Rendez-vous manqué avec la décadence [Shyn'tae]

Aussi rapidement qu’Aethka avait disparu dans l’entrée de l’établissement, une drow en apparut, et comme si l’univers avait voulu que je les attire tous jusqu’au dernier ce soir là, elle se dirigea droit sur moi pour m’adresser la parole. Jugeant le risque de voir réapparaître Aethka négligeable je décidai de ne pas faire une scène et d’accepter sa présence. On ne dirait probablement que du bien d’une princesse qui arrivait à remplacer ses amantes aussi rapidement, je leur ferais croire que tout était prémédité si je ne faisais pas l’étonnée. La noirelfe n’avait pas eu besoin de prononcer deux phrases que Krish avait déjà été mentionnée, il n’y avait aucun doute sur l’endroit d’où elle venait. J’aurais peut-être dû l’éconduire, mais elle avait prononcé le nom magique et je ne pouvais me permettre de froisser une des destinataires de ces baisers « maudits ». « M’offrir un verre ? » Un petit rire. « Vous êtes mon hôte en ces lieux, contentez-vous de me suivre, nous méritons mieux que d’être épiées par ces épaves autour de nous. » Les derniers mots furent plus durs que le reste, alors qu’ils étaient surtout à l’attention des dites épaves.

Je me dirigeai vers la loge que je venais de quitter, imaginant que j’étais suivie, elle ne m’aurait pas approchée si elle voulait rester seule, et au pire, de son point de vue, je n’avais que retardé le moment où son verre lui arriverait entre les mains. C’était honnête, elle n’aurait rien à payer, un délai ne faisait pas de mal. La laissant entrer devant moi avec un geste plus las et moins éclatant que je ne l’aurais voulu, je refermai la porte derrière mon invitée. « Quelqu’un va venir nous demander ce que nous voulons boire d’ici quelques minutes, ne vous faites pas de souci pour ça. » Je me déplaçai jusqu’au petit banc près du balcon sur lequel j’étais assise quelques longues minutes plus tôt. « J’imagine que vous n’avez pas de souci de ce genre chez vous, des amants qui pensent que l’amour exclusif a encore de l’avenir ? » Elle avait reconnu connaître Krish Al’Serat différemment de « ici », je ne prenais pas de risque en supposant qu’elle connaissait l’autre Krish, celle du Puy. « Et comment on fait quand notre amante s’enfuit quand on a pas de substitut ? » Me rendais-je compte que cette logique était idiote, alors que c’était l’absence de cette exclusivité qui avait justement tout provoqué ? Non.

Je restai pensive un instant et repris sans la regarder. « Vous pensez construire un truc d’intéressant, et d’un coup, juste parce que vous avez laissé quelqu’un d’autre vous mordre, tout se retrouve par terre. C’est fou. » Je répétai la même petite secousse de la tête qui avait fait fuir Aethka, et l’inconnue put voir cette marque violacée dans mon cou. Je me sentais un peu coupable de dire ce genre de chose à la première inconnue que j’avais croisée après la fuite d’Aethka, et un bruit qui commençait à s’élever d’un balcon voisin renforça cette honte. J’aurais dû être en train de faire exactement la même chose que nos voisins faisaient, avec mon amante, ici, maintenant. « S’ils vous dérangent je peux nous débarrasser d’eux. » Tout ce que je disais sonnait faux, je parlais trop lentement, sans articuler, sans même faire attention à cette personne qui était invitée dans ma propre loge, il fallait me ressaisir, ou déjà l’exclure. Je redressai mon dos, et essayai en manquant me tordre le cou d’identifier où elle s’était placée. « Mais vous êtes qui ? » Puis, dans un soupir. « Je fais une piteuse hôte ce soir. » Il ne restait plus qu’à attendre une réponse, une nouvelle fuite, ou un serviteur.

Elle ressemblait étrangement à Krish, pas par l’apparence, en dehors de la couleur de sa peau et de ses cheveux, mais par ce comportement que je ne rencontrais que très rarement. Les trois drows que j’avais rencontré dans la même soirée semblait rechercher une relation plus… tactile… que je n’en avais l’habitude. Le premier m’avait arraché un tel contact, la deuxième n’avait fait que répondre au mien, celle là semblait chercher quelque chose de plus mutuel. Cela faisait du sens, elle aussi aurait fini sa soirée seule si elle n’était pas arrivée ici, à ce moment. Je ne m’opposai à aucune de ses attentions, mais ne fis aucun geste non plus pour y répondre.

Ce qu’elle disait par rapport à Aethka semblait sensé mais il y avait une faille. Aethka et moi-même savions toutes deux que chacune était une face de la perfection, et aucune de nous deux ne pouvait craindre que quelqu’un de plus « talentueux » ne nous vole l’autre, car il n’existait tout simplement personne comme cela. Même Krish Al’Serat, celle que la drow appelait sa déesse je ne savais pour quelle raison, ne pouvait représenter cette perfection. Elle se sentit obligée de pousser sa logique défectueuse un peu plus loin lorsqu’elle alla jusqu’à proposer que la jalousie était une preuve d’amour.

