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 Sanglante Mascarade | Dante

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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeDim 24 Mar 2019 - 2:36


Printemps - 1er jour de la 8e ennéade de Favrius 14:XI
Peu après l'assassinat de Jik'Regg


Les longs doigts fins de la jeune femme glissaient sur son luth et sa voix cristalline rebondissait avec aisance entre les murs du bouge des docks. Entre deux airs plus entrainants, la chanson populaire ne demandait pas de grande maîtrise vocale et elle en profitait pour le fredonnait sur le souffle, donnant un aspect lascif et quelque peut onirique à ses mots. Des paroles que peu pouvaient deviner qu'elles étaient traduite d'une balade Nisetienne oubliée depuis bien des siècles. Une balade que la chanteuse affectionnait tout particulièrement au vu du sourire serein qui pointait le bout de son nez.

Pour une première nuit de rétablissement, elle avait choisi le bon endroit. Personne ne s'étonnait jamais de voir des marins disparaitre. Tout en jouant, ombragées de ses longs cils noirs ses iris d'un bleu azure couraient sur l'assemblée qui buvaient, parlait et la reluquait pour faire son choix... Mais au lieu de ça, la peur s'insinua doucement en elle... Une haute silhouette à côté du bar. Une autre à côté de la porte d'entrée. Une troisième à la porte de service. Une quatrième à la grande fenêtre. Une cinquième accoudée à l'escalier qui montait aux chambre. Tous l'écoutaient avec attention et étaient tournés vers elle. Tous encapuchonnés. Tous le visage baissé... Tous drow. Son estomac se serra. Ils étaient trop nombreux...

Comme si de rien était, elle finit sa chanson salua sous les quolibets gras et s'approcha du comptoir pour prendre sa pose et le repas gratuit qui allait avec. A deux pas, le grand drow restait appuyé sur le bard, portant bien trop rarement une chopine à ses lèvres et lui lançant des regards de plus en plus marqués. Il fallait qu'elle trouve une solution.

- Hey ! Mistinguette ! C'est une jolie bouche qu't'as. J'veux dire tu chante bien !

Parfait. Le lourdaud qui s'approchait - un homme dans la quarantaine, mal rasé et aux impressionnants battoirs - lui servit un grand sourire en manquant de peu le bord du bar. D'ordinaire, elle l'aurait remballé en une ou deux phrases, mais il lui offrirait peut-être son tiquet de sortie... Avec le jeu le plus outrageux du monde, elle se pencha vers lui, faisant bailler sa chemise tout en papillonnant des cils.

- Merci, Sire !
- T'as d'l'accent par contre. T'es pas là depuis long, je me trompe ?


Elle camoufla juste à temps l'ironie de son sourire.

- A dire vrai, j'ai débarqué ce matin même. On m'a dit que Thaar était la cité des arts alors je suis venu cherché mécène.
- Tes scènes ?


Oui oui... Mes scènes c'est tout à fait ça, abruti... Mais malgré son dégoût intérieur, la discussion se prolongea un peu et il me fit finalement la proposition de tout bon alcoolique à une jeune fille tout juste débarquée. Refusant d'abord, elle céda assez vite pour une prostituée occasionnelle et agrippa son bras pour monter à l'étage... Pour découvrir qu'en haut, une silhouette de plus était posté près de la fenêtre au bout du couloir. Merde ! Merde ! Merde !

Plantant son cavalier là, elle tournait les talons... Mais sa grosse main se referma sur son bras à lui en faire blanchir la main.

- Hepepep. Tu ne va pas nous fausser compagnie quand même ?

Son ton. Son attitude. Son regard... Tout avait changé. La silhouette au bout du couloir se rapprocha. Et MERDE ! Avant que le drow arrive sur eux, la jeune femme aux long cheveux cuivrés combla la distance qui la séparait de cavalier pour l'embrasser fougueusement. Une déferlante de chaleur coula dans ses veines. Des tambours retentissaient en bordure de sa conscience Trop pour être précisément localisés. Un goût de mort sur les lèvres. Il s'effondra, inconscient mais pas mort. Elle n'avait pas le temps de plus. L'autre était déjà sur elle. Elle s'apprêtait à réitérer quand un bras la saisit par la taille, un autre la bâillonnant au passage. Sa peau se couvrit des tatouages colorés propre à sa magie. Elle laissa l'énergie affluer, cherchant sa proie avec facilité.

Un coup dans l'estomac la coupa net. Elle toussa. Un second coup. Elle tomba a genoux, se protégeant des bras comme elle le pouvait. Un troisième coup, comme un avertissement, visait sa tête pour lui faire voir trente-six chandelles. La douleur fit tourner l'univers mais elle resta à demi consciente. Juste assez pour sentir qu'on la soulevait et qu'on la laissait retomber sur le sol.

Lorsqu'elle reprit à peu près connaissance, ses yeux se levèrent vers... Un pied nu. Une jambe noire couverte d'un sarouel rouge. Une tunique noire. Un visage noir. Et deux yeux rouge et or.

- Enfin on se retrouve. Faudra que tu apprennes à mieux cacher la trainer de cadavres que tu laisses derrière toi. Des deux assassins du plateau des Ibaks, c'est toi que j'ai retrouvé en premier alors que je connais la véritable identité de l'autre. "

Le visage de la drow était marqué d'un fin sourire qui ne lui disait rien qui vaille... Un sourire carnassier. S'obligeant à bouger, la jeune femme se recroquevilla à genoux, regardant alentour. Une chambre de l'auberge... Ils ne l'avaient même pas emmené à l'extérieur alors. Et cette femme... Taillée comme une guerrier, un âge indéfinissable et de trop nombreuses cicatrices. Elle devait rester sur ses gardes.

La jeune musicienne se redressa péniblement, portant la main à sa tempe pour y découvrir un peu de sang. Et encore Merde...

- Ravie de faire ta connaissance, Enchanteresse.
- Je vois que vous êtes renseignées... Mais à qui ai-je l'honneur ?
- Une amie de Jik'Regg qui a le bras beaucoup trop long pour que tu te la mettes à dos." Les yeux de l'eldéenne s'étrécirent d'un coup, tranchant comme des rasoirs. L'humaine frémit et acquiesça en silence. Aussitôt, la drow se détendit derechef et s'appuya sur le dossier de la banquette avec une satisfaction voluptueuse. " Je dois admettre que je ne m'attendait pas à te retrouver dans une telle forme après qu'on t'ai laissé pour morte en bas des murs. Il faudra que tu m'explique ton tour de passe passe pour survivre à un coup de couteau dans le cœur, ça pourrait m'être utile.
- Un bon mage ne révèle jamais ses secrets.
- Téméraire...
- Seulement logique. Si vous êtes une amie de mon dernier contrat et que vous ne m'avez pas encore tuée c'est que vous attendez quelque chose de moi.
- Bien vu l'aveugle.

Une moue ironique répondit au sourire félin de la drow. Elle semblait de plus en plus intéressé et la jeune femme craignait de plus en plus de ne pouvoir se sortir de ce mauvais pas sans accepter son offre...

- Je pense que tu te rappelles de l'homme qui était présent l'autre nuit... Celui qui t'as fait cette jolie petite chose... Et bien figure toi que j'ai quelques affaires en suspens avec lui et comme tu as un compte a régler également, je voulais te proposer de t'en charger toi même.
- Merci mais...
- Oui, je me doute. Expérience peu agréable. Pas envie de la renouvelée. Mais... Mon petit doigt m'a dit que tu cherchais un laissé passé pour la Grand Bibliothèque ?
- C'est très aimable de vous en faire pour moi, mais ça ira, je vous remercie.
- Ce serait dommage que les gardes reçoivent spécifiquement l'ordre de te tenir à l'écart...

Les yeux bleus de la jeune femme se firent plus durs. Elle n'oserait pas... Non. Elle ne POUVAIT pas. Il aurait fallut qu'elle soit proche du Conseil à quel point pour organiser un truc pareil ?! Et re-re MERDE !

Rageant intérieurement, l'humaine s'assit un peu plus correctement et, gardant un visage d'une neutralité parfaite qui tranchait avec ses dernières mimiques, répondit d'une voix posée.

- Je vous écoute.
...

- Et... C'est tout ?
- Tu préfères que je te demande de t'attache une main dans le dos ou de le faire en sautant à cloche pied ?
- Très bien... Et comment je le trouve ?
- Je l'ai aperçu dans le quartier des lanternes manger à une tarvern. Pour le reste, ce n'est plus mon affaire.

______________________
Printemps - 2e jour de la 8e ennéade de Favrius 14:XI
Soir

Dans sa robe terne, des chausson de cuir rapiécés aux pieds et un bracelet de grelot à la cheville, Irulan descendait la grand rue menant à la place des Lanternes. Ses magnifiques cheveux d'ébène lâchement tressés ne lui arrivaient qu'aux reins, flattant sa silhouette élancée de leur brillants rares pour un tel lieu. Pour toute protection, la jeune femme au minois charmant avait une dague eldéenne à la ceinture. Drôle d'objet, et bien cher pour une catin des quartiers populaires, mais quelques justifications simples et l'étrangeté était oubliée.

Depuis la veille, la jeune femme fraichement débarquée des cités côtières tentait de se faire embaucher par différents bordels en prétendant chercher la maison de passe où travaillait Macha, sa jeune sœur. Elle avait rencontré beaucoup de monde en quelques heures et deux maquerelles l'avaient même pris en sympathie. En apprenant qu'elle chantait, elles lui avaient toutes deux proposées de se produire dans leur établissement pour la soirée en attendant qu'elle retrouve sa sœur, les dieux savaient pourquoi.

Durant l'après-midi, aux heures creuses, elle avait même donné un coup de main à quelques putains pour ranger leur coin, ou simplement discuté. Des clients, de leurs arrangements, des tarifs. Tout était si différent ici... Venue pour les Jeux, retardée par une caravane paresseuse, elle n'était pas la seule nouvelle et l’ambiance était plutôt au soutient mutuel tant les clients étaient nombreux et les dangers multiples. Plusieurs fois, amusée par les détails d'une de ses consœurs, elle avait parlé de cet homme étrange de Naelis. Un grand homme bruns aux incroyables yeux dépareillés qui était de passage et qu'elle aurait aimé revoir une fois... Elle en parlait, rêveuse comme ont la chance de l'être les filles des petits patelins. Une fois, une fille répliqua qu'elle avait vu un homme tout pareil dans le quartier, Irulan l'avait taquinée en lui disant que c'était impossible et qu'elle voulait se rendre intéressante, la poussant à insister. Un Dante quelque chose qu'il s'appelait le bougre. Et il était gentil avec les filles avec ça. Il passait de temps à autre pour manger aux Val de Plume.

Hélas, après vingt-quatre heures de recherche acharnée, Macha était toujours introuvable et les lampions s'allumaient de nouveau pour une soirée enfiévré dans le quartier des plaisirs.

Et derrières les devantures, les chuchotements allaient bon train.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeDim 24 Mar 2019 - 21:18



Dante, depuis son dernier contrat, se fait discret, change ses habitudes. Ne parait qu'aux heures les plus sombres, quand la folie de Thaar s'apaise quelque peut. Alors il fait sa tournée. C'est alors qu'une des maquerelles l'interpelle. Noire comme la nuit, plantureuse, elle l'avait dans le collimateur lorsqu'il était jeune, et l'a encore. A intervalles régulier elle s'essaye. C'est devenu un jeu, une blague entre eux. Et elle s'avance vers lui cette nuit, empestant la sueur, la gnôle et la surelle qui tache ses dents. Sa voix rauque s'élève dans l'air tandis qu'elle lui tourne autour, l'oeil rouge trahissant son origine Eldéenne.

L'humain change de posture, devient coulant comme un serpent. L'oeil marron prend une riche teinte de terre, le vert devient forestier. Sa grande bouche prend un pli amusé tandis qu'il repousse sa longue chevelure d'ébène par derrière, révélant ses tempes rases. Sous la lumière rouge de la lanterne, ses cicatrices sont rehaussées et magnifiées.

La femelle tourne autour de lui et l'assassin la suit du regard, immobile. La suite le surprend cependant. Et il est dur à surprendre. Elle pose un doigt sur sa chemise et suit le fil de l'épaule, s'amuse de l'inconfort de l'humain sauvage qui se dérobe une énième fois à son contact d'un imperceptible mouvement.  

Eh Dante mon mignon! Tu te ramolli mon chou! Jpensais que t’étais pas intéressé par nous… Ya une que tu as fait bonne impression et j’ai remarqué que tu lui a laissé ton arme?


Dante ne marque aucune réaction. En son fort intérieur, il se demande cependant pourquoi on lui ramènerait son arme, si ce n'est que pour le prendre au piège? Mais il est déjà préparé à une éventualité d'une chasse à courre. Il aurait juste voulu que ca soit les prêtres de Zhak'Bar et non le Feu d'Uriz qui se mette à lui courir après.  

Ah bon? Déjà? Moi qui pensais qu'ils allaient débarquer en masse… Surveille la gamine chérie, j'ai l'impression que j'aurai besoin de ton sous sol bientôt… Viens ma belle, tu mérite bien un pot. Tu pourra me raconter tout ça. Me dire à quoi elle ressemble et tout…  


La drow glousse comme une dinde, d'un rire enfumé ponctuant la tirade de l'humain. Bien sûr qu'elle en pince pour lui, elle aimerait bien s'amuser avec cet inaccessible qui se joue de ses avances outrageuses. Et elle se pend à son bras, se frottant langoureusement sur un Dante qui endure, tel un matou, l'ignominie de son contact physique. Ils disparaissent dans le bordel.


*****************************


Ca fait bien 48 heures qu'Irulan cherche partout, mais sa proie reste introuvable. Pour le moment, le bordel où elle chante est pleine à ras bord. Même les lourds qui la suivent partout ont été réquisitionnés par les femelles en chaleurs particulièrement entreprenantes que sont les prostituées Thaariennes. Avec délicatesse, fermeté et Art, elles les font boire et leur font tourner la tête. L'atmosphère est chaude, dans tout les sens du terme. Le monte charge n'arrête pas de monter et descendre et ne fournit manifestement pas à la demande de tout les assoiffés.

Aussi la Maquerelle va t'elle héler Irulan alors qu'elle termine son tour de chant. Sa voluptueuse poitrine emplissant tout le champ de vision de l'artiste.

Eh beauté, tu veux aider Nani à aller remplir le monte charge pour la gnôle? Elle  fournit pas en bas. Tu serais une soie.  


Dernière édition par Dante Corvac le Lun 25 Mar 2019 - 2:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeDim 24 Mar 2019 - 21:50


La veille, Irulan avait décidé d'accepté la proposition de la première des deux maquerelles. La drow. Les filles de l'autre avaient l'air moins jouasses et moins bien payées. Alors elle avait chanté des chansons d'ici. Pas trop bien pour ne pas détourner de trop l'attention des clients mais suffisamment pour que les filles puissent les resservir deux fois plus. En fin de nuit, elle avait aidé à débarrasser les tables et - encore affaiblit par ses blessures - elle avait eu toutes les peines du monde à se retenir d'accepter une passe pour un vieux bonhomme qui était venu la voir dans l'arrière cour pendant qu'elle sortait les poubelle avec Nani. Mais mieux valait ne pas éveiller les soupçon...

