Ellipse an 13: Grouille toi le cul gamine! (Elia)

Dernière édition par Dante Corvac le Lun 25 Mar 2019 - 16:04, édité 2 fois

Palais de Maralina à Thaar, 1e ennéade de Verimios, an 13
7 heures du matin

La porte de la chambre d'Elia s'ouvre doucement. Dans la pénombre de la chambre, la lueur du jour filtrée par des rideaux pourpres amène une lueur sanglante sur les murs. Un serviteur se glisse dans la pièce, évolue avec aisance dans le capharnaüm des lieux, esquivant bouquins, vêtements, toiles et autres cochonneries remplissant l'espace. L'air stagnant est traversé par la respiration légère d'Elia.

Les tentures sont soudainement ouvertes sans cérémonie, amenant la lumière du jour dans la chambre. Une inspiration, un mouvement, et les volets achèvent d'amener le jour, révélant la teinte ocre des murs ainsi que les titres des bouquins ornant les tablettes de la gamine. Illuminant le lit au milieu de la pièce, un lit richement tenturé de brocart, ainsi que la forme affalée au milieu des couvertures.

Sans attendre, le serviteur retraverse la pièce et va se placer au pied du lit de la gamine… Une seconde de pause. Une infime seconde, avant qu'édredon draps et tout se retrouve arraché et propulsé au sol. Ce n'était pas assez vite à son goût. L'air neutre, les cheveux noirs rabattus sur son œil vert, l'oeil marron visible et teinté de la morne teinte de l'ennui, Dante fixe Elia d'un air impatient. La grande bouche est visible, au pli neutre soulignant les lèvres masculines. La gamine peut voir le carré de la mâchoire. D'ailleurs, il est habillé pour voyager. Vêtements de lin solides, son plastron, ses armes. Un arc et un carquois plein ornent son dos. Il la regarde et ne dit rien. Elia devrait comprendre assez vite où se place son intérêt. Il a parlé à Mara et les deux se sont mis d'accord. Il est temps d'éveiller l'adolescente aux merveilleuses réalités de ce monde.

Un hennissement impatient se fait entendre dans la cours.

Quelques jours passent après la terrible nuit. Elia n’a pas oublié son action et se rappelle encore très bien ses actes. Elle se souvient parfaitement d’avoir eu la naïveté de croire qu’un homme de main saurait garder son ardeur de meurtrier. Non, Elia réprime cette naïveté et ce mauvais jugement. Aujourd’hui, le visage du pauvre innocent est profondément inscrit dans sa rétine et se jure de faire taire cette colère qui pourrait devenir à ses yeux une force destructive.

Alors elle profite de ces jours pour oublier, de ne plus penser ce qu’elle a commis. Elle se réfugie dans les livres car c’est le seul remède qu’elle trouve pour ne plus revoir l’image de ses actions. D’ailleurs, elle fuit Joshua, se cloitrant dans sa chambre. Si, elle ne lit pas…Elle se met à dessiner avec le fusain en appliquant avec soin les conseils de sa maitresse d’art Caileen. Mais à travers l’art, elle trouve un moyen de laisser couler ses émotions pour le moins bouleverser et continua à peindre une œuvre qui n’est pas parfait mais témoigne de ses troubles intérieurs. Elle peint jusqu’à tard dans la nuit.

Mais la réalité la rattrape. Au petit matin, la pénombre laisse place à la lumière de l’aube. Puis, elle se met à sursauter lorsque les draps sont violement arraché pour se retrouver au sol. Elle est réveillée en sursaut, voir prise de panique jusqu’à que son instinct cherche quelque chose à se défendre. Mais, elle n’avait rien à se défendre. Puis, son regard se fige sur celui de Dante. Son sang se glace tout d’un coup. L’homme vient chercher son dû, elle le sait. Et cet homme ramène en pleine figure ses propres actions qu’elle veut oublier, voir néantiser.

Au loin, elle attendit un hennissement du cheval.

« Que voulez-vous faire de moi ? » demande Elia en le fixant droit dans les yeux embrumé par un réveil brutal et un retour à la réalité…

Que voulez-vous faire de moi ?

Un ennui….

Un ennui profond…

Un ennui quasi mortel…

Putain qu'elle est chanceuse d'être la pupille de Maralina. Une telle tache ne devrait même pas être autorisée à respirer de l'air. Immobile, l'homme la regarde, l'oeil marron devient terne…

Un soupir….

Un infinitésimal soupir…

Dante étend sa longue main et agrippe la jambe d'Elia. Sans cérémonie, il la tire à lui d'un geste leste, violent, qui la fout au sol. Puis la chope par la crinière pour la trainer sans cérémonie vers son garde-robes. Elle peut geindre, griffer, mordre, il en a cure. Si elle l'énerve trop, l'assassin lui fout une torgnole du revers.

