté. Puis, ils l’avaient tous vu entrer au temple de Meingal avec Nurkyr le Hâbleur. Et le voir ressortir seul, qui plus est avec l’esclave de Nurkyr signifiait qu’une ordalie avait eu lieu et que Ryth’ten avait rendu justice à bien des gens victimes des mensonges du Sombre mort.

Si la plupart étaient timide et même si Ryth ignora militairement la plupart des badauds, les faits étaient là. Et les ces faits incitèrent certains à s’incliner sur son passage. Il avait l’impression d’être à la tête d’une procession militaire. Il n’avait pas eu cette impression depuis qu’il avait quitté l’armée.

Il expira d’aise quand il atteignit enfin la porte de sa maison. Qu’il était bon de rentrer chez soi après une ennéade et demie de voyage. Ouvrant la grande porte en bois sculptée de l’emblème d’Uriz par quelques vitraux violacés, il laissa entrer la nouvelle esclave à l’intérieur avant de finalement entrer à son tour et refermer la porte.

La porte donnait sur une pièce rectangulaire dont ils occupaient le côté le moins large. Sur le mur d’en face était accroché un tabard à l’honneur d’Uriz. Et sur le mur de droite, les vestiges squelettiques d’une tête de salamandre. Un escalier de pierre était encastré dans ce même mur et sous ce dernier se situait le fameux couloir par lequel l’esclave de Ryth apparut. Cette pièce rectangulaire marquait la zone médiane de l’habitation, l’espace communiquant entre les diverses pièces de la maison. A gauche et à droite, il y avait plusieurs pièces. Au moins quatre de chaque côté. Si on allait rejoindre la bannière d’Uriz, on se rendait compte que ce n’était point un rectangle mais un L où la zone communicante formait le pied de ce L, l’autre partie donnait sur une salle bien plus grande où trônait une grande table avec une sorte de salon au fond où l’on pouvait se reposer et recevoir des invités.

Ryth rendit son sourire à la blonde semi-elfe qui venait d’apparaître et qui s’était plantée là, les mains posées contre sa simple robe. Et lorsque Patience se tourna vers lui, il la devisagea du regard l’air de se demandait ce qu’elle lui voulait. Puis, se rappelant son statut, il roula des yeux avant de dire à la semi-elfe :

- Je te présente Astaren. C’est ma nouvelle esclave. Elle a besoin d’affaires de rechanges et de se laver. Montre lui votre chambre et passe lui tes affaires en attendant. Je n’avais pas prévu de me retrouver avec une esclave de plus en préparant le voyage, il y a deux ennéades de cela. Ensuite je …

Il se tourna vers Patience en lui disant :

- … je t’expliquerais la situation. Faerlynn va te guider. Tu peux lui faire confiance, elle est gentille.

Faerlyn attendit que son maître ai fini puis vint attraper l’avant-bras de Patience avec douceur pour l’inviter à la suivre dans le couloir donnant sur les chambres. Ryth, quant à lui, alla dans l’atelier pour se défaire de ses armes puis alla s’asseoir dans la véranda pour apprécier un peu de repos bien mérité. Il devait encore se laver et tout. Mais il comptait aller aux bains publics alors il était décidé de remettre ça à plus tard.
Plan du Rez de chaussé:


Dernière édition par Ryth'ten Cormryld le Lun 4 Fév 2019 - 21:38, édité 1 fois
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Sauveur Hadjaoui
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeLun 4 Fév 2019 - 21:30

Patience garda le silence tandis que Ryth'ten passait les consignes à la demi-elfe. Pour la seconde fois, il l'appela par le mot sombre qui signifiait "Vérité". Il utilisait ce terme pour la désigner depuis le premier jour et elle n'avait toujours pas pris la peine de lui faire comprendre que son nom de naissance -qu'il ignorait toujours- lui convenait très bien. Et ce n'était pas maintenant qu'elle allait pouvoir le lui dire... Nurkyr avait été son premier maître et, à ses yeux, tous les drows étaient comme lui. Les rares hommes qu'il l'avait forcé à fréquenter ne s'étaient pas mieux comportés à son égard. Pourquoi celui-ci serait différent ?

Finalement, le guerrier se tourna vers elle pour lui demander de suivre "Faerlynn". A l'écoute de ce nom, elle devina aussitôt que c'était lui qui l'avait baptisée ainsi. Elle y reconnaissait le mot "magique" qui avait simplement été décliné en prénom. Lorsqu'il lui assura qu'elle était gentille, elle eut un regard assez expressif. Comme si elle avait pu en douter... La douceur était peinte sur son visage souriant et son attitude sereine ne lui donnait pas l'impression de devoir la craindre. Mais, sans qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, la blonde s'approcha d'elle et la prit par le bras pour l'entraîner vers l'escalier. Patience accueillit son arrivée avec un léger mouvement de recul que Ryth commençait à lui connaître puis elle se laissa guider, non sans une certaine appréhension.

L'archère fut surprise de découvrir qu'elles montaient à l'étage au lieu de descendre à la cave, et plus encore de voir la demi-elfe ouvrir une porte au premier plutôt que de l'emmener sous les combles. Elle vivait au même étage que son... euh, leur maître ? C'était assez inhabituel et elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi. Enfin si, mais les seules idées qui lui venaient était bien noires.
La pièce était spacieuse pour une seule personne, surtout que le cabinet de toilette ne semblait pas en faire partie. Elles ne seraient pas trop à l'étroit à deux et c'était bien plus que ce que Patience avait connu depuis le début de son asservissement. Après lui avoir montré leur chambre, Faerlynn la mena sans un mot vers la porte voisine qui se trouvait être la salle de bain. Elle lui indiqua où se trouvait le savon et le pichet d'eau. Une grande bassine se trouvait par terre et une seconde était posée sur une table. Elle sortit des linges propres d'une commode et le posa entre le pichet et la petite bassine. Elle attira la nouvelle venue vers le milieu de la pièce puis la laissa là, tirant un paravent pour lui permettre de se laver à l'abri des regards. La rousse la vit disparaître derrière trois plans de tissu clair, peinant à comprendre le comportement léger de la jeune femme. Elle semblait... paisible et enjouée à la fois alors qu'elle ne lui avait toujours pas adressé un mot.
Finalement, elle se retourna vers la table et observa tout ce qu'il s'y trouvait. Une toilette lui ferait le plus grand bien...

Patience posa toutes ses armes contre le mur. Ses vêtements se retrouvèrent les uns après les autres sur le paravent jusqu'à ce qu'elle soit entièrement nue. Elle remplit la petite bassine dont elle se servit pour mouiller un linge qu'elle passa ensuite sur le savon. Lorsqu'elle fut entièrement savonnée, elle se plaça dans la grande bassine et utilisa le pichet pour se rincer. Ayant douze jours de crasse à retirer, elle procéda deux fois à ce lavage minutieux afin de parvenir à se sentir enfin propre. Puis elle prit un linge propre pour se sécher et se tourna vers le paravent. Ses vêtements sales avaient laissé place à d'autres qui ressemblaient à ceux que portaient Faerlynn. L'archère s'en saisit et découvrit ce qu'elle devait porter... Fermant les yeux, elle soupira.
Il ne manquait plus que ça...

Après presque une heure, des pas méconnus de la maisonnée se firent à nouveau entendre dans l'escalier puis sur le sol de pierre de l'entrée. Assez peu rassurée, Patience jeta un œil dans la première pièce à sa gauche qui se trouva être vide. La couloir auquel on accédait en passant sous l'escalier semblait donner sur un espace de service. Ainsi, elle continua et dépassa la tête de salamandre pour arriver dans la salle à manger. Devant elle était étendue une bannière en honneur à Uriz. Son regard fut naturellement attiré par le reste de la pièce en L qui s'étirait à sa droite. Toujours personne. Alors qu'elle découvrait à une dizaine de mètres d'elle l'entrée d'une autre pièce, une voix tinta dans son dos et elle fit volte-face dans un sursaut.

Ryth se trouvait dans une véranda qu'elle n'avait pas encore remarquée alors qu'elle explorait la maison avec prudence, à la recherche de son maître. La seule tenue que Faerlynn lui avait proposé était une robe d'un blanc quelque peu passé. Certains pans étaient bleus, faisant ressortir ses yeux, et elle se demandait si la demi-elfe n'avait pas choisi cette tenue exprès pour la mettre en valeur aux yeux de leur maître... La coupe était assez sommaire mais dessinait sa silhouette d'une manière tout à fait nouvelle et plus féminine. Ses cheveux étaient attachés en une large tresse plus simple que celle qu'elle avait lors de leur périple. Elle lui servait simplement à attendre qu'ils sèchent autrement qu'en les laissant prendre et former des paquets...
A sa demande, elle avança vers Ryth et entra dans la véranda, le pas lent et le dos tendu d'appréhension. Son regard s'aventura autour d'elle, examinant très brièvement les lieux et reportant bien vite son attention sur le sombre et ce qu'il lui disait.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeMar 5 Fév 2019 - 11:40

Faerlynn ayant des choses à faire, elle abandonna Patience lorsque celle-ci alla se laver. Aussi lorsqu’elle redescendit en quête de son nouveau maître, la semi-elfe avait tout bonnement disparue. Ryth lisait les nouvelles qui étaient arrivées pendant son absence. Jetant un œil à la liste que lui avait préparé Faerlynn. Aussi, lorsque Patience finit par déboucher dans la véranda, il lui sourit et l’invita à s’asseoir à ses côtés sur le banc en bois qu’il occupait déjà.

« Asteren. Je ne sais pas par où commencer… »

Dit-il avant de prendre une pause pour faire mine de réfléchir avant de continuer :

« Je n’ai pas l’habitude d’accueillir des esclaves. J’imagine qu’il faut commencer par les règles de la maison. Sache que cette maison est tienne et que tu dois y voir un refuge. Personne n’osera venir franchir ma porte pour venir te chercher. Je suis ton maître et tu es sous ma protection. Si on te cherche des noises, on me cherche des noises. Je ne demande pas grand-chose en contrepartie étant donné que je suis rarement ici, juste d’aider aux divers travaux ménagers. Tu peux apprendre bien des choses, il y a un atelier, un jardin. Un jardinier passe une fois toutes les 3 ennéades pour s’assurer que le jardin va bien. Si tu as des questions, demande-moi ou demande à Faerlynn. »

La laissant ingérer ça, il prit à nouveau une pause avant de revenir plus précisément sur les questions qui peuvent subvenir :

« Ex-Militaire, je suis quelqu’un d’assez autonome et indépendant, je n’ai pas vraiment besoin d’esclaves. Faerlynn vit ici uniquement pour s’assurer que la maison ne part pas en fumée et que le cellier ne manque de rien. Nous n’avons pas l’eau courante donc il faut aller chercher l’eau. On évite donc de se laver ici. D’habitude, on va aux bains publics, il y a des bains pour les Sombres Libres et d’autres pour les esclaves. Le seul moyen d’accéder aux sources chaudes pour une esclave est d’aider son maître à se laver. »

Puis, il posa son regard sur la jolie robe un peu usée de Faerlynn et que Patience portait avant d’ajouter des choses plus personnelles :

« J’imagine que tu n’as pas l’habitude des robes mais ici, on est en ville, il est préférable de porter des vêtements de citadins pour ne pas qu’on te regarde de travers. Même si la plupart du temps, on t’ignorera simplement. Je n’aime pas trop les rumeurs à mon sujet donc je compte sur toi pour bien te comporter en public. J’imagine que tu n’as pas trop envie de retourner dans les quartiers de ton ancien maître mais s’il y a des affaires que tu souhaites récupérer, dis le moi et je me chargerais de le faire. Sinon, nous irons faire les échoppes pour voir s’il n’y a pas des vêtements qui te vont. »

Se rappelant qu’elle était armée, il ajouta :

« Ha oui et les armes vont dans le vestibule ou l’atelier qui se trouve à l’étage. Tu peux les y entretenir ou les réparer. Tu peux tirer à l’arc dans le jardin si tu le souhaites et faire tous les exercices physiques que tu désires. Vous dormez ensemble. Mais nous, les drows aimons le contact physique, la chaleur corporelle, il peut arriver à ce que vous dormiez dans ma chambre. Y as-t-il des problèmes là-dessus ? »

Pensant qu’il avait fait le tour et profitant d’avoir posé cette question ouverte, il continua avec une série de questions :

« Pour la première ennéade, tu pourras te reposer tranquillement,  ne t’inquiètes pas pour les tâches, Faerlynn et moi se débrouilleront. Et sinon, quel est ton vrai prénom, Asteren ? Navré de ne point l’avoir demandé avant mais j’étais très perturbé par la mort de mon ami. Ami dont je dois encore me rendre aux funérailles. Quelles langues parles-tu, écris-tu ? As-tu des questions précises ? Est-ce que ça te poses un problème si je t’appelle Asteren ? Y-a-t ’il des choses que tu n’aimes pas, qui te choques ? Y as-t'il des choses que tu veuilles apprendre ici ?  Et aussi, qu'est ce que tu souhaites savoir ? »

Finit-il enfin après ce long monologue énumérant les choses, le regard posé dans le sien. A l’écoute de ses réponses, ses questions et ses revendications.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeMar 5 Fév 2019 - 14:09

Patience s’assit tel qu’il le lui commanda et écouta attentivement les consignes et les règles de la maison. Enfin… Les règles… A bien y regarder, il s’agissait davantage d’une liste de permissions. Elle avait le droit de faire bon nombre de choses mais il n’émit aucune interdiction, seulement des recommandations.
Elle ne le quittait pas des yeux, le regard plein d’incompréhension et de méfiance mêlées. Plus elle l’écoutait, plus elle s’interrogeait, cherchant le piège dans tout ceci. Il n’avait pas de mission particulière à lui donner et ne semblait pas vouloir se séparer d’elle non plus. La façon qu’il avait de décrire sa relation avec ses esclaves correspondait plus à celle d’un protecteur que d’un tortionnaire. Elle ne vit qu’un loup dans toute son histoire : il aimait dormir avec ses esclaves et semblait sous-entendre qu’il voudrait dormir avec les deux à la fois… Sa méfiance se renforça alors qu’il lui demandait si cela lui posait un problème.

-C’est une question pour la forme ou j’ai vraiment le droit de donner mon avis ? Demanda-t-elle avec un brin de surprise dans la voix, ne croyant pas vraiment à la seconde possibilité.

Plusieurs questions fusèrent les unes après les autres. Ce qu’elle lui reprochait en silence depuis leur rencontre arriva enfin sur le tapis : il voulait savoir comment elle s’appelait réellement. Même s’il voulait garder la possibilité de l’appeler avec ce mot drow, elle remarqua l’intérêt qu’il venait d’éveiller à ce sujet. Elle écouta la série d’interrogations sans rien dire, posant sur lui un regard distant, semblant vouloir le jauger pour essayer de comprendre ce qu’il se tramait exactement.
Lorsqu’il eut fini, elle garda le silence encore quelques instants avant de finalement prendre une inspiration.

-Patience… Puis, réalisant que sa réponse pouvait être mal interprétée, Je m’appelle Patience.

Un mot. Certes pas en langue sombre mais son prénom n’en faisait pas moins partie d’un dictionnaire et non d’un recueil pour futurs parents en mal d’inspiration. Elle aurait pu y ajouter son nom de famille mais il ne le lui avait pas demandé. A moins qu’il n’exige autant d’éloquence de sa part, à l’image du prêtre de Meingal, elle n’avait pas de raison de lui en dire davantage.

-Tu es mon maître, tu peux m’appeler comme tu veux. Je n’ai rien à récupérer chez Nurkyr, on m’a privé de tous mes effets personnels il y a longtemps et le équipement pour ma dernière mission ne m’appartient pas. J’ai appris à écrire en olyian mais je devrais pouvoir me débrouiller en eldéen. Et je n’ai pas l’habitude que l’on me materne, je n’ai pas entretenu de maison depuis longtemps mais je ferais ma part.

Cette dernière phrase lui était venue tout naturellement. Marquant une pose alors qu’elle avait apportée toutes les réponses qu’elle avait en main pour le moment, elle se surprit à repenser à la maison de ses parents et à ses mères qu’elle aidait le plus volontiers du monde en tant que seconde née de la fratrie.
Pour la suite, certaines questions de Ryth ne faisaient qu’en appeler d’autres. Cependant, elle avait bien une réponse à lui donner...

-Je ne te dirais pas ce qui me choque, ça n’a aucune importance pour toi.

Elle était convaincue de ce qu’elle disait. C’était ce qui était ressorti de toute son expérience parmi les drows. Elle faisait simplement partie de son mobilier et il ne viendrait à l’esprit de personne de demander à sa chaise si sa charge n’était pas trop lourde à porter… Alors pourquoi se donnerait-elle la peine de lui dire ce qui lui déplaisait si c’était pour ne pas s’en préoccuper une seconde lorsque l’envie lui prendrait de se servir d’elle ?
Sans attendre de réaction de sa part, elle poursuivit.