Le lendemain, elle avait passé la mâtiné a passer dans différents lupanars, tavernes et maisons de jeu susceptible de connaitre une jeune Naelisienne de 16ans, fraichement débarquée pour les Jeux. L'après-midi, elle était resté sur la place, les pieds dans l'eau de la fontaine pour combattre la chaleur du printemps tardif, et avait fait quelques autres établissements, le ventre creux, avant de retourner à celui de la veille... En se disant qu'elle ne pourrait pas éternellement continuer comme ça. Le lendemain, il faudrait qu'elle aille faire un tour en ville pour manger correctement.

C'est sur ces bonnes résolutions, qu'elle s'installa sur la petite estrade pour chanter, toujours aussi nonchalamment, un vieux crincrin entre les mains, rythmé par les grelots qu'elle avait au pieds et qu'elle frappait en cadence.

La nuit était déjà bien avancée lorsqu'elle put prendre une pose et manger un bout de pain qui avait le bon goût d'être frais. Mais le repos fut de courte durée.

- Eh beauté, tu veux aider Nani à aller remplir le monte charge pour la gnôle? Elle  fournit par en bas. Tu serais une soie.
- Bien sûre. "

Sur un sourire, Irulan sauta à bas du petit tabouret qu'elle occupait dans la cuisine, se frotta les mains sur un torchon crasseux qui passait par là et se dirigea vers la trame qu'on avait laissée ouverte dans l'arrière cuisine pour permettre de descendre et de monter plus vite de la cave. En descendant les premières marches de l'escalier raide s'apparentant presque à une échelle, elle noua ses longs cheveux noirs derrière sa tête pour que le flot d'ébène particulièrement bien entretenu ne la gêne pas dans sa tache. Les grelots à sa cheville produisaient quelques maigres tintements à chaque pat. En bas, les raclements de bouteilles qu'on charge lui parvenait déjà. Une lumière était accrochée un peu à droite. Sans doute à côté du monte charge. L'obscurité ne la gênait pas de toute façon. Elle avait toujours l'habitude de pointer l'oreille bien avant les yeux lorsqu'elle était surprise par quelque chose.

- Nani ? Madame m'a demandé de venir t'aider avec les bouteille.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeDim 24 Mar 2019 - 22:38



Oui Irulan! Ici!!!


La Nani en question peut bien galérer, elle n'a qu'une jambe. Mais elle remplit les bouteilles une à une à partir de fûts de chêne de taille respectable. Gnôle et bière défilent à un rythme fou. D'en haut, provient des rire, de la musique et des bruits. Une belle soirée dans un beau bordel de Thaar quoi.

Je vais les remplir et tu charge ok?

La jeune fille, rousse aux yeux bleus regarde Irulan. A côté d'elle un chariot rempli de bouteilles attend le bon vouloir de cette dernière pour le chargement du chariot élévateur. Une corde et une poulie servent à  monter la dite plate forme. Et le travail commence. CHarger monter descendre vider… Une bonne demi heure passe ainsi, dans le calme relatif du soubassement.

Soudainement, la vois de La Marquise tonne au travers du monte charge.

Nani! Un spécial!

La jeune rousse se tourne vers la brunette…

Tu veux y aller? Le spécial est dans une bouteille verte dans l'autre pièce. C'est un alcool cher. La bouteille verte foncée sur l'étagère du fond. J'ai allumé plus tôt et j'ai laissé de l'éclairage là-bas pour me simplifier la vie.

Et effectivement, au fond, il y a une porte ouverte et une lumière marquant le chemin. Irulan a le temps d'entrer et d'aller chercher la bouteille verte sur l'étagère du fond. Les gonds de la porte bien huilés se referment sans un bruit. Une ombre se dresse, se découpe dans les ténèbres. La pointe d'une flèche étincelle faiblement dans la lumière tamisée octroyée par la lampe accrochée au mur, sur le bord du cadrage de porte.

Une voix grave, un grondement. Ah oui, l'Ombre parle.

Toi…

Et oui, c'est bien elle, la garce qui a titillé sa ligne de Vie. Plongée dans le noir les yeux dichotomiques étincellent sauvagement. La corde se bande. Un mouvement et elle crève la salope.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeLun 25 Mar 2019 - 0:18


Charger. Tirer sur la corde. Prendre les bouteilles vide, et recommencer. Autant Irulan y met de la bonne volonté, autant ses bras frêles ont rapidement du mal à tenir la cadence et au bout d'une demie heure, elle finit par en suer à grosses goutes. Aussi, est-ce avec un sacré soulagement, qu'elle accepte la mission de Nani.

- Bouteille verte. J'y vais ! " claironne-t-elle en s'en allant à petit pas, s'étirant de tout son long pour dégourdir son dos fourbu. Elle fredonne une comptine Naelisienne. Marcher et voyager donne une musculature de fond, mais les mouvements répétitifs n'ont rien d'agréable pour son corps bien trop peu noué pour être dans la profession qui est la sienne depuis longtemps, ou alors dans des établissements d'un tout autre standing.

Bah doumdoum Bah doumdoum Bah...

En passant la porte, elle réprime un sourire.

La bouteille verte est là.

A hauteur de drow... La petite humaine s'étend sur la pointe des pieds, se demandant un bref instant comment Nani aurait put attraper un flacon aussi haut. Son bras gauche se tend vers le but. Le droit, s'empare discrètement du pommeau de sa petite dague. Le tambour de guerre restait à distance. Quelques secondes plus tard, un déplacement d'air et la porte se refermait. La lanterne accrochée sur le coté de la porte vacilla mais resta pendue à son clou. Irulan retomba sur ses talon, tenant fermement la grande dague disproportionnée par rapport à sa petite main fine qui ne semblait n'avoir que bien peu travaillé dans sa vie. L'objet devait faire de l’œil à son propriétaire légitime. Mais elle ne bougea pas. Elle ne se retourna même pas. Rappelant à elle la conformation simple de la pièce cubique, elle ferma simplement les yeux, parfaitement calme.

Le bruit ténu d'une corde sous tension lui hurle de ne pas faire un geste. Un coup de poignard lui a suffit. Elle n'était pas prête à recommencer...

Bah doumdoum Bah doumdoum Bah...

Puissant... Tendu et en attente. Rongé. Un homme dépravé mais d'une façon bien différente de la plupart. Paradoxalement, ce son lui rappelait son propre rythme.

Il ne prononce qu'un mot. Un léger frisson remonte le long du dos de la jeune femme. Une voix en parfait accord avec la rythmique qui se dégage de lui. Puissante. Bien plus grave que ce que son physique laissait présagé. Tant d'énergie... elle en salive presque. Les Lamentations s'approchent de lui, planant dans la pièce comme une ombre invisible. Mais elle se contient, gardant une attitude docile, quoi que sa posture soit devenue régalienne, abandonnant toute la fausseté dont font preuves les courtisanes.

- Vous en avez mis du temps... J'espérais attirer votre attention plus tôt. Voilà maintenant deux jours que je me balade en posant des questions à vau l'eau. " Dans son oliyan formel ressort une point d'accent étranger difficilement déchiffrable. " Puis-je me retourner ou préférez vous que je ne vois pas à nouveau votre visage ? "
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeLun 25 Mar 2019 - 0:57



Il se rappelle d'elle… Oh que oui. La façon dont les tatouages couraient le long de sa peau. Le plaisir… Entre prédateurs, on se reconnait. L'Ombre n'entend pas les bruits des âmes… Il ne voit ni ne sent la magie. D'ailleurs El a été très décu de voir que son protégé n'avait aucune sensibilité magique. Mais comme on lui a dit, et qu'il a appris, il y a milles façon de voir autrement qu'avec les yeux.  

On voit avec les oreilles… Avec le nez bien sûr… Avec les doigts… D'ailleurs l'hypersensibilité tactile de l'assassin n'est pas un désavantage loin de là. On voit avec la langue, gouter l'air qui apporte le goût du parfum de l'assassin devant lui. 

Mais il y a deux choses qui ne lui ont jamais fait défaut. Son instinct qui lui fait remonter un frisson froid le long de sa nuque, asséchant ses lèvres sous la cagoule. Et le Prime Dragon qui s'agite en lui, lui intimant, pour une fois, de ne pas tuer cet éclaireur avant d'avoir des réponses à ses questions. 

Ca reste que c'est une putain de mage… Tout mage a ses catalyseurs… C'est le b.a ba du métier. 

Vous en avez mis du temps... J'espérais attirer votre attention plus tôt. Voilà maintenant deux jours que je me balade en posant des questions à vau l'eau.  Puis-je me retourner ou préférez vous que je ne vois pas à nouveau votre visage ?

La posture change et il n'en faut pas plus pour l'assassin. La corde vibre violemment. Pour toute réponse, un trait transperce la cuisse droite d'Irulan. La pointe barbelée est faite pour déchiqueter les chairs.La jeune femme s'écroule et gémit pendant qu'il avance rapidement, rengainant un autre carreau qu'il pointe carrément sur sa tête.

Il voit les tatouages apparaitre entre les sillons de sang… Les tatouages sont son catalyseur? Malin.

Si elle tourne la tête, elle peut voir L'Ombre vêtu de noir et de gris, les yeux dichotomiques la toisant de façon inhumaine par dessus sa cagoule. La voix grave de l'homme est glaciale, la teinte de l'oeil marron tournant au miel, le vert tournant au radioactif.

Essaye toi… Allez, vas y qu'on rigole…
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeLun 25 Mar 2019 - 2:52


Une violente douleur lui transperça la cuisse. Un hoquet lui vint aux lèvres, son visage se contracta et elle s'effondra sur le sol. Un gémissement de douleur passa ses dents serrées, crispant les traits fins de son jeun visage. Ses mains se crispèrent sur sa cuisse à travers le tissus qui s'imbibait doucement de sang, juste au-dessus de la blessure. Elle ne tenta pas de retirer le carreau.

Les battements de tambours lui paraissaient plus puissant. Plus oppressants. Plus attrayant.

Elle souffle, une goutte de sueur froide glissant le long de sa tempe pendant qu'elle se redresse, assise sur la hanche, s'appuyant sur les étagères près d'elle. Sa respiration est profonde, rapide, contenant toute la douleur que sa voix tait depuis que ses gémissements ont cessés.

- Mon cœur ne vous suffisait pas... " souffle-t-elle d'un air mauvais entre deux inspirations sonores. Elle avait gardé les yeux clos, même en se redressant, même après le chuintement du carreau glissé dans le mécanisme de bois et de métal de l'arme de jet. Même en entendant la corde de l'arbalète de point se tendre a nouveau alors que l'assassin la rechargeait. Et toujours le rythme guerrier. Dangereux. Obsédant. Il arrive près d'elle, à la fois furtif et oppressant. D'instinct, son ouïe ne suffisant plus, elle tourne la tête, révélant ses iris d'un bleu azure pour tomber nez à nez avec la pointe de l'arbalète pointé sur sa tête. Elle se fige. La, il n'y aura pas de seconde chance...

Malgré la douleur qui lançait toujours sa cuisse et les deux mains qu'elle appuyait dessus, elle ne bougeait plus le moindre cil, l’œil concentré sur la pointe du carreau luisant près de son visage. Même sa respiration s'était faite à peine perceptible, légèrement tremblante. " Ne tirez pas. Je ne suis pas là pour vous tuer. " prononça-t-elle distinctement sans quitter l'arme de ses grands yeux au bleu si soutenu.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeLun 25 Mar 2019 - 12:35



Le Prime Dragon en lui s'agite, montre les crocs. Qu'il a encore rempli du "sang" de la jeune femme…

Bouge un cil, rentre ta "main" encore en nous et on t'explose la gueule.  

Rétorque l'assassin en levant le bras tout en la pointant de son arbalète. Une petite bouteille rouge, poussiéreuse et vide est tournée. Dans un bruit sourd le panneau du sous sol se met en branle, révélant une pièce secrète plongée dans les ténèbres. Pendant que le passage se libère, l'assassin va chercher la lampe tempête et revient près d'Irulan.

Là dedans…

Et dans le là dedans, l'odeur froide et cuivrée du vieux sang. Les ténèbres… que révèle la lumière de la lampe torche. L'assassin n'aide pas la fausse putain. Si ce n'est que de quelques poussées indélicates du pied pour lui faire se grouiller un peu.

Et le là dedans se révèle être une pièce secrète de torture tout ce qu'il y a de plus Eldéenne… Pinceaux, pines, ciseaux, couteaux, vierges de fer, chaînes. Une table d'écartèlement, une roulette a boyaux… Une pyramide pointue avec un harnachement étrange et inquiétant la surplombant… Une grande table au centre, marquée de milles coups de couteaux.   Des rigoles au sol pour receuillir le sang… Mais dans quel but? Ici, ca pue la mort et la souffrance. Ce qui rend l'ombre particulièrement guilleret.

Dante ne la laisse pas admirer  le panorama. D'un coup sec à la temps, l'envoie t'il dans les limbes…

Quand Irulan revient à elle, elle est enchainée les quatre membres séparément sur un cadre de métal qui n'a ni devant ni derrière. Elle a été dénudée, les cheveux coupés à la mâchoire d'un geste net et ce , pour couper court à toute éventualité d'un catalyseur caché dans la crinière. Elle est à poil, ni vêtement ni bijoux. Pendant son inconsciente, il a regardé absolument partout...et quand je dis partout c'est partout. Même s'il est certain que son catalyseur sont ses tatouages, il joue de prudence.

Le passage secret est refermé, et un silence assourdissant empli la pièce. D'ici nul bruit du bordel.

Une baffe finit de la ramener promptement au réel. A l'urgence de sa situation. Au dessus de la cagoule, les yeux étranges luisent de la même lueur que l'Autre nuit. La nuit du fiasco. L'homme est habillé de pied en cap, seul ses longs doigts et le haut de son visage est dévoilé.

En réponse à ta question: Non ton coeur ne lui suffit pas manifestement, j'aurais dû lui donner ta tête. Mais Il est curieux, donc Il veut que je te laisse vivre… pour le moment. Si t'es pas là pour me tuer… Tu as toute mon attention…

Dante montre la fausse lame, la merde qu'elle lui a amenée.

C'est quoi cette merde que tu m'amène?
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeLun 25 Mar 2019 - 18:00


Nous ? Pourtant cela ne venait pas de la fêlure ou de la pourriture dont elle avait le goût sur la langue, comme un serpent goûtant l'air. La surprise se mêle à la peur, le danger réelle qui se dresse juste devant elle sous la forme d'un carreau qu'elle ne pourra éviter. L'oreille dressée par l'assassin, elle acquiesce, toujours aussi docile et contrôlée malgré la douleur intense. " Je n'utiliserai pas ma magie. "

Le sang. L'odeur du sang la prend a la gorge. La mort aussi. Elle suffoque sur la première inspiration. Cela fait bien peu de temps qu'elle commence à s'y habituer. La garce de drow ne lui avait pas dit à quel point sa cible était timbrée ! Et merde ! MERDE ! Elle garda à grand peine le contrôle, empêchant les Lamentations aiguisées par sa faim et sa douleur de fondre sur la seule proie a disposition. Mais d'un autre côté, avancer veut dire qu'elle aura toutes les peines du monde à ressortir... Si elle est assez rapide maintenant...

Elle n'a pas le temps de réfléchir plus. On l'empoigne plus ou moins, l'aiguillonnant pour qu'elle avance dans cet entre ignoble à l'odeur putride. Elle n'a pas le choix. Elle avance. Et face aux diverses instruments, son futur état lui importe peu. Elle n'a peur que d'une chose : ne pas ressortir d'ici.

