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 Deux cultes pour deux hommes [Andran Straggen]

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Basile d'Eyroles
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MessageSujet: Deux cultes pour deux hommes [Andran Straggen]   Deux cultes pour deux hommes [Andran Straggen] I_icon_minitimeSam 9 Mar 2019 - 22:39

Tariho, 9ème ennéade de Barkios, 11ème année.
Mon cher seigneur, comme il est bon de te revoir après ce silence tant mérité de deux ans à ne plus me supporter. Me voilà de nouveau, ton créateur, celui que tu aimes tant que tu aimes les putains du port, putain avec laquelle tu te lèves ce matin, dégoulinante de semence dont tu t’étais amusais à cracher avec ton ami, Sergio. Cette pauvre femme inondait, son corps épuisée sur ce lit à baldaquin que tu chérissais tant, que tu chérissais avec ta femme. Il était temps de te lever, dans ce château que tu aimais, il était tien et l’alcool aussi était tienne, c’est elle qui te réveilla à sept heures du matin. Te tapant d’une fièvre foudroyante. Rêves-tu de moi ? Encore une fois ? Non je ne le veux pas, par contre, je veux que ton corps autant souillée que cette traînée quitte ses draps et cette chambre où réside l’odeur d’un lion en rûte.

C’est ainsi, glorieux marin que tu te réveillas ce matin, dans la semence et sans aucun scrupule tu viras cette putain de ton lit et l’envoya dans sa pègre natale. Combien de bâtards avaient-tu à ton actifs désormais ? Toi qui baignait dans les vertus de Néera, que devait-en penser celui que tu considérais comme ami. Celui qui grandit dans les basques de ta famille, celui qui était un peu comme ton frère. Aujourd’hui encore tu étais l’exemple de son aîné, espèce de raté, et ça rime. C’est ainsi que tu te levas et récupéras cette gnôle que ta servante, que tu baises tout autant que les putains du port t’amenas le doux remontant qui te sert de réveil. Sa seigneurie qui plus est à profiter de la superbe vue sur le port d’Eyroles, sans doute à tu oubliais de compter les putains, les clochards et toutes autres sortes de gens qui ornent ton doux chez toi.

C’est ainsi que nu, observant la scène du port d’Eyroles tu étais encore une fois bloqué dans ton monde, ce monde bâtit que d’une seule pièce, ta chambre. Une personne vint t’extirper de ta douce vision en tapant sur la porte, tu connaissais ce son, ou tout du moins, tu reconnaissais ce frappement, ce n’était autre que Edwar ton intendant et plus proche ami, ce même homme qui tentait en vain de t’extirper de ta luxure que tu aimais tant. Ton ami ne venait pas ici pour rien et tu le savais, la réunion pour les projets d’Eyroles arrivait bientôt et avec ça, son lot de surprise. En entendant ce doux résonnement contre ta porte tu te retournas et prépara tes ornements de seigneur, sans te laver, bien sûr. L’homme frappa une deuxième fois, plus fort, comme s’il ne pouvait attendre.

« Ouai Ed’ ! -Tu le surnommais ainsi- J’arrive dans une petite dizaine de minutes … » Lui dis-tu à ce pauvre bougre attendant devant la porte , ce qui est sûr, c’est qu’il a dû entendre ton état transitoire entre l’alcool et les maux de crânes.

« Pas de soucis … Je t’attends là-bas … Basile ... »
Te répondit-il accompagnait d’un brin d’hésitement.

Les minutes passèrent tandis que tu te débattais à mettre tes affaires pour aller voir ton plus proche intendant, l’ami que tu aimais tant. Ornementer de ton manteau des contrées nordiques, tu passas cette porte afin de te rendre à cette salle de réunion, qui se situait dans l’aile est, alors que tu étais dans l’aile ouest. Autrement dis, tu avais trois ou quatre minutes de marche, rien d’insurmontable pour  une personne sobre, sauf que tu ne l’étais pas forcément. Tu avanças, te claquant un peu partout, te tenant, titubant et bien d’autres choses ou tu laisserais bien plus d’une personne décomposer devant ton apparence et ton apparat tu étais ignoble et tu seras ignoble.