-Mais puisque tu me permets de te poser la question, j’aimerais savoir pourquoi tu as demandé à ce que je sois à toi ? Tu dis que tu n’as pas l’habitude d’avoir des esclaves et tu m’associes à ta maison, qu’as-tu en tête exactement ?

Il ne lui avait apparemment jamais menti mais elle n’avait pas de raisons de lui faire confiance pour autant. Les sombres aimaient jouer… et, lorsqu’il s’agissait de leurs esclaves, c’était souvent à leur dépend. Elle avait subi des sévices mais, avant ça, ils s’étaient plus d’une fois joué d’elle, que ce soit Nurkyr lui-même ou un membre de sa famille. Elle était encore une enfant à bien des égards, et ils avaient abusé de sa naïveté, avait torturé son coeur déjà éprouvé par les épreuves qui l’avaient conduite ici. Avec les années, elle avait fini par se blinder, séparer son ressenti de ce qu’elle vivait au quotidien, mettre de côté les moments d’humiliation pour parvenir à garder la tête haute. Si Nurkyr aimait cette façon qu’elle avait de lui résister, Ryth pouvait détruire tout ça si l’envie lui en prenait… Elle en avait conscience et se préparait au pire, incapable d’imaginer qu’elle pouvait aussi trouver mieux. Bien mieux.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeMar 5 Fév 2019 - 17:51

Ryth n’en attendait pas moins des répliques de Patience. Rare étaient les esclaves qui aimaient leur statut, encore moins chez les Sombres. Aussi se permit-il de prendre quelques instants pour se remémorer les réponses et les questions qu’elle venait de lui donner avant de répondre une par une à ces dernières :

« Oui oui, si je te poses une question, c’est que ton avis m’intéresse. Si tu penses que je parlais de coucher, tu te trompes, j’ai bien dit dormir. J’ai sûrement des vices comme mes compères mais celui-ci n’en fait pas partie. Si quelque chose doit arriver, il vaut mieux que ce soit naturel à ce sujet. Et j’ai franchement largement de quoi faire avec les Sombres que je côtoie. »

C’était fait pour la première, il tenait vraiment à savoir son point de vue à ce sujet. Il avait trop vue d’esclaves meurtries après livraison. A trop servir de la viande mal traitée par le client, on a plus trop le goût de manger la même. Aussi, repoussa t’il la probable réponse de Patience sur ce sujet pour en venir à la suite, car il avait peur d’oublier des choses.

« Patience, patience… un nom commun intriguant… il n’y a pas de nom de famille j’imagine ? Beaucoup de familles de basse extraction n’ont pas de nom ou porte le nom de leur fonction, comme Drill le couvreur. »

Question ouverte, Ryth n’était qu’un épéiste, il n’y connaissait rien aux lettres. Il parlait juste de ce qu’il avait appris sur le terrain, de la bouche de plus intelligent que lui. Question à laquelle il enchaîna par :

« … j’aime bien Asteren, ca te va bien. Je vais t’appeler comme ca. Il te faut un nouveau nom pour une nouvelle vie. Viconia dit toujours que les gens sont comme des phœnix, tu as besoin de renaître de tes cendres. Je vais répondre à ta dernière question. Je sais être incapable d’imaginer ce qu’est la vie d’esclave. Mais tu vis dans une méritocratie, certes, tu n’es pas une Sombre, mais ce système récompense les meilleurs. Quand je t’ai vu avec Nurkyr la première fois, j’étais en rogne, quel gâchis ! Pire encore quand nous avons été amenés à nous côtoyer entre campements et escarmouches. Mais j’étais désarmé ! Si j’avais pu l’évider, je l’aurais fait. Tu méritais un meilleur maître. Aussi, dès que j’ai compris qu’il avait envoyé son esclave pour se jeter de lui-même sur le bûcher funéraire, j’ai su que je pouvais enfin changer les choses. »

Il prit une pause afin de rassembler ses idées pour finalement reprendre où il en était.

« C’est pour ca que je t’ai proposé de te sortir de ce désert. Je voulais t’offrir la chance de t’échapper. Je ne pouvais pas risquer d’affronter Meingal, pas avec Faerlynn à protéger de cette société impitoyable. Ils n’en feraient qu’une bouchée. Mais tes connaissances si précises m’ont forcée à aller au devant de mes devoirs envers ma faction, raison pour laquelle j'ai été obligé de te donner une mandale espérant que tu me laisses gérer les choses, au moins pour éviter à Faerlynn de se retrouver sans protecteur. Il était hors de question que je laisse les chiens s’arracher ta carcasse. Tu as l’esprit fort, tu es une battante, tu es dangereuses. Je n’avais nullement envie de faire comme Nurkyr et gâcher ton potentiel. C’est pour ca que j’ai décidé de te prendre sous mon aile. Je veux te permettre de montrer au Puy d’Elda que tu en veux et que tu mérites d’avoir ce que tu désires. Même les esclaves peuvent tirer leur épingle du jeu, accéder à de meilleures conditions de vie. L'avatar d'Uriz en est la preuve vivante ! Tu m’as prouvé au jugement de Nurkyr que j’avais eu raison de te faire confiance, toi et ton pacte de sang. Prouve le moi encore, encore et encore. »

Finit-il avant de finalement se taire pour la laisser répondre à tout ca.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeMar 5 Fév 2019 - 20:41

Ainsi, il lui assurait vouloir sincèrement son avis et ne pas avoir en tête de la mettre dans son lit pour une autre raison que simplement dormir... Les deux idées étaient totalement opposées à la conception que Patience avait des drows. Lui-même reconnut qu'il n'était pas parfait, à l'image de ses semblables, mais lui fit savoir par là-même qu'il était tout aussi différent. Patience n'en resta pas moins suspicieuse mais, puisqu'il voulait son avis...

-Puisque tu veux le savoir : oui, ça me pose problème. Je n'arrive pas à dormir avec quelqu'un. Elle marqua une pause avant de rectifier sa phrase. ...avec un homme.

Il l'avait peut-être deviné durant leur voyage de retour... Elle se levait avant l'aube et semblait un peu plus fatiguée chaque jour. Mais peut-être n'avait-il rien remarqué. Après tout, il en avait eu assez qu'elle se mette toujours dans son dos et avait fini par lui demander de changer de côté afin qu'il puisse la prendre dans ses bras sans se faire mal. Alors, s'il l'avait vu, il n'en avait rien eu à faire.
Puis il s'arrêta sur son prénom. A sa façon de le répéter, elle avait l'étrange sensation qu'il lui plaisait. Il voulut même en savoir plus, comme si cela l'intéressait de comprendre de quel genre de famille elle venait à travers son patronyme.

-Hadjaoui. Répondit-elle alors simplement.

A présent, il savait. Elle avait un prénom peu commun et un nom de famille. Dans une vie antérieure, elle était quelqu'un. Ou aurait dû l'être si on lui en avait laissé le temps. "Vérité" avait néanmoins conquis le sombre qui y voyait une renaissance après son précédent maître... Drôle de façon de voir les choses. Mais elle l'écouta poursuivre son récit sans l'interrompre. Il évoqua leur première rencontre et elle se rappela le regard noir qu'il avait posé sur Nurkyr juste après l'avoir découverte à ses côtés... Elle n'avait jamais compris pourquoi. Elle était adolescente à l'époque. Depuis, elle l'avait souvent surpris en train de l'observer et il n'avait pas détourné les yeux pour autant... Elle s'était toujours demandé ce qui pouvait bien lui passer par la tête dans ces moments-là. Parfois, cela lui faisait peur. Parfois, elle en était troublée et avait du mal à détacher son regard de lui tant que rien ne venait les interrompre.
Ainsi, durant tout ce temps, il songeait à sa situation et voulait lui en offrir une autre... Une meilleure. C'était... Nouveau. Et perturbant comme idée. Elle baissa les yeux, témoignage du trouble qui la traversait. Ainsi, l'envie de la reprendre à Nurkyr ne datait pas d'hier... Il avait simplement sauté sur l'occasion. Son récit s'inscrivait dans le temps et se tenait d'un bout à l'autre à travers leur maigre expérience commune. En plus d'être cohérent, il lui paraissait sincère. Assez pour y croire.

Après quelques secondes de silence à observer ses mains posées sur ses jambes, elle releva les yeux vers Ryth'ten dans une inspiration.

-Tu sais que si tu n'avais pas fait ça, je serais morte ? Peut-être pas à cette heure-ci mais dans les jours à venir. Ou avant la nuit... Pendant le procès, j'ai dû reconnaître que j'avais trahi Nurkyr. Ça a donné plus de valeur à mon témoignage et mes maîtres m'auraient tuée en l'apprenant.

Parce qu'ils auraient fini par le savoir, tôt ou tard... Et alors, elle ignorait ce qu'il l'aurait attendu. Sa mort aurait pu être rapide ou traîner en longueur... Tout dépendait qui lui aurait mit la main dessus en premier. Son fils n'aurait pas fait de quartier. Sa femme l'aurait faite souffrir un peu mais aurait rapidement abréger son supplice dans un accès de colère et de peine. Sa fille était nettement plus vicieuse, cela aurait duré des heures, voire des jours...
Bref...

-Je voulais connaître tes raisons et elles me sembles sincères. Mais peu importe finalement. Je te dois la vie. Je le regretterai peut-être... mais merci.

Elle, mieux que quiconque, avait conscience de ne savoir pas de quoi demain serait fait. Ryth'ten voulait peut-être vraiment lui offrir une meilleure vie ou peut-être qu'elle se révélerait pire que la précédente au point que la mort qu'elle venait d'éviter lui aurait été un sort plus doux... Mais aujourd'hui, elle était forcée de reconnaître qu'elle lui devait une certaine gratitude.
Alors que leurs regards ne se quittaient plus, à l'image de ces soirées passées en bivouac, elle se sentit soudainement plus fragile et rebondit aussitôt sur une toute autre idée, l'exprimant avec un certain sérieux.

-Et non, je ne veux pas dormir avec toi pour autant.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeMer 6 Fév 2019 - 7:39

Il l’écouta attentivement. Nullement étonné par l’idée qu’elle soit une traumatisée des relations homme-femme. Et il pesta contre Nurkyr intérieurement d’avoir osé brisé cette femme en deux. Enième raison convaincant le drow d’avoir rendu justice au sein du Puy.

Puis vint la surprise quand elle lui lança un nom de famille. Il ne s’y attendait pas. Aussi, essaya t’il de le retenir, s’en remémorer pendant que le silence s’installait entre eux. Jusqu’à ce que silence soit brisé par Patience qui lui jeta une réalité possible si le Noirelfe n’était pas intervenu. Ryth ne connaissait pas bien la famille de Nurkyr mais ne doutait pas une seule seconde du mal qui devait environner un sombre aussi pourrie de l’intérieur que Nurkyr. Entendre cette éventualité lui serra le cœur un instant, imaginant sans mal ce qu’il se serait passé. Et il fut heureux d’apprendre qu’elle avait cru son laïus. Le Sombre ayant toujours la crainte de ne pas arriver à convaincre son interlocuteur, malgré toute la loyauté et la véracité de ses propos.

Et alors que le silence s’installait, quelque chose vint faire frissonner son échine. Ce long regard qu’ils s’échangèrent appelait à quelque chose de plus fort pour lui. Quelque chose qu’il n’avait pas encore envisagé et qu’il n’aurait pas envisagé avec une esclave. Un sentiment qu’il était en train de naître en lui et qui était en train de prendre possession de son cœur : L’Amour.

Aussi comme pour chasser cette sensation, il se redressa lorsque la jeune femme lui annonça ne pas vouloir dormir avec lui. Puis il s’approcha d’elle pour venir glisser avec douceur ses longs doigts fins dans son cou, d’une caresse délicate avant de venir lui murmurer :

« Allons, c’est fini maintenant. Tu es en sécurité. Tu viendras dormir avec moi quand tu en auras envie. Je dois aller voir la famille de Maek. Va te reposer. Faerlynn va m’accompagner. Nous reviendrons plus tard. Tu es chez toi ici. »

Puis, il conclu en venant poser un baiser sur son front avant de laisser glisser sa main jusqu’au bout de ses doigts afin de se séparer d’elle. Une fois fait, il jeta un dernier regard sur Patience, comme pour se rassurer d’avoir fait le bon choix. Avant de finalement quitter la pièce.

« Faerlynn ! »

Cria-t’il comme pour appeler son esclave. Des bruits de pas presque sautillant dévalant l’escalier répondirent à l’appel et une conversation s’immisça :

« - Oui ?
- J’ai des funérailles dans quelques heures. Je vais aux bains. Est-ce que tu as préparées des affaires propres pour moi ?
- Oui
, acquiesca t’elle, un instant. Je vais les chercher. »

Le noirelfe acquiesça et regarda la semi-elfe s’éclipser dans le vestibule pour revenir avec un tas de vêtements bien pliés. Semblant satisfait, Ryth glissa son bras derrière ses hanches pour la pousser doucement vers la porte. Puis, ils sortirent en direction des bains.

Le temps passa. Ils se rendirent aux bains. Ryth’ten et Faerlynn y restèrent bien une heure, l’esclave attendant que son maître soit lavé avant de venir s’occuper de brosser son interminable chevelure. Pui après avoir erré un moment ensemble, ils se rendirent au temple de Teiweon pour assister aux funérailles de Maek le lucide. Là-bas, le Noirelfe rendit hommage une dernière fois à son vieil ami puis narra un siècle de bons moments passé avec lui. Puis, il expliqua à sa famille ce qu’il s’était passé. Jusqu’à l’épisode de la mort de Nurkyr. Si bien que quand ils se quittèrent, il était tard. Mais dur de connaître les cycles jours/nuits dans le Puy. Aussi, c’est la fatigue de 12 jours de voyage qui vinrent finir de l’achever. Faerlynn au bras, ils rentrèrent chez lui.

Montant à l’étage, ils allèrent voir si Patience dormait à points fermés. Voyant que cette dernière venait de se réveiller à cause des bruits, Ryth donna une petite tape sur la croupe de Faerlynn pour qu’elle aille s’en occuper avant de disparaître. La semi-elfe alla avec douceur au chevet de Patience pour s’asseoir sur le rebord du lit. Elle vint glisser son pouce sur la joue de la nouvelle esclave. Dans un geste de rassurement, un regard et un sourire doux sur le visage, elle chantonna une sérénade légère et calme. Puis, après quelques minutes, elle l’abandonna pour se dévêtir afin d’aller se glisser dans son propre lit. Non sans avoir vérifié que son maître allait bien en allant jeter un œil rapide sur ce dernier.

Pendant ce temps, le Noirelfe s’était déshabillé pour finalement rejoindre la douceur de ses draps. Avant de s’endormir comme une masse.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeMer 6 Fév 2019 - 12:10

Ryth se redressa lorsqu'elle interrompit leur silence contemplatif, comme s'il sortait d'une certaine torpeur. Il aurait pu se mettre en colère, insister ou rire... mais sa réaction face à son obstination provoqua une toute autre réaction chez le sombre. Il s'approcha lentement, et ce malgré le regard méfiant de la jeune femme. Il tendit un bras dans sa direction et elle se retint pour ne pas s'écarter de son passage, comme tant de gifles le lui avaient appris. Elle sentit la caresse du guerrier qui effleurait sa peau et tous ses muscles se crispèrent d'appréhension tandis que sa tête s'écartait légèrement sans pour autant se sourtraire à son geste ni quitter son maître des yeux. Il lui adressa quelques mots... Les mêmes mots que l'on adresserait à un enfant en pleurs alors qu'il venait de tomber ou de se faire une belle frayeur. Elle y répondit par un bref froncement de sourcils mais garda le silence.
Essayait-il vraiment de la rassurer ?

Ryth'ten se leva et appela la demie-elfe. Patience, quant à elle, n'avait pas bougé après qu'il ait retiré sa main de son cou et ne le vit pas poser une dernière fois son regard sur elle. Deux minutes plus tard, la porte se fermait et la maison lui sembla soudain si vide... Elle releva les yeux dans une inspiration soudaine, comme si elle venait seulement de réaliser qu'elle était désormais seule. Elle observa la pièce autour d'elle durant quelques instants puis elle se leva pour aller à la baie vitrée face à elle. Un petit jardin phosphorescent se trouvait là, entouré de colonnades. C'était beau... Et étrange de voir un tel spectacle au sein d'un peuple qu'elle dépréciait tant. Elle revint dans la salle à manger et découvrit le second versant du jardin. Celui-ci avait un aspect plus militaire, servant apparemment de terrain d'entraînement pour Ryth.
Patience fit le tour du rez de chaussé, visitant à son rythme et prenant le temps de regarder chaque parcelle de chaque pièce. Elle passa bien moins de temps dans la cuisine et le cellier qui avaient beaucoup moins d'attrait. Puis elle remonta. Elle récupéra ses armes dans la salle d'eau et les posa près d'une couche qui ne se trouvait pas là lorsque Faerlynn lui avait montré leur chambre. Elle l'avait sûrement préparée pour elle. Une main posée sur son arc, elle s'endormit dans cet immense silence, la fatigue prenant le pas sur la crainte de ce nouveau lieu à présent désert. Elle n'ouvrit les yeux qu'en entendant des pas dans l'escalier. Impossible pour elle de savoir combien de temps elle avait dormi... Bien trop peu à son goût. Elle aperçut les visages de Ryth et de la demie-elfe à la porte. D'un geste que Patience n'aimait guère, le sombre ordonna à son esclave de venir prendre soin d'elle.
Une fois encore, l'archère regarda Faerlynn s'approcher d'un air méfiant. Et cela ne s'arrêta pas devant son attitude qu'elle trouvait plus qu'étrange. C'était la deuxième fois qu'elle avait l'impression d'être prise pour une enfant.
Après quelques minutes, sa colocataire alla se coucher et la jeune femme ne tarda pas à se rendormir lorsqu'elle entendit la respiration lente et profonde de sa voisine.