C'est cette pensée qui l'accompagne dans l'inconscience.

La première chose qui lui parvint, c'est la douleur. Non à la jambe mais à la tête. Sa cuisse a cessé de saigner assez rapidement. Le carreau y est encore planté. Sur sa peau nacrée, les fragments de mots venus d'un autre temps se son révélés au contact de son propre sang. Suivant les quelques sillons, les bribes de tatouage restent visibles. Uniquement sur cette partie de son anatomie, qu'elle soit consciente ou non n'avait rien changé. Et... Elle était attachée... Enchainée à un cadre. Un membre lié à chaque coin. Nue... Sa tête, bourdonnait... Et la mandale qu'elle reçut, explosant au passage le coin de sa lèvre charnue, n'arrangea pas les choses.

Elle n'avait pas besoin de relever les yeux pour savoir qui venait de la frapper. Le silence rendait encore plus oppressant le rythme infatigable de l'âme de l'assassin. Mais elle releva tout de même les yeux pour trouver ceux de son tortionnaire, contrôlée, défiante, respirant fortement. Elle les fixait sans retenue, d'une façon simple, sans agressivité et pourtant dérangeant de fixité, comme si elle n'avait jamais apprit toute la portée que pouvait avoir un regard. Du bord de son iris céruléenne s'échappait une larme, du côté où la main avait frappé sa joue. Une simple gifle avait suffit.

L'homme pouvait d'ailleurs remarquer que sa peau, bien trop pâle pour les routes d'Ithri'Vaan, ne portait pas la moindre marque si ce n'était celle d'un bleu au bras gauche et une cicatrice étrangement fine sur sa poitrine, à l'endroit exacte où il avait enfoncé son poignard quelques jours plus tôt. Douce, égale, la drôlesse ne semblait pas avoir plus de vingt ans et tout sauf une musculature de guerrière.

Ce qu'elle remarqua de son côté, mis à part les yeux asymétriques prêts à fondre sur elle, ce furent la pointe de sa chevelure inégale qui lui caressa l'épaule. Une soudaine tristesse lui monta aux yeux sans qu'elle ne les détourne. Durant un instant fugace, la raison pour laquelle elle ne les avait pas coupé plus tôt lui donna un violent coup dans l'estomac... Puis s'évapora entre ses mains aussi simplement qu'un nuage de fumée. Peu importe. La sensation était frustrante et désagréable, mais elle avait autre chose à penser que ses bribes de mémoire disparates. Son regard reprit contenance alors que l'homme se mettait à parler.

Il... Je... Nous...

Le regard de la belle se fit curieux.

Lui aussi ?

Et il lui donnait un sursit.

Sa peur reflua totalement et elle articula au mieux malgré la lèvre qui commençait à gonfler et sa respiration poussive à cause de sa cuisse et des articulations de ses épaules qui peinait à soutenir son poids.

- C'est une idée de la drow qui m'a demandé de vous trouver. Elle était au courant pour le despote de l'autre soir et elle m'a donné ça en me disant que ça attirerait votre attention. J'ai refusé de prendre part à vos conflits, mais ce n'est pas vraiment une femme qui accepte qu'on lui dise non et elle en sait beaucoup trop sur mon compte pour que je puisse simplement disparaitre. Elle m'a donné cette dague, votre nom et m'a conseiller de commencer a chercher dans ce quartier. Si vous me permettez d'être franche, je ne sais pas exactement qui elle est, mais s'il y a la moindre chance pour qu'elle meurt ou qu'elle perde ma trace, je serai heureuse de vous obliger. "
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeLun 25 Mar 2019 - 18:56



L'Ombre penche la tête légèrement de côté, sensible aux émotions qui traverse le regard de sa victime… Tristesse, contenance… curiosité? Les tatouages qui ne se sont pas évaporés quand il l'a dénudée confirme son hypothèse que ca doit être eux son catalyseur.

L'idée d'avoir devant lui un autre Avatar lui traverse aussi l'esprit, mais il la repousse plus loin. Combien de chance a t'on qu'un avatar en envoie un deuxième à sa poursuite? Avoir une telle pensée serait d'une arrogance crasse… remarque que des tatouages comme catalyseur c'est du jamais vu. Il va envoyer une note à El pour que le vieux fasse des recherches à ce sujet. Histoire de savoir à qui il a affaire.

En lui, le Prime Dragon baîlle et s'enroule nonchalamment, le laissant mener l'interrogatoire, mais garde une oreille attentive sur la fille. Les yeux de Dante descendent tels deux lacs de laves sur la peau pâle de ce qu'il devine être une noble… Ou une fille qui a jamais vraiment vu le putain de soleil de sa vie. Il fait un pas  derrière et dépose l'horreur qui a servi de leurre.  Puis commence à tourner autour d'Irulan, notant toutes les imperfections et les symboles de sa peau, les yeux plissés, impassible, froid et impersonnel sous sa cagoule. La voix est toujrous égale, calme, posée, puissante même dans le murmure dans lequel il parle, glaciale.

La drow qui t'a demandé de me trouver? C'est ta faute si elle me cherche. Si tu m'avais pas volé ma proie, on en serait pas là ni toi ni moi. Qu'on se soit fritté est le dommage collatéral de ton incompétence… Si tu dit la vérité.  

Une claque se fait assener au creux des reins, à la naissance de la croupe de la demoiselle.

Il repasse à sa gauche… L'attention tournée complètement sur l'humaine. Il a bien remarqué la cicatrice de son carreau et la cicatrice là où Silencieuse lui a perforé le coeur. D'ailleurs il s'arrête, pointe un doigt impérieux sur celle sise entre ses seins.

Toi, tu viens pas d'ici certain… T'es qui, toi?... Tu sors d'où et qu'est ce que tu as à jouer dans mes plates bandes, l'amateure?...

La main se relève, les longs doigts puissants prennent le délicat menton frêle dans une étreinte impitoyable. Il ne lui fait pas mal, mais elle peut percevoir sans mal qu'ils peuvent changer à tout instant. Manifestement, lui aussi adore le contact visuel. Dante aime lire… Et pas que les bouquins d'anatomie.

Tu m'explique comment tu t'es sorti de mon Etreinte ou je recommence pour voir?

Technique classique. on commence par les questions anodines, histoire d'avoir le poul et le caractère du sujet, avant de passer aux choses sérieuses.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeLun 25 Mar 2019 - 20:42


Il semble se calmer... un peu... Au moins il ne l'a pas frappée une fois de plus. Et il se met à tourner, tel un vautour. La pénombre et la façon dont il se dérobe sciemment à sa vue est inconfortable. Sa concentration doit sans cesse aller de l'un à l'autre de ses sens, la tendant autant que les mouvements de l'homme. Alors une fois de plus, elle ferme les yeux sans baisser la tête. Elle tire un peu sur ses bras, tentant de faire passer la tension de ses épaules, mais ce sont ses chevilles et sa cuisse qui protestent. La douleur sourde était encore contrôlable. Le cadre de métal cliquette légèrement.

Elle sent le regard de cet homme s'attarder sur elle. Elle l'imagine poisseux comme l'air ambiant, et tente de l'ignorer. Ignorer qu'elle est nue. Ignorer qu'elle est attachée. Il a posé son couteau et elle n'a pas vu l'arbalète lorsqu'il était face à elle. Les tambours de guerres sont toujours là. Elle pourrait le mettre hors jeu. Elle pourrait même le tuer. Elle en a la certitude. Mais elle se retrouverait coincé avec rien d'autre qu'un cadavre pour la libérer de ses chaines... donc sans aucune garantie de s'en tirer. Et ce "il" l'intriguait trop pour tenter quelque chose de moins brutal pour le moment. Si elle échouait, elle sentait qu'il ne lui laisserait pas de seconde chance.

Au moins, elle pouvait respirer correctement à présent, reprendre pleinement contrôle. S'il allait trop loin, elle pourrait protéger sa vie, et c'était ce qu'il y avait de plus important. Tout le reste devrait aller.

Son oreille frémissait à chaque pas de l'homme. Chaque frôlement du tissus épais que l'homme portait. Chaque craquement infime du cuir qui composait ses différentes protection. Elle avait une conscience aiguë de sa proximité et de sa position. Ses semelles battaient un sol de pierre. Rien d'étonnant puisqu'ils devaient être en sous-terrain. Sa respiration à peine approfondit par le port de son masque sonnait régulièrement. Et sa voix... Toujours cette voix...

Elle l'écoutait avec attention, essayant de ne pas se formaliser du timbre qui faisait courir des frissons sur son dos et électrisait sa peau. Elle ne pouvait pas le cacher et elle préférait ne pas penser à l'effet que ça aurait sur son tortionnaire. Les mots. elle devait se concentrer sur les mots. Le soucis c'étaient que les mots, eux, étaient bien mois intéressant.

Du mensonge bas de gamme... C'était d'un triste de prononcer ce genre de phrases boueuses avec une telle voix. Si ça avait un rapport avec la mort du despote, la drow l'aurait tuée, elle. C'était elle qui l'avait assassiné après tout. Non. Vu ce que lui avait demandé la drow, elle avait une histoire bien plus personnelle avec cet assassin. Ou peut-être avec un groupe d'assassin puisque c'était en rapport avec une marque. D'autant plus qu'elle s'était avant tout défendu cette nuit là. C'était lui qui avait pointé une arbalète dans sa direction. Non. Il y avait décidément autre chose là dessous. Une chose dont sa curiosité avait du mal à se détacher.

Mais elle ne dit rien. Il n'avait pas poser de question. Il lui expliquait seulement les bases a respecter si elle souhaitait lui répondre comme il l'attendait. Il était libre, elle non. La vérité qui sortait de la bouche de cet homme était donc désormais la seule vérité qui tenait... Pour le moment.

Un hoquet lui vint aux lèvres lorsqu'il la frappa dans le dos. Aucune douleur. Juste un rappel. Il pouvait frapper n'importe quand et n'avait pas besoin de prétexte. Mais également une information. Ou plutôt une confirmation. Il n'était pas du genre à se laisser distraire par un corps à sa merci... Du moins pas avant d'avoir eu les informations qu'il désirait.

L'amateure ? Elle accepta l'insulte dans broncher... C'était vrai de toute façon, même si elle ne considérait pas s'être conduite comme tel sur ce coup là, alors pourquoi lui en vouloir ?

Elle ouvrait déjà la bouche pour répondre lorsque la grande main de l'homme la saisit au menton. Le premier son meurt dans sa gorge. Il lui aurait sûrement fait relever la tête si elle n'avait pas déjà un port aussi droit. La main l'enserre avec l'hésitation d'une plaque d'acier... Et pourtant, il se régule pour ne pas lui faire mal. Elle ouvre ses paupières, papillonnant un instant pour s'habituer aux contrastes avant de véritablement vriller dans les yeux aux pupilles étrangement étrécies, toujours curieuse.

Il état prêt à la tué de prime abord... Il l'aurait fait sans regret ni remord. Au rythme bâtard de son Souffle égratigné, à son regard clair et perçant, elle pensait que c'était par plaisir. Et maintenant, il retenait une poigne qui pouvait facilement laissée la marque de profonds hématomes rien qu'en serrant sa peau pâle. Pourquoi ? C'est ainsi qu'elle le regardait, et surtout ainsi qu'elle écoutait son timbre, sa respiration et ses mouvements. Qui était ce "il" ? De qui devait-elle se méfier le plus pour sortir de cette gigantesque embrouille ?

- Je suis passé à Thaar en pensant me fondre dans la foule... pendant les Jeux. " articula-t-elle avec difficulté sous la pression des doigt de l'assassin. " Un homme que j'ai rencontré à Sol'Dorn il y a quelques mois, m'a fait savoir qu'il avait un boulot. Je devais tuer Jik'Regg sans faire de vague. Je ne savais pas que d'autres assassins seraient envoyés. Lorsque vous êtes entré, j'ai cru que vous étiez l'un des drows masqués... Et je ne comprends pas ce que vous entendez par Étreinte... " ajouta-t-elle, légèrement incertaine concernant la dernière phrase... La menace de l'assassin n'était pas engageante et la dissuada de poser sa propre question.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeLun 25 Mar 2019 - 22:18



L'étau des doigts se fait plus dur un instant. Les yeux se durcissent à deux minces fentes incandescentes si possible.

Mauvaise réponse gamine… Je t'ai demandé d'où tu viens et ton nom… Pas ton parcours… Ni tes employeurs… Ni ton boulot.

Un éclair de joie sauvage apparait dans l'oeil vert de l'assassin. Un éclat doux comme le miel dans la prunelle marron. Irulan peut deviner que sous la cagoule, l'homme sourit. Il se recule un peu et dégaine Révérence. L'éclat damassé de la superbe dague courbe luit sous les lampes. Parfaitement affutée, il caresse la peau de la demoiselle, y traçant de léger sillons sanglants suivant le motif de ses tatouages… Si les tatouages sombres changent de motif, il s'amusera à en suivre le contour un moment, s'amusant visiblement sous son air impassible de la chair de poule de la jeune femme .  La voix hachée par la douleur, sa captive finit par lui répondre.

Je m'appelle Irulan. Je voyage depuis plusieurs années dans les Cités Vaanies, mais je viens de Naelis.

Et bien voilà c'était pas trop difficile. Maintenant qu'on se connait par nos petits noms, on va pouvoir progresser un peu plus vite. Un instant s'il te plait.


Cédant à l'appel du sang, Dante passe dans le dos de sa captive. Baissant sa cagoule, il lèche langoureusement le fil écarlate teignant sa lame. Il laisse rouler le sombre fluide dans sa bouche avant de claquer la langue de satisfaction. Ah, le doux goût du sang sombre…. Il n'y a que ca de vrai!

Ca l'étonne que la jeune femme n'ait pas tenté de l'assommer encore avec sa magie.

La lame suit le fil de la colonne y traçant un sillon sanglant que le bourreau lèche goulûment de bas en haut. Puis Dante remet sa cagoule et repasse de l'autre côté. Range Révérence pour sortir Silencieuse, une belle dague elfique à l'éclat lunaire. L'homme regarde la femme dans les yeux attendant patiemment que la compréhension se fasse. La pointe de son autre arme pique juste le milieu de la cicatrice de la demoiselle.

Je me répète donc, parce que tu a manifestement pas compris: Tu m'explique comment tu t'es sorti de mon Etreinte ou je recommence pour voir?

Avec un entrain certain, l'assassin pique un peu plus la poitrine de sa captive.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMar 26 Mar 2019 - 0:15


Et de nouveau le sourire. Et de nouveau la douleur. Vive et affutée, la brûlure de la lame était semblable à celle su papier entre les doigts. Lorsqu'il se pencha pour effleurer sa cuisse, elle eut un mouvement réflexe pour reculer, mais les liens l'en empêchaient. Et la coupure se poursuivait. Ce n'était rien ! Rien par rapport à ce qu'elle avait vécu ! Ce n'était rien !

Au fur a mesure que la peau se fend, le sang révèle de nouvelles bribes de ces tatouages qui la couvrent. Un alphabet ancien. Des mots aux couleurs disparates.

Ce n'était rien ! Ce n'était rien ! Rien du tout ! Elle avait vu par delà la mort ! et ça, ce n'était rien !

