Veleth Var'rkiré [FINI]

Identité

Nom/Prénom : Veleth Var'rkiré
Âge/Date de naissance : 37 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Faction : Massabond (Zurthan)
Alignement : Chaotique bon
Liens notables : Le roi Judhab des Massabonds (cousin maternel)

Particularité : Presque totalement aveugle, il arrive cependant à s'orienter à travers les dunes et les steppes en compagnie des ses trois lionnes Roshan, Tah'mireh et Rudaba et de la magie du sable, la Saahel.


Métier : Noble exilé
Classe d'arme : Magie

Possessions & Equipements :

• Des vêtements nobles ayant appartenus à son père et à ses aieux.
  
• Un ornement facial et quelques bijoux ayant appartenus à sa mère.
  
• Des vêtements de voyage, soit un ensemble de foulards et de tissus servant de protection contre les vents et le sable.
  
• Un bâton de marche orné de topazes.
  
• Une besace contenant des herbes médicinales et des vivres, principalement des racines et des parties de cactus.
  
• Une gourde
  
• Un talisman représentant une rose des sables, qui est en fait un focaliseur magique. Veleth le porte au coup sous ses foulards et l'attache parfois par la corde autour de son bâton de marche.
  
• Trois lionnes de Bââ nommées Roshan, Tah'mireh et Rudaba.
  

Apparence :

• Taille : 1m85
  
• Couleur des yeux :Bleu clair
  

Veleth est un enfant du désert. Son corps fut façonné par les Grands Esprits, qui firent de lui un fils du sable et du vent. Grand et svelte, il est une sculpture de grès brun-rougeâtre arborant une crinière d’ébène. S’il n’est pas un monolithe, sa carrure est de tout même celle des Zurthans, qui sont des Hommes forgés pour la rudesse du climat aride des Terres Stériles. Ainsi, comme ses congénères, il est doté d’une taille importante, trait caractéristique des hommes du désert, de jambes et de bras longs et fins et d’une peau carbonisée par la lumière chaude et impitoyable qui ne connait que le sable comme adversaire. Brûlée et rugueuse, elle est le cuir de son espèce, le symbole de ceux qui ont choisi de prendre la sécheresse pour médecine.

Les traits sévères, il est un de ces hommes qui paraîtraient insaisissables, sauvages et hostiles aux yeux des étrangers. Chez lui, il est un spécimen d’une beauté remarquable, un homme ayant suscité la convoitise de bien des dames, mais confiné aux devoirs de la noblesse, promis à une rigide tradition. Veleth ne porte généralement pas la barbe, mais de longues épopées dans les dunes l’ont parfois mené à arborer le poivre et le sel sur son menton et ses joues. Comme le reflet azur des étoiles, le turquoise de ses yeux perce l’obscurité de son visage et s’annonce comme souverain de ses traits. Singuliers, ses yeux qui fouillent le vide sont voilés d’une blancheur qui trahissent sa cécité presque complète.

Pour ce qui est de ses parures, Veleth fut normalement vu dans les plus beaux cuirs et les plus fins tissus de son peuple, car la famille royale comporte les seules personnes pouvant se permettre le luxe de la mode. S’il porte toujours quelques vestiges de ce monde qui fut jadis le sien, il préfère aujourd’hui les toges et les foulards de voyage, qui le protègent des vents chauds et du sable envahissant lors de ses longues marches. Finalement, Veleth porte généralement ses cheveux attachés sur son crâne, mais libres sur ses épaules.


Personnalité :

Veleth aurait dû être un Paa’halavi, un noble guerrier ayant combattu maintes batailles pour devenir un lion que les tribus ennemies redoutent comme une ombre de malheur. Cependant, son destin fut tout autre, lui qui ne prit jamais les armes en dehors de l’entraînement militaire de base que les enfants reçoivent. Conséquemment, il devint un homme ampli de douceur, qui a à cœur le bien de ses congénères et qui s’efforce de prendre soin d’eux. Il grandit près des femmes de savoir, des guérisseuses et des géomanciennes, qui lui transmirent les qualités nécessaires à la bonne pratique de ces professions et il hérita nécessairement d’une partie de ces virtus. Toujours qu’un homme, la violence le répugne, mais il sait qu’elle est aussi dormante en lui et qu’il n’est pas immunisé à des excès de barbarie.