Je l’écoutais tout de même, ses faiblesses d’esprit étaient distrayantes et pouvaient encore me pousser à apprendre quelque chose d’intéressant sur elle, alors qu’elle avait refusé de me donner son nom. C’était peut-être parfait comme ça, deux inconnues qui se rencontraient sans raison, et qui s’ouvraient l’une à l’autre parce qu’il n’y avait rien de mieux à faire. Une fois cette base établie, je considérai une réponse à sa question. Je savais ce qu’elle impliquait, évidemment, mais je voulais savoir ce qu’elle allait me proposer, et ne pas le lui servir sur un plateau. Je sentais son souffle chaud sur son visage et souris innocemment en plongeant mon regard dans le sien. « Que pouvez vous m’apporter ? » Il était toujours question d’un échange, et si la réponse avait été évidente quand je m’étais tenue en face de Krish, c’était moins clair maintenant.

Un serviteur profita de ce moment pour apparaître à travers une porte dérobée, et s’il hésita quelque peu, comme s’il avait peur de nous interrompre, il éclaircit sa voix avant de s’exprimer d’une voix claire. « Que désirez-vous ? » C’était une question volontairement vague, qui ne suggérait aucune réponse particulière. Il avait appris des Thaari qu’ils étaient toujours plein de surprises et que pour les plus créatifs, c’était une insulte que de fermer des options en étant trop spécifique. « Comme toujours. » Je lui répondis d’un ton égal sans même jeter un regard dans sa direction, avant de reporter toute mon attention sur l’eldéenne.

Je perdis le fil un instant, emportée par ses attentions tendres mais aussi par ses mots. A quelle question répondait-elle maintenant ? La mienne, ou celle du serviteur ? Ce qu’elle pouvait m’apporter et ce qu’elle désirait de moi ne faisaient probablement qu’un à cet instant là. Si je ne pris aucune initiative pendant que je l’écoutais, je ne restai pas figée, et suivis ses consignes muettes en me laissant totalement faire. J’aurais pu repousser toutes ces libertés prises, mais au fond, n’était-elle pas le parfait substitut à cette soirée que j’aurais dû passer dans les bras d’Aethka ? La perfection était nécessaire pour vivre ensemble, mais quand la chose devenait plus animale, il n’était plus si important de savoir ce que l’autre pensait. Elle me voulait, et elle ne semblait pas vouloir perdre de temps à rattraper sa soirée.

Ma main n’avait pas bougé de là où l’eldéenne l’avait posée. Si mes sens étaient encore fiables je remarquai que son physique n’avait rien de la générosité de son espèce. Et si ses couleurs étaient en opposition totale avec les miennes, nous partagions toutes deux un manque de formes évident. Me relevant à demi et posant une deuxième main à côté de la première, j’appuyai dans l’intention de la plaquer lentement mais sans douceur contre le balcon de bois souple qui se trouvait derrière elle, pour la prendre par surprise. Ayant un peu sous-estimé la force utilisée, j’essayai pendant un instant de la retenir mais relâchai instantanément la robe de soie en aperçevant une partie de ce qu’elle avait pour objectif de dissimuler aux yeux du monde. Et mes yeux vinrent justement confirmer ce que mes mains avaient deviné plus tôt.

Cette moitié de tentative pour la retenir ne provoqua qu’un choc plus fort de sa tête sur le garde corps, et un « boc » se fit entendre. Bah, c’était une eldéenne, elle en avait forcément vu des pires.

Après avoir suivi le mouvement, je me retrouvai au dessus d’elle, et dans une position beaucoup plus confortable que la sienne. Aguichée par la situation, je m’étais assise sans plus de cérémonie sur elle et je lui emprisonnai les lèvres dans un long baiser en me penchant en avant Je ne pris mon souffle qu’une fois, et c’était uniquement pour y retourner. Elle n’avait pas menti au sujet de ses baisers brûlants, et sans surprise, ces deux là étaient plus savoureux que celui qu’elle m’avait fait goûter. « Prenez ça comme un avant-goût de ce que ces beaux yeux cachent, il y a encore plus là d’où ça vient. »

Aussi promptement que je m’étais jetée sur elle je brisai le contact visuel que j’avais gardé tout du long et me relevai pour la laisser là. Je me dirigeai ensuite vers une autre partie de la loge, une où le mobilier était moins rugueux. Je ne savais pas où m’installer et hésitai entre les fauteuils et un ample canapé. Le serviteur ne tarderait probablement pas, passer aux choses les plus sérieuses devrait peut-être attendre.