Mais pour autant que sa volonté soit de marbre, son corps lui n'était pas habitué à de tels traitement. En quelques secondes, sa jambe tressauta dans ses liens, tentant de s'échapper par tous les moyens et ne faisant que rendre plus profonds les que l'homme y trace. Ses mains se refermaient sur la barre de métal au-dessus de sa tête, tandis que sa gorge se tendait sous la monté progressive d'un cri de douleur aiguë .

Ce n'était rien ! Mais la faim lui creusait le ventre, coulait dans ses veines et dans le sang qui rougissait sa peau et révélait sa véritable nature. Non ! Si elle le tue elle ne sortira peut-être jamais d'ici. Ou pire, la drow en saura assez long sur son compte pour la suivre au bout du monde. Ce n'était rien ! Rien du tout !

Et il s'éloigna. Essoufflée, la voix tremblante de l'échantillon minable des possibilités qu'offraient cette salle, elle s'efforça de répondre.

- Je m'appelle... Irulan...  Je voyage depuis plusieurs années... dans les Cités Vaanies... Je viens d'Naelis. "

Il s'excuse. Disparait de sa vue. Elle se laisse retomber son poids sur les fers qui lui tiennent les poignets. Un filet de sueur froide glisse sur sa nuque. Pourquoi s'était-elle dit qu'elle pourrait trouver un allié pour se débarrasser de la sombre ? Pourquoi s'était-elle dit que le provoquer et attendre était le meilleur moyen de pouvoir lui parler en étant sûre de ne pas être écouté ? La drow en avait parlé comme d'une simple cible à approcher. Et elle se retrouvait face à un homme rongé jusqu'au cœur, profitant aussi simplement et chaotiquement des occasion que... qu'elle.

Elle devait sortir de là. Quoi qu'il en coute. Elle devait sortir...

Et soudain... Une sensation étrange... Agréable et désagréable en même temps... Le claquement de langue satisfait dans son dos la fit frémir. Un long et profond frisson d'excitation remonta de long de son dos. Non... Il n'avait pas fait ça ? ... Le fou...

Un éclat de rire allait germer sur ses lèvres, mais une nouvelle fulgurance de douleur la coupa dans son exaltation. Elle ne retint pas ses gémissements. Le long de sa colonne, d'autres mots de couleurs sombres, d'autres schémas, d'autres symboles apparurent sous le liquide rouge. " Arrête ! " rugit-elle sans retenue en sentant la pointe glisse dangereusement près de ses os. Et il arrêta... Avant qu'une chose chaude et humide se pose au creux de ses reins, lui coupant le souffle.

Une décharge électrique traversa son corps de part en part, figeant son dos cambré. Sa bouche s'ouvrit en un cri silencieux. Ses perceptions vacillèrent douloureusement. Chaud et froid se mélangeaient. Les larmes débordèrent de ses yeux écarquillés. Le rythme des tambours de guerre emplissait tout son espace sonore. La langue, car c'était bien une langue, remontait le long de son dos. Avide. Appuyée. Le souffle qui l'accompagne aspirant à demi. Comme si elle ne voulait pas en laisser perdre une goutte.

Et il s'écarta.

Son poids retombe sur ses fers avec un cliquetis une fois de plus. Sa respiration profonde gonfle sa poitrine avec force. Mais elle reste suspendue là, inerte. Seule sa tête reste à peu près droite. Les yeux agars. Dédoublée... Scindée...

Elle ne montre pas plus d'agressivité qu'auparavant. Son corps pend lâchement sur ses liens. Elle lève pesamment les yeux vers son reflet et l'Ombre peut découvrir que ses iris d'azur ont presque totalement disparues tant ses pupilles sont dilatées. Il ne reste qu'un fin cercle coloré. Si fin... Elle n'avait jamais vu son visage ainsi. Elle le dévisage avec une fascination débordante, dans un étrange état second. Ses yeux aux pupilles immenses se posèrent sur la lame elfique. La belle lame elfique. Dont il posa la pointe au niveau de son cœur.

Doucement, aussi silencieusement et vicieusement que les Lamentations s'était faufilées jusqu'à l'âme de leur porteuse, le sang souillé que Dante avant absorber prenait racine. Il plantait ses griffes indolores et s'étendait le long de son torse, de ses membres. Indigeste, il laissait l'homme dans l'inconscience de ce qui se jouait en lui.

Et la voix profonde de l'homme vibra de nouveau. Et avec elle, la captive.

Le sang coule une nouvelle fois. Un léger hoquet mais elle ne le quitte pas des yeux. Un mince filet entre ses deux seins. D'autres marques apparaissent. Plus grandes. Plus longues. S'éloignant du sillon puis devenant pâle avant de disparaitre.

- Toi non plus tu n'es pas tout seul... " répondit la frêle voix cristalline sur le fil de son souffle erratique. " Qui est-il ? " Il n'y a pas de peur dans sa voix. Pas même la compréhension totale de ce qui est en train de se produire et le peu d'instinct qui restait dans son corps.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMar 26 Mar 2019 - 1:31



Le Prime Dragon, par l'odeur alléchée, déroule ses anneaux d'autour du coeur de l'humain. Certains dirait qu'il est l'Avatar… Dante n'a pas cette folie. Pour lui, c'est la voix du Dieu de la destruction qui lui dicte sa conduite. Il n'est qu'un humain, un porteur de la Prime Destruction. Si, avec nos connaissances de la médecine moderne, nous lui dirions qu'il a en fait un dédoublement de personnalité il nous rirait au nez et répondrait d'aller nous faire voir avec nos diagnostic.

C'est SA vérité. La femme devant lui en veut plus et ne veut plus en même temps, les deux yeux descendent au bout de la poitrine, regarde l'alphabet et les mots anciens s'étendre le long de la peau pâle. L'excitation gagne sa nuque et ses épaules.  Sous sa chemise, comme en écho avec cette encre vagabonde qui danse et se meut sous la jeune femme, brûlent ses stigmates… Mais elles disparaissent… Il est décu, cela va sans dire. Il lui semble qu'il manque quelque chose… Une information importante. 

Toi non plus tu n'es pas tout seul…  Qui est-il

Sous la cagoule, le vert pâlit, jusqu'à devenir presque blanc, tandis que le marron prend sa teinte riche des beaux jours. Se faire dévisager par ces yeux est comme se faire dévisager par deux personnes à la fois.

La voix grave devient mi-grondement. L'avions nous dit qu'entre prédateur on se reconnait? Ce n'est pas Dante seulement qui parle, mais sa double personnalité aussi. Deux hommes qui parlent de concert avec la même bouche. 

Montre moi la tienne et je te montre le mien… Qui est elle? 

Et la jeune femme de s'exécuter tandis que Dante recule de quelques pas, débouclant ses ceintures et déposant ses trois dagues sur la table. Pendant un moment, sous la cagoule, il regarde les tatouages mouvants et bougeant le long de ce frêle corp. Irulan peut voir que même s'il la regarde intensément, ce n'est pas la luxure qui brille dans ces prunelles étranges. Il bouge bel et bien notre homme. Mais c'est pour de nouveau la regarder sous toute les coutures, s'imprégner du spectacle de cette encre changeante. Les minutes passent ainsi. Combien, nul ne saurait le dire. 

La voix grave, mi animale, s'élève de nouveau.

Qui est t'elle?

Cécilie, L'Enchanteresse des Lamentations.

Bien Cécilie, Enchanteresse des Lamentations, ton secret sera bien gardé. Si tu cafte le nôtre, aucun coin de cette planète pourrie pourra te cacher. Nous sommes de parole…

Sur ce, les doigts agiles dégrafent la cape. D'un geste leste, l'humain défait sa capuche, dévoilant ses cheveux sagement tressés, ses tempes rasées. D'un geste impatient, il défait la lanière de cuir qui retient ses cheveux, les laissant couler librement le long de son corp. Maintenant, il les a plus long que l'Enchanteresse, sa tignasse lui balayant les omoplates.

Avec impatience, il abaisse et se défait de sa cagoule avant de se départir de son plastron de cuir qui vole à travers la pièce. Sans quitter les pupilles bleues dilatées de son regard inhumain, l'assassin délace ses bracelets qui protègent ses avants bras. Puis enlève sa chemise, révélant son corp ravagé. Sur sa poitrine, les scarifications rituelles Eldéennes des sacrifices de Zhak'Bar marbrent son torse, refaites de frais d'ailleurs. Sa vilaine cicatrice du crochet à viande de l'épaule. Les marques de Zhak'Bar, les morsures... Certaines humaines, d'autres non... il est maigre, mais maigre solide, pas maigres à en faire peur. La musculature, déliée, laisse deviner rapidité et souplesse. Ecartant les bras, l'humain tourne son côté  pile, rélévant son dos abîmé de coups de couteaux et de morsures... Auxquelles s'ajoutent bien les cicatrices de combats plus récentes.  

Se retournant de nouveau du côté face, la gestuelle de l'humain est différente. Il semble avoir perdu une bonne dizaine de centimètres. Il la regarde un peu de travers comme une bête fauve qui a faim... Mais le marron est là toujours. La rationalité de Dante est toujours là. Mais ce n'est pas lui qui parle. Ou plutôt si, mais elles ont droit à un bonus. Les deux pans de Dante qui travaillent de concert dans ce corp ravagé.

Ils s'avancent vers elle, jusqu'à n'être plus que yeux contre yeux, les mains de l'homme se referment sur les fers de la jeune femme… Ses narines palpitent tandis qu'ils hument profondément la jugulaire des captives.


Je suis la Bête de Zhak'Bar... J'ai Faim... Mais j'te boufferai pas aujourd'hui...
Vous nous voulez quoi, ta copine et toi, Echanteresse? Maintenant que nous sommes intimements présenté... Je présume que nous pouvons vous appeler vous?    

Sur sa poitrine, contre ses seins, se presse la peau rude et chaude de l'homme… Son souffle dans le sien, les yeux dans les yeux, une tension s'installe… Pas sexuelle… Animale.

 
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMar 26 Mar 2019 - 11:05


L'intellect ne pouvait gérer seul la rupture de ce que la magie s'échinait à déformer depuis plus de six ans. Alors l'intellect se dévouait tout entier à garder contact avec la réalité, rassemblant les impression épars qui lui parvenaient de ce morceau manquant à l'appel. Il ne restait que le reste. Ce qu'elle avait chevillé au corps. Dépourvu de filtre. Ni pour protéger les autres, ni pour se protéger elle. Ni d'un point de vue magique, ni d'un point de vue mental.

Ses immenses pupilles buvaient la moindre parcelle de lumière sans faire de mise au point, retenait l'image la plus infime pour la gravée au fer blanc dans une mémoire lacunaire. Il n'y avait plus de différence entre un frôlement de tissus, une explosion, le grattement d'une souri et un hurlement. L'humidité de son propre sang la réchauffait, se mêlant aux courants et aux changement les plus infimes de la Trame autour d'eux. L'odeur de sang, de cuir, de sueur, sa propre odeur, celle de l'homme à deux pas, le savon utilisé le matin même, l'air stagnant, la moisissure. La douleur n'avait plus totalement cours. La peur non plus. Elles étaient déformées, comme le reste.

C'était sa curiosité qui était sortie vainqueur au premier tour. Depuis qu'elle avait entendu ces paroles sibyllines un peu plus tôt, elle s'empêchait d'agir parce qu'elle ne savait pas L'idée tournait et tournait en boucle. Lorsque les barrages avaient cédés, elle était sortie. Simplement.

Et elle le regardait la regarder.

Elle les regardait la regarder.

La voix est encore plus grave. Plus puissante. Elle frémit des pieds à la tête, son rythme cardiaque passant un nouveau seuil. Les mots bien plus parlant. Elle aurait pu ne pas les comprendre, mais leur sens s'impose de lui-même. L'intellect aurait pu se réjouir d'une telle opportunité, mais elle, elle voulait juste savoir. Savoir plus. Savoir comment. Savoir qui. Et il ordonne. Cette parti qu'on lui a arraché est polarisé par une volonté simple, directe, sans hésitation. Et si elle veut savoir, elle est avide de lui montrer. Qu'il sache.

Elle tremble, la belle, tranchant mentalement le nœud qui retient le visage qu'elle a arboré pendant deux ans. Sous les yeux de ce spectateur, une vague de chair de poule remonte sur bout de ses pied jusqu'à sa tête qui se révulse un moment en arrière. Chaque once de peau se découvre dans sa véritable nature. Les schémas ésotériques planes sur ses courbes, entrelacés de phrases à l'alphabet étrangement proche de l'oliyan sans l'être tout à fait. Un alphabet antique qui pouvait être prononcer par les gorges rudes des roi-dragons. L'encre se meut, serpente, s'étend, enserrant le corps frêle de la jeune femme dans ses puissants anneaux éthérés. Ce mouvement perpétuel qui s’accentue du coin de l’œil et disparait lorsqu'on le fixe, tel un mirage, évite une seule zone. Unique. Une tâche de la taille d'une paume, dénuée de toute marque sur le flanc droit de la ravissante créature.

Le visage de la jeune femme, redescend pour guetter son tortionnaire. Ses cheveux noirs tranchés sans ordre flattent ses épaules nues, toujours lies au cadre de métal. L'encre courre sur ses joues et son front, étalant sa couleur sombre et surannée.

Il la regarde. Il la cherche. Il l'entoure. Elle suit ses déplacement, sentant le tambour glisser au milieux des hurlement de ses vêtements. Les ondes du son s'écrasait sur sa peau avec celles de la Trame, ses frissons de plus en plus rapprochés gagnant en intensité. Il se répète. Elle répond, hypnotisé par leurs yeux inégaux. Il prononce son nom. Enchanteresse. Lamentations. Et soudain, elle réalise qu'il sait... Et c'est gênant. Les lamentations tourbillonnes brouillées par leur propre distorsion. Ils savent. Et ce qu'ils veulent n'en est que plus clair, plus fort, comparé à elle qui veut seulement vivre et savoir.

Aucune crainte face à cet homme qui se déshabille. Elle l'observe, oublieuse de ses propres liens. Enfin, elle voit son visage. En entier. La forme de son nez, de sa mâchoire. Tout cela n'a pas l'intensité de sa voix, mais elle sait maintenant qu'il est bien moins âgé qu'elle l'aurait cru. Un humain. Son âge à elle. Peut-être même moins. Et a partir de ce moment, ils ne la quittent plus des yeux. Elle en est heureuse, tendue dans l'attente. Car elle est avide, la belle. Avide de le dévorer pour se retrouver entière. Et Avide de ce qu'il est au-delà d'elle.

Les cicatrices... Tellement de cicatrice.

Pourquoi ne peut-elle montrer ses propres cicatrices ? Elle ne sait pas. L'idée s'en va comme elle est venue. Elle est presque déçu lorsqu'il se retourne, la privant du regard étrange et de la possibilité de comprendre ce qui se tramait derrière.

Elle veut toucher.

Elle tente d'avancer la main, mais son poignet cliquette dans le fer. Elle répète le mouvement doux, une fois. Deux fois. Trois fois. Sans se rendre tout a fait compte de la raison pour laquelle ça ne peut pas marcher. Puis elle arrêter.

Ils approchent.

Ils sont grands.

Même alors qu'elle est suspendu à quelque distance du sol, l'homme est plus grand qu'elle.

Ils attrapent ses fers. Les mains de la demoiselle gigotent une nouvelle fois pour tenter de toucher cette peau. En vain. Dans la même posture, face à face, à une distance sans la toucher, ils glissent dans son cou, inspirant à plein poumon. La mâle odeur musqué couvre celle de cuir, pas celle du sang. Celle là fait partie de lui. De ses plaies à vif.

