En tant que chevalier, et ce hormis son équipement, Andran n'a pas de terres, ni de biens à proprement parler. Il déteste s'engourdir de choses inutiles. En vérité, cela se résume à son équipement de chevalier (décrit en détail plus loin). Donc, comme pour la plupart des chevaliers, Andran a son épée bâtarde (et une masse d'armes reçu par§s son entrée dans son Ordre), son heaume, son armure (avec épaulières), ses gantelets, ses jambières, sa cotte de maille, sa lance, son écu (qui est un pavois en vérité). Évidemment, Andran a sa jument, Nirazam, un cheval bai et solide, un destrier sur lequel il a toujours pu compter. Celle-ci possède des œillères, une selle de bonne qualité à laquelle pendouille le bouclier et qui soutient d'autres affaires souvent importantes (couverture pour les voyages, ce genre de chose). Évidemment, cela s'accompagne de vêtements : tuniques, pantalons, gants, bottes en tout genre. Ce qui est remarquable chez Andran restant sa collection de capes de toutes couleurs, de toutes formes et de toutes épaisseurs. Il possède donc une broche en bronze vif pour attacher ses capes. De plus, il possède une chaine en argent duquel pendouille un pendentif en bronze en forme de soleil, ainsi que deux bagues : une chevalière en argent sur l'index droit, et un anneau plus fin en cuivre sur l'annulaire droit. Depuis sa présence dans l'Ordre des Marcheurs Austères, il dispose d'un diadème de cuivre représentant un phénix : cet objet prouvant alors son appartenance à l'Ordre et symbolisant évidemment le feu d'Othar. Il lui a été remis après son adoubement.
Apparence :
Taille : 1 mètre 89.
Couleur des yeux : Bleus pâles.
Corps : Sa taille assez élevée peut nous faire croire que Andran est un colosse, mais la vérité n'est pas aussi simple. En effet, même si son armure lui donne un air trapu, Andran n'a pas le corps aussi épais. Malgré un entraînement intensif, une hygiène de vie stricte et un corps athlétique et une belle endurance, Andran a tout de même des jambes et des bras assez sveltes et élancés. Il est un homme pas très poilu, et finalement, Andran est assez banal. Son corps est tout de même marqué par son âge. Ses avants-bras commencent à légèrement se friper de vieillesse, tandis que le haut de son thorax est marqué par des brûlures légères, et que ses bras et ses jambes sont marqués de plusieurs cicatrices. Andran est un homme discipliné et assuré. Par conséquent, il se tient toujours droit, le torse légèrement bombé, les mains derrière le dos ou sur le pommeau de son épée attaché à sa ceinture. Il ne sourit pas souvent, et le plus souvent, il ne se contentera que de sourire en coin.
Visage : À cause de son âge, Andran arbore des cheveux grisonnant, qui ont largement pris la place sur ses anciens cheveux châtains foncés dont il a gardé son habitude de les coiffer, de les brosser vers l'arrière (rasant souvent ses les parties inférieures de ses cheveux), faisant ressortir ses épais sourcils tout aussi gris que ses cheveux. Plusieurs rides arborent le visage de ce chevalier expérimenté, les rides « du lion » sur son front étant les plus creusées, mais ses joues, le dessous de ses yeux, ainsi que son nez arborent des rides plus légères. Son visage est assez sévère, l'intérieur de ses sourcils fermés sur yeux, et les commissures de sa bouche orientées très légèrement vers le bas notamment. Son nez est relativement long et droit. Ces rides et ses yeux pales lui rajoutent un air assez sévère, froid, alors que plusieurs cicatrices subies durant sa jeunesse s'ajoutent à son visage déjà usé par le temps. Les plus visibles restent celles qu'il a sur le côté droit de sa bouche et sur le nez, mais la première est relativement masquée par sa barbe complète, longue et épaisse, toute aussi grise que ses cheveux. Il a la mâchoire assez haute et renfoncée, faisant ressortir ses petites oreilles dont celle de gauche.
Habillement : Mais, généralement, ce sont des détails auxquels peu de personnes ont le privilège de s'attarder, puisque Andran se vêtit toujours de vêtements couvrant l'intégralité de son corps, même quand les temps sont plus chauds. Il adore porter des vêtements fermés, épais ou non, sauf certaines tuniques qu'il apprécie et qui laissent une ouverture sur son cou, lui permettant alors de dévoiler son collier en argent, duquel est pendu son pendentif en bronze qui forme un soleil. La plupart de ses vêtements sont gris, noirs, ou marrons, mais cela ne l'empêche pas de porter des vêtements plus colorés de temps à autre, en fonction de son humeur ou du contexte, comme le bleu, le blanc voire même le rouge. Quelque soit ses tenues cependant, il ne se sépare jamais de son épée, dont la simplicité fait le bonheur de Andran. De plus, ses vêtements, s'ils ne sont pas assez longs en eux-même, sont souvent accompagnés de capes simples, attachées par une broche en cuivre brillant formant une pièce de monnaie sur lequel est gravé les deux épées croisées d'Othar.
Équipement : L'armure d'abord : un très beau plastron gris foncé, souvent recouvert par de longues et belles capes en tissu ou en fourrure tombant sur l'arrière de ses genoux, elles-même recouvert par une (parfois deux) épaulière, assez large et arrondies, et desquelles sortent six petites piques. Le plastron est souvent recouvert d'un tabard rouge et noir, au milieu duquel est dessiné le symbole de son Ordre : deux épées croisées soutenant un visage en décomposition. Ses gantelets protégeant ses avants-bras jusqu'à ses poignets vont de pairs avec son armure, et Andran couvre ses mains de gants (ou de mitaines) de cuir noir ou marron. Andran protège ses bras et ses jambes d'une cotte de maille grise foncée. Ne possédant pas de haubert, il le remplace par sa cape (esthétiquement, bien évidemment) fermant et brochant sa cape sur son bras droit (ce qui fait que son bras gauche est totalement recouvert, ce qui fait pareil avec sa jambe). La robe de maille est remplacée par une robe en tissu. Parfois, Andran est encore plus ingénieux ! Il utilise une cape pour couvrir son bras gauche retombant sur le haut de sa jambe, et il recouvre cette cape d'une autre cape (parfois de couleur différente, parfois de la même couleur) qui sera alors plus longue et plus épaisse. Pour finir, les jambières d'Andran remontent jusqu'à ses genoux, sur lesquelles sont accrochés ses éperons en or, l'arrière de ses chevilles étant totalement exposées, tout comme ses hanches et une partie de son cou. Enfin, son casque est un heaume ailé, deux ailes d'aigles qui partent des oreilles et qui s'élargissent vers l'arrière du casque. De plus, le protège-nez forme comme une lame sur le nez d'Andran, alors que le reste du casque est clouté. Que ce soit en guerre ou en voyage, Andran garde toujours ses bijoux, que ce soit ses bagues, son diadème ou son collier. Andran a changé son épée après la guerre de l'An IX contre les Drows. Il a désormais une épée longue, avec une lame large (dont la base est rétrécie devant la garde) ; la poignée est enroulée par des bandes de cuir rouge, soutenant une garde fine et longue, légèrement incurvée vers le haut. Le pommeau en acier est trouée par une rondelle en or sur laquelle est gravée un minuscule faucon. Même s'il ne s'en sert pas toujours, le pavois d'Andran est un très beau bouclier aux couleurs d'Eyroles vu qu'il lui a été offert par son ancien Seigneur, et il l'entretient comme le reste de son équipement : avec attention, et il reste solide. Andran possède aussi une lance, dont il se sert beaucoup, notamment quand il est à cheval. C'est une longue et belle lance en bois clair, dont certaines parties sont enroulées dans un tissu rouge (formant les poignées). La pointe est longue et épaisse, et l'autre extrémité de la lance est elle aussi jointe d'une pointe, celle-ci étant plus petite et plus fine. Enfin, sa masse d'armes est une belle arme, un manche épais, avec une boule entourée verticalement de six branches épaisses et une pointe sur le dessus. Il ne s'en sert pas systématiquement, mais cette est de très bonne qualité.
Personnalité :
Mystère, Solitude et Discrétion : Andran est d'un naturel froid et solitaire. Quand on sait cela, on se demande comment cet homme a pu devenir chevalier, dont les préceptes ne semblent pas promouvoir ce genre de caractère. Mais si Andran ne se résumait qu'à une personnalité froide, on pourrait se dire que n'est qu'un léger "handicap", mais ce Chevalier est un homme particulièrement sarcastique, à la limite du cynisme. Discret et mystérieux, Andran est un homme qui parle peu, mais qui parle bien. Le personnage du chevalier est souvent lieu à plusieurs interrogations, puisque personne (ou peu de personnes, du moins) ne sait qui est le chevalier dans le plus profond de son être. Ce dernier aime bien entretenir un mystère autour de sa personnalité, il préfère être discret, laissant le soin à ses supérieurs de prendre la lumière pendant que lui agit dans l'ombre. Mais, même pour ses pairs et ses supérieurs, le personnage Andran peut parfois leur échapper, du fait de son caractère solitaire.
Piété, Religion et Fidélité : Andran est aussi un homme pieux. Même s'il apprécie prendre du recul par rapport aux dogmes, aux chants et aux rites religieux en général, Andran apprécie s'isoler et méditer. Il se sert beaucoup de la méditation pour s'apaiser et se vider la tête. Fidèle invétéré d'Othar, qui a guidé toute sa vie, le chevalier aime aussi la compagnie des autres dieux, comme Néera. Plus logiquement, Andran dédaigne Tyra et Arcam, ennemis d'Othar, et aussi Kyria, moins à l'aise avec elle.
Loyauté, Honneur et Justice : Andran respecte ses préceptes, son serment et son ordre, et même si cela peut parfois lui peser, il sait se montrer valeureux et honorable. En outre, Andran est un homme à l'écoute et emphatique. Si sa loyauté envers son Seigneur et son Ordre est inflexible, sa loyauté envers les personnes les plus modestes ne lui fait pas défaut. Attaché aux branches de la société les moins aisés, Andran apprécie protéger les plus faibles. Il estime que c'est ce qu'il y a de plus beau dans la Chevalerie. Il a pour habitude s'arpenter les rues et places des villes ou les grandes routes du marquisat, quand il le peut, pour apporter son cœur à ses gens qui voient en lui plus qu'un simple chevalier, mais un héros.
Commandement, Discipline et Esprit : En tant que chevalier, et aussi en tant que meneur d'hommes, Andran s'attache énormément à la discipline, qu'elle soit physique ou morale. Il tient à ce que chaque soldat, chaque écuyer soit assidu et entraîné. Mais cela va plus loin, puisque chaque homme d'arme doit avoir un régime alimentaire sain, un entrainement intensif et régulier, et Andran déteste particulièrement l'insubordination et les gémissements. Perfectionniste, il ne se contente jamais de ce qu'il obtient, et désire toujours plus, et toujours plus, et cela lui permet parfois de faire attention à des détails minimes, que d'autres ne soulèveraient pas, mais qui peuvent pourtant être important. Homme studieux et amateur de stratégie martiale (qu'il appelle "Belle Guerre"), Andran cherche lui-même à se perfectionner en matière de stratégie martiale et de combat.
Spontanéité, Audace et Honnêteté : Principaux traits d'Othar, Andran en a hérité comme s'il en était le fils. Le chevalier ne sait pas mentir aux autres, et, même s'il le savait, il ne sait pas s'il aimerait ça. Cela colle avec son profil loyal : il ne complote pas, il réfléchit selon la justice et les lois ou coutumes. Il applique ces derniers spontanément, c'est comme une seconde nature. Cela dit, il lui arrive parfois d'être impulsif, sanguin, de réagir trop rapidement sur le moment et de ne plus vraiment penser aux conséquences de telles ou telles réactions, même si elles ont plus tendance à rétablir des vérités et à être équitables qu'autre chose. Cela dit, de telles réactions, souvent audacieuses, sont parfois payantes, comme elles le furent plusieurs fois dans sa vie.
Bellicisme, Brutalité et Froideur : Combattif, souvent belliqueux, Andran n'hésite pas à se saisir de son épée pour régler un conflit. Il apprécie se battre, et n'imagine pas sa vie autrement que par le combat. Othar est le dieu parfait pour guider son bras. Le chevalier fait souvent preuve de violence et de brutalité au combat, comme tout chevalier des Marcheurs Austères, tristement célèbre pour leur violence au combat. Cela dit, les guerres et conflits successifs qu'a connu le Royaume, le chevalier s'est aigri dans une certaine méfiance envers les inconnus. Dans une région où l'étranger est déjà mal vu, Andran est assez froid envers ceux qu'il ne connait pas, surtout ceux qui sont d'une race, d'une confession ou d'une société différente.
Capacités magiques : ///////////
Histoire
Les Straggen
Andran nait à Erignac en l'an 978 du Dixième Cycle. Il est le deuxième fils vivant de la famille, et le sixième enfant si l'on compte les quatre autres que sa mère a perdu avant lui. Son frère, Reynard, est le quatrième enfant de la série, né en l'an 972 du dixième cycle. Andran garde de très mauvais souvenirs de son enfance. Sa famille noble était vassale du seigneur d'Érinac et en possédait des terres. Par conséquent, son père, préoccupé par l'avenir de sa famille et par son héritage, sur-protégeait son fils ainé au détriment de son cadet. Parfois, le père interdisait à Reynard de discuter avec son propre frère. Gebhert était un noble assez arrogant et qui jouait beaucoup sur l'apparence, avec de très belles tenues de soie, des bijoux en or… ce genre de chose. Si l'on en croit les quolibets, il était particulièrement lâche, à la limite de l'incompétence. C'est son entourage alors qui aurait sauvé les meubles. Et en plus, il était gras à en rendre jaloux une vache. Leur mère, Lauzanne, était bien différente. Elle aimait ses deux fils sans distinction. Elle était originaire de Saint-Aimé, issue d'une famille noble de bas-étage, et elle était, à l'époque, très proche du clergé de Néera. Cette piété, Andran y était très sensible étant enfant, notamment parce que c'est le seul bon souvenir de sa famille. Souvent esseulé parmi sa famille, Néera, et Othar quand il partira pour Eyroles, constituait son seul refuge à l'époque, et le restera toute sa vie. La religion atténua vraiment le manque d'un père et d'un frère, que ce soit les dieux eux-mêmes ou avec la compagnie des prêtres et prêtresses qu'Andran appréciait beaucoup que ce soit à Érinac, à Eyroles ou à Sainte-Berthilde. Lauzanne a toujours réprouvé le choix de Gebhert d'envoyer Andran aussi loin, ayant perdu quatre enfants, elle ne voulait pas en perdre un cinquième. Méprisant et dédaigneux, Gebhert ignorera les plaintes de sa femme, et cette dernière se suicidera un an après le départ de son fils, qui lui-même ne le saura que bien plus tard. La solitude que créera le départ d'Andran pour Eyroles renforcera ses liens avec les Divinités. À l'époque, il priait qu'il retrouverait sa mère dans un futur proche. Reynard, le frère ainé, était un homme brillant si l'on en croit les rumeurs qui viennent d'Érinac. En effet, Gebhert tombe malade après le Voile, et, s'il ne meurt qu'en l'An III, c'est bien son fils aîné qui administre les terres avant sa mort. Cela dit, Andran n'a jamais eu l'occasion de revoir son frère, et, à vrai dire, sa famille n'est plus que le cadet de ses soucis. Outre cela, l'ayant quitté bien tôt, Andran ne sait rien de son frère ainé. Cela dit, ça n'a pas empêché Reynard de tenter de reprendre le contact avec son frère, puisqu'en l'An I du Onzième Cycle, il adresse une lettre à Andran, avec comme cadeau un simple petit anneau en argent. Selon la lettre, c'est un cadeau de leur mère achetée avant qu'elle ne meurt. Mais Andran est rancunier, et cette lettre reste, encore aujourd'hui, sans réponse, même s'il a gardé l'anneau (vu les bons souvenirs de sa mère) et l'enfile tout le temps.