Le calme de Veleth est sans doute son plus grand atout, ce qui est aussi un résultat naturel de sa condition physique qui l’empêche d’être au courant de tout. Depuis un bon moment déjà, son monde n’est qu’une brume claire aux couleurs du désert, avec l’exception de tout qu’il peut réussir à porter à quelques centimètres de son visage. On dit que si vous enlevez la vision à un homme, ce dernier cherchera tout de même toujours des façons de voir le monde. Veleth, lui, voit le monde à travers le langage du désert : le vent, le comportement du sable et les reflets de lumière qui changent avec les heures. D’un autre côté, cependant, ce calme est hautement dépendant de l’environnement extérieur de Veleth et il est juste de supposer que la panique s’installerait chez lui si le Massabond se retrouvait coincé dans un édifice ou perdu au milieu de la jungle. D’ailleurs, Veleth a toujours craint ce qui se trouvait au-delà du désert, connaissant bien les légendes des Enfants du feu et de ces Hommes froids qui vivent dans la pierre.

Veleth n’est ni un grand un tacticien, ni un grand stratège, mais il est féru dans l’art de la survie, car il connait les chemins des dunes et leurs secrets. Afin de mieux accomplir son travail, il a une confiance aveugle en ses trois lionnes, qui sont ses yeux et ses membres, en plus d’être sa famille. En fait, elles sont indispensables non seulement à ses activités quotidiennes lui permettant de se nourrir seul dans le désert, mais aussi à sa stabilité mentale, agissant comme les frontières de la raison. Il sait que si ce qu’il fait n’est pas nécessaire au bonheur d’un fauve, ce n’est peut-être pas indispensable à son bonheur à lui. Les gens des Terres Stériles sont simples et prennent en grand respect les animaux, qui sont les enseignants des voies des Esprits.

Veleth sait aussi qu’il porte la connaissance magique du désert et que cette connaissance est un lien précieux avec les Esprits, qu’il se doit de garder comme la prunelle de ses yeux. S’il considère cette sagesse comme un héritage culturel important, l’homme est aussi bien loin d’en comprendre toutes ses subtilités. Il croit cependant que la contemplation de cette voie soit possiblement la seule manière de rétablir l’harmonie dans sa vie, en plus de lui permettre de retrouver ceux qui lui sont chères.


Capacités magiques :

Veleth, qui ne présentait pas les prérequis nécessaires à la voie du guerrier, fut recueilli par les femmes de son peuple, qui lui enseignèrent la voie de la géomancie du sable, que les Massabonds appellent Saahel. Traditionnellement, cette voie consiste à apprendre à se mettre en harmonie avec les énergies du désert ou, en d’autres termes, les manifestations magiques du désert à la source de son existence et de sa forme.

Vers l’âge de neuf ans, quand sa cécité devenait apparente et handicapante, il rejoint les cercles de géomants où il apprit d’abord les comportements du désert, ses besoins et son langage. On l’emmena dans les dunes où il passa de longues journées à sentir le mouvement du vent et du sable, jusqu’à ce qu’il puisse arriver un jour, subtilement, à sentir également ces mouvements en lui. De nature calme et douce, il gagna rapidement le respect des sages, qui voyaient en lui les caractéristiques du désert clément et paisible et qui s’éprirent de beaucoup d’affection pour le neveu du roi. Simple et gentil, il était un élève patient et à l’écoute des érudits. C’est à cette époque qu’il choisit aussi son focaliseur, un médaillon en cuivre représentant une rose des sables, l’emblème des Saaheli’i de sa tribu.

Veleth ne quitta jamais ses études avant d’arriver à l’âge mûr de vingt ans où il commença à s’investir davantage dans sa tribu comme aidant et guérisseur par les plantes. Par conséquent, il délaissa ses études et ses maîtres, qui comprirent l’appel du jeune homme souhaitant servir son peuple. Fier, on l’entendait désormais parler davantage de politique et des idées de grandeur prirent la place de la sagesse patiente du désert. Cela ralentit le développement de ses capacités magiques et freina son progrès pendant quelques années, car la magie du sable, paisible et stable, est en dissonance avec les énergies de la guerre et des hommes.

Depuis la disparition de sa bien-aimée, il n’eut d’autre choix que de se replonger dans la voie du géomant. La raison est simple : il la considérait comme son atout le plus sûr pour retrouver celle qu’il aime. Ainsi, seul et isolé, sur une quête perpétuelle, Veleth a recours constamment à la magie pour survivre. Il l’utilise pour s’orienter et se défendre, se dissimuler et se motiver à poursuivre sa mission. Or, il sait que la magie du sable a un prix sur les enfants du désert et que cette tribune est celle des sables du temps ; plus Veleth l’utilise, plus son corps ressemble au sable et aux dunes. Il s’effrite, perd de ses forces, s’amaigrit et ses besoins en eau sont plus importants.