- J'ai faim... " murmure-t-elle en une mélodieuse supplique.

Puis il en revient à elle. A ses yeux. A son souffle. Soudain, il est contre elle. Une décharge lui traverse à nouveau le dos, le long de cette blessure ancienne qui l'avait tranchée en deux. Sa respiration fait un long et profond écart. Ses pupilles s'étrécissent légèrement. Juste assez pour que son regard flottant se fasse plus précis et s'engouffre dans ceux qui l'observent. Elle sait ou elle est... De façon lointaine. Elle se cambre contre ce torse, cherchant son contacte tout en l'affrontant. Elle sait qu'elle n'est plus tout à fait entière à présent. Rêche. Inégale. Chaude. Brûlante. Son propre sang est froid en comparaison. Des formes abstraites s'y dessinent. La Bête.

- Mangé, Mangé.
Tu as été marqué et finira bouloté... "
elle fredonne à voix basse une comptine macabre qui semble la réjouir, enfantine et moqueuse à la fois. Elle n'a même pas laisser finir la Bête, ses murmures couverts par la voix grave qui produisait toujours ces vagues de frisson.

Vous...

C'est ce qu'elle était alors... ? Tant de temps à vouloir récupérer sa magie. Tant de temps a vouloir récupérer sa liberté... Alors que la vérité était si simple ? Son peu de conscience se cabre, étonné, révulsé. L'idée ne provoque ni peur, ni doute. Elles sont en elle depuis si longtemps maintenant... Et elles regorgent d'un pouvoir tel. Les utiliser ne suffit pas. Les contrôler de suffit pas. A chaque fois qu'elle se nourrit, elle s'y abandonne un peu plus. Et a chaque fois, elle en sort plus forte. Son visage curieux, puis choqué, se détend, soulagé. C'est ça. Les lamentations sont une part d'elle. Si elle peut réussir son projet, ce n'est qu'en les embrassant pleinement.

Son nez fin respire avec force. Ses narines se laissent assaillir comme lorsqu'elles étaient plus précieuse que ses yeux. En miroir au mouvement qu'ils avaient fait plus tôt, elle quitte ce regard, a regret, pour tendre son corps de façon à ce que leurs tempes soient l'une contre l'autre. Ses épaules crient lorsqu'elle tente de descendre. Elle n'a pas la place. Mais déjà des cheveux épars frôlent le fin profil. La tête de la jeune femme se frotte à la sienne en animal affectueux. Vous... Elle l'inspire, lui, eux, avant de revenir à leurs yeux, sans s'éloigner de sa peau. Si elle s'éloigne, elle sent qu'elle s'embrumera à nouveau.

- Oui... vous... C'est la première fois que j'entends cela... " elles partagent leur souffle. " Nous voulons vivre. " Les lèvres prononce ce 'nous' avec délectation, souriant à demi, goûtant les sons et les variations que cela produit en elle. Ce n'est pas seulement ce qu'elle veut. C'est ce que veulent les Lamentations. Elle les a changés, comme Elles l'ont changé. La vérité de sa propre voix de cristal se répercute dans tous son corps jusque dans le regard qui la tien en joug. " Pour ça, nous avons besoin de savoir et de silence. Mais cette femme menace de nous priver des deux... " Elle souffle contre leur corps. Ce qu'elle dit ne leur est destiné qu'à eux. Si elle pouvait s'approcher encore d'eux, d'une quelconque façon, elle le ferait, tirant sur ses fers et ses articulations. " Je pensais que Dante pourrait m'aider à lui échapper. Elles avaient faim. Nous voulions tenter de savoir quelles étaient nos options avant de choisir notre camp... Et vous voilà. " Si elle pouvait s'approcher encore d'eux, d'une quelconque façon, elle le ferait, tirant sur ses fers et ses articulations. Sa voix n'est plus qu'une murmure mais son intensité est au même niveau que ce premier 'nous'. Laissez-moi les reprendre... j'en ai besoin... "
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMar 26 Mar 2019 - 21:19



La faiblesse n'émeut pas l'assassin. Les suppliques non plus. Elle a faim… De la façon dont elle le prononce, le mot roulant sur les lèvres pleines, fait frissonner agréablement le Prime Dragon. Elle a Faim elle aussi. Bouffer, dominer… Ou crever en essayant. La joue lisse caresse sa bonne joue, la joue droite, égratignée par le piquant de sa barbe naissante. La grande bouche prend un pli étrange tandis que, doucement, il se dérobe à ce contact. Cette peau chaude et lisse tempère la chaleur de son corp. Sans y penser, la Bête répond.

Marquée… Marquée… Tu as été bouffée et maintenant tatouée.

Les mains fermées sur les fers, Dante bataille ferme intérieurement avec son alter ego pour garder le contrôle de son corp en cet instant précis. Qu'il rugisse dans sa tête ok, qu'il le fasse souffrir d'accord. Qu'il regarde par ses yeux il accepte. Agir de concert aussi… Mais vouloir prendre les rênes pour tuer ses proies à lui, ca non! Aussi se contente t'il d'inspirer à plein poumons pendant qu'en lui le rapport de force se rééquilibre en sa faveur. Irulan peut même le sentir légèrement trembler contre elle. L'oreille de l'homme est tout contre sa bouche pendant qu'elle lui murmure ces paroles mielleuses.

N'importe quel homme serait aise de voir une femme le supplier de l'aider. Elles veulent vivre, certes. Mais il n'y a pas de recettes miracle. Il se demande dans quelle épreuve cette splendide créature de Souffrance a été créée. Il recule la tête, reprend le contact avec les yeux bleus. Hume longuement l'odeur de sueur et de transpiration de la chasseresse devant lui. La note épicée de muscade et d'iris dansent sur sa langue… Le cuivré de son sang à elle réchauffe ses sangs à lui.

En cet instant précis, il la boufferait tout cru et ca serait juste et bon. A cette pensée, ils découvrent leur dents solides blanches et droites et feulent doucement.  

Vous pouvez faire les recherches que vous voulez… vous immerger dans le plus profond silence… Tant que vous aurez pas compris… Rien.. servira à rien… Nous… Sommes… Un…

Rompant le contact physique, l'assassin se penche et détache les fers aux pieds. Se relevant, les mains rugueuse remontant sans délicatesse le long de la peau fine, il prend les jambes de l'Enchanteresse qu'il remonte autour de sa taille, pour qu'elle s'y appuie le temps qu'il détache les fers au poignets.

Kiel, jabbress d'jiv'undus, dumo dosst vassnti klev. Cecilie L'jabbress d'elg'carin.
Kiel, maitresse des souffrances, bénit ton instrument, Cecilie, maitresse des lamentations.

Le contact de la femme est intolérable pour l'hypersensible qu'est Dante. Il acceuille cette torture, cette douleur avec un plaisir certain qui transparait dans le rude visage. Par contre, aussi content soit il, l'oeil marron est clair et vif, alerte.

Chaque poignet libéré est ramené à ses épaules. Les grandes mains descendent le long de la jeune femme nue. Il frissonne l'homme. D'une impulsion, il érafle encore la joue de la femme avant de reprendre le contact visuel. Elle est petite, elle est frêle sous leurs poigne. Mine de rien, ils pivotent et retourne à la table de torture. Le contact du bois empreint de toute cette souffrance offerte, l'odeur de mort le fait chavirer.

Nous sommes fait pour tuer… Vous non…

La main de Dante qui lui tient les reins ne la laisse pas s'en aller. La main du Prime Dragon lui tire la courte chevelure vers l'arrière. La main de Dante relâche les reins de la demoiselle et s'empare de Berceuse, sa dague péninsulaire. Sans faiblir, il lui fout dans la main. Puis à tâton, ils saisissent Silencieuse qu'ils lui piquent sur la jugulaire, sans entamer le pâle épiderme.  

Montrez nous qu'on a tort… Vous avez Faim… Tuez nous et nous vous tuerons. Laissez nous vivre et nous vous laisserons tranquilles… Chère Beauté Infernale, c'est effroyable que tu ais à te cacher. On ta pris du sang seulement. Tu veux le ravoir?

Les prunelles étincellent dangereusement tandis qu'ils la dévorent littéralement du regard le vert presque phosphorescent, le marron riche. Ils la trouve magnifique comme ca, comme elle même. Cependant, ils restent lucides et attentifs. Ils sont prêts à toute éventualité sauf peut être une seule, si on se fit à l'absence de bosse dans le pantalon.

Frissonnant d'excitation, les narines de l'assassin s'évasent de nouveau pendant qu'ils les respirent avidement. Ils ne savent pas ce qu'elles veulent reprendre, mais sont tout disposés à défendre leur peau. Les explications sur cette mascarade, sur le désir du Feu d'Uriz, sont très loin dans leur priorités pour le moment.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMer 27 Mar 2019 - 1:13


La joue se dérobe à son contact. Elle ferme douloureusement les yeux. La Bête se raille. Elle n'a pas tort. Mais les Lamentations la laisse exister, elles. Lui, va disparaitre. Pauvre petite chose...  

C'est fois c'est lui qui tremble et frémis tandis qu'elle susurre à son oreille. Son visage n'est plus. Heureusement, il reste contre elle. D'autres questions se posent, se lovant sans sa curiosité acerbe. Ses dents blanches. Sa voix forte et changeante.

Et le vide.

Le son du tambour et c'est tout. Cette fois, le cri de douleur mêlé de rage franchis ses lèvres. Aiguë. Strident. Bref. Les pupilles de la jeune femme se dilatent à nouveau et le corps qui avait retrouvé un minimum de volonté au contact de l'homme retombe tel une poupée de chiffon. Seule sa tête tient bon, à nouveau, observant sans voir.

Une nouvelle décharge à un contact brûlant. Elle halète, tremble, accroche de ses jambes ce corps que l'homme lui offre. Sa jambe gauche réussit à se camper sur leur fine hanche. La droite n'arrive pas à plier sans l'aide de la poigne de l'homme. Elle croise rapidement les pieds, espérant maintenir sa jambe blessée qui tressaute nerveusement. Elle ne voit pas plus qu'elle se sent les traces de couteau. La douleur ne fait pas encore partie de son univers, mais elle sait pourquoi elle s'accroche. La fragilité et la piètre endurance de son corps sont manifestes.

Il s'étend à nouveau. Son torse cache les lueurs. Le noir. Un souvenir fugace. Celui d'un torse large d'une force encore bien supérieure, pressé contre son corps. Le visage lui échappe et il disparait à nouveau dans l'oubli lorsque son bras tombe. Ses cotes et ses épaules étirées depuis trop longtemps, protestent. La ligne sanglante crépite d'un millier de petits éclairs. Une poigne dirige la sienne sur une épaule découpée. Sur leur épaule. Elle s'y accroche. Elle s'y cramponne. Elle se colle a lui de toute la force de ses membres. Une force ridiculement faible qui n'arrive même pas à réduire l'amplitude de sa respiration. Son deuxième bras est libérer. Elle l'étreint comme si elle essayait de rentrer dans son corps en se fondant dans sa peau brûlante. Sa tête revient se caler contre la joue droite de l'homme. Contre son torse, il peut sentir le cœur de la jeune femme battre comme celui d'un petit oiseau.

La douleur refait son apparition et sa jambe droite dérape, obligeant un battoir a la maintenir en place tandis que l'autre appui sur la ligne sanglante au creux de ses reins. Il grogne des mots dépourvues de sens. Il grogne son vrai nom. Elle gémit tout près de son oreille, son esprit tentant de composer avec les limite flou d'un corps qu'elle ne commande pas. Ses pupilles se réadaptent sans retrouver leur pleine mobilité. Elle respire fort. Elle n'a pas l'habitude d'endurer la souffrance physique, ses réactions physiologiques sont criantes. Son corps, couvert d'une peau habituée pendant plus de vingt ans a sentir les moindres détails de ce qu'elle effleurait, y répond de façon décuplé. Pourtant, elle ne lâche pas. Elle lutte contre la poigne qui l'attrape par les cheveux pour ne pas s'éloigner, même de si peu. Elle lutte, mais il n'y a pas de comparaison possible. Sa force déjà maigre et amputée par la souffrance oblige tout son corps à se crisper sur celui de son bourreau pour y rester accrocher sur quelques minables pas. Jusqu'à ce qu'une table de bois ne se cale sous elle.

Sa jambe droite flanche, ballottant sur le bord de l'établis de mort. Si elle ne se trompe pas, les dagues ne sont pas loin... La gauche tient bon, le maintenant contre elle au prix d'un effort dont elle ne connait pas bien les limites approchantes. Il peuvent sentir sa peau humide. Il tirent toujours sa tête en arrière, la main enfouie dans ses cheveux noirs devenus courts, mais ils sont obligés d'arrêter pour arracher la petite main fine au contact de sa propre épaule. Elle en frisonne une fois de plus. Son regard perdant de sa netteté tandis qu'il retombe dans celui de l'être double.

Un métal froid remplace la chaleur dans sa paume. Elle tourne pesamment les yeux sur l'arme. Sa main gauche laisse l'objet dans l'exacte position dans laquelle ils l'ont positionnée. Elle ne sait pas vraiment quoi en faire... ni comment utiliser cet objet étrange... Lorsque le rythme de son corps repart encore à la hausse au contact du métal sur sa gorge dégagée par la poigne de l'homme.

Elle retrouve ses yeux disparates. Sa conscience dérive sur les mots disparates des deux entités. Tort ? Oui, elle avait faim. Elles avaient faim. De plus en plus affamées à mesure que son corps était creusé de plaies. Manger ou Vivre ? Cruel choix. Oui cachée. Cachée aux yeux de tous.

- ...Tu veux le ravoir ?

Son regard se fait instantanément plus aiguë, son attention plus intense.

- Oui... "
murmure-t-elle tandis que la dague lui échappe des mains pour tomber sur la table, entaillant le bois avec un son sourd. Elle ne sait comment utiliser cet objet étrange.

Le bout des doigts de ses petites mains fines se retrouve sur les épaules à la musculature sèche. Elle ne bouge pas la tête, immobilisée par la morsure potentielle, tendue par ces deux désirs qu'elle sent antagonistes étant donné la situation : survivre et retrouver son entièreté.

- Je peux ? " susurre-t-elle en le dévisageant, attentive à sa réaction.

Ses doigts effleurent à peine la peau, la frôlent son réellement la toucher, se glissant sur son cou, sa mâchoire, redescendant sur sa gorge, passant sa clavicule et le long du sillon central de ses pectoraux usés. Elle s'est même un peu décollée de lui pour sa recherche. Seuls son bassin, sa jambe gauche et la pulpe de ses doigts les lie encore.

Soudain, son corps restant parfaitement immobile, les pupilles de la jeune femme s'étrécissent en deux minuscule points noirs au centre d'un ciel sans nuage. Un frisson d'engourdissement flotte sur la peau de l'homme. L'une de ses petites mains file sur la droite, suivant une cote, puis une cicatrice, jusqu'à s'immobiliser. L'autre glisse sur la gauche, presque au-dessus du cœur. Cette fois, l'homme peut sentir quelque chose s'agiter sous sa peau, contracter légèrement ses muscles en ses deux points.

- Ne bougez pas. " murmure-t-elle encore.

Même sans la moindre sensibilité magique, l'homme pouvait sentir un très léger battement de cœur différent du sien. frisson étrangement grisant... Et l'incapacité de bouger librement.