Quelques heures plus tard, un bruit se faisait entendre dans le jardin. Un bruit reconnaissable par tout bon militaire qui se respectait. Un claquement sec suivi d'un sifflement aigu. Il se produisit une fois. Puis une autre. Et il se répéta ainsi de manière lente et presque régulière.
Depuis qu'elle s'était entaillé la main, Patience s'entraînait tous les matins afin de tester sa blessure. Si elle s'était fait plus que mal la première fois, elle était forcée de constater qu'elle allait de mieux en mieux. Elle ne sentait presque plus l'entaille et, pour que ce soit douloureux, il fallait réellement appuyer sur sa blessure. Alors, ce matin-là, elle entreprit de travailler sa visée pourtant déjà si aiguisée. Mais le talent, ça se préserve... A rythme régulier, elle encochait une flèche, bandait son arc, mettait en joue le mannequin de paille qu'elle avait dégoté dans le matériel déjà présent dans le jardin, et lâchait la corde après quelques secondes de concentration. Elle s'était placée à un bout du jardin, et sa cible à l'autre. L'exercice semblait assez simple quoi que cela représentait une assez belle distance. Elle était cependant capable de faire bien mieux, que ce soit en terme de distance ou de mouvement. Mais, pour l'heure, elle n'avait rien d'autre à se mettre que cette robe que Faerlynn lui avait passée. Difficile dans ses conditions de s'entraîner à tirer juste après une roulade...
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeMer 6 Fév 2019 - 18:00

Ryth’ten fut lentement réveillé par les bruits de flèches. Si au début, il les rêva, il comprit bien vite que cette bataille roulant dans son esprit n’était qu’imaginaire et que quelqu’un tirait réellement à l’arc dans son jardin. Il ouvrit un œil, puis, le referma. Avant de finalement décider qu’il était temps de se réveiller. Se redressant sur son séant en s’aidant de ses mains, il alla chercher ses affaires. Comme d’habitude, Faerlynn avait préparé, comme si elle le connaissait par cœur. L’attendait un pantalon de toile noire et une tunique de lin légère qui lui arrivait jusqu’aux genoux. Passant le pantalon qu’il boucla avec une ceinture, il se pencha à en avant pour enfiler la tunique. Tirant sur les pans afin que la cassure du vêtement commence à ses hanches. Par habitude, il chercha son baudrier en cuir mais ne le trouva pas. Aussi arrêta-t-il son geste dans le mouvement, ayant oublié qu’il n’avait rien à faire aujourd’hui, vu qu’il n’avait pas prévu de rentrer avant bien une ennéade.  

Expirant, il se glissa avec discrétion et langueur vers la terrasse pour épier la coupable de ces bruits de flèches. Penchant la tête, il découvrit que Patience était en train de s’entraîner avec ferveur. Croisant les bras, il décida qu’il allait l’observer un peu même si au fond de lui, son cœur savait qu’il faisait ca par attraction, par envie d’admirer la jeune femme s’exercer. S’adossant contre l’une des colonnades, un avant-bras posé sur la rambarde et l’autre laissé le long du corps, il se fit discret pour pouvoir observer quelques flèches voler. Qu’est ce qu’elle était belle ainsi, la robe lui donnant encore plus l’air d’une reine armée prête à botter des fesses. Oui, s’ils allaient acheter des vêtements, il insisterait sur ces détails de citadins pour qu’elle accepte de porter des robes. Voir même des serre-tailles en cuir, histoire de mettre sa taille en valeur.

Et alors qu’il était perdu dans ces songes, son ventre lui rappela qu’il avait faim. La quittant du regard, s’apprêtant à descendre, il faillit butter dans une table qui n’était pas là la veille. Voyant qu’ils avaient une invité, qui plus est armée, c’est comme si Faerlynn avait deviné qu’il aimerait l’observer depuis les hauteurs. Mais ces nouvelles effluves coulant en lui, lui donnait envie d’être taquin avec elle. Finit la discrétion, pour mêler plaisir et boutade, il s’installa près de la rambarde en basalte afin de pouvoir l’observer de l’endroit où il se tenait. Puis, il commença à manger. S’arrangeant à faire du bruit pile au moment où elle allait tirer. Que ce soit avec les mains ou ses ustensiles de table. Une, deux, trois flèches… n’en perdant pas une goutte. Et quand elle risquait à regarder vers la terrasse, il faisait mine de regarder ailleurs pour faire croire qu’il ne l’avait pas vu. Mais un petite déjeuner ne pouvait pas se finir sans manger une pomme, aussi, le coude posait sur la table, le bras tenue verticalement, il se pencha pour croquer une pomme. Mais s’arrêta en pleine course pris par une idée…. Qui venait de traverser son esprit.

Pas manqué. Une flèche vint se planter droit dans sa pomme, surprenant Ryth en pleine réflexion. Clignant des yeux, il jeta un œil vers Patience avant de finalement se lever, embarquant la pomme et la flèche avec lui. Passant à travers la terrasse couverte, il contourna son bureau pour se diriger vers l’atelier où était accroché son arc de cavalerie. Passant son carquois à son épaule, il saisit l’arc avant de finalement quitter la pièce pour se diriger vers les escaliers. Dévalant les marches, il traversa la pièce communicante pour couper par le vestibule d’un pas rapide avant de pousser la porte de la véranda donnant sur le jardin. Une fois dans le jardin, il ralentit le pas pour rejoindre Patience et une fois à quelques mètres d’elle, il lui jeta l’arc horizontalement pour qu’elle le rattrape en lui disant :

« Asteren, si tu avais faim, il fallait monter. On ne cueille pas les pommes avec des flèches ! »

Lui lanca t’il sous le ton d’une boutade avant de finalement lui passer le carquois de cavalerie remplie de flèches, maintenant qu’il était à côté d’elle.

« Bref… salutations, bien dormi ? C’est mon arc de cavalerie. Il est peut être un peu trop fort pour toi vu qu’il est fait pour un Sombre assez solide mais étant donné que c’est pour la cavalerie, ce devrait être moins fort qu’un arc à pieds Sombre. Essaie un peu. Si ca te plait, je te réserve une petite surprise. »

Finit-il de lui expliquer non sans avoir incliné la tête pour la saluer pendant le début de sa phrase. Il était curieux de voir si elle arriverait à tirer sur la corde. Car même si l’arc était moins fort qu’un arc à pieds, il restait tout de même aussi fort qu’un arc long péninsulaire. Puis, bien évidemment, comme pour compléter sa première boutade, il lui tendit la pomme par le bout de l’empennage de la flèche dans laquelle elle était plantée. Non sans lui adresser un sourire en coin.

C'était un arc élancé dans un bois sombre rappelant sans mal la couleur du basalte. Une encoche pointue était dessinée presque au bout de chaque branche pour marquer le côté agressif de ce peuple. Et l'une des branches était plus courte que l'autre. La poignée était sculptée de manière sylvestre pour honorer Kerhel, la déesse de l'harmonie. Et des symboles de racines formant des arabesques y étaient gravées. La légère couleur violacée, digne d'un palantir les faisaient ressortir du ton volcanique du reste de l'arc.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeMer 6 Fév 2019 - 20:20

Le jardin était assez paisible. Si tôt de bon matin, les rues du labyrinthe étaient plutôt calmes et les hauts murs qui entouraient la propriété coupait le son qui en provenait. Il était si rare qu'elle puisse se trouver dehors. Plus encore qu'elle y soit seule. Se réveiller dans la chambre de Faerlynn avait été une expérience bien étrange. Elle n'avait pas reconnu les lieux tout de suite et, lorsque cela fut fait, elle se remémora la journée de la veille... Même maintenant, avec son arc en main, se retrouver ici avait quelque chose de surréaliste.
Tandis qu'elle tirait, Patience ne remarqua pas le regard qui était posé sur elle. Ce ne fut que lorsqu'il se servit un verre d'eau, entrechoquant les récipients en verre, qu'elle réalisa que son maître était levé. Après avoir lâché une autre flèche, elle leva les yeux vers le balcon. C'était le seul espace qu'elle n'avait pas encore visité. Et, à dire vrai, l'idée n'éveillait pas sa curiosité. Elle ne souhaitait pas connaître l'intimité de Ryth'ten, d'une quelconque manière que ce fut.

Le sombre ne semblait pas l'avoir vue ou bien se désintéressait-il de ce qu'elle faisait. Les deux possibilités lui convenaient et elle reprit là où elle s'était arrêtée. Alors qu'elle achevait d'ajuster son tir, un nouveau bruit se fit entendre. Une cuillère cette fois. La flèche fusa et fit mouche. A la flèche suivante, ce fut le pain qui craqua... Bien vite, l'archère comprit le manège de son maître et se remémora cette chevauchée à deux sur un cheval sans selle. Peut-être avait-il fait exprès de faire changer si souvent de direction à sa monture finalement...
Le bruit ne perturbait pas les performances de Patience mais elle grognait en silence de voir sa tranquillité dérangée par un importun. Ryth'ten était joueur... Elle n'avait rien contre, même si elle n'avait plus rit depuis des années et que se détendre lui était extrêmement difficile à présent. Plus encore quand son interlocuteur était celui qui tenait ses chaînes.

Finalement, au bout de la énième fois où il fit exprès de la déranger en pleine visée, elle tourna son arc vers le balcon. Le sombre tenait alors une pomme... C'était trop beau pour être vrai.
Patience était trop loin pour apercevoir le regard que son maître lui lança mais le voir se lever sans rien dire bloqua son dos sur toute sa longueur. Au bout de quelques minutes à peine, il apparut dans le jardin, un arc et un carquois avec lui. Il ne semblait pas en colère et commença à l’interpeller alors qu'il ne se trouvait pas encore à sa hauteur. Elle répondit avec un sérieux innocent et un ton sarcastique.

-Je n'ai pas faim, j'ai raté mon tir.

Elle soutint son regard pour voir sa réaction avant de détourner les yeux. Bien sûr qu'elle n'avait pas manqué sa cible. A une telle distance, elle aurait pu toucher une pièce que l'on venait de lancer en l'air, alors sa tête... Elle ne répondit pas à sa question, peu habituée à ce que l'on demande comment elle allait. Elle attrapa l'arc au vol et reporta plutôt son attention dessus. Elle l'examinait d'un œil expert lorsque Ryth'ten récupéra celui qu'elle tenait déjà en main. Elle put ainsi tester la flexibilité de l'arme et la force de tension que la corde exerçait dessus.

-Ça ne sera pas facile mais je peux essayer. Répondit-elle à sa proposition.

Elle prit alors une flèche dans le carquois qu'il portait encore et l'encocha. Le sombre lui tendit celle qui était toujours plantée dans la pomme et elle leva vers lui un regard qu'il ne devait sans doute pas lui connaître. Car, à bien y regardé, il avait un petit côté rieur avec cette brève étincelle amusée qui venait d'y naître.
Elle n'avait pas plaisanté depuis si longtemps... Elle ne pourrait pas dénoué les nœuds qui bloquaient les muscles de son visage et l'empêchaient de sourire après une simple discussion et une nuit au calme.

Ignorant le fruit empalé, elle fit face au mannequin de paille et le mit en joue. La corde était si tendue et raide que cette simple position lui demandait un effort. Pourtant, elle n'avait pas besoin de s'étirer autant qu'avec l'arc précédent pour parvenir à donner suffisamment de force à sa flèche. Finalement, après quelques secondes, elle lâcha prise. Le projectile fusa dans un sifflement plus fort que tous les autres traits qu'elle avait lancé et alla se planter dans l'ennemi factice. Là où les flèches précédentes s'étaient simplement fichée dans la paille, celle-ci transperça la tête, la pointe ressortant par l'autre côté.
Patience haussa un sourcil surpris et convaincu. C'était diablement efficace... Mais il y avait quelques inconvénients.

-Sur un tir, ça peut aller. A la longue, je me fatiguerai vite. Et il me faudrait un gant pour ne pas me faire mal aux doigts à chaque fois que je tends la corde... Elle le lui rendit avant de continuer. Tu m'as trouvé une utilité ?
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeMer 6 Fév 2019 - 21:05

Bien évidemment, lorsqu’elle avait soutenu son regard, il ne put s’empêcher de froncer les sourcils pour la forme, juste pour lui servir un air sur joué faussement interrogateur. Et récupérant son arc à elle, il l’observa tester la corde du sien. Se disant que le mélange de branche torturée artistiquement sculptée par les Sombres tranchait avec la jeune femme. Mais il eu du mal à cacher son bonheur de savoir qu’elle voulait tout de même essayer de tirer une flèche. Aussi là laissa-t’il piquer une flèche dans son carquois pour l’observer tirer. Oh … non, il ne regardait pas la flèche mais bien la manière qu’elle avait de tirer la corde, sa posture, etc…

Il aimait cet échange qu’ils avaient car il y avait quelque chose dans son regard qui avait changé. Quelque chose de souriant, d’agréable. Et il comptait bien en profiter jusqu’à la dernière goutte. Aussi, comme pour dédramatiser la situation un peu plus, lorsqu’elle ignora le fruit empalé, il se servit de la flèche comme l’ont mange une pomme caramel et croqua dans le fruit tout en l’observant tirer. Tout de suite, il remarqua qu’elle tirait trop la corde et que la position standard des doigts tirant la corde n’était pas adaptée. Aussi, attendit-il que la flèche ne parte pour lui donner un cours. Suivant la flèche des yeux, il fut quand même surpris de la voir mettre dans le mille du premier coup. Mais l’heure du cours avait sonné, aussi, écoutant sa dernière réplique, il hocha de la tête en disant :


« Peut être… Recommençons, je vais te montrer.»

Avant de finalement poser l’arc et le carquois au sol, non sans lui avoir permis d’attraper une autre flèche. Il abandonna sa pomme en la jetant derrière lui avec la flèche pour venir se positionner derrière Patience, corps contre corps. Posant ses mains sur les siennes, il lui dit :

« C’est parce que tu tires encore trop la corde et que tu la tiens encore trop longtemps. Il faut que tu la lâches dès l’instant où tu as exercé la bonne pression sur l’arc. »

Il la trouva un peu tendue, comme à chaque fois qu’il l’approchait et rajouta donc :

« Par Kerhel, Détends-toi. Tu es tendue comme un arc. »

Sous le ton mêlé de la boutade et de la sévérité. Il ne pouvait pas lui donner une fessée pour la forme mais dans une autre position, il n’aurait pas hésité une seule seconde. Voyant qu’il ne tirerait rien de tout ca, même malgré sa protestation, il décida de quand même continuer. Il mima le geste qu’il venait de narrer plus haut en tirant sur la main de Patience qui tenait la corde pour lui montrer la bonne distance, la bonne pression à exercer, avant de la lâcher dès que ce point de non retour avait été atteint. Puis, s’assurant qu’elle avait compris, il en vint à la position des doigts en s’aidant des siens pour repositionner ceux de son esclave.

« Il faut que tu utilises ton pouce pour tirer la corde. Les autres doigts ne servent qu’à pincer et à tenir la flèche. Quand tu lâches la corde, tu la laisses glisser sur ton pouce qui se détend. Tu vas voir, ca vient tout seul. »

Encore une fois, il mima la chose en lui montrant le geste de la main. Avant de finalement se détacher d’elle pour dire :

« Encore un point. C’est fait pour être tiré à cheval, donc, il faut se pencher en avant. Etant donné que je n’ai nullement envie de me mettre à quatre pattes pour que tu puisses essayer, voilà ce qu’on va faire… »

Et sur ces mots, avec un brin de taquinerie, il attacha sa longue chevelure avec un lien de cuir. Puis vint s’accroupir derrière elle afin de glisser sa tête entre ses cuisses avant de finalement tirer sur ses hanches pour qu’elle vienne s’asseoir sur ses épaules. Une fois qu’elle fut en place, il se redressa de ses deux mètres et lia ses bras autour de ses genoux pour s’assurer qu’elle ne tombe pas. Il se tourna légèrement pour qu’il soit à 1h30 de la cible et verrouilla ses pieds au sol.