Je soupirai audiblement en entendant les quelques mots du serviteur, son intervention était totalement loupée. Il parlait alors qu’il n’avait aucune question, il était probablement tombé dans quelque piège qu’on lui avait tendu concernant le nom de ces boissons, et une fois qu’il avait attiré l’attention, il s’enfuyait comme un pleutre. La discrétion était un maitre mot chez les Hiisi, et quelqu’un entendrait parler de l’incident. Je ne montrai rien d’autre que cet agacement à l’eldéenne, elle l’interprêterait bien comme elle le voulait. En attendant, entendre ce nom devait lui avoir mis bien des idées en tête.

Le manège du serviteur m’avait agacée plus que de raison, et j’avais perdu mon intérêt pour l’ensemble de la situation. D’un coup, j’avais l’impression de chercher un objectif à cette soirée qui n’aurait dû en avoir aucun. Quelque chose clochait, comme si je n’avais plus ce qu’il fallait pour être agréable avec quelqu’un qui ne m’avait pas prouvée qu’elle était importante. Et si elle ne l’était pas, je n’avais pas encore d’emprise sur elle, c’était frustrant. Peut-être que la boisson aiderait ? Ou les sons qui redoublaient d’intensité sur le balcon voisin ? Ou la quête d’un défaut plus important encore que sa logique étrange ?

Je m’asseyai sur le canapé, levant le verre qu’elle m’avait tendu, suivant son geste mécaniquement, avant de commencer à en boire le contenu. Je scrutai le visage de l’inconnue alors qu’elle faisait de même, curieuse de sa réaction. Satisfaite de ce qu’elle me montra, je grimaçai en descendant le verre d’un seul trait. Comme beaucoup de choses dans ma vie, c’était très désagréable, mais aussi très fort, et c’était justement cette combinaison là que je recherchais. La noire elfe ne voudrait sûrement plus m’offrir de ces verres là.

Je reportai mon attention sur elle très rapidement après avoir posé le verre là où je le pouvais, pour l’observer surtout. Si quelque chose d’hideux se cachait derrière cette attitude plus qu’agréable, je ne pouvais pas le savoir sans en gratter la surface. Mais de la même façon, si je me livrais trop, c’était moi qu’elle allait voir dans toute ma laideur.

Je posai une main sur le bras de l’eldéenne et commençai à le caresser en reprenant le rôle plus passif qui avait été mien au moment de notre rencontre, en y ajoutant qu’une composante aguicheuse.

Au moins, il n'y aurait plus d'interruption de la part d'un quelconque serviteur.

« Ce n’est pas tant aimer les alcools forts que vouloir prendre des raccourcis. » Une petite contradiction vint répondre à sa question, alors que j’étais rarement attirée par les solutions les plus simples et les plus rapides quand je pouvais faire parler ma créativité.

Elle se releva pour un petit manège qui impliquait se prendre pour une statue et se dévêtir devant moi. Elle s’offrait en cadeau, mais pendant un instant j’avais l’impression d’être de retour dans ces marchés d’esclaves où certaines dédiées à ce genre de rôle faisaient tout leur possible pour attirer les plus fortunés, sans comprendre qu’ils étaient souvent les plus dangereux. L’eldéenne se jettait-elle dans la gueule d’un loup ? Probablement pas. Ce n’était probablement pas l’alcool, un seul verre aussi fort qu’il soit ne pouvait pas m’embrouiller à ce point là, mais je ne savais toujours pas ce que j’attendais de cette soirée et d’elle en particulier.

Le jeu de l’eldéenne était légèrement amusant, je pouvais le reconnaître, et son corps très agréable à regarder. Je redressai le dos, me penchai en avant et tendis une main distraite vers le corps arqué devant moi pour en carresser sa peau nue. Je suivis des formes qui tenaient plus de l’humaine que de la drow censée être plus voluptueuse mais ce n’était pas un problème à ce moment là. Mon toucher était assez léger pour lui tirer des frissons légers mais jamais assez prononcé pour provoquer d’autres réactions. Une autre main se joignit à la fête comme si sa présence allait rendre plus juste mon jugement final. « On peut dire qu’il l’est, pour l'instant. » Je lui répondis en minaudant.

Je me levai, effleurant dans le mouvement le corps de la sombre de ma robe elle bien en place, et commença à lui tourner autour. Une main qui débuta son périple sur son épaule gauche glissa sur l’omoplate avant de descendre le long du dos qui s’offrait à moi. Je penchai mon visage sur le cou de l’eldéenne assez pour qu’elle sente mon souffle chaud s’y poser. « Mais je me demande encore ce qu’il peut faire, il est très immobile. » Je murmurai à son oreille, avant de mordiller la peau douce qui s’offrait à moi.

Le corps de la daedhelle frissonnait aux caresses du tissu contre la peau sombre, de la main sur son dos. Statue? Non, pas totalement, car elle s'étira félinement sous les douces carasses de sa partenaire, yeux clos, cambrée souplement. Lorsqu'Aerianna se pencha pour mordiller son cou, la drow se déhancha et le lui offrit, l'oreille un peu plus haut se tendant légèrement avec espièglerie.