Une impression de puissance brute vrille les deux points qu'elle touchait toujours.

Et tout s'accélère.

Elle s'engouffre en lui, ignorant cette corde de vie si sensible pour viser autre chose. La sensation d'une flèche mortelle qui frôle le cœur de l'assassin. Si le corps de la jeune femme est fragile, la magie est sienne. Deux mots pâles, étrangement tordus, apparaissent une fraction de seconde sur le derme de l'homme immobile avant de glisser sur les mains de la jeune femme. Ses propres tatouages tanguent, dansent rapidement et tournent tandis qu'avec les fragments de sang corrompu, l'énergie de l'assassin était drainée vers l'Enchanteresse aussi furieusement qu'un sort échappant à tout contrôle.

Elle prend une longue inspiration. De nouveau elle-même. De nouveau entière. Exaltée. Elles le dévorent. Il suffirait d'une poignée de seconde. Une minute ou deux. Elle prend pleinement conscience de ces yeux... de ce visage complet. De cet homme étrange. Elle raccorde les fragments saisis pendant son absence. Les murmures épars des Lamentations. Les mots que Dante et sa Bête avaient prononcés. Ce qu'ils lui ont offert. Vous...

La magie se coupe soudain. Fatigués comme s'il avait couru pendant plusieurs heures, ils sont pourtant en vie. L'homme est libre et la pointe de la dague est prête a frappée. Elle ne détourne pas les yeux... Mais si elle ne meurt pas dans la seconde, les mains de la jeune femme saisirons les épaules du tortionnaire contre lequel elle viendra a nouveau se lover, respirant à pleins poumons. 
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMer 27 Mar 2019 - 2:37

 

Bien sûr, le carreau… Ce putain de carreau. La jambe droite ne répond plus, le muscle martyrisé. Non, celles là sont différentes. Celle là, Cécilie et ou Irulan… Les noms, on s'en tape tellement… Les déconcertent. C'est bien la première fois de sa putain de vie qu'il trouve une dédoublée… Une putain de mage qui pourrait, il en est conscient, recommencer à lui titiller sa ligne de Vie et l'arracher à coup de magie. 

La Bête gronde, montre des crocs. Mais la dague retombe sur la table, retombant pas trop loin de la cuisse de la femme… Cuisse nue au dessins mouvants et hypnotiques qu'il regarde longuement. 

Oui… 

Les petites mains se retrouvent sur ses trapèzes, semblent chercher quelque chose. Chaque contact est une souffrance, une torture. Sous ces doigts, la maitresse des Lamentations peut le sentir se raidir imperceptiblement, une intense colère dans l'oeil vert pâle, une intense satisfaction dans le marron. Elle lui fait mal. Et il offre cette douleur à Kiel de bonne grâce. Par contre, la pointe de la dague elfique ne bouge pas d'un iota. 

Il exècre ce toucher et l'apprécie à la fois. Raide comme le tambour de guerre qui régit son âme, l'assassin reste immobile, ses prunelles dichotomiques plongés dans le bleu et y lisant comme dans un livre ouvert. Ils et Elles se dévisagent sans fard et sans retenue. 

- Je peux ? 

Un infime cillement, un infime hochement de tête marque l'accord de l'homme. Les doigts de l'Enchanteresse se mettent alors à l'explorer, allumant milles infimes explosions de douleurs sous l'épiderme hypersensible. Fermant à demi les yeux, Dante reste silencieux, un léger sourire mystérieux étirant sa grande bouche, la Bête crispant des mâchoires quand elle passe dessus. 

On dirait qu'elle veut le graver dans sa mémoire putain… D'un léger coup de tête sur une main, Dante signifie qu'il en a assez… Ou qu'il en veut plus… Peu importe c'est flou même pour lui. C'est tellement compliqué les émotions de toute façon! Elle explore ses scarifications, son histoire. S'y intéresse t'elle vraiment ou bien c'est juste une façon de gagner du temps? La chair de poule gagne les endroits explorés. De son champ de vision, il peut voir les yeux, l'expression du visage de la mage le saisit plus qu'autre chose. Même avec la pointe d'une dague sur la jugulaire, les dessins mouvants de ses tatouages sont sauvages, brutaux, dangereux, contrastant avec son expression absente. 

Un grondement vite réprimé monte brièvement dans sa gorge. 

Elle s'Arrête soudain. Le changement d'expression leur fait froncer les sourcils. La main droite file sur sa côte, amenant un autre frisson. Par réflexe, il resserre sa poigne sur sa lame dont la pointe pique un peu plus la gorge de Cécilie. Une goutte vermeille perle, mais il ne s'en occupe pas, rectifiant sa position par réflexe. L'autre main vient se poser sur le brasier sauvage qu'est son coeur. Ce qui s'agite soudainement sous sa peau les fait gronder sauvagement tout les deux. Mais elle les interrompt d'un murmure. 

- Ne bougez pas. 

Exercice de confiance s'il en est. Si, physiquement il est incapable de bouger, en lui même il lutte ferme. Un battement de coeur différent bat… Le sien? La Bête vaut sauter sur ce  battement et le déchiqueter. Dante l'arrête. Les deux psychées s'affrontent de nouveau et ce n'est pas beau. C'est douloureux. Parce que le dieu détourne sa hargne sur l'humain qui lui résiste. Et qui tient les rênes du corp par devers lui. Un esprit fort, volontaire. Un champ de bataille balaie l'esprit de l'homme tandis que les points d'énergies pures traversent son corp. 

En apparence immobile, Dante finit par fermer les yeux. Son grondement se teintant d'une nouvelle nuance tandis qu'il se bat contre La Bête. La mage, fidèle à sa parole, ne touche pas la sa ligne de Vie. La pointe aiguisée de sa magie lui frôle le coeur, mais faisant preuve de son instinct de conservation coutumier et d'une confiance inhabituelle envers une inconnue, ils ne bougent pas.  Il la sent se Nourrir de lui. Tout son être se révolte à ce contact qui lui vole son énergie. Mais il ne bouge pas. Il lui a pris et il doit rendre. Silencieuse tombe, Dante s'appuis sur la table. En ce moment, oui, elles pourraient les tuer sans rien craindre. 

Ils rouvrent tout de suite les yeux, affrontant le bleu sans peur ni reproches. La mettant au défi de leur donner raison… Ils ne la voient pas bien soudainement, tout tourne mais ils ne tomberont pas, ne faibliront pas. Ils dévoilent leur dents en un rictus agressif. Expirant lentement entre les dents. 

Le battement de coeur différent s'estompe… De nouveaux seuls, le Prime Dragon le laisse gérer le corp, anxieux de découvrir quels putains de dommage cette salope a pu leur faire. Dante prend une énorme inspiration, les jambes flageolantes. La main gauche relâche les cheveux de la femme. Dante remarque que Silencieuse était de nouveau prête à frapper. Il sourit douloureusement à la pensée que La Bête veille quand bien même qu'il n'est pas en état de le faire. 

En lui même, son alter ego ronronne d'aise. Il est bien en vie, il n'y a aucun dommage et il bien campé dans son domaine, quelque part dans quelque méandre obscur de la psychée de Dante. La prunelle verte reprend son émeraude usuel. 

Cécilie lui prend les épaules et se love de nouveau contre lui, contre eux, rassassiée semble t'il. Par instinct, par réflexe, les bras durs et noueux de l'artiste de la mort vient l'enserrer sans rudesse mais sans délicatesse non plus. La tendresse, Dante ne connait pas ça. Avec délectation, il hume leur odeurs.
 
On vous l'avais dit que vous étiez pas faites pour tuer…

Elle lui fait mal… Mais il ne veut pas instinctivement qu'elle s'en aille tout de suite. Il aurait envie de la laver, de la lécher de bas en haut pour qu'elle ait son odeur à lui. Il aurait envie qu'elle passe le reste de sa vie nue pour que tous puissent l'admirer dans sa ténébreuse splendeur. Mais, comme lui, elle doit se cacher. Un pouvoir si puissant ne veut pas dire invulnérable. Cette enveloppe si frêle en atteste. 

Quiconque entrerait dans la pièce en cet instant précis aurait un bien drôle de spectacle. Une femme nue, un carreau à la cuisse… Dante à demi nu. Ils pourraient se faire des idées. D'ailleurs, l'assassin ne la laisse pas s'éloigner de lui. La Bête dans son antre rigole ferme, lui demandant dans quel pétrin s'est il fourré encore. 

Pour toute réponse, aussi incisif qu'une de ses dagues, Dante prend le menton de Cécilie qu'il lève. Avec un soupir, il lui donne un baiser sur ce qui est à sa portée, à savoir le front. Avant de l'étreindre de nouveau. Il faudra bien, un jour que ça se termine. 

Si vous voulez me faire plaisir, restez loin de Krish… La Drow aux yeux dorés… C'est à moi qu'elle en veut… 
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMer 27 Mar 2019 - 10:14


Les Lamentations protestent. La faim est toujours là... Et à travers Dante, elle comprend pour la première fois qui paye le tribu nécessaire à leur existence quand elles ne peuvent se nourrir autrement. C'est leur hôte qu'elles rongent, comme elles viennent de tenter de le vider, lui, eux. En le voyant lâcher son arme, en sentant où s'était accrochée la magie dans l'être qui lui faisait face, elle avait compris... Sa mémoire. Ces moments fugaces qui disparaissaient en lambeau de fumée entre ses doigts... Elle les nourrissait de sa propre âme.

Droite sur la table malgré sa nudité et sa fatigue, elle avait eu un sourire mauvais en sentant la grande main lâcher sa crinière. Le 'vous' qu'il employait était encore plus appropriée qu'elle ne l'aurait imaginer... Et elle lui en voulait de taper aussi juste. Flageolant de fatigue, elle ne ferait pas l'erreur de le sous-estimer. Elle soutient leur regard redevenu plus uniforme. Elle les défie, même. Oserait-il encore la frapper maintenant ? Allait-il la tuer ?

Avait-elle eu tort ?

Elle ne savait même pas pourquoi elle ne l'avait pas tout simplement terminer. Ou plutôt, la seule raison raisonnable qu'elle trouvait ne valait pas la peine de prendre un tel risque.

Mais il baisse son arme, et sans plus se poser de question, elle passe ses bras fins autour de ses épaules solides, posant la tête au creux de l'épaule qui lui avait été refusée par trois fois. Ventre a ventre, ses seins de nouveau appuyés contre son buste couturé, sa respiration ample balaie le côté de son cou et sa clavicule. L'impression de manque qui lui vrillait l'esprit et le corps quelques instants plus tôt avait à peu près disparut, mais ce n'était pas fini. Avoir désiré à un tel point dévorer quelqu'un... Ce besoin si viscéral de le posséder, de sentir non seulement son corps, mais également son âme battre la mesure au rythme de la sienne pour se sentir enfin entière... Un acte aussi absolu que malsain laisse des marques qu'elle ne comprend pas encore, alors elle se serrait doucement contre lui. Contrairement aux drows, la vengeance lui était une chose étrangère.

Tout ceci n'a aucun sens. Le sujet qui l'amenait et qui l'avait décidé à risquer sa vie lui parait sans importance à présent. La drow et la Grande bibliothèque appartiennent à un autre temps. Elle veut en savoir plus sur lui, sur ce qui l'habite. Pourquoi il a reculé tout a l'heure quand la bête la menaçait ? Pourquoi son corps semble-t-il se révulser au moindre contact et son visage le réclamer ? D'où vienne chacune des marques qu'elle sent sur sa peau. Comment a-t-il su pour les Lamentations ? Pourquoi la laisser en vie ? Pourquoi lui offrir la possibilité de le tuer ? Comment a-t-il rencontrer la Bête ? Est-elle d'essence magique ? Quel est son pouvoir ? Est-elle faite pour le garder en vie ? Pourquoi ne semblent-ils pas toujours du même avis ?

Elle frisonne en sentant deux bras noueux l'enserrer. Un frisson de douleur et de surprise mêlées. Elle ne s'y attendait pas... Non pas qu'elle s'attende à grand chose à présent, remarque.

- On vous l'avais dit que vous étiez pas faites pour tuer…

...

Tant de temps à se battre contre les rumeurs et les injures... Tant de temps à refuser les meurtrières lamentations nisétiennes par peur de donner la mort. Et c'était maintenant, dans cette salle de torture putride, qu'elle entendait ces mots. C'était maintenant, alors même qu'il venait de lui annoncer et de lui prouver qu'elle ne pouvait utiliser les Lamentations sans s'abandonner totalement à elles, qu'un assassin lui offrait ces mots... Ces mots qui auraient pu changer le cours de sa vie deux ans plus tôt.

Elle ouvre la bouche pour lui répondre qu'il a tort, qu'elle tue et qu'elle a sur les mains bien plus de sang que lui. Mais elle se tait et ses lèvres se scellent en se contentant d'un soupire agacé. Car il a peut-être raison. Peut-être n'est-elle pas faite pour ça. Elle tue. Elle tire un plaisir réel en se sustentant et la satisfaction immense de retirer une âme aux bouche monstrueuses qui les attendent tous de l'Autre-Côté. La joie de fouler au pied ces bienpensant et ces dévots tandis qu'elle était libre. Mais l'acte en lui-même lui importe peu. Laisser vivre ou mourir n'a plus aucune importance à présent. Elle le fait selon la nécessité ou sur un coup de tête, sans considération, sans regret ni remord. Alors peut-être qu'il a raison... puisqu'il avait bien raison sur le reste. Et ça l'énerve...

La poigne de l'assassin se fait forte. Elle est étrange... Intense sans pour autant lui montrer de considération. Et son corps était toujours roidit comme si elle le répugnait au plus haut point. Pourtant, il ne lui laisse pas le choix de s'éloigner.

Avec la tension qui retombe un peu, la douleur la mort plus profondément. L'adrénaline ne la protège plus. Son dos ouvert. Sa cuisse, dont la blessure du carreau s'est ré ouverte depuis qu'il l'a décrochée, baignée d'un nouveau flot de sang carmin. Sa jambe scarifiée jusqu'au mollet au gré de tatouages qui n'étaient plus tout à fait a la même place. Sa pommette légèrement bleuie. Sa lèvre éclatée. La cicatrice rouverte entre ses seins. La pointe infime sur le côté de son cou. Chaque point équilibre les autres dans un enfer de souffrance physique qu'elle n'avait jamais expérimenté jusque là. Son esprit est calme mais son corps est faible. C'est sans mal qu'il empoigne son menton, qu'il la redresse... et que son souffle chaud balaie le front couvert d'un voile de sueur froide. Pendant un court instant, elle croise son regard aux couleurs plus chaudes que dans ses souvenir.  Il pose ses lèvres sur elle, rude et incisif. Alors qu'il la ramène vers lui, elle remarque sa propre peau, ses propres marques...  visibles bien au-delà du sang.

Elle s'est révélée. Elle l'avait presque oublié. Et il n'est pas dégoûté ou apeuré le moins du monde. Pourquoi ?