En arrivant dans cette magnifique salle tu en remarquas plus d’un, le capitaine de la garde, Hektor, qui jouait durant le laps de temps ou tu n’avais pas de personne jouer le rôle de maréchal. Sans doute trop chère pour la cité, l’homme en question portait son armure en plaque comme à son habitude avec son casque posait sur la table. Il était fort ce bougre, bougrement fort d’ailleurs, les multiples bras de fers qui t’avait opposer à lui avait été beaucoup plus favorable envers lui. Puis il faut dire que c’est quelqu’un de très imposant. Tu es ridicule face à lui et sa tignasse brunâtre ainsi que ses multiples cicatrices. Tu avais guerroyé plus d’une fois avec lui, dans toute la péninsule même.

Il y avait ensuite ton propre frère, lui qui est capitaine de navire jouait aussi celui d’amiral, avec la piraterie sur les côtes il fallait savoir s’en défaire et plus rapidement que ce que l’on peut concevoir, c’est ainsi qu’il était là, prêt à protéger sa patrie et ses semblables, pas comme toi, tout du moins en l’état actuel. Ton frère est ton égal en taille et en poids, bienheureusement pour lui, sa tignasse blonde tombant magnifiquement sur ses épaules et un atout charme quand il fréquente les putains des ports, d’Eyroles ou ailleurs, enfin, même les tavernes ne lui ferment pas la porte. C’est peut-être le seul ici qui comprend ton état, même s’il le partage aussi souvent que toi, son excuse étant d’être marin.

La troisième personne était Edwar, cet ami que tu chérissais tant et qui te veut que du bien, étant l’intendant de la cité, c’est à lui qu’incombe le rôle de la trésorerie et bien d’autres. C’est une personne grassouillette que tu apprécies énormément, certains ont-dits le disent gay, est-ce vrai, est-ce faux, personne ne le sait. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il est énormément apprécié au sein de la seigneurie pour ses connaissances et beaucoup d’autres choses. La quatrième personne est ta fille, chargé en son rôle de noter tout ce qui en dit de cette réunion et des actes que tu fais, heureusement pour toi, elle n’a jamais noté que tu l’étreignais dans les coins de chaque mur de sa chambrée, tout comme son frère et ton frère, mais ça on n’en parlera plus, on est d’accord ?

« Bien le bonjour Sire d’Eyroles, aujourd’hui nous allons discuter de plusieurs sujets fâcheux demandaient par les membres du conseils d’Eyroles. Composés à ce jour de Basile d’Eyroles, seigneur de la cité. Jean d’Eyroles, Capitaine de navire et chargé de la défense des cotes d’Eyroles. Hektor, Capitaine de la garde et chargé de la défense de la cité et de ses terres. Ainsi que de Edwar, chargé des comptes et de l’intendance de la cité. Je suis Benedicte d’Eyroles, je serai chargé de noter les actions prises concernant Eyroles. -Durant ce laps de temps et tu ne le remarquas pas, Hektor fit un clin d’oeil à ta fille, lui aussi tenter de l’étreindre apparemment. c’est loupé, ta fille le marqua mais ne réagit pas- Bien, comme premier sujet, Edwar souhaiterait discuter de la situation du Hameau de Paysan . »

Pour ton savoir personnel, Paysan est un hameau situait à une dizaine de minutes à cheval de la seigneurie, cette dernière n’y abrite pas de putains. C’est la raison pour laquelle tu n’y vas pas, elle est composée d’une petite centaine d’individus et vit généralement des biens faits de la terre et la chasse. Malheureusement, Paysan a actuellement un problème, les brigands présents pillent allégrement les habitants ce qui réduits considérablement leurs récoltes, les gens commencent à se plaindre. La chose qui peut rendre Paysan intéressante, c’est que le paysage est totalement en plaine, et donc des champs de toute parts. Mais ça, tu t’en cognes.

« Oui Basile. L’état actuel de Paysan est de plus en plus désastreux, Paysan subit actuellement des assauts de brigands qui pillent leurs récoltes, ceci est inadmissible pour nos concitoyens. »
Répondit Edwar. Hektor quant-à-lui se mit à souffler de la bouche, ce qui est mauvais signe.