Un doux soupir lui échappa à la sensation de ce souffle chaud contre son derme.
« Mais je me demande encore ce qu’il peut faire, il est très immobile. »

Gracieusement, ses mains abandonnèrent sa nuque altière pour effleurer les épaules de l'humaine, puis ses flancs masqués par le tissu. D'un pas vif, elle se libéra soudain pour glisser contre elle. Ses lévres s'arrêtèrent contre l'oreille de son beau miroir, et y murmura à son tour quelques mots alléchants en mordillant son oreille

Tellement de choses… Il a eu le temps d'apprendre.

C'était une danse, et, d'une séduisante pirouette, la drow acheva le tour qu'elle faisait de son hôte, ses doigts légers sur elle pour jouer de ses désirs. Revenu devant elle, l'air mutin, elle se déhancha, puis les bras joints au dessus d'elle, sur la pointe des pieds, tel un serpent elle s'anima, offrant ses courbes à ses regards. D'abord si lente, puis changeant de rythme, elle dansait autour d'elle, caressant tantôt son visage, tantôt sa taille, puis son dos et sa poitrine, légère comme le vent, en milles frôlements qui s'apparentaient presqu'à une torture du désir. Ses mouvements fascinants destinés à mettre en valeur sa féminité, elle s'amusait à pousser Aerianna à la suivre des yeux.

Au moment où l'humaine s'y attendait le moins, lorsqu'elle la sentit , elle posa une main sur la nuque de sa partenaire, et l'entraina dans un baiser fougueux, son corps dénudé appuyé contre le sien. Plus bas, son autre main s'était posée sur la cuisse de la demoiselle, qu'elle remonta d'une caresse sensuelle.

Je me laissai emmener là où elle me voulait, à observer sa danse étrange et son corps se mouvoir dans cette danse que je ne reconnaissais pas. Elle avait repoussé mon invitation une fois, pas parce qu’elle ne l’avait pas comprise, mais parce qu’elle voulait jouer sur cette attente, me proposant ces caresses à la place. Celles qui passaient sur ce tissu frustrant qui nous séparait étaient plus frustrantes que les autres, et je pensai un instant la laisser tomber pour qu’elle ne sépare plus nos deux corps. Mais j’avais été trop lente, et alors que je gardais les yeux rivés sur ses déhanchés, elle en profita pour me coller sur les lèvres un baiser brûlant dont les eldéennes semblaient avoir le secret.

C’était bel et bien un jeu, et je ne l’avais compris qu’avec beaucoup de retard, prisonnière de ses attentions. Alors qu’une de ses mains semblait justement vouloir contourner la barrière de tissu en provoquant plusieurs frissons sur son passage, j’avais tout le champ libre de mon côté. J’enroulai un bras autour de son cou, laissant l’autre se déplacer jusqu’à son flanc avant de se mettre à descendre, comme pour proposer une façade de contradiction à l’inconnue tout en gardant le même objectif. C’était une des premières fois que j’admettais partager son objectif lors de cette rencontre. Pas à haute voix bien sûr, j’avais rejoint le jeu.

La main qui passait derrière le cou de l’eldéenne fit glisser la bretelle sur mon épaule opposée. La robe s’affaissa très légèrement, ajoutant si peu de poids sur la main d’ébène qui remontait ma cuisse. Il me restait une bretelle que je ne pouvais pas atteindre tout de suite et la robe tenait bien en place, enserrée elle aussi dans notre étreinte. L’eldéenne sembla vouloir réagir mais si elle en avait eu seulement eu l’intention, je ne lui laissai pas le choix en raffermissant ma prise sur son cou pour prolonger encore un petit peu ce baiser, en suivant très attentivement la progression de la main qui continuait de me proposer des frissons bien agréables.

Si semblables en taille, négatifs de couleur, les deux demoiselles partageaient un baiser qui ne semblait pas devoir finir. Le bras d'Aerianna enroulé fermement autour du cou de Shyn'tae la retenait fort bien, et après avoir légèrement testé la determination de cette contrainte, la drow laissa échapper un miaulement de contentement, et, leurs lèvres unies, s'abima plus encore dans leur baiser passionné, décidée à dévoiler à quel point Isten l'habitait à cet instant.

Sa main droite continua à relever la robe le long de la cuisse lentement, glissant peu à peu vers l'intérieur du membre svelte de la jeune femme. Le bout des doigts fit place à ses ongles, offrant à aux sens déjà éveillés de sa victime la douce torture que pouvaient susciter de lentes éraflures, qui s'accélérèrent et devinrent plus appuyées avec l'intensité de leur étreinte.