Comme Veleth a consacré une bonne partie de sa vie à la voie du Saahel, mais que cet investissement fut stoppé et corrompu par des expériences de vie que les mages de son peuple proscrivent, Veleth est aujourd’hui un Saaheli habile, mais avec quelques lacunes. Il est familier avec les sorts de son école, mais possède des handicaps qu’un géomant de son âge n’aurait pas normalement. Résilient, il les accepte, mais regrette certains passages de son histoire.

Plus concrètement, Veleth peut (liste non-exhaustive et à condition d’être près d’une bonne quantité de sable) :

• Effectuer un rituel en marchant, où il répète un mantra en prenant dans sa main son focaliseur, lui permettant de percevoir les chemins sûrs dans les dunes et les créatures vivantes autour de lui. Ce sort est possible uniquement dans le désert, comme Veleth détecte des éléments à travers l'énergie de celui-ci.
  
• Manipuler quelques litres de sable afin de former des formes diverses, d’une certaine complexité (sculptures de sable).
  
• Manipuler quelques litres de sable afin de former des boucliers pour se protéger de flèches ou de javelot ou encore des flammes.
  
• Manipuler le sable au sol afin de creuser des trous de sables mouvants pouvant ensevelir jusqu’à une créature de taille humaine. Il utilise ce sort notamment pour la chasse.
  
• Sentir les fluctuations météorologiques dans le désert, comme les tempêtes de sable.
  Ces sorts peuvent être utilisés sans grandes conséquences immédiates, mais les effets à long terme sur Veleth se font déjà sentir.
  

Les sorts suivants demandent une plus grande concentration et requièrent un rituel d’harmonisation par la suite. Pour ce faire, Veleth s’immerge complètement dans les dunes après le coucher du soleil où il fera quelques prières et des chants pour les Esprits du désert.

• Projectiles pointus de sable (sous formes d’essaims ou de pluie de flèches) pouvant blesser la peau et le cuir d’animaux comme des gazelles, des lions ou des humains, mais pas percer les armures.
  
• Serpents de sables pouvant immobiliser, étrangler et broyer de la matière solide comme des os et des armures légères.
  
• Petit vortex de sable pouvant semer le chaos, désorienter et jeter des hommes au sol.
  
• Grand dome de sable solide pouvant offrir un abri pendant quelques minutes à un petit groupe de personnes (4-5) et protéger des flammes, de projectiles et des coups d’armes faits de métaux communs.
  

Ces capacités sont extrêmement coûteuses au niveau énergétique et peuvent causer des troubles de la santé graves, augmenter sa cécité à court terme, le déshydrater fortement et même induire des hallucinations sous forme de mirages. Veleth ne les utilise qu’en cas d’urgence et lorsqu’il craint pour sa vie, car elles peuvent aussi devenir hors de contrôle. Veleth croit ne pas pouvoir utiliser cette magie en dehors du désert


Lexique de langue Massabonde

Spoiler:

Histoire

Le souffle du désert sculpte le dos de la terre et le berceau de ses enfants. Dans le creux de ses dunes, en un battement de ses ailes azures, il y déposera la vie ou engouffrera à jamais celui qui luttait pour la sienne. Les fauves, les vautours, mais aussi la résiliente rose des sables le connaissent et le révèrent en souverain. Les Hommes, eux, se livraient à une guerre, s’infligeant les tribulations d’une race qui avait arrêté d’entendre la voix du vent.

Veleth Var’rkiré faisait partie de ceux de son clan qui avaient connu le désert bien avant le Crépuscule des Esprits. Bien avant l’heure funeste où l’astre du jour céda devant la nuit, il y avait de ces Siyaahi ou Massabonds, comme les nommaient les Hommes Froids, dont les pas avaient foulé un désert plus clément. Là-bas, dans les grands campements, les sujets du Roi Jubha Père jouissaient encore alors d’une vie proche de celle décrite par les anciens et contemplaient un futur orné de bons augures. Aussi, bien que la paix eût été parfois violée par les soudaines menaces d’invasion et que le sable voulut à l’occasion s’abreuver de sang, la fin du Xe siècle fut pour les Siyaahi des Terres Stériles et pour beaucoup de Zurthans une période bénie de jours bons.