« Bref… Réessaie avec toutes les techniques que je t’ai apprises. Et penche toi vers la cible, ca te permettra d’être plus précise et d’avoir moins envie de tirer trop sur la corde. Tu trouveras ta précision plus facilement et sera tentée de lâcher la corde tout de suite. Si tu arrives à planter la flèche sans qu’elle ne traverse le mannequin, je t’achète un arc de cavalerie. Car là est toute l’expertise de l’archerie à cheval, si tu sais contrôler ta flèche avec dextérité et souplesse, tu verras que la vitesse du cheval fera tout le reste.  »

Finit-il, espérant qu’elle allait réussir le test, haut la main.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeJeu 7 Fév 2019 - 12:28

Plutôt que de récupérer son arc, Ryth voulut réessayer et, après lui avoir permis de récupérer une autre flèche, il se libéra les mains en posant tout ce qu'il tenait au sol. Et là, sans crier gare, il passa derrière elle pour venir coller son torse contre son dos. Patience sentit tous ses muscles se raidirent de la mâchoire jusqu'aux jambes en passant par le dos et les membres supérieurs. Il passa ses bras de chaque côté d'elle, l’enveloppant pour aller poser ses mains sur les siennes et la guider.
Il débita quelques conseils qu'elle n'entendit que d'une oreille avant qu'il ne la réprimande pour la façon dont tout son corps était tendu. Il lui fallut une seconde pour réaliser qu'il ne la fâchait pas vraiment... Elle ajusta donc sa position et prit une grande inspiration avant d'expirer lentement pas la nez, essayant d’évacuer autant de tension que possible de chacun de ses muscles. La leçon continua et elle essaya de se montrer aussi attentive que possible, imitant les gestes de Ryth'ten, corrigeant ce qu'il lui demandait de rectifier.

Finalement, le sombre se détacha d'elle. Le froid s'engouffra dans son dos et saisit chaque partie que son corps qui était jusque là recouverte par celui du sombre. Un frisson lui parcourut l'échine à cause de ce changement de température, ou tout du moins était-ce ainsi qu'elle traduisit sa réaction. Alors qu'il lui disait qu'il n'allait pas se mettre à quatre pattes pour faire le cheval, son visage se crispa l'espace d'un instant. Elle venait d'avoir la vision du géant drow en train de se mettre au sol pour lui apprendre à faire du tir à l'arc monté. Cela avait de quoi être comique. Lui tournant toujours le dos, elle ne le vit pas attacher ses cheveux et s'accroupir. Ainsi, elle ne découvrit ses intentions que lorsqu'elle sentit la tête de son maître se glisser entre ses genoux pour venir l'asseoir sur ses épaules et la soulever à deux mètres du sol. Dans sa surprise teintée de frayeur, elle lui lâcha un "Mais qu'est-ce que tu fais ?!!" qui n'eut strictement aucun effet sur le guerrier qui continua son geste jusqu'au bout.
S'efforçant de ne pas se raccrocher à la tête de Ryth'ten, seule prise qu'elle pourrait potentiellement trouver à portée de main, elle écarta les bras pour tenter de trouver son équilibre. Ignorant ses protestations lui demandant de la reposer sur le sol, il se mit en place et lui commanda de tirer à nouveau. Bien vite, elle comprit qu’il ne servait à rien d’insister et qu’il attendait d’elle qu’elle tire. Alors elle rassembla ses mains devant elle, joignant l’arc et la flèche. Elle se mit en place et banda la corde comme il venait de lui montrer. Elle tacha de faire abstraction de la position dans laquelle elle se trouvait, la tête de son maître entre les cuisses… Elle stabilisa ses épaules, expira lentement et lâcha tout.

-C’est fait. Laisse-moi descendre maintenant…

Ryth’ten ne protesta pas et la reposa au sol. Plutôt que de se baisser, il leva les mains pour venir la saisir au niveau des hanches et la faire passer au-dessus de sa tête. Un peu surprise qu’il s’y prenne de la sorte, la main libre de l’archère attrapa l’un des avants bras du sombre pour maintenir son équilibre. Dès que ses pieds touchèrent terre, elle s’écarta de lui, se libérant de l’emprise qu’il exerçait sur sa taille. En comparaison aux drows, sa silhouette était plutôt frêle et la jeune femme devait paraître bien légère à ses yeux. Pourtant, elle était simplement ciselés par l’exercice physique.
Sans même se préoccuper du résultat de son tir, elle se tourna d’abord vers lui.

-Je suis sûre que tu as un escabeau à la bonne taille quelque part…

Ce genre de matériel était essentiel dans une maison. Faerlynn devait certainement l’utiliser pour faire le ménage en hauteur. Il aurait pu se contenter d’aller le chercher mais il avait préféré la prendre sur ses épaules… Elle aurait préféré se passer de ce contact mais soit il n’y avait pas pensé, soit il avait fait exprès, et elle cherchait la réponse dans son regard.

Finalement, Patience se tourna vers le mannequin. Il ressemblait à une vraie pelote d’épingles maintenant… Son dernier tir était un peu moins précis que les précédents mais il l’avait tout de même touché sous la clavicule au lieu du coeur. Elle devait prendre le coup de main entre la position, la tension de la corde et le fait de tendre avec le pouce et non le majeur et l’index.
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Ryth'ten Cormryld
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeJeu 7 Fév 2019 - 18:10


La démarche du Noirelfe avait un sens caché sous cette démonstration, ce cours. Il savait pertinemment que ce genre d’activités nécessitait le rapprochement, que les corps se touchent. Et la nuit portant conseil, il avait décidé d’éclabousser un peu Patience car il estimait que pour apprendre à nager, il fallait se mouiller d’abord. Aussi, la voir essayer de se tendre malgré sa présence, fut aussi important que de la voir se débattre et se plaindre lorsqu’il l’eut sur les épaules. Mais hors de question qu’il accède à ses protestations, la jeune femme devait apprendre à vivre avec. Elle ne devait pas perdre de vue son objectif premier, tirer une flèche. Il ne vit rien mais lorsqu’il la sentit se pencher en avant, il s’assura de lui offrir le soutien dont elle avait besoin pour réussir son tir. Et lorsqu’il entendit la flèche fuser, lorsqu’il sentit le corps de la jeune femme rebasculer en équilibre, il ne put s’empêcher de sourire en coin. Il garda ce sourire quand cette dernière lui demanda de la faire descendre.

Mais c’était l’occasion de goûter à son poids à nouveau, à sa taille de guerrière. Aussi, il mêla désir et utilité en la saisissant par les hanches pour la soulever à bout de bras. Et la voir s’échapper comme une petite souris de son emprise, dès l’instant où ses pieds touchèrent le sol, l’amusa suffisamment pour qu’il l’admire fuir. Mais croire que c’était fini, c’était mal connaître patience. Ou plutôt vérité. Car déjà la jeune femme tentait de lui annoncer une solution simple, semblant chercher la raison pour laquelle il ne l’avait pas choisit. Et même si son affirmation ne demandait pas de réponses, il n’allait pas la laisser comme ca. Aussi, alors qu’elle regardait son résultat, il en profitant pour lui répondre :

« Un escabeau n’aurait pas pu aller mais si tu y tiens, tu peux aller en chercher un pour essayer. J’avais pensé à un cheval d’arçon mais je n’en possède pas. Il fallait un être vivant, il fallait que tu sois gênée par ma tête pour tirer. Que tu puisses te pencher en avant comme si tu avais les pieds dans les étriers. Avec un escabeau, tu aurais eu peur de tomber à la renverse, t’empêchant de te pencher pleinement vers la cible. Et je doute que tu aurais accepté que je mette mes mains sur tes hanches pour te servir de contre-poids ! »

Coupa t’il en riant avant de finalement continuer.

« Sans compter qu’avec un être vivant, tu es obligée de prendre en compte ses probables mouvements dans ton tir. Ce qu’un objet statique ne permet pas. Je passerais sur le fait qu’être à trois mètres t’obliges à te pencher encore plus et donc te confronter au pire des scénarios. T’obligeant à me faire confiance afin de pouvoir te concentrer sur la cible. Rendant l’exercice encore plus difficile car il te demande de donner un peu du tiens, t’obliger à te mouiller un peu pour que NOUS réussissons l’exercice ensemble. Le tir à l’arc à cheval, ca se fait en communion étroite avec la monture. Ce n'est pas juste un objet, un outil, c'est un compagnon, un partenaire. Et le meilleur exercice pour apprendre ça, reste la danse. »

Ayant presque fini, il jeta un œil sur la cible avant de dire :

« Pas mal pour un premier tir monté avec un arc pas adapté à ton gabarit. Il va falloir exercer tout ca. Et le seul moyen que je vois, c’est que nous dansions ensemble. Là, maintenant. Tu dois apprendre à faire confiance en l'autre, à travailler avec lui, tu dois faire communion avec lui. Mais c’est peut être un peu trop te demander si rapidement. Asteren a besoin de se reposer, elle est du genre à abandonner devant le moindre obstacle qui se dresse devant elle, n’est ce pas ? Asteren ne veut pas voir finir ses fesses sur son propre cheval pour accompagner son maître sur le terrain. Elle préfère rester au chaud à la maison en compagnie de Faerlynn. »

Finit-il sur un ton ironique, ne pensant nullement ce qu’il avait dit sur la fin. Une fin n'ayant pour seul but que de la taquiner un peu. Mais il avait pris un air volontairement grossit pour qu’elle comprenne qu’il se moquait d’elle. S’attendant à ce qu’elle l’arrête alors qu’il se dirigeait vers la véranda. Bien décidée à lui prouver qu’il avait tort. Il espérait l'avoir atteint sur une corde sensible. Persuadé qu'elle était une battante.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeJeu 7 Fév 2019 - 21:06

Patience l'écouta lui exprimer toutes ses justifications quant au fait qu'il avait préféré la prendre sur ses épaules plutôt que de la faire monter sur quelques marches. Au début, ses explications ne la convinrent pas et cela se lisait sur sa mine dubitative. Cependant, plus il avançait d'arguments, et plus cela lui semblait cohérent. Ce qui acheva de la persuader fut le point sur le mouvement qu'elle devait apprendre à anticiper. Elle avait toujours sur prédire les faits et gestes de sa cible, elle n'avait jamais eu à se préoccuper du sol sur lequel elle se tenait...
Finalement, elle laissa couler, admettant en silence qu'il avait peut-être eu raison.

-Tu aurais pu me prévenir...

D'accord, il fallait savoir tirer en toutes circonstances, mais elle lui avait déjà montré en maintes occasions qu'elle en était capable. Il n'avait pas besoin de venir la piquer avec une aiguille à la moindre opportunité. Mais il ne sembla pas comprendre, une fois de plus...

-L'ennemi ne prévient pas. S'était-il contenté de répondre.

Ryth observa le résultat de son tir et salua la performance. Puis il changea radicalement d'attitude. D'abord, il l'invita à danser... Comme ça, de but en blanc. Il avait beau lui expliquer pourquoi, cette fois, il n'obtint aucun accord dans le regard de la jeune femme. Était-ce si difficile à comprendre qu'elle n'aimait pas le contact physique ?! Il savait pourtant quel genre d'homme était Nurkyr. Il savait qu'elle était régulièrement contrainte de le rejoindre dans sa chambre. Était-il à ce point incapable d'imaginer ce qu'elle avait pu vivre avec lui ? Ou y était-il totalement insensible ?
Alors qu'il la houspillait de plus en plus, elle ne dit rien, de plus en plus convaincue qu'il ne se préoccupait pas de ce qu'elle pouvait ressentir. Il la traitait de faible, de couarde et de fainéante. Si elle avait pu, elle l'aurait giflé... Mais elle se contenta de serrer fermement son poing pour s'en empêcher. Plutôt que lui hurler de se taire, elle serra les dents. Au lieu de se mettre à pleurer, elle redressa légèrement la tête pour encaisser tout ce qu'il avait à lui dire. Puis elle le laissa s'en aller, sans plus bouger tant ses muscles étaient raidis par la colère et le chagrin contenus.

Quelques instants s'écoulèrent ainsi. Elle entendit Ryth retourner à l'intérieur, puis plus rien... Elle resta sans bouger et ne perçut pas des pas légers s'approcher d'elle. Lorsqu'une main se posa sur son coude, elle se retourna brusquement, surprise. Faerlynn sursauta légèrement mais lui adressa un sourire rassurant et, elle ne sut pourquoi, mais Patience se calma aussitôt. Elle ignorait pourquoi elle avait la nette impression que la demie-elfe savait ce qu'il venait de se passer et qu'elle était venue pour la réconforter. L'archère laissa échapper un soupire et ses épaules s'affaissèrent. La demi-elfe lui prit la main sans se départir de cette expression paisible qui lui était si particulière.

-Tu n'as pas mangé, viens.

Patience la regarda s'éloigner, entraînant sa main avec elle. Puis, lorsqu'elle fut à bout de bras, la jeune femme fut bien obligée de la suivre. Bon, certes, elle ne la tirait pas bien fort... Mais, à ce moment-là, elle n'avait plus la force de lutter contre cette étrange inconnue. Faerlynn la mena ainsi jusqu'aux cuisines où elle l'assit à un bout de l'immense table centrale qui faisait office de plan de travail. Elle la débarrassa de ses armes et lui demanda ce qu'elle désirait puis, n'obtenant aucune réponse, elle lui fit quelques suggestions. Finalement, la rousse accepta un thé, n'ayant pas vraiment l'appétit pour avaler quoi que ce soit d'autre. La demie-elfe prit un air satisfait : une boisson chaude était idéale pour remonter le moral. Elle lui prépara donc ce qu'elle souhaitait et la laissa ensuite boire à son rythme tandis qu'elle commençait à préparer des légumes pour le repas de midi.
La nouvelle venue garda le silence longtemps, passant son temps à observer son bol avant d'en avaler une gorgée de temps en temps. Elle n'en était pas arrivé à la moitié que le thé était pratiquement froid. Parfois, son regard était attiré par le bruit environnant et elle regardait Faerlynn couper quelques légumes avant de sombrer à nouveau dans ses pensées. Au bout de presque une heure, la demie-elfe se mit à chantonner doucement. Craignant qu'elle n'essaie encore de la materner, Patience leva la tête pour lui dire d'arrêter mais elle se rendit aussitôt compte que cela n'avait rien à voir... Elle fredonnait pour elle-même, l'humeur joyeuse. La cuisinière croisa le regard de sa nouvelle collègue et s'arrêta aussitôt.

-Je te dérange ?
-Non... Non, je me demandais... Comment tu fais pour être aussi joyeuse ?
-Je n'ai pas de raisons d'être triste.
-Tu es esclave... Répondit Patience en la dévisageant.
-Et alors ? Fit Faerlynn en penchant la tête sur le côté sans comprendre le sens de ces quelques mots.
-Tu... Tu acceptes d'être malmenée quand l'envie en prend à ton maître ?
-Ryth'ten ne me malmène pas. Lui assura-t-elle.
-C'est vrai qu'il est tellement charmant... Lâcha Patience avec dédain.

Abasourdie, Faerlynn posa ses mains sur la table, tenant toujours son couteau et sa carotte. Elle regardait Patience sans parvenir à s'expliquer son attitude et ses réflexions.

-Oui, il l'est. Il m'a trouvée et m'a sauvée. Depuis, il prend soin de moi.
-Se faire forcer la main, tu appelles ça prendre soin de toi ?

Cette fois, la demie-elfe lâcha ce qu'elle avait dans les mains et se dirigea vers Patience, s'essuyant dans un torchon accroché à sa taille au passage. Une fois arrivée à sa hauteur, elle s'assit sur un tabouret sur l'autre facette du coin de table où l'archère se trouvait. Elle posa son coude sur le plan de travail, plongea son regard dans celui de la rousse et lui parla d'une voix très calme et assurée.

-Ryth'ten ne me force jamais la main. Il veille sur moi, s'inquiète de savoir comment je vais, s'assure que je ne manque de rien... Je ne me souviens pas d'où je viens mais je n'en ai pas besoin. Il est doux et attentionné. Je me sens bien à ses côtés.
-Tu en es amoureuse ?
-Non. Répondit-elle avec un sourire amusé.

Patience dévisagea Faerlynn. Elle semblait mettre son maître sur un piédestal et, pourtant, elle n'avait aucun sentiment hors du commun à son égard. Comment était-ce possible ?... Elle appréciait son maître d'une façon qu'elle ne comprenait pas et le fait qu'il lui ait sauvé la vie ne justifiait pas un tel dévouement. Elle avait une façon de le décrire très élogieuse. Elle avait vu chez Ryth certains des traits de caractère dont elle venait de parler mais la façon dont il venait de se comporter avec elle lui laissait entendre que ce n'était qu'un masque dont il s'était paré en espérant qu'elle baisse sa garde. Elle l'avait fait... Si peu pourtant. Pendant un très bref instant, elle avait commencé à se prêter à son jeu. Et tout avait été balayé aussi vite.
La demie-elfe lut la stupéfaction sur le visage de la jeune femme et le trouble dans son regard. Visiblement, l'une et l'autre ne percevaient pas l'esclavage de la même manière.