« Hm … L’on aura pas assez d’hommes … Entre Paysan, le contingent d’hommes présents pour garder Eyroles … Ce qui parte pour les Monts-Corbeaux avec les Gobelins … Et les autres camps de bandits qu’on essaye de protéger … Au bout d’un moment va falloir appeler la milice ... » Répondit Hektor, las de tout ce capharnaüm.

« Bien … Pouvons-nous demander aux paysans de se défendre eux-mêmes ... ? Savent-ils se battre si nous leur fournissons un stock restreint d’armes et armures ... ? Peut-on construire quelques pièges autour de Paysan ou toute autre chose qui nous aiderait à défendre le hameau ... ? » Dis-tu en tenant ton front, décoiffant ta magnifique coiffure.

« Nous pouvons effectivement placer des stocks d’armes et armures à Paysan, mais ne seront-ils pas piller ? Les pièges et toute autres choses ne risquent pas de se détériorer ? Il faut une situation stable … Nous tournons autour du pot depuis quelques mois ... »

« Comme si nous avons assez d’hommes pour éviter de tourner autour du peau Edwar ! - Hurla Hektor.  - Nous ne sommes même pas capable de garder une constante de soldats à Eyroles pour la garder … Alors faisons simple … Il y a une centaine d’habitant à Paysan, et bien on prendra un fils de chaque famille et on construira des tours de guets. S’il y a des chasseurs, il y a des archers ça protégera un temps soit peu, le temps de former une garde là-bas. Et nous ferons ça pour chaque hameau subissant des assauts de Brigands ! Ca te va ça ? Plutôt que de râler comme une donzelle en rûte ? »

« Hm … C’est pas parce que t’es capitaine de la garde que tu devrais me parler sur ce ton … Mais ce projet me sied ... »

« Bien, j’ai pris note. Le temps de former une garde à Paysan, chaque fils aîné de chaque famille sera récupérait par Hektor, en attendant des tours de guets seront construites pour protéger les lieux. 
- Répondit Benedicte en écrivant ça sur son cahier. - Le second sujet est le tien, père, les trois membres déplorent un état de plus en plus médiocre et te conseille un pélerinage en navire faisant le tour de la péninsule, et apparemment, tu y es contraint de force. »

« Q … Quoi ?! Comment ça ?! -les trois hommes et ta fille te regardèrent avec insistance, te faisant comprendre que tu n’avais pas le choix.- Très bien … Je vais le faire votre pélerinage … Mais n’osez plus me faire chier toutes les ennéades … Vous me faites chier ! » Répondis-tu en hurlant et te levant de toute ta rage, tu fis demi-tour en choyant, n’ayant vu cette chaise qui te barrait la route. Tes amis se levèrent pour t’aider, tu les repoussas en hurlant comme un ours et sortit en claquant la porte.

Face à cette problématique tu n’avais qu’une seule issue, c’était celle d’un ami que tu aimais autant que les autres, tu avais grandis avec et passait le plus clair de ton temps, désormais il te fallait le voir. Tu te décidas à lui envoyer une lettre pour lui demander à faire ce pélerinage avec toi, la salle de la bibliothèque n’avait pas été fréquenté depuis belle lurette et tu le savais, les toiles d’araignées étaient belles et bien présentes, tu le savais. En te mettant sur cette chaise tu récupéras ta plus belle plume et écrivit à ton ami.

lettre à un ami:
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MessageSujet: Re: Deux cultes pour deux hommes [Andran Straggen]   Deux cultes pour deux hommes [Andran Straggen] I_icon_minitimeDim 10 Mar 2019 - 16:43

Tariho, 9ème ennéade de Barkios, An XI du Onzième Cyle.

Ce jour-là, il faisait beau et bon. C'était un jour parfait pour se balader en ville et se vider la tête. Andran adorait ça. Sainte-Berthilde était une ville active, et, malgré le brouhaha ambiant de l'activité urbaine, le chevalier savourait ces moments où il n'avait pas à penser à son serment, ses quêtes et aux dieux. Il ne pensait à rien, et Néera seule sait que cela lui procurait beaucoup de plaisir.
Cela faisait un petit moment qu'il arpentait les grandes rues de Sainte-Berthilde sous un soleil somme toute assez léger. Un petit vent apportait un air assez frais pour rendre la température parfaitement équilibrée. Paré pour retourner au Temple de Néera, refuge de l'Ordre du Calice, Andran croisa Ormer et Isaiah, respectivement le champion et le maître d'armes de l'Ordre. Même s'il appréciait être seul, voir deux hommes d'une telle joie de vivre ne put empêcher Andran de sourire. Après une longue accolade avec ses deux amis, Ormer lui dit que la Grande Prêtresse l'attendait au Temple. Andran perdit son sourire : quand cette femme convoquait qui que ce soit, c'est souvent à double tranchant. Même si le chevalier a beaucoup de respect et d'affection pour cette femme, il n'est jamais rassuré quand il s'agit de la rencontrer et de discuter en privé. Néanmoins, il n'y réfléchit pas plus longtemps, et décida d'aller au Temple, non sans saluer ses deux amis.