Car, alors qu'Aerianna faisait durer encore et encore leurs embrassades, la daedhelle explorait sa douce bouche, mordillait ses lèvres, les couvraient des baisers, et ce de manière de plus en plus enflammés. Peut-être la maintenir ainsi n'aurait-il pas été necessaire, mais la drow n'hurlait-elle pas ainsi son approbation pour les manières de sa partenaire?

Une main sombre gracieuse saisit la bretelle et la fit tomber sur le bras de la demoiselle, faisant glisser la robe un peu plus bas. Leurs bustes serrés l'une contre l'autre retinrent assez bien le tissu léger, mais n'empêcha pas de mettre à nu un flanc d'albâtre soyeux. La même main, audacieuse, vint le chercher et en remonter les courbes du bout des ongles.

Quand au corps de la sombre, il frissonnait, et dansait sensuellement au rythme des caresses les sensations de la soie sur ce corps chaud si doux contre le sien nu. Était-elle vulnérable? Oui. Était-ce grave? Au vu du feu qui brulait en elle, assurément que non.

La rencontre s’était toujours dirigée dans cette direction, mais elle avait beaucoup plus pris son temps que je ne l’aurais pensé. Cette eldéenne était moins sauvage que ce à quoi je me serais attendue. Mais je profitais de toutes ses attentions sans en refuser une, répondant à presque toutes. Si j’étais toujours muette comme une tombe, et que je retenais assez facilement tous les gémissements qui auraient pu être miens, les frissons eux partaient presque tous du même point, de la cuisse malmenée par les ongles de l’inconnue. Inconnue qui m’aida gracieusement à me débarrasser de cette deuxième bretelle. C’était le moment de séparer nos deux corps pour un peu plus d’équité.

Relâchant l’emprise qu’avait mon bras sur le cou de l’eldéenne, et posant mon autre main sur son épaule, je la repoussai d’un seul geste, avec juste assez de force pour qu’elle se retrouve hors de portée. Je brisai tous les contacts entre nos deux peaux d’un seul coup, et ma robe rejoignit le sol en une multitude de frottements. Je regrettai aussitôt tous l’absence de ces contacts et me rapprochai à nouveau d’elle pour déposer un petit baiser innocent sur ses lèvres avant de lancer à nouveau un bras autour de son cou, me serrant contre elle. Ma peau était nue et la sienne aussi, et nos deux corps pressés l’un contre l’autre se mêlaient dans toute leur intimité, sans la frustration que j’avais connue d’être la plus habillée des deux.

Ma main libre en profita pour caresser l’extérieur de la cuisse d’ébène, et ma bouche se mit à chercher cette fois le cou de l’eldéenne. La prochaine étape serait probablement de trouver une pièce du mobilier qui servirait à assouvir nos besoins d’une manière plus horizontale, mais je n’étais pas si pressée que ça, en réalité.

Leurs corps se séparèrent finalement lorsqu'Aerianna la repoussa avec force. C'était là quelque chose qui plut à l'éldéenne, laquelle se laissa donc momentanément éconduire. Ses fesses s'appuyèrent contre la table derrière elle, et, là, le regard pétillant, elle admira la demoiselle silencieuse se défaire de la robe qui retomba se joindre à la premiere. Ses yeux jaugèrent les courbes gracieuses de son vis à vis avec un désir non dissimulé. Evidemment ce n'était pas celles d'une habitante du Puy, mais Shyn'tae était elle-même bien trop peu dotée en la matière pour s'en plaindre. Bien au contraire, leur similarité l'amusa. Puis l'humaine revint à elle, et l'enlaça avec la même autorité que précédemment.

Sa peau soyeuse était chaude contre la sienne, la drow inclina la tête pour offrir son cou d'onyx à la jeune femme. Sa chevelure de neige glissa dévoilant le creux de son visage et l'oreille pointue, qui, un peu plus haut, frémissait à chacun de ses baisers. Un gémissement d'une douceur étonnante quitta les lèvres de la sombre alors qu'Isten nourrissait son ardeur.

L'humaine la poussait contre la table de son poids, si bien que si la daedhelle l'aurait voulu, elle n'aurait pas pu se libérer sans user de la force. Mais l'aurait-elle souhaité? Sa jambe fine se souleva et glissa entre les jambes de l'humaine. Sa cuisse glissa contre la sienne, son pied leger effleura ses mollets avec sensualité, jusqu'à ce que l'humaine sente cette cuisse frôler son bas ventre.

Alors, la daedhelle vint poser une main sur le postérieur de sa partenaire, l'autre sur son dos à le flatter sans cesse pour provoquer ses frissons et ses désirs… Douces caresses, joueurs frôlements des doigts fins, de cette cuisse et de ce pied malicieux. Au vu des reactions de sa conquête d'un soir, la sombre s'interrogea… Et si?