-Asteren, comment était ton maître ? Comment était-il avec toi ?
-Pas comme ça... Souffla-t-elle, secouant très faiblement la tête de droite à gauche, la gorge presque étranglée.

Faerlynn se pencha un peu plus vers elle et saisit délicatement sa main.

-Comment ? Insista-t-elle d'une voix douce.

Patience resta médusée durant une seconde. Sa bouche était ouverte comme si elle voulait parler mais aucun mot ne semblait vouloir en sortir... Elle n'avait jamais eu besoin de l'exprimer à haute voix ni en des termes clairs. Pourtant, elle sentait bien que que Faerlynn ne comprendrait pas de quoi elle parlait si elle y allait par sous-entendus.
Mais lui répondre était si dur...
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Ryth'ten Cormryld
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 14:14

La jeune femme ne voulait pas s’entraîner grâce à la danse et le sombre faillit pester lorsqu’il ne la vit pas l’arrêter. Elle l’avait pourtant déjà arrêté quand il était à cheval et qu’il comptait aller tuer Nurkyr dans le désert. Pourquoi ne le faisait-elle pas à nouveau ? Avait-elle changé depuis sa libération ? Ryth n’en savait rien et la voir réagir ainsi, loin de l’idée méritocratique qu’il se faisait de la jeune femme, ne lui donnait pas envie de chercher des réponses.

Aussi, il l’abandonna là, dans les jardins pour monter à l’étage. Il traversa le hall et grimpa les marches deux par deux avant de finalement se diriger vers son bureau pour en fermer la porte. S’asseyant au bureau en bois, il tapota de ses doigts sur le plan de travail d’une main. Il était assit face au bureau mais si ses jambes étaient en-dessous, son buste était à trois-quart et sa main libre pendait dans le vide derrière le dossier. Quand à son esprit, il était lointain, le regard posé sur ses doigts, enseveli sous les réflexions. Des réflexions vides, il n’arrivait pas à penser, il essayait de comprendre ce qu’il avait mal fait. Il ne comprenait pas où était passé la femme forte qu’il avait connu. Une Patience qui n’essaie pas de surmonter les épreuves, ca n’existe pas.

Expirant profondément après avoir gonflé ses poumons d’air, il se redressa pour essayer de penser à autres choses. Il savait ce qu’il avait prévu de faire ensuite, il n’allait pas rester sur un échec comme ca. Peut être que la jeune femme avait besoin de temps. Et il comptait bien lui en donner. Aussi décida t’il qu’il l’emmènerait en balade à l’extérieur du Puy. C’était sa vision de la détente, une petite balade à cheval pour faire du repérage pour plus tard. Peut être, demain. Dans tous les cas, il lui fallait préparer l’expédition aussi il se planta devant une grande étagère en bois pleine de livres, il parcourut les dos des livres du regard. Il cherchait des livres répertoriant les espèces vivantes de la région et au-delà. Tapotant de son index sur son menton, il scruta chaque livre en quête de ce qu’il recherchait. Il prit un livre ici, un livre là. Si bien qu’au bout de quelques temps, il se retrouva avec une belle pile posée sur le bureau. Ryth n’aimait pas vraiment les livres plus que ca, mais sa longue vie lui avait permis d’en rassembler de partout. Seul Anaëh manquait à l’appel, mais bon, les étrangers n’y sont pas admis, ce qui était donc normal.

S’installant un temps à son bureau, il feuilleta un livre sur les terres arides, en quête d’une créature qui conviendrait pour ses plans. Mais encore une fois, impossible de se plonger correctement dans tout ca. Repoussant le livre, le Sombre, les coudes posés sur la table, reposa sa tête dans ses mains pour essayer de faire fuir les tracas. N’y arrivant pas, il décida de se lever pour aller prendre l’air à la terrasse. Il lui fallait quelque chose de manuel à faire. Quelque chose qui l’occupe. Voyant que les armes étaient encore posées sur le sol, il décida qu’il allait faire du rangement et entreprit de descendre au rez-de-chaussée. Et alors qu’il descendait les marches, alors qu’il allait traverser le hall, une conversation titilla son oreille longue.

Intrigué, se faufilant, il l’écouta. Faerlynn et Patience étaient en grande conversation. L’humaine posait des questions à la semi-elfe à propos de sa relation d’esclavage avec Ryth. Le Noirelfe trouva la conversation et ses questions logiques. Connaissant ce qu’avaient enduré l’une et ce qu’avait vécu l’autre, il comprenait sans mal ce qui était en train de leur sauter au visage à toutes les deux. Faerlynn n’était pourtant pas naïve, elle savait comment les sombres traitaient leurs esclaves. Il s’attendait à ce que la semi-elfe réagisse face à la stupéfaction logique de Patience. Et lorsqu’elle décida de poser la question qui fâche à l’humaine, il sut qu’il était temps qu’il intervienne. La voir ainsi la gorge étranglée, sans voix, au bord des larmes le poussa définitivement à intervenir. Aussi, voulant s’annoncer avant d’entrer, il décida qu’il était mieux de commencer par des excuses.

« Chut… ne te force pas. Laisse couler. Je te dois des excuses, Asteren. Je me suis mal comporté avec toi. J’étais aveuglé par l’aura que tu dégages chaque jour. L’aura d’une femme forte. J’étais et je suis toujours perturbé par l’idée d’avoir été obligé de te prendre sous mon aile. J’ai été trop loin. Je dois te protéger et cela me hante l’esprit. J’ai décidé de te faire confiance le jour où tu m’as fait un pacte de sang mais je me rends compte que tu ne me fais pas encore confiance. Que tu as besoin de te reposer, que tout va trop vite. Je suis désolé, Patience… Je suis plus doué avec une arme qu’avec ma langue. Est-ce que tu acceptes mes excuses ? »

Il vit Faerlynn venir poser une main douce sur l’avant bras de l’humaine en signe de soutien. Et hocha de la tête silencieusement en direction de Ryth lorsque ce dernier posa sa main dans la nuque de Patience. Une main douce et légère. Accompagné d’un fredonnement léger d’une chanson Eldéenne. Une main qui vint caresser avec lenteur la peau de la belle. Pincant avec douceur sa peau entre le pouce et l’index pour la masser avec tendresse. Puis, le chant s’estompa alors que Faerlynn glissa à Patience :

« Nous formons une famille Asteren. Respire. Laisse les choses qui te hantent sortir. Parles-nous de ton maître. Laisse les larmes couler, Asteren. Laisse toi aller. Laisse nous t’aider à porter ton fardeau. »

Et sur ces derniers mots, elle serra vigoureusement, mais sans douleurs, l’avant bras de Patience pour lui montrer qu’elle était prête à l’aider et la soutenir. Avant de finalement la lâcher lentement. Ryth tira une chaise pour s’asseoir à la table. Sa main glissant de sa nuque à son épaule, de son épaule à son bras, de son bras à son avant bras avant de laisser mourir cette caresse sur sa main qu’il serra avec la sienne. Il la regarda dans les yeux et dit :


« Je ne te ferais jamais de mal. Je ne blesse pas ce que j’ai juré de protéger de ma vie. »
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 18:53

Lorsque Ryth apparut au bord de son champ de vision, Patience sursauta, se retournant brusquement vers la porte. Elle ne l’avait pas entendu arriver. Depuis combien de était-il là ? qu’avait-il entendu de leur conversation au juste ? Et pourquoi intervenait-il ?! La jeune femme se montra méfiante tandis qu’il avançait dans sa direction. Et puis… Il s’excusa. l’archère se figea, le dévisageant sans comprendre ce qui était en train de se passer. Son maître s’excusait auprès d’elle ?! Et il semblait sincère. Elle tourna le regard vers Faerlynn, comme pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas et qu’elle était réellement en train de vivre cette scène. A son sourire, elle eut sa réponse. Elle se tourna alors à nouveau vers le sombre, perplexe. Elle ne savait pas ce qu’elle devait dire ou faire… C’était une situation aussi nouvelle qu’inattendue et elle avait forcément du mal à y croire car, comme il venait de le dire, elle n’avait pas confiance en lui.
Comme pour l’aider à sortir de sa torpeur, Faerlynn posa une main sur son bras. Elle lui fit un signe en direction de Ryth’ten et elle ne le vit pas tendre une main vers elle pour la glisser dans sa nuque. Surprise, Patience eut un demi mouvement de recul. Pas assez pour se soustraire à son maître mais suffisamment pour faire sentir son appréhension quant à ce contact. Tout en chantonnant, il la massa et elle n’eut aucune réaction, trop abasourdie pour faire quoi que ce soit… Son massage fut très loin de la détendre et son regard ne cessait d’alterner entre le maître et l’esclave qui l’entouraient désormais.

-Nous formons une famille Asteren. Respire. Laisse les choses qui te hantent sortir. Parles-nous de ton maître. Laisse les larmes couler, Asteren. Laisse toi aller. Laisse nous t’aider à porter ton fardeau.

L’archère observa un moment de silence, sentant monter en elle un sentiment qu’elle n’avait encore jamais ressenti. Elle avait enduré tant de choses mais elle n’avait jamais éprouvé le besoin d’en parler. Avec qui l’aurait-elle fait ? Tout le monde dans la maison de Nurkyr savait ce qu’elle endurait, les autres esclaves n’étaient pas mieux lotis qu’elle. Ils se montraient peut-être plus dociles d’ailleurs… Mais ce jour-là, deux paires d’yeux la regardaient, semblant espérer une réponse.

-Je ne te ferais jamais de mal. Je ne blesse pas ce que j’ai juré de protéger de ma vie.

Patience se tourna brièvement vers Ryth et crut lire dans son regard la même chose que dans celui de Faerlynn. Ce désire profond de l’aider et cette détresse de ne pouvoir le faire tant qu’elle gardait le silence. Elle ferma les yeux en pestant de résignation. Elle n’était pas là depuis deux jours et elle s'apprêtait à évoquer une chose qu’elle n’avait jamais dite à personne… Personne ne savait, pas même chez son ancien maître.. mis à part Nurkyr évidemment.
Elle tourna à nouveau son visage vers la demie-elfe.

-Tu sais comment les jeunes filles libres imaginent leur première fois ? Elles en ont une visualisation idéale, parce qu’elles savent qu’elles auront une chance de pouvoir s’en approcher au plus près. Elles imaginent leur premier amour, le premier baiser… Moi, je voyais un homme grand, plutôt musclé auprès de qui je me sentirais en sécurité et épanouie. Mais ce n’est pas ce que j’ai eu… On m’a arraché à ma famille entre l’enfance et l’adolescence sur le marché des esclaves. Quelques ennéades plus tard, j’arrivais au Doeb et Nurkyr m’achetait. Les premiers mois n’ont été pas une partie de plaisir : j’étais naïve et esseulée, je suis vite devenue un jeu pour les enfants de mon maître. J’en pleurais mais si j’avais su ce qui arriverait ensuite…

Patience marqua une pause. Elle n’avait jamais oublié mais elle l’avait enfouie au plus loin pour éviter d’y repenser chaque fois que Nurkyr posait la main sur elle. Rouvrir cette porte scellée depuis plus de dix ans fit remonter toute la douleur de ce traumatisme d’un seul coup et elle sentit sa gorge se serrer, l’empêchant de parler. De son regard, Faerlynn l’invita à continuer. Maintenant qu’elle y était, la rousse savait qu’elle ne devait plus s’arrêter…
Cette fois, elle se tourna vers Ryth et continua.

-J’étais affiliée au service et aux cuisines au début. Un soir, ils ont organisé une orgie. J’étais horrifiée rien que de les voir… La soirée s’est terminée, tout le monde est parti ou est allé se coucher. Sauf moi. On m’a ordonné de rester pour nettoyer la cuisine. Je lavais le sol et j’ai entendu des pas dans le couloir s’arrêter à la porte. J’avais déjà peur de lui à l’époque… Je n’ai pas osé le regarder et j’ai frotté les dalles avec plus d’énergie. Après quelques minutes, il s’est approché de moi. Il m’a attrapée par le bras et m’a forcée à me lever. Il m’a plaquée dos au mur en me tenant par la gorge. Il s’est penché et a reniflé mes cheveux, ma peau…

Elle marqua une nouvelle pause, repensant à ce jour où Ryth avait ressenti le besoin de l’étreindre quelques minutes. Il avait humé ses cheveux… La ressemblance avec ce qu’elle avait subi ce jour-là s’arrêtait là cependant. Le guerrier n’avait jamais fait preuve de violence, il était resté doux et avait à peine embrassé sa peau.
Rien à voir avec ce qui avait suivi.

-J’ai voulu le repousser, ça ne lui a fait aucun effet. Il a plongé sa tête dans mon cou et a sorti sa langue… Il est remonté jusqu’à mon oreille et m’a chuchoté que les orgies réveillaient ses appétits au lieu de les calmer. Je ne voulais pas qu’il me fasse ce que j’avais vu, alors je me suis débattue plus fort et il m’a jetée au sol. Je n’ai pas eu le temps de me relever ou de m’éloigner, il était déjà sur moi. J’ai tenté de l’éloigner par tous les moyens, j’ai crié. Il a continué sans s’en préoccuper et personne n’est venu. Il a soulevé ma robe comme si de rien n’était… Et... quelques secondes plus tard, j’ai arrêté de me battre. Je me suis contentée de pleurer et de crier de douleur parce qu’il était déjà trop tard... Je ne sais pas combien de temps ça a duré. Il a fini par se relever, il s’est rhabillé… Il a dit que c’était très bon… Lâcha-t-elle avec dégoût alors que ses yeux brillaient de larmes sans qu’aucun sanglot ne lui vienne. Et il est partit en me laissant là. C’est à peine si j’avais des seins…

Une fois, Ryth lui avait dit qu’il avait autant de raisons qu’elle d’haïr Nurkyr. Elle lui prouvait aujourd’hui à quel point il s’était trompé… Il voulait le tuer ? Elle aussi mais pour soulager sa propre souffrance, pas pour réparer un préjudice… Elle savait néanmoins qu’elle n’aurait jamais pu avoir ce plaisir et s’était contenté d’aider le sombre à le faire pour elle.

-Il a recommencé. Il profitait de me voir passer ou il me faisait carrément appeler. Il n’attendait même pas qu’on soit seuls, il aimait m’humilier comme ça devant tout le monde : sa famille, ses amis, des inconnus… Il aimait que je me débatte jusqu’au jour où j’ai commencé à avoir assez de forces, pas pour l’en empêcher mais pour le gêner. Alors il m’a frappée jusqu’à ce que j’arrête. Depuis, les coups m’ont appris à me laisser faire, j’avais seulement le droit de résister tant que ça ne l’entravait pas. La plupart du temps il me renvoyait une fois son affaire finie mais il m’a demandé de rester avec lui quelques fois. Ces nuits-là, je ne dormais pas. Je pouvais pas…

Il avait insisté lui aussi… Ryth avait voulu qu’ils dorment ensemble dans le désert. Et pas seulement l’un à côté de l’autre pour se tenir chaud. Il la voulait dans ses bras. Certes, c’était plus efficace pour la préserver du froid et les choses s’étaient toujours arrêtées là. Cela ne changeait pas le fait que dormir lui avait été très difficile et cela s’était lu sur ses yeux qui s’était cernés un peu plus chaque fois. Elle n’y était plus obligée aujourd’hui selon les dires de son nouveau maître mais qu’est-ce qui empêchait que ça se reproduise au final ?
Cette fois, elle avait tout dit. Ou tout du moins avait-elle révélé à voix haute ce qui l’avait fait le plus souffrir durant ces douze dernières années. Elle tenta alors de chasser sa détresse et la masqua par une expression de colère tandis que ses yeux restaient toujours vrillés dans ceux de Ryth.

-Tu m’as donné l’occasion de le mener à sa perte, je l’ai fait. Je t’ai donné ma parole et je ne l’aurai pas reprise même sans ce pacte de sang. Je t’ai permis de venger ton ami mais je ne l’ai pas fait pour toi… J’ai peur de la mort, j’aurais des regrets de partir maintenant, mais je préférais mille fois la pire des morts à l’idée de devoir retourner avec lui… Parce qu’au moins ce châtiment-là aurait une fin. Tu as raison, je n’ai pas confiance en toi. Je ne sais pas si je dois croire en tes paroles ou non. Oui, je suis faible et tu peux continuer à me traiter de lâche si tu veux, j’ai enduré pire que ça. Et tu le savais bien avant aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 21:12

Ryth et Faerlynn écoutèrent avec attention l’humaine parler de son passé. Le sombre appréhendait un peu ce qu’elle allait dire, car même si Faerlynn était au beau milieu de l’âge adulte, elle n’en restait pas moins pure. Si Patience croyait que cette épreuve était uniquement pour elle, elle se trompait. L’épreuve était aussi pour les deux autres. Faerlynn allait goûter au plus proche à ce qui pouvait se faire de pire dans la communauté Sombre. Pire ? Est-ce vraiment le pire ? Ryth n’en savait rien. Patience n’avait pas vraiment parlé de torture comme il avait pu en voir. Il était tout de même désolé pour le viol et l’humiliation qu’avait subit la jeune femme, c’était déjà très grave. Et plus les mots sortaient et plus il pestait contre Nurkyr, ayant envie de cracher sur sa tombe à chaque instant. Il espérait juste que la jeune femme n’ai pas connu la torture. Car, si c’était le cas, elle avait vraiment touché le fond du Puy.