L'Accomplissement d'une étape : l'Adoubement d'Andran
Alors revenu à Eyroles, à la fin de l'hiver et après la guerre contre les elfes noirs en Oësgard, Gerald, tint alors sa promesse. Alors âgé de vingt ans, Andran semblait être prêt pour devenir un chevalier. Il fit sa veillée des armes avec Gerald auprès de Thoros, le prêtre de Néera dans le temple de la DameDieu. Thoros était un vieil homme, qui avait le cheveu gris et gras et une très longue barbe. Il était d’une bienveillance rare et d’une tendresse et d’une chaleur très appréciable. Andran, curieux, voulait discuter avec lui, en savoir plus sur son rôle et la vie de prêtre. Cependant, la veillée des armes ne laissait pas beaucoup place aux discussions amiables et personnelles entre le prêtre et le jeune homme, ni même avec Gerald. La journée suivante a lieu la cérémonie religieuse, organisée par Thoros, et trois autres prêtres, dont deux d'Othar. Andran eut cette fois une occasion de poser ses questions et donc d’assouvir sa curiosité. L’attachement que le futur chevalier accordait aux dieux suscitait l’étonnement chez les prêtres, qui semblaient ravis de lui en apprendre plus sur la DameDieu et sur Othar, les dieux favoris du futur chevalier. Même si Andran allait prêter serment envers un Seigneur, il veut tout de même garder des points d'attaches avec Othar, son "dieu-guide". Ce fut le cas de sa tunique rouge, avec les deux marteaux croisés en plein centre, et il portait une amulette avec un pendentif formant une épée, attribut d'Othar. Cela n'était pas grand chose, mais il y tenait : les dieux auront toujours une place prépondérante dans la vie de chevalier que mènera Andran. Une fois la cérémonie religieuse terminée, il fut accompagné par Thoros jusqu'au château d'Eyroles, où l'attendait toute la noblesse de la ville : le seigneur Guy, sa femme, Armande, ainsi que d’autres chevaliers, soldats, ou même juristes ou intendants de la ville, sans oublier Gerald, qui allait lui-même adouber son écuyer. La salle utilisée pour la cérémonie n'était autre que la salle du "trône" du seigneur, la Grande Salle, comme on l’appelait communément. Andran allait bientôt prêter serment, et accomplir un rêve. Au début, il détestait son père pour l'avoir éloigné de sa famille, mais aujourd'hui, il ne s'imagine pas autre chose que chevalier. Le texte sacré qu'il prit pour prêter n'était rien d'autre que Les Mémoires, recueil de stratégie et de sciences martiales, que les grands hommes et guerriers du culte s'adonnent à enrichir de leur savoir et de leur expérience. Une fois au centre de la salle, toujours vêtu de sa fine tunique, il ploya un genou à terre devant Gerald. Puis, une fois convié d'un geste par ce dernier à prendre la parole, il finit par prêter son serment, après avoir laissé un peu de temps dans le silence. De plus en plus confiant, Andran tonne chaque mot tel un mineur qui pioche de plus en plus fort sur un minerai qui se montre trop solide. Comme le veut la coutume, les autres chevaliers aidèrent Andran à s'équiper de son armure, qui était de très belle facture et très appréciable à regarder, très élégante. Ensuite, Andran s'agenouilla à nouveau devant Gerald en présentant son épée. Gerald dégaina son épée, puis posa le plat de cette même épée sur son épaule droite, en invoquant Tyra, puis sur l'épaule gauche, invoquant Othar, puis l'épaule droite à nouveau, invoquant Kyria, et l'épaule gauche, invoquant Arcam. Enfin, il donna un dernier coup de plat de l'épée sur la tête d'Andran, invoquant Néera, la Déesse Mère, dont la seule prononciation suffit à étirer un sourire de la part du jeune chevalier, et à l'emplir d'une grande fierté.
Le Voile et la Trahison de Gerald d'Eyroles
Ça y est. Nous sommes proches de voir la lune recouvrir le soleil. Andran s’était mis sur les remparts pour observer cet évènement. Et, progressivement, la lumière du soleil est éclipsée par la lune, comme si la nuit tombait finalement. Puis, une fois le soleil totalement recouvert… rien. Andran n'en croyait pas ses yeux : tout ça pour ça ?! Du haut des remparts, il put voir des torches s'allumer ici et là : certains recoins de la ville devenaient très sombre. Passant la main sur ses cheveux comme s'il se recoiffait, Andran était dévasté. Le jeune homme s'appuya sur un créneau des remparts, puis ferma les yeux. Quand Andran rouvrit les yeux, il espérait toujours quelque chose : il s'en était tellement convaincu que ça ne pouvait en être autrement. Mais cela devait faire quelques heures déjà, qu'il attendait là. Il commençait à devenir anxieux, ils agitaient ses doigts dans tout les sens, il faisait les cents pas, et n'arrêtait pas de se frotter le nez ou de passer la main sur les cheveux. Plus il attendait, plus il se fatiguait d'ennui. Ne voyant rien, il quitta les remparts pour aller se reposer. De toutes façons, l'éclipse ne durerait pas bien plus longtemps que cela, qu'il pensait. Mais, même si l'écoulement du temps était impossible à mesurer, l'éclipse semblait durer des heures et des heures. Quand il se réveilla, il faisait toujours noir. Plusieurs fois depuis le début de l'évènement, il remontait sur les remparts pour espérer quelque chose. En vain. Mais un moment, il vit des lumières au loin. De toutes petites lumières qui s'approchaient d'Eyroles. Ce fut hélas un faux espoir, puisqu'il s'agissait de torches : c'était un groupe de voyageurs. Une fois suffisamment proches, Andran comprit qu'il s'agissait de Gerald d'Eyroles, le frère du seigneur Guy, qui revenait alors de Diantra. Il était parti quelques jours avant l'éclipse. Mais Andran ne faisait pas attention à son ancien tuteur, qui devait être fatigué de son long voyage. Plus tard, Andran finit par entendre des cris en ville, comme des émeutes. Un garde arriva aux remparts pour l'interpeller. « C'est l'bordel ici-bas, 'y a des paysans qui sont d'venus agressifs et nous sommes pas assez ! On n'sait pas c'qu'i's'passe, la plupart des nobles sont en danger et nos gars sont surpris et désarmés ! Vous d’vez v’nir nous aider, Messire Straggen ! » hurla-t-il, anxieux. Andran ne se séparait jamais de son épée, il pouvait mettre à contribution son savoir faire pour calmer la populace. Or, toute la population n'était pas rassemblée et agressive, certains s'étant cloitrés de terreur chez eux, pensant que l'éclipse rendait les gens un peu fous. Se frayant un chemin à travers les ruelles sombres et étroites, Andran et le garde arrivèrent au château. Les soldats réussirent à s'organiser devant le château pour calmer la foule, mais cela ne tiendrait pas très longtemps, vu leur maigre effectif, même si les paysans ne semblaient pas si agressifs que ça. Dans le château, ils trouvèrent le Seigneur Guy et sa garde personnelle, leurs lames maculées de sang : certains émeutiers sont allés jusqu'à prendre les armes. Cela suscita l'interrogation de la part du chevalier, mais son seigneur lui révéla que quelqu'un avait soulevé le peuple contre le seigneur au nom de la DameDieu pour punir les hérétiques. Guy chargea Andran de trouver ce fou, désignant Gerald sans hésiter, même s'il ne savait pas pourquoi. Cela concordait : Gerald revient et la population est en colère. Mais Andran ne pouvait pas imaginer Gerald trahir son frère, et encore moins pour la DameDieu, lui qui était particulièrement dédaigneux de la religion. Et pour sûr, le chevalier connaissait bien l'homme dont il a côtoyé le quotidien pendant plus de dix ans. Le jeune homme se dirigea donc vers la chambre de son ancien tuteur. Il n'était pas là, mais Andran enfonça la porte à la recherche de preuve. Après avoir fouillé tout les meubles, il ne trouva rien de compromettant, pas même une lettre ou un journal indiquant ses projets ou l'intimant de faire quoi que ce soit. Absolument rien.
« Je ne te dérange pas, j'espère ?! » hurla une voix, derrière le chevalier, qui le fit sursauter de stupeur. Derrière lui, Gerald d'Eyroles, arme au clair. Il se tenait à l'entrée de sa chambre, stoïque, la mâchoire contractée. « Où étiez-vous passé, Gerald ? » lui demanda Andran, alors surpris de revoir le vieil homme, comme s'il se fichait de ce qu'il se passait dans la ville. Gerald s'avança lentement vers lui, sans ranger son arme et silencieux. Il passa la langue sur sa lèvre supérieure, et regarda regarda Andran droit dans les yeux. Finalement, il répondit. « Vous posez des questions dont vous connaissez déjà les réponses… J'ai été à Diantra, mais je n'ai pas pu partir avant la fin de l'éclipse. Mais cela m'a permis de voir la lumière, aussi blanche et pure que la DameDieu ! Elle m'a parlé, elle m'a ouvert les yeux ! Regardez mon crétin de frère, devenu alcoolique et impotent, incapable de diriger Eyroles ! La déesse m'a demandé de le punir, et c'est ce que j'ai l'intention de faire. Mais, toi, mon cher Andran, tu peux m'aider, toi qui aime tant la déesse. Aide-moi à châtier ceux que la Déesse veut punir ! » Il marqua un temps d'arrêt, fermant les yeux et étirant un léger sourire. « Je sais ce que tu penses. Que je suis fou, hérétique ou je ne sais quoi encore. Mais tu sais aussi bien que moi que Guy a bien changé, et qu'il doit mourir. » Andran n'en croyait pas ses oreilles. Outre le fait que son ancien maître parlait au nom d'une déesse qu'il a toujours ignoré, mais en plus il lui proposait clairement de trahir son serment et son seigneur. Cela tiqua le chevalier, mais Gerald continua. « Je sais que tu ne trahirais ton serment pour rien au monde. Rassures-toi, je peux faire en sorte de t'adouber à nouveau et t'empêcher de devenir un félon. Tu peux être le grand gagnant de l’histoire, petit. Imagines, toi et moi en train de faire trembler les plus grands de ce monde avec Néera à nos côtés ! » Gerald avait écarté les bras tel un prêtre qui cherche à accueillir à bras ouvert des fidèles en quête de paix ou de rédemption. Ce discours et ce geste tiquèrent particulièrement Andran, qui déglutit sa salive, rouge de colère visiblement prêt à punir lui-même le traître. « Que savez-vous de mon serment, vous qui trahissez votre sang ? Vous êtes fou. La déesse ne parle qu'à ceux qui lui sont fidèles, et ce n'est pas ceux qui la détestent qui auront le privilège de lui parler ou d'entendre sa voix. C'est son cas à elle, mais aussi le cas d'Othar ou de Tyra ! Revenez à la raison, Gerald, ou je serai peut être obligé de vous punir. » Gerald inspira un grand coup, et tiqua de la bouche et des sourcils, comme s'il essayait de se retenir d'avouer un terrible secret. Il déglutit sa salive. « Tu me dois tout, misérable ingrat ! Je t'ai formé, je t'ai pris comme écuyer, et je t'ai adoubé ! Sans moi, tu aurais été abandonné aux chiens par ton gros-lard de père, et c'est donc comme cela que tu me remercies ? « J'ai fait le serment de servir les dieux, le peuple et mon Seigneur, j'ai juré de châtier le mal, et aujourd'hui : vous-êtes-le-mal ! »
Hurlant de rage, Gerald attaqua Andran, qui eut le réflexe d'esquiver et de laisser Gerald se prendre les jambes dans le meuble derrière lui. Andran eut le temps de tirer sa lame. Son ancien maître était un homme acharné et il avait encore de bons réflexes malgré son âge relativement avancé. Mais il était prévisible, et ses coups devenaient plus lents au fur et à mesure du duel. Les premiers coups étaient puissants, et Andran ne put que se contenter de les parer. Plus le combat avançait, plus le jeune chevalier put dévier les attaques et mettre en difficulté le vieil homme, qui esquiva de peu deux attaques qui auraient pu lui trancher la gorge. Mais Gerald était épuisé, essoufflé… « Au moins, j'ai été un bon tuteur… pas vrai ? » souffla-t-il, avant d'hurler de rage et attaqua, mais le coup fut trop approximatif : Andran dévia cette attaque verticale vers sa droite avant d'asséner un puissant coup de pommeau sur le thorax de Gerald, qui lâcha sa lame et toussa fortement. Genou à terre, se tordant de douleur et essayant de reprendre une correcte respiration ; le chevalier, sans attendre, prit son épée par la lame, et asséna un violent coup de garde sur le visage de son ancien tuteur, non sans lui trancher les doigts, dont certains saignèrent à torrent. Sonné, Gerald ordonna en hurlant au chevalier de l'exécuter, mais ce dernier voulut laisser son sort entre les mains de son frère. Andran ramassa l'épée de son adversaire, et attrapa Gerald par le col pour le traîner vers le vestibule où Guy était, probablement avec ses enfants. Guy était toujours là, impatient. Andran déposa son otage devant son seigneur. « Gerald… comment… ? » balbutia Guy, étonné alors même qu'il pensait que c'était lui le traître. Mais bon, même si Andran ne connaissait rien des liens du sang, et qu'il n'a jamais pu réellement compter sur sa famille, s'imaginer être trahi par son frère reste difficile. Puis, après un court silence, Gerald eut le même discours devant Guy que devant Andran. Visiblement, il était tenace dans l'idée d'administrer la justice au nom de Néera sur son propre frère. Cet aveu surpris tout le monde, Guy le premier. Mais ce dernier, ainsi que son fils d'ailleurs, craignait surtout des répercussion que les actes de Gerald auront au delà d'Eyroles. « Tuer mon frère est la dernière chose que je souhaite. Mais je ne peux laisser ce crime impuni ! Qu'on l'enferme ! » ordonna Guy, sur un ton fort et coléreux. Quand tout le monde s'apprêtait alors à retourner chez lui ou à ses occupations, Guy, toujours dans un ton fort et coléreux, interpella Andran. « Chevalier, ta loyauté m'a probablement offert un répit de quelques années avant de rejoindre Tyra. Tu as bien agi, et, je te sais gré d'avoir permis à mon frère de se défendre… même si ce n'est pas ce qu'il s'est passé. « Je n'ai fait qu'honorer mon serment, monseigneur, ainsi que la loi et les Cinq. « Je sais bien. Cela dit, j'ai une tâche à te confier. Les rumeurs sur ce qu'il s'est passé ici vont se répercuter ailleurs, mais je crains surtout les représailles du clergé de Néera ou même des autres clergés. Ils n'attendront pas pour venir enquêter. Je sais que tu es un adepte d'Othar, et tu es le seul point positif qui se dégage de toute cette histoire. À Sainte-Berthilde, l'Ordre des Marcheurs Austères, un ordre très proche du Haut-Prêtre d'Erac, est aussi présent à Sainte-Berthilde. Fidèle à Othar et très proche des hautes-sphère du clergé de Dieu coléreux, cet ordre a beaucoup de renom et de prestige. Leur présence ici peut nous être bénéfique, notamment dans cette région où on adore Othar. Rejoins-les, et essaies de sauver l'honneur d'Eyroles. Convaincs-les de venir jusqu'à Eyroles. » Andran ne répondit rien, un peu abasourdi par la nouvelle. Il était ravi, mais aussi effrayé. Il n'avait jamais visité Sainte-Berthilde. Et puis il avait déjà entendu parler des Marcheurs Austères, connus pour leur brutalité (et leur grand talent) au combat. Il craignait surtout de ne pas être à la hauteur de ces chevaliers. Mais, lui qui avait l'occasion rêvé de pouvoir rejoindre un ordre religieux, ce qu'il envisageait souvent étant plus jeune, il ne pouvait refuser de prendre sa chance. « Monseigneur, je… vous remercie de me confier cette tâche et cette chance. » répondit Andran, en s'inclinant légèrement. Guy ordonna à tout le monde de quitter la salle, sauf à Andran. Cette décision étonna le jeune homme, qui tremblait sa jambe droite d'anxiété. Une fois seul avec son chevalier, Guy prit la parole, alors qu'il sortit un anneau de sa poche. « Il appartenait à Gerald… à l'époque, j'avais une confiance aveugle en lui, malgré son caractère bien trempé. Mais j'imagine bien que l'évènement te trouble aussi. Je t'offre cet anneau, tu le mérites. J'espère, et je suis certain, que tu réussiras les douloureuses épreuves des Marcheurs. Tâches simplement de nous donner des nouvelles ! » dit Guy, avec un large sourire. Sans un mot, Andran prit l'anneau, avec un sourire timide. C'était une chevalière en argent, avec une pierre d'onyx sertie dessus. Il rentrait dans l'index droit du jeune homme, et tenait bien. Il ne savait pas trop quoi dire, mais remercia son seigneur en s'inclinant, lui annonçant qu'il partira après la fin de l'éclipse, avant de quitter la salle.