Soudain une claque légère retentit sur la fesse. L'impact vint appuyer l'entrejambe de l'humaine contre la cuisse prête à la recevoir dans une reaction bien naturelle et que la daedhelle savait fort plaisante. Elle reprit alors ses caresses, attentive aux réactions de sa partenaire et enivrée par ses baisers.

Tant de douceur chez une eldéenne. J’avais de plus en plus l’impression que les rôles étaient inversés, alors que je montrais le plus de… force ? Et cette table que je n’avais même pas vue qui apparaissait comme pour me confirmer que j’étais trop investie. Elle se laissait enlacer, elle se laissait embrasser, elle se laissait faire, tout simplement.

Jusqu’à ce qu’une jambe essaie de se glisser quelque part de plus agréable pour nous deux, et si la destination venait avec quelques nouveaux points de contact plus sensibles, surtout de mon côté, le voyage valait autant le détour. Plus elle tentait des choses, plus je frissonnais, et je sus que bientôt elle tirerait un son plus agréable à ses oreilles si elle continuait à ce rythme. Sans surprise, elle continua…

…et comme annoncé, au moment où elle força un rapprochement grâce à sa petite claque, je poussai un petit cri situé à mi-chemin entre le gémissement et le hoquet de surprise. Au lieu de reculer, je forçai le point de contact en m’avançant encore sur elle, dans l’intention de la forcer à s’adosser sur cette table, tout en prolongeant cette sensation qui avait finalement éveillé ma passion. J’eus envie de la pousser à nouveau, de la plaquer sur cette table qui lui arrivait juste en dessous des fesses et d’aviser une fois qu’elle aurait cédé, mais je me retins, m’accrochant à elle comme pour éviter qu’elle ne tombe, lui arrachant un énième baiser.

Mais ce répit ne dura pas, et j’appuyai mon buste contre le sien en la faisant basculer peu à peu vers l’arrière. Mon bras qui lui retenait les épaules descendit lui aussi le long de son dos en amortissant de moins en moins la longue descente de son dos mais me forçant à l’accompagner. Lorsque le dos nu toucha la table, je me retrouvai un bras coincé entre l’eldéenne et son support, ma tête enfouie dans sa poitrine et mon autre main caressant ses côtes, après qu’elle eut poussé les deux verres quelque part où les deux corps ne les feraient pas tomber.

Les Eldéennes étaient-elles capables de douceur? Devaient-elles forcément être violentes, sadiques et dominatrices? Si c'était le cas, comment trouveraient-elles entièrement satisfaction entre elles? La réalité était que si certaines correspondaient à la caricature, le monde n'était jamais tout noir ou tout blanc. D'autres étaient plus ambiguës et bien plus adaptables.

Elle avait accompagné le mouvement en y resistant guère, sa cuisse toujours plaquée entre les jambes de sa partenaire. Sitôt qu'Aerianna avait entreprit de la repousser sur la table, la sombre avait accompagné le mouvement, l'aidant à ne pas la faire basculer trop vite. Sa main sur le globe de chair se fit plus dure jusqu'à ce que, cambrée sur la table, elle soit contrainte de lâcher d'une griffure féline.

Elle se fichait bien de l'inconfort de sa position, son regard pétillant rencontra celui de l'humaine, puis alors qu'elle se penchait sur elle, elle l'enlaça et la ramena avec force son visage contre ses seins, décidée à lui montrer ce qu'elle attendait de ces douces lèvres qu'elle savait déjà bien audacieuses.

Ondulant légèrement sur la table, leurs corps mêlés, elle dressa un peu plus la cuisse à la recherche du plaisir de sa partenaire prisonnière de l'étreinte. Un cri d'excitation franchit ses lèvres lorsque l'humaine trouva la pointe de son sein. La main d'ébène encore libre remonta jusqu'à la chevelure vers sa chevelure, qu'elle caressa, encourageante, avant de la saisir. A quel point étaient-elles semblables? La daedhelle s'amusa alors à jouer sur les sensations de la demoiselle, tirant pour la faire souffrir, la soulevant ensuite sur sa jambe pour la récompenser de ses talentueux efforts.

Était-il necessaire de prononcer un mot? Non, de simples gémissements suffisaient à lui intimer de continuer. Du moins jusqu'à ce qu'elle la pousse d'une traction douloureuse à descendre peu à peu le long de son ventre d'onyx.

Là, les rôles se ré-inversaient. L’eldéenne était redevenue l’eldéenne, et la douceur avait laissé sa place à une certaine assurance, et à une certaine force.