Ryth ne savait pas comment réagir à tous ces regards. Il était esclavagiste mais n’était pas vraiment capable de comprendre. Il pouvait compatir mais c’était dans les mentalités de son peuple. Il comprenait que Nurkyr avait été trop loin mais se sentait bien désarmé. Il était comme ce pion sur le bord de la table qui menace de sombrer à tout bout de champs. Et déjà maintenant, inconsciemment, Patience était en train de faire un travail de fond en lui. Oui, le sombre était en train de s’adoucir, de douter de l’utilité des mœurs de son peuple. L’histoire de Patience restait horrible à entendre. Très horrible. Aussi quand elle eut fini, il fut heureux de voir Faerlynn s’exprimer, une larme coulant le long de sa joue. La semi-elfe était empathique et Patience avait réussit à la faire pleurer :

« Ho… bonté divine ! Que c’est horrible ! Je… je ne sais pas quoi dire… je sais juste que si Ryth’ten s’est couché sur toi, c’était forcément pour te protéger du désert. Bon… parfois, il ne trouve pas les mots justes. Il va un peu loin. Mais c’est parce qu’il est comme ca. Il te sera loyal jusqu’aux limbes de la chambre magmatique. Et il a un peu de mal à être regardant sur les méthodes pour te protéger des dangers qui t’entourent. Je vous ai vu tirer à l’arc. Il va t’emmener dehors. Surement en compagnie d’autres sombres. C’est une société méritocratique. Il ne peut pas se permettre que tu échoues à ses côtés. C’est pour ça qu’il était si dur avec toi, je pense. Je ne connais pas tes compétences mais même si tu es experte au tir à l’arc, le tir à cheval semble être quelque chose de périlleux. Ryth est bon en une chose, l’entraînement et l’enseignement. Je sais que c’est difficile pour toi d’accepter sa présence, surtout vu l’horrible chose qui t’es arrivée. Dis lui quand tu as besoin de temps. Dis lui quand il fait quelque chose de mal. Il faut lui parler. »

Faerlynn n’avait pas les détails mais savait comment Ryth’ten avait dû se comporter dans le désert. Elle faisait un parallèle avec sa propre expérience. Le Sombre s’était couché sur elle lorsqu’il l’avait récupérée la première fois. Et ce fut loin d’être la dernière fois. Le côté protecteur du Noirelfe l’avait poussé à toujours veiller sur elle en expédition. Elle n’avait par contre pas idée de la mandale. Mais pour les gestes d’affections, elle ne serait pas étonné d’apprendre qu’ils aient pu être donnés. Elle posa donc ses mains sur les leurs avant de finalement se lever pour venir chuchoter à l’oreille de Patience. Tentant d’éteindre le torrent de larmes et d’infuser un peu de son bonheur à elle dans le cœur de l’humaine.

« Et puis, il faut avouer que c’est un très bon danseur. Laisse toi le temps, Patience. Après tout, c’est ton prénom, n’est ce pas ? »

Quand à Ryth, il ne savait pas quoi dire et n’eut pas vraiment le temps de dire quelque chose. Faerlynn avait décidé de gérer la chose. Aussi, se redressant pour poser la tête de l’humaine contre sa poitrine, l’enlaçant de ses mains douces, elle allait dire quelque chose mais le noirelfe finit par délier sa langue, aussi, le laissa-t-elle s’exprimer :

« Je suis désolé Patience. Qu'est ce que tu attends de moi ? C’est compliqué pour moi, j’ai les mains liées. Je suis désarmé par la situation. Je ne maltraite jamais les esclaves mais je ne peux pas en dire autant des autres. Je pourrais m’imposer en héro cherchant à défendre l’injustice mais si je faisais ça, on m’accrocherait aux murs de ma maison avec des flèches de baliste plantées dans le ventre. J’aurais aimé t’aider mais je ne pouvais pas. Si j’étais intervenu et m’étais mêlé des mots de la famille de Nurkyr lorsque j’étais de passage chez lui, nous ne serions plus là, tous les deux, depuis longtemps. Et tout comme toi, je ne veux pas mourir. Je dois m’élever d’abord. »

Il s’interrompit dans ses explications, le regard glissant de Patience à Faerlynn pour poser ses yeux sur les siens dans un regard lointain, perdu dans le firmament de ses iris verdoyantes. Il sursauta seulement lorsque la semi-elfe décida de s’exprimer pour faire ce qu’elle avait prévu de faire avant :

« Bon ! Je sais ce qu’il nous faut. Nous partons prendre l’air ! Tous les trois. Comme ça, j’aurais à l’œil ce grossier personnage s’il manque de tact. Et tu pourras voir que même montée en amazone, il sait me garder en selle. Et puis, j’ai envie de sortir un peu, me dégourdir les jambes. En plus, j’ai de la chance, j’ai deux combattants aguerris pour me protéger ! Pourquoi s’en priver ? »

Elle regarda tour à tour, Patience et Ryth. Sa main douce sur la joue de l’humaine. Quand on regardait le regard d’émeraude riant de Faerlynn, on comprenait bien que la proposition n’était pas discutable. Et qu’ils n’avaient pas intérêt à broncher ou à lui refuser une telle sortie. Surtout sa sortie annuelle. De peur de la voir perdre son beau sourire. Ryth n’y vit pas d’inconvénient et acquiesça. Il n’avait pas vraiment le choix après tout.
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Sauveur Hadjaoui
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 22:38


Elle se tut enfin, laissant la place à ses interlocuteurs d’intervenir. Son regard était posé sur Ryth’ten et ne semblait plus pouvoir s’en détacher, attendant une réaction de sa part. N’importe laquelle. Mais il n’y eu rien. Et ce ne fut pas lui qui prit la parole. Durant un long moment, il ne décrocha pas un mot alors que c’était lui qu’elle interpelait dans ses dernières phrases.
Faerlynn comprenait avec une empathie qui était la sienne. Patience n’en espérait pas moins d’elle. Elle ne faisait pas partie du peuple sombre, elle était une femme et esclave tout comme elle. Si elle disait vrai et que son maître ne l’avait jamais touchée ni frappée, alors elle savait certainement qu’elle avait beaucoup de chance. Elle tenta de lui vanter ses mérites malgré ses défauts mais l’archère ne la croirait certainement pas sur parole. Et, de toute manière, ce qui valait pour l’un ne valait pas forcément pour l’autre…
Cette petite phrase chuchotée à son oreille ne produisit aucun effet. Elle ne savait pas danser ou ne l’avait fait qu’étant enfant avec un père trop grand pour elle ou un frère qui était à peine plus âgé qu’elle. Elle ne s’imaginait pas une seule seconde faisant quelques pas de danse comme l’adulte qu’elle était devenue, et encore moins avec lui. Ni avec qui que ce fut d’ailleurs…

Alors que Faerlynn la serrait contre son coeur, la voix de Ryth perça enfin le silence, interrompant la demie-elfe dans son inspiration. Patience se libéra de son étreinte afin de faire face au sombre et pouvoir ainsi mieux l’écouter. Comme elle pouvait s’y attendre, il n’avait rien compris… Elle secoua lentement la tête de droite à gauche et lui répondit avec malgré tout moins de colère qu’elle n’en avait dans le regard avant son intervention.

-Je ne t’ai rien demandé et je n’attends rien de toi. A aucun moment je n’ai espéré que tu viennes me libérer, pas une seule seconde. Quand tu me regardais, je me demandais simplement pourquoi, ce que tu me voulais. Je n’ai pas eu la naïveté de penser que tu interviendrais un jour et ta requête au Temple de Meingal m’a surprise. Je te suis reconnaissante de m’avoir sauvé la vie mais ça s’arrête là. Je ne m’attends pas à ce que tu me traites différemment de ce que j’ai toujours connu même si c’est ce que tu prétends. Et même si c’était vrai… alors Faerlynn aurait raison en disant que j’ai besoin de temps. Je n’arrive pas à avoir confiance en toi et je sais pas si j’en serais capable un jour. Tu es un maître, un drow et un homme. Tu représentes tout ce qui me fait du mal depuis des années et qui fait se tendre chacun de mes muscles à chaque fois que tu m’approches ou me touches. Je ne crois pas que tu puisses changer ça…

S’il n’avait toujours pas fait de rapprochement entre son passé et ses réactions physiques, maintenant il ne pouvait plus le nier. A ses yeux, il était la personnification même de la souffrance et son contact, direct ou non, suffisait à réveiller en elle toutes ses craintes et son instinct de survie qui lui hurlait de faire attention. Elle était tel un chien de garde que l’on avait appris à se mettre sur le quivive à chaque fois qu’un inconnu l’approchait, il était très difficile de réapprendre à ne plus se méfier. Elle le pouvait avec Faerlynn car elle était de son côté, elle était l’une des leurs. Ryth était de l’autre côté de la barrière.

Finalement, la demie-elfe proposa une sortie, semblant très enjouée à l’idée de sortir prendre l’air. Il était vrai qu’elle ne devait pas quitter les caves du Puy très souvent… Le ciel devait lui manquer, chose qu’elle comprenait parfaitement. C’était l’un des rares avantages à être une esclave armée et conçue pour la défense.

-Je suis désolée… Dit-elle en se levant de son siège, se libérant ainsi de toutes les étreintes qu’elle avait pu recevoir depuis le début de la conversation. Une autre fois, promis.

Elle tourna un dernier regard sur Ryth, l’indiquant comme raison de son refus, puis elle quitta la pièce. Elle avait besoin “d’air”, besoin de s’éloigner et de se retrouver seule quelques minutes pour rassembler ses idées et refermer cette porte qu’elle avait ouverte toute grande. Même si c’était probablement une mauvaise idée, elle voulait la boucler à nouveau à double tour afin d’être sûre que plus jamais rien ne s’en échappe désormais.
Faerlynn était déçue, bien sûr, mais elle n’était pas sourde. Elle avait entendu sa promesse et savait que ce n’était que partie remise. Elle reviendrait à la charge dès la première occasion, probablement d’ici quelques jours. Elle tourna son visage toujours paré de cette joie paisible qui était la sienne vers son maître et lui parla avec bien plus de douceur que ne l’avait fait sa nouvelle acquisition.

-Pour quelqu’un de faible, je trouve qu’elle a du courage d’avoir dit tout ça en te regardant dans les yeux. Pas toi ?

C’était vrai, il n’avait pas réagi à cette phrase. Elle connaissait suffisamment Ryth pour savoir ce qui lui plaisait chez autrui. Il avait un intérêt certain pour Patience et elle ne pouvait qu’en deviner l’origine. Mais, si le sombre était si apparenté à au pire cauchemar de l’humaine, elle y avait fait face, les yeux dans les yeux. Elle avait enduré tout ça durant des années sans flancher. Elle leur avait parlé sans détour et n’avait pas éclaté en sanglots. Elle aurait pu vivre bien pire, il pouvait être persuadé qu’elle aurait trouvé comment le supporter.
Un nouveau sourire heureux se peignit sur le visage de la demie-elfe. Elle tendit une main jusqu’à son visage et effleura la joue grise de Ryth avant de se retourner gaiement pour repartir à ses légumes. Le repas n’allait pas se préparer tout seul...
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeSam 9 Fév 2019 - 9:38

Plus il se ressassait les mots de Patience, plus il se sentait désarmé. Leur situation semblait inextricable dans son esprit car il représentait tout ce que la jeune femme détestait au plus haut point. Aussi, expira t’il profondément de dépit après que l’humaine soit sortie. Seul la main agréable de Faerlynn contre sa joue fut un baume au cœur après l’avalanche qu’il venait de se prendre sur la tête. Bien sûr qu’il était d’accord avec les propos de la semi-elfe mais il ne savait pas vraiment quoi faire de plus. Le Sombre était perdu, paumé.

- Je ne l’ai jamais considérée comme faible. Cette femme est pleine de courage. Elle est forte, très forte. Elle a survécu à ses maîtres. Mais je ne peux pas porter le fardeau et le mauvais comportement du Puy tout entier sur mes épaules. Je vous offre un logis, un foyer, vous avez même des chambres avec fenêtre. Vous êtes libre de faire ce que vous voulez…

Il prit une pause et soupira encore avant de se lever pour venir dans le dos de Faerlynn afin d’enlacer sa taille et de venir poser un baiser sur le bout de son oreille longue.

- Je ne sais pas ce que je dois faire. J’ai l’impression d’être un monstre sournois qui va s’abattre sur elle dès qu’elle aura le dos tourné, dès qu'elle relâchera sa vigilance, alors que je ne suis pas comme ca. Je ne sais pas comment la convaincre de ce que je suis. Ca fait déjà plusieurs fois que j’essaie sans succès. Qu’est ce qu’elle attend de moi ? Ma vie est ici. Je suis perdu, dois-je quitter ma maison et vous laisser toutes seules ? Dois-je quitter le Puy à jamais pour prouver ma bonne foi ? Peut-être qu’elle me fera enfin confiance si je trahis les miens. J’aurais vraiment du la larguer en Ithri’vhaan. Les esclaves à la maison, ce n’est vraiment pas mon truc. Qu’est ce que je dois faire ?

Demanda-t-il à son esclave, déjà en train d’imaginer les solutions qu’il avait proposé. Il s’imaginait quitter la pièce pour ne plus revenir avant des mois. Les laissant toutes les deux seules. Il imaginait Patience, se demandant quelle serait sa réaction à sa disparition. Il l’imaginait bien heureuse qu’il soit partie après tous les maux dont elle l’avait accusé. Oui, c’était la seule possibilité viable dans son esprit car il représentait le malin, le mauvais, le sournois à ses yeux. Caractères qui ne lui correspondaient pas.

Il s’imaginait renier les siens et s’enfuir. Ca lui faisait mal au cœur, très mal au cœur. Car il était fidèle au Puy et sa loyauté n’avait pas de doute envers les siens. Il se voyait les mains en sang en train de trahir Viconia après avoir enfoncé son épée dans son cœur. Il imaginait son visage d’incompréhension venant le juger comme Patience l’avait jugé. Il s’imaginait traqué tel un assassin dans les marais de Faélia. Puis plus loin, à Thaar, en Aduram, en Wandres…. Jusqu’à Zagazorn. Obligé à se terrer de caches de contrebandiers thaariennes à mines naines. Tout ca pour prouver à une esclave qu’elle pouvait lui faire confiance.

Non, ce n’était pas la vie qu’il désirait vivre… cette vie était un obstacle à ses projets…
Aussi, secoua-t-il le visage pour chasser ces mauvais songes de son crâne.
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeSam 9 Fév 2019 - 13:12


Faerlynn fut satisfaite de constater qu’ils étaient d’accord concernant la force de caractère de l’humaine. Elle savait qu’elle avait de la chance d’avoir Ryth et n’osait imaginer comment elle aurait réagi si elle avait dû traverser la même situation. Elle n’aurait peut-être pas mérité l’admiration que son maître portait à Patience. Alors qu’il était passé derrière elle, elle écouta ses mots et entendit sa détresse. Il voulait bien faire, il voulait l’aider mais ignorait comment. L’archère avait eu raison d’en parler en leur présence à tous les deux, tout comme elle avait eu raison de penser que la demie-elfe pourrait la comprendre… Sans doute pas aussi bien qu’elle l’aurait voulu mais elle était une femme et ne pouvait qu’essayer de se mettre à sa place pour appréhender au mieux son mal être.
Finalement, elle reposa tout sur la table une fois de plus et fit volte face pour planter son regard dans celui du sombre.

-Elle a été assez forte pour endurer tout ça. Elle est assez forte pour le surmonter. Son esprit n’est pas fermé il est juste… recouvert par mille boucliers. Tu sais mieux que moi ce qu’est-ce l’instinct de survie. Dis-toi que le sien ne s’arrête jamais. Tu as vu comme elle s’est réveillée facilement hier soir ? Pourtant, nous n’avions pas fait de bruit. Nous n’étions même pas encore entré dans la chambre.

Posant les mains sur le torse de Ryth, elle en lissa le tissu afin de le rendre impeccable.

-Elle doit apprendre à ne plus te voir comme une menace. Et pour ça, il te faudra plus que quelques mots et quelques gestes. Il t’en faudra plein et il te faudra te répéter. Elle n’a pas dit qu’elle ne pouvait pas te faire confiance mais qu’elle ne savait pas si elle pouvait. Et elle a admis qu’elle avait besoin de temps, tu vas devoir prendre ton mal en patience toi aussi.