Puis, il la laisse devant la porte de la pièce. Alors, il condescent il une instruction toute simple.

Habille toi, arme toi et ta gueule.

Non, il ne quittera pas son champ de vision, non plus qu'il ne se retournera le temps qu'elle s'habille. Non plus que l'homme ne lui donnera d'explications. Pour en mériter, il faut au moins avoir l'intelligence d'être capable de les comprendre.

Sans comprendre, Elia tombe lamentablement au sol, complètement sonné. A peine eu le temps de réaliser sa chute. Dante en profite pour saisir son épaisse crinière. Instinctivement, elle se débat, griffant ses avant-bras pour pouvoir sortir de sa poigne. Néanmoins, pour éviter d’avoir les cheveux arracher, elle le suit lamentablement avec l’aide de ses pieds jusqu’à être jeter devant sa garde-robe. Elle tombe lamentablement sur le ventre, sa longue chevelure voile son champ de vision.

« Habille-toi, armes toi et ta gueule »

Assise par terre en train de regarder sa garde-robe, elle reste silencieuse. Mais au fond d’elle, c’en est trop. Il va trop loin cet homme. Il la traite comme un véritable sac à merde. Jamais on ne la traite comme une véritable sous merde. Elle se relève lamentablement, arrangeant brièvement sa robe de chambre. Elle rentre dans sa garde-robe sentant Dante en train de la fixer avec avidité. Elle prend sa robe de voyage, apercevant à coté de son armoire un coffret en bois qui pourrait servir d’arme.. Elle prend sa robe….

PUIS, elle le lance dans la figure de Dante avec violence pour obscurcir son champ de vision. De là, elle en profite pour prendre le coffret en bois et le charger de tous ses forces sous la ceinture pour le faire tomber sur le lit. Cependant, Elia n'a pas prévue l'esquive de Dante. Il fait un pas de coté, crochetant sa jambe. La jeune adolescente tombe au sol. Elle se relève, prenant son coffret. Elle envoie le coffret en bois sur son visage. Mais, une nouvelle fois, il esquive.

« Va te faire mettre au plus profond dans le trou du cul de Tyra!»

Elle le fixe droit dans les yeux. Elle prend un autre objet qu'elle trouve par terre et le jette sur Dante. Elle en profite pour s'approcher de lui, tentant de le frapper avec ses poings.

Ce qu'elle se récolte dans la gueule est épique. Dante fait un pas de coté, esquive un coup de poing minuscule avant de choper la putain de toile avec l'esquisse d'un corp humain horrible dessiné dessus. D'un tour de rein souple, il lui assène proprement le cadre sur la gueule.

Le tout dans un silence de mort. Les prunelles restent ternes d'ennui, la grande bouche ne marque aucune émotion particulière. Finissant son mouvement, il revient de l'autre coté, finissant de la déséquilibrer. Il ne marque aucune émotion. Un mur serait plus expressif.

Et retour à la case départ. A coup de cadre, il repousse la gamine dans le garde robe sans aucun mal avant de terminer de la propulser dans les étagères d'un solide coup de pied.

Dernier call… Tu obéis ou tu y va a poil.

Un cas comme dans l'autre, il s'en fout, mais tellement! Une pensée sur les règles d'Elia lui passent fugacement à l'esprit, mais seulement pour le niveau logistique que cela impose. Et si elle refuse d'obéir, il s'en fout tout autant. La gamine présomptueuse tellement imbue d'elle même qu'elle prend de l'ennuis pour de l'avidité.

Il reprend sa posture neutre, ne la quitte pas du regard, la lueur inhumaine de ses prunelles étranges dansant d'ennui.

Putain ca va être long aller à la Dross…

Percutée contre l’étagère, tombant de nouveau sur le cul. La douleur l’irradie le dos. Sa robe de chambre a subi aussi un sacré coup avec ce menu ménage. Dante la regarde avec ce même regard d’ennuie, voire peut-être blasée. Quant à la jeune fille encore sous l’effet du choc, se met à regarder Dante droit dans les yeux avec colère et agacement. Au fond d’elle, elle n’a pas dit son dernier mot. Mais, elle renonce. Ça ne sert à rien…Elle préfère soupirer et accepter de suivre Dante.