Si la position de mon visage et de ma bouche sur sa poitrine était de mon fait, elle m’emprisonna dans une position où ma seule véritable option était de la satisfaire. Et j’obtempérai. Des petits mordillements retenus qui sur moi auraient plus tenu de la frustration, ma langue qui passait sur les points les plus sensibles, mes cheveux de jais qui à chaque mouvement de tête effleuraient l’ensemble de la zone, deux billes noires qui essayaient de trouver son regard pour confirmer que tout était en accord avec sa volonté et ses désirs. Et comme si l’inconnue avait compris ce besoin de reconnaissance, elle ajouta deux différents signaux à son arsenal. Le premier, source de douleur, qui me poussait à me dépasser, l’autre, source de plaisir, qui me récompensait en m’élevant littéralement et figurativement. La douleur et le plaisir s’alliaient tellement bien que ce qui prédomina fut l’extase, et que je l’exprimais en de multiples gémissements et petits cris.

Alors que les force exercées changèrent de direction, je voulus céder à cette main qui tirait sur mes cheveux pour m’abaisser vers d’autres zones de son corps encore plus sensible que cette poitrine. Seulement mon bras toujours coincé m’en empêcha et me força à subir toute la douleur de la situation dans un gémissement d’excitation. D’une traction sur mon bras je le dégageai enfin, et dans le geste, embarqua un des deux verres pour le projeter sur le sol dans une explosion sonore. Lorsque j’obéis finalement, après avoir taquiné ce ventre de ma bouche, je descendis à genoux sur le sol pour me permettre d’ajuster la position du haut du corps. Le verre brisé se rappela à ma mémoire lorsque certains de ses fragments pénétrèrent dans ma jambe et plus particulièrement un de mes deux genoux. La douleur ne fut pas très vive au début, et je pus reporter mon attention sur l’eldéenne et ce fruit défendu qui s’offrait à moi.

Seulement, à chaque fois que mon genou bougeait, le crissement désagréable du verre planté dans ma chair sur le carrelage de marbre se faisait entendre et la douleur s’intensifiait alors qu’un liquide commençait à rougir la surface du sol. Et ce jusqu’à ce que je doive interrompre mon labeur pour exprimer ma douleur et mon extase, avant de m’y remettre…

Les gémissements de de l'adorable humaine n'aurait pas paru déplacé dans un temple d'Isten.   Ils répondaient à ceux de la sombre et formaient un duo luxurieux qui aurait fait chaviré bien des cœurs drows, et ce d'autant plus s'ils avaient découvert le sang qui quittait lentement le genoux de la jeune humaine. Quelle abnégation, se seraient-ils dit! Quel meilleur hommage à Kiel et Isten que cette aimable personne, qui confrontée à la souffrance, choisissait de se dédier toute entière au plaisir de sa partenaire, entre les jambes de laquelle sa tête était lovée.

La sombre avait posé ses deux mains sur la tête d'Aerianna, et la guidait ainsi, l'une dans ses cheveux, l'autre à caressait tantôt une oreille, tantôt une joue. Nulle parole n'était necessaire et ses cuisses, posées sur les épaules de sa partenaire, tremblaient régulièrement aux efforts méritants de la claire demoiselle. Yeux clos, son corps d'onyx ondulait sur la table avec grand plaisir. Des mains, elle encourageait la gémissante à flatter les trésors nichés entre ses jambes d'ébène. Lorsqu'elle agissait bien, la sombre la récompensait de douces caresses, puis enfoncait ses ongles dans ses épaules.

Lorsque l'humaine ne lui donnait pas tout à fait ce qu'elle désirait, cette dernière sentait s'enfoncer douloureusement dans son épaule les ongles de la sombre. De l'autre main la drow guidait avec force, dominante. Dommage qu'interieurement, Shyn'tae eut désiré être à la place de sa partenaire. Paradoxalement, qu'elle se force à ainsi la satisfaire était en soit une source de plaisir pervers. La sentir ainsi empressée tout comme l'eldeenne l'aurait été dans sa position.. Se projeter en elle... Tout cela, ajouté aux sensations bien réelles qu'elle lui procurait menaçait de l'emporter vers l'extase bien trop rapidement à son goût. La drow aimait trop la douce torture qu'elle trouvait à être maintenue à la crête du plaisir pour y renoncer. Au moment fatidique, elle tira la vorace en arrière, lui refusant douloureusement son prix.
-pas.. Tout de suite… Haleta-t-elle, avant, d'un coup de rein, se glisser entre la table et Aerianna, pour tomber à genoux tout contre elle sur le sol. Un des éclats de verre griffa son tibia, lui arrachant un gémissement surpris mais fort sensuel. Jetant un oeil, c'est seulement alors qu'elle découvrit le sang qu'avait fait couler la blessure d'Aerianna.

-Tu aimerais ce qu'on fait par chez nous… Un sourire malicieux éclairait ses yeux embrumés de plaisir et de désir, son regard tourné vers le doigt mouillé de sang qu'elle présenta à ses lèvres. Sa main libre vint caresser celle de la masochiste, qu'elle guida entre ses jambes pour la poser contre son intimité, avant de l'y abandonner et d'à son tour lui prodiguer d'expertes caresses.