Faerlynn s’interrompit et sourit devant son jeu de mots involontaire. Le prénom de sa nouvelle amie était des plus curieux et c’était amusant de constater que ses parents l’avaient baptisée d’un mot… Tout comme Ryth se plaisait à le faire. Puis elle releva les yeux vers le sombre et poursuivit.

-Elle te voit comme une menace et ta proximité comme une intrusion. J’ai l’impression qu’on ne lui a jamais demandé son avis avant de disposer d’elle, assure-toi qu’elle est d’accord avec ce que tu fais. Commence par la prévenir avant de t’approcher et demande-lui sa permission, surtout si tu dois de la toucher. Elle montrera au moins de l’appréhension mais si un contact se passe bien… Puis deux… Puis dix… Tu lui prouveras que tu dis vrai et elle aura moins peur de toi. Essaie de ne pas commettre d’impair. Et si tu en comets -parce que je sais que ça arrivera- retire-toi et excuse-toi.

Elle reposa sa main sur sa joue, de manière un peu plus ferme cette fois. Une idée venait de lui traverser l’esprit. Une image qui, elle en était sûre, parlait à Ryth’ten.

-Vois-la comme un félin particulièrement craintif qu’il faudrait apprivoiser avec douceur.

Satisfaite de la métaphore, elle lui sourit et se tourna à nouveau pour reprendre son ouvrage.

-Tout à l’heure, je lui proposerai d’aller acheter des vêtements toutes les deux. Une sortie en ville lui fera le plus grand bien. Ma robe lui va mais elle est usée et une autre coupe soulignerait beaucoup mieux sa jolie silhouette. Sans compter qu’il lui en faut plus pour pouvoir s’habiller plusieurs jours de suite. J’en profiterai pour reparler de cette sortir à l’extérieur, j’en ai vraiment envie. Tu peux peut-être réfléchir à un endroit où aller ? Quelque chose qui l’aiderait à se changer les idées et à se détendre peut-être ?


Dernière édition par Sauveur Hadjaoui le Lun 11 Fév 2019 - 20:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeSam 9 Fév 2019 - 23:47

Ryth’ten écoutait son esclave avec attention. Espérant qu’elle soit de bon conseil. Il l’écouta comparer Patience à un animal à apprivoiser. Mais ne s’imaginait pas vraiment pouvoir lui jeter des bouts de viande. Ce qu’elle lui proposait semblait viable mais il doutait d’être capable de faire ca. C’était dur pour lui, il était Noirelfe et ne pouvait s’amuser à ce genre de jeux en public. Aussi attendant qu’elle est fini, il lui répondit simplement :

« De sages paroles mais des paroles que je vais avoir du mal à appliquer. C’est facile pour vous, vous êtes esclaves. Mais moi, je suis un Noirelfe, un maître. J’ai une image à afficher. Je ne peux pas m’amuser à l’apprivoiser devant tout le monde. Tu imagines un maître s’excuser devant son esclave ? Et si les voisins m’entendaient ? Si les rumeurs s’ébruitaient ? Je suis la pilasse qui tient votre toit. Si je m’effondre, vous êtes mortes. »

Il expira longuement avant de continuer :

« Je suis d’accord avec tout ca, sincèrement. Mais cela me semble impossible. Surtout au sein du Puy d’Elda. A Thaar, je n’aurais pas dit mais ici. J’ai juré de vous protéger de ma vie. J’ai une dévotion infinie pour ca. Il est hors de question que je vous laisse traîner en ville toutes les deux, toutes seules. Surtout en sachant que la famille de Nurkyr est dans le coin. Et encore moins alors que le fait que je suis le maître d’Asteren n’est pas entériné dans les esprits. Nous irons en ville. Vous pouvez aller seul dans les échoppes mais je vous escorte et ce n’est pas négociable. Mais oui, il lui faut de meilleures coupes, un serre-taille de cuir. Il faut qu’elle soit présentable. Profites-en pour t’acheter des choses. »

Dit-il avec un regard désolé envers Faerlynn qui avait repris son ouvrage. Puis, il rajouta :

« Sans compter le fait que vous avez besoin de moi pour choisir son équipement. Quand à la sortie, je sais déjà où t’emmener. Je connais un endroit dédié à Kerhel, un jardin isolé, un véritable havre de paix au milieu des terres stériles. Arrange-toi pour la convaincre. Et si elle ne veut toujours pas, tant pis. Je t’y emmènerais sans elle. Il faut vraiment que je t’emmène là-bas. »

Il prit une pause et finit en disant :

« Et dans les jours prochains… quand je ne suis pas là. Essaie de lui apprendre à danser. Il faut qu’elle prenne le goût à la danse. C’est vraiment important pour la communion avec le cheval et pas qu’à cheval. Elle va se découvrir des capacités qu’elle ne se soupçonnait pas à l’arc. »

Il expira en venant l’enlacer une dernière fois en disant :

« Je crois que tu vas devoir tout faire à ma place … »
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeLun 11 Fév 2019 - 20:18


Faerlynn écouta son maître sans l'interrompre. Elle savait combien il peinait à formuler ses pensées, étant plus doué avec les actes qu'avec les mots, et ne voulait pas le couper de son élan. Songeant à cette particularité, elle sourit intérieurement en se disant que c'était justement les actes dont Patience avait besoin. Elle ne croirait probablement pas Ryth sur parole, pas après les dix à quinze ans qu'elle avait vécu dans la crainte et la haine de son précédent propriétaire.
Elle tenta -plutôt mal- de retenir un sourire amusé en l'entendant parler de la ceinture à ajouter à la tenue de leur nouvelle amie. Il tenait donc à souligner sa silhouette... Il n'avait jamais exprimé cet intérêt là pour elle et elle pensait y déceler une attention toute particulière envers l'archère. Il voulait qu'elle soit belle... C'était nouveau.

Lorsqu'il eut fini d'exposer son point de vue, elle se permit de corriger la sienne.

-Je comprends ta position et ce besoin que tout le monde voit en toi un maître vis à vis de nous. Mais ce n'est pas pour rien si ce n'est pas la façon dont je te vois le reste du temps. Nous avons tous une façade, c'est ce que nous montrons de nous à tout un chacun, c'est ce que tu montres de toi en public. Mais dès que nous rentrons et que la porte se ferme, je te retrouve. Si tu ne savais pas ce que Patience a enduré, c'est que Nurkyr ne le montrait pas à tout le monde, non ?

Oui, lui aussi avait sa face cachée. Elle savait que cet homme n'était pas très apprécié des siens mais, en privé, l'odieux personnage qu'il était devait probablement se révéler dans toute sa splendeur. La jeune femme n'avait détaillé que la pire épreuve qu'elle avait traversé et n'avait fait que survoler les autres. Elle n'osait imaginer comment il avait dû s'y prendre les fois suivantes pour l'humilier au point de lui faire tant de mal... Mais si Ryth était leur maître à l'extérieur, à l'intérieur, il n'était nul autre que leur protecteur. L'homme qui les portait. Leur épaule pour consoler leur chagrin. C'était ce que Patience ne voyait pas encore... C'était cela que le sombre devait comprendre.
Elle poursuivit sans attendre de réponse à sa question.

-Alors je pense que ce n'est pas dehors qui l'inquiète le plus mais l'intimité des quatre murs de cette maison. Lorsque personne ne peut nous voir, ni nous entendre. Lorsque tu peux justement être toi-même. Finit-elle d'expliquer avec un sourire. Mais quoi que tu fasses, je suis sûre qu'elle finira par s'apercevoir qui tu es vraiment. Tu as vu la façon dont elle t'a regardé quand tu t'es excusé ? Elle peut déjà voir que tu es différent et je l'aiderai à comprendre à quel point.

Même si Ryth se comportait en maître avec elle, Patience était déjà capable d'identifier des écarts notables entre Nurkyr et lui. Du peu qu'elle en avait entendu, cela ne devait pas être un exercice bien difficile. Quelques ennéades lui suffiraient sans doute à intégrer le fait que sa gentillesse n'était pas juste une apparence qu'il essayait de lui donner mais bien sa façon d'être au quotidien.
La demi-elfe ne fit aucun commentaire sur le fait de sortir faire les courses avec lui. Être seules aurait été parfait pour instaurer une relation d'amitié entre les deux femmes et l'achat du nouvel équipement de l'archère n'était pas à un jour près mais elle pouvait aisément comprendre que la menace de l'ancien foyer de Patience était sérieuse. Elle n'émit donc pas d'objection à sa présence et nota dans un coin de sa tête qu'il faudrait l'expliquer à l'humaine afin qu'elle n'y voit pas une volonté de la surveiller de la part du sombre.

Le choix du lieu de sa future sortie fut immédiat et Faerlynn arrêta temporairement sa tâche pour adresser à Ryth un sourire ravi en entendant leur destination.

-Je la convaincrai. Trépigna-t-elle sur place.

Sa joie laissa place à la réflexion alors que le sombre lui demanda d'apprendre à danser à l'archère. Même en ayant le même statut et le même sexe qu'elle, Patience se montrerait certainement réticente à cette idée. Elle n'avait visiblement pas bénéficié du soutien et de l'entraide qui pouvait exister entre esclaves et c'était une chose qui lui reviendrait de lui enseigner, à elle. Et elle avait déjà une idée de la façon dont elle devait s'y prendre.
A nouveau, ses lèvres s'étirèrent en un sourire qu'elle essaya de dissimuler en tourna la tête alors qu'il évoquait le fait que la danse l'aiderait à entrer en communion avec le cheval... "et pas qu'à cheval". Ne connaissant rien à la chose militaire, elle ne sut pas que Ryth était sérieux en parlant de cela et pensa y trouver une preuve de plus de l'intérêt de son maître pour sa nouvelle esclave. Chose dont elle se garderait bien de parler pour le moment.

Le sombre la serra dans ses bras et, sentant sa détresse, elle lâcha tout une fois encore et se retourna pour lui rendre son étreinte, prenant garde de ne pas salir sa tunique de ses mains pleines de jus de légumes. Elle l'étreignit avec la force qui était la sienne durant quelques instants pour se détacha de lui pour le regarder dans les yeux.

-Tout ira bien. Ce sera peut-être long et un peu compliqué parfois mais ça se finira bien. Lui assura-t-elle avec un doux sourire.


____________________


-Tu n'es pas obligée de ne tenir la main Faerlynn. Je ne vais pas me sauver. Râlait à moitié Patience.

Sans savoir pourquoi, la demie-elfe lui avait saisi les phalanges dès qu'ils avaient passé la porte et la tirait doucement pour la faire avancer. En réalité, l'archère n'était certes pas ravie d'avoir à aller acheter de quoi s'habiller mais elle aurait suivi sans faire d'histoire. Elle avait beau protester gentiment, sa compagne ne semblait avoir l'intention de la lâcher mais l'archère ne faisait rien non plus pour se soustraire à sa faible poigne. Elle était suffisamment discrète pour que seuls ceux qui voudraient leur prêter une réelle attention remarqueraient les deux jeunes femmes, créant l'amusement ou se trouvant ignorées la seconde suivante.
Par moment, Patience portait un regard sur Ryth qui marchait devant elles. Faerlynn lui avait dire qu'il les accompagnait pour les protéger de ma famille de Nurkyr et les aider à porter les paquets, chose qu'il avait confirmé au moment de partir. Après tout, il fallait lui faire une garde-robe complète et aussi lui procurer quelques équipements afin de rendre à ses anciens maîtres les affaires qu'elle portait en arrivant. Le sombre avait donc l'intention de maintenir ses compétences guerrières, ce qui était loin de lui déplaire. Elle s'occuperait de sa propre maison avec plaisir mais, de celle des autres... Elle aiderait la demie-elfe pour contribuer à sa part et ne pas être un fardeau, pas pour autre chose.

Dès la première boutique, Faerlynn lui trouva quelques robes. Sans même avoir à lui faire essayer, elle savait qu'elle aurait un peu de travail pour les rajuster à la silhouette si gracile de l'archère mais cela semblait l'enchanter d'avance. Elle lui prit également quelques chemises à passer sous ses vêtements et à utiliser en guise de chemise de nuit. A la seconde échoppe, elle compléta sa garde-robe et prit même quelques pantalons et chemises pour ses missions. Elle trouva également le serre-taille tant désiré par Ryth et, alors qu'elle n'avait pas tenu à lui faire essayer le reste sous prétexte qu'elle ajusterait le tout à le maison, Faerlynn insista pour le lui passer avant de l'acheter. Soit disant qu'elle ne pourrait pas y faire de retouches... Retenant l'expression de son amusement, elle guetta avec discrétion le regard de son maître après avoir rapidement lacé l'accessoire autour la silhouette de Patience. Elle prit également une ceinture de robe à chacune.
Il ne restait plus que des chaussures et l'équipement de l'archère : un arc, un carquois, des bottes, une veste en cuir ou une maille fine... La demie-elfe n'aurait su en faire la liste. Cela, elle le laissait à Ryth.
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Ryth'ten Cormryld
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeMer 13 Fév 2019 - 14:01

Faerlynn ne pouvait pas imaginer ce qui trainait dans la tête de son maître. Si elle avait sourit d’un air amusé à l’annonce de la nécessité que Patience ai un serre-taille dans sa garde-robe. Elle ne pouvait même pas avoir une once d’idée de ce que Ryth’ten désirait offrir à la semi-elfe. Des vêtements dont il gardait secrètement l’idée pour le jour où elle pourrait les porter. Et ce jour n’était pas arrivé. La semi-elfe représentait la pureté pour lui, la blancheur infini et il ne parlait pas de perfection physique mais bien de perfection onirique. Il s’était promis d’attendre patiemment le jour où ses sentiments à son sujet seraient assez mûrs pour les lui révéler. Et avec les sentiments viendraient s’accompagner des vêtements à leur mesure. Pour le moment, elle devait se contenter de cet amour platonique qu’ils vivaient depuis des années maintenant. Et de ses belles robes ordinaires que son noble caractère et sa gentillesse naturelle mettaient en valeur.

Mais la semi-elfe venait avec des points intéressants à propos de la façade des gens et le Sombre était plutôt d’accord avec elle. Il comprenait que sa nouvelle esclave avait sûrement enduré pire et que ce qu’elle avait osé raconter aujourd’hui était sûrement simplement la face émergée de l’iceberg. Aussi, d’accord, il acquiesça à ses propos sans y faire de commentaires. Et il était prêt à attendre. Attendre que Patience découvre qu’il n’y avait pas d’anguilles sous roche. Et que la différence qu’elle venait de découvrir, lorsqu’il s’était excusé, n’était pas un traitement extraordinaire. Pour le reste, il était heureux de voir sa semi-elfe préférée trépigner sur place et se demandait bien comment elle imaginait l’endroit qu’il venait de décrire. Persuadé que l’endroit réel était complètement différent de ce qu’elle pouvait imaginer. Il fronça juste les sourcils de confusion lorsqu’elle sourit après l’énonciation de sa volonté de voir Faerlynn apprendre à danser à Patience. Il ne comprenait pas trop ce qu’elle avait compris. Mais il n’essaya pas d’en savoir plus. Imaginant qu’il avait du faire une petite bourde sans s’en rendre compte.

Comme à son habitude, Faerlynn avait le don de sentir la détresse en lui et il fut envahi d’une vague de plaisir lorsqu’elle vint l’étreindre comme elle venait de le faire. Avec la force gracieuse de ce qu’elle représentait à ses yeux. Et il s’assura de bien lui rendre en l’étreignant dans le creux des reins pour la soulever légèrement du sol, juste suffisamment pour qu’elle soit sur la pointe des pieds. Suite à ca, il acquiesça à ses sages paroles et se désolidarisa d’elle après un moment pour la laisser cuisiner. Cette dernière étreinte n’étant qu’une promesse d’une plus longue lorsqu’il serait temps de dormir ce soir.


S’en suivi une longue matinée où il resta dans son bureau, étudiant de vieilles cartes, plongeant son nez dans les livres qu’il avait rassemblé. De vieilles cartes pour se remémorer les chemins à prendre afin de retrouver le refuge de Kerhel. Car, l’endroit était difficile d’accès et plutôt secret. Rares étaient les fois où il était indiqué sur les cartes. Il y avait été effacé intentionnellement car Kerhel était une divinité qui dérangeait le Puy D’Elda. Elle était partout et nulle part à la fois. Dans les champignons phosphorescents, les cristaux luminescents, les lampes à huile de roche. Kerhel illuminait le labyrinthe et le monde Sombre. Aussi, pour retrouver le refuge, il fallait que Ryth’ten se remémore les lieux atypiques et de curiosités qui menaient au refuge. L’accès à l’endroit était une énigme aussi simple à résoudre qu’elle était déconcertante. Puis, il y eu les livres. Rien dans le bestiaire ne convenait comme familier pour Patience. Rien ne pouvait entrer dans sa maison. Il se devait de s’assurer que la bestiole entre dans le hall et passe la porte. Si possible sans arracher le membre d’un des occupants de la maison et sans les empoisonner dans leur sommeil. Il décida donc que ce serait un félin, l’animal allait bien avec Patience et ferait un allié de choix pour une femme qui se battait à distance.