La Guerre contre les Elfes Noirs
L'année VIII sera, de loin, la plus violente pour le Royaume. Le pouvoir royal est ébranlé, et s'affaiblit après un cumul d'erreurs. L'Oësgardie (encore et toujours) est source de troubles. Se déclarant royaume autonome, les oësgardiens défient à nouveau le roi. Alors qu'Arsinoé, la régente du trône pour son fils Bohémond Ier, cherche à reprendre ces terres, le Duché de Serramire est opposé aux promesses qu'elle fit envers son homme de confiance en la personne de Jérôme de Clairssac. Par conséquent, tout le monde se querelle, alors que dans les Terres du Médian, les nobles de ces dernières se rebellant et massacrant alors les armées royales (et celles d'Odélian, venues pour parlementer). Alors que la situation reste chaotique, la famille suzeraine d'Eyroles, les de Saint-Aimé, en le personne de Godefroy notamment, cousin de la Reine Arsinoé qui plus est, s'arroge le titre de Marquis de Sainte-Berthilde, après la disparition d'Arsinoé, en annonçant que Bohémond est mort et que lui seul peut hériter du Marquisat. À Sainte-Berthilde, Andran et son ordre espéraient que ce changement n’allait pas rajouter de l’huile sur le feu, car les guerres étaient nombreuses vers le Nord. Mais l’opposition n’existait pas, les vassaux de Saint-Aimé n’avaient pas d’intérêt à se soulever contre leur suzerain, tandis que les voisins avaient leurs problèmes à régler. Mais c’est un tout autre problème qui va pointer le bout de son nez : pendant qu'Oësgard était disputée, les drows, ces infâmes elfes noirs, voulurent en profiter pour envahir le royaume. Au moins : ces elfes avaient le don d'unir sous une seule bannière tout les seigneurs du Nord, comme si aucune querelle n'existait entre ces derniers. L'ost de Sainte-Berthilde fut appelé, autant que les autres. Andran prend part à l'armée d'Eyroles, menée par Guy, son seigneur. Andran s'illustra plus particulièrement à Nebelheim par sa bravoure et sa dévotion, notamment envers ses pairs chevaliers. Il avait à cœur de les protéger, se souvenant de la première invasion, il y a maintenant dix ans, où le père de Basile faillit perdre la vie après avoir été isolé par les elfes noirs. Lors de cette bataille, l'histoire faillit se répéter mais c’est un jeune seigneur dont Andran ne connait l’origine qui s'était retrouvé en infériorité numérique avec une bonne centaine de soldats. Se souvenant alors des tactiques audacieuses de Gerald, son ancien maître, il rassembla quelques chevaliers et quelques cavaliers plus légers, pour repousser les lignes et offrir un répit à ces soldats. Une tactique un peu trop audacieuse, puisqu'Andran perdit le contrôle de sa monture, et lui-même tomba sur le sol. Il roula deux fois de se retrouver sur le ventre, incapable de se lever à cause du poids de son armure. Stefan, qui était resté plus en retrait de la charge pour rassembler ses troupes, put venir l'aider à se relever (après être descendu de la sienne) en disant « C'est bien beau, de faire le malin, mais gare à ne pas se faire tuer bêtement, hein ! » avait-il dit en riant, avant de reprendre « Allez ! Nous sommes en train de les repousser, ta charge a permis de gagner du temps aux seigneurs pour rassembler leurs hommes, et de part et d'autres, les elfes se font repoussés. » Une fois debout, Andran ramassa son épée et son casque, perdus lors de sa chute, et termina la bataille à pied, toujours hargneux et brave. Stefan remonta sur sa monture, et haussa les épaules comme s’il était désolé de ne pas pouvoir aider Andran à retrouver la sienne. Les elfes noirs étaient encore nombreux, toutefois. Il fut même surpris, une fois, d'être pris de court par deux guerriers drows, qu'il réussit à vaincre non sans mal : il fut blessé à la bouche par le premier, avant d'être touché au nez par l’autre, manquant de le faire tomber à cause du choc. Il réussit à garder son équilibre en ployant son genou gauche sur le sol. Andran ne sait pas comment, mais à ce moment là, d'un élan indescriptible, il se rua sur ses deux adversaires, qui, surpris, reculèrent. L'un d'eux tomba par terre tandis que l'autre, épuisé par l'insoutenable rythme que le chevalier lui imposait, périt, le cœur transpercé par la lame du chevalier. Pendant ce laps de temps, l'autre noirelfe s'était relevé, et il était visiblement en colère, rageur et crachant plusieurs fois en direction du chevalier, alors qu'Andran dut s'appuyer sur son épée, essoufflé. Mais l'elfe n'en avait cure, il attaqua férocement. Surpris et en difficulté devant l’agressivité de l’elfe noir, Andran usa intelligemment de ses épaules (protégées par ses épaulières) pour bloquer certaines attaques, déviant les autres avec son épée. La dernière attaque verticale du drow fut esquivé d'un mouvement rapide de la jambe et de l'épaule droite du chevalier, qui, d'un geste fulgurant, asséna un coup horizontal puissant sur le visage de l'elfe, qui bascula violemment sur le sol. Autour de lui, l'armée péninsulaire vainquait les drows, qui reculèrent encore et encore. Andran en profita pour passer la main sur la bouche, pleine de sang. Il cracha un énorme glaire de sang. Puis rejoignit l’infanterie en train de combattre les derniers drows. Sous la galvanisation constante de leurs seigneurs et avec la présence des prestigieux chevaliers : l’armée péninsulaire poussait, poussait encore et finalement, elle vainquait ! Les noirelfes tombaient par centaine, le sang giclait, même Andran ne pouvait plus compter le nombre de ses victimes. Une très belle victoire. Plus tard, il retrouva Terrance qui sillonnait les centaines de cadavres qui jonchaient le sol. Terrance tenaient les rennes de deux chevaux, et sourit quand il vit Andran. Ce dernier s’approcha de son confrère, toujours souriant. « Beau travail, mon cher. La prochaine fois, gardes la maîtrise de ta jument. Cela t'épargnera… » Terrance ne termina sa phrase que par un geste désignant la bouche et le nez. Andran lui étira un sourire : ses blessures n'étaient que superficielles, et, d'ici la prochaine bataille, elles auront bien cicatrisées. Il reprit les rennes de sa propre monture avant de demander où était Stefan Skellen, qui avait disparu depuis qu’il était venu aidé Andran à se relever. Les deux chevaliers cherchèrent leur supérieur, demandant à tout le monde des informations sur celui-ci. Jérome de Clairssac leur révéla avoir vu un chevalier agoniser, ce dernier serait tombé après une charge qui suivit celle menée par Andran. Ce dernier trouva son confrère gisant sur le sol, une lance perçant son plastron, et son destrier à ses côtés. Stefan était encore vivant, mais le temps lui manquait. Il regarda son épée qu’il essaya en vain d’attraper. Andran la posa sur sa main. Rapidement, son ami empoigna la garde et posa son épée sur sa poitrine, et souffla difficilement quelques mots avant de mourir « Tu t’es… bien battu. » Andran n’avait pas les mots, il était silencieux et stoïque, incapable de ressentir quoi que ce soit. Il finit par laisser tomber une larme, et planta son épée sur le sol, fixant le sol pour rendre hommage à cet ami qui venait de perdre la vie. Terrance, qui devait être derrière lui depuis un moment, posa sa main sur l’épaule gauche d’Andran pour le consoler. Les deux hommes se prirent dans leur bras, avant d’ordonner à des soldats de déshabiller l’homme pour préparer un bûcher pour leur camarade. Mais, sans avoir eu le temps de sécher ses larmes, il apprend que son propre seigneur, Guy d'Eyroles, est mort dans les combats. Plus tard eut lieu le siège d'Amblère. Cette bataille fut plus longue, plus stratégique, plus… patiente. Cela ne déplaisait pas à Andran, même s’il n’était pas totalement concentré sur la bataille, encore affecté par la mort de Stefan. Il était pansé à la bouche et au nez. Il fallait l'avouer, l'idée d'un telle pour effondrer la muraille de la ville n'était pas le plan le plus rapidement à mettre en place. Mais, c'était là tout le but d'un siège. La stratégie des seigneurs était magnifique. Ce fut une brillante victoire, qui limita les pertes et qui marqua la fin de l'incursion noirelfique dans le Nord, même si de nombreux membres des Marcheurs périrent à Amblère. Si Andran fut en capacité de se battre, la stratégie rondement imaginée par les seigneurs de la Péninsule fut si fructueuse que les drows faillirent rapidement. Malgré cette guerre, le Royaume put sortir la tête de l'eau car la conflit oësgardien fut réglé car tout les seigneurs firent la paix.
La Guerre de l'An X
La veillée d'Othar eut lieu avant la veillée de Chrystabel. Pour la première fois de sa vie, Andran croisa Néo de Cléruzac, le fameux Haut-Prêtre d'Othar. Le moins que l'on puisse dire est que les retrouvailles entre le Grand Maître des Marcheurs Austères, Markus Stansen, et son Haut-Prêtre furent houleuses. Même si les chevaliers longtemps réprouvés par une grande partie de la noblesse du Nord et du clergé d'Othar sont désormais décédés, le Haut-Prêtre tenait à re-cadrer ses chevaliers avant d'entamer la veillée. La suite attendra la fin de celle-ci. Cependant, pour la première fois, les Chevaliers des Marcheurs Austères se sont rassemblés derrière leurs Grand Maître et non derrière leur seigneur respectif. Ils s'étaient tous habillés de leur épaisse tunique rouge, dont le symbole noir de l'ordre, la tête en décomposition soutenue par deux épées croisées, était brodé au milieu. Tous s'étaient mis à genou, poing droit sur le cœur. Andran, lui, s'était terré dans le silence depuis le début de la soirée. Souvent, le Haut-Prêtre l'avait dévisagé comme s'il était un curieux objet.
Après la cérémonie, le Haut-Prêtre vint à lui. En effet, le nom d'Andran avait fini par traverser les limbes du clergé otharite pour finalement raisonner aux oreilles du Grand Prêtre à Sainte-Berthilde, puis dans celles du Haut-Prêtre. Le chevalier d'Eyroles avait fini par prendre du galon au sein de son ordre, et le clergé se réjouissait de ses faits d'armes et de ses compétences. Le haut-prêtre avait alors un peu échangé avec Andran lui adressant quelques compliments sur sa gestion de ses confrères jusqu'à aujourd'hui. Mais le Haut-Prêtre avait des chevaliers dévoués au Dieu qu'il représente, et il était temps d'utiliser ce symbole à son avantage. Une mission pour Andran ! Entretenir le culte d'Othar sur le champ de bataille ; devenir les "Hérauts d'Othar". Une tâche dont Andran ne répondit que par un sourire et un clin d'œil.
Dès la bataille de Chrystabel, les Marcheurs Austères devenaient de véritables hérauts de guerre. Othar par-ci, Othar par-là, puis la gloire… puis la violence, la brutalité. Difficile de ne pas dériver quand ton Dieu te guide. Mais ces chevaliers sont si hargneux, si audacieux, et pourtant si sereins que tout le monde est inspiré. Finalement (et heureusement), la brutalité s'estompe rapidement. Andran s'était montré persuasif avant la bataille, tout expérimenté et autoritaire qu'il était. À la fin de la bataille (et même à la fin de la Guerre), aucun de ses frères n'étaient à déplorer, même si les morts furent nombreux. De plus, le chevalier d'Eyroles s'illustra par son talent à Chrystabel, et tint le rythme durant les autres batailles. Il se fit aussi remarqué par certains seigneurs comme quelqu'un de très discret, en retrait (notamment lors des conseils de guerre) et très impassible. Une image que le chevalier a toujours adoré entretenir.
Andran eut le privilège de retrouver le Haut-Prêtre avant de repartir pour le Nord. Ce dernier tenait à encourager le chevalier, dont les mérites ont été vanté durant certains combats. Par qui ? Le clergé ? Ses frères ? Les seigneurs ? Personne ne le sait, et Néo garda le silence à ce sujet. Évidemment, on lui avait fait un compte rendu de ce que lui avait demandé le clerc. "Ceci n'est qu'une étape", qu'il lui avait simplement dit. Andran avait alors compris que ce n'était qu'une mise à l'épreuve, sans savoir pourquoi.
L'Ordre des Marcheurs Austères
L'Ordre des Marcheurs Austères a été fondé en l'An 987 du Dixième Cycle par Markus Stansen, Owain Fornold, Gart Raoës et Larss Hoëssan, respectivement chevalier de Saint-Berthilde, de Kelbourg, de Saint-Aimé et de Casteldulac. Eux-même croyants et grands fidèles d'Othar, et proches du Haut-Prêtre d'Othar et de son clergé, ils obtinrent le soutien de ce dernier pour créer leur Ordre, fidèle à Othar. Les seigneurs, pour la plupart relativement proche du culte d'Othar, acceptèrent la création de l'Ordre à condition qu'il reste soumis à leur autorité. Markus Stansen devint le Grand Maître, Owain devint son bras droit, Gart fut le trésorier, et Larrs accepta de rester un simple chevalier (notamment à cause de la distance entre Casteldulac et Sainte-Berthilde). L'Ordre se développe lentement jusqu'en l'An I, n'accueillant que trois nouveaux chevaliers et aucun initiés. Après les évènements du Voile, Owain et Gart feront jouer leurs contacts, et, autour des Ans II-III du Onzième Cycle, les Marcheurs Austères (souvent appelés les marchéens, marcheurs, ou les Spectres de Guerre) accueillent plusieurs autres chevaliers et leurs premiers apprentis. En l'An XI, l'Ordre est composé de vingt-et-un chevaliers accomplis accompagnés de leurs écuyers, de potentielles recrues.