À cette époque, les différents clans du désert se livraient les mêmes batailles de jadis, dans un ordre apparent, que leurs ancêtres avaient racontées depuis les âges immémoriaux sous un soleil inchangé. Dans la plus conservée des traditions, Veleth fut élevé à proximité du roi, comme l’exigeait l’ancien code pour le fils de la sœur du souverain. Fils de Nargessia Jubha et de Djamshid Var’rkiré, Veleth vit le jour à l’année 979 du Xe cycle des Enfants de la forêt et le monde qui s’ouvrit à lui allait être celui de sa mère, de sa grand-mère et de celles qui vinrent avant elles. Par sa naissance, il n’allait connaître que l’ombre de la tente du roi et de son entourage et sa voie ne pourraient qu’être celle d’un Paa’halavi, un guerrier protecteur des siens.

Ainsi, Veleth Var’rkiré prit le javelot, alors que se concluaient des années de garde auprès des femmes du Roi, qui l’instruisirent aux savoirs du désert. Mûr, on lui enseigna à frapper le premier, à assaillir de loin et à être un lion. Or, le roi, sa sœur et sa cour se rendirent rapidement compte que la destinée de Veleth ne serait pas celle d’un fauve combattant, car les esprits n’avaient pas souhaité faire cadeau d’un tel jeune homme aux Siyaahi. Si, au début, on avait voulu excuser le manque d’habilités guerrières par une initiation trop précoce, on se rendit vite compte que la promesse d’un seigneur digne de la famille royale leur avait été arrachée par un sort bien malheureux. En effet, bien qu’on tentât de mille manières de guérir Veleth, de l’enchanter ou de le miraculer de quelconque magie, rien ne fonctionnait et on finit par accepter le sort du protégé du roi. La dame Nargessia Jubha avait engendré un Aayeni, un sans-yeux, un de ceux dont la vue avait été dérobée par Aaftaab, l’astre du jour. Tristes, indignés ou simplement fous de colères, tous pleuraient la dame Jubha qui n’avait comme héritier qu’une créature fragile, qui ne pourraient qu’être la proie du désert.

Les années passèrent sans que Veleth ne puisse jamais reprendre un javelot, car il était ainsi interdit par les lois qu’un aveugle (bien qu’il ne le fut pas totalement) ne prenne l’arme des guerriers des Siyaahi, par peur de jeter sur eux un mauvais sort lors de la guerre. Par conséquent, il fut confiné à la tranquillité des grandes tentes où il ne put qu’être d’utilité pour les anciens, les femmes de combattants et les jeunes enfants. Lorsque les Khouna’i, les Rhétules frappaient, Veleth s’occupaient des blessés et tâchaient d’orchestrer les migrations de son peuple. Peu à peu, on se mit à l’appeler Aayeni e Khoub, le ‘’le Bon Sans-yeux’’. Or, quand on lui demandait comment il pouvait accepter un tel destin, il ne répondait que : ‘’ La voix du désert chante toujours’’, qui était un vieil adage de son peuple, mais qui semblait prendre tout son sens en sa personne. À l’époque, son esprit était toujours souple et malléable et c’est pour cette raison que certaines des femmes médecine du clan crurent bon de l’initier sur le chemin du Saaheli, les géomanciens du sable.

L’année qui précéda le Crépuscule des Esprits, le Voile, la famille royale fut affligée par la mort de Nargessia, sœur du roi Jubha Père, mère de Veleth Var’rkiré. D’abord, on avait pleuré la mort de la dame pour ses qualités de fine diplomate et pour la perte de celle qui avait toujours été la première conseillère du roi. Ensuite, on craignait aussi pour la santé du roi Jubha, qui avait perdu sa reine et sa sœur au cours de la même saison et qui était lui-même fragile. Comme l’exigeait la tradition, on choisit alors parmi les meilleurs fauves femelles, les Shirs, de nouvelles compagnes pour tous les hommes de la famille royale, afin que l’esprit des défuntes foulent à jamais le sable en compagnie de leurs époux ou de leurs frères. Ce fut donc l’année 998 du Xe siècle que Veleth accueilla à ses côtés Roshan, une belle lionne de Brââ jeune de quelques années seulement.