-torture moi... Si tu veux que je te rende la pareille. Sur le sol, elle avait ramassé un morceau de verre et, le tenant entre deux doigts doux le laissa effleurer la peau soyeuse de sa pareille, puis, ayant atteint une des zones de son corps qu'elle savait sensible, la piqua en s'arrêtant juste avant de faire couler le sang, mélangeant douleur et plaisir.

-Quel dommage... que je n'ai pas ma lame avec moi... Tu aurais adoré. Ses lèvres se posèrent sur les siennes en un baiser sauvage au goût de sang et pas seulement.

Quel dommage qu'il n'y ait personne pour les voir, avoua-t-elle alors que, goutte après goutte leur sang se mêlait sur le plancher.

« Non… » Je m’étonnai moi-même en prononçant ce mot, mais je me rendis rapidement compte d’où il venait. Même prise dans ce tourbillon de sensations, je savais ne retirer aucun plaisir à donner ces douleurs à quelqu’un d’autre, et peut-être par caprice, je ne voulais accéder à cette requête. Aussi, plus enfouie, il y avait cette certitude que j’échouerais, n’ayant jamais rien fait de la sorte, n’ayant jamais torturé une amante. Et ce n’était pas la peur que cela ne lui plaise pas qui me retint, pas la peur que mon manque d’expertise la blesse, mais une passivité qui s’exprimait quand les gains semblaient trop peu intéressants par rapport à ce que je donnais de moi. « Je ne te torturerais pas. » Je dis simplement, faisant fi des potentielles conséquences de ces mots sur la fin de cette nuit déjà bien avancée.

Je n’avais pas tout refusé, juste de prendre part à ces effusions de sang que j’avais entamées sans le faire exprès, et je la laissai guider une main et griffer mon corps avec un des fragments de verre qu’elle avait récupéré. « Tu m’as tant pris et tu penses que c’est encore à moi de donner ? » Je lui murmurai à l’oreille en m’en rapprochant et en collant mon corps contre le sien. « J’espère que tu ne t’en voudras pas de m’avoir arrêtée. » Un ton joueur ponctué d’un petit rire, ce pouvait être autant une provocation pour que l’eldéenne continue pour voir si je changerais d’avis qu’une raillerie alors qu’elle s’était frustrée sans savoir si j’étais prête à continuer.

Prête à continuer je l’étais, le montrant en embrassant à nouveau l’eldéenne, lui emprisonnant les lèvres entre les miennes. Seulement, j’avais la désagréable sensation que trop de cette douleur que j’avais subie avait été provoquée par des blessures auto-infligées, l’eldéenne n’avait pas assez profité de ce désir de souffrir et je voulais qu’elle s’en rende compte, surtout maintenant qu’elle avait des armes à sa disposition. Je n’étais pas là pour faire le travail toute seule, et je me devais de garder cette magie en réserve au cas où le pire devait survenir.

La drow aurait peut-être du être blessée, ou se sentir vexée. A la place, un grand sourire illumina son visage, ses yeux pétillants. Cette demoiselle était si naïve. Le morceau de verre perça la peau d'ivoire soudainement, dessinant lentement, très lentement un petite arabesque sanglante sur le bras de sa partenaire.

Tellement naïve. Le bris de verre glissa un peu sur le bras.  Le doigt qu'elle avait glissé entre ses jambes dansa plus loin, au moment où une deuxième arabesque, une esquisse d'abord, puis plus appuyée naissait à son tour à coté de la premiere. Elles étaient trop peu profondes pour laisser des trace si la demoiselle les soignait correctement, mais la daedhelle savait, vu leurs emplacement, qu'elle susciterait les sensations qu'attendait son vis à vis.

Elle se pencha lentement sur le bras alors qu'elle continuait à dessiner un peu plus loin d'une main adroite, et promena sa langue sur la blessure, goutant le sang qui en perlait. Puis en un instant, son souffle était contre son oreille, à murmurer.

-Il y a bien des manières de torturer… Par la douleur certes… Mais aussi par le désir… Est-ce que tu sais comment frustrer une daedhelle au point qu'elle n'ait d'autre choix que de te donner tout ce que tu désires pour parvenir aux siens?

Il y avait de la malice dans les paroles de la demoiselle à la chevelure de neige. De doux baisers vinrent se poser sur le cou d'Aerianna, plein de tendresse et d'amour… Au moment où une nouvelle lente arabesque prolongea sa douleur.

Shyn'tae guida Aerianna pour lui montrer comment titiller ses sens, la récompensant par ce que l'humaine désirait en conséquence, faisant durer sensations, douleur, désir et plaisir mêlés dans leurs efforts et leurs étreintes.

Plus tard dans la nuit, l'extase des deux amantes retentit dans le ciel de Thaar. Plus tard, une daedhelle solitaire et en robe de soirée traversait Thaar, un sourire satisfait aux lèvres pour rejoindre sa propre chambre. Eveil l'attendait.