À la base, Markus avait dans l'idée de réunir les fidèles d'Othar autour d'une "feu unique", autrement dit de soutenir le Culte autrement que par la guerre. Le but de l'Ordre était aussi d'apporter un soutien aux clercs : chasser le Mal, trouver les reliques, glorifier Othar et obtenir sa bénédiction… Puis les ambitions grimpent : l'ordre veut dénicher et rassembler les meilleurs guerriers du Nord, les former par le biais des écuyers. Et qui sait ? Pourquoi pas devenir le bras armée des prêtres ? Leurs protecteurs, leurs alliés. Mais, avec le temps, les Marcheurs deviennent rapidement des gardiens de l'ordre. Guerriers dans l'âme, leur rôle s'en tient principalement à protéger des convois, chasser les criminels, et prendre part aux guerres. Leur intervention est subordonnée à l'autorisation des seigneurs concernés, le clergé étant. Supposément, en tant que chevalier, les Marcheurs pourraient désobéir à leurs seigneurs si ceux-ci trahissent leurs devoirs. Cela dit, l'occasion ne s'est jamais présenté.
Les relations de l'Ordre avec le haut clergé d'Othar d'Erac et le Grand-Prêtre de Sainte-Berthilde ne sont pas toujours en symbiose avec ces hautes-figures. Certains chevaliers sont accusés d'être trop brutaux, parfois cruels par des personnes étrangers au culte. Cela finit par devenir leur marque de fabrique durant les guerres récentes. Le plus "controversé" dans ce domaine était Owain Fornold lui-même. Confronté à ces problèmes, Markus Stansen est contraint (par de nombreux seigneurs) d'ordonner la disgrâce de l'un des symboles des Marcheurs de son rang de bras droit du Grand Maître en l'An VIII, sans pour autant l'exclure de l'ordre, vues les tensions politiques dans le Royaume. Reold Var-Denborr, candidat au poste de bras droit, est choisi par le grand-prêtre pour remplacer Owain. Finalement, ce dernier mourra durant le siège d'Amblère, empalé par une lance sur un mur. Certains diront sûrement que c'est un retour de bâton. Les Marcheurs perdent à Nebeilheim un autre membre important de l'ordre : Stefan Skellen, le premier qui l'a rejoint, et aussi le premier à avoir cherché à détrôner Owain, craintif que son comportement ne déteigne sur la réputation de l'ordre. Ce dernier perd deux autres de ses figures : Gart Raoës et Lars Hoëssan meurent aussi contre les Drows, alors que Markus, désormais âgé de soixante-huit ans, est affaibli depuis plusieurs années, et que les chevaliers plus jeunes qu'eux n'arrivent pas à forger leur réputation, si ce n'est celle d'une certaine brutalité et violence lors des combats. Les chevaliers qui arrivent à se dégager sont Reold, par son nouveau titre, Ormer Garan, le champion de l'Ordre, Isaiah Rodrisse, le maître d'armes, et Andran, qui s'efforce de maintenir l'ordre et le calme au sein des Marcheurs, souvent enclins à des luttes intestines pour tel ou tel titre, allant même jusqu'à comploter contre le clergé.
Au départ, c'est Stefan Skellen qui s'occupait de calmer les ardeurs de ses frères d'armes trop comploteurs à son goût, notamment durant les Ans V et VI. Quand Andran rejoint l'Ordre, il l'assiste beaucoup dans ce rôle. Avec l'aide du Grand-Prêtre et du clergé en général, les deux chevaliers purent disgracier trois chevaliers coupables de conspiration, et exécuter un autre qui était passé à l'acte. Aujourd'hui, les relations entre chevaliers et avec le clergé sont saines. Depuis ces succès, Andran devint assez populaire parmi ses frères, et encore plus parmi le clergé, qui voit en lui un véritable pilier pour son influence au sein de l'ordre. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le chevalier obtint le titre honorifique d'inquisiteur en l'An VIII. C'est aussi par cette confiance que ce même grand-prêtre octroie à Andran le titre de Commandant de l'Ordre, chargé de diriger les chevaliers de l'Ordre présent à Eyroles. Cela concorde aussi avec les bonnes relations qu'entretien le chevalier avec la famille seigneuriale d'Eyroles. En l'An X, cette caserne devrait être composée de sept chevaliers, dont Andran.
Andran et Guy d'Eyroles ont œuvré à ce que l'Ordre soit présent dans la région d'Eyroles, eux-deux proches du culte d'Othar. Mais, depuis la mort de Guy, le futur de l'ordre à Eyroles est peut-être incertain. Le chevalier connait l'héritier de son suzerain : il n'est pas très religieux, sûrement moins attaché au culte que son père (même s'il n'était pas le plus pieux non plus). Autant de questions que l'ordre, par le biais d'Andran, va devoir régler. C'est pour ça que ce dernier prévoit de retourner à Eyroles dans les prochaines années, surtout que le chevalier doit aussi parler de son serment avec Basile.
HRP:
Dernière édition par Andran Straggen le Mar 30 Juin 2020 - 20:30, édité 15 fois
Maralina Irohivrah
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Hello ! Après un léger retard de quelques jours ! J'annonce enfin que j'ai terminé ma fiche !
Alors j'ai choisi d'opérer une syntaxe « chronologie-évènements » marquants parce que sinon ma fiche était beaucoup trop longue, trop dense et surtout d'une qualité trop médiocre pour que je puisse te la présenter. Du coup j'ai préféré faire comme ça pour aller à l'essentiel tout en détaillant certains évènements qui ont été plus importants pour la vie d'Andran. J'espère que cela te conviendra !
Merci d'avance pour tout et bonne continuation !
Maralina Irohivrah
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Sujet: Re: Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles Sam 2 Mar 2019 - 10:37
Alors, deuxième jet de correction. Merci d’avoir fait le premier mentionné sur Discord
Andran Straggen a écrit:
Liens notables : - Lothar d'Eyroles, Seigneur d'Eyroles jusqu'à sa mort, pendant le Voile ; - Basile d'Eyroles, Fils de Lothar et Seigneur d'Eyroles après la mort de son père, ; - Dame Margault, mère du seigneur Basile, morte ; - Gerald d'Eyroles, oncle de Basile, mort pendant le Voile, après avoir pris les armes contre Lothar, tenant de prendre le contrôle d'Eyroles ;
Comme mentionné sur Discord les noms ne concordent pas. Tu les as changés dans l'histoire, mais pas à cet endroit. Pour info: - Guy d'Eyroles, Seigneur d'Eyroles jusqu'à sa mort, pendant le Voile ; [Guy est mort pendant l'invasion drow en l'an 8] - Dame Armande de Theil, mère du seigneur Basile, morte ;
Andran Straggen a écrit:
Même s'il apprécie prendre du recul par rapport aux dogmes, aux chants et aux rites religieux en général, Andran apprécie s'isoler et méditer. Il se sert beaucoup de la méditation pour s'apaiser et se vider la tête. Néera (malgré les évènements du Voile) et Kyria sont les divinités qu'il affectionne le plus, en général, préférants celles-ci à Othar ou à Tyra, mais cela ne l'empêchant pas de trouver en chacun des Cinq quelque chose pouvant l'inspirer. Même Arcam, étonnamment, vu l'affection qu'il porte pour Néera, ne suscite pas le dédain de sa part.
Juste préciser qu'Arcam ne porte pas vraiment d'affection pour Néera. Les péninsulaires ont tendance à le voir comme un dieu malveillant, surtout qu'il a tenté de tuer Néera par jalousie. Comme mentionné dans le BG:
Sapienta a écrit:
III.4. Relations avec les autres cultes III.4.1. Les adeptes d'Arcam A cause des événements cosmiques opposant les dieux, le culte de Néera voit d'un très mauvais œil toute implantation d'un quelconque clergé d'Arcam. Les Hauts prêtres gardent d'ailleurs un œil sur Naelis à cause de cela.
À la limite, je ne vois aucun inconvénient à ce que ton personnage essaie de voir le positif dans Arcam, mais j'ai un léger doute vu tout l'amour qu'il porte pour Néera. Toutefois, si tu décides de prendre cette route, soit bien conscient que cela est énormément mal vu partout en péninsule. Si tu cherches un peu plus d'information sur ces deux dieux; Ici pour Arcam et Ici pour Néera
Andran Straggen a écrit:
« Par la grâce de Néera, et au nom du Seigneur Lothar et d'Eyroles toute entière, moi, Gerald d'Eyroles, fais de toi Chevalier. Qu'on vienne l'équiper ! »
Petit oubli, comme mentionné plus haut, c'est le Seigneur Guy d'Eyroles
Andran Straggen a écrit:
« Tuer mon frère est la dernière chose que je souhaite. Mais je ne peux laisser ce crime impuni ! Qu'on l'emmène en taule ! » ordonna Guy, sur un ton fort et coléreux. Quand tout le monde s'apprêtait alors à retourner chez lui ou à ses occupations, Guy, toujours dans un ton fort et coléreux, interpella Andran.
La, c'est moi que ça dérange, taule me semble un peu trop moderne. Je crois personnellement que gêole serait plus appropriée.
Andran Straggen a écrit:
« Chevalier, ta loyauté m'a probablement offert un répit de quelques années avant de rejoindre Tyra. Tu as bien agi, et, je te sais gré d'avoir permis à mon frère de se défendre… même si ce n'est pas ce qu'il s'est passé. « Je n'ai fait qu'honorer mon serment, monseigneur, ainsi que la loi et les Cinq. « Je sais bien. Cela dit, j'ai une tâche à te confier. Les rumeurs sur ce qu'il s'est passé va se répercuter ailleurs, mais je crains surtout les représailles de l'Ordre du Calice, attaché à la Déesse Néera. Ils n'attendront pas pour venir enquêter. Ce que je veux, c'est que tu ailles à leur rencontre, et que tu leur expliques que tout est sous contrôle. Et puis, toi qui aime Néera, tu auras l'occasion de rencontrer ses plus fidèles chevaliers. » Andran ne répondit rien, un peu abasourdi par la nouvelle. Il était ravi, mais aussi effrayé. Il n'avait jamais visité Sainte-Berthilde, où l'Ordre était seul présent dans le Marquisat du même nom. Et puis, il craignait surtout de ne pas être à la hauteur. Mais, lui qui avait l'occasion rêvé de pouvoir rejoindre un ordre religieux, ce qu'il envisageait souvent.
Alors, j'ai vu que tu avais modifié cette partie comme mentionnée sur discord. Par contre, la troisième partie me semble légèrement en contradiction avec la deuxième. En effet, tu mentionnes:
Andran Straggen a écrit:
« L'Ordre de la Calice ? » « Vous n'avez jamais entendu parlé de l'Ordre des Chevalier les plus dévoués à la DameDieu ? » s'étonna Reold, en haussant un sourcil. « Pourtant notre renom ne nous a jamais fait défaut. Mais, puisque vous êtes curieux, et que l'idée d'être venu ici pour rien m'agace particulièrement, vous pouvez m'accompagner à Sainte-Berthilde pour y rencontrer mes pairs. À moins que… » « Je ne suis pas lié par serment au Seigneur Basile. Je l'étais pour son père, le Seigneur Lothar, avant qu'il ne se fasse assassiné par son propre frère, Gerald. »
Cela me laisse perplexe que tu ne les connaisses pas, puisque tu aurais été les rencontrer sous l'ordre de ton seigneur. Je ne sais pas si cela est un oubli de modification, mais je te demanderais de la réviser afin que cela fonctionne avec le reste de ton histoire. De plus, c'est Guy pas Lothar et il ne s'est pas fait assassiner par son frère. [D'où, je crois que cette partie a été un oubli de modification]
En soi, ta fiche est super comme mentionnée plusieurs fois sur Discord. J'ai dû reviser et fouiller dans les BG plusieurs fois pour m'assurer que tout était ok. Sincèrement chapeau!
Courage pour la fin, il n’en reste pas gros à faire avant que je te donne ta couleur!
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Sujet: Re: Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles Sam 2 Mar 2019 - 15:52
Hello Mara ! J'aurais voulu faire tout ça plus tôt mais j'ai eu pas mal de contretemps ! En tout cas j'ai normalement modif ce que tu m'as demandé sur ton post ! N'hésites pas si tu vois d'autres trucs !
Merci pour tes efforts (je sais que c'est pas facile de gérer la masse d'infos) et bonne continuation ! Au plaisir en RP qui sait :)
Maralina Irohivrah
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Sujet: Re: Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles Sam 2 Mar 2019 - 16:53
Et un nouveau chevalier pour la péninsule! En espérant que tu t'y plairas. Sinon il y a toujours l'Estrévant
Code:
[Métier] : Chevalier et Inquisiteur de l'Ordre du Calice.
[Sexe] : Masculin
[Classe d'arme] : Corps à corps / Défensif
[Alignement] : Loyal Bon
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Nombre de messages : 759 Âge : 34 Date d'inscription : 29/10/2018
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Sujet: Re: Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles Mer 27 Mar 2019 - 12:10
Mise à jour nécessaire afin de dissocier l'ordre d'Andran de celui de Walther Honenburg. Poke-nous sitôt que ce sera fait
Ancienne fiche:
Possessions & Equipements :
En tant que chevalier, et ce hormis son équipement, Andran n'a pas de terres, ni de biens à proprement parler. Il déteste s'engourdir de choses inutiles, et hormis son équipement et le minimum vital en cas de voyage ou autre, il ne possède pas grand chose. En vérité, cela se résume à son équipement de chevalier (décrit en détail plus loin). Donc, comme pour la plupart des chevaliers, Andran a son épée bâtarde (ainsi qu'une masse d'armes depuis son entrée dans l'Ordre du Calice, son heaume, son armure (avec épaulières), ses gantelets, ses jambières, sa cotte de maille, sa lance, son écu. Évidemment, Andran a sa jument, Nirazam, un cheval bai et solide, un destrier sur lequel il a toujours pu compter. Celle-ci possède des œillères, une selle de bonne qualité à laquelle pendouille l'écu et qui soutient d'autres affaires souvent importantes (couverture pour les voyages, ce genre de chose). Évidemment, cela s'accompagne de vêtements : tuniques, pantalons, gants, bottes en tout genre. Ce qui est remarquable chez Andran restant sa collection de capes de toutes couleurs, de toutes formes et de toutes épaisseurs. Il possède donc une broche en cuivre vif pour attacher ses capes. De plus, il possède une chaine en argent duquel pendouille un pendentif en bronze en forme de soleil, ainsi que deux bagues : une chevalière en argent sur l'index droit, et un anneau plus fin sur l'annulaire droit. Depuis sa présence dans l'Ordre du Calice, il dispose d'un diadème de cuivre formant de plume pointant vers le ciel : cet objet prouvant alors son appartenance à l'Ordre. Il lui a été remis après son adoubement. Une fois devenu Inquisiteur, il obtient une masse d'armes associé à ce titre. Il s'en sert de temps à autre, notamment parce que son épée se fait vieille.