A-t-elle jamais connu une telle étreinte ? Il la serre sans embarra, sans même penser à la douleur qu'il l'oblige a vivre rien qu'en posant ses mains sur son corps meurtri. Il la maintient contre lui avec force alors que son corps ne peut cacher un rejet, une répugnance profonde. Elle n'est pas précieuse. Il n'est pas doux. Il pourrait s'apprêter à soulever une barrique de bière qu'il n'y mettrait pas moins de précautions. Et pourtant, il la serrait en un ordre silencieux qui lui interdisait de reculer sans pour autant envisage plus. Elle avait l'impression diffuse qui s'il avait eu la certitude que les marques qu'il faisait sur son frêle corps resteraient visibles, il aurait gravé ' A moi ' à la pointe de chacun de ses trois magnifiques couteaux. L'idée était aussi étrange que ces bras qui la maintenaient avec force. Elle aiguisait ses propres envies... Son appétit. Ce battement si proche du sien... Elle voudrait y goûter vraiment. Mais ce serait signer leur morts ou la sienne. Et ça elle ne le voulait pas. L'une des petite main remonta de ses épaule sous les cheveux sombres, se posant sur la partie inférieure de son crane rasé. Elle lui rend son étreinte, leurs tête côte à côte.

- Alors elle ne sait vraiment pas pour vous... " murmure-t-elle d'une voix à la fois paisible et rendue physiquement sifflante par la douleur. Il parlait de nouveau au singulier. La rocaille qui renforçait sa voix n'était plus présente, ou si peu... Les murmures entremêlés des Lamentations frétillent à son oreille, mais aucun mot clair n'en sort. " Pourquoi elle te veut ? Et comment vous vous connaissez ? ça ne date pas du despote de l'autre nuit. Elle se demande... si tu portes une marque bien précise. Une sorte de zigzag... étrange. Elle a l'air... d'en être obsédée... au point de te tendre un piège, mais... elle ne vous a jamais vu. "

Pas comme elle les avait vu aujourd'hui. Pas comme elle les voyait maintenant. Ni d'esprit, ni de corps. Jamais au delà d'un prénom si creux. Tant de questions qui lui brulait les lèvres. Son désir distordu y trouvait une accroche. Si elle ne pouvait le dévorer. Si elle ne pouvait le marquer. Elle se remplirait de lui par d'autres voies. Elle voulait savoir. Comprendre. Percer. Dépecer. Disséquer Elle voulait rester entre ses bras, accroché à son corps, seule source de chaleur dans ce monde de plus en plus froid. Elle voulait y rester jusqu'à être assouvie...

... mais elle a à peine entendu sa voix sonnée une nouvelle fois que sa tête s'affaisse contre lui. Sa jambe gauche ne reste en place que parce que son talon était coincé sur le pantalon de l'homme.

Elle vient juste de perdre connaissance.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMer 27 Mar 2019 - 12:23




Non…

Est la seule réponse de Dante tandis que le petit corp s'affaisse dans ses bras. Mal nourrie, la résistance est moindre. Il n'est pas inquiet le moins du monde l'assassin tandis qu'il la guide sur la table de torture où il l'étend rapidement.

Sur son torse, le sang de l'Enchanteresse et il la laisse là, nue, offerte dans toute sa ténébreuse beauté à son regard percant… Ne prenant que le temps de se rhabiller, l'humain revient au corp mou et inconscient. Qu'il enroule de sa cape pour le soustraire aux regards potentiels. Ramasse ses affaires à elle, la longue mèche de cheveux noirs. Il range et s'assure de ne rien laisser derrière eux.  Puis, il la pose sur son épaule comme un sac de pommes de terre et  prend un autre passage secret qui déboule…

Dans la chambre de La Marquise qui est … vide bien sûr! Il sort dans le corridor et le traverse en deux enjambées pour atterrir dans une autre chambre juste en face. La sienne quand il vient crécher, sinon un baisoir comme un autre. Il la dépose parmis les coussins et reste un moment là, immobile, impassible, à la regarder fixement, une lueur inhumaine dans le regard.

Putain, mais pourquoi il fait ça? Les filles pourraient s'arranger avec non? Ne pas éterniser le contact plus que nécessaire. Envoyer un mage de la vie s'en occuper. Reprendre ses plans là où il les avait laissé… Elle n'est qu'une fille après tout. Comme les autres.

Mais elle s'est dévoilée, lui a confié un secret. Bon, il ne reviendra pas sur les circonstances d'un tel aveu… Et une fois que Dante donne sa parole, il ne revient pas dessus. Le nombre de gens qui ont essayés de lui faire tourner casaque et qui ornent maintenant les cimetières en attestent.

Il n'aurait qu'à tourner les talons et s'en aller. Mais la Bête aussi n'a qu'une parole, et ils ont promis. Avec un soupir, Berceuse se dévoile et ils se penchent sur le corp de l'endormie, avec dans l'idée assumée de retirer ce putain de carreau.

Puis, sans délicatesse, il la lave. Prenant le pichet d'eau, la cuvette et un linge, Dante fait de son mieux, martyrisant les chairs déjà blessées, enlevant de son mieux les multiples traces de sang. De sous le lit, il tire une petite cassette et un pot d'onguent avec lequel il tartine les blessures. Odeur de gomme de sapin, de miel et de lavande envahissent l'air confiné de la petite pièces. Scellent les blessures propres pour limiter le risque d'infection.  

Ca lui prend du temps remarque, il n'est pas habitué de soigner autre chose que son propre corp. Dans les geste nulle tendresse, nulle brusquerie. Comme cité plutôt, il pourrait manipuler un tonneau que ca ne changerait rien.

Trois coups à la porte selon un rythme convenu.

Puis?

La voix grave de Dante s'élève sans forcer.

Elle est réglo.
Je peux m'en occuper mon mignon.

Il  y a un moment de flottement où il se redresse, recouvre le corp tatoué et va à la porte. S'il n'ouvre pas, elle va se faire des idées. S'il ouvre, elle pourra voir qu'il ne se passe rien. Ca va éviter de se faire payer sa gueule pour la décennie à venir. Il ouvre la porte grand. La Marquise est là.

Comme tu vois, ca va… Elle a trinqué mais elle est réglo. Par contre elle aura peut-être besoin de la protection de groupe quand elle va être en état. Tu peux la nourrir comme il faut maintenant. Vous définirez ensemble de votre accord, tu sais que je me mêle pas de tes affaires. Mais elle fait partie de ta famille pour ce qui me concerne.

La drow a un sourire emplit de sûrelle.

Moi ca me va, elle est agréable et fait boire les clients, ils dépensent plus et baisent un peu moins. Si elle continue comme ca, elle aurait même pas besoin de tapiner si elle n'en a pas envie. Je te laisse, un marquis m'attend.

Sur un rire sonore, la tenancière retraite vers sa chambre. Avec un soupir, Dante se retourne vers l'endormie… La questions qui tourne en boucle dans sa tête, qui harcèle ses deux personnalités, est un pourquoi en néon pointé au dessus de Cécilie.

Pourquoi il fait ca?

C'est la question qu'il se pose alors qu'il reprend son manteau, imprégné du sang de l'Enchanteresse, qu'il s'enroule dedans pour se coucher au pied de la porte, à même le sol.

Il s'est passé quelque chose qu'il pressent d'important, mais il ne comprend pas exactement quoi. Les prunelles dichotomiques se referment doucement sur le visage fatigué de l'homme… Mais la Bête veille, utilisant les oreilles… Même en dormant, il n'est jamais vraiment en repos.



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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMer 27 Mar 2019 - 14:53


Le néant.

La destruction de la plus fine étincelle de vie, de mémoire, de pensée.

L’inexistence à son état le plus pur.

C'est toujours ce qui l'assaille quand elle se laisse aller au sommeil. Pourquoi l'inconscience serait-elle différente ? La seule présence qui existe, le seul fil qui la tient au dessus de ce néant prêt à se refermer sur elle, est fait d'encre, de murmure et d'une faim terrible. Le filin ténue se balance. Elle en a l'habitude à présent. Alors elle observe, terrifiée à l'idée de tomber entre les crocs de cette bouche vorace qu'est Tyra.

Son corps ne réagit pas lorsque Dante la pose, la soulève, et même lorsqu'il déloge le carreau en entaillant un peu plus la chair. Pas le moindre sursaut ou gémissement. Son cœur pompe à toute vitesse pour compenser le manque de sang. Sous ses tatouages, sa peau est livide. Le seul mouvement qu'elle fait instinctivement une fois qu'on la laisse, est de rouler sur le flanc gauche, recroquevillée sur elle-même de manière à ce que ni sa jambe blessée ni son dos ne touchent le matelas.

La nuit était déjà bien avancée quand Irulan était descendue à la cave. Le jour frôlait les pâles toits en terrasse de Thaar, lorsque Dante s'était roulé contre la porte pour fermer les yeux. Quatre grosses heures s'écoulèrent avant gémissement sourd ne vienne plisser le visage de la jeune femme dont les tatouages avaient peu à peu disparus une fois débarrassée du sang.

Toujours en position fœtale, l'un de ses bras remonta sur son visage pour protéger ses yeux du raie de lumière qui tombait de la petite fenêtre pour l'agresser. Encore prise dans sa torpeur, elle tenta de rouler sur le dos pour changer de côté. A peine sa colonne retomba-t-elle sur le drap qu'elle sursauta et roula de nouveau sur le flanc en glapissant, son coude la redressant et ses yeux s'ouvrant d'instinct. Le monde tangua et elle retomba à demi, fermant les paupières et s'obligeant a respirer profondément.

Elle était... Sur un lit. Usé, mais au matelas curieusement épais. Une odeur de sève, de miel et de lavande l'empêchait de sentir quoi que ce soit d'autre, mais ça lui arracherait presque un sourire à côté du cloaque où elle était... La cave. La salle de torture. Dante et la Bête... Ce n'était pas un rêve. Elle était bel et bien blessée, mais la douleur refluait rapidement si elle ne bougeait pas. Elle était même assez supportable en réalité. Toujours nue, quelque chose de poisseux lui collait au corps en plusieurs endroits... Les endroits qui auraient du la lancer justement.

Elle ouvrit doucement les yeux, fronçant les sourcils et plissant les paupières pour s'habituer lentement à la lumière. Une chambre. Simple. De quoi ranger quelques affaires. Plus loin devant elle, sur une commode austère, elle voyait un gros peau de verre aux couleur vives fermé par un gros bouchon de liège. Elle avait déjà vu ce genre de choses... L'avant veille ou la veille peut-être. Les filles de la Marquise s'en mettait partout pour cacher l'odeur des clients successifs. Elle était toujours au bordel alors ?

Un grincement, un craquement, le frôlement d'un vêtement. Un coup d’œil.

Elle ne chercha pas a identifier les émotions disparates qui s'agitèrent en elle en s’apercevant qu'il était là. Elle n'osait bouger les jambes, quitte à devoir contorsionner son dos meurtrit pour le voir. Elle se redressa doucement sur les bras sans décollant à peine du drap sa poitrine plutôt opulente pour une silhouette aussi fine que la sienne. Elle l'observa un moment. Ses yeux froid et attentifs le découvraient maintenant à la lumière du jour. Son faciès élimé en semblait différent.

Et comme elle ne pouvait s'en empêché, tout en gardant ce regard perçant on ne pouvait plus sérieux, les premiers mots qui franchirent ses lèvres formèrent une question... Qui n'avait rien de banale dans un contexte pareil.

- Pourquoi tu m'as coupé les cheveux ? "

Pourquoi il l'avait amené ici ? ... Elle n'était pas certaine de vouloir le savoir.
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMer 27 Mar 2019 - 15:42



Il a toujours dormi au sol. Les lits, il n'en a rien à foutre. A part attrapper des punaises et autres cochonneries. Un sol c'est mieux. Un sol c'est dur et stable. Un sol c'est plus propre. Du plus loin qu'il se souvienne… Faut juste choisir l'endroit où on pionce.

Le mouvement de la fille le fait se réveiller assez vite. Mais, immobile, enroulé dans son manteau raidit de sang séché. Elle n'en a pas perdu tant que ça. Manifestement elle n'est pas habituée de souffrir. Sous les yeux clos de l'homme, la grande bouche a un léger sourire moqueur.

La Maitresse des Lamentations… Par Kiel, va falloir qu'elle s'endurcisse un brin quand même. Il ne lui a fait que des caresses après tout. Mais le carreau à la cuisse, peut avoir fait des dommages, même si l'assassin sait ne pas avoir touché ni nerfs ni artères. Le sourire s'estompe un peu, un léger froncement de sourcils traverse son front. Aurait il accroché de quoi qu'il ne fallait pas et estropié Cécilie? Non, il chasse cette pensée, Dante connait son boulot.

Mais il ne bouge pas. Ne va pas à son chevet. Se contente t'il seulement d,ouvrir les yeux, ces prunelles dichotomiques dont le feu, la lueur inhumaine ne faiblit pas. Il a un visage assez quelconque, une bouche trop large, un nez droit. Rien de bien remarquable si ce ne ce sont les cicatrices du côté gauche du visage et ces yeux. Ces putains de yeux. Il la regarde légèrement de travers, attendant de voir ce qu'elle va faire, pas agressif mais paré à toute éventualité.  La question qu'elle lui pose est d'une simplicité complexe.

Enroulé, il semble rétrécit, au repos. Bien au chaud dans le tissus épais aux relents cuivrés et épicés.

Parce que c'est ce qu'il fallait faire.

Il ferme à demi les yeux, semble écouter une voix intérieure. La Bête parle. Lui demande de transmettre sa réponse.

Nous le regrettons pas. C'est plus vous que cette débauche de cheveux, vous êtes ni orgueilleuses ni vantardes. On a fait attention, la coupe est nette et droite. Si ça vous dérange, j'irai chercher une potion capillaire chez un alchimiste. Mais je vous préfère sans … et Lui aussi.

Il bouge un peu, mais à peine. Son regard ne quitte pas le bleu, attentif. Dépliant ses longues jambes, l'assassin roule des épaules pour s'étirer.

Comment vous allez à matin? faut que je regarde vos plaies pour l'infection…


Une légère moue se dessine sur son visage fin. Elle croise les bras et pose son menton dessus. Il penche la tête de côté et l'observe attentivement. Les courts cheveux mettent en valeur la mâchoire. Sans sa crinière, elle a l'air plus aérienne, plus  libre…

- Une potion ne changera rien. Je les aimais bien. " Les Lamentations n'en ont que faire. Elles n'ont pas grand chose à faire de quoi que ce soit de toute façon. Elles sont à la fois si simple et si complexes que la plupart du temps, elle ne sont qu'une sensation au bord de sa conscience. " Et je suis bien plus orgueilleuse que vous semblez le penser. " Ses yeux ne sont pas plus taquins qu'auparavant, bien au contraire. Il grogne un peu, en finissant de se relever. Cécilie peut voir qu'il a encore les vêtements de la salle.

- Je vais bien... Enfin je crois. Je n'ai pas vraiment de point de comparaison. J'ai mal. Mais c'est supportable. " Les rares fois ou elle avait été blessé, il y avait une batterie de soigneurs pour lui dire si elle allait bien ou non et ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas faire, alors elle aurait été bien en peine de dire autre chose.

Elle ne bouge pas lorsqu'il approche. Elle ne pose qu'une nouvelle question. Tandis qu'il s'assied à côté d'elle, prenant encore son menton dans cet étau. Une force mesurée, contrôlée, dosée, mais qui a le potentiel de devenir mortelle à tout instant. Il lui fait tourner la tête, admirant ce bleu sur sa joue avec… Oui disons le, adoration. L'assassin tire ensuite le drap, la dévoilant encore dans son intégrale nudité. Attentif, il se penche sur les plaies de la cuisse. Examine attentivement l'aspect de la peau.