Aux vues de l’expression de Dante, elle comprend qu’il ne va pas détourner du regard. A l’idée de se mettre nue devant lui, la met franchement mal à l’aise. Elle soupçonne même que Dante doit avoir un gout pervers pour ne pas détourner le regard. Elle regarde la garde-robe qui ne cesse de se remplir par la générosité de Maralina. Elle a un ensemble de choix pour le voyage ou pour la vie de tous les jours. Mais, Elia préfère les habits parfois simples comme un rappel à sa vie d’avant. Elle saisit la tunique de voyage, un sarouel et une paire de babouche adapté pour le voyage. Elle prend le sac qui est a coté d’elle. Elle tourne le dos à Dante, faisant glisser sa robe de chambre jusqu’en bas des pieds

Elle enfile sa tenue de voyage tentant d’ignorer le regard oppressant de Dante. Elle attache sa longue chevelure ébène par un lacet accrocher sur son poignet. Elle prend son sac, le fixant droit dans les yeux. Puis, elle se dirige vers son bureau prenant la dague d’Isten appartenant à sa mère qu’elle

accroche sur son ceinturon. Puis, elle met dans son sac le carnet, une outre d’encre et quelque affaires utiles. Une nouvelle fois, elle prend quelque vêtement de rechange. Le sac est à moitié remplie. Elia se met face à Dante, le fixant droit dans les yeux

« Dois-je prendre quelque chose d’autre, Monsieur » dit-elle avec une expression froide, remplie de colère intérieure à son égard. « Et,où est-ce qu'on on va ? »

Ah bien voilà, on finit par progresser. Et si il la fixe de son œil marron, le vert caché par ses cheveux, c'est plus pour éviter un coup de dague dans le dos qu'autre chose. Quoique celle là, elle risque plus de lui casser les noix que de lui trouer la peau. Mais ce n'est pas en étant surconfiant qu'on survit.

Au moins elle prend la dague, on progresse… Mais elle ne prend pas ses lames papillons?

Resoupir infinitésimal pendant qu'Elia remplit le sac. Intérieurement il est blasé… mais tellement… Ils vont manquer le départ de la caravane qui va les amener près de la Dross mais bon. Ca se rattrape. Deux cavaliers solitaires vont plus vite qu'un convoi.

Un bouquin… un putain de bouquin… Elia compte faire quoi avec ca? L'oeil marron se ternit un peu plus si c'est possible.

Dois-je prendre quelque chose d’autre, Monsieur Et,où est-ce qu'on on va ?

Pour toute réponse, Dante la fixe tranquillement, officiellement mort d'ennuis, de sa prunelle marron… De sa démarche souple, l'assassin s'avance et prend le sac de la gamine qu'il lui arrache proprement des mains. Le bouquin, il le lui ferait avaler sans cérémonie, mais il faut qu'elle reste debout et en relativement bon état pour le moment. Alors se contente t'il de le lancer violemment sur les étagères. Puis, tournant le sac à l'envers, l'homme le vide carrément. Tout ce dont ils ont de besoin se situent dans les fontes de leur chevaux. Mais ca, Elia ne peut le savoir.

Je t'ai dit de t'habiller et de t'armer… Est ce que même cette consigne simple échappe au petit pois qui te sert de cerveau chère princesse des chiottes?

Sans ciller, le marron terne affronte le regard colérique de l'enfant.

Elia regarde son carnet personelle d’être jeter dans une étagère. Elle serre sa main droite pour ne pas hurler ou tenter une vaine tentative de lui mettre son poing à la figure. Elle regarde le sac d’être en train de se vider, tombant à ses pieds.

« Je t’ai dis de t’habiller et de t’armer…est ce que même cette consigne simple échappe au petit pois qui te sert de cerveau chère princesse des chiottes ? »

Elia serre les dents, ravalant une nouvelle fois sa fierté de côté. Pourquoi elle était si sotte de lui avoir demander son servir et de conclure un marché. Quelle sottise d’avoir demander son service pour effrayer une stupide garce. Aujourd’hui, cet homme lui fou la misère. Elle se mord la lèvre inférieur et réponds

« Je ne sais pas me battre avec une épée. Je sais juste me défendre avec une dague. Ce carnet que tu as jeté, c’est mon carnet personnel. Je ne sais pas où tu m’amènes, mais n’ai-je pas le droit d’écrire quand c’est le moment de se reposer ? Est-ce grave d’avoir un petit objet personnel. Sachant que la majorité que j’ai… » montre du doigt les vêtements dans son sac « ce n’est que des vêtements de rechange. Ce n’est pas un carnet qui prend une tonne de place, monsieur. »

Une baffe magistrale de la droitesalue l'impertinence. Avec une économie de geste remarquable, Dante ne fait qu'un léger mouvement du bras, mais le lieu choisi n'est autre que la base de la mâchoire, là où la temps sied. Et c'est quoi cette manie de l'appeler Monsieur? La main gauche de Dante se crispe imperceptiblement, il a tellement le gout de la tuer en cet instant précis. Etre attachée à un putain de cahier?