Apparence :
Taille : 1 mètre 89.
Couleur des yeux : Bleus pâles.
Sa taille assez élevée peut nous faire croire que Andran est un colosse, mais la vérité n'est pas aussi simple. En effet, même si son armure lui donne un air trapu, Andran est un homme assez svelte et élancé, malgré son entrainement physique intensif. À cause de son âge, Andran arbore des cheveux grisonnant, qui ont largement pris la place sur ses anciens cheveux châtains foncés, qui sont aussi rares , mais il a gardé son habitude de les coiffer, de les brosser vers l'arrière, faisant ressortir ses épais sourcils tout aussi gris que ses cheveux. Plusieurs rides arborent le visage de ce chevalier expérimenté, les rides « du lion » sur son front étant les plus creusées, mais ses joues, le dessous de ses yeux, ainsi que son nez arborent des rides plus légères. Son visage est assez sévère, l'intérieur de ses sourcils fermés sur yeux, et les commissures de sa bouche orientées vers le bas notamment. Son nez est relativement long et droit. Ces rides et ses yeux pales lui rajoutent un air assez sévère, froid, alors que plusieurs cicatrices subies durant sa jeunesse s'ajoutent à son visage déjà usé par le temps. Les plus visibles restent celles qu'il a sur le côté droit de sa bouche et sur le nez, mais la première est relativement masquée par sa barbe complète, longue et épaisse, toute aussi grise que ses cheveux.
Pour ce qui est du reste de son corps, Andran est un homme peu poilu, et finalement assez banal. Là aussi, il arbore rides et cicatrices. Ses avants-bras commencent à légèrement se friper de vieillesse, tandis que le haut de son thorax est marqué par des brûlures légères. Mais, généralement, ce sont des détails auxquels peu de personnes ont le privilège de s'attarder, puisque Andran se vêtit toujours de vêtements couvrant l'intégralité de son corps, même quand les temps sont plus chauds. Il adore porter des vêtements fermés, épais ou non, sauf certaines tuniques qu'il apprécie et qui laissent une ouverture sur son cou, lui permettant alors de dévoiler son collier en argent, duquel est pendu son pendentif en or qui forme un soleil. La plupart de ses vêtements sont gris, noirs, ou marrons, mais cela ne l'empêche pas de porter des vêtements plus colorés de temps à autre, en fonction de son humeur ou du contexte, comme le bleu, le blanc voire même le rouge. Quelque soit ses tenues cependant, il ne se sépare jamais de son épée, dont la simplicité fait le bonheur de Andran. De plus, ses vêtements, s'ils ne sont pas assez longs en eux-même, sont souvent accompagnés de capes simples, attachées par une broche en bronze, grossièrement arrondie et assez simple.
Concernant son équipement, il reste relativement simple mais tout de même prestigieux, vu que sa famille a les moyens de financer un bel équipement pour Andran. Tout d'abord, son épée bâtarde, elle est vieille et simple, à laquelle il est très attaché : c'est celle qu'il a depuis son adoubement. Un pommeau rond et simple, auquel est suspendu une chainette en fer rouillée, une poignée en fer enroulée dans un tissu noir, une garde assez fine et droite, avec deux pommeaux sur les extrémités, et une lame longue, épaisse et rayée. Malgré le temps qui passe, Andran peut toujours compter sur son épée, même s'il serait peut être temps de la changer. C'est son casque qui est beaucoup plus beau et neuf. Déjà, il est ailé, deux ailes d'aigles qui partent des oreilles et qui s'élargissent vers l'arrière du casque. De plus, le protège-nez forme comme une lame sur le nez d'Andran, alors que le reste du casque est gravé de plusieurs motifs. Même s'il ne s'en sert pas toujours, l'écu d'Andran est un très beau bouclier aux couleurs d'Eyroles, et il l'entretient comme le reste de son équipement : avec attention, et il reste solide. Andran possède aussi une lance, dont il se sert beaucoup, notamment quand il est à cheval. C'est une longue et belle lance en bois clair, dont certaines parties sont enroulées dans un tissu rouge (formant les poignées). La pointe est longue et épaisse, et l'autre extrémité de la lance est elle aussi jointe d'une pointe, celle-ci étant plus petite et plus fine. Enfin, sa masse d'armes d'inquisiteur est une très belle arme, un manche épais, avec une boule entourée verticalement de six branches épaisses et une pointe sur le dessus. Il ne s'en sert pas systématiquement, mais cette est de très bonne qualité. Quant à l'armure, c'est tout de même quelque chose ! Le casque n'était qu'un aperçu. Le plastron d'Andran vaut le détour ! Un très beau plastron gris foncé, souvent recouvert par de longues et belles capes en tissu ou en fourrure tombant sur l'arrière de ses genoux, elles-même recouvert par une (parfois deux) épaulière, assez large, sur lesquelles sont gravées une plume et un calice, les attributs de la Déesse Néera. Sur l'armure est gravé ce même calice, entouré des ailes, là encore en référence à Néera. Ses gantelets protégeant ses avants-bras jusqu'à ses poignets vont de pairs avec sa belle armure, couvrant ses mains de gants (ou de mitaines) de cuir noir ou marron. Andran protège ses bras et ses jambes d'une cotte de maille. Ne possédant pas de haubert, il le remplace par sa cape (esthétiquement, bien évidemment) fermant et brochant sa cape sur son bras droit (ce qui fait que son bras gauche est totalement recouvert, ce qui fait pareil avec sa jambe). La robe de maille est remplacée par une robe en tissu. Parfois, Andran est encore plus ingénieux ! Il utilise une cape pour couvrir son bras gauche retombant sur le haut de sa jambe, et il recouvre cette cape d'une autre cape (parfois de couleur différente, parfois de la même couleur) qui sera alors plus longue et plus épaisse. Pour finir, les jambières d'Andran remontent jusqu'à ses genoux, sur lesquelles sont accrochés ses éperons en or, l'arrière de ses chevilles étant totalement exposées, tout comme ses hanches et une partie de son cou. Que ce soit en guerre ou en voyage, Andran garde toujours ses bijoux, que ce soit ses bagues, son diadème ou son collier.
Andran est un homme discipliné et assuré. Par conséquent, il se tient toujours droit, le torse légèrement bombé, les mains derrière le dos ou sur le pommeau de son épée attaché à sa ceinture. Il ne sourit pas souvent, et le plus souvent, il ne se contentera que de sourire en coin.
Personnalité :
Andran est d'un naturel froid et solitaire. Quand on sait cela, on se demande comment cet homme a pu devenir chevalier, dont les préceptes ne semblent pas promouvoir ce genre de caractère. Mais si Andran ne se résumait qu'à une personnalité froide, on pourrait se dire que n'est qu'un léger "handicap", mais ce Chevalier est un homme particulièrement sarcastique, à la limite du cynisme. Cependant, ne nous voilons pas la face plus longtemps, Andran respecte ses préceptes, son serment et son ordre, et même si cela peut parfois lui peser, il sait se montrer valeureux et honorable. Andran est assez connu pour être plus diplomate et négociateur, dans ce sens que, malgré son talent dans le combat, il essaie souvent d'éviter d'en arriver à verser le sang pour arriver à ses fins, même si cela ne réussit pas toujours.
Discret et mystérieux, Andran est un homme qui parle peu, mais qui parle bien. Le personnage du chevalier est souvent lieu à plusieurs interrogations, puisque personne (ou peu de personnes, du moins) ne sait qui est, dans le plus profond de son être, Andran Straggen. Ce dernier aime bien entretenir un mystère autour de sa personnalité, il préfère être discret, laissant le soin à ses supérieurs de prendre la lumière pendant que lui agit dans l'ombre, abattant la justice et la loi sur ceux qui se dressent sur le chemin de l'Ordre ou de la Déesse. Mais, même pour ses pairs et ses supérieurs, le personnage Andran peut parfois leur échapper, du fait de son caractère solitaire. Parallèlement, c'est un homme pieux. Même s'il apprécie prendre du recul par rapport aux dogmes, aux chants et aux rites religieux en général, Andran apprécie s'isoler et méditer. Il se sert beaucoup de la méditation pour s'apaiser et se vider la tête. Néera (malgré les évènements du Voile) et Kyria sont les divinités qu'il affectionne le plus, en général, préférants celles-ci à Othar ou à Tyra, mais cela ne l'empêchant pas de trouver en chacun des Cinq quelque chose pouvant l'inspirer. Seul Arcam fait l'objet de plus de dédain de la part du chevalier, même si ce dernier essaie de voir en lui autre chose qu'un dieu jaloux et malveillant, même si cela reste difficile.
En outre, Andran est un homme à l'écoute et emphatique. Si sa loyauté envers son Seigneur et son Ordre est inflexible, sa loyauté envers les personnes les plus modestes ne lui fait pas défaut. Attaché aux branches de la société les moins aisés, Andran apprécie protéger les plus faibles. Il estime que c'est ce qu'il y a de plus beau dans la Chevalerie. Il a pour habitude s'arpenter les rues et places des villes ou les grandes routes du marquisat, quand il le peut, pour apporter son cœur à ses gens qui voient en lui plus qu'un simple chevalier, mais un héros.
En tant que chevalier, et aussi en tant que meneur d'hommes, Andran s'attache énormément à la discipline, qu'elle soit physique ou morale. Il tient à ce que chaque soldat, chaque écuyer soit assidu et entraîné. Mais cela va plus loin, puisque chaque homme d'arme doit avoir un régime alimentaire sain, un entrainement intensif et régulier, et Andran déteste particulièrement l'insubordination et les gémissements. Perfectionniste, il ne se contente jamais de ce qu'il obtient, et désire toujours plus, et toujours plus, et cela lui permet parfois de faire attention à des détails minimes, que d'autres ne soulèveraient pas, mais qui peuvent pourtant être important. Homme studieux et amateur de stratégie martiale (qu'il appelle "Belle Guerre"), Andran cherche lui-même à se perfectionner en matière de stratégie martiale et de combat.
La plus importante de ses qualités reste la loyauté. Comme tout chevalier, Andran ne trahit pas, sauf si son devoir, ou si son seigneur trahit ses préceptes ou ses devoirs. D'expérience, le chevalier n'a jamais rompu son serment, mais il est sûr de ne jamais hésiter à le faire si la nécessité l'exige. Cela dit, Andran est toujours resté loyal envers les dieux, envers le peuple et envers son ordre, et ce n'est que pour eux qu'il est capable de rompre son serment envers un seigneur. Quand la loyauté et la fidélité sont en causes, Andran n'est plus l'homme discret qu'il est la plupart du temps, mais un chevalier audacieux, fier de ses devoirs et honoré de les respecter, prêt à tout pour les remplir. C'est un chevalier particulièrement dévoué. En parallèle, Andran s'attache énormément à la loi, aux coutumes et autres sources de valeurs, de normes et de règles. Au delà de ses préceptes, qui font figure de loi pour tout chevalier, Andran pense que la loi est ce qu'il y a de mieux pour éviter tout conflit, pour garantir la justice et l'équité. Que ce soit la régulation des marchés, des guildes, ou même la règle pénale, toutes lois bien écrites et prises en considération des devoirs moraux de tout seigneur sera bénéfique pour tous. Ainsi va la pensée d'Andran.
Capacités magiques : Andran est particulièrement dévoué à Néera, et ce malgré les évènements du Voile. Quand il a commencé sa formation de chevalier, il désirait rejoindre l'Ordre des Chevaliers dévoué à Néera. Il ne se doutait pas un seul instant qu'il y parviendrait par la suite. Dans sa jeunesse, Andran était curieux et voulait en savoir plus sur le culte autour de Néera, et notamment la formation des prêtres, qui comprenait la magie. Si l'envie d'apprendre la magie reste dans un coin de sa tête, il en est toujours au point mort, alors même qu'il s'approche des quarante ans.
Histoire
Les Straggen :
Andran nait à Erinac en l'an 977 du Dixième Cycle. Il est le deuxième fils vivant de la famille, et le sixième enfant si l'on compte les quatre autres que sa mère a perdu avant lui. Son frère, Reynard, est le quatrième enfant de la série, né en l'an 972 du dixième cycle. Andran garde de très mauvais souvenirs de son enfance. Sa famille noble était vassale du seigneur d'Érinac et en possédait des terres. Par conséquent, son père, préoccupé par l'avenir de sa famille et par son héritage, sur-protégeait son fils ainé au détriment de son cadet. Parfois, le père interdisait à Reynard de discuter avec son propre frère. Gebhert était un noble assez arrogant et qui jouait beaucoup sur l'apparence, avec de très belles tenues de soie, des bijoux en or… ce genre de chose. Si l'on en croit les quolibets, il était particulièrement lâche, à la limite de l'incompétence. C'est son entourage alors qui aurait sauvé les meubles. Et en plus, il était gras. Leur mère, Lauzanne, était bien différente. Elle aimait ses deux fils sans distinction. Elle était originaire de Saint-Aimé, issue d'une famille noble de bas-étage, et elle était, à l'époque, très proche du clergé de Néera. Cette piété, Andran y était très sensible étant enfant, notamment parce que c'est le seul bon souvenir de sa famille. Souvent esseulé parmi sa famille, Néera constituait son seul refuge à l'époque, et le restera toute sa vie. La religion atténua vraiment le manque d'un père et d'un frère, que ce soit la déesse elle-même ou avec la compagnie des prêtres et prêtresses qu'Andran appréciait beaucoup que ce soit à Érinac, à Eyroles ou à Sainte-Berthilde. Lauzanne a toujours réprouvé le choix de Gebhert d'envoyer Andran aussi loin, ayant perdu quatre enfants, elle ne voulait pas en perdre un cinquième. Méprisant et dédaigneux, Gebhert ignorera les plaintes de sa femme, et cette dernière se suicidera un an après le départ de son fils, qui lui-même ne le saura jamais. La solitude que créera le départ d'Andran pour Eyroles renforcera ses liens avec la DameDieu. À l'époque, il priait qu'il retrouverait sa mère dans un futur proche. Reynard, le frère ainé, était un homme brillant si l'on en croit les rumeurs qui viennent d'Érinac. En effet, Gebhert tombe malade après le Voile, et, s'il ne meurt qu'en l'An III, c'est bien Reynard qui administre les terres avant sa mort. Cela dit, Andran n'a jamais eu l'occasion de revoir son frère, et, à vrai dire, sa famille n'est plus que le cadet de ses soucis. Outre cela, l'ayant quitté bien tôt, Andran ne sait rien de son frère ainé. Cela dit, ça n'a pas empêché Reynard de tenter de reprendre le contact avec son frère, puisqu'en l'An I du Onzième Cycle, il adresse une lettre à Andran, avec comme cadeau un simple petit anneau en argent. Selon la lettre, c'est un cadeau de leur mère achetée avant qu'elle ne meurt. Mais Andran est rancunier, et cette lettre reste, encore aujourd'hui, sans réponse, même s'il a gardé l'anneau (vu les bons souvenirs de sa mère) et l'enfile tout le temps.