- Vous allez encore me faire mal ? " Paradoxalement, son visage fermé ne donnait aucun signe de peur. Il ne la regarde pas de toute façon. Elle peut voir son épaule, ses cheveux qui ont été renoués, sagements tressés. L'oreille…

La voix grave de Dante lui répond posément.

Vous avez rien à craindre de nous tant que vous ne marchez pas sur nos plate-bandes, que vous ne nous menacez pas ou que vous touchez pas à ma Ligne de Vie, parce qu'elle Lui appartient… Pour le reste, je ne vous ferai mal que si vous me le demandez expressément et ca sera avec plaisir. Tournez vous, faut que je regarde votre dos.

Il la laisse s'exécuter et regarde la colonne vertébrale. Il y a une petite rougeur, là… Où la pommade a été absorbée par les draps.  Il se met à lécher l'excédent carrément, sans lui demander son avis.  

La salive est un excellent désinfectant si vous avez rien d'autre. Vous encaissez super bien pour une novice en la matière. Faites confiance à votre corp. Il vous le dit quand quelque chose va pas.  

Le bruit d'un pot qu'on ouvre, une couche d'onguent est remise sans délicatesse.

Vous avez pas perdu tant de sang, mais vous aviez faim. Avez vous assez mangé hier? Va falloir que vous attendiez un peu, manger de la viande normale avant de recommencer autre chose... Vous êtes trop maigre. Pour encaisser, faut savoir se bâtir des réserves. Si vous avez trop faim, je vous chasserai de quoi.

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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMer 27 Mar 2019 - 21:51


Elle garde les yeux dans les siens, hautaine, lorsqu'il se saisit de sa mâchoire. En le laissant approcher, elle savait qu'il faudrait qu'elle se restreigne à nouveau, mais elle n'avait pas bougé. La même poigne que la veille s'empara de son menton, la redressant et l'approchant de son visage pour la scruter. Elle se laisse faire sans protester, toujours aussi docile, et garde ses yeux sur ceux de l'homme lorsqu'il la tourne légèrement pour voir sa joue... Et cette fois, elle y surprend une admiration étrange. Comme beaucoup de ses gestes et de ses regards, celui-ci était intense, mais elle avait du mal à les interpréter. Les subtilité de ce monde de couleur et de lumière lui étaient sûrement encore trop peu familières.

Mais déjà, il la libère et tire le drap d'un coup sec. L'air à peu près frais lui donne la chair de poule. Ou est-ce le fait de se retrouver encore une fois nue devant lui ? De toute façon, il ne la regarde pas. Faut-il en être vexée ou soulagée dans la situation actuelle ? Il lui répond... Et engendre immédiatement des questions supplémentaires.

- Pourquoi lui as-tu offert ton Souffle ? "
elle se souvint soudain qu'il avait parlé drow et que la Bête avait un nom qui sonnait eldéen Zak... Zar... Quelque chose dans ce goût là. Si elle se souvenait des quelques discussions qu'elle avait eu avec T'sisra a propos de l'après-vie vue par les eldéens...  " enfin ta Flamme ? C'est lui qui aime faire souffrir ou vous deux ? " Était-ce quelque chose dont la créature avait besoin pour exister ?

Tout en l'interrogeant, elle s'était obliger à se redresser tout à fait et à se mettre à genoux. Sa jambe droit cria de tout son long. La jeune femme fronça le nez et retint sa respiration jusqu'à être en position. Un geste machinal vint ramener devant elle sa longue crinière pour dégager sa colonne vertébrale... Mais ses doigts ne firent que légèrement danser ses courts cheveux noirs au-dessus de ses épaules. C'est vrai... Laissant Dante regarder où en était la cicatrisation, elle tourna doucement la tête, faisant craquer sa nuque à plusieurs reprises. Ses mouvements étaient plus fluide et plus légers... Et elle dit encore :

- Tu... Vous... Toi et lui, vous pouvez me tutoyer. Les Lamentations ne sont pas vraiment comme la Bête. Elles ne s'intéressent qu'à de rares choses et j'agis selon mon bon vouloir pour le reste. Vous entendre me vouvoyer ça me r-rragh !  "

Elle se cambra en glapissant soudain sous l'impact de la langue sur son dos. Sa main - libre cette fois - fusa pour le repousser maladroitement, mais elle ne put que planté ses petits doigts sur son bracelet de force sans le faire bouger. De toute façon, c'était trop tard. Le bien était fait. Surpassant la brève douleur de la plaie sensible, un frisson des plus puissants lui secoua les épaules. En partie sensations physique, en partie réminiscence de la veille, il l'électrisa des pieds à la tête, la douleur n'étant qu'un étrange point de départ.

Ils lui avaient refait le coup !

- La salive est un excellent désinfectant si vous avez rien d'autre.
- Comme si c'était pour ça que vous agissiez ainsi ! " gronda-t-elle en jetant un regard ampli de morgue par dessus son épaule, les joues légèrement rosies.

Quelques secondes plus tard, sa grand main étale à nouveau de l'onguent sur son dos rendu bien plus sensible par le précédent frisson. Il n'y met aucun soin particulier, comme un ouvrier. Il fait ce qu'il doit. Pragmatique. Mais il n'a pas besoin de plus pour que la peau de la jeune femme se hérisse sous ses doigts cette fois ci. Son contact douloureux à cause de la plaie, n'en est pas moins d'une force toujours aussi difficile a décrire.

- J'avais quelques réserves avant que vous me poignardiez au cœur. " lui fit-elle sobrement, comme s'il ne pouvait pas remarquer sa poitrine légèrement durcie. " Je ne suis pas sûr d'avoir manger hier, mais je suis certaine de ne pas avoir manger de viande depuis des mois. C'est bien trop cher dans le coin. " Elle se retourne, serrant les dent quand viens le moment de bouger sa jambe droite. Elle attrape de nouveau ses yeux dissymétriques, fascinée par cette particularité qu'elle n'avait vu nulle part ailleurs. " Par contre ce n'est pas de cette faim là que je parlais cette nuit. Mon corps n'avait pas encore récupérer de notre première rencontre et les Lamentations ont horreur d'avoir un hôte abimé. Elles puisent en moi quand elles n'ont pas assez. Concernant cette faim, je doute que la viande suffise. "

Pourquoi lui disait-elle tout ?! C'était un jeu dangereux... Un jeux qu'elle se plaisait à tenter en scrutant ses iris asymétriques. Elle n'avait pas envoyer boulé tous les carcans pour s'en imposer d'autres qu'elle ne désirait pas après tout.

- A moins que vous m'envoyiez un badaud qui ne manquera à personne, j'ai peur que vous ne puissiez faire grand chose... sauf si vous êtes candidat, bien sûr. " ajouta-t-elle en s'enfonçant un pu plus dans ses yeux aux couleurs chaudes, son propre regard ne pouvant cacher un regain d'avidité à cette idée... bien qu'elle connaisse d'avance la réponse.
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeMer 27 Mar 2019 - 23:44




Il ne répond pas pour son souffle. Non, il n'a pas La Flamme… il va finir en enfer d'une façon ou d'une autre.  Il va souffrir d'une façon ou d'une autre. Il n'était pas prêt à crever, alors il a fait un Pacte. Et il faut dire que la Bête s'aquitte bien de sa part du marché.

Un souffle ou une flamme. est ce si important pour un damné qui marche? Pendant qu'il termine sa tâche. Il s'Aperçoit du frisson, de la chair de poule. De la poitrine durcie. Ce sont des détails qui n'échappe pas à ses yeux perçants. Il s'aperçoit aussi, avec un temps de retard qui est inhabituel, qu'elle lui a parlé. L'homme fronce les sourcils.

Comme si c'était pour ça que vous agissiez ainsi !

Ben … wais. Pour quoi d'autre? 

Chaque geste a un but, une utilité. Soigner, bouger, avancer, faire souffrir, tuer. Une lueur d'incompréhension passe dans les prunelles dichotomique, brouillant fugacement leur lueur inhumaine. La douleur et le plaisir son intimement liés dans son vécu, dans son histoire. Il baisse le regard le long de ce corp fin et nu, prend un peu de pommade et le réapplique à la base de la jugulaire, captant les prunelles d'azur au passage. 

 Je ne suis pas sûr d'avoir manger hier, mais je suis certaine de ne pas avoir manger de viande depuis des mois. C'est bien trop cher dans le coin. "

Il a un léger sourire. Bon, sourire est un bien grand mot, disons seulement qu'il n'arbore pas sa moue de tueur patenté. 

Faut juste pas être regardant sur ce qu'on mange. Ya toujours de la viande ici… Les prix vont baisser si tu reste dans le coin. Ils font toujours casquer les étrangers. C'est pire avec les jeux. 

" Par contre ce n'est pas de cette faim là que je parlais cette nuit. Mon corps n'avait pas encore récupérer de notre première rencontre et les Lamentations ont horreur d'avoir un hôte abimé. Elles puisent en moi quand elles n'ont pas assez. Concernant cette faim, je doute que la viande suffise. A moins que vous m'envoyiez un badaud qui ne manquera à personne, j'ai peur que vous ne puissiez faire grand chose... sauf si vous êtes candidat, bien sûr.
Non… 

Est la réponse simple qui traverse cette grande bouche. Sous le regard bleu avide, une sensation lui remonte le long de la nuque. Un truc qui pourrait s'apparenter à ce qu'il ressent lorsqu'il se sent menacé, mais… différente. 

Pour encaisser, faut avoir des réserves, je te l'ai dit hier…. 

Il plisse les yeux, la toise un peu de travers. Manifestement elle est avide de lui. Elle semble le vouloir… Elle le regarde un peu comme La Marquise le fait. Et il ne comprend pas pourquoi cette concupiscence envers sa gueule. En lui, la Bête s'agite un peu. Donne son avis qui lui donne une expression étrange. C'est un terrain inconnu, glissant. Plutôt, il essaye de retraiter de cette zone inconnue, à l'éclairage étrange et menaçant. Il y a eu une porte d'ouverte cette nuit. Et il essaye très fort de la refermer à triple tour. Elle aurait pu le tuer sans rien risquer et enjamber son corp, mais elle ne l'A pas fait… La même question tourne dans sa tête. Lui, inversement, l'aurait tuée sans hésiter, profitant de ce moment de faiblesse. Aurait festoyé sur son coeur et ses Lamentations.  

Une chose a été posée entre eux, et il ne sait vraiment pas quoi

Pour bouffer, tu dois tuer, j'ai pigé. Pourquoi tu t'es pas gâtée l'autre fois et cette nuit?

Il veut savoir et, en même temps, il s'en fout tellement! Il ne veut pas de cette chose, mais elle est déjà là. Il l'aurait tuée la mage sans remord, comme il est né pour le faire.  L'a t'elle épargné seulement pour le faire souffrir avant de l'achever? Parce que la viande attendrie par la peur a tellement meilleur goût. Il ne comprend pas les motivations de l'Enchanteresse… Parce que tout acte a une motivation. Et il n'y a jamais aucun avantage à laisser une Bête Fauve en vie… Parce que si elle attend ses lamentations, elle risque d'attendre longtemps.  
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MessageSujet: Re: Sanglante Mascarade | Dante   Sanglante Mascarade | Dante I_icon_minitimeJeu 28 Mar 2019 - 9:33


Pour quoi d'autre, hein ? Comme si c'était pour la désinfecté qu'il avait bu son sang au point de lui arracher une part d'elle-même. Corniaud...

Les yeux inexpérimentés de la jeune femme lui affirmaient qu'il se moquait d'elle et la simple logique renforçait cette impression, mais cette voix grave qui venait chatouiller son oreille... Elle avait toujours autant de mal à s'y faire. Néanmoins, son ton et son timbre étaient aussi innocemment francs que le léger blanc qui avait précédé la réponse. Elle le guetta plus intensément, creusant dans ses pupilles en espérant apercevoir l'Autre qui se cachait derrière. La façon dont il s'était soustrait à elle. Son corps qui se révulsait tandis qu'il la gardait volontairement contre lui. Ses grondements et ses réactions épidermiques lorsqu'elle avait découvert ses cicatrices du bout des doigts... Elle ne voyait pas de meilleur explication. Etait-il possible que l'un des deux l'apprécie tandis que l'autre la rejetait de façon aussi viscérale ? Si c'était le cas, ne devrait-elle pas se méfier ?

Lorsqu'il parla de la provenance des viandes du quartier, elle plissa les yeux de suspicion, soudain plus légère. Les quelques images qui défilèrent dans sa tête la décidèrent à rester au régime végétarien encore un peu...

Le refus simple qu'il lui opposa ne la surpris pas le moins du monde. Si elle voulait lui arracher ses secrets jusqu'à ce qu'il lui rende l'âme, elle n'était pas assez folle pour penser qu'il pourrait accepter une telle chose. Des rares victimes qu'elle n'avait pas épuisé jusqu'à la dernière goutte, pas une seule n'en était sortie intact... Et elle avait encore tant de choses qu'elle voulait connaitre de lui. Mais il n'avait pas même frissonné, et ça c'était vexant. Aussi vexant que la manière qu'il avait de la jauger, la tête penchée comme une bête curieuse. Elle se raidit, froide et farouche, se dressant de toute la maigre hauteur de son dos blessé pour lui faire face, toujours en ignorant sa propre nudité. Il ne la prenait pas le moins du monde au sérieux... Mais était-ce si étonnant alors que quelques heures plus tôt, elle était à sa merci sur un chevalet de torture ? Bon sang... même pour être un vaurien et à faire passer ses désires au-dessus du reste, il lui fallait un temps d'apprentissage...

L'expression de l'homme fluctua légèrement. Un air étrange. Indéfinissable. Perdant de sa superbe, ne se préoccupant plus de son maintien pour se concentrer sur l'essentiel, la jeune femme vrilla de suite son regard dans le sien avec plus d'intensité. Elle l'imagine comme un animal qui se rétracte et se tend sous la menace sans qu'on ne puisse savoir s'il s'apprête a mordre ou à décamper. Et cela là tend, elle-même.

- Quand vous m'avez poignardée, tu n'étais personne et il y avait d'autres gens dans la pièce. Si je m'étais défendu, tu serais peut-être mort, mais c'est eux qui m'auraient tué. J'étais repu. J'avais festoyé par cinq fois ce soir là alors j'ai pris le risque et il m'a fallu sept vies de plus rien que pour arriver jusqu'à Thaar et trouver quelqu'un pour me retirer le carreau que j'avais dans le corps. Encore cinq par la suite pour m'aider à m'en remettre. C'est même pour ça que ta Krish, m'a retrouvé. Alors je pense que j'ai assez gâté les Lamentations, même si ça n'a pas suffit pour revenir à la normale. " gronda-t-elle sur la défensive, se penchant inconsciemment en avant comme si elle s'attendait à devoir encaisser un coup. Ses cheveux courts dont elle n'avait pas l'habitude glissèrent en grappe de mèche éparses devant son visage, donnant un air sauvage au regard avide de réponse qui les transperçait à travers ces yeux bicolores. " Et pourquoi vous, vous m'avez détachée ? Comment vous avez su pour mes Lamentations ? Et comment vous avez su qu'elles faisaient ainsi partie de moi ?! Pourquoi vous m'avez gardez contre vous alors que tout ce corps en était révulsé ? " Sa petit mains se colla brusquement au poitrail de l'homme pour appuyer ses dires. " Pourquoi vous m'avez donné une arme ? Et même sans, pourquoi m'avoir laissé menacer vos vies ? "
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