Devant les portes du Temple, Andran était dévisagé par certains clercs. L'un d'eux lui annonça que la Grande Prêtresse l'attendait dans la chambre du chevalier. « Ma chambre ? » pensa-t-il, étonné avec une pointe de colère. « Qu'est-ce qu'elle peut bien faire dans ma chambre ? ». Les questions jasaient par dizaines dans sa tête, mais il ne devait pas s'attarder : la Grande Prêtresse était stricte en ce qui concerne l'assiduité. Le chevalier traversa le temple, croisant certains de ses confrères chevaliers qu'il saluait d'un signe de tête et en posant le poing sur le cœur.
Une fois devant sa chambre, la porte était fermée. Une boule commença à se former dans le ventre du chevalier, anxieux de cette entrevue avec la grande prêtresse, femme qu'il craignait, malgré tout le respect qu'il a pour elle. « Vais-je vraiment devoir frapper pour entrer dans ma propre chambre ? » se dit-il, las. C'est ce qu'il fit, et, sans attendre, il ouvrit la porte, entra dans sa chambre, et ferma la porte derrière lui. Il vit Mère Léandra debout, près de son lit, en train de tripoter la lance d'Andran. Elle attendit plusieurs longues secondes avant de poser la lance contre le mur, à côté du râtelier soutenant l'armure du chevalier.

« Mère Léandra… » la salua Andran, en posant un genou à terre et joignant les mains devant sa bouche.

La religieuse ne dit rien. Elle fixa longuement son disciple, s'approchant de lui à petits pas, avant d'étirer un discret sourire. Elle posa ses deux mains sur celles d'Andran, qui continuait de la regarder dans les yeux.

« Levez-vous, Chevalier. » dit-elle de sa voix douce, tout en lui lâchant les mains. Elle se déplaça ensuite vers une chaise posée près de la fenêtre de la chambre, et ramassa un parchemin décachetée. « Nous avons reçu ceci pour vous, ce matin même. » dit-elle, toujours avec ce même ton doux et attendrissant.
« Mais, vous ouvrez mon courrier maintenant ? » lui demanda Andran, les yeux écarquillés de surprise.
« Bien sûr ! Je le fais toujours dès que j'en ai l'occasion et quel que soit le chevalier concerné, si cela peut vous rassurer. Je tiens à savoir ce que font mes chevaliers, même dans leur vie personnelle. Détendez-vous, tout vos secrets ne seront pas révélés sauf si vous le souhaitez, je sais tenir ma langue. » répondit-elle sans hésiter, d'un ton légèrement sarcastique, et avec un sourire carnassier. « En tout cas, cette lettre vient tout droit d'Eyroles, de la part du Seigneur Basile en personne. » continua-t-elle, en lui tendant le parchemin.

Andran prit le parchemin. Même s'il ne le montrait pas, il était quelque peu étonné. Il n'avait pas vu Basile depuis la dernière guerre contre les Drows, où son père a perdu la vie. Depuis, le chevalier n'avait pas eu de nouvelles de la part du fils de son ancien seigneur, et il avait profité de la mort de Guy pour pouvoir s'émanciper de ses obligations de chevalier-lige, pour se consacrer à l'Ordre et à la DameDieu. Mais Andran n'avait rien à reprocher à Basile, et les deux hommes s'entendaient bien quand ils se sont quittés.
Le contenu de la lettre fut aussi court que surprenant. Un pèlerinage ? Basile ? Même s'il n'était pas le pire hérétique qu'Andran ait connu, Basile n'était pas le plus pieux des hommes d'Eyroles. Alors, de là à faire un pèlerinage… Mais Andran, lui, était toujours pieux, et ne pouvait refuser de se recueillir auprès des dieux, quel que soit la raison de cette invitation. Après avoir lu la lettre, il reposa son regard sur la Grande Prêtresse, qui était restée silencieuse face à lui.