Puis vint l’heure de déjeuner. Dur de deviner l’heure sous terre, surtout quand on avait passé plusieurs ennéades à l’extérieur. Mais heureusement, pour ca, il y avait Faerlynn, une semi-elfe qui vint le surprendre en glissant ses bras sur ses épaules pour venir lui murmurer qu’il était l’heure de manger et qu’ils l’attendraient en bas. Extrait de ses songes, il profita agréablement de cette douce étreinte avant de finalement fermer son livre pour acquiescer. S’extrayant de l’étreinte, il se redressa pour la suivre en bas. Afin de s’attabler.

Lui, assit en bout de table avec une esclave de chaque côté, ils mangèrent ce qu’avait préparé Faerlynn tout en discutant. La semi-elfe avait beaucoup de choses à dire, profitant du repas pour rattraper l’absence de son maître en lui donnant quelques nouvelles dont une assez grosse et spectaculaire :

- Quelqu’un a eu la fâcheuse idée de se pavaner au Labyrinth avec un Fern fraîchement dompté. Quelqu’un d’important. Le Fern s’est arraché de ses chaînes lorsqu’ils ont croisés un Phish Oura. Il l’a attaqué. La fourrure de ce dernier a pris feu et dans sa fuite, il a mis le feu à un jardin public. Une prêtresse de Kiran a failli être brûlée vive par la bête enflammée. Plus de peur que de mal.. si on ne compte pas l’histoire d’années de labeurs de culture de champignons médicinaux parties en fumée. Et le fait qu’il a fallu tuer la pauvre créature. Tu sais, Ryth, les gens ont eu du mal à rattraper la pauvre bête. Un garde a été obligé de l’abattre d’une flèche afin de permettre à une sentinelle de l’achever à l’aide d’une épée. Quand au Fern, il a été chassé hors du Labyrinth, ils ont mis plusieurs jours pour le coincer. Jamais simple de calmer un Fern, surtout quand il est piégé sous terre.

Ryth ne savait pas trop s’il était impressionné ou triste. Ca lui faisait toujours de la peine de voir un animal mourir. Surtout quand c’était à cause de la stupidité d’un drow qui faisait un peu trop de zèle. Il n’avait jamais vu de Fern attaquer un Phish Oura mais il imaginait sans mal la chose. Il n’avait jamais osé tenter d’apprivoiser un Fern. Il appréhendait un peu la chose et comprenait bien la difficulté que cela devait être de lui passer les chaînes.

Suite à cette anecdote et la fin des nouvelles, il n’enchaîna pas sur ce qu’il avait fait hors du Puy. Ni sur ce qui l’attendait dans les prochaines ennéades. Car Patience était là et il était hors de question de parler esclavagisme. Il annonça sa volonté d’apprivoiser une créature afin qu’il y ai une présence au sein de la maison pour que Faerlynn se sente moins seule en son absence. Il expliqua que Patience aurait son rôle à jouer la-dedans. La semi-elfe fit de grands yeux à la nouvelle, se demandant combien de surprises lui réservait encore son maître. Puis, après quelques conversations anecdotiques, ils quittèrent la table pour se préparer à sortir. Une fois prêt avant de franchir la porte, il rassura Patience en lui tenant ces quelques mots :

- Rassures-toi, Asteren. Vois-moi en tant que Sentinelle, rien de plus. Loin de moi l’idée de t’humilier en public.

Puis, une fois dehors, sur le chemin, il écouta Patience râler bien heureux que ce soit Faerlynn qui gère la chose et l’enquiquine avec bienveillance en lui tenant la main. Mais maintenant, ils étaient dehors, il était temps de faire silence car seul le maître avait le droit de parler. Aussi, avançant devant eux, il se contenta de sourire intérieurement prêt à affronter les regards. Il était rare de le voir autrement que torse nu lorsqu’il déambulait dans le Puy, mais cette fois-ci, il s’était changé. Il avait mis une tunique longue légère pour accompagner son pantalon en cuir. Cette tunique était ceinte d’une ceinture où était accrochée l’une de ses épées courbées, celle honorant Uriz. Et la main gauche reposée sur la garde, il avançait nonchalamment. Son pendentif honorant Zhak’bar bien en évidence contre son torse. Que celui qui ose avoir à redire sur ses actes vienne l’affronter en duel. Tel était le message qu’il voulait faire passer.

Mais ce à quoi, il s’attendait moins, furent les signes de tête sur son passage. Comme ce moment où il avait quitté le temple de Meingal pour escorter sa nouvelle esclave jusqu’à chez lui. Des gestes et des regards qui rendaient un profond respect et une belle gratitude à un Sombre qui n’avait fait que son devoir. A ceux qu’il pouvait, il rendait les regards, serrant des mains quand lesdites personnes venaient vers lui. Il savait que ça n’allait pas durer et que les gens étaient juste soulagé d’être débarrassé de ce fardeau qu’était Nurkyr. Dans une semaine, les choses reviendront à la normale.

Une chose est certaine, tout ceci vint ralentir leur marche et Ryth fut presque heureux d’arriver enfin à la première échoppe. Etant parti dans l’idée de rester dehors et d’attendre qu’elles se débrouillent, il fut bien obligé d’entrer pour éviter d’avoir à trop échanger avec la populace. Le Sombre n’était pas quelqu’un doué avec les mots et une bourde était vite arrivée. Le reste ne fut qu’une série de faux semblants. Ryth’ten donnant des ordres à Faerlynn pour qu’elle s’occupe de Patience pendant qu’il allait demander aux tenanciers de s’occuper de leur proposer des choses à mettre. Il prétexta qu’il tenait à ce que ses esclaves rendent une image digne de lui et qu’ils se devaient de porter l’excellence. Justifiant ainsi l’achat d’habits de bonne facture. Puis, il s’adossa contre un mur, croisa les bras et attendit en regardant Faerlynn s’occuper de choisir des vêtements qui mettraient Patience en valeur. De ce qu’il vit, ca lui convenait amplement, le Sombre faisant confiance à sa semi-elfe pour les questions de goût et de justesse. Elle avait l’expérience et savait toujours ajuster les vêtements à la maison. Sans compter qu’elle avait besoin de s’occuper. Il fut heureux de la voir si enchanté à l’idée de pouvoir jouer à nouveaux aux couturières.

Changement d’échoppe et rebelote. Il refit le même manège, surveillant les deux jeunes femmes du coin de l’oeil. Et lorsque Faerlynn insista pour que Patience essaie le fameux serre-taille. S’attendant pertinemment à ce qu’elle cherche à avoir son aval à ce propos, il attendit qu’il croise son regard avant d’acquiescer brièvement de la tête pour lui confirmer qu’il était parfait.

Maintenant, il ne restait plus qu’à acheter l’équipement nécessaire aux missions. Il lui fallait une selle car Ryth’ten comptait bien à ce qu’elle ai son propre cheval. Aussi emmena-t’il les deux jeunes femmes dans une autre échoppe dédiée à l’équitation. Il commenca une selle directement au comptoir expliquant qu’il fallait une selle prête à survivre aux batailles, au mercenariat et aux aventures. Une selle confortable pour les longs voyages. Elle devait être capable d'accueillir des armes. Pour le reste, il laissa Patience choisir la selle avec le vendeur. Pour qu’elle convienne à ses préférences et qu’elle s’assure qu’elle était assise confortablement dessus. Pas question de devoir l’échanger une fois qu’ils seront en selle. Une fois qu’il s’est assuré que tout était bon, il s’occupa des détails, s’assurant que la selle soit livrée à l’écurie quand elle sera prête. Ce qui lui rappela qu’il fallait un cheval à son esclave. Chose qu’il discuterait avec elle plus tard.

Pas de temps à perdre, il fallait changer d’échoppe encore une fois. Pour choisir des vêtements de voyage en cuir, ainsi que des bottes. Encore une fois, il fit confiance en Patience, elle connaissait ses préférences et la laissa choisir ce qui lui correspondait le plus. Puis, une fois que tous ces détails étaient réglés, il fut temps d’aller acheter un arc et le nécessaire d’archerie. Il les emmena dans une petite échoppe tenue par un ancien frère d’armes de l’armée Eldéenne. Un compagnon de bataille avec qui il avait un long passé. Le Sombre étant tireur à cheval, redoutable dans la discipline, était le mieux placé pour trouver l’arc qu’il faudrait à Patience et Ryth était prêt à y mettre le prix.

Aussi, une fois la porte poussée, il alla prendre l’homme dans ses bras et après quelques sourires accompagnés d’échanges de nouvelles, ils en vinrent à l’essentiel :

- J’ai besoin d’une couverture depuis que je ne t’ai plus pour veiller sur mon dos. Il faudrait  trouver un arc de cavalerie à mon archère piétonne. Je lui ai montré quelques techniques, est-ce que tu as quelque chose pour sa carrure ?

- Bien sûr. Tu me la confies quelques minutes que je lui fasse essayer quelques arcs ? On la fera tirer ensuite.

Ryth’ten acquiesca et invita Patience du bras à se laisser faire et l’observa en compagnie de Faerlynn. Le Sombre ayant l’habitude, jaugea approximativement la force avec laquelle, elle tirait d’habitude. Puis, lui proposa d’essayer trois arcs en l’accompagnant prêt d’une selle. Il lui demanda de s’installer sur la selle et de mettre ses pieds dans les étriers. Il y avait une tête de cheval en bois pour simuler la gêne de l'encolure du cheval. On pouvait aussi orienter la selle mais il fallait demander à quelqu'un de la faire pivoter afin de pouvoir faire un tir de côté. Elle faisait face à une cible qui était à 40 mètres. Il lui confia un carquois qu’on mettait à la ceinture. Ce carquois était rempli de flèches. Puis, il lui donna l’un des arcs prêt à être utilisé. Une fois qu’il fut certain qu’elle était bien installée, il lui proposa de tirer quelques flèches. La laissant essayer chaque arc. Il se contenta de l’observer faire. La cible était moins loin que ce à quoi Patience était habituée mais c’était voulu. Le vendeur attendait de savoir avec quel arc, Patience était le plus à l’aise. Il l'inviterait ensuite à tirer à cheval dans l'arrière court.
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Sauveur Hadjaoui
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MessageSujet: Re: Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience]   Nouveau maître, nouvelle maison. [Ryth/Patience] I_icon_minitimeVen 15 Fév 2019 - 21:28

Si Patience ne cachait pas sa méfiance chez Ryth, elle n’en montrait rien en public. Elle suivit le drow sans broncher, sans même un regard de travers. L’homme la jaugea sans un mot et prit trois arcs sur son étal avant de lui faire signe de la suivre. Faerlynn demeura éternellement avec elle, comme pour la rassurer… Chose à laquelle la jeune femme n’était pas habituée et s’en trouvait presque agacée.
Suivant les indications du vendeur, elle s’installa sur le cheval en bois, fixa le carquois à sa ceinture et visa la cible. Elle tira d’abord de face et immobile, trois fois avec chaque arc. Récupérer une flèche dans son étui à la jambe n’était pas aussi aisé que lorsqu’il se trouvait dans son dos, ce que le drow remarqua tout de suite. Il lui conseilla alors de prendre trois flèches avec la main qui tenait l’arc, séparées chacune par un doigt. Ainsi, elle limiterait le nombre de mouvements nécessaires pour se mettre en place entre chaque tir.
Ce premier exercice fait, l’ex-archer supprima un arc, trop raide pour la jeune femme. Il la fit tirer de nouveau mais demanda à un esclave de faire pivoter le cheval de manière aléatoire. Ainsi, Patience se retrouva à devoir tirer tantôt sur sa gauche, tantôt sur sa droite, tantôt de face… L’un des arcs semblait un peu trop grand, même en raccourcissant les étriers et en demandant à la jeune femme de se mettre debout. Il n’en restait donc plus qu’un.

Le drow fit descendre l’archère de son cheval de bois et ils se dirigèrent vers les écuries. Le sombre ayant donné ses ordres avant qu’elle ait fini le premier essai, une monture arnachée les y attendait déjà. On aida la jeune femme à se mettre en selle et elle trouva les rennes nouées au plus court. Le vendeur lui fit remarquer qu’elle n’en aurait pas besoin… Il n’avait pas tort mais, si elle n’était pas très à l’aise avec l’équitation d’ordinaire, alors sans rennes… Fort heureusement, le parcours du cheval était déjà tracé, des barrières l’empêchant de dévier de la route souhaitée. Et il était dressé pour obéir à la voix, chose nécessaire dans cet art du combat.
Un esclave conduisit la monture jusqu’au début du chemin dessiné par les nombreux passage des chevaux. Une fois sur place et lorsque Patience fut prête, il lâcha la bride et commanda à l’animal de partir au galop. La jeune femme visa, essayant de suivre les mouvements de sa monture de manière à garder le haut du corps aussi immobile que possible. Après quelques mètres, elle tira une flèche… puis deux. On la réceptionna à l’autre bout, on fit faire demi-tour au cheval et elle recommença, tirant trois flèches cette fois.

Le vendeur prit une mine à la fois impressionnée et satisfaite. L’archère n’était pas des plus mauvaises pour une débutante et l’arc lui convenait très bien. Ryth avait fait un bon investissement et l’achat de son arme ne faisait que venir compléter son acquisition.

-Il est aussi bien à cheval qu’à pieds, tu verras. Il te faudra juste un peu de temps pour t’adapter à une autre façon de tirer et te faire à la corde un peu plus raide.

Patience hocha la tête pour signifier qu’elle avait compris et ils retournèrent à l’intérieur pour finaliser l’achat avec Ryth. Pendant ce temps, Faerlynn et elle firent le point sur leurs emplettes. Des robes, des sous-robes, des pantalons, des chemises, un serre-taille, une ceinture, une veste de cuir et mailles, une paire de bottes, une autre de chaussures de ville, une selle commandée, un arc et un carquois… Elle était pas mal. Elles s’attendaient à ce que Ryth les ramène à la maison mais il fit un détour avant cela. Une armurerie se trouvait juste à côté et il y attira ses deux esclaves. Il s’arrêta devant l’étalage de dagues et demanda à l’archère d’en choisir une. Le fait qu’il ait remarqué qu’elle savait manier cette arme n’était guère surprenant, il en avait fait les frais. Et tout bon guerrier connaissait l’utilité d’avoir une défense, même minimaliste, en cas de combat rapproché. En revanche, ce qui la surprenait davantage, c’était qu’il y pense, surtout après les sommes qu’il venait de dépenser pour l’habiller et l’équiper.
Et il la laissait choisir en prime…

Ainsi, ce fut les bras plus que chargés qu’ils passèrent le seuil de la maison. Les vêtements et accessoires furent déposés dans la chambre et l’équipement dans l’atelier. Faerlynn commença à faire de la place dans ses meubles afin d’en libérer un pour Patience. Pendant ce temps, l’archère poussa prudemment la porte de l’atelier. Elle ne comprenait pas comment elle pouvait avoir le droit d’y pénétrer et plus encore comment on pouvait la laisser toucher à tout. Mais on lui avait assuré qu’elle devait se sentir libre d’y ranger son matériel comme elle le souhaitait. Elle découvrit donc l’endroit, seule, ouvrant chaque tiroir, chaque porte, afin d’identifier ce qui y était rangé. Ici, elle trouva une place pour sa dague. Là, un crochet où mettre son arc. Les carquois allaient dans une caisse près de la porte. Cette armoire disposait d’encore un peu de place pour sa veste.
Lorsqu’elle eut fini, elle retourna dans la chambre et découvrit le lit de Faerlynn couvert de piles de linge. Elle lui indiqua quel meuble était désormais à elle en désignant du doigt une commode avec quatre tiroirs. Patience ouvrit le premier et observa le vide qui y régnait. Puis elle regarda la masse de vêtements neufs sur sa propre paillasse… Tout cela lui semblait si surnaturel… Elle avait déjà vécu comme ça, mais cela faisait tellement longtemps. Elle eut soudain la vision de sa chambre… Le visage de Clémence avec qui elle la partageait… Elle entendit le premier cri du bébé de Nadea…

Faerlynn posa une main sur l’épaule de Patience. Elle l’avait appelé deux fois mais elle ne l’avait pas entendue, sa voix étant couverte par celle de son souvenir. La jeune femme n’avait pas sursauté et s’était simplement raidie à son contact jusqu’à ce qu’elle réalise que ce n’était que sa colocataire… La demi-elfe suivit le regard de l’humaine et découvrit leurs récents achats.

-Nous verrons comment ajuster tout ça demain. La journée a été longue.

Puis elle déposa un baiser sur sa joue avant de commencer à s’éloigner.

-Finis de t’installer, je vais voir où en est le ragoût que j’ai mis à mijoter avant de partir.
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