Au moment de l’éclipse, quand la noirceur frappa soudainement le désert et, sans qu’ils n’en eussent aucune idée, aussi le monde en entier, les Siyaahi entreprenaient une longue marche vers le Sud en vue d’établir un campement près des terres des Brââ, qu’ils envahiraient lors de la lune à venir. Au-devant du grand convoi, le roi Jubha Fils, qui avait succédé à son père lors de la dernière saison après que ce dernier ait succombé à une fièvre qui le terrassait depuis des cycles, menait la grande marche vers la zone plus tropicale des Terres Stériles. Veleth, non loin de la tête de la caravane, accompagnait son père, désormais vieux et faible, ainsi que sa sœur adoptive, Shorouz, une enfant abandonnée du désert, que la famille avait recueillie. Bien que le roi, son cousin, l’ait convoitée depuis longtemps pour la prendre comme épouse, cette dernière s’était férocement objectée à cette union, prétendant que son sang était celui des Brââ ou des Kirniites, ce qui porterait malheur à la lignée royale si une alliance de sang avait lieu. En vérité, elle refusait la main du roi Jubha Fils parce qu’elle portait dans ses entrailles l’enfant de Veleth Var’rkiré, l’Aayeni.

Soudain, sans crier gare, des assaillants émergèrent de toutes parts pour se ruer sur la caravane transportant vivres et campements, arpentant une route qui les aurait menés, ironiquement, à ce même sort. Belliqueux, les ennemis avaient formé des rangs composés de Brââ et d’Enfants du feu, ceux dont la peau était d’ébène, mais la chevelure celle des lionnes. Encerclés, dispersés et désespérés, le peuple de Jubha offrit tout de même une riposte digne de la grandeur de leurs guerriers, mais qui se conclut en un bain de sang. Les forces étaient inégales et beaucoup des Siyaahi trouvèrent la lame des esclavagistes, puis certainement la mort ou pire. Dans le chaos le plus total, sans qu’il ne puisse différencier les amis de ses bourreaux, Veleth s’accrocha à sa lionne qui le trainait au sol, pendant ce qui lui sembla être des heures dans l’obscurité du Crépuscule des Esprits, qui fut sans doute un allié inespéré en ce jour morne. En vomissant le sable de ses poumons, il abandonna tout espoir d’un jour retrouver sa douce Shorouz, son père, le roi le fils de son oncle ou ceux des siens qu’il avait le plus aimé. De plus, une blessure au ventre, une lésion de la taille d’une main, lui soutirait ce qu’il croyait être ses dernières forces, alors que Roshan léchait le sang avec la ferveur d’une mère qui refuse d’abandonner.

À l’ombre d’une cavité dans une pierre, Veleth lutta pour sa vie, qui lui glissait entre les doigts comme le sable ou la crinière d’un fauve. Peu à peu, le voile entre ce monde et l’au-delà semblait s’amincir et le désert parut posséder une voix nouvelle, que seuls les fous et les désespérés prétendaient pouvoir entendre. Sombrant dans la folie et la déshydratation, Veleth chassait les vautours et les ombres de son esprit, craignait l’appel du sang de la lionne qui le dévorerait sans doute très bientôt et le souffle du désert qui avalerait son corps alors que celui-ci chercherait toujours à s’accrocher à la vie. Toutefois, les esprits en choisirent autrement, car le Siyaahi rachitique et dément fut recueilli par les hommes du roi Jubha, qui, par quelconque rite occulte, avait trouvé son âme au milieu de la mer de sable.

Lorsqu’il reprit des forces, Veleth était dans un campement de moitié plus petit que celui qui avait jadis été le sien avant l’embuscade. Pour ajouter à son malheur, quand sa conscience lui revint, sa cécité était plus grave que jamais et sa famille, plus petite qu’il ne l’avait jamais connue. À présent, il ne pouvait que reconnaître les siens par leur voix et pouvait à peine s’orienter dans ses quartiers, qui, dorénavant, accueillaient trois fauves plutôt qu’un. Là, terrible fut sa peine et bien plus grand fut son désespoir quand on remplaça sa bien-aimée et leur enfant à venir par des félins avec qui il ne pourrait jamais partager les plus grandes joies de ce monde. Or, Veleth Var’rkiré, fils de Nargessia Jubha, cousin du roi, n’avait plus que Roshan, Tah’mireh et Rudaba, grandes et féroces, comme les femmes qu’il aurait tant souhaité connaître le temps d’une existence. La guerre et le désert l’avaient à jamais changé et, il le croyait, l’avaient rendu fou. Fou au point de croire que l’on lui avait offert deux lionnes de trop et que, quelque part dans l’immensité, sa femme vivait toujours.