Évènements Marquants de la Vie d'Andran:
L'Accomplissement d'une étape : l'Adoubement d'Andran
Alors revenu à Eyroles, à la fin de l'hiver et après la guerre contre les elfes noirs en Oësgard, Gerald, tint alors sa promesse. Alors âgé de vingt ans, Andran semblait être prêt pour devenir un chevalier. Il fit sa veillée des armes avec Gerald auprès de Thoros, le prêtre de Néera dans le temple de la DameDieu. Thoros était un vieil homme, qui avait le cheveu gris et gras et une très longue barbe. Il était d’une bienveillance rare et d’une tendresse et d’une chaleur très appréciable. Andran, curieux, voulait discuter avec lui, en savoir plus sur son rôle et la vie de prêtre. Cependant, la veillée des armes ne laissait pas beaucoup place aux discussions amiables et personnelles entre le prêtre et le jeune homme, ni même avec Gerald. Anxieux et impatient, le jeune homme put alors se détendre et trouver la sérénité auprès de Néera, la déesse qu’il aime tant. La journée suivante a lieu la cérémonie religieuse, organisée par Thoros, et trois autres prêtres. Andran eut cette fois une occasion de poser ses questions et donc d’assouvir sa curiosité. L’attachement que le futur chevalier accordait à la déesse suscitait l’étonnement chez les prêtres, qui semblaient ravis de lui en apprendre plus sur la DameDieu. Même si Andran allait prêter serment envers un Seigneur, il veut tout de même garder des points d'attaches avec Néera. Ce fut le cas de sa tunique bleue, brodés aux symboles de la Déesse, le calice et la plume, et il portait une amulette avec un pendentif formant une plume (l'un des attributs de Néera). Cela n'était pas grand chose, mais il y tenait : les dieux auront toujours une place prépondérante dans la vie de chevalier que mènera Andran. Une fois la cérémonie religieuse terminée, il fut accompagné par Thoros jusqu'au château d'Eyroles, où l'attendait toute la noblesse de la ville : le seigneur Lothar, sa femme, Margault, ainsi que d’autres chevaliers, soldats, ou même juristes ou intendants de la ville, sans oublier Gerald, qui allait lui-même adouber son écuyer. La salle utilisée pour la cérémonie n'était autre que la salle du "trône" du seigneur, la Grande Salle, comme on l’appelait communément. Andran allait bientôt prêter serment, et accomplir un rêve. Au début, il détestait son père pour l'avoir éloigné de sa famille, mais aujourd'hui, il ne s'imagine pas autre chose que chevalier. Le texte sacré qu'il prit pour prêter n'était rien d'autre que celui qui traite de la création du monde par Néera. Une fois au centre de la salle, toujours vêtu de sa fine tunique, il ploya un genou à terre. Puis, une fois convié d'un geste par Gérald à prendre la parole, il finit par prendre la parole, après avoir laissé un peu de temps dans le silence. Solennellement, il jura.
« Je placerai ma confiance en la DameDieu et ma foi en les Cinq » Il marque un temps d'arrêt assez court, entre chaque vers. Il veille à ce que son élocution reste forte et solennelle. « Je protégerai leurs représentants et honorerai leur temple. J'aurai le respect de tous les faibles et m'en constituerai le défenseur. » Il commença à rougir d'anxiété, après notamment avoir cru entendre des chuchotements. Il se calma et reprit. « Je ne reculerai pas devant l'ennemi Par les choix et non la condition, je jugerai et prodiguerai mes bienfaits Conseils et possibilité de Choix, à tous je m'efforcerai d'apporter. » Pour les trois derniers vers, Andran donna plus de voix et plus de cœur. « Je m'acquitterai de mes devoirs. Je ne mentirai point, et serai fidèle à la Parole donnée, Je serai partout et toujours le champion du Choix et du Bien, contre l'injustice et le Mal. »
« Tel est mon serment » se dit-il dans sa tête, souriant et fier d'avoir prêté serment, et donc de faire partie d'une caste prestigieuse de la noblesse péninsulaire.
« Par la grâce de Néera, et au nom du Seigneur Guy et d'Eyroles toute entière, moi, Gerald d'Eyroles, fais de toi Chevalier. Qu'on vienne l'équiper ! »
Comme le veut la coutume, les autres chevaliers aidèrent Andran à s'équiper de son armure, qui était de très belle facture et très appréciable à regarder, très élégante. Ensuite, Andran s'agenouilla à nouveau devant Gerald en présentant son épée. Gerald dégaina son épée, puis posa le plat de cette même épée sur son épaule droite, en invoquant Tyra, puis sur l'épaule gauche, invoquant Othar, puis l'épaule droite à nouveau, invoquant Kyria, et l'épaule gauche, invoquant Arcam. Enfin, il donna un dernier coup de plat de l'épée sur la tête d'Andran, invoquant Néera, la Déesse Mère, dont la seule prononciation suffit à étirer un sourire de la part du jeune chevalier. C'était un grand jour pour Andran, dont la fierté devenait inébranlable.
Les Évènements du Voile : la Trahison de Gerald d'Eyroles
Ça y est. Nous sommes proches de voir la lune recouvrir le soleil. Andran s’était mis sur les remparts pour observer cet évènement. Et, progressivement, la lumière du soleil est éclipsée par la lune, comme si la nuit tombait finalement. Puis, une fois le soleil totalement recouvert… rien. Andran n'en croyait pas ses yeux : tout ça pour ça ?! Du haut des remparts, il put voir des torches s'allumer ici et là : certains recoins de la ville devenaient très sombre. Passant la main sur ses cheveux comme s'il se recoiffait, Andran était dévasté. Le jeune homme s'appuya sur un créneau des remparts, puis ferma les yeux. Quand Andran rouvrit les yeux, il espérait toujours quelque chose : il s'en était tellement convaincu que ça ne pouvait en être autrement. Mais cela devait faire quelques heures déjà, qu'il attendait là. Il commençait à devenir anxieux, ils agitaient ses doigts dans tout les sens, il faisait les cents pas, et n'arrêtait pas de se frotter le nez ou de passer la main sur les cheveux. Plus il attendait, plus il se fatiguait d'ennui. Ne voyant rien, il quitta les remparts pour aller se reposer. De toutes façons, l'éclipse ne durerait pas bien plus longtemps que cela, qu'il pensait. Mais, même si l'écoulement du temps était impossible à mesurer, l'éclipse semblait durer des heures et des heures. Quand il se réveilla, il faisait toujours noir. Plusieurs fois depuis le début de l'évènement, il remontait sur les remparts pour espérer quelque chose. En vain. Mais un moment, il vit des lumières au loin. De toutes petites lumières qui s'approchaient d'Eyroles. Ce fut hélas un faux espoir, puisqu'il s'agissait de torches : c'était un groupe de voyageurs. Une fois suffisamment proches, Andran comprit qu'il s'agissait de Gerald d'Eyroles, le frère du seigneur Guy, qui revenait alors de Diantra. Il était parti quelques jours avant l'éclipse. Mais Andran ne faisait pas attention à son ancien tuteur, qui devait être fatigué de son long voyage. Plus tard, Andran finit par entendre des cris en ville, comme des émeutes. Un garde arriva aux remparts pour l'interpeller. « C'est l'bordel ici-bas, 'y a des paysans qui sont d'venus agressifs et nous sommes pas assez ! On n'sait pas c'qu'i's'passe, la plupart des nobles sont en danger et nos gars sont surpris et désarmés ! Vous d’vez v’nir nous aider, Messire Straggen ! » hurla-t-il, anxieux. Andran ne se séparait jamais de son épée, il pouvait mettre à contribution son savoir faire pour calmer la populace. Or, toute la population n'était pas rassemblée et agressive, certains s'étant cloitrés de terreur chez eux, pensant que l'éclipse rendait les gens un peu fous. Se frayant un chemin à travers les ruelles sombres et étroites, Andran et le garde arrivèrent au château. Les soldats réussirent à s'organiser devant le château pour calmer la foule, mais cela ne tiendrait pas très longtemps, vu leur maigre effectif, même si les paysans ne semblaient pas si agressifs que ça. Dans le château, ils trouvèrent le Seigneur Guy et sa garde personnelle, leurs lames maculées de sang : certains émeutiers sont allés jusqu'à prendre les armes. Cela suscita l'interrogation de la part du chevalier, mais son seigneur lui révéla que quelqu'un avait soulevé le peuple contre le seigneur au nom de la DameDieu pour punir les hérétiques. Guy chargea Andran de trouver ce fou, désignant Gerald sans hésiter, même s'il ne savait pas pourquoi. Cela concordait : Gerald revient et la population est en colère. Mais Andran ne pouvait pas imaginer Gerald trahir son frère, et encore moins pour la DameDieu, lui qui était particulièrement dédaigneux de la religion. Et pour sûr, le chevalier connaissait bien l'homme dont il a côtoyé le quotidien pendant plus de dix ans. Le jeune homme se dirigea donc vers la chambre de son ancien tuteur. Il n'était pas là, mais Andran enfonça la porte à la recherche de preuve. Après avoir fouillé tout les meubles, il ne trouva rien de compromettant, pas même une lettre ou un journal indiquant ses projets ou l'intimant de faire quoi que ce soit. Absolument rien.
« Je ne vous dérange pas, j'espère ?! » hurla une voix, derrière le chevalier, qui le fit sursauter de stupeur. Derrière lui, Gerald d'Eyroles, arme au clair. Il se tenait à l'entrée de sa chambre, stoïque, la mâchoire contractée. « Où étiez-vous passé, Gerald ? » lui demanda Andran, alors surpris de revoir le vieil, comme s'il se fichait de ce qu'il se passait dans la ville. Gerald s'avança lentement vers lui, sans ranger son arme et silencieux. Il passa la langue sur sa lèvre supérieure, et regarda regarda Andran droit dans les yeux. Finalement, il répondit : « Vous posez des questions dont vous connaissez déjà les réponses… J'ai été à Diantra, mais je n'ai pas pu partir avant la fin de l'éclipse. Mais cela m'a permis de voir la lumière, aussi blanche et pure que la DameDieu ! Elle m'a parlé, elle m'a ouvert les yeux ! Regardez mon crétin de frère, devenu alcoolique et impotent, incapable de diriger Eyroles ! La déesse m'a demandé de le punir, et c'est ce que j'ai l'intention de faire. Mais, toi, mon cher Andran, tu peux m'aider, toi qui aime tant la Déesse. Aide-moi à châtier ceux que la Déesse veut punir ! » Il marqua un temps d'arrêt, fermant les yeux et étirant un léger sourire. « Je sais ce que tu penses. Que je suis fou, hérétique ou je ne sais quoi encore. Mais tu sais aussi bien que moi que Guy a bien changé, et qu'il doit mourir. » Andran n'en croyait pas ses oreilles. Outre le fait que son ancien maître parlait au nom d'une déesse qu'il a toujours ignoré, mais en plus il lui proposait clairement de trahir son serment et son seigneur. Cela tiqua le chevalier, mais Gerald continua. « Je sais que tu ne trahirais ton serment pour rien au monde. Rassures-toi, je peux faire en sorte de t'adouber à nouveau et t'empêcher de devenir un félon. Tu peux être le grand gagnant de l’histoire, petit. Imagines, toi et moi en train de faire trembler les plus grands de ce monde avec Néera à nos côtés ! » Gerald avait écarté les bras tel un prêtre qui cherche à accueillir à bras ouvert des fidèles en quête de paix ou de rédemption. Ce discours et ce geste tiquèrent particulièrement Andran, qui déglutit sa salive, rouge de colère visiblement prêt à punir lui-même le traître. « Que savez-vous de mon serment, vous qui trahissez votre sang ? Vous êtes fou. La déesse ne parle qu'à ceux qui lui sont fidèles, et ce n'est pas ceux qui la détestent qui auront le privilège de lui parler ou d'entendre sa voix. Revenez à la raison, Gerald, ou je serai peut être obligé de vous punir. » Gerald inspira un grand coup, et tiqua de la bouche et des sourcils, comme s'il essayait de se retenir d'avouer un terrible secret. Il déglutit sa salive. « Tu me dois tout, misérable ingrat ! Je t'ai formé, je t'ai pris comme écuyer, et je t'ai adoubé ! Sans moi, tu aurais été abandonné aux chiens par ton gros-lard de père, et c'est donc comme cela que tu me remercies ? « J'ai fait le serment de servir les dieux, le peuple et mon Seigneur, j'ai juré de châtier le mal, et aujourd'hui : vous-êtes-le-mal ! »
Hurlant de rage, Gerald attaqua Andran, qui eut le réflexe d'esquiver et de laisser Gerald se prendre les jambes dans le meuble derrière lui. Andran eut le temps de tirer sa lame. Son ancien maître était un homme acharné et il avait encore de bons réflexes malgré son âge relativement avancé. Mais il était prévisible, et ses coups devenaient plus lents au fur et à mesure du duel. Les premiers coups étaient puissants, et Andran ne put que se contenter de les parer. Plus le combat avançait, plus le jeune chevalier put dévier les attaques et mettre en difficulté le vieil homme, qui esquiva de peu deux attaques qui auraient pu lui trancher la gorge. Mais Gerald était épuisé, essoufflé…
« Au moins, j'ai été un bon tuteur… pas vrai ? »
Gerald hurla de rage et attaqua, mais le coup fut trop approximatif : Andran dévia cette attaque verticale vers sa droite avant d'asséner un puissant coup de pommeau sur le thorax de Gerald, qui lâcha sa lame et toussa fortement. Genou à terre, se tordant de douleur et essayant de reprendre une correcte respiration ; le chevalier, sans attendre, prit son épée par la lame, et asséna un violent coup de garde sur le visage de son ancien tuteur, non sans lui trancher lui doigts, qui saignèrent à torrent. Sonné, Gerald ordonna, en hurlant au chevalier de l'exécuter, mais ce dernier voulut laisser son sort entre les mains de son frère. Andran ramassa l'épée de son adversaire, et attrapa Gerald par le col pour le traîner vers le vestibule où Guy était, probablement avec ses enfants. Guy était toujours là, impatient. Andran déposa son otage devant son seigneur. « Gerald… comment… ? » balbutia Guy, étonné alors même qu'il pensait que c'était lui le traître. Mais bon, même si Andran ne connaissait rien des liens du sang, et qu'il n'a jamais pu réellement compter sur sa famille, s'imaginer être trahi par son frère reste difficile. Puis, après un court silence, Gerald eut le même discours devant Guy que devant Andran. Visiblement, il était tenace dans l'idée d'administrer la justice au nom de Néera sur son propre frère. Cet aveu surpris tout le monde, Guy le premier. Mais ce dernier, ainsi que son fils d'ailleurs, craignait surtout des répercussion que les actes de Gerald auront au delà d'Eyroles. « Tuer mon frère est la dernière chose que je souhaite. Mais je ne peux laisser ce crime impuni ! Qu'on l'enferme ! » ordonna Guy, sur un ton fort et coléreux. Quand tout le monde s'apprêtait alors à retourner chez lui ou à ses occupations, Guy, toujours dans un ton fort et coléreux, interpella Andran. « Chevalier, ta loyauté m'a probablement offert un répit de quelques années avant de rejoindre Tyra. Tu as bien agi, et, je te sais gré d'avoir permis à mon frère de se défendre… même si ce n'est pas ce qu'il s'est passé. « Je n'ai fait qu'honorer mon serment, monseigneur, ainsi que la loi et les Cinq. « Je sais bien. Cela dit, j'ai une tâche à te confier. Les rumeurs sur ce qu'il s'est passé va se répercuter ailleurs, mais je crains surtout les représailles de l'Ordre du Calice, attaché à la Déesse Néera. Ils n'attendront pas pour venir enquêter. Ce que je veux, c'est que tu ailles à leur rencontre, et que tu leur expliques que tout est sous contrôle. Et puis, toi qui aime Néera, tu auras l'occasion de rencontrer ses plus fidèles chevaliers. » Andran ne répondit rien, un peu abasourdi par la nouvelle. Il était ravi, mais aussi effrayé. Il n'avait jamais visité Sainte-Berthilde, où l'Ordre était seul présent dans le Marquisat du même nom. Et puis, il craignait surtout de ne pas être à la hauteur. Mais, lui qui avait l'occasion rêvé de pouvoir rejoindre un ordre religieux, ce qu'il envisageait souvent. « Monseigneur, je… vous remercie de me confier cette tâche et cette chance. » répondit Andran, en s'inclinant légèrement. Guy ordonna à tout le monde de quitter la salle, sauf à Andran. Cette décision étonna le jeune homme, qui tremblait sa jambe droite d'anxiété. Une fois seul avec son chevalier, Guy prit la parole, alors qu'il sortit un anneau de sa poche. « Il appartenait à Gerald… à l'époque, j'avais une confiance aveugle en lui, malgré son caractère bien trempé. Mais j'imagine bien que l'évènement te trouble aussi. Je t'offre cet anneau, tu le mérites. » Sans un mot, Andran prit l'anneau. C'était une chevalière en argent, avec une pierre d'onyx sertie dessus. Il rentrait dans l'index droit du jeune homme, et tenait bien. Il ne savait pas trop quoi dire, mais remercia son seigneur en s'inclinant, lui annonçant qu'il partira après la fin de l'éclipse, avant de quitter la salle.