« Vous en savez plus sur cette histoire, Mère ? » lui demanda-t-il, maintenant qu'il savait que cette femme en savait plus qu'elle ne le laissait paraître.
« J'espionne mes chevaliers, pas les seigneurs du Marquisat. » dit-elle en gloussant. « Mais nul doute que vous avez une ou deux idées sur ce qui pousse votre ami à vous contacter avec des mots aussi désespérés que ceux écrits sur la lettre. » reprit-elle, plus sérieuse et plus froide.
« J'ai mes idées, oui. M'autoriseriez-vous à y aller ? À Eyroles et à ce pèlerinage ? »
La prêtresse inclina légèrement la tête vers le bas pour lui montrer son approbation. Elle sourit. « Revenez-nous vite, Néera seule sait que vous êtes important pour nous tous dans ce Temple. » lui chuchota-elle, avant de quitter la chambre du chevalier. Andran resta sur place un petit moment, interrogatif. Il craignait de revoir Basile après ces quelques années loin d'Eyroles. Depuis qu'il avait rejoint l'Ordre et Sainte-Berthilde, il prenait plaisir à servir le clergé, la Déesse, et adorait par-dessus tout vivre parmi ses confrères. Mais il ne pouvait pas ignorer Basile, quand bien même il n'était pas son seigneur. Il prit le temps de se laver en vitesse, avant d'enfiler une chemise blanche, par dessus laquelle il enfila une tunique, recouvrant le tout d'une cape bleue simple. Il prit le temps de recoiffer ses cheveux et sa barbe, enfila ses bagues et son diadème, avant d'enfiler un pantalon noir simple, sur laquelle il attacha une ceinture basique sur laquelle il accrocha son épée. Il enfila des bottes noires, et s'équipa de ses gantelets en plates. Il ignora le reste de son armure, afin de voyager léger et arriver rapidement à Eyroles.

Une fois sorti de sa chambre, Andran tint tout de même à dire au revoir à ses confrères, que ce soit le Grand Maître ou les autres. Il salua aussi les prêtres et prêtresses qu'il connaissait bien, sans oublier la Grande Prêtresse Léandra, qui serra son chevalier dans ses bras. L'étreinte dura longtemps, et cela suffisait à Andran pour le détendre. Après ce long moment de tendresse, le chevalier sortit et retrouva son cheval, sellé et paré à voyager, qui portait ses accessoires pour dormir, son bouclier et son casque. Andran monta en selle et chevaucha vers l'Ouest, vers Eyroles.

◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊
Tariho, 1ère ennéade de Verimios, An XI du Onzième Cyle.

Après une longue ennéade de voyage, Andran put enfin apercevoir la ville portuaire depuis la route qu'il avait suivi. Il était un peu épuisé par ce voyage : il voulait arriver rapidement donc il avait parfois réduit ses nuits. Le chevalier avait ralenti sa monture. Au fur et à mesure qu'il s'approchait de la ville de son enfance, il devenait toujours plus anxieux et craintif. Ce voyage lui avait permis de réfléchir, et il savait que toutes les nouvelles ne seront pas forcément bonnes. À l'entrée de la ville, certaines personnes le dévisageaient comme s'il était le porteur de la peste, alors que d'autres l'admiraient comme s'il était le nouveau héros d'Eyroles. Il s'avança sans s'arrêter jusqu'au château. « Rien n'a changé ici. C'est déjà ça. » se dit-il, en analysant l'architecture et les recoins de la ville.
Une fois au château, il tomba sur Hektor, le capitaine des gardes. Ce dernier dévisagea Andran avec méfiance. Il l'inspecta de la tête au pied, en plissant les yeux, comme s'il croyait voir un criminel.