Le visage de Dante s'épanouit d'un léger sourire mystérieux avant qu'il aille chercher le bouquin, brisant subitement le statut quo. Prenant le cahier, il se met à le feuilleter de part en part, lisant avec un désintérêt moqueur la partie sentimentale qui lui est dédiée… Putain de bordel de merde… Comment elle a pu survivre avec une telle mièvrerie celle là? L'auto apitoiement, une bonne dose de chouinage… Et trop salé de drame. Il a tué, et alors? C'est la vie. Mais comment ose t'elle mettre une preuve écrite de son existence cette connasse? Avec désinvolture, Dante arrache les pages le concernant avant de proprement balancer carrément le truc par la fenêtre.

Des écrits sont des preuves. des preuves sont des points de faiblesses… Et de la faiblesse, ca se sait et ca se retourne contre soi. Oui, il y a quelqu'un qui va lire ca… Dante le souhaite ardemment. Un putain de bouquin… et puis quoi encore?

Ta besoin de rien d'autre que de ton cul, un manteau chaud et tes armes. Tes papillons et ca presse…

Il s'avance de nouveau vers elle, froissant une a une les pages qu'il a arrachées a son sujet et les bouffant proprement, de façon relaxe, comme s'il faisait ça tout les jours. Mais de terne, le marron s'est teinté d'une lueur malsaine… Irritée. De quel droit ose t'elle coucher l'existence de l'Ombre sur papier celle là?

Il est en train de l’humilier plus que tout. Il commence à aller trop loin et ne mérite pas ce genre de traitement. Avec désinvolture, il lit sa vie et son parcours. Il est en train de plonger au plus profond de son souffle. Avec moquerie, il est en train de l’humilier, de la rabaisser plus que tout. Puis, elle le vit en train d’arracher une page et une deuxième page. Son sang est en train de bouillir jusqu’à ne plus retenir. Rien ne la préparer à ce que Dante est en train de faire, il jeta le carnet à travers la fenêtre. Le carnet que sa mère lui avait offerte avant sa mort dont elle avait pris soin de la décorer. Ce carnet a plus de valeur que tous les habits riches de son niveau milieu. Elle regarde son carnet disparaitre dans les airs. Elle reste muette un moment…
Elle ne l’écoute pas. Son regard bleuté est en train de fixer le regard mauvais de Dante en train de déguster le papier de son journal. Elle en a assez. Elle en a assez de cet homme ! Elle prend le sac et lui envoie en pleine figure. Des larmes montent sur ses joues remplie d’un torrent d’émotion.

« Va te faire foutre ! Voilà ce que je pense de toi ! » puis, elle lui envoie l’encrier dans la gueule pour venir le frapper dans les jambes. Elle sait que l’homme est en train de le parer. Mais, elle veut le frapper et tenter de le frapper de toute ses forces tels un chien enragé qui ne démord pas. « C est le cadeau de ma mère ! Il a plus de valeur que ces putains de robes ! Un souvenir de ma mère ! Fils de chien ! Va te faire prendre par Othar ! Va te faire noyer chez Tyra ! ET qu’Arcam te sodomise !» Elle le frappe de nouveau tentant de mêler sa rage et les rares application de la technique de sa mère tels qu’un coup porter dans le ventre ou de donner un coup de genou dans l’entrejambe. Pire encore, d’être assez proche pour attaquer les endroits vitaux tels que les oreilles ou autre. Mais sa volonté est de frapper l’homme de toute ses forces et ne va plus retenir ses coups

Un rire accueille sa colère et sa hargne. Un léger rire grave, rauque et grinçant de mépris.

Parce que t'a besoin d'un bouquin pour te rappeler ta mère toi? Eh bien, elle valait pas la peine du coup.

Et il n'esquive pas, il ne la laisse pas vraiment le frapper non plus. Profitant de son allonge, il lui balance un coup de pied directement dans l'estomac. Bon, assez de temps perdu. A ce rythme elle va encore le faire chier ce soir. S'avançant vers elle, il repousse sa mèche noire lui couvrant le côté droit du visage, révélant les cicatrices artistiquement faites zébrant son côté gauche du visage, son œil vert vert vert… qui le regarde comme un fauve.

La grande main de Dante se referme sur la gorge fragile d'Elia. Lui comprimant la trachée juste ce qu'il faut pour couper toute velléité de protestation dans l'œuf. Puis la traine jusqu'à la fenêtre. Les deux chevaux sont prêts et il n'y a personne dans la cours en ce moment précis.