La découverte de l'Ordre du Calice
Durant l'An I du Onzième Cycle qui succéda au Voile, Eyroles avait eu vent d'un certain Prophète de Néera, qui s'était manifesté en Odélian. Andran se chargea d'enquêter dans les villages alentours d'Eyroles, dans le simple but de s'assurer que cet hérétique ne vienne pas blasphémer par là. Le jeune chevalier décida de voyager seul. Les évènements du Voile, ou de la "Malenuit" comme on l'appelait, furent marquants pour lui. Cela était dangereux, certes, mais nécessaire pour le chevalier cherchait à être seul avec les Dieux et avec lui-même, d'autant plus que cette histoire de Prophète l'irritait au plus haut point. Cela faisait maintenant deux semaines qu'il écumait la région sans trouver une moindre trace de ce fou. Cela exaspérait Andran, qui le pensait déjà mort, alors qu'il ne sait rien de ce prophète hormis qu'il s'était manifesté en Odélian pour la première fois que sa folie a mené plusieurs centaines de paysans à se faire trucider par leur seigneur. Logiquement, ce prophète devait avoir une force persuasive assez hors du commun… ou alors est-il un magicien doué ? Andran approchait d'un autre village, encore plus petit que les quelques précédents qu'il eut à rencontrer. Ce serait un exploit de pouvoir s'y loger sans craindre de se faire voler ou tuer durant la nuit. On était en plein milieu de l'après-midi quand il fut très proche du village. Aussitôt, il entendit quelques personnes crier de stupeur et se réfugier chez eux, fermant les volets et leur porte à double tour. Plus il s'approchait, plus il sentait que les gens avaient peur… comme si ces gens là avait quelque chose à se reprocher. Pourtant, Andran était resté neutre, stoïque, il s'approchait lentement, arme toujours dans le fourreau. Mais à l'entrée, il vit un très beau destrier sellé et ferré et équipé d'œillères. À en voir l'allure du village : personne ne pouvait se payer une telle bête. Cela tiqua l'attention du jeune homme, pensant que c'était un chevalier qui s'auto-proclamait prophète. Il descendit de sa monture et prit les rennes de son cheval et continua d'avancer à pied. Devant lui, il entendait une voix, visiblement en colère. Quelques instants plus tard, un homme en tenue de voyage, sur laquelle il s'est équipé d'un plastron, de jambières, d'épaulières et de gantelets matelassés, sortit d'une des maisons, le visage crispé. Il avait un beau manteau par dessus le tout qui lui tombait au niveau des cuisses. L'homme portait une ceinture qui soutenait le fourreau d'une très belle épée, et portait un diadème de cuivre qui formait deux plumes, l'une allant vers la droite et l'autre vers la gauche, un peu comme une couronne. « Tiens, tiens, tiens… » lâcha-t-il, visiblement étonné de voir quelqu'un comme Andran se tenir de vos lui. Pourtant, ce dernier ne portait que des vêtements de voyage et son épée, sans même avoir pris des protections, même légères. Mais son vis-à-vis avait tout de même remarqué qu'il ne faisait pas partie de la plèbe. L'inconnu s'approcha, scrutant dans le moindre détail le visage d'Andran, avant de lui demander. « Mais qui es-tu donc ? « Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles. » répondit-il sans hésiter. « Reold Var-Denborr, Chevalier de l'Ordre du Calice et Bras Droit du Grand Maître. Nous sommes mobilisés depuis Sainte-Berthilde pour trouver ce fou qui se prétend Prophète de Néera, mais je crois bien qu'il ne soit jamais venu ici. Et aux dernières rumeurs, Hanegard Kastelord aurait finalement eu raison de lui. Finalement, nous sommes venus jusqu'ici pour pas grand chose. » répondit l'inconnu qui prit une voix bien plus bienveillante. « L'Ordre du Calice ? Celui que je suis censé rencontrer ? » « Vous ? » s'étonna Reold, en haussant un sourcil. « À vrai dire, Mère Léandra et Markus ne m'ont rien dit à sujet du nouveau venant d'Eyroles. J'ai juste entendu parlé de l'histoire de Gerald, mais rassurez-vous, je ne suis pas venu punir le seigneur, ni son oncle. Mais vous ressemblez fort bien à un chevalier, m'oui. » « Le seigneur Guy désire que je vous rencontre pour éviter que cela n'arrive dans tout les cas. » « Nous serions intervenus seulement si votre seigneur aurait gracié l'hérétique » lâcha Reold avec un air très dédaigneux. « Mais, venez avec moi. L'idée d'être venu ici pour rien m'agace, alors, quitte à rentrer à Sainte-Berthilde, autant que ce soit avec de la compagnie. » reprit-il avec un large sourire.
Se dirigeant vers leurs montures, les deux hommes n'échangèrent que peu de mots. Reold se méfiait des oreilles indiscrètes qui pouvaient vivre dans ce village, et voulut attendre qu'ils soient loin des villages et des activités humaines pour échanger tranquillement. Reold était un homme bienveillant et ouvert d'esprit. Cela était peut être lié à son âge, lui qui devait avoir presque quarante ans, il avait vécu beaucoup de choses, et peut être faisait-il confiance aux chevaliers plus qu'à toute autre personne. Il put dévoiler certains secrets de l'Ordre de la Calice : sa dévotion à Néera, sa lutte contre l'hérésie et les ennemis du Royaume. Mais les différences avec un chevalier-lige étaient minimes. Les cérémonies sont totalement dévouées à Néera, qui prend une place plus prépondérante (même si elle est importante pour toute chevalier). Le diadème de cuivre qu'il porte sur le front, formant deux plumes, marque son appartenance à l'Ordre et sa fidélité totale envers la Déesse Mère. Reold put aussi décrire la hiérarchie au sein de l'ordre. « Au sommet, le Grand Maître, Markus Stansen. Rien ne se décide sans lui, tout chevalier de l'ordre doit lui obéir, et son honneur, son dévouement et son renom font de lui un personnage influent dans le Nord, voire même dans le Royaume. En dessous de lui, le Bras Droit, appelé communément le Maître, moi, qui est son second, son conseiller le plus proche. Généralement, les décisions les plus importantes se prennent entre lui et moi, mais cela peut parfois ne pas être le cas. À nos côtés, il y a la Grande Prêtresse, Léandra Arrizabalaga, ou Mère Léandra, plus simplement. Probablement une femme à ne pas contrarier : elle est tenue en très haute estime par la noblesse, notamment pour son importance dans le clergé. C'est une femme aussi flamboyante que sage, et aussi belle que dangereuse. Agir sans son consentement peut aussi être dangereux. » Reold s'arrêta de parler, ce qui étonna Andran, vu qu'il semblait passionné par ce qu'il racontait. Le jeune chevalier voulut en savoir plus, curieux et impatient. Il s'essaya audacieusement à un « C'est tout ? » Son compagnon gloussa, puis répondit. « Le champion ? Ormer Garan, de son nom. C'est le plus doué d'entre nous, le meilleur combattant, le meilleur jouteur… bref : c'est celui qui accumule tout les titres et qui ne mourra au combat que si son adversaire est un dragon… et encore. Mais ce n'est qu'un titre honorifique : il n'a aucun poids dans les décisions. Ormer est un homme gentil, jovial et un excellent camarade de beuverie à l'occasion. Tout le monde l'adore ! » Reold avait fait un geste de la main comme si ce Ormer était un descendant des Dieux. Il avait un large sourire, mais reprit. « Après, il y a aussi le Maître d'Armes, Isaiah Rodrisse. Je ne t'en dirai pas beaucoup sur lui, puisqu'il forme nos recrues et met à l'épreuve tout ceux qui se pensent digne de faire partie de l'ordre. Sa polyvalence m'étonnera toujours, lui qui maîtrise tout style de combat. Il est étonnant ! Enfin, vient l'Inquisiteur. Son rôle est plus ambigüe. Influent, sa voix peut avoir son rôle à jouer dans certaines décisions, mais son rôle est tout aussi honorifique. C'est l'Ennemi du Mal par pure excellence : il traque les hérétiques, chasse les traîtres, punit les infâmes noirs elfes, et surtout… c'est à lui qui revient la lourde charge d'exécuter ceux qui trahissent leur serment envers l'Ordre. Ce rôle est occupé par Stefan Skellen, cet homme froid et distant, ce qui se comprend vu son rôle. Ensuite, nous avons aussi d'autres frères d'armes, qui sont de simples chevaliers, bien évidemment. Mais tu sais tout sur notre organisation hiérarchique mon cher. Oh ! J'oubliais ! Notre refuge n'est autre que le Grand Temple de Néera à Sainte-Berthilde. »
Le voyage se termina sans encombre. Andran allait voir Sainte-Berthilde pour la première fois de sa vie, et il avait hâte de rencontrer des frères d'armes. Avec Reold, ils avaient très bien sympathisé. Andran le suivit jusqu'au Temple, où il rencontra ses pairs : Markus Stansen, la grande prêtresse… Tous étaient de magnifiques chevaliers, nobles, prestigieux, élégants. La prêtresse elle-même était une femme très admirable et fière, d'une beauté rare. Après un combat amical avec le maître d'armes, Andran fut jugé apte à être mis à l'épreuve pour l'Ordre dans l'objectif d'être adoubé. Dans tout les cas, il fut bien accueilli, et se sentait très bien à Sainte-Berthilde.