« Bien le bonjour, Hektor ! » dit Andran, d'une voix chaleureuse et bienveillante. « Basile m'a envoyé une lettre, me mandant de venir le rencontre ici-même. Je l'ai prise avec moi. » Reprit le chevalier, avec un sourire en coin et en sortant la lettre en question.
Hektor lut la lettre. Il haussa les sourcils en la lisant. « Andran ? La vache, tu as bien changé ! Suis-moi, le seigneur doit être avec Edwar, mais je n'en suis pas sûr. »

Hektor entra, talonné par Andran. Ils marchèrent quelques minutes jusqu'au vestibule où devait être Basile, avec d'autres de ses proches. Pendant le trajet, Hektor lui révéla que tout ne se passait pas forcément bien à Eyroles, entre les bandits et les évènements qui touchent le Nord, notamment les Gobelins. Andran en avait entendu parler, vu que certains chevaliers de l'Ordre ont été appelés à assister la chasse aux peaux vertes. Le chevalier, à son tour, lui donna des nouvelles : une nouvelle Grande Prêtresse à Sainte-Berthilde, son nouveau titre d'Inquisiteur. Étonnamment, depuis la mort du seigneur Guy, la vie d'Andran avait pris un tournant positif, ce qui n'était probablement pas le cas de tout le monde, ce qui était compréhensible. Cela dit, depuis les évènements du Voile, entre la mort de Gerald, qui était un pilier du gouvernement, et Guy qui tombe dans l'alcoolisme, Eyroles perdit un peu de sa superbe. La ville ne manquait pas d'hommes loyaux, même si le départ d'Andran qui suivit la mort de Guy n'était pas forcément opportune.  
Hektor ouvrit la porte d'une grande et belle salle qu'Andran connaissait bien, et le capitaine quitta la salle. Basile était là, seul. Le chevalier le regarda, se remémorant des moments qu'il a pu passé lui, que ce soit les bons moments, ou les pires. Les guerres qu'ils avaient menés ensemble, les petits problèmes de la ville et de la région, les réunions de la cour… rien n'était à jeter. Pourtant, Andran avait refusé de prêter serment envers Basile. Peut être que ce dernier pensait que le chevalier l'avait trahi. Ce n'était pas le cas, car Andran lui avait toujours dit qu'il pouvait compter sur lui, et c'est pourquoi il est là aujourd'hui. Simplement, l'ancien chevalier d'Eyroles tenait à l'Ordre et le clergé l'appréciait beaucoup en retour, et l'arrivée de la nouvelle grande prêtresse l'a conforté dans sa volonté de rester fidèle à la DameDieu. Andran finit par sourire après avoir chassé toutes ces questions de ses pensées puis s'inclina légèrement devant le seigneur.

« Je vous salue, Monseigneur. Comme vous me le mandiez dans le courrier que vous m'avez envoyé, je suis venu à votre rencontre. » dit-il d'une voix forte et monotone, en agitant le bout de parchemin au dessus de son épaule. Il s'approcha de Basile, le fixant dans droit dans les yeux « C'est un plaisir de vous revoir, après ces années. Quelles sont les nouvelles ? » continua Andran, d'une voix plus normale. Il commença à s'assombrir, regardant derrière lui pour être sûr qu'ils étaient bien seuls. « J'espère tout de même que la situation n'est pas aussi catastrophique que les mots que tu m'as envoyé ? »

Passées ces questions de politesses, Andran garda le silence un petit moment. Il pensa à ce qu'il aurait pu faire ici, à Eyroles, s'il était resté. Mais l'heure n'était pas aux regrets, et le passé est le passé. Et, de toutes façons, il serait mal placé de regretter le passé après tout ce qu'il a pu apporter à l'Ordre du Calice, et surtout après tout ce que dernier lui avait apporté. Sa vie avait changé, il était heureux et fier, il avait un rôle et des devoirs qu'il remplissait avec honneur et dévouement. Après cet instant de silence, Andran s'enquit des intentions de Basile.

« Un pèlerinage, hm… cela fait bien longtemps que je ne me suis pas recueilli auprès des Dieux d'une telle manière. Mais je ne t'ai jamais connu très pieux, toi, surtout depuis le Voile. Dis m'en plus. Où prévois-tu d'aller, et pour combien de temps ? Je n'ai pas de raison de refuser de venir, à condition que je retrouve la grande prêtresse sain et sauf, m'a-t-elle dit. Cela dit, voyager avec toi nous rappellera le bon temps. »
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