Levant le petit corp, l'assassin la propulse à demi dehors, le marron et le vert affrontant violemment le bleu des prunelles de cette petite garce. Le rictus qui déforme ses traits est pur et franc. Il a la connaissance, il a la force et il a le désir de la balancer par la fenêtre.

Et, d'ailleurs,il y a des buissons touffus en bas. Si elle se pète de quoi, il s'en fout. Elia va suivre de toute façon. Si elle crève, qu'elle crève… A part Maralina, qui va pleurer sur cette chose pathétique?

Le miel et le vert radioactif du regard de l'homme ne jouent plus.

Son corps est complètement fatigué et le violent coup à l’estomac a eu le don de couper toute sa violence. Trainer comme une pauvre chose, Elia est presque au bord du vide. Sa gorge est complètement à la merci de la poigne de fer de l’homme qui à tout moment peut la jeter dans le vide. Elia le regarde droit dans les yeux, tombant sur le regard glacial de l’homme qui est à deux doigt de la jeter dans le vide. Elle maintient ses mains sur sa gorge par pur instinct, regardant légèrement le vide. Son corps est complètement épuisé par toute cette énergie libérée en si peu de temps.

Là, la jeune adolescente se retrouve prise au piège, ramenant une nouvelle fois que le maitre de la situation est Dante et qui se joue d’elle. Elle se sentit si faible tout d’un coup et le vide ramène vite Elia qu’elle est si fragile…Incapable de se mesurer à qui que ce soit… C’est douloureux. Très douloureux. Dans une maigre tentative, elle s’exprime…

« J’arrête…… » marmonne-t-elle d’une voix faible cherchant de l’air.. « j’arrête…..s’il te plait. »

La main droite de l'assassin se referme un peu plus sur la frêle gorge, les yeux dichotomique la regardant comme la nullité qu'elle est. Putain… On lui impose ca bordel. En lui même, le Prime Dragon se marre et ouvre les paris sur le délais de survis de l'enfant quand elle sera lancée dans le vaste monde. Il la laisse comme ça, à demi dans le vide, prenant une délicate teinte violacée sous sa poigne puissante.

La main gauche de Dante arrache la dague d'Isten de la ceinture d'Elia.

Tu mérite pas ca… tu mérite même pas un couteau à beurre.

D'un geste brusque, il la ramène à l'intérieur et la balance vers la porte de sortie. Non, elle n'aura ni manteau, ni armes. Elle a loupé sa chance et c'est assez. Revenant vers elle, la dague d'Isten à la main, Dante remonte sa cagoule sur son visage abîmé et remet sa capuche le temps que la gamine reprend son air.

Puis la chope violemment par le collet. Dans le corridor, les quelques serviteurs qu'ils croisent ne pipent mot, manifestement on leur a donné la consigne expresse de pas s'en mêler. Il ne ralentit pas son pas, insensible aux émotions de sa "protégée"

Quand ils déboulent dans la cours, deux solides chevaux les attendent. Ce n'est pas la monture usuelle de la gamine, mais plutôt un animal fait, calme, à la robe grise pommelée. Les fontes sont pleines et une couverture de laine est roulée sagement sur son dos. La seconde monture piaffe d'impatience. de 15 mains de hauteur, d'un noir d'encre liquide, elle ne paye pas particulièrement de mine mais a les pattes musclées et solides. Les fontes aussi sont pleines. Deux épées courtes sont fixées à la selle.

Ombre et Ténèbres. Tu prends Ombre et tu t'approche pas du mien.

Il ne spécifie pas qui est qui… Manifestement, ca lui semble évident.

Elia reste silencieuse pendant tout le chemin qui mène à la cours pendant que Dante la tire avec le collet. Par contre, elle reste surprise de la non intervention des serviteurs. Il ne faut pas longtemps pour comprendre que Maralina a été sur le coup. Pourquoi sa protectrice a-t-elle agis ainsi? Elle ne peut plus fuir, acceptant le chemin que son tortionnaire a crée. Elle reste silencieuse, épuisée.

Pendant que Dante annonce le cheval à prendre. Elle ralentis un peu ces pas, laissant Dante monter son cheval avant de monter le sien. Elle regarde au loin son carnet qui est complètement fracasser au sol. Au loin, elle voit Joshua en train de prendre son carnet et adresser un au revoir à Elia. Tout d'un coup, elle se sent légèrement rassurer que son "serviteur" garde précieusement son journal. Elle regarde le Temple avant de suivre dans un pas silencieux son "protecteur."

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