La Guerre contre les Elfes Noirs
L'année VIII sera, de loin, la plus violente pour le Royaume. Le pouvoir royal est ébranlé, et s'affaiblit après un cumul d'erreurs. L'Oësgardie (encore et toujours) est source de troubles. Se déclarant royaume autonome, les oësgardiens défient à nouveau le roi. Alors qu'Arsinoé, la régente du trône pour son fils Bohémond Ier, cherche à reprendre ces terres, le Duché de Serramire est opposé aux promesses qu'elle fit envers son homme de confiance en la personne de Jérôme de Clairssac. Par conséquent, tout le monde se querelle, alors que dans les Terres du Médian, les nobles de ces dernières se rebellant et massacrant alors les armées royales (et celles d'Odélian, venues pour parlementer). Alors que la situation reste chaotique, la famille suzeraine d'Eyroles, les de Saint-Aimé, en le personne de Godefroy notamment, cousin de la Reine Arsinoé qui plus est, s'arroge le titre de Marquis de Sainte-Berthilde, après la disparition d'Arsinoé, en annonçant que Bohémond est mort et que lui seul peut hériter du Marquisat. À Sainte-Berthilde, Andran et son ordre espéraient que ce changement n’allait pas rajouter de l’huile sur le feu, car les guerres étaient nombreuses vers le Nord. Mais l’opposition n’existait pas, les vassaux de Saint-Aimé n’avaient pas d’intérêt à se soulever contre leur suzerain, tandis que les voisins avaient leurs problèmes à régler. Mais c’est un tout autre problème qui va pointer le bout de son nez : pendant qu'Oësgard était disputée, les drows, ces infâmes elfes noirs, voulurent en profiter pour envahir le royaume. Au moins : ces elfes avaient le don d'unir sous une seule bannière tout les seigneurs du Nord, comme si aucune querelle n'existait entre ces derniers. L'ost de Sainte-Berthilde fut appelé, autant que les autres. Comme l’exige son devoir : Andran est appelé à la Croisade, et c’est Stefan Skellen, l’Inquisiteur de l’Ordre de la Calice, qui sera mobilisé avec lui. Un autre chevalier de l’Ordre sera mobilisé en la personne de Terrance Duilif. Andran s'illustra plus particulièrement à Nebelheim par sa bravoure et sa dévotion, notamment envers ses pairs chevaliers. Il avait à cœur de les protéger, se souvenant de la première invasion, il y a maintenant dix ans, où le père de Basile faillit perdre la vie après avoir été isolé par les elfes noirs. Lors de cette bataille, l'histoire faillit se répéter mais c’est un jeune seigneur dont Andran ne connait l’origine qui s'était retrouvé en infériorité numérique avec une bonne centaine de soldats. Se souvenant alors des tactiques audacieuses de Gerald, son ancien maître, il rassembla quelques chevaliers et quelques cavaliers plus légers, pour repousser les lignes et offrir un répit à ces soldats. Une tactique un peu trop audacieuse, puisqu'Andran perdit le contrôle de sa monture, et lui-même tomba sur le sol. Il roula deux fois de se retrouver sur le ventre, incapable de se lever à cause du poids de son armure. Stefan, qui était resté plus en retrait de la charge pour rassembler ses troupes, put venir l'aider à se relever (après être descendu de la sienne) en disant « C'est bien beau, de faire le malin, mais gare à ne pas se faire tuer bêtement, hein ! » avait-il dit en riant, avant de reprendre « Allez ! Nous sommes en train de les repousser, ta charge a permis de gagner du temps aux seigneurs pour rassembler leurs hommes, et de part et d'autres, les noirs elfes se font repoussés. » Une fois debout, Andran ramassa son épée et son casque, perdus lors de sa chute, et termina la bataille à pied, toujours hargneux et brave. Stefan remonta sur sa monture, et haussa les épaules comme s’il était désolé de ne pas pouvoir aider Andran à retrouver la sienne. Les elfes noirs étaient encore nombreux, toutefois. Il fut même surpris, une fois, d'être pris de court par deux guerriers drows, qu'il réussit à vaincre non sans mal : il fut blessé à la bouche par le premier, avant d'être touché au nez par l’autre, manquant de le faire tomber à cause du choc. Il réussit à garder son équilibre en ployant son genou gauche sur le sol. Andran ne sait pas comment, mais à ce moment là, d'un élan indescriptible, il se rua sur ses deux adversaires, qui, surpris, reculèrent. L'un d'eux tomba par terre tandis que l'autre, épuisé par l'insoutenable rythme que le chevalier lui imposait, périt, le cœur transpercé par la lame. Pendant ce laps de temps, l'autre noirelfe s'était relevé, et il était visiblement en colère, rageur et crachant plusieurs fois en direction du chevalier, alors qu'Andran dut s'appuyer sur son épée, essoufflé. Mais l'elfe n'en avait cure, il attaqua férocement. Surpris et en difficulté devant l’agressivité de l’elfe noir, Andran usa intelligemment de ses épaules (protégées par ses épaulières) pour bloquer certaines attaques, déviant les autres avec son épée. La dernière attaque verticale du drow fut esquivé d'un mouvement rapide de la jambe et de l'épaule droite du chevalier, qui, d'un geste fulgurant, asséna un coup horizontal puissant sur le visage de l'elfe, qui bascula violemment sur le sol. Autour de lui, l'armée péninsulaire vainquait les drows, qui reculèrent encore et encore. Andran en profita pour passer la main sur la bouche, pleine de sang. Il cracha un énorme glaire de sang. Puis rejoignit l’infanterie en train de combattre les derniers drows. Sous la galvanisation constante de leurs seigneurs et avec la présence des prestigieux chevaliers : l’armée péninsulaire poussait, poussait encore et finalement, elle vainquait ! Les noirelfes tombaient par centaine, le sang giclait, même Andran ne pouvait plus compter le nombre de ses victimes. Une très belle victoire. Plus tard, il retrouva Terrance qui sillonnait les centaines de cadavres qui jonchaient le sol. Terrance tenaient les rennes de deux chevaux, et sourit quand il vit Andran. Ce dernier s’approcha de son confrère, toujours souriant. « Beau travail, mon cher. La prochaine fois, gardes la maîtrise de ta jument. Cela t'épargnera… » Terrance ne termina sa phrase que par un geste désignant la bouche et le nez. Andran lui étira un sourire : ses blessures n'étaient que superficielles, et, d'ici la prochaine bataille, il aura bien cicatrisé. Il reprit les rennes de sa propre monture avant de demander où était Stefan Skellen, qui avait disparu depuis qu’il était venu aidé Andran à se relever. Les deux chevaliers cherchèrent leur supérieur, demandant à tout le monde des informations sur celui-ci. Jérome de Clairssac leur révéla avoir vu un chevalier agoniser, ce dernier serait tombé après une charge qui suivit celle menée par Andran. Ce dernier trouva son confrère gisant sur le sol, une lance perçant son plastron, et son destrier à ses côtés. Stefan était encore vivant, mais le temps lui manquait. Il regarda son épée qu’il essaya en vain d’attraper. Andran la posa sur sa main. Rapidement, son ami empoigna la garde et posa son épée sur sa poitrine, et souffla difficilement quelques mots avant de mourir « Tu t’es… bien battu. » Andran n’avait pas les mots, il était silencieux et stoïque, incapable de ressentir quoi que ce soit. Il finit par laisser tomber une larme, et planta son épée sur le sol, fixant le sol pour rendre hommage à cet ami qui venait de perdre la vie. Terrance, qui devait être derrière lui depuis un moment, posa sa main sur l’épaule gauche d’Andran pour le consoler. Les deux hommes se prirent dans leur bras, avant d’ordonner à des soldats de déshabiller l’homme pour préparer un bûcher pour leur camarade. Plus tard eut lieu le siège d'Amblère. Cette bataille fut plus longue, plus stratégique, plus… patiente. Cela ne déplaisait pas à Andran, même s’il n’était pas totalement concentré sur la bataille, encore affecté par la mort de Stefan. Il était pansé à la bouche et au nez. Il fallait l'avouer, l'idée d'un telle pour effondrer la muraille de la ville n'était pas le plan le plus rapidement à mettre en place. Mais, c'était là tout le but d'un siège. La stratégie des seigneurs (et surtout d'Aymeric de Brochant) était magnifique. Ce fut une brillante victoire, qui limita les pertes et qui marqua la fin de l'incursion noirelfique dans le Nord. Si Andran fut en capacité de se battre, la stratégie rondement imaginée par les seigneurs de la Péninsule fut si fructueuse que les drows faillirent rapidement. Malgré cette guerre, le Royaume put sortir la tête de l'eau car la conflit oësgardien fut réglé car tout les seigneurs firent la paix. Si tout le monde put rentrer chez lui, Andran se chargea lui-même de vérifier qu'aucun mouvement de troupe drow n'était à craindre après leur déroute. À force d'enquête vaine, il restera un mois, seul, aux frontières du Royaume, puis rentrera à Sainte-Berthilde. Markus Stansen, toujours endeuillé par la mort de Stefan Skellen, désignera Andran comme nouvel inquisiteur de l'Ordre. Cette décision fait l'unanimité parmi ses confrères. Ce titre est symbolisé par une magnifique masse d'armes en fer clair, qui est grosso modo la même qu'utilisait son prédécesseur.
HRP:
Andran Straggen
Humain
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Sujet: Re: Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles Mer 27 Mar 2019 - 20:15
Yellow ! Du coup j'ai fait les modif's, et je me suis permis aussi (tant qu'à faire) de corriger d'autres fautes d'orthographe, syntaxiques ou autres qui m'ont échappé. Du coup j'ai parfois modif certaines phrases et certains détails (notamment le diadème) pour insister sur le côté "lumière", si toutefois ce nom est accepté. Merci d'avance !
Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
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Sujet: Re: Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles Dim 31 Mar 2019 - 19:53
Salut et merci pour nous avoir proposer cette fiche et d’avoir été conciliant quand on s’est rendu compte de notre erreur un peu tard ; a priori, cette nouvelle monture règle le souci qui avait été soulevé comme quoi ton ordre collisionnait avec un autre, déjà existant. C’est cool :).
Par contre, pour être sûr de partir sur des bonnes bases, je te demanderai d’essayer de rédiger un ou deux paragraphes (qui serviront de base pour un éventuel BG de ton ordre) pour répondre à plusieurs questions qui sont essentielles pour ton jeu :
– Quelles sont les origines de ton ordre ? – De qui dépend-t-il ? – Quelle est sa mission, son but ?
A priori, de ce que je comprends de ta fiche, il s’agit d’un ordre laïque possédant en son sein des chevaliers et dépendant directement du Temple de Néera de Sainte-Berthilde. Soit, mais dans ce cas, il faut bien faire attention dans les missions qu’il se donne, car le pouvoir du temple ne recoupe pas avec le pouvoir d’un seigneur ; ton ordre ne peut pas rendre la justice, par exemple, et donc pas condamner des bandits. C’est le privilège du seigneur.
Une possibilité serait que le temple de Néera possède des terres, et que ton ordre joue un rôle dans l’administration de ces dernières. Ça permettrait d’expliquer un peu pourquoi tu te retrouves mêlés à tous les différents événements que tu cites, parce qu’en tant que possesseur terrien, le Temple aurait les mêmes obligations que les autres vassaux du marquis. Malheureusement, je ne pense pas que ce soit le cas à Sainte-Berthilde, cependant il faudrait confirmer avec Alanya.
Bref, il est à mon avis important qu’on se pose dès maintenant ces questions, parce que ce sont des choses que tes partenaires de jeu voudront typiquement savoir IRP. Si tu as besoin d’en parler un peu, n’hésite pas à venir me trouver sur le serveur Discord. On peut essayer de brainstormer ensemble.
Note au passage : Je ne pense pas qu’Andran puisse être membre d’un ordre laïque et au service d’un seigneur, comme ça semble être le cas la fin du Voile et l’An VIII où « [l]e seigneur Guy d'Eyroles meurt, libérant Andran de son serment ». C’est moins important que le reste (peu de chance que ça soit mentionné dans tes RPs), mais ça serait bien de mettre ça aussi au clair dans ton mini-BG d’Ordre.
Merci encore pour ta motivation et bon courage. On va essayer d’itérer vite pour t’enlever cette épine du pied :).
Andran Straggen
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 38 ans en l'An 17:XI Taille : 1m89 Niveau Magique : Non-Initié.
Tout d'abord j'aimerais te remercier pour avoir pris le temps de lire ma fiche et d'avoir déceler tout ce qu'il y avait à trouver. J'me doute que vu sa taille (et sa qualité qui peut se discuter, pour le coup), c'est pas une chose facile.
Ensuite je tiens à m'excuser pour avoir fait le mort si longtemps. Je n'avais pas vu ton message que tu as posté dimanche, mais, de toutes façons, j'ai quand même eu une semaine assez chargé, qui m'a pas mal éloigné du forum. J'ai retrouvé du temps de jeu hier, et j'ai pu commencé à travailler sur tout ça, même si je pense que j'vais encore avoir un tas de questions à poser.
Voilà je tenais quand même à poster quelque chose pour, au moins, faire acte de présence. Moi même j'espère régler ce « problème » rapidement, même si j'suis dans un faux rythme qui fait croire le contraire. Merci encore et à la prochaine !
Andran Straggen
Humain
Nombre de messages : 437 Âge : 26 Date d'inscription : 16/02/2019
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 38 ans en l'An 17:XI Taille : 1m89 Niveau Magique : Non-Initié.
Hello ! Je me permet un DP. Tout ça pour dire qu'après tout ce temps (et surtout toutes ces questions, désolé d'être un peu, ou beaucoup, casse-bonbon), j'ai modif ma fiche, en essayant de synthétiser un peu tout ce que vous m'avez tous préconisé/conseillé etc. J'ai aussi décidé d'avancer un peu seul, quitte à ce que ce soit incohérent, le mieux étant aussi que je montre mes travaux et mes choix/envies pour qu'on me corrige et qu'on continue d'avancer ensemble si besoin. J'ai aussi modifié la syntaxe sur certains points, ré-écrit d'autres passages pour plus de clarté et d'intelligibilité (et surtout pour faire en sorte que ma fiche rentre dans un seul post).
Voilà ! J'vous remercie encore, à tout le staff, de m'accorder votre attention malgré vos occupations respectives ! Bonne continuation à vous et à la prochaine !
Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Nombre de messages : 1016 Âge : 224 Date d'inscription : 08/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 ans à la fin de l'Ellipse Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Finalement je prends l’ultime relai pour ta fiche (promis, on arrive au bout). Déjà j’ai passé un agréable moment à lire ta fiche, qui est ma Foi, assez bien construite dans son ensemble. Le style est riche, quoi qu’un peu d’aération dans tes paragraphes ne seraient pas de refus ! Malgré ces demandes de corrections, il faut que tu gardes en tête que ce n’est pas forcément ton travail qui est mauvais, mais surtout nos BGs qui sont complexes et parfois pas évident à s’approprier. Bon, maintenant rentrons dans le vif du sujet :
Déjà, petite mise au point : Erignac (avec un G) est le fief du marquis et de la famille de Saint-Aimé – dont Louis est le seigneur actuel. Si fait, si Andran est né sur cette terre, il en est le vassal légitime même en étant le cadet. De fait, pourquoi donc son père aurait envoyé Andran à Eyrolles ? Pour quelles raisons ? Tu restes assez flou là-dessus dans ton premier paragraphe, peut-être ajouter une phrase ou deux sur ce sujet permettrait une plus grande cohérence dans ton histoire.
Concernant ton ordre en tant que tel : - Vingt chevaliers accomplis me vont, par contre, étant un Ordre, ils ne peuvent accepter en leur sein que des chevaliers ayant pleinement finit leur formation, et ayant été adoubé par un seigneur. Ils ne peuvent donc pas avoir d’écuyer de l’Ordre à proprement parlé, mais plutôt des écuyers confiés par leurs seigneurs. Et au vu de l’ambivalence de l’Ordre, je doute que ces derniers n’excèdent quatre ou cinq têtes. - Il manque encore à résoudre la question du but profond de l’Ordre. Afin de te donner une base, n’hésite pas à t’appuyer directement des valeurs de la chevalerie expliqués ici - Au vu du caractère controversé des pratiques, il faudra en prendre compte dans tes rps futurs. Le Nord reste très guerrier mais le public préférera toujours une version édulcorée des affres de la guerre. Peut-être pourrais-tu envisager par la suite une part de propagande positive ? Ceci n’est qu’une piste de réflexion pour toi.
Si fait, je te laisserai le loisir de reprendre tous ces éléments une fois validé et de les instaurés sous forme de fiche de guilde afin de pouvoir référencer ton ordre plus facilement (et avec une présentation un peu plus libre aussi) !
Concernant Andran : - Ton histoire s’arrête plus ou moins à Amblère. Or la Péninsule a beaucoup changé depuis – et surtout avec le bond de cinq ans de l’ellipse. Je te laisse préciser de fait la guerre du Médian (où l’armée Berthildoise avait la part belle) puis le retour au calme du Royaume. - Il me faudrait un petit résumé de ton ellipse (quelques lignes suffisent), expliquant ce qu’il a fait – ou à quoi l’on pourra par la suite considérer qu’il a participé (je pense notamment à l’invasion gobeline).
Pour le reste, nous avons vu ensemble déjà les possibilités de jeu. Allez courage, tu y es presque ! Je reste à ta disposition en cas de besoin.
Ala le caca
Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Nombre de messages : 1016 Âge : 224 Date d'inscription : 08/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 ans à la fin de l'Ellipse Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Allez, après des corrections rondement menées dans la soirée, je te revalide pour de bon !
Et un nouveau chevalier pour la péninsule! En espérant que tu t'y plairas. Sinon il y a toujours l'Estrévant
Code:
[Métier] : Chevalier de l'Ordre des Marcheurs Austères & Commandant des Marcheurs Austères d'Eyroles.
[Sexe] : Masculin
[Classe d'arme] : Corps à corps / Défensif
[Alignement] : Loyal Bon
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
N'oublie pas de faire la fiche de ton Ordre, où tu seras plus libre de détailler. Tu peux aussi proposer les personnages importants comme PNJs incarnables.
Bon jeu !
Aegden Orian
Ancien
Nombre de messages : 1218 Âge : 34 Date d'inscription : 17/08/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 410 ans Taille : 2m Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles Mar 30 Juin 2020 - 19:49
Fiche déplacée pour rectification d'une date
Andran Straggen
Humain
Nombre de messages : 437 Âge : 26 Date d'inscription : 16/02/2019
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 38 ans en l'An 17:XI Taille : 1m89 Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles Mar 30 Juin 2020 - 20:36
Coucou !
Merci beaucoup ce déplacement, et désolé pour le pitit dérangement.
Je me suis permis une autre liberté. Je sais pas si j'avais le droit, mais j'ai viré un truc sur les "particularités", où j'avais mis qu'il avait beaucoup de tics physiques, alors qu'il s'est avéré que j'ai jamais joué mon perso comme ça (bien au contraire, il est assez stoïque).
Pour la date, on est passé de 977 à 978 et ça décale quelques autres dates d'une année du coup : celle où il quitte la famille (à l'âge de 7 ans, donc en 985 et non pas en 984) et celle où il devient écuyer (en 993 et non plus en 992).
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Sujet: Re: Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles
Andran Straggen, Chevalier d'Eyroles
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