À l’âge avancé de 37 ans, la voix du roi furieux retentit. Comme son propre père, il était prompt à la colère et aux décisions impulsives et il invoqua Veleth devant lui et sa cour, comme on le faisait avec un criminel. L’aveugle, abasourdi par la violence de sa convocation resta silencieux dans l’attente de la parole de son souverain. Alors, le sol se déroba sous ses pieds comme des sables mouvants quand il entendit le nom de sa bien-aimée être prononcé avec tant de haine par un Jubha crispé de colère. Shorouz, celle que le roi avait convoitée, sa bien-aimée et la perle de ses jours, était toujours vivante selon les espions royaux qui l’avaient repérée dans un convoi d’esclavagistes Brââ en direction du sud. Or, si cela aurait dû être source de réjouissance, cela prit la forme de l’ire, car ceux qui avaient été les yeux du roi avaient rapporté l’information clairement : la femme avait un enfant avec elle, le sien visiblement, qui était aveugle. Ce trait étant excessivement rare chez les Siyaahi, tous comprirent la fatalité de la situation et le roi n’eut nul doute quant à l’ascendance du bambin, une fillette. Noir de fureur, il imposa un ultimatum à son cousin, qu’il aimait, mais qu’il ne pourrait plus jamais tolérer à ses côtés : l’exile ou la mort. Ainsi, Veleth accompagné de son trio de félins, tourna sur les talons et ne remit plus jamais les pieds dans la tente royale.

Ratissant chaque dune, il parcourut pendant des lunes chaque lieue du désert qui lui avait donné la vie, car il savait que ce dernier lui occultait la prochaine page de son existence, qui serait peut-être la dernière. Seul et sans peuple, il chercha désespérément la seule vraie famille qu’il lui restait : la sienne, sa chair. Or, il s’affaiblissait chaque jour et les aléas de sa vie avait devancé sa vieillesse, qui semblait dorénavant à sa porte, pressée de faire fuir sa jeunesse et sa force. Très vite, il comprit qu’il serait chassé (avec succès) par les autres Zurthans qu’il rencontrerait, plus hostiles que jamais, traqué par d’autres clans de lions qui viendraient réclamer ses femelles ou encore, pire, fait prisonnier par les Enfants du feu, qui formaient maintenait une ligne militaire au nord-ouest du désert. Dans tous les cas, tant qu’il était seul, il ne pourrait pas rescaper sa femme et sa fille, ni même penser pouvoir protéger les Siyaahi de la menace qui avaient maintenant tant de visages.

HRP:

Alors pour le coup chapeau bas, c'est une magnifique fiche que tu nous a sorti là
Du coup au final je ne peux que vraiment chipoter sur de tout petits détails :

• Côté magie, j'imagine que le contrecoup de son utilisation est quelque chose que tu as choisi parce que tu as envie de le jouer et pas parce que tu t'y sentais forcé. Je tiens quand même juste à te dire que tant que tu n'es pas sur tes sortilèges les plus spectaculaires, ou que ton personnage n'est pas dans une situation d'urgence, tu peux ( si tu en as envie bien sûr ) largement te permettre de beaucoup les minimiser.

• Toujours côté magie, par rapport à ce passage :

Citation :

Effectuer un rituel en marchant, où il répète un mantra en prenant dans sa main son focaliseur, lui permettant de percevoir les chemins sûrs dans les dunes et les créatures vivantes autour de lui.

En soi, en utilisant le sable lui-même pour se repérer Veleth devrait pouvoir repérer toutes sortes d'obstacles ( y compris des créatures vivantes ) mais je voulais m'assurer qu'en écrivant ça, tu voulais vraiment dire que c'était seulement grâce au sable. Le souci ne vient finalement que si ce n'est pas le cas, parce qu'en tant que géomancien, il ne devrait avoir aucune affinité particulière avec le vivant.

Sinon c'est vraiment une magnifique fiche que tu nous as fait, donc une fois que j'ai ton retour là-dessus, c'est direct case validation

Du coup pour la détection, ma paranoïa t'invite quand même à le préciser dans la fiche ^^". 'Fin, par principe tu sais. Après ça c'est tout bon

Veleth a écrit:

Ce sort est possible uniquement dans le désert, comme Veleth détecte des éléments à travers l'énergie de celui-ci.

Et c'est à un magnifique Zurthan que je souhaite la bienvenue parmi nous =D
En espérant vite pouvoir lire de tes RPs, je suis déjà accroc à ta plume

Code:

[Métier] : Noble Exilé

[Sexe] : Masculin

[Classe d'arme] : Magie

[Alignement] : Chaotique Bon

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.